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de
L’UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE
OUEST AFRICAINE (UEMOA)
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BISSAU (HOTEL ANCAR), LES 16 ET 17 MARS 2011
SOMMAIRE
A. La procédure écrite………………………………………………………………………. . 2
B. L’instruction du dossier………………………………………………………………….. .
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1. Les règles de mise en état du dossier……………………………………………………. .
10
2. Les attributions respectives de chaque greffe…………………………………………… .
11
- Du condensé des activités du greffier national…………………………………………… .
11
- Du condensé des activités du greffier de la Cour ……………………………………….. .
12
CONCLUSION…………………………………………………………………………………… . 12
1
INTRODUCTION
Le terme Procédure vient du verbe latin « procedere » qui signifie littéralement « aller en
avant ». Il désigne en français courant, une manière de faire pour aboutir à un certain résultat.
La procédure inclut donc un mouvement, une marche à suivre.
- Dans un sens plus étroit, il désigne l’ensemble des formalités par lesquelles un litige,
une difficulté d’ordre juridique peuvent être soumis à une juridiction, pour aboutir à
une solution. Cette définition retiendra notre attention et servira de référentiel aux
développements qui vont suivre.
En effet, la procédure suivie devant la Cour de Justice de l’UEMOA revêt un double aspect :
- Côté plaideurs, elle révèle les règles qu’ils doivent suivre pour obtenir justice ;
- Côté Cour de Justice, les règles qu’elle doit respecter tout le long de l’instance.
Les règles de procédures résultent pour l’essentiel du Traité institutif de l’Union, des
protocoles et actes additionnels relatif à la Cour, ainsi que des règlements régissant la
Procédure et le statut du greffier.
Les règles communes à ces recours permettent d’exposer les étapes essentielles du
déroulement de la procédure devant la Cour, puis de s’attarder sur le Traitement du recours
préjudiciel au niveau des greffes.
2
L’article 30 de l’Acte additionnel n° 10/96 du 10 mai 1996 portant Statut de la Cour indique
que « la procédure devant la Cour comporte deux phases : l’une écrite et l’autre orale ».
A- La procédure écrite
Elle concerne toutes les mesures et activités destinées à assurer une meilleure mise en état du
dossier. Elle peut aussi comporter des mesures d’instruction.
La mise en état du dossier est effectuée par le greffe sous la direction du Président. Les
activités du greffier au cours de cette phase concernent :
- La réception des actes de procédure,
- Les significations ou notifications.
A ces actes il faut ajouter le compromis d’arbitrage prévu par l’article 27 dudit Règlement.
En dehors de ces actes, le greffier ne peut recevoir d’autres documents de son Chef pour les
verser au dossier.
L’original de tout acte de procédure tel que spécifié doit être signé par l’agent ou l’avocat de
la partie. En effet, aux termes de l’article 22 du Règlement de procédure « les Etats, ainsi que
les Organes de l’Union sont représentés devant la Cour par un agent nommé pour chaque
affaire, les Etats ou les Organes de l’UEMOA peuvent constituer un avocat inscrit à l’un des
barreaux des Etats membres, soit pour assister l’agent nommé, soit pour le représenter.
Les autres parties doivent être représentées par un avocat inscrit à un barreau de l’un des Etats
membres ».
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Tout acte de procédure doit être daté et comporter, le cas échéant, en annexe un dossier
contenant les pièces et documents évoqués à l’appui. Il doit alors être accompagné d’un
bordereau énumératif de ces pièces et documents.
Bien que les actes soient datés, au regard des délais de procédures, seule la date du dépôt au
greffe est prise en considération.
Deux séries d’activités sont menées à la réception d’un acte de procédure : la vérification de
régularité et l’inscription de l’acte au registre1.
L’article 32 des statuts de la Cour prescrit « dans le cas où la requête n’est pas conforme aux
dispositions de l’article 31, le greffier invite le requérant à régulariser son recours dans un
délai qui ne peut excéder deux mois ».
- Que l’acte est adressé à la Cour (auquel cas, le destinataire est soit la Cour, soit le
Président de la Cour) ;
- Que l’original de l’acte a été effectivement signé2 et qu’une signature est apposée au
pied de l’acte ;
1
Dans la plupart des Etats parties, le code de procédure civile prévoit que le dépôt des requêtes introductives d’instance soit
constaté par des Procès-verbaux de dépôt. Tel n’est pas le cas devant la Cour.
2
La Cour de Justice de l’Union Européenne (formation tribunal) a jugé qu’une signature apposée sur la lettre
d’accompagnement ou de couverture ne vaut pas signature T-133/07 Mitsubishi électric c/Commission. De même, il a été
jugé qu’une requête comportant un cachet reproduisant la signature, à la place d’une signature manuscrite ne satisfaisait pas
la formalité substantielle de forme qu’est la signature de l’acte-Arrêt du Tribunal du 23 mai 2007, Parlement c/Eistrup-
T.223/06.P. Enfin, sont considérés non signés, les documents signés « par ordre ».
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- Que l’acte comporte les indications prévues par l’article 31 sus-dessus cité (identités et
adresse des parties, des agents et avocats, l’objet du litige, les conclusions, etc.). En
cas de doute ou lorsque cette vérification donne lieu à interprétation de textes, le
greffier soumet au Président une proposition sur l’acceptation au nom du document ;
Si le Président décide de l’accepter, le greffier s’y soumet ;
- Qu’à première vue le délai de dépôt a été respecté (ex délai de réponse aux mémoires).
Le registre permet d’immatriculer l’affaire, de constater les dépôts des actes tant introductifs
d’instance, que de ceux qui en découlent. Les inscriptions sont chronologiques et les dates de
dépôt servent de point de départ aux délais de la procédure.
Dès la réception, il est apposé sur l’original de l’acte ainsi que sur les copies à titre d’accusé
de réception, un cachet indiquant la date et le numéro d’inscription au registre.
La pièce ainsi reçue est ensuite versée au dossier ouvert pour l’affaire, une lettre d’accusé de
réception est adressée à l’expéditeur et les pièces sont présentées au Président pour son
information et dans les cas où il y a à prendre des mesures indiquées, pour décision.
Au total, les activités liées au dépôt des pièces se résument comme suit :
- Inscrire la pièce au registre,
- Apposer sur l’original et les copies le tampon « inscrit au registre le…. sous le n°… »
et y porter la date et le numéro ;
- Etablir les copies nécessaires pour le pré-examen de la pièce ;
- Accuser réception par lettre ;
- Verser la pièce au dossier.
Les actes reçus par le greffe ne sont pas seulement conservés. Ils doivent également être
notifiés.
La signification, c’est donc la transmission officielle par le greffe d’une pièce de procédure à
une partie dans une affaire. L’article 68 du Règlement de procédure indique que les
« significations…. Sont faites… au domicile du destinataire, soit par envoi postal
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recommandé, avec accusé de réception, d’une copie de l’acte à signifier, soit par remise de
cette copie contre reçu ».
Pour la célérité de la procédure, les significations sont encadrées dans des délais. Ainsi, si la
requête est signifiée dans un délai raisonnable, dans le mois qui suit cette signification, le
défendeur doit présenter un mémoire en défense (art. 29 Règlement de Procédure). Ce délai
ne peut être prorogé que par ordonnance du Président à la demande motivée du défendeur.
La requête et le mémoire peuvent être complétés par une réplique du requérant et par une
duplique du défendeur. Le Président fixe alors les dates auxquelles ces actes sont produits.
Ces dispositions montrent l’importance des significations dans la procédure. Une signification
ne vaut cependant que si le greffe est en mesure d’établir qu’elle est effectivement parvenue
au destinataire et d’en connaître la date de réception. C’est cette date de réception qui
permettra de décompter le délai accordé. La date est constatée en raison du moyen utilisé pour
la signification. Si elle a été effectuée par envoi postal recommandé, la date de la signification
est celle figurant sur l’accusé de réception. Si elle a été effectuée par remise d’une copie
contre reçu, la date est celle figurant sur le reçu. Des lors, le greffe devra être en mesure de :
Après la signification de la duplique, la procédure écrite est terminée. Le greffier fait clôturer
celle-ci par ordonnance du Président puis, s’attèle à préparer la phase orale.
Aux termes de l’article 30 des statuts de la Cour, la procédure orale comprend la lecture du
rapport présenté par le juge rapporteur, l’audition par la Cour des agents et avocats et des
conclusions de l’avocat général ainsi que s’il y a lieu, l’audition des témoins et des experts.
La mission du greffe est d’assurer les diligences liées à la réalisation de ces activités. Il
s’agit :
- De la clôture de la procédure écrite et de l’ouverture de la procédure orale ;
- De l’examen du rapport du Juge rapporteur ;
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La procédure écrite prend fin avec le dépôt de la duplique, ou s’il y a eu des mesures
d’instructions ordonnées, dès que l’instruction est terminée. Dès cet instant, le greffier
présente le dossier au Président appuyé d’un projet d’ordonnance constatant la fin de la
procédure écrite. Si un juge rapporteur n’avait pas été nommé dès l’introduction de la requête,
il en est nommé un. Le greffier notifie alors le dossier à celui-ci en même temps que sa
nomination. Si ce juge avait été nommé dès le début, l’ordonnance de clôture lui est notifiée
ainsi qu’il lui est communiqué l’ensemble des pièces de la procédure.
Dans l’ordonnance de clôture, le Président fixe la date à laquelle le juge rapporteur présente
son rapport en assemblée intérieure.
La réception des pièces et les échanges d’écritures faites lors de la procédure écrite sont
accomplis par le greffier sous l’autorité du Président. A ce stade, même s’il est nommé, le
juge rapporteur est en retrait de la procédure, sauf délégation expresse de pouvoir du
Président.
Dès la clôture de la procédure écrite, le dossier fait l’objet d’un premier examen par le juge
rapporteur au terme duquel celui-ci présente un rapport à la Cour, réunie en assemblée
intérieure. Pour ce faire, dès que le juge rapporteur achève la rédaction de son rapport, il
transmet le dossier avec ledit rapport au greffier qui le représente au Président de la Cour. Le
président fait inscrire la cause à l’ordre du jour de l’assemblée intérieure et convoque les
membres à cet effet. Les pièces du dossier, ainsi que la convocation sont communiquées une
semaine au moins avant la date de l’Assemblée.
Le greffier assiste à l’assemblée intérieure et prend notes des décisions et mesures arrêtées.
Un procès-verbal est établit par lui.
Après délibération sur le rapport, si l’assemblée adopte des mesures d’instructions, le dossier
est restitué au greffier. Si au contraire, elle adopte le rapport final, il est ordonné au greffier de
communiquer le dossier au premier Avocat Général.
Le juge rapporteur présent en assemblée intérieure soit un rapport préalable, soit un projet de
rapport final.
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Le rapport préalable présente l’affaire en examinant les conditions de recevabilité et les points
de droit soulevés. Il propose éventuellement des mesures d’instruction ou des mesures
préparatoires, des questions à poser aux parties, voir à un Etat membre à une institution qui
ne sont pas parties à l’instance. L’Assemblée intérieure statue sur les propositions du juge
rapporteur.
L’Assemblée intérieure peut alors décider des mesures d’instruction dont les plus importantes
sont la comparution personnelle, la production de documents, l’audition de témoins,
l’expertise et la descente sur les lieux.
La Cour procède aux mesures d’instruction qu’elle ordonne ou en charge le juge rapporteur.
Le greffier apporte son assistance à l’exécution de ces mesures. Les principales activités du
greffier sont :
- En cas d’audition de témoins : ceux-ci sont cités par la Cour, soit d’office, soit à la
demande des parties ou de l’avocat général. L’acte de citation n’a pas été défini par le
Règlement de procédure. Mais il est probable qu’une décision, sous forme
d’ordonnance intérieure pour demander au greffier de citer les témoins à comparaître.
L’article 47 alinéa 3 u Règlement de Procédures précise que « la citation des
témoins….contient les noms, prénoms, qualité et adresse des témoins, l’indication des
faits sur lesquels les témoins seront entendus… » ;
- En cas d’expertise : les termes de l’article 49 laissent apparaître que « la décision qui
nomme l’expert précise la mission de celui-ci et lui fixe un délai pour la présentation
de son rapport ». La décision, probablement, une ordonnance, de nomination est
notifiée par le greffier à l’expert en même temps qu’il lui est communiqué toutes les
pièces nécessaires à sa mission. Aux termes de l’article 49 du Règlement de
procédures « l’expert est placé sous le contrôle du juge rapporteur qui peut assister aux
opérations d’expertise… ». Dès lors, le greffier doit tenir constamment au courant le
juge rapporteur des notifications et échanges qu’il aura eu le cas échéant avec l’expert.
Le greffe doit donner toute l’assistance administrative dont il aura besoin. au juge
rapporteur
Le greffier doit être capable de recevoir au moyen du registre des actes de procédure, le
rapport d’expertise ou d’attirer l’attention du juge rapporteur du non respect des délais de
dépôt par l’expert, le cas échéant.
Selon l’article 15 de l’Acte additionnel portant statuts de la Cour, celle-ci exerce ses fonctions
en assemblée plénière, en chambre de Conseil, en assemblée générale consultative, en
assemblée intérieure.
Après la clôture de la procédure écrite dans le cadre d’une instance contentieuse, l’assemblée
intérieure se réunie, puis l’assemblée plénière (formation contentieuse) composée de juges en
présence de l’avocat général. Les activités menées lors de l’assemblée intérieure visent à
préparer la tenue de la formation contentieuse.
Outre les diligences du greffe déjà évoquées, le greffier assiste la Cour lorsqu’elle siège et
conformément à l’article 46 du Règlement des procédures, « établit un procès-verbal de
chaque audience ». Ce procès verbal est signé par le Président et par le greffier. Il constitue un
acte authentique.
Mais avant l’audience, l’ greffier avise les parties de la date retenue pour l’appel de la cause
en audience publique. Il établit le rôle qu’il fait arrêter par le Président et procède à son
affichage et sa publicité par tout moyen de communication deux semaines, avant la date
prévue.
Pendant l’audience, il prend note des déclarations et constatation, ainsi que des décisions
arrêtées par la Cour. Après l’audience, il reçoit en dépôt la minute qu’il signe avec le
Président. Il en fait copies qu’il notifie aux parties. Il conserve enfin la minute dans la
« munitier » et fait archiver les autres pièces du dossier à la salle de dépôt d’archives.
Les rapports entre le droit communautaire et le droit des Etats membres de l’Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine sont fondés sur deux principes :
Le système juridictionnel mis en place dans l’Union, ne prévoit pas que la Cour Justice de
l’UEMOA soit la juridiction suprême des juridictions nationales. Or, il faut assurer l’unité
d’interprétation du droit communautaire. C’est pour satisfaire cet impératif que la procédure
de renvoi préjudiciel a été instaurée. Cette procédure permet, par un dialogue entre juges,
d’obtenir une interprétation du droit communautaire, dès le stade de la première instance et
avant que le juge national ne statue sur le fond.
- Le renvoie en interprétation ;
- Le renvoi en appréciation de légalité.
1- Le Renvoie en interprétation
Par interprétation du Traité il faut entendre le Traité constitutif ainsi que les protocoles et
actes additionnels. Ces actes sont soit incorporés ou traités ou soit y annexés. Sont également
concernés les actes d’adhésion des nouveaux Etats. L’interprétation concerne en outre les
actes pris par les Organes de l’Union. Le critère est ici organique et déduit de la qualité de
l’auteur de l’acte « Le Traité en son article 16 établit la liste des Organes qui sont :
Donc lorsqu’une juridiction nationale va interpréter un acte dont l’un de ces Organes est
auteur, elle peut ou doit procéder au préalable à un renvoi préjudiciel devant la Cour.
L’appréciation de légalité sur renvoi ne concerne que les actes de droit dérivé pris par les
Organes ainsi que les Statuts des Organismes crées par un acte du conseil des Ministres. Elle
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Le domaine étant brièvement précisé, il reste à examiner les règles qui gouvernent
l’instruction du dossier en cas de renvoi préjudiciel.
B- L’instruction du dossier
Le renvoi préjudiciel résulte d’une décision de renvoi émanant d’une juridiction nationale.
Cette décision est régie par le droit national. Ainsi, les textes communautaires ne contiennent
aucune prescription au sujet de la présentation de cette décision. Le juge national reste libre
de choisir la forme de l’acte de renvoi. Il appartient donc au greffier national en liaison avec
le juge et suivant les usages administratifs en vigueur de formaliser l’acte de saisine de la
Cour.
Ce préalable levé, il reste à exposer les règles relatives à la mise en état du dossier et d’y
extirper les attributions respectives du greffier de la Cour du greffier national.
La Cour communautaire est saisie par la transmission à son greffe de la décision de renvoi de
la juridiction nationale, accompagnée du dossier de l’affaire.
Cette transmission est opérée par le greffe de cette juridiction. A ce propos, l’article 11 du
Règlement n° 01/2010/CJ du 2 février 2010 prescrit « lorsque le recours a pour objet un
renvoi préjudiciel devant la Cour par le juge national aux fins d’interprétation ou
d’appréciation de légalité, celui-ci doit éclairer la Cour pour lui permettre de statuer en toute
connaissance de cause en lui envoyant les circonstances de l’affaires, son cadre juridique et la
pertinence des questions posées et leur caractère déterminant dans la solution du litige soumis
au juge national ».
Cette notification a pour objet de mettre les destinataires en mesure d’exercer leur droit de
déposer devant la Cour des mémoires ou des observations écrites, car selon l’article 11 précité
« l’Union, ses Organes ainsi que les Etats constituent des parties privilégies qui sont saisies
pour observations dans toutes les procédures ayant pour objet l’interprétation ou
l’appréciation de la légalité des actes de l’Union ».
L’exercice de ce droit est facultatif. Les titulaires peuvent y renoncer et se borner à des
observations au cours de la procédure orale ou ne présenter aucune observation, ni écrite, ni
orale. C’est pourquoi, le règlement administratif de la Cour limite dans le temps (délai ne
pouvant être inférieur à deux mois) l’exercice de cette faculté.
Quant aux parties au litige principal, celles-ci ont certes le droit de présenter des observations,
elles ne peuvent cependant pas se prévaloir de la qualité de partie à l’instance préjudicielle
devant la Cour. En effet, il est exclu qu’elles puissent saisir directement la Cour, tout comme
qu’elles puissent présenter des conclusions qui tendent à modifier la teneur des questions
posées par le juge national.
Pour le succès de la phase écrite de la procédure, une collaboration doit s’établir entre le
greffe national et le greffe de la Cour au regard des attributions respectives de chacun.
Le greffe de la juridiction de renvoi doit faire copie du dossier entier et l’authentifier aux fins
de l’annexer à la décision de renvoi, puis expédier le tout au greffe de la Cour.
Les pièces du dossier doivent être classées, côtés et paraphées, puis enliassées avec à l’appui
un inventaire.
Le dossier doit être expédié sous la forme de colis recommandé avec accusé de réception.
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C’est le lieu d’indiquer que logiquement la décision de renvoi suspend la procédure devant le
juge national.
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Le greffier de la Cour notifie la décision de renvoie aux parties au principal, aux Etats et aux
Organes de l’Union ;
Le greffier de la Cour notifie au juge national l’arrêt de la Cour lorsqu’il intervient. A cette
occasion, il retourne le dossier authentifié qu’il avait reçu du greffe de la juridiction
nationale.
C’est le lieu d’indiquer que l’arrêt rendu sur une question préjudicielle ne mettant pas fin à
l’instance devant le juge national, ne statue pas sur le dépens. Il appartient donc au juge
national d’appliquer son propre droit pour déterminer le caractère récupérable des frais
indispensables exposés par les parties devant la Cour. En pratique les frais des institutions et
des Etats membres restant à leur charge, seuls les frais des autres parties ayant présenté des
observations sont à prendre en considération.
CONCLUSION
Le rôle de la procédure préjudicielle est, d’une part, de permettre aux juges nationaux de
rendre des décisions conformes au droit communautaire et, d’autre part, d’assurer
l’interprétation uniforme de ce droit. Il en résulte que :
Ces effets ne peuvent se déployer que si la collaboration entre juges et entre greffiers de la
Cour et des juridictions nationales fonctionne convenablement. Et c’est cela notre vœux.