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SMIRNOV
COURS
de
,.
MATHEMATIQUES
SUPÉRIEURES
tome IV
deuxième partie
"
, "
*) La traduction française de cette partie a été publiée en 1975 par les Edi-
tions Mir (Note de la rédaction).
Chapitre premier
THEORIE GENERALE
DES EQUATIONS AUX DERIVEES PARTIELLES
nus précédemment par de nouveaux faits qui nous seront utiles dans
l'ex.amen de problèmes plus compliqués.
Les fonctions données a (x, y, u), b (x, y, u) et c (x, y, u) défi-
nissent un champ de directions dans l'espace (x, y, u), plus exacte-
ment, en chaque point de cet espace il existe une direction dont les
cosinus directeurs sont proportionnels à a, b et c. Ce champ de direc-
tions définit une famille de lignes telles que la tangente à chacune
d'elles est confondue avec la direction du champ au point de con-
tact. Cette famille de lignes s'obtient par intégration du système
d'équations différentielles ordinaires
dx _ dy _ du
a (x, y, u)
- b(x, y, u)
- c(x, y, u)
, (3)
° °
c'est-à-dire que ~ =1= pour s = 0, donc, en vertu de la continuité
des dérivées, ~ =1= dans un voisinage de la valeur initiale s = 0
et de la valeur de t correspondant à un point M de la ligne l. Ceci
étant, les deux premières équations (8) peuvent être résolues par
rapport à s et à t pour tous les x et y situés au voisinage des coordon-
nées (xo' Yo) du point M de l. Cette solution est unique et les fonc-
tions s (x, y) et t (x, y) obtenues possèdent des dérivées partielles
premières continues (tome 111 1 , (1-2-12]). En portant les fonctions
s (x, y) et t (x, y) dans la troisième des équations (8), on obtiendra
au voisinage indiqué une fonction u (x, y) dont les dérivées par-
tielles premières sont continues et la surface d'équation u = u (x, y)
contiendra une portion de la ligne l au voisinage de M. Des consi-
dérations géométriques du paragraphe précédent il résulte immé-
diatement que u (x, y) satisfait l'équation (2). Ceci sera vérifié
analytiquement plus bas.
1-1.;2. PROBL1l:ME DE CAUCHY ET CARACTSRISTIQUES
-de (11), les deux premières équations (4) sont satisfaites sur ces li-
;gnes. Il est aisé de vérifier qu'il en est de même de la troisième équa-
tion. En effet, en se servant de (11), on obtient
du
---;rs = uxa + uyb.
'Or u = u (x, y) est une surface intégrale, c'est-à-dire que uxa +
+ ullb = c, d'où :~ = c. Donc, les lignes qui recouvrent la sur- .
-{ace u = u (x, y) sont bi~n des caractéristiques. En conclusion, t
le problème de Cauchy possède une solution unique sous la condition.,
{iO). Nous reviendrons encore sur l'unicité en étudiant les équa-~
tions différentielles non linéaires du premier ordre. ~
Supposons maintenant que )
8 = 0 sur l. (12)
Montrons que si dans ce cas il passe par l une surface intégrale ~
;u = u (x, y) telle que u (x, y) possède des dérivées premières, con-
tinues, alors la ligne l est une caractéristique. Quand on dit qu'une
:surface u = u (x, y) passe par une ligne on sous-entend qu'elle
y passe localement, c'est-à-dire par une portion .de l.
Admettons que a ~t b sont non nuls sur l. Les deux premières
-équations (4) nous perm,ettent d'écrire la condition (12) sous la
forme
; =: y; =k (s=Q), (13)
:t = y; = ~t (s=O),
1
l
1+·2. PROBL!:ME DE CAUCHY ET CARACT:mR1ST1QUES 17
Le déterminant
7iï ,
ÔZI
as
Dx'j
, · .. ,
ÔXn
ÔS
â=
ÔXI
ôt l
, ôX2
atl '
·.. ,
ÔXn
at , (22)
. . . . . . • . . . . . . l. .
ÔXI
ôt n- l
, 8x'j
at n - l
, · .. ,
lJz n
ôt n - l
al' a 2, ... , an
ÔZI
at l '
ÔZ"
ôtl '
... , ~
ÔZn
â= (23)
• • • .• • • • • • . • .
•
-
8t
,
8Zi
n- 1
8z"
atn-l'
... , ÔXn
~
n-l
X ..
If, 1Xl=Xl<Ol = X(O)
k (k = 2 , )
... ,n,·
U 1Xl=Xl<Ol = m (x(O)
't' 2 ' · · .,
x(O»
n ,
l
Xl
u=e
6l
[ <p(x~O), ••• , x~O»+ C(XI ,<P2' ••• , <Pn).e"':6ldXll~ (28)
(Ol
'fI
22 CH. I. TImORIE DES :BQUATIONS AUX D1tRIVSES PARTmLLES
où
Xl
F (Cl' •••, Cn ) = O.
Le premier membre de cette relation définit la forme de la fonction F. En rem-
plaçant dans le premier membre de la dernière équation les Ch par les fonctions
CJ'h (Xl' ••• , x n ' u), on obtient l'équation de la surface intégrale cherchée.
1-1-4. Exemples. 1. Considérons l'équation
3 (u - y)2 P - q = O. (35)
Le système (4) s'écrit
dx dy du
-=3(U-y)2. - = -1' -=0 (36)
ds 'ds' ds '
et sa solution exprimée en fonction des valeurs initiales des variables (x, y, u)
sera
x = (u o - Yo + s)3 + Xo - (uo - YO)3; y = -8 + Yo; u = UO' (37)
Supposons que les équations (7) de la ligne l par laquelle doit passer la surface
intégrale cherchée sont de la forme .
x = 0; y = t; u = t. (38)
En faisant Xe = 0; Ye = Ue = t dans (37), on obtient
le déterminant
x = il; y = -8 + t; u = t;
A = XsYt - XtYs = 382
s'annule pour s = 0, c'est-à-dire le long de l. La ligne (38) n'est pas une ca-
ractéristique de l'équation (35), car, en vertu de la dernière équation (36), u doit
être constant le long d'une caractéristique. Il existe néanmoins une surface
24 CH. 1. TH~ORIE DES ~QUATIONS' AUX D~RIV~ES PARTIELLES
intégrale de l'équation (35) qui passe par la ligne (38), plus exactement
-=}l''Z+II.
1 -~ .
Ici p = U x ="3 z 3 et cette dérivée partielle devient infinie sur la ligne (38).
2. Considérons l'équation
Pl + P2 + Ps = u,
u étant une fonction de trois variables.
En composant le système (17) et en l'intégrant, on obtient la solution sui-
vante en fonction des valeurs initiales z~' et Uo des variables:
Xk = S +
zî; u = uoe' (k = 1, 2, 3). (39)
Supposons qu'on demande de tr~uver une surface intégrale contenant la variété
Xl = tl + t2; X2 = tl - t2; Xs = 1; u = t l t 2•
En substituant ces expressions aux valeurs initiales dans l'équation (39), on
trouve
Xl . S + +
fI t 2 ; x2 = s +
t l - t 2 ; Xs = s 1; u = tltlle'. (40) +
Les trois premières équations admettent une solution par rapport à s, t l
et t 2 (cas !1 =1= 0) :
dépendent d'un 'paramètre Â. Supp.osons d'autre part que ces seconds membres-
sont des fonctions continues possédant des dérivées continues par rapport.à
tous les Yk dans le domaine
1 z - a 1 ~ A ; 1 Yk - bk 1 ~ B (k = f, 2, • n), (42}
0 0'
c'est-à-dire que les conditions initiales figureront comme paramètres dans les-
seconds membres et seuls des nombres bien définis figureront dans les conditions-
initiales fJk (0) = O. Le lemme ci-dessus nous permet d'affirmer que les fonc-
tions (44) sont des fonctions continues en chacun de leurs arguments. .
Passons maintenant à la démonstration du théorème énoncé dans [I-f-2] ..
Pour simplifier, on commencera par traiter le cas d'une seule équation
dy
dx = f (x, y). (45)
Supposons que le second membre est continu et possède une dérivée continue pal'"
rapport à Y dans le domaine
1z - a 1 ~ A; 1Y - b 1 ~ B. (46),
Considérons la solution de l'équation (45) qui vérifie la condition initiale-
= YQ' où Xo et Yo. sont situés à l'intérieur du domaine (46). Cette solution
Y (xo)
dépendra de Zo et Yo:
Y = cp (x, zo, Yo}, (47})
26 CH. I. TImORIE DES :eQUATIONS AUX D:eRIV:eES PARTIELLES
et sera définie pour les x assez proches de xo. Modifions un peu la condition ini-
tiale et considérons la nouvelle solution:
y+ = q> (x, Xo, Yo + ~Yo)' (48)
Si ~Yo est assez pètit en valeur absolue, alors les solutions (47) et (48) existent
.dans un certain voisinage de x = Xo'
De l'équation (45), il s'ensuit que
(49)
-où
a (x ~y)= f (x, y+)- f (x, y) (50)
\, 0 y+- Y •
()n admet que cette relation est une fonction connue de x et ~Yo' puisque les
solutions (47) et (48) le sont aussi. Il est immédiat de voir que la fonction
a(x, ~Yo) est une fonction continue en ses arguments. Ceci est évident pour les
valeurs de x et de ~Yo pour lesquelles y+ - Y =1= O. Si les fonctions y+ et y ten-
dent vers la même limite y' lorsque x --+ x' et ~Yo --+ a', alors de la condition
d'existence de la dérivée continue il résulte que
qui vérifie la condition (54). Le second membre de l'équation (55) étant une
fonction continue en ses arguments Xo et Yo. on peut grâce au lemme affirmer que
la dérivée partielle <Py (x. xo. Yo) est une fonction continue en ses arguments,
Ce qui démontre le théorème,
. Rem a r que 1. On démontrerait mutatis mutandis que la fonction (47)
possède une dérivée partielle continue <Px (x. xo. Yo) qui est la solution de l'é-
quation (55) qui vérifie la condition iniiiaie .
u 1X=Xo = - 1 (xo. Yo)'
On obtient immédiatement cette condition initiale en mettant l'équation
(45) avec la condition initiale y (xo) = Yo sous forme de l'équation intégrale
(tome II. [11-3-2]):
x
Une dérivation des deux membres par rapport à Xo nous donne la condition
initiale ci-dessus pour u = <Pxo (x. xo. Yo)'
Rem a r que 2. La démonstration précédente est valable pour le système
d'équations (5), Soit la solution de ce système:
Yk = <Pk (x, xo. yY. ' ..• Y7&) (k = 1, 2•. , " n). (56)
En donnant à lIî un accroissement L\Yt on obtient la nouvelle solution
Y"k = <Pk (x, xo• yy, •.. , Y~-1' y~+L\y? Y~+1' •. :, ylh)·
Ecrivons le système (5) pour Yh et Yt, retranchons terme à terme et mettons les
seconds membres obtenus sous la forme
Ih (x. Yt. ' , " y~) - th (x. YI' • , .• Yn) =
= (th (x. Yt. yr, y1iJ - h (x. YI' Yt. yi•.. '. Yit)) +
Yà, ' , .,
+ [h (x. YI' y;t. y~, •• " Y1i) - Ih (x, YI' Y2. Yâ • • , " y~)) + ' ,,
,,,+ [fk (x. YI' Y2. ' , " Yn-l' y~) - Ih (x, YI' Y2' • , '. !Jn-l' Yn)].
On obtient pour les rapports Uk = (Yt. - Yk)/ L\y~ le système d'équations
linéaires suivant:
où
hdx, Yn ••. , Yi-17 yi. "0' y1i)-/k(X. YI' ... , Yi-l. lib Yj+l' ...• y;t)
Gltj= ---------'---~-__:;:-----------.:.....:....:----
Yi-Yi
avec les conditions initiales
uklx=x o =0 (k =f=. i); utlx=x. .=1. (57)
. . •
28 CH. I. TH~ORIE DES ~QUATIONS AUX D~RIV~ES PARTIELLES
~~ (X - x) + :: (Y - y) = O. (61)
En dérivant l'équation (59) par rapport à a, on trouve
p dp +Q~=O (62)
da da '
où
P = Fp ; Q = F q. (63)
Dans la suite, on admettra que F p et F q ne sont pas simultanément
nulles dans le domaine de variation des variables, c'est-à-dire que
~ + F~ > O. Une exception toutefois, le cas des solutions singu-
lières de l'équation (59). Si l'on admet que ~~ et ~ ne sont
pas simultanément nulles, alors des équations (61) et (62) on déduit
que
X-x Y-y
p - Q .
Enfin, l'équation (60) nous donne l'équation des génératrices
du cône:
X-x Y-y U-u
P Q - pP+qQ· (64)
Pour obtenir les génératrices du cône T, il faut porter dans les dé-
nominateurs les diverses valeurs de p et q vérifiant (59) en (Xi y, u).
Dans le cas de l'équation linéaire (2), nous avions une direc-
tion bien définie en chaque point et le plan tangent aux surfaces
intégrales devait contenir cette direction. Ici, nous avons en cha-
que point non pas une direction, mais un côneT et le plan tangent
aux surfaces intégrales cherchées doit être tangent à ce cône. Nous
ne pouvons donc pas construire directement les courbes caracté-
ristiques pour l'équation non linéaire (59) comme nous l'avons
fait pour l'équation linéaire (2) à l'aide du champ de directions.
Le champ de directions est remplacé ici par un champ de cônes T.
Cependant, nous allons montrer que si l'on connaît une surface
intégrale S: u = u (x, y) de l'équation (59), on peut la recouvrir
de lignes analogues, aux lignes caractéristiques de l'équation linéaire
(2). En effet, tout· plan tangent à la surface intégrale S doit être
tangent au cône T correspondant ,au point de contact et par consé-
quent doit contenir ulie génératl"ice du ,-cône, plus exactement celle
30 CH. 1. TImORIE DES :eQUATIONS AUX D:eRIV:eES PARTIELLES
aL a2 u (j'l.y
- ôp (Jx ôq ôy
f)2 x
ôs = ôt ôs - P ôt as - q ôt ôs --
ôs ôt - ôs
-- dt • ,
0= ô2 u _ P â2 x a2 y _ â p âx _.!..!L ây
âs ât âs at - q as at at as at as'
d'où
~
- S Uds
L=Loe 0
tiales. Soit Ul une solution pour laquelle on remplace 'i' (y) par
'\jJ (y) +
ô (y) dans la condition (Si). La dépendance continue par
rapport aux conditions initiales revient ici à rendre dans un domaine
fini de variation de (x, y) la quantité 1 U - Ul 1 aussi petite que l'on
veut si 1 ô (y) 1 est assez petit. Cette dépendance continue s'appelle
généralement validité du problème de Cauchy. On admettra que l'équa-
tion (59) est écrite sous la forme résolue par rapport à p :
p = f (x, y, u, q). (S2)
De la condition de Cauchy (Si), il résulte immédiatement que pour
paramètre on peut prendre la variable y. L'équation paramétrique
de la courbe l sera alors: x = x o ; y = y; u = 'i' (y). Il nous reste
encore à définir sur cette courbe les fonctions p et q comme des fonc-
tions du paramètre y de telle sorte que soient réalisées les deux
.conditions (SO). Ces conditions s'écrivent ici
(83)
s = °
nant que le jacobien (87) est différent de zéro non seulement pour
mais aussi pour les s proches de O. Pour que les fonctions
Po (t), qo (t) possèdent des dérivées premières continues, il faut
exiger que les fonctions X o (t), Yo (t) et U o (t) en possèdent des secon-
des continues. Ceci ressort de la deuxième équation (86).
1-1-10. Unicité de la solution. En résolvant le problème de Cauchy
on a construit une surface intégrale à l'aide des bandes caractéristi-
ques. L'unicité de la solution découle, de prime abord, directement
du fait que toute surface intégrale peut être recouverte par des bandes
caractéristiques. Mais pour le prouver on a dû admettre que la fonc-
tion u (x, y) possédait des dérivées secondes continues. Sous les
hypothèses faites plus, haut, on a obtenu dans (1-1-9] une solution
dont u (x, y) possédait des dérivées secondes continues. Cependant,
cette démonstration simple de l'unicité ne passe pas si l'on suppose
que u (x, y) admet seulement des dérivées premières continues.
On démontre toutefois sans peine le théorème d'unicité en ad-
mettant seulement l'existence de dérivées premières continues. Nous
le ferons pour l'équation (82) avec la condition de Cauchy (81).
La démonstration repose sur le lemme suivant.
Lem m e. Supposons qu'une fonction u (x, y) continue dans un
triangle ~ fermé limité par les droites
1 1
x=x o ; x - X o= A (y - YI); x- X o= - A (y - Y2) (88)
est définie et possède des dérivées premières continues pour x > Xo dans
un triangle plus grand limité par les droites
1 1
x=x o ; x-x o=T(Y-Y3); x-xo=-T(Y-Y') (89)
(Y3 < YI < Y2 < y,,).
Supposons d'autre part que
1 U x 1~ A 1 u y 1 +B 1 u l, (90)
sur le triangle D. tout entier privé de la base x = xo, et que
1u (x o, y) I~ M (91)
sur la base x = X o' Sous ces conditions
1u (x, y) 1 ~ MeB(x-xo) , (92)
sur le triangle ~ tout entier.
Commençons par prouver ce lemme pour A = B = 1. Supposons
par absurde qu'il existe dans ~ des points en lesquels 1 u (x, y) 1 >
> Me x - xo • La fonction u (x, y) e Xo - X n'atteint pas alors son maxi-
mum sur la base.
Comme la fonction u (x, y) et ses dérivées ne figurent dans tou-
tes ces conditions que par leurs valeurs absolues, on peut, quitte à
changer le signe de u (x, y), admettre que le produit u (x, y) eXo - X
°
atteint son maximum en dehors de la base de Do. De plus, on peut
fixer un nombre  > aussi petit que l'on veut tel que la fonction
v (x, y) = u (x, y) e-(1+)..)(x- x o> (93)
atteigne son maximum en dehors de la base de ~. Montrons que
cela est impossible. Si ceci a lieu en un point intérieur de Do, alors
V x = Vu = Oencepoint, d'oùu x - (1 + Â) u = 0, u y = O(u>O),
ce qui contredit (90) pour A = B = 1. Si ceci a lieu sur le côté
x - X o = y - YI (mais pas en un sommet de ~), alors Vu ~ Oet en
dérivant le long de ce côté on obtient V x + v y = O. D'où
Uu ~ 0; U x = -ur (1 + +
Â) U (u > 0), (94)
ce qui contredit encore (90) pour A = B = 1. Si ceci a lieu sur le
côté x - Xo = -(y - Y2)' on trouve par analogie Vu ~ 0, V x - v y =
= 0, d'où
u ll ~ 0; U x = u y + (1 + Â) u (u > 0), (95)
ce qui contredit encore (90) pour A = B = 1. Supposons enfin que
la fonction (93) atteint son maximum en un sommet du triangle D.
On a en ce sommet vx~ 0, Le. ux~ (1 + Â) u. Si de plus u y = 0,
on obtient de nouveau une contradiction avec (90). Si u y < 0, en
dérivant le long du côté x - X o = Y - YI' on trouve V x vy ~ 0, +
d'où U y < 0, ux~ -uu + (1 + Â) u, ce qui contredit (90) pour
1-{-1O. UNICIT:€ DE LA SOLUTION 39
(Yh= ~ Yk) ,
la condition (90), en la condition
1 U x' 1~ 1 u y' 1 +1 U l,
.et la condition (91), en la condition similaire 1 U (Bx o, y') 1~ M.
D'après ce qui a été prouvé plus haut, on obtient 1 U (x', y') 1~
~ Me(x' -Bxo) dans 6. ' et en revenant aux anciennes variables, l'iné-
galité (92) dans 6>.
Prouvons maintenant l' unicité de la solution de l' équation (82)
vérifiant la condition (81) et les conditions du lemme. Supposons
-qu'il existe deux solutions UI (x, y) et U 2 (x, y) daus la bande xo~
~ x~ Xl telles que 1 Uk (x, y) 1 et 1 Uky (x, y) l, k = 1, 2, soient
inférieures à un nombre Ml' S'agissant de f (x, y, U, q), on admettra
~eulement que quels que soient (x, y) de cette bande et Uk, qk, k =
= 1, 2, inférieures en module à Ml' on a
J f (x, y, U2' q2) - f (x, y, U I , ql) I~
~ B 1 U 2 - UI 1 A 1 q2 - . ql l, +
tOù A et B sont des constantes. En retranchant l' équ~tion (82) pour
.u1 (x, y) de l'équation (82) pour U 2 (x, y) et en utilisant l'inégalité
précédente, on obtient
1 (u 2 - UI)X A 1 (u 2 - UI}Y 1 + B 1 U2 - . UI 1·
1~
En appliquant le lemme à la différence U 2 - u l et en tenant compte
du fait que cette différence s'annule pour x = X o (Le. M = 0), on
voit sur (92) que U 2 (x, y) - u i (x, y) = 0 dans tout triangle 6,
~e qui prouve l'unicité de la solution. Le cas général de l'équation
(59) avec des conditions initiales supportées par une courbe quel-
-conque se ramène au cas étudié plus haut par un changement de va-
riables et par la résolution de l'équation différentielle par rapport
-il l'une des dérivées (cf. [1-1-9]).
Considérons maintenant dans le triangle b. deux solutions
.ul (x, y) et U 2 (x, y) de l'équation (82) vérifiant des conditions
initiales distinctes:
ull X=2:o = "i'1 (y); u 2 1:x.=2:o = "i'2 (y).
40 CH. I. TlmORIE DES :eQUATIONS AUX D:eRIV:eES PARTIELLES
et les valeurs de Po et qo en (x o' Yo, uo) et de plus qui soit telle que
le déterminant (87) ne s'y annule pas. Sous certaines conditions
il passe par cette bande une surface intégrale qui contiendra la bande
(74), car elle contient son élément initial. La bande fi} étant arbi-
traire, le problème admet une infinité de solutions.
Si .1 0 = 0 sur la bande donnée, mais que cette bande ne soit
pas caractéristique, alors le problème n'admet pas de solution dans
la classe des fonctions u (x, y) dont les dérivées premières et secondes
sont continues. Il est possible que la courbe l soit singulière pour
la surface intégrale. A noter que lorsqu'on a appliqué la méthode
de Cauchy, on s'est servi des dérivées secondes de la fonction u (x, y).
1-1-11. CAS SINGULIER
- U (s , k
U - x IO ,
) u(O) , plO»)
k, (99)
{
Pk-- P k (s , XIO)
k , u(O) , plO»)
k,
OÙ XkO l , u(O), PkO l sont les valeurs des fonctions pour s = O. On ad-
mettra que ces valeurs initiales dépendent de (n - 1) paramètres:
, ... ,
Si ce déterminant est différent de zéro au voisinage de s = 0, alors
les équations (100) définissent une surface U = U (Xl' ... , x n ).
Pour que cette surface soit une surface intégrale de l'équation (97),
il est nécessaire et suffisant que les fonctions (100) vérifient les n
44 CH. I. THÉORIE DES ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES
relations suivantes:
F (x l ' · · · ' xrO) u<O) 0
, Pl , ... , Pn = ,
(0) (0))
(O)
n, (102)
n
{) U (0) {)x IO )
~ (0) s
{)t. = LJ Ps {)t· (j=1, 2, ... , n-1). (103)
} s=1 }
On admet que cette variété est prolongée en une variété (100) de telle-
sorte que soient vérifiées les relations (102) et (103). Si dans ces~
conditions le déterminant (101) est différent de zéro sur une telle-
variété, alors la méthode exposée précédemment nous donne la
solution du problème de Cauchy et cette solution est unique.
Comme dans le cas de deux variables indépendantes, on peut
construire un conoïde intégral de l' équation (97) en fixant un point
(x~O), x~O), u(O») et en choisissant p~O), ... , p~) comme des fonc-
tions de (n - 1) paramètres de telle sorte que la relation (102)
soit satisfaite.
Si l' équation est résolue en Pl:
(104)
(tome III l , (I-2-11 J). On suppose que cette relation est de la forme-
b = û) (a). Les équations (114) se ramènent à une seule équation
de la forme
(fla + (flbÛ)' (a) = 0,
:implicite:
'P (x, y, u, a, b) = O. (119)
Il nous faut définir la fonction b = w (a) de telle sorte que soient
:réalisées les relations (117) et (118). Le premier membre de (118)
-est la dérivée par rapport à t de celui de (117). Désignons par
''Y (t, a, b) la fonction obtenue en portant les fonctions (115) dans
,,(119). On a
'Y (t, a, b) = 0; li' t (t, a, b) = O. (120)
L'élimination de t entre ces égalités nous donnera une relation entre
.a et b, c'est-à-dire la fonction cherchée b = w (a). Ainsi, pour résou-
.dre le problème de Cauchy à l'aide d'une intégrale complète il faut
y porter les fonctions (115), dériver l'équation obtenue par rapport à t
.et éliminer t entre les deux équations obtenues. La relation établie
<entre a et b définit la surface intégrale qui contient la courbe (115).
On peut procéder autrement. Exprimons a et b en fonction de t
à partir (120) et portons-les dans (119). Nous obtenons une famille de
~.surfaces à un paramètre t. L'enveloppe de cette surface nous donnera
la surface intégrale qui passe par la courbe (115).
Signalons encore un lien entre l'intégrale générale et les bandes
.,caractéristiques qui s'obtiennent par intégration du système (107).
L'enveloppe de la famille (111) est tangente à une surface envelop-
pée le long d'une courbe la. En menant le long de la le plan tangent
.-commun à l'enveloppe et à l'enveloppée, on obtient une bande.
Cette bande appartient à deux surfaces intégrales: à l'enveloppe et
à l'enveloppée, donc c'est une bande caractéristique. On peut par
conséquent affirmer que les formules
u=cp(x, y, a, b); CPa(x, y, a, b)+CVb(X, y, a, b)w'(a)=O,
{ . (121)
P=CPx(x, y, a, b); q=cpy(x, y, a, b)
>-définissent, quelles que soient a fixe et b = w (a), la solution du
.système (107) qui vérifie la condition (106).
On peut admettre que les formules (121) définissent quatre des
variables x, y, U, p, q en fonction de la cinquième et des trois cons-
tantes arbitraires a, b et c = w' (a). L'intégrale générale du système
>(107) contient quatre constantes arbitraires. Mais la relation (106)
nous dit que la famille .des bandes caractéristiques ne doit dépendre
que de trois constantes arbitraires. C'est ce qu'expriment les formu-
les (121). Dans un prochain paragraphe consacré au cas d'un nombre
quelconque de variables indépendantes, on s'assurera par des calculs
,directs que les équations (121) donnent bien la solution du système
{107).
Voyons maintenant s'il est possible de définir une intégrale sin-
gulière directement à partir de l'équation différentielle sans le se-
.cours d'une intégrale complète. Une dérivation de (110) par rap-
l-l-t5. EXEMPLES . 49
F q (x, y. u. Pt q) = O. (123)
Les équations (122) indiquent qu'lI est impossible d'appliquer le
théorème des fonctions implicites à l'équation (106) relativement à la
variable P ou q. Ceci exprime qu'il est impossible d'obtenir l'inté-
grale singulière en résolvant le problème de Cauchy ainsi que nous
l'avons fait dans [1-1-9], en admettant que l'équation était résolue
en p (ou q). On aurait pu arriver à ce résultat par une autre voie.
Quelle que soit la courbe considérée sur la surface intégrale singu-
lière, le déterminant (96) sera nul le long de cette courbe en vertu
des conditions (122). Ceci montre que le problème de Cauchy n'admet
pas de solution pour toute courbe de la surface intégrale singulière.
1·1·15. Exemples. 1. L'équation
U = xp + yq + f (P, q) (124)
est analogue à l'équation de Clairault étudiée au (tome II, [l-t-tin. En rempla-
çant p et q par a et b on obtient immédiatement l'intégrale complète:
u = ax + by + f (a, b).
L'équation
u = xp + yq+ pq
admet pour intégrale complète:
u= ax + by + ab
En appliquant la méthode indiquée ci-dessus, on obtient l'intégrale singulière:
'U == -xY.
Si l'on considère une courbe quelconque
XD = cp (t) ; Ye = 1{> (t) ; Uo = -cp (t) 1{> (t) (125)
'-01017
50 CH. 1. TH1!:ORIE DES 1!:QUATIONS AUX D1!:RIV1!:ES PARTIELLES
l'équation (127) dit que les normales n font un angle constant avec l'axe des u.
Une intégrale complète est
u=ax+ Vk 2-a2y+b;
on reconnaît une famille de plans. Le système (68) s'écrit
dx 2
da = p;
dy 2
da = q;
du
ds -
2(2+2)
P q;
dp
da = ;
° dq=O,
da
d'où il s'ensuit que a =1,b = 0 et nous n'aurions pas pu trouver une surface
intégrale passant par la courbe (131). Il est immédiat de voir qu'on peut pro-
longer la courbe (131) en une bande caractérist ique en posant p = , etq -:.' t.
En effet, les fonctions,
x = t; Y = t; u = t~; P = t; q = 1
vérifient l'équation (129) et le système (1.07).
4. Si l'équation ne contient pas les variah' indépendantes, t'est-à-di11!
et de la forme
F (u, P, q) = 0
on peut déterminer une intégrale complète en cherchant la solution d, l'équa-
'tionsous la forme '
u = q> (x + ay), (t32)
où CI est une constante arbitraire.
Voyons à titre d'exemple l'équation
pq - u = O. (t33)
En effectuant la substitution (132) et en posant ~ = x + G1/, on trouve
CI [q>' (,)]' - q> (,) = O.
L'intévation de cette équation différentielle ordinaire nous dOLDe l'intégrale
œmplète de l'équation (t33):
(x+ay+b)1
u= 4a
,~ système (68) s'écrit dans le cas de l'équation (133):
~ ~ ~ ~ ~
IIi"' ~ q; d,::;= P; fiS = 2pq; d, = P; fiï=- q,
vantes:
n
k=1
~ (<PajXk + <PanXkbj) dXk =0 (j = 1, 2, ... , n - 1). (143)
(147)
= Po+PIH pl +du... +PnHp n •
Toutes les relations à l'exception de la dernière ne contiennent
pas Po et u. On obtient ainsi le système canonique:
~tk =Hpk ; d:'k = - H Xk (k== 1, 2, ••• , n),
ou en vertu de (148)
/1/ + /ug =g% + guI· (149)
Si cette relation entre les variables x, y, u n'est pas réalisée identi-
quement, alors elle définit u comme une fonction de x et y et seule
cette fonction qui ne contient pas de constante arbitraire est sus-
ceptible d'être solution du système (148). Donc, la réalisation de la
relation (149) est une condition nécessaire pour que le système (148)
soit complètement intégrable. Montrons qu'elle est suffisante et
indiquons en même temps une méthode de résolution du système
(148). On peut traiter la première équation (148) comme une équa-
tion à une variable indépendante x, puisque y est un paramètre dans
cette équation. En intégrant cette équation· du premier ordre, on
obtient u en fonction de la variable indépendante x, du paramètre y
~8 CH. L THBORIE DES BQUATIONS AUX D:eRIV:eES PARTIELLES
de g (x, y, u)-cpy
(151)
-;ry- CPc '
,équation dans laquelle il faut remplacer u par son expression (150).
Montrons maintenant que si la relation (149) a lieu, le second membre
;(}e (151) ne contient pas x. En effet, en annulant la dérivée du second
membre de l'équation (151) par rapport à x, on obtient
(gx + guCPx - CPux) <Pc - <Pcx (g - <Pu) = O. (152)
Comme la fonction (150) vérifie la première des équations (148),
,on a les relations évidentes:
<Px = f; <Pl/X = f ll + fu<Pl/; <PCX = fu<Pc·
Ces relations nous permettent de mettre la condition (152) sous la
forme:
(gx +gui - fl/ - fu<Pl/) <Pc - fu<Pc (g - <Pli) = 0,
-et cette condition est manifestement réalisée, puisque l'on admet que
la. relation (149) l'est identiquement. Donc, sous ces conditions,
l'équation (151) est une équation du premier 'ordre en C (y) dont
l'intégration nous donne C en fonction de y et d'une constante arbi-
traire b. En portant l'expression de C dans (150), on obtiendra la
:solution du système (148) en fonction d'une seule constante arbitraire.
Donc, pour que le système (148) admette une intégrale complète il est
nécessaire et suffisant que la relation (149) soit identiquement réalisée.
Si cette condition est remplie, l'intégration du système (148) se
ramène à celle de deux équations différentielles ordinaires du pre-
mier ordre et la solution générale du système (148) contient une seule
.constante arbitraire.
Le problème résolu est étroitement lié à l'intégration de l'équa-
tion aux différentielles totales:
p 4x + Q dy + R du =·0, (153)
<>ù P, Q et R sont des fonctions données de (x, y, u). Cette équation
se ,ramène directement au système (148) si l'on pose
" P Q
f = =7ï; g== -7f'
1-1-19. M:eTHODE DE LAGRANGE-cHARPIE 59
(157)
60 CH. 1. TImORIE DES :eQUATIONSAUX D:eRI~ES PARTIELLES
les coefficients ~~i,h) étant des fonctions de Xh' ou bien ils sont identiquement
nuls.
1-1-21. Systèmes complets et jacobiens. Etablissons quelques propriétés:
fondamentales des systèmes complets. Introduisons les nouvelles variables.
indépendantes
Yh = <Ph (Xl' ••• , x n ) (k = 1, 2, •.. , n)
(on admet que ce système est soluble en xh). Le système (163) s'écrit dans les
nouve lIes variables:
au ·au
Yj(u)=bil~+... +bin-a-=O (j=1, 2, ... , m),
VYI Yn
64 CH. 1. TImORIE DES ~QUATIONS AUX D:&RIVOS PARTIELLES
où les coefficients 'V~i ,h) se déduisent à partir des coefficients ~~i,h) par un
simple passage aux nouvelles variables. On voit donc que si le système initial est
complet, il en est de même de tout système obtenu par un changement des variables
indépendantes: .
Voyons maintenant une delxièmc propriété des systèmes complets. For-
mons m combinaisons linéairef, des premiers membres des équations (163):
Zi (u) = djlX I (u) + ... + djmX m (u) (j = 1, •••• m),
les coefficients dU étant supposés dépendre de Xll et le déterminant Il dU Il.
différent de zéro. Sous ces conditions le système d'équations
Zj (u) =0 (j = 1. 2••• 0' m) (171)
sera manifestement équivalent au système (163). Montrons que si le système ini-
tial est complet, il en est de même de tout système équivalent. En effet, le crochet
de Poisson (Zi (u), Zk (u» sera la somme d'expressions de la forme
dipX p (dkqX q (u» - dkqX q (dipX p (u»,
ou, en vertu de (164), la somme d'expressions de la forme
d iP [X p (dkq ) X q (u) + dkqX p (X q (u»] - d kq [X q (d iP ) X p (u) +
+ dipX q (X p (u»] = dipX p (dkq ) X q (u) - dkqX q (d iP ) Xp (u) +
+ dipdkq [X p (X q (u» - X q (X p (u»].
Les expressions X p (X q (u» - X q (X p (u» étant toutes linéairement dépendan-
tes de X j (u), le crochet de Poisson (Zi (u), Zk (u» dépend linéairement de
X j (u), donc de Zj (u), ce qui exprime que le système (171) est complet. Intro-
duisons maintenant une notion qui est un cas particulier de la notion de complé-
tude, plus exactement, on dira qu'un système (163) est jacobien si tous les cro-
.chets de Poisson (Xi (u), Xk (u» sont identiquement nuls, c'est-à-dire si tous
les coefficients en Ps· sont identiquement nuls. Il est immédiat de transformer
un système complet en jacobien par des opérations algébriques élémentaires.
En effet, soit donné un système (163) complet. Ce système étant composé d'équa-
tions linéairement indépendantes, sa matrice est de rang m et on peut le résoudre
par rapport à m variables PS. Sans restreindre la généralité on peut admettre
qu'il est soluble par rapport à Pl' ••• , Pm, c'est-à-dire qu'au lieu du système
1-1-22. INTaGRATION DES SYST:Il:MES COMPLETS 65
-au au
- , . . ., ~. L e systeme
' transf ' est d onc d e 1a forme:
orme
aY2 uYm
( au
YI (u)=-=O,
aYI
1 au au au
{ Y2 (u) = - -
aY2
+h 2• m+l aYm+1 + ... +h2n -.<:1-
uYn
=0,
(174)
Le système initial est jacobien, donc complet et par suite il en est de même
du système transformé. Ce dernier étant soluble par rapport aux dérivées, il est
jacobien. Signalons que des raisonnements du [1-1-21] il s'ensuit immédiate-
ment qu'un système jacobien se transforme en un système jacobien dans les
nouvelles variables.
La première équation (174) indique que la fonction u ne doit pas dépendre
de YI' Montrons que les coefficients des autres équations du système (174) ne
contiennent pas YI' En effet, toute expression
doit s'annuler identiquement, puisque le système (174) est jacobien, ce qui prou-
ve notre assertion. On peut donc dans le système (174) écarter la première équa-
tion et intégrer les autres en admettant que u ne dépend pas de YI' On obtient
ainsi un système fermé de m - 1 équations à n - 1 variables indépendantes.
En appliquant l'opération précédente à ce système, on obtient un système fermé
de m - 2 équations à n - 2 variables. Cette procédure nous conduit finalement
à une seule équation pour une fonction u de n - m +
1 variables. En désignant
ces variables par YI' ••• , Yn-m+l, on obtient l'équation
au -1- g2 -.<:1-
-.<:1-
VYl
1
au
UY2
+ 1
•• • -,- gn-m+l .<:1
au
UYn-m+1
= °,
où les variables indépendantes Yi dépendent des variables indépendantes initia-
les Xl' • • ., X n . Le système d'équations différentielles ordinaires correspondant
à cette équation admet n - m intégrales indépendantes:
'l'l (YI' •. " Yn-m+l) = Cl; ••. ; 'l'n-m (YI' .•. , Yn-m+l) = Cn - m ,
et la solution générale de cette équation est
=
'1' ('l'l' ••. , 'l'n-m),
u
où 'l'est une fonction arbitraire. Cette formule nous donne aussi la solution
générale du système initial (163).
1-1-23. Crochet de Poisson. On se propose d'utiliser les résultats précé-
dentes pour élaborer une méthode de détermination de l'intégrale complète d'une
équation non linéaire du premier ordre dans le cas d'un nombre quelconque de
variables indépendantes. A cet effet, comme dans le cas de deux variables indé-
pendantes, il nous faut étudier un problème auxiliaire. Soit à déterminer une
fonction u (Xl' • 0x n ) sachant que ses dérivées partielles sont des fonctions
0'
ne dépend pas du chemin et donne une fonction u ayant (175) pour dérivées
partielles.
On démontre la suffisance des conditions (176) dans le cas général par
récurrence. Supposons que la suffisance des conditions (176) a été prouvée pour
n - 1 variables et prouvons qu'elle est valable pour n variables. Nous supposons
donc que les fonctions (175) satisfont les conditions (176). Notre assertion étant
vraie pour n - 1 variables, on peut, en se servant des n - 1 premières fonctions
(175), former une fonction u des variables (Xl' .. " Xn-l) telle que U Xk =
= Pk (Xl' .•• , Xn) (k = 1, 2, ... , n - 1). Dans cette fonction Xn figurera
comme paramètre, car Pk en dépend. On peut par ailleurs ajouter à la fonction U
une constante arbitraire que l'on supposera dépendre de Xn-
On obtient ainsi la fonction
U (Xl' •.. , Xn-l' Xn) + e (x n ),
qui vérifie les n - 1 conditions:
U
Xk = Pk (Xl' . . . , Xn) (k = 1, 2, ... , n - 1).
Reste à choisir e (x n ) tel que l'on ait uxn = Pn (Xl' •.. , Xn), ce qui nous
conduit à l'équation
de (xnJ
d =Pn (Xl' "', Xn)-U~ •
Xn n
Il reste à montrer maintenant que le second membre de cette équation ne dé-
pend que de Xn. En dérivant par rapport à Xk pour k < n et en tenant compte de
(176) et de l'égalité U Xk = Pk' on obtient
0Pn 02 U _ oPn 0 (OU) _ 0Pn OPk - 0
OXk oXn oXk - oXk - oX n OXk - OXk - oX n = ,
c.q.f.d.
Admettons maintenant que les dérivées partielles Pk sont définies implicite-
ment par les n équations:
F s (Xl' .• " Xn ' Pl' ••• , Pn) = as (8 = 1, ... , n), (177)
que nous supposons solubles en Pk' Montrons que pour que les Pk définies par les
équations (177) satisfassent aux conditions (176), il est nécessaire et suffisant
que tous les crochets de Poisson des premiers membres de (177) soient identique-
ment nuls, c'est-à-dire qu'on doit avoir les n (n 2- 1) identités suivantes en
68 CH. r. THEORIE DES EQUATIONS AUX DERIVEES PARTIELLES
Xi et Pi:
(178)
Ceci étant, on admet que les seconds membres des équations (177) sont des cons-
tantes arbitraires.
Prenons deux équations (177) et dérivons-les par rapport à X s :
n
-aF
i + LJ----=O·
"" aFi api
ax s . api aXa '
1=1
n
aFk
axs
+~
"" àFk api =0.
api axs
1=1
(179)
{} ({}ro) {}'l' ]
ôX s {}Xk {}Ps •
~ (:~:
k=1
::k - ::~ :;:) =0 (j = 1, ... , m). (185)
Les fonctions FJ étant solubles par rapport à m variables Pk' un jacobien d'ordre
m des fonctions FJ par rapport aux variables Pk est différent de zéro, et par suite
la matrice du système (185) est de rang m, c'est-à-dire que les équations (185)
sont bien linéairement indépendantes. Montrons que ce système est complet.
Formons à cet effet les différences (165) pour le système (184):
(Fp , (F q' u)} - (F q' (Fp , u».
Il nous faut montrer que ces différences sont identiquement nulles. L'identité
(182) nous permet de mettre cette différence sous la forme:
-«F q' u), F p ) - «u, F p ), F q) = «Fp , F q), u}.
Les fonctions Fp et F q étant en involution, cette différence est nulle. Donc,
d'après ce qui a été dit au [1-1-22], le système (185) possède 2n - m solutions
indépendantes. Outre les solutions évidentes
u = FI; u = F 2; .•• ; u = Fm, (186)
ce système doit encore en posséder 2n - 2m et toutes ces solutions sont solubles
par rapport à 2n - m variables Xk et Pk. Donc, le système (185) possède néces-
sairement une solution u = F m+l telle que les équations FI = 0, F 2 = a2; ...
• • • ; Fm+l = am+l soient solubles par rapport à m + 1 variables Pk' Pour
trouver la fonction suivante F m+2' on forme le système
(FI' u) = 0; ... ; (Fm+l , u) = 0,
qui est justiciable des mêmes raisonnements que le système (184). On construit
ainsi n fonctions deux à deux en involution et le système (177) sera soluble en
tous les Pk (pour al = 0). Ceci nous conduit, comme nous l'avons vu plus haut,
à une intégrale complète de l'équation (183).
On a admis que l'équation ne contient pas la fonction inconnue. Si elle la
contient, c'est-à-dire si elle est de la forme
F (Xl! ••• , X n , u, Pl' •.• , Pn) = 0,
on peut, en augmentant le nombre des variables indépendantes d'une unité,
arriver à une équation ne contenant pas la fonction inconnue. Il suffit pour cela
de chercher la solution sous la forme implicite:
v (Xl' ••. , Xn , u) = C,
où C est une constante arbitraire. En appliquant la règle de dérivation des
fonctions implicites, on obtient comme toujours une équation pour v qui ne
renferme pas v.
1-1-25. SYST:Il:MES CANONIQUES 71
CPt + LJ
'" (dXh
CPXk ~+CPPh ( f t
dph )
=0
h=1
en vertu du système (188). La dernière équation s'écrit encore:
CPt + (H, cp) = O. ('189)
Donc, pour que la fonction cp soit intégrale du système, il est nécessaire et suffi-
sant qu'elle soit solution de l'équation (189). Soient cP et'iJ deux intégrales du
système. Montrons que leur crochet de Poisson (cp, 'iJ) est aussi une intégrale du
système (ou une constante). De la définition du crochet de Poisson on déduit
immédiatement que
qui est nécessairement réalisée, puisque les fonctions (190) sont des intégrales du
système (188). Compte tenu des résultats de [1-1-24] on peut affirmer que si l'on
résout les équations (190) par rapport à Ph (k = 1, ... , n), et l'équation (187)
par rapport à Po, et que l'on porte les expressions de Ph ainsi obtenues dans la
fonction H, alors la somme
.!!!:...+3x2~=0·
ÔXt 1 Ô't' '
~=O.
ôX 2
La première équation a pour solution
x2
u='t'-xi ou U==X4-Xlxa-y-xl,
et toute fonction de u est solution du système (191).
2. Trouver une intégrale complète de l'équation
FI = (Pl +
X2)2 (Xl+ +
P2)2 - XaPs = O. (192)
1-1-27. MSTHODE DES SSRIES MAJORANTES 73
au
(F 2 , u) = - - - - - = 0 .
au
apI aX 2
.•. , zm) = ~
Pl, .", Pm=O
apll•.. Pm Zfl, ... , ZPm
m' (194)
convergente pour
1 Zl 1 ~ RI; ••• ; 1 Zm 1 ~ Rm• (195)
On admettra que les rayons de convergence de la serIe (194) sont
légèrement supérieurs aux nombres Rh' Soit M le maximum du mo-
dule de la fonction (194) sous les conditions (195). On a vu que la
74 CH. I. TImORIE DES :eQUATIONS AUX DaRIVaES PARTIELLES
2J
Pl,.··, Pm=O
CPI •.. Pm Zfl , ... , z!:tm (197)
une série de la même forme dont les coefficients sont positifs et supé-
rieurs en module aux coefficients respectifs de la série (197). On sait
que toute série entière converge absolument à l'intérieur de ses dis-
ques de convergence (tome 111 2 , UV-3l). Si une série majorante de la
série (197) converge pour 1 Zk 1 < Pk (k = 1, 2, ... , m), alors on
. peut de toute évidence affirmer que la série (197) converge à l'inté-
rieur des disques 1 Zk 1 < Pk' Supposons que dans (196) tous les Rh.
sont égaux (ceci revient à remplacer les R k par le plus petit d'entre
eux) et considérons les fonctions
M
(198)
et
M
(199)
dy _ ~ p q
dx - LJ apqx y . (200)
p, q=O
y= R- R V 1 + 2M ln ( 1- ~ ) . (204)
f =
(213)
- 0) ,
(a0···00···0-
convergente au voisinage de O.
Exactement comme dans le cas d'une équation différentielle
ordinaire, en se servant de l'équation (211) et de la condition ini-
tiale (212), on calculera les coefficients de la série de Maclaurin de
la fonction inconnue u, c'est-à-dire les valeurs de toutes les dérivées
partielles en O. En dérivant par rapport à tout argument autre que
Xl' on peut poser préalablement Xl = O.
La condition initiale (212) nous montre donc que
aa2+ ...+anu ) = 0
( uX
~ a2 ••• uX
~ an ' (214)
2 n 0
( ~)
aXl 0 = 0• (215)
En dérivant un nombre quelconque de fois les deux membres de
l'équation (211) par rapport aux variables X 2 ' • • • , X n et en portant
ensuite les valeurs nulles des arguments, on obtiendra au second
membre les valeurs déjà calculées des dérivées (214) et (215) et l'on
pourra ainsi définir
1":1-28. TH:E:OR~ME DE KOVALEVSKAYA 79
(216)
Ceci étant,
du du
U X1 = dz; U Xk = a dz (k = 2, ... , n) ,
et, par suite, l'équation (217) devient
du M
M,
ou
dz - (
1- a;" (1- (n~1)
Z )
" ~: )
(
1_(n-1)Ma) du _ (n-1)a (dU )2= __M M.
R dz R dz z
-+u
1- _a_ _
p
On admettra que le nombre a est pris assez proche de 0 pour que
le coefficient en :~ soit strictement positif. En développant le second
membre de la dernière équation à l'aide de la formule de la somme
d'une progression géométrique, on obtient une série entière sans terme
constant à coefficients strictement positifs. Cette équation s'écrit
alors
du) 2 2 du
h dz T <P (z, U) = 0,
1
( dz -
où h > 0 et <P (z, U) est une série entière sans terme constant à coeffi-
cients strictement positifs. En résolvant ce trinôme du second degré
par rapport à ~:' on obtient l'équation différentielle du premier
ordre
~~ = h - h JI" 1 - ;2 <P (z, u), (219)
le radical étant supposé égal à 1 pour z = u= o. La formule du
binôme de Newton nous donne
6-01017
82 CH. I. TImORIE DES :e.QUATIONS AUX D:e.RIV:e.ES PARTIELLES
u= ~ CkZR
k=l
dont tous les coefficients sont strictement positifs. Si l'on porte
Z = Xl + a (x 2 + ... + x n ) dans cette série, on obtient la solution
de l'équation (217) sous forme d'une série entière à coefficients
strictement positifs. Cette solution vérifiera pour Xl = 0 une con-
dition initiale (218), où'i' (x 2 , • • • , x n ) est une série entière à coeffi-
cients strictement positifs. D'après ce qui a été dit plus haut, la
construction d'une telle solution de l'équation (216) achève la démons-
tration du théorème d'existence de la solution du problème de Cau-
chy. Cette démonstration est due à Goursat. Mais le théorème porte
généralement le nom de Kovalevskaïa, car c'est elle qui la première
en a donné une démonstration complète.
De la démonstration précédente, il s'ensuit que les rayons des
disques de convergence de la série (216) (qui donne la solution du
problème (211), (212» ne dépendent que des rayons de convergence
du second membre de l'équation (213) et du maximum du module M
de ce second membre et pas de la forme de la fonction f. S'agissant
de l'équation (205) avec la condition initiale (207), il faut encore
tenir compte de la dépendance par rapport au rayon de convergence
et au maximum du module de la fonction rp (x 2 , • • • , x n ) figurant
dans la condition (207). Cette remarque concerne également les ré-
sultats du numéro suivant.
1-1-29. Equations d'ordre supérieur. La méthode développée
s'applique sans changements presque aux équations d'ordre supé-
rieur. Voyons à titre d'exemple une équation du deuxième ordre
à deux variables indépendantes, résolue par rapport à la dérivée
seconde par rapport à x:
r = f (x, y, U, p, q, s, t)
(p = u x ' q = u y , r = U xx , S = u xy , t = U yy ). (220)
Les conditions initiales sont:
u Ix=o = rp (y) ; P Ix=o = 'i' (y). (221)
Supposons que rp (y) et 'i' (y) sont des fonctions régulières en y = O.
Posons
rp (0) = uo; 'i' (0) = Po; rp' (0) = qo; 'i" (0) = So; rp" (0) = t o
et admettons que le second membre de l'équation (220) est une fonc-
tion régulière au point
x = y = 0; u = U o ; P = Po; q = qo; s = So; t = t o'
1-1-29. :mQUATIONS D'ORDRE SUP:mRIEUR 83
6*
84 CH. I. TIœORIE DES ~QUATIONS AUX D:eRI~ES PARTIELLES
On admet que les fonctions figurant aux seconds membres des éga-
lités (223) sont régulières en x = (0, ... , 0). Calculons à l'aide de
ces fonctions les valeurs prises au point x = (0, ... , 0) par toutes
les fonctions figurant dans hl. ( ) (k = 1, ... , m). Supposons que
les fonctions tk (...) (k = 1, , m) sont régulières au voisinage
des valeurs calculées de leurs arguments.
Si les conditions énumérées sont remplies, le théorème d'existence
et d'unicité nous dit que le système (222) admet une solution régu-
lière satisfaisant les conditions initiales (223).
Signalons qu'on aurait pu bâtir la théorie des équations diffé-
rentielles à dérivées partielles en ne considérant que des fonctions
analytiques. Cependant cette approche présente des défauts qui seront
mis en évidence lors de l'étude des équations d'ordre supérieur.
On admet que les coefficients aik sont des fonctions données des varia-
.hIes X s et que aki = aik, puisque le résultat est indépendant de l'or-
dre de dérivation. Les fonctions et les variables indépendantes sont
supposées réelles.
La théorie générale classe les équations en types. Tout varie d'un
type à l'autre, de la position des principaux problèmes et des métho-
des de résolution jusqu'aux solutions qui sont douées de propriétés
analytiques différentes. Dans ce numéro, on se propose de définir
les principaux types d'équations de la forme (1). Considérons à cet
effet la forme quadratique par rapport aux variables auxiliaires
68 :
n
2J aikSt~k' (2)
i, k=l
forme réduite sont non nuls et de même signe, la forme (2) est de type
elliptique.
On dira que l'équation (1) est de type hyperbolique dans un do-
maine D si les coefficients de la forme réduite de (2) sont tous de
même signe à l'exception d'un qui est de signe contraire. L'équation
(1) est de type ultrahyperbolique si aucun coefficient n'est nul et la
forme quadratique réduite n'est ni elliptique, ni hyperbolique. Si
les coefficients aik sont constants, le type de l'équation ne dépend
pas des valeurs prises par les variables indépendantes. L' équation de
Laplace est de type elliptique, l'équation des ondes, de type hyper-
bolique.
Il existe enfin une classe d'équations (1) dites équations paraboli-
ques. Ces équations sont définies par les- coefficients dominants
aik (x) et aussi par les coefficients b i (x) en les dérivées UXi. Les coef-
ficients de la forme quadratique réduite sont tous de même signe
à l'exception d'un qui est nul. On prouvera dans le numéro suivant
que l' équation (1) peut être ramenée, au point fixe x = x(O) , à la
forme
n n
h
i=l
'Ai (x(O» uy.y.
Z Z
+ i=1
LJ bi (x(O» u y.
Z
+ c (XO)u = 0
par un changement de variables linéaire non dégénéré.
La condition de parabolicité de l'équation (1) au point x(O) se
traduit, après réduction à l'équation précédente, par le fait qu'un
'Ai (x(O» (pour fixer les idées 'An (x(O») est nul et les autres tous stricte-
ment positifs ou tous strictement négatifs, le coefficient b~ (x(O»
en uYn étant différent de zéro. Un exemple classique d'équation para-
bolique est l'équation de la chaleur
n-l
2J
i=l
UX.x. -
Z Z
Ux
n
= O.
Or on sait que l'on peut toujours choisir les coefficients Cih tels que
la forme quadratique (2) se réduise à une somme de carrés, c'est-à-dire
que
n n
~ aik~i~h == LJ Â i ll:,
i, k=1 i=l
autrement dit, aih = 0 pour i =1= k et aii = Â i • Les signes des coeffi-
cients  i définissent le type de l'équation. Dans les anciennes nota-
tions, l'équation transformée s'écrit:
n
2J
i=l
ÂiUX.X~+ ••• =O.
~ •
Les  i sont tous de même signe pour une équation elliptique et l'on
peut admettre qu'ils sont strictement positifs quitte à multiplier les
deux membres de l'équation par -1. La substitution Xi = V~i
fait disparaître les coefficients Âi et en~ gardant les notations précé-
dentes, on peut affirmer que toute éqW\tion linéaire elliptique
88 CH. 1. TImORIE DES ~QUATIONS AUX D~RIV~ES PARTIELLES
où
a' (~, 11) = a<p~ + 2b<px<py + c<p~,
c' (S,11) = a'l'i + 2b'l'x"Py + C"P~, (9)
{
b' (S,11) = a<px"Px + b (<Px"Py + <Py"Px) + c<Py'l'y.
L'identité
a'c' - b'2 = (ac - b2) (<Px"Pu - <Pu'l'x)2 (10)
se vérifie par une substitution directe.
Il est immédiat de voir que le signe de la différence ac - bl};
définit le type de l'équation (7). Cette dernière est elliptique, hyper-
bolique ou parabolique selon que ac - b2 est >0, <0 ou nul. En
vertu de (10), le changement de variables conserve le signe de ac - b2't
donc le type de l'équation.
Les équations hyperboliques à coefficients constants se ramènent
dans le cas de deux variables indépendantes à la forme élémentaire
U xx - uuu + ...
= O. (11)
Le changement de variables
t_ x+y. x-y
1::1- 2 '
'11=
'1 2
(12)
nous conduit à la forme élémentaire
U'T1 + ... = O. (13)
On voit donc que si une équation est hyperbolique, elle se réduit
dans le cas de deux variables indépendantes à la forme (11) ou (13).
On passe facilement d'une forme à l'autre.
Revenons à l'équation (7) et supposons qu'elle est hyperbolique
dans un domaine D du plan (x, y). Cela signifie que l'équation du
second degré
a (x, y) 1'2 + 2b (x, y) l' + c (x, y) = 0 (14)
possèd e dans D des racines distinctes réelles. On admet que ou bien
a =1= 0, ou bien e =1= O. Si a = c = 0, l'équation (7) serait de la forme
élémentaire (13). Sans nuire à la généralité, on peut admettre que
a =1= O. Considérons l'équation différentielle à dérivées partielles du
premier ordre
a (x, y) u~ +
2b (x, y) uxuu c (x, y) + = O. u:
(15)
En désignant les racines de l'équation (14) par fI (x, y) et f 2 (x, y)
on voit que l'équation (15) se scinde en deux équations:
Ux = fI (x, y) ul/ (16 1 )
et
90 CH. I. TH~ORIE DES BQUATIONS AUX D~RIV~ES PARTIELLES
°
Passons maintenant à une équation elliptique. Dans ce cas ac -
- b2 > et les racines de l'équation (14) sont conjuguées complexes.
Considérons l 'u~e des équations (16):
-b+i vac-b2
Ux = a u y•
dx.r-t-dy.s=dp,
dx . s + dy . t = dq, (30)
{
ar + 2bs+ ct = -- h.
dy - fll dx = 0; dp +
fl2 dq
h
a
+-
dx = 0; du - (p +
qlll) dx = O. (42)
Supposons qu'on connaisse une surface intégrale S de l'équation (44). Sur cette
surface, u, p et q sont des fonctions définies de (x, y) et l'intégration de l'équa-
tion du premier ordre dy - J.l-l dx = 0 nous donne une famille de courbes qui
recouvrent la surface S. De plus le long de ces courbes on a de toute évidence
du = p dx + q dy. Les expressions en a et y de la formule (46) étant nulles le
long des courbes l, on a le long de ces courbes, c'est-à-dire sur S:
La surface S n'est pas une solution singulière par hypothèse, donc le coeffi-
cient en dp ou dq de (43) est non nul. Il s'ensuit que ~ =1= 0 et par suite les équa-
tions (42) sont toutes trois satisfaites sur les courbes l, c'est-à-dire que la sur-
face S est recouverte par les bandes caractéristiques de l'équation (28). En vertu
du théorème 4 du numéro précédent, cette surface est une surface intégrale de
l'équation (28). Donc, étant en possession de l'intégrale (44), on obtient une
certaine classe de solutions de l'équation (28) par intégration de l'équation du
premier ordre (44). Soient VI et V 2 deux solutions indépendantes du système (45).
L'expression VI - <D (V 2 ), où <D est une fonction arbitraire, est aussi solution
du système (45). Donc
(47)
est une intégrale du système (42) contenant la fonction arbitraire <D. Soit à
trouver une surface intégrale de l'équation (28) contenant une bande donnée (29).
En portant dans les fonctions VI et V 2 les expressions (29) de x, y, u, p, q, on
obtient deux fonctions VI (t) et V2 (t) bien définies de t. L'équation (47) se ramè-
ne, elle, à la forme VI (t) - <D [V 2 (t)] = O. Substituons à t la variable 0' =
= v~ (t). En explicitant t on trouve t = 00 (0') et l'égalité précédente exprimée
par l'intermédiaire de 0' définit la forme de la fonction <D (0') = VI [00 (0')]. Une
fois la forme de la fonction <D (0') déterminée, l'équation (47) se transforme en
une équation du premier ordre. La solution de cette équation qui vérifie les
conditions initiales (29) nous donne celle de l'équation (28) vérifiant les mêmes
conditions (29). Toute intégrale du système (42) ou du système obtenu en inter-
vertissant /lI et /l2 s'appelle intégrale intermédiaire de l'équation (28). A noter
que si le système (45) est complet, il admet trois solutions indépendantes. On
démontre que ceci n'a lieu que pour /lI = /l2.
Rem a r que. Supposons que h = 0 et que les coefficients a, b et c
sont constants ou dépendent seulement de p et de q. Les raines /lI et /l2 seront
alors fonctions de p et q seulement et l'on ne peut résoudre le système (45) qu'en
cherchant V sous forme d'une fonction de p et q seulement. La première équa-
tion est satisfaite par toute fonction V (p, q), puisque h = O. Donc V se déduit
à partir de l'équation V q - /l2 (p, q) Vp = O. La solution VI (p, q) de cette
équation nous donne une équation du premier ordre VI (p, q) = const dont
chaque solution vérifie l'équation initiale du second ordre. En raisonnant sur
la racine /lI (p, q) de l'équation (32), on aurait obtenu une autre équation du
premier ordre: V 2 (p, q) = const.
1-2-10. Equations de Monge-Ampère. La théorie des bandes caractéristiques
et des inté~rales intermédiaires se transpose ad litteram aux équations d'un
type plus genéral, plus exactement aux équations linéaires en r, s, t et rt - S2,
c'est-à-dire aux équations de la forme
ar + 2bs + ct + g (rt - S2) +h = 0 (g =1= 0),
appelées généralement équations de Monge-Ampère. Le système qui permet de
déterminer les dérivées secondes le long d'une bande n'admet une solution
qu'à la condition que l'expression
A = a dy 2 - 2b dx dg + c dx~ + g (dx dp + dy dq)
soit non nulle. Si cette expression est nulle et l'expression
B = a dp dy + h dx dg + c dq dx + g dp dq
ne l'est pas, on a alors affaire à un système incompatible. Une bande caracté-
ristique est définie par les trois équations suivantes:
A = 0; B = 0; du = p dx + q dg.
f04 CH. 1. TH:f:ORIE DES :f:QUATIONS AUX D:E:RIV:E:ES PARTIELLES
f.l2 2bf.l + +
ac - gh = 0,
on peut déterminer les deux systèmes de bandes caractéristiques à partir des
équations
g dp + c dx + f.ll dy = 0; g dq + a dy + f.l2 dx = 0; du = p dx + q dy.
Le deuxième système se déduit du précédent par permutation de f.ll et f.l2.
Tous ces résultats s'obtiennent par les mêmes calculs que plus haut. Les équa-
tions de Monge-Ampère sont justiciables des théorèmes fondamentaux de [1-2-8].
Pour déterminer les intégrales intermédiaires on se sert du système
, ,+
al/luXlXl ... = 0, où (52),
i, h=1
(53);
{53) est non nul sur S, alors d'après ce qui a été dit plus haut, le
-changement de variables (51) ramène l'équation (48) à la forme
~
2
, 8 cpo
aik 8 '8 ' + ~'OCPl
,a 1 i --ç;-;-
+ . . . = 0.
x· xk vX.
i, k=2 t i=2 t
(k = 1, 2, ... , n)
n
dPk = _ '"
ds LJ
i, ;=1
Les Pi sont des fonctions de (Xl' ••. , x n ). En les portant dans les
seconds membres des équations (56 1), on obtient un système du pre-
mier ordre pour (Xl' .•. , x n ). Si l'on prend une solution quelconque
de ce système et qu'on la porte dans les expressions de Pk, on s'assure
immédiatement que les fonctions obtenues sont solutions des équa-
tions (56 2). En effet
n n
i,3=1 i,3=1
(57)
En remplaçant l'indice k par j dans l'équation (53) et en dérivant
les deux membres par rapport à Xk, on trouve
n n n
~ ôai i
LJ . iJx~ PiPi
+ ~ ôPi
LJ aii iJxk Pi.
+ ~
LJ
ôPi 0
aijPi ôXk ::::::s •
i, 3=1 i,3=1 i,3=1
Les deux dernières sommes sont égales, puisque ail = aii. Cette
identité nous permet de mettre (57) sous la forme
n
dpk = _ ~
ds LJ
i,3=1
qui n'est autre que l'équation (56 2 ). Signalons que la relation (54)
est une intégrale du système (56 1 ). En effet,
n n
~~1 = ~ : : : . d:S
k
= 2 ~ aik ::~ ~~~ ,
k=1 i, k=1
et la dernière somme est identiquement nulle en vertu de (53). Les
courbes de l'espace Rn de point générique (Xl' ... , x n) obtenues par
intégration du système (56 1 ) dans lequel on aura posé Pi = ~~~ s'ap-
pellent bicaractéristiques correspondant au système 001 = C des sur-
faces caractéristiques.
Si lors de l'intégration du système (56 1 ) on prend pour point
initial XkO l un point situé sur une hypersurface (ù 1 = Co, alors la
bicaractéristique correspondante sera tout entière située sur cette
hypersurface, autrement dit, toute surface caractéristique de l'équation
(48) peut être formée de bicaractéristiques. Exhibons maintenant les
conditions sous lesquelles les solutions du système (56 1 ), (56 2 ) for-
ment une hypersurface caractéristique. La surface (54) est une variété
à n - 1 dimensions dans Rn. Etant donné que le paramètre s figure
dans l'équation de la bicaractéristique, pour former l'équation de
l 'hypersurface caractéristique (54) il faut prendre une famille de
bicaractéristiques dépendant de n -. 2 paramètres. On admettra
que les valeurs initiales xkO l et PhO l des variables figurant dans le
1-2-12. BICARACT:eRISTIQUES 109
où aWi = aik (x~O». Ceci étant, on admet que l'un au moins des jaco-
biens d'ordre n - 1 des variables (Xh ... , x n ) par rapport aux para-
mètres (s, t 1 , • • • , t n - 2 ) est non nul.
Tous les résultats exhibés découlent directement de la méthode
de Cauchy d'intégration d'une équation du premier ordre (1-1-12).
Une légère complication est apportée ici par le fait que l'équation de
la surface intégrale est cherchée sous la forme implicite (01 (Xl' ..•
. . . , x n ) = C et par suite le système de Cauchy (56) ne contient pas
la fonction (01.
Une surface intégrale singulière de l'équation (53), dite conoïde
~aractéristique, joue un rôle essentiel en physique mathématique. Le
-conoïde s'obtient par la méthode précédente en admettant que les
x'k° l (le sommet du conoïde) sont fixes, c'est-à-dire ne dépendent pas
des paramètres, et en imposant aux p'k0 ) de vérifier la condition (58).
Signalons que cette équation définit n quantités p'k0 ) comme des fonc-
tions de n - 1 paramètres. L'équation (58) étant homogène, l'un des
paramètres figure comme facteur dans PhO). On vérifie sans peine que
les équations (56 1 ) et (56 2) ne changent pas si l'on remplace s par.!.a s
et Pk par apk, où a ne dépend pas de s. Donc, le paramètre qui figure
-comme facteur dans PhO) est redondant, car il figurera de toute façon
par l'intermédaiaire de s. On peut donc considérer que l'une des quan-
tités PkO) est égale par exemple à 1.
Si les coefficients aik sont constants, les équations (56 2 ) montrent
qu'il en sera de même des Pk et l'on voit sur les équations (56 1)
que Xk seront des polynômes du premier degré en s, autrement dit,
si les coefficients aik sont constants, les bicaractéristiques sont des
àroites· de Rn.
Traitons un cas particulier important. Posons Xl = t et considé-
...ons l'équation de forme spéciale
m
Utt - 2J aikuXiXk + ... = 0, (60)
i, k=1
110 CH. 1. TH~ORIE DES ÉQUATIONS AUX D~RIV~ES PARTIELLES
2J
1, h=l
aihSiSh
est définie positive pour toutes les valeurs de sS' L'équation (53)
s'écrit dans ce cas
m
O~oot1 ) 2_ '" 000 1 oro1 -_ 0
( u LI oXi OXh - •
i, k=l
~ aik(ÙXi(ÙXk = 1 (62)
i, h=l
ou
m
LJ
i, k=l
aikPiPk = 1. (63)
(65}
da =.2
2.J
b ik dXi dXk o
i, k=1
L'intégrale
/ m ' tl .... f m
J da = JV ~
i, k=l
bik dXi dXh = JV
to
~
i, h=l
(66}
'ee qui prouve notre assertion, savoir que la famille d'hypersurfaces ca-
ractéristiques est coupée transversalement par les bicaractéristiques.
A noter que si nous avons affaire à un conoïde caractéristique, la
famille de surfaces transversales est une famille de quasi-sphères de
rayons t dont le centre (x(~), .•. , x~») est le sommet du conoïde.
Si l'équation (60) décrit un processus ondulatoire dans l'espace R m •
.alors l'équation du premier ordre (63) définit l'optique géométrique
de ce processus à l'aide des surfaces caractéristiques et les bicaracté-
ristiques sont les rayons définissant cette optique géométrique. Ces
,<considérations établissent un lien immédiat entre l'optique géomé-
trique et un problème aux variations. Si l'on connaît le front d'onde S 0
pour t = 0, alors pour déterminer le front d'onde St à un instant t
quelconque, on doit construire une famille de quasi-sphères de cen-
tres sur S 0 et de rayon t et envisager l'enveloppe de cette famille
-(construction de Huygens). Cette construction correspond à ce que
nous avons dit dans [1-1-11] au sujet de la résolution du problème de
Cauchy relatif aux équations du premier ordre à l'aide des conoïdes
·caractéristiques de cette équation. Nous glisserons sur la démonstra-
tion de cette construction qui peut être effectuée au moyen de la
théorie de l'intégrale complète. Signalons qU3 l'enveloppe des quasi-
:sphères de rayon t peut être composée de deux hypersurfaces. L'une
d'elles seulement nous donnera le front d'onde à l'instant t.
Tous les raisonnements précédents peuvent être effectués dans
l'espace Rn en ajoutant t aux coordonnées du point générique. Pour
.une plus grande symétrie considérons le cas général de l'équation (48):
n
L] ai1~uX'Xh + ... = 0
i, h=1 l
(ahi = aik), (67)
I-Z-U..PROPAGATIOK DE LA SURPACB DE DISCONTINUITS H3
où aik sont des -fonctions données de (XIt ••• , x n ). Les surfaces caracté-
ristiques seront définies par l'équation
g= .. ~ '1'~ ..
Vf i=1 1
(73)
lJ
i=1
'1'x·MMl cos (n,
'
X,) + '1't dt = O.
I-2-1i. PROPAGATION DE LA SURFACE DE DtSCONTINUIT~ 115
JJJ[vDu-uDv] d't=O.
D
(79)
Supposons que le domaine D est partagé par une surface 0' en deux
parties Dl et D 2' cette surface étant une surface de discontinuité pour
les dérivées premières de la fonction u. Etablissons les conditions que
·doit remplir cette discontinuité pour que la formule (79) reste valable
:sur D tout entier pour une fonction u à dérivées discontinues et une
:fonction quelconque v E Cr: (D). On admettra que la fonction u reste
'continue à la traversée de (J. Soient M un point de (J, l, une direction
;quelconque du plan tangent à 0' en M. On admettra que la dérivée
sont nuls.
Il est. immédiat que
) v [P (u)]a dB = 0,
a
ce qui, en vertu du choix arbitraire de la fonction v (tome IV h [11-2],
1111-4]), entraîne [P (u)la = 0, c'est-à-dire la condition dynamique
°
de compatibilité. Comme [grad ul a =1= et [u~la' [ul/la, [Utla sont
solutions du système d'équations (80), (81), ceci n'est possible, ainsi
qu'on l'a vu plus haut, que dans le cas où (J est une surface caracté-
,ristique.
Du point de vue physique, l'équation Du = f traduit l'équilibre
·des forces intérieures et extérieures agissant sur un volume élémen-
°
taire dans l'espace de point générique (x, y, t), l'équation [P (u)la ==
,l'absence de forces extérieures surfaciques agissant sur une surface
:élémentaire de(J. L'analyse effectuée montre que ces deux équations
sont équivalentes à l'identité
) )) [vf-uDv]d-r==O, '
D
~~ ( :; - ~~ ) dx dy = ~ P dx + Q dy,
D Â
- 2 ) ) vj da = ) ) + )+ ). (88) 0 x
D AB BP PA
Fig. 1
-
L'intégration le long de  se décompose en une intégration le long de-
l'arc AB de courbe l et le long des droites BP et PA parallèles aux
axes. L'intégrale le long de l'arc de courbe l est connue, car la fonction
u et ses deux dérivées partielles premières sont données sur l.
Le long de PA seule x est variable, donc en intégrant le long de PA,.
on obtient l'intégrale
- ) (uxv - V:JCU + 2buv) dx.
PA
La fonction à intégrer peut être mise sous la forme
U:JCV - vxu + 2buv = (uv)x + 2u (bv - v x ),
et par suite
-
. tion inconnue u au point P dépend uniquement des conditions initia-
les sur l'arc AB de l. Si l'on prolonge les conditions initiales sur AB
au-delà de A et B de deux] manières différentes, en conservant la
-
-
continuité de ces conditions en A et B, on obtient en dehors du trian-
gle curviligne PAB deux solutions distinctes du problème de Cauchy,
. plus exactement, on obtiendra deux systèmes différents de condi-
-
-
tions initiales qui seront vérifiées par deux solutions différentes qui,
toutefois, seront confondues sur le triangle curviligne P AB, vu que
les conditions initiales le sont sur AB. Les caractéristiques PA et PB
seront ces courbes sur lesquelles les solutions, identiques sur le trian-
gle mentionné, se disloqueront en deux solutions différentes.
Les raisonnements de ce numéro n'impliquent pas de toute
évidence l'analyticité des fonctions. Nous avons exigé que les parallè-
les aux axes de coordonnées (les caractéristiques) coupent la courbe l
en un point au plus. Voyons la signification de cette condition.
Prenons une courbe II (fig. 2) coupée en deux points par les parallèles
124 CH. 1. TImORIE DES :eQUATIONS AUX D:eRIY:eES PARTIELLES
-
valeur de la fonction u au point P en se servant du triangle curvili-
-
gnePAB ou PBC. Ces deux formules nous donnent des valeurs de U
généralement différentes en P, donc le problème n'admet pas de
solution.
1-2-17. Conditions initiales caractéristiques. Considérons main-
tenant le problème auquel nous a conduits la construction de la fonc-
tion de Riemann. Examinons seulement le cas d'une équation sans
second membre. On demande de trouver une solution de l'équation.
UXl/ + aux + bUll + cu = 0, (94)
si sont données uniquement les valeurs de la fonction inconnue U sur
les droites CA et CB parallèles aux axes (cf. fig. 1). Soit (S,11) les
coordonnées du point C. Signalons que si l'on connaît les valeurs de U
sur CB, l'on connaît de même les valeurs de la dérivée partielle U x
sur CB. Donc, en faisant y = 11 et en portant les fonctions connues U et
U x dans l'équation (94), on obtient une équation différentielle ordi-
naire du premier ordre pour la fonction ul/ le long de CB. L'intégra-
tion de cette équation nous donnera la dérivée partielle ul/ le long de
CB. De façon analogue, si l'on connaît U sur CA, l'on connaîtra de
même les deux dérivées partielles premières de U sur CA. Les constan-
tes arbitraires d'intégration des équations différentielles du premier
ordre peuvent être déterminées du fait que ul/ et U x peuvent être sup-
posées connues au point C. Ces raisonnements nous montrent pour-
quoi il suffit de connaître uniquement les valeurs de la fonction U le
long des caractéristiques CA et CB. La méthode de Riemann s'ap-
plique intégralement au problème considéré et nous donne la
formule
2u (P) = U (A) v (A) + U (B) v (B) +
+ ~ (uyv-vllu+ 2auv) dy+ ~ (uxv -vxu + 2buv) dx,
CA CR
où, comme précédemment, v est la fonction de Riemann (93).
Mettons la fonction à intégrer de la première intégrale sous la
forme:
Uliv - vl/u + 2auv = - (uv)lI + 2v (au + u lI ).
En faisant de même pour la fonction à intégrer de la deuxième inté-
grale et en intégrant, on obtient la formule suivante:
où
d = ab + bu - c,
et
W/Y=Yo = <p' (x) + b (x, Yo) <p (x) = ro (x). (99)
En traitant l'équation (97) comme une équation différentielle linéaire-
du premier ordre et en tenant compte de la première condition (96}
on exprime la fonction u (x, y) au moyen de la fonction w (x, y) :
x s
- 5b(s, y) dG x 5 b(G', y) dG'
u (x, y) = e Xo [ JeXo w (~, y) d~ + 1P (y) ] •
Xo
Yo
eYo
a(x, 7)' rdTl'
d(x, ll)U(X, f)df)+
5 ds
+ JKI (x,
(1 - b(s, y) x
U (x, y) = e Xo 'i' (y) y; ~) w (~, y) d s,
~ xo (101)
y
- 5a(x,
1 w (x, y) = e Yo
Tl) dt)
ro (x) + JK
Y
Les solutions des équations (97) et (98) doivent vérifier les conditions
initiales suivantes:
U , x = X(U) = 'P (y); w 1 U .... y(x) = <Pl (x) +
+ b [x, y (x)] '1'1 (x) = (01 (x).
Comme plus haut on obtient donc le système d'équations intégrales.
suivant:
x
-5 b(s, y)d, x
U (x, y) =e x(y) '1' (y) + ) KI (x, y; ~) w (~, y) d~,
x(y)
y
- 5 a(x, 'Il) d'Il Y
W (x, y) =e y(x) (01 (x) + ~ K 2 (x, y; 11) U (x, 11) d11,
Y(X)
où KI (x, y ; ~) et K 2 (x, y; 11) sont définies par les formules (100). On.
suit la marche habituelle pour démontrer la convergence de la métho-
de des approximations successives et l'on obtient ainsi le théorème·
d'existence de la solution. Si le point P occupe la même position que.
sur la figure 1, alors dans les estimations on peut remplacer la lon-
gueur du chemin d'intégration par (a - x) lorsqu'on intègre par rap-
port à ~ et par (~ - y) lorsqu'on intègre par rapport à 11, les quantités,
a et ~ étant les valeurs maximales de x et y dans le rectangle de côtés.
parallèles aux axes de coordonnées dans lequel est considérée la solu-
tion du problème et dans lequel les coefficients remplissent les condi-
tions posées plus haut, à savoir, par exemple, que les dérivées partiel--
les premières de a et b sont continues ainsi que c et f. On aurait pu
envisager l'équation avec second membre (84). Il aurait suffit pour ce-
la d'ajouter à l'équation (98) le second membre f (x, y). Il est aisé de,
prouver l'unicité de la solution sans recourir à la méthode de Riemann,
mais en se servant du système (102).
On aurait pu démontrer les théorèmes d'existence en appliquant la méthode
des approximations successives directement à l'équation (94) ainsi qu'on l'a
fait pour les équations différentielles ordinaires. Commençons par le cas des.
conditions initiales caractéristiques (96). L'équation (94) avec les conditions:.
128 CH. 1. TImORIE DES :eQUATIONS AUX D:eRIV:eES PARTIELLES
-
la portion de courbe l qui supporte les conditions initiales et tel que les coeffi-
,cients de l'équation y soient des fonctions continues. Soit (x, y) un point inté-
rieur de R. Désignons par D XY le triangle curviligne PAB formé par l'arc AB
de la courbe l, et par les droites PA et PB parallèles aux axes de coordonnées
.et issues du point P (x, y). Les conditions initiales de Cauchy peuvent être
-
mises sous la forme
u Iz = cp (x) +
'l' (y); ux Il = cp' (x), U y Il = '1" (y). (105)
En effet, comme indiqué plus haut, on peut toujours admettre que les conditions
initiales sont fonctions de x ou de y. En intégrant ces fonctions, on obtient la
.condition initiale pour u sous la forme indiquée ci-dessus. L'équation (94) avec
les conditions initiales (105) est équivalente à l'équation
+b (6, li) UT} (~, li) +c (~, li) U (~, fi)] d; dfl·
Dans la formule (103), l'intégrale itérée figure avec ses bornes d'intégration
-et sous cette forme la position du point P (x, y) par rapport aux caractéristi-
ques x = Xo et y = Yo importe peu. Dans la dernière formule, on a affaire à une
.intégrale double et la disposition relative du point, de la courbe et des axes est
1-2-18. TH:eOR~MES D'EXISTENCE 129
Un (x, y)
\ \ [t('0, 11)
= Uo (x, y) + J J a
OUn_1 (;, 11) -l-
0; ,
D:ry
Comme plus haut, on démontre par des estimations élémentaires des intégrales
que dans le rectangle R la suite un (x, y) tend uniformément vers une fonction
qui est solution du problème de Cauchy.
La méthode des approximations successives s'applique également à la ré-
solution du problème de Cauchy pour les équations hyperboliques quasi linéaires.
Il faut à cet effet ramener le problème de Cauchy initial à un problème de Cau-
chy avec des conditions initiales homogènes. Soit l'équation .
"%li = f (x, y, U, p, q). (106)
Supposons que les conditions initiales supportées par la courbe l (d'équation
y=ry (x» sont fonctions de la variable indépendante x, c'est-à-dire sont de la
forme u (x), p (x) etq (x). On rappelle que u' (x) = p (x) +
y' (x) q (x). On ad..;
mettra que les fonctions mentionnées possèdent des dérivées continues. Soit la
fonction auxiliaire
co (x, y) = " (x) +
[y - y (x)] q (x).
Cette fonction possède visiblement des dérivées COx et COy continues et vérifie
&Ir la courbe lIes conditions initiales requises. En remplaçant U par la nouvelle
fonction inconnue uJ. = U - CO, on constate que cette dernière doit vérifier
des conditions initiales nulles sur la courbe l. L'équation (106) nous donne une
équation analogue pour Ul' On peut donc considérer que la solution de l'équa-
tion (106) satisfait des conditions initiales nulles. Supposons que la fonction f
du second membre de (106) possède des dérivées premières par rapport à tous les
arguments, continues pour les points (x, y) situés dans un voisinage de l et pour
les valeurs (u, P, q) assez proches de O. L'équation (106) avec des conditions
initiales nulles se transforme en l'équation
Un (x, y)= - JJ
D xy
f (;, 11, Un-l' Pn-lt lJn-l) dS d11,
1 J/ fi +): ",~,
f dS = (x') (x') dx',
) ::i
D
v dx = - )
D
u ::i dx + ) uv cos (n. Xi) dS,
S
i = 1, ... , m. (107)
1-2-19. FORMULE D'1NTfiGRATION PAR PARTIES ET FORMULE DE GREEN 131
Cette formule est de toute évidence vraie dans le cas oùD est un domai-
ne borné d'un espace euclidien Rm, sa frontière S est unehypersur-
face régulière et les fonctions u et v de la classe Cl (D) (c'est-à-dire la
classe des fonctions continues et continûment dérivables dans D =
= DUS). Dans cette formule, cos (n, Xi) représente le cosinus de
l'angle de l'axe des Xi et de la normale extérieure n à S. La formu-
le (107) résulte de la formule
~ ;~ dx= ~ w cos (n, xi) dx,
D D
qui est v~lable quel que soit i = 1, ... , m pour S et w douées des'.
propriétés de dérivabilité indiquées ci-de~sus. En effet, si w= uv,
on obtient (107).
Utilisons la formule (107) pour établir la formule de Green pour
un opérateur différentiel linéaire du deuxième ordre. On supposera,
que toutes les dérivées qui interviendront dans la suite sont continues
dans lJ et que S est régulière. .
Soit
m m
L (u) =
t, k=1
2J bkuXk + cu,
. Li ai1~uXiXk + k=1 (108)
et
m
L*(v)= ~ (109)
i. k=l
où
(111~
cos (v, x,J= ~ ~ aik cos (n, Xi) (k= 1, 2, ... , m). (113)
i=l
A noter que si
m
~ aa. ih =b
(i=l, 2, ... , m),
L.J aXk i
k=l
Dans ce cas, l'opérateur L (u) est dit symétrique. Dans le cas général,
l'opérateur différentiel L* n'est pas confondu avec L. On l'appelle
adjoint de L au sens de Lagrange.
1-2-20. Méthode de Volterra. La résolution du problème de Cauchy
pour équations du second ordre dans le cas où le nombre de variables
indépendantes est supérieur à deux est bien plus compliquée. Nous
avons donné les solutions explicites du problème de Cauchy pour
l'équation des ondes avec des conditions initiales supportées par le
plan t= 0 (tome II, [VII-1-9l). La méthode qui nous a permis d'obte-
nir ces solutions ne se généralise malheureusement pas. Dans ce numé-
ro, on expose une autre méthode de résolution du problème de Cauchy
pour équations à coefficients constants. Cette méthode, qui est une
généralisation de celle de Riemann, repose, de même que cette
dernière, sur un usage original de la formule de Green.- Cette méthode
1-2-20. M:eTHODE DE VOLTERRA 133
des ondes
L (U) = U xx +U gg - Utt = - f (x, y, t). (116)
Le conoïde caractéristique est ici un cône circulaire dont la généra-
trice et la hauteur font un angle de :. L'opérateur L (u) est symétri-
que; la formule (112) nous donne N = 1 ; les formules (113) entraÎ-
nent
cos (v, x) = cos (n, x); cos (v, y) = cos (n, y);
cos (v, t) = - cos (n, t),
d'où il résulte que la direction v se déduit à partir de la direction n
Mo
Fig. 3 Fig. 4
)) (v ~~ - U ~~ ) dS = - ) S) Iv dT. (119)
T e +8'1 D'
u(xo,Yo,tO)=2n
. 1 a
ôt
[rl~Jr (v ~~ - U :~ ) d8 + JJl Iv dT] .
o
82 - D
(121)
136 CH. J. TH:eORJE DES :eQUATIONS AUX n:eRIV:eES PARTIELLES
L (u) = ~
s=1
Ux x -
s S
Utt = - t
est de la forme
m _ 1 m
v-,[(t-to)2- s~ (Xa-X~O»2J2-T.
(123).
= J\ J\ (aUl
a an - Ut
a(J )' dS.
---an:
" S
J\S J\ {a [~J-[Ul
an ~+a~
an an [!!:.-J}
ot dS+
+ ~ ) Jru] da dv = O. (132)
D
~~ {cr [ ~~ ] - ru] ;~ + cr :: [ :~ ]} dS + ~ ~ ~ { } dS +
S . se
+ ~ ~ ~ [u].1cr dv = O. (137)
D'
Montrons que l'intégrale étendue à Se est égale à - 4nu (Mot)
lorsque e -+ O. En effet, les quantités
[ ~~ ] et ~[~]
on at
sont bornées pour M -+ Mo; la fonction 1" (M; Mo) est de l'ordre
de e. sur S 8' donc en vertu de (133) la fonction cr (M ; Mo) est de
l'ordre de 1/e sur Se' L'aire de Se est de l'ordre de e2 • De là il résulte
1-2-22. FORMULE DE SOBOLEV (SUITE) 141
t) =..!..
4n an -
J\ J\ {cr [~J ru] ~+ an [!!!:...J}
an cr ~ at dS +
s
+ 4~ 1~ 1ru] ~crdv, (138)
D
ru], au]
[ an' [ ôaut ]
u{Mo, t)= 4~ ~ ~
St
{o 7: -fo :: +0 ~: fI} dS+
+ 4~ j ~ ~ [u] l1a dv,
Dt
..et pUIsque
ou
2 a ln cr = _ aln n a ln cS ,
as as as
d'où l'on obtient par intégration
cr (M) = '1' (al' a 2)
-.r n (M) cS '
'1' (al' a 2) étant une fonction arbitraire de al et a 2. Prenons pour al
et a 2 les coordonnées angulaires '6'0' «Po d'un système de coordonnées
sphériques pour la direction de la tangente en Mo à l'extrémale pas-
sant par Mo. La formule précédente devient
cr (M) = '1' ({to, < P o ) . (146)
.. /" n (M) D (x, y, z)
V D (s, 'Ô o, <Po)
et
2n2 (Mo)
PlO = sin '6'0 cos <Po;
P20 2n 2 (Mo) = sin {to sin <Po; (148)
Pao = 2n 2 (Mo) cos '6'0'
Les extrémales du champ sont définies par les équations:
x = <Pl (rI' r 2 , ra, x o, Yo,zo); Y = <P2 ( ); Z = <Pa ( ) (149)
où rk = SPho et <Pk sont des fonctions possédant des dérivées conti-
nues jusqu'à un certain ordre. En dérivant la première formule par
-rapport à S et en faisant ensuite S = 0, on trouve
( ~)
8r2s=O
(~)
ôra s=o
=0; (~)
ôrt s=o
=1:2n 2 (M o)'
Les autres formules (149) nous donnent:
Ô
CJlk ) = 1 : 2n 2 (M ); (a'l-'k)
( ôrk 11=0 0 ôrl 8=0
= ° (l =1= k).
Utilisons les formules (148) et (149) pour composer le jacobien
de la fonction <Ph par rapport aux variables s, {to et <Po. En dérivant
par rapport à {to et <Po par l'intermédiaire de rh, Qn obtient s en fac-
teur et deux colonnes de ce jacobien contiendront s. En divisant ce
jacobien par S2 et en passant à la limite pour s~ 0, on trouve:
sin 'fr o cos <Po cos 'fr o cos <Po - sin 'fr o sin <Po
. 1 D (x, y, z) '.<\.' .<\. • • .<\.
1lm - 2 D'Q. = SIn uo SIn <Po COS Uo SIn <Po SIn ua cos <Po =
8-+0 S (s, vo, CJlo)
cos {to - sin '6'0 ° = sin 'fr o.
cr (M , Mo) =
V n (Mo) sin t}o
n (M)
D(
x, y, z
) •
D (s. t}o, (J'o)
(150)
1-2-24. CONDITIONS INITIALES GENERALES 147
=4~ ~~ {cr
ô/o (At!)
ôn
+ cr (~_
ôn
8cp ) fI (M)-
ôn
't(M; Mo>+<r(M)=t
ôa
- ôn fo }' dS,
148 CH. I. TlffiORIE DES ~QUATIONS AUX D~RIV~ES PARTIELLES
Comme plus haut, on peut résoudre cette équation par la méthode des
approximations successives et obtenir la solution qui vérifie les
conditions initiales (151). Pour effectuer toutes les démonstrations
avec rigueur, il faut que les fonctions c (M), 10 (M), fI (M) et cp (M)
possèdent un certain nombre de dérivées partielles continues.
. Voyons comment la surface (152) est rattachée à la théorie des
caractéristiques. Le conoïde caractéristique de l'équation (122) de
sommet (Mo, t) est défini dans l'espace à quatre dimensions (M; t i )
par l'équation
(155)
OÙ t l et M (x, y, z) sont les coordonnées courantes, t et Mo, des
paramètres. La surface (152) est le lieu géométrique des points de'
l'espace qui possèdent les mêmes coordonnées .(x, y, z) que les points
d'intersection du conoïde caractéristique (155) avec la surface t i =
= cp (M) de l'espace à quatre dimensions, autrement dit, la surface
(152) est la projetée de l'intersection mentionnée sur l'espace (x, y, z) .
.Plaçons-nous; pour plus de suggestion, dans l'espace à trois dimen-
sions (x, y,' tl). L'équation (155) définit une surface de type conique.
Cette surface coupe la surface fI = cp (x, y) suivant une courbe dont
la projetée sur le plan (x, y) est une courbe fermée l qui est l'analogue
de la surface (152). Le projeté du sommet du conoïde sur le plan (x, y)
doit tomber à l'intérieur de l et l'analogue de l'intégrale triple de la
formule (154) est une intégrale double sur la partie du plan (x, y)
intériure à l. Ce domaine dépend bien sûr de la position du sommet
(x o' Yo, t) du conoïde. Si ce sommet tend vers un point (x~, y~, t~)
de la surface t l = cp (x, y), alors la courbe doit se contracter au point
(x~, y~,). De façon analogue, la surface fermée S doit se contracter
au point Mo si le sommet du conoïde (155) tend vers un point (M~, t ' )
de la surface t l = cp (M). .
Ces propriétés géométriques de la surface S, nécessaires pour prou-
ver rigoureusement l'existence de la solution du problème de
Cauchy, sont liées au fait que le plan tangent à la surface t = cp (M)
ne doit pas trop s'écarter du plan t = O. On démontre que cette
condition se traduit par:
grad 2 cp(M) < c2 tM) . (156)
Ceci étant, il est essentiel que la fonction c2 (M) soit reliée à 't (M;
.Mo) par l'équation (124). Si la condition (156) est remplie, on dit que
la surface t = cp (M) est orientée dans l'espace. S'agissant de l'équa-
1-2-25. ~QUATION DES ONDES G~N~RALIS~E 149
~ aijepx.epx. < 1.
i, j=1 Z J
où les coefficients ai" bi" c et h sont des fonctions de Xl' X2' Xs, et de
plus les coefficients ai sont supérieurs à un nombre strictement posi-
tif. Signalons qu'en multipliant les deux membres de l'équation
par c2 et en incluant cette fonction dans les coefficients de l'équation,
on peut admettre que c ==
1. Au lieu de la fonctionnelle (123) consi-
dérons la fonctionnelle
(158)
où
3 d x·2
ds 2 = ~ _1.
ai
(159)
i==l
150 CH. I. TH~ORIE DES ~QUATIONS AUX D~RIV~ES PARTIELLES
~
L..J ai't~.l =~.
C
(160)
i=l
, (166)
de u par rapport à t:
Us = [~:~ ] (s=O, 1,2, ... ), (170)
les dérivées Us étant considérées comme des fonctions dans R2k +1.
Signalons préalablement que l'équation (124) s'écrit ici
r ) 2 1
( grad T ="C2. (171)
L'introduction de l'opérateur
2k+l
r
L(v)= -2gradv·grad--vd 2 ~
r =--
-
ccc
i=l
(173)
nous permet de mettre (172) sous la forme
dU s = L (u s +]). (174)
Ce que nous voulions. L'opérateur L vérifie la relation
vL (w) + wL (v) = - div (2vw grad ; ) . (175)
On a
dr s = (2k + s --1) sr S
-
2 ; (176)
aus U ] [a +1 U a.!..C
[f)S+I
S
J
an: = fn san - als+1 ar;- ,
nous permet d'écrire
[
aS-lu
als-l
J- O'h-Hl
[alu ]
an ats-l -
a.!..c asu }
- O'k-s+l a-;;: [a7S] dS = 0"
où n est la normale extérieure à S. Si le point Mo est inférieur au
domaine D, la formule précédente reste valable pourvu qu'on entou-
re Mo d'une petite sphère. En passant ensuite à la limite, on obtient.
la formule suivante:
- 0'k-s+l [ an asu ]
atS-1 - cr k-s+l
a ; [asu
---a;;- at S
J} dS, (180)
où la constante A est définie par
2k-1
II r(i;2)
A= i=1
2k-1 2k-1 •
1
2(2k-1)n 2 II r(it )
i=1
154 CH. I. THeORIE DES :eQUATIONS AUX D:eRIV:eES PARTIELLES
i,
2Jk=l aik;i;k ~ v i=l
2J sI (v > 0), (182)
-on admettra que v est une constante strictement positive pour les
{).omaines considérés. Pour plus de suggestion, on supposera dans la
.:Suite que n = 2, de sorte que l'on se placera dans un espace à trois
.dimensions de point générique (Xl' X2 , t). Tous les raisonnements va-
1ent pour le cas général.
On se propose d'estimer les solutions de l'équation (181) en fonc-
tion des conditions initiales et des coefficients. Ces estimations
entraîneront directement entre autres l'unicité de la solution du
problème de Cauchy et la dépendance continue de cette solution par
rapport aux conditions initiales. Les raisonnements seront calqués
.sur ceux qui nous ont permis de prouver l'unicité de la solution du
problème de Cauchy et du problème aux limites au (tome II, [VII-1-
17]) pour l'équation des ondes.
Prouvons préalablement le lemme suivant.
Lem m e. Si une fonction w (t) positive, absolument continue,
vérifie pour presque tous les t > 0 l'inégalité
dw (t)
dt~Cl(t)W(t)+C2(t), ( 183)
1-2-27. IN~GALIT~ ~NERG:eTIQUE 155
(186)
et
(187)
t
- Scl(tddt 1
En effet, multiplions les deux membres de (183) par e 0
et mettons le résultat sous la forme
t t
d - ~'cl(tddtt - )'Cl(tl)dt 1
dI(w(t)e ° )~c2(t)e 0 •
la relation
t t
- ~ ~~ 2UtL (U) dX I dX 2 dt l = - ~ ~~ 2ud dX I dX 2 dt l (189)
o B(tl) 0 B(tt>
pour tE [0, Tl. En se servant de la formule (107) et des identités
2 2
2 ~ aihuXixkUt = 2 ~ a~. l
(aihuxkut)-
i, h=l i, h=l
2 2
- ~ ~ aihuXiuXk - 2 ~
i, k=l i, k-1
on peut mettre la relation (189) sous la forme
2
- ~ l (~B(O) i, k=1
aihUxpXk +U~) dX I dx2 +
t 2
+~ ~ [- 2 ~ aikuxJpt cos (n, Xi) +
o 8B(tl) i, h=l
2
+( ~ aihuxpXk +ui) cos (n, t) ] dS dt] +
;,k=1
t 2
+~ I~(2 ~
aa'k
_...;.:l..;..,U U
at xi xk
o B(tl) i, k=1
2 t
- 2 ~ biuxiUt - 2cuut) dX I dX2 dt l = -
t=1
l ~ l 2ud dXI dxz dt
0 B(tr)
l , (190)
2
dont le premier terme est une forme quadratique ~ aik~tSh'
i, h=l
définie positive et dont le second est positif en vertu de (183).
De (190) il s'ensuit donc
t 2 2
K (t) ~ K (0) - ~ ~ ~ (2 ~ ~:it UxhUt - ~ a;:k uXPXk-
o B(tl) i, k=l i, h=l
2 t
ou"
2
K (t) = ~
B(t)
J( ~ i, k=l
aikuXiuXh + U~) dX
.
I dx 2. (192)
Supposons que
I ~l
aXk ' 1 (193)
où Co>O. Alors
2 2
1~ ~ h
B(tl) i, k=l
a:~k UXiUXh dX I dX21~Co J~ ~
B(t!) i, h=l
IUXil,/uXkl dX I dx 2·
On a par ailleurs
donc
t 2 t
1 JJ
o
j ~ a:~k
B(tl) i, k-l
UXiU X : l dXI dX 2 dtll ~ Cl
.
JK (t l ) dt
0
lt
J Jo ~ ~ 2ut ~ (b
B(t!) i=l
i - ~
k=l
::::') UXi dXI dX2 dtll~C2 Jn K (t l) dt l ,
158 CH. I. TH:eORIE DES :eQUATIONS AUX D:eIUV:eES PARTIELLES
on trouve
t t
11112CUtudX1dx2dtll~C31 [K(tl)+L(tI)]dtl ·
o B(tl) 0
1112IUtdXldx21~K(tI)+M(tl)'
B(t l )
où
M (tl) = 11 j2 dXI dx2·
B(tl)
(196)
K(t)~K(0)+(CI+C2+C3+1) JK(tl)dt l +
o
t t
+ C3 JL (tl) dt l + JM (il) dt l• (197)
o 0
JI (t) = JJJ
o
[u 2 (Xl' X
B(tl)
2, tl)]tl dX I dX 2 dt}"
Cette intégrale peut être traitée comme une intégrale triple étendue
au domaine Dt borné inférieurement par le plan t l = 0, supérieure-
ment, par le plan t l = t et latéralement, par la surface S susindiquée
sur laquelle cos (n, t) > O. La formule d'Ostrogradski nous donne
immédiatement
JI(t)~ 1Ju dxl dx2-1 Ju 2d:r dx2,
B(t)
2
B(O)
1
1-2-27. IN1tGALIT2 ~NERG~TIQUE 1591
c'est-à-dire que
t
JJu2dxldx2~ JJu 2dx l dx2+ ) JJ2UUtldxldx2dtl' (198)!
B(t) B(O) 0 B(tl)
d'où, compte tenu de 12uutll~uri+u2 et de (195), il s'ensuit
t t
L J J
(t)~L (0) + K (t I ) dt t + L (t I ) dtl. (199)J
o 0
w(t)=
t
Jr [K(tI)+L(tJ)]dtl~ eCt_f
c r_6+ Jr t
M(t1)dt l J
o 0
et
t
d~it) = K (t) + L (t) ~ eCt [ 6 + JM (t J) dt l J, (201);
o
où Ô= +
K (0) L (0). Ces majorations sont dites énergétiques.
En vertu de l'hypothèse (182), on a
K (t) ~ JJ
B(t)
("U~l + VU~2 + un dXl dx2·
Sans nuire à la généralité, on peut admettre que le facteur v de la,
condition (182) vérifie la double inégalité 0 < ,,~1. De (201) il
j.
.(
160 CH. I. TH:eORIE DES :eQUATIONS AUX D:eRIV:eES PARTIELLES
résulte alors
j J(ui + U~I + ut + u
l
2
) dX I dX2~
.B(t)
Ct 2
~~[ JJ( ~
B(O) i, k=l
aikuXiuXk+u~ + u 2 ) dxl dx 2 +
t
o BUl)
+) ~ 1/2 dX 1 dX 2 dtlJ . (202)
Cette majoration est valable pour tous les t E [0, Tl et pour tout
domaine du type indiqué. Les constantes C et 'V ne dépendent que des
<coefficients de l'équation (181) et non pas de la solution u considérée
~t du second membre /.
Les majorations citées figurent dans les travaux de Friedrichs,
Lévi et Schauder.
1-2-28. Théorèmes d'unicité et de dépendance continue des solutions.
Le théorème d'unicité de la solution du problème de Cauchy et la
.dépendance continue de la solution par rapport aux conditions
initiales et au second membre de l'équation résultent immédiatement
.des inégalités démontrées. En considérant la différence de deux solu-
tions du problème de Cauchy pour les mêmes conditions initiales, on
ramène le théorème d'unicité au suivant: si le second membre / de
l'équation (181) est nul et les conditions initiales sont de la forme
u 1 t=o = Ut 1 t=o = 0, (203)
.alors la solution du problème est u == O. Soit (x~O) , x~O), fOl) un point
quelconque. Supposons que le conoïde caractéristique de sommet
(X~O), X~O), t<O») forme avec le plan t = 0 un domaine D du type indi-
qué ci-dessus. Soit u (Xl' X 2 , t) la solution du problème pour / == 0 et
les ;conditions initiales (203), continue avec ses dérivées premières
>et ;secondes dans D. On peut se servir par exemple de l'inégalité (201).
.De ce qui précède il s'ensuit que ô = O. Donc
L(t)= ) ~ u 2 dx l dx 2 =0,
B(t)
-et 'par suite 'u == 0 dans D. Cette assertion reste en vigueur si les
-conditions initiales homogènes (203) sont données non pas sur le
plan :(x, y) 'tout entier mais seulement sur la baSé B (O) du domai-
ne D, puisque ceci suffit pour que ô = O. D'où l'on conclut que
la valeur prise par la solution de l'équation sans second membre associée
à (181) ;au point (x~O), x~O), t<O») dépend des valeurs prises par les condi-
tions :initiales uniquement sur la base B (0) du conoïde caractéristique
1-2-28. TH~ORj;;MES D'UNICIT~ ET DE D~PENDANCE CONTINUE 161
11-0tOI7
162 CH. I. THeORIE DES :eQUATIONS AUX D:eRIV:eES PARTIELLES
d'où
{u(x, t)-U(~I(t), t)}2~a" [~I(t)~X~~2(t)], (206)
où a = ~2 (0) - SI (0) dans D.
Grâce à l'inégalité de Cauchy-Bouniakovski on trouve la majo-
ration
x
[ ) lu(x', t)ldx'J2~af},
~1(t)
(207)
[61 (t)~X~~2 (t)].
De (206) il s'ensuit que
u [~1 (t), t] = u (x, t) + v (x, t), où Iv (x, t)l ~yaf). (208)
En intégrant les deux membres par rapport à x entre ~1 (t) et 62 (t)
et en se servant de (207), on obtient
lu [SI (t), t] 1~
lf all
b + y-
af}, (209)
bres différents' mais les mêmes conditions initiales, sont aussi petites
que l'on veut si 1/2 - /1 1 est assez petite.
Pour n = 1 on peut comme plus haut en déduire une majoration
pour / U 2 - Ul /.
1·2·29. Cas de l'équation des ondes. Il est immédiat de voir (cf.
(191» que les solutions de l'équation des ondes
n
2J U x .x . -
i=1 1 1
Utt = 0 (212)
Les fonctions VI. 2 tendent aussi vers 0 pour les normes de L 2 (B (t)),
puisque pour toute fonction V régulière on a
t
J v2dx~2
B(t)
} v 2 dx+2t}
B(O)
l
0 BU!)
v~! dxdxIo (216)
(1 pour
1
a (x) = {O pour (219)
1 11 1 2
l 2 +"2 pour ~ < x <3" '
où
1
T- x
u = ----:--:::---~----;--
(~-x)(x-~)'
= r cos 81 ;
Xl
x = r sin 8 cos 8 ;
. . 2. . . . . 1. . . 2. ... .. .. .
x n - 2 = r sin 81 ••• sin 8n - a cos 8 n - 2 ;
x n - l = r sin 81 ••• sin 8 n - 2 cos ,p;
x n = r sin 81 ••• sin 8 n - 2 sin ,p,
-
ôl (M)
ôr
ôl -
• ôrl-2
2
[r
(l-1)!
l l
-
a .h
( r ) ]
+ ...
al-II (M) [ r l- l
a(~)J,
, 1-
... ~. (-1) 1 ôr l - l • (l-1)!
168 CH. 1. TlffiORIE DES ~QUATIONS AUX D~RIV~ES PARTIELLES
Comme a
()h! h a = (aàa
h!) , . s'ensuit que les
k~ l, Il
axl l ... ax n n xl ... à an
n
hl X
,On sait par ailleurs (tome IV l, [III-3]) que les fonctions h ten-
·dent vers f lorsque h -+ 0 pour la norme de W~ (D 2 ) , définie par
{223), donc 1/ f h l - ! h 2 ,,~l,> D2 -+ 0 lorsque hl, h 2-+ O. En vertu de
]'inégalité (218) appliquée à la fonction !h1 - /h2 et à une boule Dl
·etmcentrique et intérieure à D 2 , la différence fh 1 - f h 2 tend avec
-toutes ses dérivées par rapport à x jusqu'à l'ordre l - [ ~ J- 1
-vers 0 uniformément en x EDl lorsque hl, h 2 -+ O. Comme de plus
les fonctions fh sont indéfiniment dérivables, la fonction limite
1 sera continue dans Dl avec ses dérivées jusqu'à l'ordre l -
-[ J ~ -1. La fonction Î est confondue avec f pour presque
-tous les x. On a ainsi démontré le
Thé 0 r ème 2. Si des conditions du théorème précédent on
<écarte celle qui porte sur la continuité de f et si les dérivées de f sont
.distributionnelles, alors il existe une fonction Î équivalente à f et con-
.tinue avec ses dérivées jusqu'à l'ordre l - [ ; J- 1 dans l'ouvert D .
.De plus, on a les majorations (218) pour t
Ce théorème et les résultats du paragraphe précédent nous per-
mettent de tirer les conclusions suivantes sur l'existence des solu-
;tions classiques du problème de Cauchy pour l'équation (212):
Si cp (x) = ult=o est un élément de W~ loc (Rn) et 'li' (x) = ut/t=o,
.un élément de W2:ï~c (Rn), et m>l+ [ nt
1
J
+ 1, l>2, alors
la solution correspondante u (x, t) du problème de Cauchy pour
.l'équation (212) est continue et admet des dérivées continues
jusqu'à l'ordre l.
Dire que cp E w~ loc (Rn) revient à dire que cpE w~ (B) pour
toute boule Be Rn. Les raisonnements du numéro précédent en-
traînent l'existence d'une solution u (x, t) du problème de Cauchy
.appartenant à w~ loc (Rn+ 1 ). Ceci et le théorème 2 ci-dessus affir-
ment la continuité de u (x, t) et de ses dérivées jusqu'à l'ordre
.l=m-[ nt 1 J-1.
La solution du problème de Cauchy pour l'équation 0 u =
-= f (x, t) avec les mêmes conditions initiales sera classique si
f Ewm-l
2, 100
(Rn+!)
+ ,
1-2-31. SOLUTIONS DISTRIBUTIONNELLES 171
D
JuL* (11) dx= J/11 dx
D
(226)
172 CH. 1. TH~ORIE DES ~QUATIONS AUX D::eRIV~ES PARTIELLES
Pour que cette définition soit correcte, il faut que les coefficients
aik admettent des dérivées secondes et les coefficients b h des déri-
vées premières. Supposons que les dérivées D1aik' l = 1, 2 et Db i
sont continues dans D. Les solutions des équations (225) de la classe
C2 (D) (les seules considérées jusqu'à présent) seront dites classiques.
Les solutions classiques de l'équation (225) vérifient l'identité
(226), car la formule de Green
(228)
.\ ('P - Ut) Tl dx = 0,
R~
-d'où l'on déduit par analogie que'P = Utlt=o' Ainsi donc l'identité
{233) recèle toute l'information nécessaire sur le problème (231),
(232). De la démonstration de ce fait, on voit à quel point il est
essentiel que cette identité soit réalisée pour tout 'Y) E C': (Rn +1).
:Si l'on avait considéré une classe plus étroite de fonctions 'Y) , par
exemple, la classe C': (R~+1), on n'aurait pas pu prouver que la
fonction U satisfait les conditions initiales (232). De tout ce qui
précède il est clair que la définition de la solution distributionnelle
du pr'oblème (231), (232), exhibée plus haut, généralise bien la
notion de solution classique. Cette généralisation est indispensable
.:Si les fonctions f, cp et'P ne sont pas assez régulières. Si, par exemple,
la fonction f est discontinue ou si cp et'P ne sont pas dérivables, alors
le problème (231), (232) n'admet pas visiblement de solutions clas-
:siques (c'est-à-dire de solutions deux fois continûment dérivables
.dans R~ +1).
Cependant la généralisation de la notion de solution du pro-
blème (231), (232), implique encore une justification. Plus exacte-
ment, au [1-2-28] on a montré que, dans la classe des solutions clas-
.:Siques, le problème (231), (232) est déterministe, c'est-à-dire qu'il
ne peut admettre deux solutions distinctes. Il y a intérêt à préserver
~ette importante propriété des problèmes dynamiques, faussi est-il
nécessaire d'établir si le théorème d'unicité n'est pas mis en défaut
·dans la classe des solutions distributionnelles définie plus haut.
La démonstration exhibée au (I-2-27] ne passe pas, car les solutions
oétudiées doivent posséder des dérivées distributionnelles du second
·ordre au moins. Une autre démonstration du théorème d'unicité a été
proposée au début du siècle par Holmgren. Mais cette démonstration
implique la résolution dans la classe des solutions classiques du
problème adjoint pour des conditions initiales et des seconds mem-
bres suffisamment réguliers et à support borné. Or ce problème est
pratiquement identique au problème initial (231), (232). Ce pro-
blème a été étudié dans le cas d'équations à coefficients variables
par Hadamard, puis par Schauder et autres par des méthodes assez
complexes et pour des coefficients de L pourvus d'un grand nombre
·de dérivées. Il était nécessaire d'élaborer d'autres méthodes de dé-
monstration du théorème d'unicité pour les solutions distributionnel-
les qui n'impliquent pas de trouver les solutions classiques du pro-
blème adjoint. Ceci a été fait dans les travaux de O. Ladyjenskaïa
au début des années 50 (cf. monographie citée à la page 174 et l'ar-
ticle: O. Lad y j e n s k a ï a, Sur la résolubilité des problèmes
aux limites fondamentaux pour équations paraboliques et elliptiques.
1-2-32. EXISTENCE ET UNICIT:m DES SOLUTIONS DISTRIBUTIONNELLES t77
DAN SSSR, 1954, 97, nO 3). Pour trouver les solutions distribution-
nelles du problème (231), (232), on peut se servir des méthodes de
Galerkine, aux différences finies, fonctionnelle de Lâdyjenskaïa
et autres.
1-2-32. Sur l'existence et l'unicité des solutions distributionnel-
les du problème de Cauchy pour l'équation des ondes. Les solutions
distributionnelles du problème de Cauchy pour l'équation des ondes
n
Ou==2J
i=l
ux.:c.-Utt=/
1 Z
(236)
et le problème
o w=f""(x, t), W It=T=O, Wt It=T=O, (238)
en admettant que TEC': (II) *). La solution de ce problème est
donnée par la formule de Kirchhoff. C'est une fonction indéfiniment
dérivable, nulle pour t ~ T et aux points (x, t) tels que t E[- T, Tl
et 1x 1 est assez grand. En multipliant cette fonction par X(t), fonc-
tion indéfiniment dérivable, égale à 1 pour t ~ 0 et à 0 pour t ~ - T,.
on obtient une fonction ;;; lx, t) = W (x, t) X (t) de C': (Rn +1) qui
est confondue avec W (x, t) pour t ~ O. Donc, dans (237) pour 11 on.
peut prendre la fonction ;;;. En tenant compte de l'égalité Dw = 7~
on trouve
~ vT dxdt=O.
R~+l
Comme cette égalité est vraie pour toute fonction f E C': (II), on a
v == 0 dans II. T étant arbitraire, la fonction v 0 dans R~ +1.
-==
C. q. f. d.
1-2-33. Equations de type elliptique. Jusqu'ici nous n'avons étudié
le problème de Cauchy que pour des équations hyperboliques. Con-
sidérons maintenant une équation elliptique élémentaire, l'équa-
tion de Laplace de deux variables indépendantes:
U xx +u 1JU = O. (239)
On sait que toute solution de cette équation est la partie réelle-
d'une fonction analytique: j (z) = U (x, y) +
v (x, y) i (tome 111 2 ,.
[1-2]). Considérons une solution de l'équation (239) au voisinage
d'un point que l'on prendra pour origine des coordonnées. Suppo-
sons que U possède des dérivées premières et secondes continues en ce-
point et en son voisinage et écrivons la série entière de j (z) :
00
f (z) = .~ cnz n.
n=O
r
00
2J dpqxPyq, (241)
P. q=O
Li
n=O
Icn/(Ix/+ly/)n.
Or la série
00
2J
n=O
1Cn 1r n (r> 0)
sont des fonctions analytiques de (x, y). Ceci fera du reste l'objet
du chapitre suivant.
Une démonstration de l'analyticité des solutions pour une vaste
classe d'équations de type elliptique èst accessible dans les travaux
de S. Ber n ste i n.
Jusqu'ici il n'a été question que des solutions classiques, c'est-à-
dire des solutions bicontinûment dérivables des équations ellipti-
ques. Penchons-nous sur les propriétés des solutions distribution-
nelles (discontinues) de ces équations. Considérons l'équation (239)
et le laplacien Ll correspondant. En appliquant à cet opérateur les
mêmes raisonnements qu'à l'opérateur 0 == L\ - ~ a t
{){)22 , (cf.
I JuC11 dx dy= 0
D po
(248)
pour tout 11 E Cc: (D po )' Le théorème établi au (I-2-311 nous dit que
les moyennes Uh de la fonction u sont des fonctions harmoniques
(donc analytiques) approximant u lorsque h -+ 0 pour les normes de
L 2 (D p ), P < Po' Rappelons que Uh est définie sur D fH P ~ Po - h.
Utilisons la propriété suivante des fonctions harmoniques:
JJ U~ (x', y') dx' dy' ~ JJ u 2 (x', y') dx' dy' e:: C~l + 2h l
D pl +h 1 DpI +2hl
pour tout (x, y) EDpl et h~hl' Par ailleurs, pour tous (x, y) et
(';;, y)
de DpI et h~hl' on a
~ n~f (J J
,....,
1 Uh (x', y') 1
2
dx' dy') 1
/
2 1 E 11/2~
D
1-2-33. EQUATIONS DE TYPE ELLIPTIQUE. 183
où r == V (x - X')2 + (y - y')2 +
(z - Z')2. Si f est continûment
dérivable dans l'adhérence D du domaine bornée D, alors la fonc-
tion (253) possède des dérivées premières et secondes continues
dÇ\ns D et vérifie l'équation (252) dans D. Il existe au contraire des
fonctions continues f pour lesquelles la fonction (253) ne possède
pas de dérivées secondes continues, par conséquent, n'est pas une
solution classique de l'équation (252). Montrons que la fonction u
est une solution distributionnelle de L 2 de l'équation (252) pour toute
fonction f continue dans D. Pour cela il faut prouver que u E L 2 (D'),
D' c n et que pour tout 'riE C~ (D)
(254)
1.\ )D
U(h) â'r) dx dy dz = 111 !h
D
'YI dx dy dz. (256)
w2l , W 22 , · .. , W 2m
=0. (6)
IWijl = .. .
Wm!, W m2 , · .. , W mm
, aUll
'Cette equation du premier ordre est de degré ln en les dérivées aXk •
Elle est identique à l'équation (53) du [1-2-11].
L'équation (6) doit être satisfaite en vertu de (3). Si l'on exige
-qu'elle soit vérifiée identiquement, c'est-à-dire si on la traite comme
une équation ordinaire du premier ordre pour la fonction wl (Xl' •••
. . . , x n ), alors on obtiendra une famille W 1 (Xl' • . . , X n ) = C de
.surfaces caractéristiques du système (1). On démontre (cf. 1-1-3)
que toute surface caractéristique peut être incluse dans une telle
famille.
Si la fonction W 1 (Xl' . • • , X n ) est telle que le premier membre
·-de l'équation (6) est différent de 0 sur la surface W l = 0, alors en
-effectuant le changement de variables (4), on peut résoudre le systè-
me (11) par rapport à -a
~ .
au·
Xi
on sait que toutes les dérivées premières et toutes les dérivées secon-
des, hormis ~ui , peuvent être déterminées sur Xl = O. En
Xl
portant les conditions initiales dans les coefficients du système et
en égalant à zéro le déterminant formé avec les coefficients en f);U!
Xl
on obtient la condition que doit remplir l'hyperplan Xl = 0 pour
être caractéristique. Dans le cas général, les fonctions et leurs dé-
rivées premières sont données sur la surface (3) et l'on doit chercher
la condition sous laquelle le système (7) combiné aux conditions
initiales ne permet pas de définir de façon unique les dérivées secon-
des. Considérons de nouveau le changement de variables (4). On a
les formules:
(8)
188 CH. I. THeORIE DES :eQUATIONS AUX D:eRIV:eES PARTIELLES
2J
h=l
[f Xh] dXh = O.
On a d'autre part
n
2J
k=l
1Pxk dX h = O.
Multiplions cette relation par un facteur h, inconnu pour l'instant,.
et soustrayons de la formule précédente:
n
2J Hf Xh] -
h=l
h'Pxh} dX k = o.
Définissons maintenant le facteur h de manière que le coefficient en
la différentielle de la variable dépendante soit nul. Les autres coef-
ficients en les différentielles des variables indépendantes seront
visiblement nuls (tome l, (V-2-7l) et l'on obtient ainsi les n égali-
1-3-3. CONDITIONS DYNAMIQUES DE COMPATIBILITÉ tg!
tés suivantes: .
(14}
autrement dit, les sauts des dérivées partielles premières doivent être-
proportionnels aux dérivées partielles de (12) par rapport aux variables
correspondantes. Ces conditions s'appellent conditions cinématiques-
de compatibilité.
Traitons maintenant le cas où la fonction f et ses dérivées pre-
mières restent continues à la traversée de la surface (12) tandis que
ses dérivées secondes présentent une discontinuité. Les raisonnements'.
précédents s'appliquent alors à chaque fonction f Xk' Chaque fonc-
tion f Xk figurera avec son propre coefficient de proportionnalité
h k dans les conditions cinématiques de compatibilité et le saut
de la dérivée de f Xk par rapport à Xl doit être proportionnel à 1PxZ"
autrement dit, on aura les égalités suivantes pour les sauts des:·
dérivées secondes:
[!XkXl] = .f~kxl- f~l{xl = h k 1Px['
(16).
192 CH. 1; '1'H:mORIE DES :mQUATIONS AUX DBRrvoS PARTm.x,p,s
(19)
i=1
2J Wiihj = O. (21)
1-3-4. Equations de l'hydrodynamique. Appliquons la théorie des caracté-
ristiques aux équations de l'hydrodynamique. Désignons par (ul' U 2 , us) les
-eomposantes du vecteur vitesse, par p, la pression, par p, la densité et par Ir,
1-3-4. ~QUATIONS DE L'HYDRODYNAMIQUE 193
fI, fs, les composantes de la force extérieure rapportée à l'unité de masse. Les
variables indépendantes seront le temps t et les coordonnées spatiales Xl' X2' Xs.
On aura trois équations d'Euler:
(i=1, 2, 3),
On admettra que le liquide est compressible et que l'équation d'état est une rela-
tion liant la pression et la densité p = p (p), où p (p) est une fonction donnée.
On aura en définitive quatre équations du premier ordre pour les fonctions Uit
U2' Us, P des variables indépendantes Xl' X 2 , Xs, t:
(i=1, 2, 3),
3 3
P LJ
~ ÔUk
Ô:Pk
+!.f!-+
ôt
~ !E.... u =0.
LJ ÔXk k
k=l k=l
Les quantités OOi) définies par les formules (5) seront de la forme:
(i=1, 2, 3, 4),
1
dp Ô00 1 •
00' - - - - -
l4 - P dp
ÔXi t (i =1= 4),
( ~)2
ôXk •
13-01017
194 CH. J. TH~ORIE DES ~QUATIONS AUX D~RJV~ES PARTIELLES
L'équation de premier ordre (6) que doit vérifier la surface caractéristique (22)
sera de la forme: .
1 dp ôro t
o o
"P""d'P ôX1
dro t 1 dp ôro t
o ·0
dt p d'P ôX 2
=0
dro t 1 dp ôro t
o o
dt p ëiP ôXa
ôro t ôro t ôro t dro 1
p àX1 P ôX 2 p ôXa --cu-
(
drot
dt
= ôro t
àt
+ oro t
ÔXt
U
1
+ ÔX
ôro t u
2
+ oro t u )
ÔXa 3 •
2
Développons ce déterminant:
ro·
, " = (Â+f.t) -
t3
l oro l
oro- --
oXi oX·
+ÔiJ [ f.t ~ (oro
--
1 )
OXk
t ) 2]
oro-
2 -p ( -
ot
] k=1
."
(l, ]=1, 2, 3) ({o,
ÔiJ = i-=l=i)
... (28)
1, l =]
En vertu de la formule (75) du (1-2-14], cette équation nous donne les deux
vitesses éventuelles suivantes de propagation de la surface de discontinuité:
Les déformations sont supposées petites dans ce cas et il n'y a pas lieu de parler
séparément de la vitesse de propagation, c'est-à-dire de la vitesse du déplace-
ment par rapport aux particules du milieu.
Etudions maintenant la nature de la discontinuité. Introduisons les coeffi-
cients de discontinuité hi des dérivées partielles secondes des fonctions Uj:
(30)
[ V-g2 - P ( ôro
ôt
l ) 2] hi + + (Â. V-) ôro 1 "" Ôrol h J = 0
ôXi ~ ÔXJ
(i=1,2,3).
3=1
En tenant compte de
oWl (
-ô-- = g cos n, Xk) (k=1, 2,3),
Xh
1-3-5. ~QUATIONS DE LA TIœORIE DE L'~LAST1C1T~ 197
[J-tg 2- p ( ()':tl J
) 2 hi + (À. + J-t) g2 cos (n, Xi) h n = 0,
(31)
(on admet que Xo = t). Prenons pour origine des coordonnées de l'espace
(xo' Xl' X 2 ' Xs) un point quelconque M de S. Développons Uj en série de Mac-
laurin au voisinage de M jusqu'aux termes du second degré. En tenant compte
des formules précédentes et du fait que Uj et ses dérivées partielles premières
s'annulent en M, on obtient l'égalité approchée
h.
-+ ~
3
Dans le cas d'un corps anisotrope à trois plans de symétrie mutuellement ortho-
gonaux, le travail des forces de déformation rapporté à l'unité de volume s'ex-
prime en fonction des composantes du tenseur déformation sous forme du poly-
nôme homogène du second degré suivant:
1
+
A = 2" (aei bB~+ cBi+2a'82 8S+ 2b'8sBI +2C'8IB2+ anyi+b"y~+c"yi),
où les coefficients a, b, .•. , c" sont des fonctions de (xl' X2' XS, t) ou des cons-
tantes en milieu homogène. En présence d'une force d'inertie, les équations du
(tome IVI , [11-35]) deviennent:
_ô
ÔX
(~)+_ô
OBI ÔX2
(~)+_Ô_(~)_
ôYs 'ÔXs ÔY2
Ôu + X
P ôt2
2
l
1-
_ 0
,
l
Ô
ôXI
(ôA)
ôYs + ôXô 2
(ôA)
ÔB 2 + ôXs
ô (ôA)
ÔYl -- P
Ô2u2
i)t2 +X 2 = 0,
_Ô(~)+_Ô_(~)+_Ô_(~)_ Ô2uS-LX_0
ÔXl ÔY2 ôX 2 ÔYl ôXs ÔEs P ôt2 1 S- •
--:--::"-+
Ô2UI
a Ôxl C
n
i)2u
ÔX~
1 + b" ô2u1
ÔX s
2 +(c' + Cil) ô 2u
ÔXl ÔX 2 T
2 L
+(b'+b") i}2 Ug
ÔXl i)xs
b• Ô2us
2
+ a"
ÔXl
En posant
(i=1, 2, 3), (32)
1-3-6. CORPS ÉLASTIQUE ANISOTROPE': '199
les points de suspension remplacent des termes ne contenant pas de dérivées des
fonctions ek et h k • Nous avons affaire à un système de six équations du premier
ordre à six fonctions. Numérotons ces fonctions comme suit:
UI = el; U2 = e2; Ua = ea; U4 = hl;
= ha· u6 = hz; ua
En formant les expressions (5) et en écrivant l'équation (6), on obtient l'équation
du premier ordre suivante pour les surfaces caractéristiques:
B
-Po 0 0 0 Pa -Pz
c
B
0 -Po 0 -Pa 0 Pl
c
B
0 0 -Po P2 -Pl 0
c
=0. (38)
~
0 -Pa Pz -Po 0 0
c
~
Pa 0 -Pl 0 -Po 0
c
-P2 Pl 0 0 0 ~Po
c
Multiplions les trois premières colonnes de ce déterminant par J:c Po- Puis à la
première colonne ajoutons la cinquième multipliée par (-Pa) et la sixième
multipliée par P2; à la deuxième colonne, ajoutons la quatrième multipliée
par Pa et la sixième multipliée par (-Pl); à la troisième colonne ajoutons la
quatrième multipliée par (-P2) et 'la cinquième multipliée par Pl- En dévelop-
p ant ensuite ce déterminant suivant les éléments de la sixième, cinquième
I~3~7. ONJ)ES :eLECTROMAGN:eTIQUES 20t
et quatrième ligne, on est conduit à l'équation
9+ pf PIP2
P2PI q+ P~ =0,
PaPI PSP2
où
q= e~ P~_ g2. (40).
c
Le développement de ce déterminant nous amène à l'équation
q2(q+g2)=0 (g2=pi+p~+pi), (41}
on trouve que Po = °
qui se scinde en deux équations. Si l'on égale la somme entre parenthèses à zéro,.
et l'on obtient une onde stationnaire [1-2-14]. On examine-
ra ultérieurement le second cas où q = 0, c'est-à~dire lorsque
qt
c2 p2_g2=0
0 ,
(42\.r
1
l cB poas + P2~1 - PI~2 = 0,
.(44) nous donnent les valeurs des dérivées de E et H sur le front d'onde:
E Xk = -Pk a ; H Xk = -Pk~. (48)
'Considérons le développement taylorien de E et H limité aux termes contenant
!les dérivées premières au voisinage du front d'onde. Comme E et H sont nuls
:sur le front d'onde, on obtient, compte tenu de (48), les formules approchées
:suivantes:
3 3
E,.., -a 2J Pk (Xk-Xit°»; H ,.., -~ ~ Pk (Xk -xj"o»,
k=O k=O
'Où (xilO>, x~o>tx~°l, X~OI) est un point du front d'onde. En développant la
fonction û.)l en série de Taylor, on peut éc.rire, compte tenu de ce que
'ID I (x60>, x1°>, x~o>, xâo» = 0 :
3
û.)l (Xo, Xl' X 2, X3)""" 2J Pk (Xil -xk.° l ),
k=O
,et les formules précédentes deviennent (cf. [1-3-4])
E ,.., -û.)l (xo, Xb X 2 ' x3) a; H ,.., -û.)l (xo, Xl' X2' X3) p. (49)
-Ces formules approchées sont valables au voisinage de l'onde du côté qui est le
siège d'un processus électromagnétique.
Dans un milieu homogène anisotrope la quantité 8 ne doit plus être considé-
!l'ée comme un nombre, mais comme une matrice d'ordre 3. Cette quantité figure
dans la relation qui lie le vecteur déplacement électrique au vecteur E (tome II,
nV-2-12]). La quantité f.t est un nombre comme avant. Choisissons les axes de
-coordonnées de telle sorte que la matrice 8 se réduise à la forme diagonale et
soient 8 3 > 8 2 > 8 1 > 0 ses valeurs propres (tome 1111 , [II-2-1], [11-2-2]). Sous
-ces conditions, les trois premières équations (37) s'écrivent:
!.L oel + oh 2 _ oh a + ... =0,
C ot oXa OX2
~ oe 2
C 0t
+ oh
oX
a_ oh l
oXs
+ . . . =0 ,
l
8S oe s +oh l _oh 2 + ... =0,
C ot OX2 oXl
-et au lieu de l'équation (39) on obtiendra l'équation
+
ql pi PlP2 PIPa
PlP2 q2+ p~ P2PS =0, (50)
PlPS P2Pa qs + P~
-où
En posant
<on a
. __p2O_ _ g2
ql - V~ • (51)
1
1-3-7. ONDES ~LECTROMAGN~TIQUES 203
En divisant les "deux membres de ]'équation (50) par g2, on peut la mettre
:sous la forme
Ûn démontre exactement comme au (tome II, [V-2-9]) que cette équation possède
deux racines strictement positives.
Si l'on résout l'équation (50) ou (52) par rapport à Po, on obtient une équa-
tion de la forme
Po +
F (Pl' P2' Ps) = 0, (55)
<>ù F est une fonction homogène du premier degré. L'équation (55) ne contenant
pas Xk' le système de Cauchy pour elle nous donnera des Pk constants et les bi-
earactéristiques seront des droites d'équation
·ô=
3
~ Xi COSCli= ~
i=l
3
i=l
F pi cos Gti = ++ ~
3
i=l
piFpi= ± : =+ ~o = ± V.
sous la forme:
3
2J x cos ai- V =0. (57)
i=1
Considérons les deux couples de fonctions (u, v) et (u', v') et soient cr;;, crY' 't~Y'
X', Y' les quantités (58 1 ) et X, Y correspondant au couple (u', v'). On a donc
cr~ =1. (u~+v~)+2~u~; cr~=Â (u~+v;)+2~v~; 't~y=J..t (u;+u~).
Prenons pour domaine D un cylindre dont les génératrices sont parallèles à'
l'axe des t et supposons que les bases 8 1 et 8 2 de ce cylindre sont portées par les-
plans t = t 1 et t. t 2 •. ~"upposons que ce cylindre contient une surface de discon-
tinuité <J. Sur 8 1 et 8 2 , on a cos (n, x) = cos (n, y) = O. D'autre part, cos (n, t) :::::::
= -1 sur 8 1 et cos (n, t) = +1 sur 8 2 • Sur la surface latérale, on a cos (n, t) =
= O. En désignant par 8 t la section variable du cylindre par un plan perpendicu- .
laire à ses génératrices et par lt la courbe d'intersection de ce plan avec la surface-
"208 ca:. t. TH:eORIE DES :eQUATIONS AUX D:enIV:eES PARTIELLES
o()ù
()u
=) )
St
pUt dx dy It=t2 - 1)
St
pUt dx dylt=tl •
Le premier terme du premier membre nous donne l'impulsion des forces volu-
miques appliquées à la surface St du plan (x, y) pendant l'intervalle ftl , t 2 ].
Le deuxième terme définit l'impulsion des contraintes agissant sur le contour de
St, quant à la différence du second membre, elle représente l'accroissement de
la quantité de mouvement prise pour St, l'impulsion des contraintes et l'accrois-
:sement de la quantité de mouvement étant projetés sur l'axe des x. La formule
(67) nous donnera une relation analogue pour les projections de l'impulsion
-des contraintes et de l'accroissement de la quantité de mouvement sur l'axe
-des y. On obtient donc bien la loi de l'impulsion pour un domaine D contenant
une surface de discontinuité.
1-3-9. Caractéristiques et hautes fréquences. Il existe un lien entre les for-
mules établies dans le cadre de l'exposé de la théorie des caractéristiques pour
-des systèmes d'équations et les formules que l'on obtient en tentant de satisfaire
approximativement un système d'équations différentielles par des fonctions
d'un type spécial. Soit donné le système d'équations du second ordre:
m n
~ ~ hl 8 2 uj
:LJ LI aU OXk 8xl + ... =r0 (i=1, 2, •.. , m) (68)
1=1 k, l=1
minant soit nuL Ceci nous conduit à une équation du premier ordre pour la
fonction cherchée <1>:
n
1 roiJ 1 = 0 (roiJ = 2J
k. l=t
at' <1>:x; <1>:x; ) ,
k l
équation qui est confondue avec celle des surfaces caractéristiques. En prenant
une solution quelconque de cette équation, on peut déterminer XJ à un facteur
multiplicatif près à partir du système (70). Ce système est confondu avec le systè-
me (21) qui nous a servi à déterminer les coefficients de discontinuité hj. Les
équations du système (21) n'étaient satisfaites que sur le front d'onde. Les
équations (70), elles, doivent être partout vérifiées. Ceci étant, le système (68)
n'est satisfait qu'approximativement par les fonctions (69). Dans le cas consi-
déré, <1> = const sont des surfaces d'égales phases.
Etudions plus en détail le cas d'une seule équation des ondes:
Utt = a2 (u:x;:x; + U yy + uzz) (71)
et cherchons sa solution sous forme d'une oscillation harmonique de fréquence
ro par rapport au temps t:
U = Ae!ül(t"/Il) ,
où A et <D sont des fonctions inconnues dépendant uniquement des coordonnées
(x, y, z). Tout revient à porter l'expression
v = A eicD/Il (72)
dans l'équation
(73)
On a
V:x; = (A:x; + iroA<1>:x;) eiül4P ,
(A:x;:x; + iroA <1>:x;:x; + 2iroA:x;<1>:x; -
iül4P
v:x;:x; = ro 2 A <Di) e •
On obtient des formules analogues pour les dérivées par rapport à y et à z.
En portant toutes ces expressions dans l'équation (73) et en égalant le coefficient
en ro 2 à zéro, on obtient l'équation en <1>:
+ <1>2Il +<1>2Z=...!...
<1>:x;2 a2· (74)
On établit sans peine une relation entre l'équation (74) et l'équation des surfaces
caractéristiques. Les surfaces caractéristiques de l'équation (71) sont définies
par:
a2 [ ) )
( ~~1 2+( ~:1 2+ ( a:Z1 ) 2] = ( a~l ) 2,
en y portant ro1 = t +
<1>, on retrouve l'équation (74). En désignant par n le
vecteur unitaire de la normale en un point M à la surface <1> = const passant par
14-0t017
210 CH. I. THeORIE DES ~QUATIONS AUX D~RIV~ES PARTIELLES
Faisons le changement
u = Bv, (81)
où B est une matrice dont le déterminant est non nul et dont les
éléments b ih dépendent de Xl' X 2 et possèdent des dérivées conti-
nues dans un domaine D du plan (Xl' x 2 ). On a
au =B.!!!.-+
.::l aXi aoB v (.~="
1 2) (82)
uXi Xi
dX1 + Â (Xl' X 2) dX 2 = 0,
i i.e. ddX1
X2
= - Â t (Xl' x 2), (89)
d"1'
dx 2
= ôô"1' -
X2
Âi (Xl' X 2) ôÔ'!'
Xl
le long de li.
Vu que les valeurs des fonctions Vi (Xl' x 2 ) nous sont données sur
l'axe X 2 = 0, on peut admettre que Vi (x~i), 0) sont connues et
appliquer la méthode des approximations successives au système
(90). Ceci nous conduira au théorème d'existence et d'unicité de
la solution du problème de Cauchy et à la dépendance continue par
rapport aux conditions initiales. Un exposé détaillé de cette question
ainsi que l'examen du cas où l'équation (85) possède des racines
multipl~s sont accessibles dans l'ouvrage de I. Pétrovski cité plus
haut.
'1-3-11. Exemples. 1. Considérons le système d'équ~tions qui définit les
parties réelle et imaginaire d'une fonction analytique ~tome 111 2 , [1-·2]):
On a
(l) - . a(2) -
a 11 - 21 -
a (1)
22 -
-1·1 a(2) -
12 -
-1 ,
les autres h(~) étant nuls. La substitution de ah à ::: ramène le premier membre
de l'équation (6) à la forme ar +
a~ et par suite le système (91) est elliptique.
La relation signalée entre ce système et les fonctions analytiques nous permet
d'affirmer que toute solution de ce système pourvue de dérivées premières con-
tinues est une fonction analytique de Xi et- x2 • .•
1-3-11. EXEMPLES 213
I
-
Â
G,
'
-À
1 1-0, Le.
. '"Il 2 -a = ° ,
°
pour a > les racines sont réelles et distinctes, donc le système est hyperbolique.
Supposons d'abord que a > O. En procédant comme indiqué au (1-3-10)
et en effectuant le changement
1fa~
VI =u.; VI = Va u,. -+ UlI' (93)
on ebtient deux équations séparées pour VI et v.:
aVI
aXI
-ya aVI
aX2
+F (x 2) =0; aV2
aXI
+ya aV2
aX2
-F (x2) =0. (94)
Le changement de variables
2s=ytÏ %1 +X2; 2't']= --fa Xl +X 2 ,
ramène le système à la forme
(95)
Y;Xl+ X•
l' F (t) dt; ",= );
- VaxI+X2
Y F (t) dt,
et les formules (93) nous permettent de remonter aux solutions Ul' U2 du système
(92) qui vérifient les conditions initiales
UI Ix1==o = U2 IX1=o =0. (96)
Il est évident que cette solution est unique.
Pour a = 0, le système (92) devient
aUI _
aXI
au. =0;
aX 2
aU2
ax}
+F (X2) = 0,
214 CH. 1. TH:eiORIE DES :eQUATIONS AUX D:eRIV:eiES PARTIELLES
On remarque que VI +
V2i doit être une fonction régulière de z = ,x yi qui +
en vertu de (96) et (97) doit tendre pour ,x -- 0 vers la fonction réelle .
y
-On peut affirmer que la fonction régulière z doit être prolongée par analyticité
.au-delà de la droite x = 0 et par suite doit être analytique sur cette droite même
{tome 111 2 , (1-24]). Donc, la fonction (98) et, par suite, la fonction F (y), doivent
être analytiques pour y réel. En développant la fonction (98) en série entière de
(y - Yo), où Yo est un réel quelconque, soit:
-+ ) y
c
F(t) dt=
00
~
k=O
ak (y-yo)k,
on obtient
00
possède une solution non nulle sur un intervalle borné fini [a, b]
et vérifiant aux bornes de cet intervalle des conditions aux limites
homogènes:
O-lY (a) + O-zy' (a) = °; ~lY (b) + ~zY' (b) = 0, (2)
OÙO-k et ~k sont des nombres donnés non tous nuls. On admettra que
p (x), q (x) et r lx) sont des fonctions continues sur [a, b] et de plus
que p (x) ne s'annule en aucun point de cet intervalle et possède une
dérivée continue. Désignons la somme des termes de l'équation (1)
ne contenant pas le paramètre  par
d
L (y) = Ch [p (x) y']- q (x) y.
On appellera comme toujours valeurs propres, les valeurs du para-
mètre  pour lesquelles le problème homogène possède des solu-
tions non triviales, et fonctions propres, ces solutions non triviales.
Ces fonctions sont de toute évidence définies à un facteur multipli-
catif constant près. Il est immédiat de voir qu'à toute valeur propre
est associée une fonction propre et une seule. En effet, supposons
216 CH. II. PROB~MES AUX LIMITES
à l'inverse que l'équation (1) admet pour une valeur propre  deux
solutions linéairement indépendantes vérifiant les conditions aux
limites (2). L'intégrale générale de l'équation (1) vérifie alors les
conditions aux limites (2). Ce qui est absurde, puisqu'on peut trouver
une solution de l'équation (1) pour des valeurs initiales y (a) et y' (a)
ne satisfaisant pas la première condition (2). Par les transforma-
tions élémentaires dont on s'est maintes fois servi (tome 111 2 , [V-8J,
lVI-2-3J, lVI-3-2l) on montre que des fonctions propres CPI (x) et
CP2 (x) associées à des valeurs propres distinctes sont orthogonales,
soit:
b
p(x)y~(x) J-.-J.
X=S+8 ~+8
q(x)y.(x)dx= -1,
ou à la limite lorsque e -+ 0,
y' (~ + 0) - y' (s - 0) = - p ~~) ,
° °
seule satisfaisant toutes les conditions indiquées ci-dessus. On ad-
mettra que Îv = n'est pas une valeur propre, c'est-à-dire que l'équa-
tion L (y) = ne possède pas de solutions non ~riviales satisfaisant
les conditions (2). Nous verrons dans la suite comment il faut modi-
fier la définition de la fonction de Green lorsque Îv = est une
valeur propre. Construisons la solution YI (x) de l'équation L (y) = 0
°
en prenant pour valeurs initiales YI (a) et Y~ (a) des nombres vérifiant
la première condition (2). La solution YI (x) et plus généralement
toutes les solutions CIYI (x), où Cl est une constante arbitraire, satis-
feront la première condition (2). Il est immédiat de voir qu'il n'exis-
te pas d'autres solutions vérifiant la première condition (2). En
effet, s'il en existait une, Y (x), on aurait deux équations sans second
218 CH. II. PROB~MES AUX LIMITES
membre en Ct l et Ct 2 :
CtIYI (a) + (Z2Y~ (a) = 0; (ZiY (a) + Ct 2 y' (a) = 0,
et comme on admet naturellement que l'un au moins de ces nombres
est non nul, le déterminant de ce système devrait être nul, autre-
ment dit le wronskien des solutions y (x) et YI (x) serait nul pour
x = a, donc Y (x) et YI (x) seraient linéairement indépendantes,
c'est-à-dire que Y (x) = CYl (x) (tome II, 11-1-1).
De façon tout à fait analogue, supposons que C2Y2 (x), où C2
est une constante arbitraire, sont les solutions de l'équation L (y) =
qui vérifient la deuxième condition (2). Le théorème d'existence et
°
d'unicité nous dit que les solutions YI (x) et Y2 (x) sont définies sur
l'intervalle la, b] et sont linéairement indépendantes. En effet, si
°
elles étaient linéairement dépendantes, alors YI (x) vérifierait les
deux conditions aux limites (2) et À = serait valeur propre, ce qui
est contraire à l'hypothèse. La fonction G (x; s) est de la forme
CIYI (x) pour x ~ s,
et de la forme C 2Y2 (x), pour x ~ Il reste à s.
choisir les constantes Cl et C2 de telle sorte que cette fonction soit
continue en x = S et que sa dérivée subisse le saut signalé. Ceci
nous conduit aux deux équations suivantes pour la détermination
de Cl et C2 :
( CIYI Œ) - C2Y2 (s) = 0,
) 1 (6)
l cIY; (s) - C2Y~ (s) = P (6) •
Le déterminant [Y2 (s) Y~ (S) - YI (S) y;
(S)] de ce système est nOIl
nul, puisque les solutions YI (x) et Y2 (x) sont linéairement indé-
pendantes. Donc on obtient des valeurs bien définies pour les cons-
tantes Cl et C2. Le wronskien des solutions YI (x) et Y2 (x) s'exprime
(tome II, 11-1-11) à l'aide de la formule
où C est une constante non nulle. Quitte à multiplier l'une des solu-
tions, par exemple YI (x), par c, on ramène la relation précédente
à la forme
p (x) [YI (x) Y~ (x) - Y2 (x) Yi (x)] = 1-
De cette relation il s'ensuit immédiatement que le système (6)
a pour solution: Cl = Y2 (s) et C 2 = YI (S) et la fonction de Green
G (x, S) est définie comme suit:
où f (x) est une fonction donnée, continue sur un intervalle [a, b].
On cherchera la solution de l'équation (8) qui vérifie les conditions
aux limites (2). Cette solution est unique. En effet, s'il en existait
deux, leur différence satisferait l'équation sans second membre
L (y) = 0 et les conditions aux limites (2), c'est-à-dire que 1.. = 0
serait valeur propre. Assurons-nous que la solution unique de l'équa-
tion (8) qui satisfait les conditions aux limites (2) est donnée par
la formule
b
y' = ) G' (x, s) f (6) ds + ) G' (x, s) / (s) ds = ) G' (x, s) f (s) ds, (10)
a x a
~ L(G)f(s)ds-f(x)= -f(x),
a
Si  = °
sur l'intervalle [a, b]. On est donc conduit à la proposition suivante:
n'est pas une valeur propre pour l'équation (8), alors cette
équation admet pour toute fonction f (x) définie et continue sur [a, bl
une solution unique vérifiant les conditions aux limites (2) et cette solu-
tion est donnée par la formule (9). Cette proposition peut encore
s'énoncer: Pour toute fonction f ex) continue donnée, la fonction (9)
possède des dérivées premières et secondes continues et vérifie l'équa-
tion (8) avec les conditions aux limites (2).
A noter que si y (x) est une fonction quelconque possédant des
dérivées première et seconde continues sur un intervalle fa, blet
vérifiant les conditions aux limites (2), alors en la portant dans
l'équation (8) on peut construire une fonction f (x) continue. D'a-
près ce qui a été prouvé plus haut, la fonction y (x) s'exprime au
moyen de f (x) par la formule (9).
Donc, les formules (8) et (9) établissent une correspondance biuni-
voque entre deux classes de fonctions: la première étant composée
des fonctions y (x) possédant sur fa, b 1 des dérivées première et
seconde continues et vérifiant les conditions aux limites (2); la
seconde, des fonctions f (x) continues sur fa, bl. Le passage de y (x)
à f (x) est réalisé par la formule (8), le passage de f (x) à y (x), par
la formule (9).
On voit donc à la lumière de ce qui vient d'être dit qu'il est
possible de ramener le problème aux limites à une équation inté-
II-f-3. SYM:eTRIE DE LA FONCTION DE GREEN 221
la solution étant dans les deux cas une fonction continue y (x).
11-1-3. Symétrie de la fonction de Green. La formule (7) définit
la fonction de Green non seulement pour x Ela, bl, mais aussi aux
bornes x = a et x = b de cet intervalle, c'est-à-dire sur le carré
fermé k o : a ~ x, 6~ b, et cette formule entraîne directement la
symétrie de la fonction de Green sur k o :
symétrique :
b
1,,~ - ) L (cPn) q>n (x) dx = - ) [ d~ (p (x) <p~) - q (x) q>nJ q>n (x) dx.
. a a
Ân = ) [p (x) <p~2 (x) + q (x) <p~ (x)) dx- [p (x) <Pn (x) <p~ (x)];=~~ (21)
a
Supposons que le terme non compris sous le signe somme est nul.
Ceci aura lieu par exemple si les conditions aux limites sont de, la
forme: <Pn (a) = q>n (b) = O. Sous ces conditions, la formule (21)'
15-01017
226 CH. II. PROBL~MES AUX LIMITES
devient:
b
qui possède une dérivée continue sur l'intervalle la, b] tout entier.
Cette -différence est justiciable du théorème de décomposition sui-
II-t-6. EXEMPLES 227
G (x, s)= {
(1- s) x (x ~ ~),
(1-x)s (s~x).
1~~~s x (x~s),
G (x, s)= {
1+h-x ~
1+h (S ~ x).
Les valeurs propres sont toutes strictement positives et en posant  = fJ.2 on
s'assure sans peine que les valeurs propres correspondantes fJ. se déduisent à·
partir de l'équation tg fJ. + hfJ. = 0 et les fonctions propres seront Cn sin fJ.nx, '
la constante Cn étant déterminée à partir des conditions de normalisation de ces
fonctions...
4. L'étude des vibrations d'une membrane circulaire fixée par son contour
nous a conduits au problème aux limites suivant: trouver les valeurs du para-
15*
228 CH. II. PROBL1l1MES AUX LIMITES
1l'+.!...Y'+
z (Â- Zlni ) Y=O (25)
admet une solution vérifiant les conditions aux limites
sup 1 y (0) 1 < 00 et y (l) = 0, (*)
n étant un entier positif. Ce problème aux limites diffère de ceux étudiés jusqu'à
en z = ° et au lieu d'une condition bien définie en x = °
maintenant par le fait que les coefficients de l'équation présentent un pôle
on exige simplement
que la solution soit bornée au voisinage de x = O. La solution de l'équation (25)
prend une valeur finie pour x = O.
Nous avons rencontré plusieurs fois de tels problèmes aux limites. En multi-
pliant les deux membres de (25) par x, on met l'équation sous la forme usuelle:
2
dx n ) y=O,
d (xy')+ ( ÂX--;- (26)
(x ~ ~),
(~~ x).
L'équation avec -second membre L(y) = -f (x) possède une solution unique
satisfaisant les conditions aux limites (.), soit
1
y(X)=) G(x, S)!(S)ds.
o
Les raisonnements du [II-1-5] nous disent que les valeurs propres sont toutes
strictement positives. En posant  = f.t2 on déterminera les valeurs propres à
9>n (x) = cnJn (f.tn x ). Pour n = 0, l'équation 'L (y) = °
partir de l'équation transcendante J n (f.t) = 1 et les fonctions propres seront
possède deux solutions
linéairement indépendantes: YI (x) = 1'et Y2 (x) = ln x. La fonction de Green
est donc:
G(x,s)= {
-ln s,x~ s, (27)
-lnx, s~x.
A noter que la ,formule (9) nous donne ici:
1 x 1
y (x),- J
~
G(x, s)!(s)d;=-lnx ) f(S)
0
J
d~- !(s)ln~ dS,
x
11-1-7. DISTRIBUTION DE GREEN 229
et cette série ne converge uniformément que sur l'intervalle [e, 1], où 8 > 0 est
un nombre arbitraire donné. Les constantes Cn sont déterminées en vertu de la
condition de normalisation par la formule (tome IIl g , [VI-2-2])
2 _ 2
cn - Jd.... n) •
Signalons que la fonction G (x, s) définie par la formule (27) tend vers l'infini
lorsque le point (x, s) tend vers le sommet (0, 0) du carré. Comme singularités,
outre celles indiquées ci-dessus, on a le fait que la fonction r (x) = x s'annule
à la borne x = O.
Au tome V, nous étudierons en détail les problèmes aux limites pour des
équations présentant des points singuliers aux bornes de l'intervalle et pour
des équations envisagées sur un intervalle illimité.
11-1-7. Distribution de Green. On se propose d'étudier maintenant
le cas où l'équation (1) avec les conditions aux limites (2) admet
 = 0 pour valeur propre, c'est-à-dire que l'équation sans second
membre L (y) = 0 possède une solution y = <Po (x) vérifiant les
conditions aux limites (2). On peut supposer que cette solution est
normée, ce que l'on fera dans la suite. Il nous est impossible ici
de composer une fonction de Green satisfaisant les quatre conditions
de [11-1-1]. Il nous faudra modifier quelque peu la définition même
de la fonction de Green. Désormais on exigera que la fonction de
Green non seulement soit continue, possède une dérivée première
discontinue en x = ~ et vérifie les conditions aux limites, mais
encore que sur chacun des intervalles [a, ~] et [~, b] elle soit solution
non plus de l'équation L (y) = 0, mais de l'équation avec second membre
L [G (x, ~)] = <Po (~) <Po (x). (28)
Si y (x) est une solution de l'équation (28) vérifiant les conditions
aux limites (2), alors il en sera de même de la somme y (x) + c<po (x),
où c est une constante arbitraire, puisque <Po (x) est une solution de
l'équation sans second membre L (y) = 0 avec les conditions aux
230 CH. II. PROBUllMES AUX LIMITES
y (x) = I
a
G (x, ~) f (~) d;. (39)
relation qui entraîne directement (38), puisque / (x) est par hypo-
thèse orthogonale à <Po (x). Donc, si f (x) est orthogonale à <Po (x),
alors l'équation (38) admet une seule solution vérifiant les conditions
aux limites (2) et orthogonale à <Po (x) et cette solution est définie par
la formule (39).
Si F (x) est une fonction arbitraire, orthogonale à <Po (x), véri-
fiant les conditions aux limites (2) et possédant des dérivéess bre-
mière et seconde continues, alors en posant / (x) = -L (F), on
11-1-7. DISTRIBUTION DE GREEN 233
avec les conditions aux limites (2). Cherchons une solution non
triviale distincte de <Po (x). Toute fonction propre de ce problème,.
distincte de <Po (x), c'est-à-dire associée à une valeur propre distincte-
de 0, doit être orthogonale à <Po (x) et l'on voit donc que le problème-
aux limites posé est équivalent à l'équation intégrale
b
La valeur ~ = °
n'est plus une valeur propre en vertu de ce qui
précède et par suite on peut appliquer la théorie basée sur la fonc-
tion de Green. En particulier, les fonctions propres du problème
aux limites formeront un système fermé. De là il s'ensuit entre
autres que si aux fonctions propres de l'équation (41) on adjoint
-<J>o (x), on obtient un système fermé. L'introduction du nouveau
paramètre ~, comme nous le verrons sur un exemple ultérieur, est
susceptible de compliquer l'intégration de l'équation qui a servi
il définir la fonction de Green. Dans le prochain numéro, on ap-
pliquera la distribution de Green à l'étude d'un problème aux
limites débouchant sur les polynômes de Legendre. Dans ce cas,
la fonction p (x) s'annule aux bornes de l'intervalle [a, bl et les
eonditions aux limites se changent en condition de finitude de la
.solution aux bornes de [a, b]. Tout ce qui a été dit plus haut est
valable pour ce cas.
Nous avons vu plus haut qu'une seule fonction propre était
;associée à la valeur propre  = 0 de l'équation (1) avec les condi-
tions aux limites (2). Si les conditions aux limites sont périodi-
ques, par exemple sont de la forme y (a) = y (b) et y' (a) = y' (b),
.alors il peut exister deux fonctions propres correspondant à la valeur
propre  = O. Ceci vaut également pour les équations d'ordre supé-
rieur à deux qui seront examinées plus bas. Dans tous ces cas, la
fonction de Green se construit comme plus haut: au second membre
de l'équation (28) il faut écrire une somme étendue à toutes les
fonctions propres correspondant à la valeur propre  = 0, ces fonc-
tions étant normées et deux à deux orthogonales.
11-1-S. Polynômes de Legendre. On demande les valeurs du paramètre ).
pour lesquelles l'équation
d
dx [(1-x 2 ) y'] +Ây=ü (42)
possède une solution bornée aux extrémités de l'intervalle [-1, 1]. On sait que
les valeurs propres de cette équation sont Ân = n (n + 1) (tome 111 2 , [V-SD et
les fonctions propres orthonormées,
-OÙ P n (x)sont des polynômes de Legendre. Il est aisé de voir qu'il n'existe pas
d'autres valeurs et fonctions propres. S'il existait d'autres fonctions propres, il
existerait une fonction propre orthogonale à toutes les fonctions (43). Pour
montrer que cette dernière n'existe pas il suffit de prouver que les fonctions
(43) forment un système fermé. Prouvons ceci. Soit f (x) une fonction quelconque
-continue définie sur l'intervalle [-1, 1]. Le théorème de Weierstrass (tome II,
,IVI-2-5]) nous dit que pour tout 8 > 0 donné, on peut trouver un polynôme
II-1-S. POLYNOMES DE LEGENDRB 235
Q (x) tel que sur l'intervalle [-1, 1) l'on ait l'inégalité 1 1 (x) - Q (x) 1< 8
qui entraîne aussitôt
1
) li (x) -Q (X))2 dz < 28 2 •
-1
Supposons que Q (x) est de degré m. La fonction <Pn (x) étant un polynôme de
degré n, on peut représenter Q (x) par une combinaison linéaire des polynômes
<Po (x), ••• , <Pm (x) et les inégalités précédentes deviennent:
1 m
) rf
-1
(x)- ~
k=O
ak<Pk (x) J2 dx < 28 2
•
Cette inégalité sera à fortiori vérifiée si l'on remplace les coefficients ah par
les coefficients de Fourier de la fonction 1 (x) suivant le système de fonctions
(43).
Le nombre 8 étant arbitrairement petit, on peut affirmer que l'erreur quadra-
tique moyenne affectant la représentation de 1 (x) par une portion de sa série de
Fourier suivant les fonctions (43), tend vers 0, autrement dit, les fonctions (43)
forment bien un système fermé.
Revenons à l'équation (42). On a dans ce cas
d
L (y)= dx [(1-x 2 )y'],
dd [(1-x 2 ) y']
x
=~.
sera continue, pourvu que g (x) le soit et comme dans [11-1-3] ces fonctions sont
justiciables du théorème de décomposition en une série de Fourier suivant les
fonctions <Pn (x) (n = 1, 2, .. •), absolument et uniformément convergente.
Toute fonction 1 (x) admettant sur [-1, 1] des dérivées première et seconde
continues et satisfaisant la condition
1
condition qui traduit l'orthogonalité de 1 (x) et <Po (x), est représentable par le
noyau à l'aide de la formule (45) et se développe en une série de Fourier suivant
les fonctions <Pn (x) (n = 1, 2, ...), absolument et uniformément convergente,
c'est-à-dire suivant les polynômes de Legendre Pn. (x) (n = 1, 2, ...). Si f (x)
ne vérifie pas la condition (46), il suffit d'appliquer le théorème général de
décomposition à la fonction
1
Il (x)-I (x)- ~ l1
-1
(x) dx,
qui, elle, vérifie la condition (46). La fonction 1 (x) se développe suivant tous les
polynômes de Legendre, y compris Po (x) = coust.
II-l-S. POLYNOMES DE LEGENDRE 237
La valeur f.1=0 n'est plus une valeur propre et l'on doit poser
d
L(y)= dx [(1-x 2 )y']+p(p+1)y.
et comme plus haut elle donnera la fonction de Green (48) pour tout point fixe
S de l'intervalle [-1, 1] et pour tous les x de cet intervalle. Signalons que le
noyau (48) n'est pas borné ici.
11-1-9. Fonctions d'Hermite et de Laguerre. On peut construire la fonction
de Green pour des problèmes aux limites conduisant aux fonctions d'Hermite et
de Laguerre.
Les fonctions d'Hermite 'l'n (x) (tome 111 2 , [VI-3-1l) sont les fonctions pro-
pres de l'équation
y" +
(Â. - x 2 ) y = 0
L (y) = y" - (1 +x 2
) y = 0
Xli Xl
YI =ae
2 Jr e
-VI d
1:',
-00
Y2= be
T Jr e -VI d
v,
x
L(Y)+ÂY=O, où L(Y)=XY"+Y'-(~+:) y;
les valeurs propres sont  n =n+1 (n=O, 1, ... ). L'équation
X) y=o
L (y)=xy"+y' - '( 2+4
1
G (x, 6)=
r :~.
j
r e:" do (x <;; 6),
x+, 00
-2- ~ e-v
e -dv (x~s).
v
l x
:240 CH. II. PROBL1l:MES AUX LIMITES
cet réciproquement, une fonction définie par (53) possède des dérivées
jusqu'à l'ordre quatre continues, satisfait les conditions aux limites
(50) et l'équation y(IV) = - / (x), pourvu que / (x) soit continue
:sur [0, ll. Donc, le problème aux limites pour l'équation (49) se
ramène à l'équation intégrale
l
liminaire
b
J
o
[p (x) CPh (x) cp; (x) + q (x) <Pk (x) CPt (x)]dx = 0 pour k=l= l. (55)
Ja
[p (x) CPk (x) cpî (x) + q (x) CPk (x) cP, (x)] dx=
b
= P (x) CPit (x) cp, (x) 1: ~ + Âk SCPk (x) cpz (x) dx•
•
Les deux termes du second membre sont nuls, le premier, en raison
de cP 1 (a) = cP 1 (b) = 0, le second, en raison de l'orthogonalité des
fonctions propres. Considérons maintenant la fonctionnelle
b
+~ ÂhC: -' 2 ~ Ck S[p (x) f' (x) <Pk (x) + q (x) / (x) <Ph (X)] dx.
. k=1 h=1 a
on obtient
n-I
J [f (x) - ~ c.<I>. (x) ] =
k==1
6 n-l
= J• [p (x) 1'2 (x) + q (x) f2 (x)] dx - ~ "'hC:,
.=1
(50)
2J
A==1
ICAQ>A (x) 1 (63)
~
1&==1
ÂA ICA"''' (x)/, (65)
où
b
"'A (x) = J
a
G (x, .~) <Pk (~} ds (66)
GH.-II. :PROBLlllMES AUX LIMITES
LJ
k=1
Âk'i'~ (x) ~ M, (68)
=
a
Jp(X) l' (X) r~ (x)dx- ~ k=1
Cl ~ P (X) epk (x) r~ (X) dx.
a .
11-1-11. TH~ORn.ms DE" DSCOMPOSITION DE, S'i':eKLOV 24&~
on ~ V1 a
p (x)f"(x) dxVon +
Comme
b
lim \ r~ (x) dx,Q,
n-oo Ja
en vertu de l'équation de fermeture, on obtient pour an :
an ~ Cl V an +C 2 ,
où Cl et C2 sont des constantes strictement positives. On voit sur
cette inégalité que an reste bornée lorsque n croît et l'on obtient (69).
D'autre part, de la relation
:x:
-1tr~ (t) dt = T~ (x) ....... r~(S)
,
)
il s'ensuit que
rr
:Je
(b -a)
.
r~ (x)~ j r:' mds + 2(b-a) yi j r:' (t) dt·
a a
-V j r~'
a
(t) dt.
J
r r~2 (t) dt~_i_ r p (t) r~2 (t) dt~..E..-,
Po J Po
a a
Ceci prouve que la . condition initiale (71) est réalisée. Les condi-
tions aux limites (72) sont satisfaites par u, car elles ·le sont par
les fonctions (J)k (x). Il reste à vérifier l'équation (70) pour t > O.
Chaque terme de la série (73) est par construction solution de l'équa-
tion (70) et il suffit donc de prouver que la serie (73) est dérivable
terme à terme une fois par rapport à t et deux fois par rapport à x.
Pour cela il suffit de .montrer que les sér,ies
(76~)
00
~ Cke-1ktq>k (x)
k=l
d'où
x b
J
<Pk (x) = Âky; (x) Y2 (S)' <Pk (6) d6 + ÂkY~ (x)
a x
J YI (~) <Pk (6) d6
et
. . x
J
Cke-)""t~k (x) = y; (x) Y2 (6) Âhe- Âkt ~k (6) d~ +
a
b
2J
k=1
Th (t) Â1te-)."l~1t (s) et 2J
k=1
YI (~) Â~-lA' <Pk (~)
(Pu ô [ ôu (79)1
ôt2 =7iX,P(x) ôx
avec, en plus des conditions aux limites (72), les deux conditions
initiales:
2J
k=l
a k cos Vr; t<Pk (x). (83)
de la série
00
2J lak<Pk (x) 1.
k=1
akfPh (x) = y; (x) ) Y2 (~) Âkak<Pk (~) ds + y~ (x) ) YI (~) ÂkakCPk (s) d s,
a x
LJ
k=l
lakCPi (x) 1
il suffit d'utiliser une formule analogue à la formule (78) en éliminant
comme plus haut le facteur e-"'k t • Tout se ramène donc à la dé-
monstration de la convergence uniforme de la série (84).
En tenant compte de l'équation (56), on peut écrire
b
=
a
1f (x) { q (x) CPk (x) - d~ (p (x) CPk (x))} dx.
2J
k=1
bk sin YÂ k t«Pk (x)·, (87)
~ Âk 1bkq>k (x)!,
k=1
c'est-à-dire de la série
(88)
où
b
;:t ~ u~ dx = ~ U
o
o :x [p (x) ô:x ] dx- ~ q (x) u~ dx.
a a a
~ :t ~u~dx= -
a a
~P(x) (Ôô: )2 dx _
1I
~q(x)u~dx~O.
a
~ u~dx . (90)
a
Remplaçons t par 't, multiplion~ les deux membres par V,; (x, 't)
et intégrons par rapport à 't entre 't ' 0 et 't == t. En vertu de (91)
et de (92), on obtient
t
1 . ~. ô t,
"2 v~ (x,t) = J'V,; (x; 't) ax [p (x) V x (x, 't)] d't- 2' q (x) V2 (x, t).
o
~ ) z,.~ (x, t) dx =
a "
t b b
= ) { }
Oa
V,; (x,, -r) ,;; [p (x) V x (x, 't)] dx} d't
' a
-f)q (x) VZ (x, t) dx.
ijv'(X, t)dx=
a
t b b
= - ) {) p (x) v~% (x, 't) v% (x, 't) dx} d't-f ) q (x) V2 (x, t) dx.
o a a
a
Jv: (x, t) dx~O,
Or, l'intégrale
b
définit, quelle que soit la fonction continue CJ) (~), une fonctioTh
y (x) possédant des dérivées première et seconde continues et satis-
faisant les conditions aux limites (95). Réciproquement, toute fonc-
tion y (x) jouissant de ces propriétés s'exprime par une intégrale (99,
moyennant un choix convenable de la fonction continue CJ) (x) =
= -L (y).
On peut donc, en vertu de (97), (98) et (99), affirmerqueÂ1l
est la plus petite ·valeur de l'intégrale
Il
- )L(Y) yd~ (fOO)
a
256 ",CH. II. PROBL~M&S AUXLIMl'1'ES
(101)
a
I y (x) !Pl (x) dx = O. (104)
~ = l :x
a
{Y [p (x) <P~ (x)] - <Pl (x) :x [p (x) Y']} dx.
Une intégration par parties, compte tenu des conditions aux limites,
nous assure immédiatement que cette intégrale est nulle, donc
IL = 0, ce que nous voulions. En général, si l'on écrit l'équation
d'Euler qui exprime la condition nécessaire d'extrémum de l'inté-
grale (102) sous les conditions subsidiaires (105), on est conduit,
comme plus haut, à une équation (93).
Jusqu'ici r (x) == 1. On obtient exactement les mêmes résultats
pour r (x) > O. Dans ce cas général, les conditions subsidiaires
(105) sont de la forme:
b b
a
l 2
r (x) Y (x) dx = 1 ; l
a
r (x) <Pk (X) Y (X) dx = 0 (107)
(k = 1, 2, ... , n - 1).
17-01017
258 CH. II. PROBL~MES AUX LIMITES
-u= ~ i Tou~dx.
o
En régime sinusoïdal de la forme u = sin rot y (x), on obtient l'équation
y"+Ây=O (Â= ~: )
avec les conditions aux limites y (0) = y (1) = 0 si la corde est fixée par ses
extrémités, et l'énergie cinétique et potentielle seront définies par les formules:
i
l l
T= p~2 cos2 rot y2 dx; - U= ~o sin 2 rot ~ y'2 dx.
o 0
Trouver la première valeur propre de ce problème revient à trouver le
minimum de l'intégrale
i
l
o
y'2 dx sous la condition
o
il
yZ dx=1.
le minimum. de l'intégrale
b
~ [p (x) <P~ (x) <Pl (x) +. q (x) <PI< (x) <P, (x)] dx = 0 (k =1= l).
a
~ rI (x) y2 dx~ 1.
a
) rI (x) e2 y 2 dx = 1.
a
y = Cl cos
..V1" Âr-Q
p x +C · " 1" Âr-Q
2 SIn V px.
.. 1" Âr-Q
V p l= nn,
d'où
et par suite
n=l
et
u= j! p (x) r (x) y. (115)
11-1-17. EXPRESSION ASYMPTOTIQUE DES VALEURS PROPRES 263
1= J
r ..V;- pr (x)
(x) dx.
a
, [U'2
&
+ s (t) u 2] dt. (117)
o
Soit cr la plus grande valeur de 1s (t) 1 sur l'intervalle [0, l l, de
sorte que
-cr ~ s (t) ~ cr (t E [0, ll).
Si, au lieu de chercher le minimum de l'intégrale (117), on cherche
ceux des intégrales
b
~ (U'2 + cru 2) dt
a
et
b
~ (U'2 - cru 2) dt
a
(120)
ou
(121)
Ân = n 2n 2 [ )
a
V ;~:~ dxJ-2 + 0 (1), (122)
et par suite
b __
·
1lm ----
n-oo  n
n2 _
n2 _
v-- J2
1 [ ) .. /" r (x) d
p (x)
X
•
(123)
a
u (0) = °
nous donne bn =
sous la forme suivante:
°
lisation de (J'n (x) avec un poids r (x). La condition aux limites
et l'on peut mettre la formule (124)
un t
. V~
( ) = an SIn ""n t + mnr (t) , {127}
li  n
où, en vertu de l'inégalité (125), la fonction m n (t) reste bornée
pour tous les n = 1, 2, ... et pour tout t E [0, ll, c'est-à-dire
qu'il existe un nombre strictement positif A tel que
1 m n (t) 1 ~ A. (128)
En élevant les deux membres de (127) au carré, en intégrant sur
[0, II et en tenant compte de la normalisation des fonctions Un (t),
on peut écrire:
1 = a;
l
r sin 2 VÂ
Jo n t dt
n
0
l
J0
m~ (t) dt.
(130)
a~=+ +0 ( rr~n ) ,
d'où
(131)
où
o (! ) = Pn(t) •
V Îw n JI Îw n
De (121) il résulte:
ou V -Ân=-z-+
mt
0 ( ~ ),
d'où
sin V Â n t = sin nzn +0 ( ~ ),
( ~ )= En portant l'expression précédente dans (131),
qnn(t).
fPn (x) = -(ï ~~~~) r (x) sin [~rt ) -Vr ; ~:~ dx J+ 0 ( ~ ) , (133)
a
I
a
[p (X)'2 + q (x) y2] dx (135)
sous la condition
b
a
et l'on a YU que la recherche des valeurs et fonctions propres successives se
ramène à un problème d'extrémum de l'intégrale (135). Cette circonstance nous
conduit à une méthode commode de calcul approché des valeurs et fonctions
propres. Nous avons déjà appliqué cette méthode (de Ritz) à la recherche de
l'extrémum absolu d'une intégrale.
Prenons une suite de fonctions linéairement indépendantes VI (x), V2 (x), •.•
vérifiant certaines conditions aux limites, composons la combinaison linéaire
(136)
I
b
J(y)= {p(x)y'2+[q(x)-Âr(x)]y2}dx.
a
On obtient en définitive une forme quadratique en akn). En égalant à zéro ses
dérivées partielles par rapport à aknl , on est conduit à un système de n équations
nl
sans second membre à n inconnues ak • En admettant que le déterminant de ce
système est nul, on obtient une équation de degré n en Â. Les racines Âi n l , • • •
• • • , Â(l[l de cette équation peuvent être prises pour valeurs approchées des n
268 CH. II. PROBL2MES Aux. LIMITES
ou
(138)
où
Dans les calculs pratiques, on se sert plus souvent des polynômes que des
fonctions trigonométriques. Considérons encore l'équation (137) avec les con-
ditions aux limites y (-1) = y (1) = 0 et posons vn (x) = (1 - x 2 ) x n - 1 (le fac-
teur (1 - x 2 ) assure la réalisation des conditions aux limites). Si les fonctions
V (x) sont ainsi choisies, on a la majoration suivante:
où
d'une corde fixée par ses extrémités. Le son fondamental de la corde est donné
par la solution
nx n
YI =COST' kl =2;
le premier harmonique par
Y2 = sin nx, k 2 = n;
le second, par
3nx 3n
Y3=COS -2-' k 3 =T' etc.
En deuxième approximation
y = (1 - x 2) (ao + al x 2 + a 2x 4).
On détermine k 2 à partir de l'équation
4k6 - 450k~ + 8910k 2 - 19 305 = 0,
d'où
ki = 2,467401108 ... ; k§ = 23,301 ...
En portant cette valeur approchée de ki dans les coefficients du système servant
à la détermination de ao, al et a2, on trouve ces coefficients à un facteur constant
270 CH. II. PROBUlMES AUX LIMITES
près que l'on peut choisir tel que la solution obtenue satisfasse à la même con-
dition
1
, y2 dx =1,
-"'1
Le tableau suivant nous indique à quel point est minime l'écart entre y et
cos 31; (les chiffres représentent les mantisses des logarithmes décimaux de ces
fonctions) :
nx
log cos T 994620 978206 949881 907958 849485
log y 994621 978212 949889 907952 849493
nx
log cosT 769219 657047 489982 194332
log y 769221 657043 489978 194345
Les fonctions propres qui sont des fonctions impaires de x peuvent être
cherchées sous la forme approchée suivante:
y = (1 - x 2 ) (aox + aIr + ... + a n x 2n +I ).
co: ir
o
= V 1 + ~! + ~~ ~ 1 + a2r~a ~ 2, (7)
et par suite
r o= V p~+~2~2po· (11)
Les inégalités (9) et (11) entraînent
l~p.1 ~V3 a2ap~, (12)
d'où
ou, à fortiori,
1 ~ 1 ~ 2ap~+\ (13)
car 2a ~ a +1 pour a ~ 1. De (6) il s'ensuit enfin
1 ~ cos 'fr o ~ 22a-la2p~a. (14)
Estimons cos (n, X) et cos (n, Y) où n est le vecteur unitaire de
la normale extérieure à 8 en N. On a en vertu de (8)
Icos (nt X)I = I~~I ~ I~~I ~V3ar~,
y 1+~~+s~
et de façon analogue
1 cos (n, Y) I~V3 a~.
On a par ailleurs
cos 'fr o•
cos (n, Z) =
Regroupons toutes les majorations précédentes:
1 ~ 1 ~ cp~+a ; 1 cos (n, X) 1 ~ cp~; 1 cos (n, Y) 1 ~ cp~;
1
(15)
1 - cos (n, Z) ~ cp~a ; 1 cos (n, Z) 1~ 2";
pour simplifier l'écriture des formules ultérieures on a désigné par
c la plus grande des constantes figurant dans ces majorations. Ces
inégalités restent en vigueur si l'on remplace Po par r o. Aux points
d'intersection de 8 et 8 0 , on a r o = d et de (11) il résulte que Po ~
~ ~ d. On voit donc que la partie de 8 découpée par le cylindre
dont l'axe est confondu avec l'axe NoZ et de rayon ~ d, est inté-
rieure à 8 0 • On désignera cette partie de 8 par a o. Sa projetée a~
sur le plan XNoY (i.e. le plan tangent à 8 en No) est le disque:
~2 + 'Y)2~ ~ • (16)
w (M)
rr
= J J ~t (N)
cosr2 cp as
s
[cp=(r,n)]. (19)
La fonction (19) possède des déri-
vées de tout ordre en dehors de 8 et Fig. 5
est harmonique. On peut sous ces
conditions la dériver par rapport à M sous le signe d'intégration.
Si M est confondu avec un point No situé sur 8, alors r = 0 et
l'intégrale (19) est alors une intégrale impropre. Montrons qu'elle
a un sens.
Il suffit d'étudier à cet effet l'intégrant sur 0"0 au voisinage
de No, en se servant de l'équation de la surface (4) en coordonnées
locales.
Calculons cos cpo = cos (rD, n), où rD est un vecteur directeur
de NoN:
cosCPo=-.lcos(n, X)
TO
+-.2L cos (n,
TO
y)+-.lcos(n, Z)
TO
(n, Z) = {to).
(20},
où (~,11,~) sont les coordonnées de N et ro=Vs2+112+~2. En·
vertu des majorations (15) et des inégalités évidentes: Is 1~Po;,
/111 ~Po; po~ro' il vient:
i.e.
I coscpol~ 3cp~
T~ p~
(Po= VS2+112),
coscpo
2
I~
~
b
2-cx.' (21)
Po TO
ai. ai.
r\ _T dB +- _1 \ \ dS = 0 ou ) ) -i-dS +4n= 0,
'J an
~8
. p2 J8 J
p 8
d'où
ai.
WI (M) = - ))
8
a: dS = 4n (M est intérieur à S).
(25)
ai.
w1 (M) = - .\
8
1a: dB = 2n (M ES).
On a donc
4n (M est intérieur à S),
}1c~~ cp dS =
{
0 (M est extérieur à S), (26)
8 2n (M est sur S).
278 CH. II. PROBLËMES AUX LIMITES
ai.
La norma eIn et '
r etant de sens contraIre
. sur al' on a ---an 1 •
r = p2
d'où
1Wo (M) - W o (No) 1 ~ 1 W~l) (M) 1 + 1 w~n (No) 1 + 1 W~2) (M) -
- W~2) (No) l,
ou, en vertu de (33),
1W o (M) - W o (N) 1~ ~ + 1w~2) (M) - W~2) (No) 1. (34)
Dans le potentiel de double couche W~2) (M) l'intégration est éten-
due à S'",,-a et le point No est intérieur à a, donc la fonction W~2) (M)
est continue au point No et dans son voisinage (et admet des déri-
vées de tout ordre). Donc, pour tous les M assez proches de No, on
a 1 W~2) (M) - W~2) (No) 1 ~ ~, et en vertu de (34) 1 W o (M) -
- W o (No) 1 ~ e, d'où il résulte, puisque e est arbitraire, que
la fonction W o (M) définie par (29) est continue en No. On peut
écrire:
W o (M) = w (M) --Il, (No) i\ c~~
SOl
cp dS, (35)
l~ W e (No) =
(42)
2 \s \ cos ((Jo
W (No) -- 3tf.1 (No) = JsJ f.1 (fi) rô dS - 23tp, (No)·
-~
~n coordonnées locales. On a
1llal
I-t ~N) dS 1~A llPl~2dl
d~ld'YJ = A Jl
0 0
Pl d~l dit = 4Jtd I A.
~ : et l'on obtient
in reste à fixer dl de telle sorte que l'on ait 4Jtdi A
la majoration (45) quelle que soit la position du point M sur la
boule de centre No et de rayon dl' Mettons la fonction (44) sous
:la forme
u (M) = UI (M) u 2 (M), +
UI (M) = ll
al
I-t ~N) dS ; I-t (N) dS
r '
-~
[
cos ,!,-cos <P
r2
J - [ cos ",-cos
M r
<P J = (_1_ - _1_) [s cos (n
2 r8 r No 3 ,
X) +
+ YI cos (n, Y) + ~ (cos 1to -1)] + rz -3 (cos 1to -1) (lt o = (n, Z». (56)
tiel de double couche w (M) est une fonction continue même sur S"
donc qui converge uniformément sur S. De là il s'ensuit que la
dérivée normale o~ (M) tend vers les limites (49) uniformément,
no
sur S. Suivant A. Liapounov on dira qu'une fonction v (M) harmo-
nique à l'intérieur ou à l'extérieur de S possède une dérivée nor-
male régulière si cette dérivée converge uniformément par rapport.
au point No de S lorsque M tend vers No suivant la normale à S
en No. On obtient ainsi le
Thé 0 r ème. Un potentiel de simple couche de densité continue-
possède des dérivées normales régulières aussi bien à l'intérieur qu'à.
l'extérieur de S.
En figeant 1 z 1 > 0, M étant intérieur ou extérieur à S, on
peut admettre que oUa (M) est une fonction de No qui dépend encore
no
du paramètre 1 z 1 et qui, de plus, est continue par rapport à No,
car u (M) possède des dérivées continues à l'intérieur et à l' exté-
rieur de S, et la direction no varie continûment sur S.
La convergence étant uniforme lorsque 1z 1-+ 0, on peut affirmer
que les limites (49) sont des fonctions continues de No et de là
il s'ensuit que l'intégrale des seconds membres de (49) est une fonc-
tion continue de No sur S. Cette intégrale s'appelle valeur directe-
de la dérivée normale du potentiel de simple couche sur S.
11-2-6. Valeur directe de la dérivée normale. Désignons par F (N) la valeur-
directe de la dérivée normale sur S:
Nous avons vu que F (No) est une fonction continue de No sur S. Prouvons
maintenant un théorème dû à Liapounov qui précise cette propriété de F (No).
Thé 0 r ème. Si la densité /-1 (N) est continue, alors la fonction F (No}
vérifie la condition
(59)
où B et B sont des constantes >0 et r O,l = 1 N oNl 1.
La condition (59) sera appelée dans la suite condition de Lipschitz *). Si
rO.1 est supérieur à une constante strictement positive, alors on peut pour tout
~ > °satisfaire cette inégalité en choisissant convenablement la constante B.
En effet, la fonction F (N) est continue sur S, donc bornée: 1 F (N) 1 ~ Al et
si r O•1 ~h> 0, alors en prenant B = ~~1, on obtient de toute évidence l'iné-
galité (59) pour rO.1 ~ h. Si pour rO,l < h, on obtient une autre valeur de B
dans l'inégalité (59), alors en prenant la plus grande de ces deux valeurs de B,
on peut écrire (59) pour toutes les valeurs de ro. 1 • On peut ainsi admettre que
d
1"0,1 < 10' On a
---?>- ---?>-
où r o et rI sont les vecteurs NoN et NIN, TO' Tl' leurs modules, En vertu
de (22), il vient
IF (Nl)-F (No)1 ~A JJ S
1 cos (~;'
1
nt> cos (~o, no) 1 as,
TO
(60)
,où ~l est une coordonnée de NI dans le système local d'origine No. On a grâce
.à (15)
Irl,n O -ro,no 1 ~ crJ,ta..
Si enfin le point d'intégration N est assez proche de No, alors en vertu de (15)
.on a 1 ro'no 1 = 1 ~ 1 ~ cr~+a., Mais, comme pour l'inégalité (59), on peut admet-
11-2-6. VALEUR DIRECTE DE LA D2RIV~E NORMALE 289
tre que l'inégalité précédente est valable pour toutes les valeurs de TO' En por-
tant les majorations obtenues dans (62), on trouve
cos (ri' nt) cos (rOt no) 1~
ri T8-"':::
_ Clrlr~, 1 + ctr~~f 1 (1 +-+-,
fI)
"::::::: +CIT 0 +CX Irl-rol -3 (63)
~ ~ ~~ ~~ ~~
où Cl = max {a, cl. On déduit à partir du triangle NoNIN que Tt + To. 1 ~ TO'
Or, en intégrant !ur (S ",,",0'1) on a ro. 1 ~ ~ et par suite rI ~ ~ • En se
servant de ces inégalités et aussi de l'inégalité 1rI - ro 1 ~ ro, 1t on peut
mettre (63) sous la forme
cos (rI' nI) cos (ro' no) 1~
r12 r02 -"':::
4 1 2 4 8) 19c1r~ 1
~ C1r~, 1 ( -;:2+-;:2+-;:2+7=2+7=2
o 0 0
= 0 0
r2'
0
•
IJ21~corO',1JJ
arr dS
ri' (64)
8"-01
où Co = 19c1' On a considéré un cylindre de rayon de base 2rO,I' Prenons mainte-
nant un cylindre de même axe et de rayon fixe ~. Ce cylindre découpe sur S
une portion 0'0 qui est comprise dans 0'1'
On a
~ J ~f =
8"01
JJ ~: + JJ ~: .
0 0 "al 8"-00
8"00
où 1Siest l'aire de S. On peut ramener l'intégration sur 0'0""0'1 à une
intégration sur le plan tangent en No puis à l'aide des estimations habi-
tuelles ( ro ~ Po et cos (n, Z) ~ -{-) obtenir:
2n d/3
JJ
00
J.l. (No) r~3 cos (n, Z) dS = J.l. (N 0) )
00
J(;2+ ,/+ Z2)3/2 d~ d"l (z =F 0), (68)
11-2-7. D~RIV~E DU POTENTIEL SUIVANT UNE DIRECTION 291
°0
Mettons la différence du second membre sous la forme:
I1(N) 11 (No) cos (n, Z) I1(N)-~(No) +
r 3 r'3 r3
+ J! (No) li-cos
r
(n,
3
Z)] +J! (N) cos (n, Z) (_1__1_)
0 r3 r'8 • (71)
l i
r3
1 1 ~ 2 1+a (
--r'3 ~ apo
1
r 3 r'
+ 1
r2 r's
+ rr'3
1 ) ~
~
Ba
3-a. ,
Po
car r et r' ~ Po et
19*
292 CB. II. PROBLMmS AUX LIMITES
et
(77)
L'intégrale v\2> 1 (M) est prise sur une surface dont les points se trouvent
à une distancè ~ dl ,de No et M et exactement comme au [II-2-5], on obtient
IV\~~l (M)-v\~>l (No) 1~ C, Izl,
où C4 ne dépend pas de la position de No sur S. Ceci étant, (77) devient
8
et pour Izi ~ 2C ' on trQuve
4
IVI, 1 (M)-VI, 1 (N li ) 1 ~ 8,
d'où il résulte que vItI(M) -+ VI,1 (No) uniformément par rapport à la position
de No sur S.
11-2-70 DSRIVSE DU POTENTIEL SUIVANT UNE DIRECTION 293
Montrons enfin (fue la dérivée (78) tend vers la limite indiquée ci-dessus
quelle que soit la façon dont M -+ No et pas seulement suivant la normale en
No- Supposons pour fixer les idées que M -+ No de l'intérieur et désignons par
ID (N ) la valeur limite de la dérivée (78) lorsque M -+ No le long de no. Soit
9
donne 8 > O. Il nous faut prouver qu'il existe un Tl > 0 tel que
auiJl(M) -c. (No) 1~ 8 y (79)
1
.si seulement MN 0 ~ Tl, le point M étant intérieur à S. Traçons une sphère de
centre No et choisissons son rayon ô assez petit pour que sur la partie a' de la
surface S, intérieure à cette sphère, l'on ait 1 ID (N) - ID (No) 1 ~ ; • Suppo-
!sons par ailleurs que M est intérieur à une sphère de centre No et de rayon fi
choisi tel que
(N) I~..!.
1
ÔU (M) -
ôl ro -..::::: 2 '
M étant situé sur la normale à S en N et M N ~ Tlo Ceci est possible en vertu de
la convergence uniforme de ÔU ô~M) vers ro (N) sur S. Nous supposons enfin que
T) ~~ Si MN 0 ~
0 T), alors à fortiori MN ~ Tl, où N E (J'est le pied de la
normale MN On a0
et
D'après ce qui a été dit plus haut, les deux termes du second membre sont
8
=e;;;;;2' donc
(80)
u (M) = ) Il (N) ln
l
+ ds= ) Il (s) ln
l
+
ds. (81)
(85)
-~
où r o = NoN et (r o' n) est l'angle de NoN et de la normale exté-
rieure n à l en N. De (85) il s'ensuit
Wi (No) - W e (No) = 2nl-t (No). (86)
Le potentiel de simple couche (81) est défini et continu sur
le plan tout entier.
Soient No un point de S, no la normale extérieure à S en No.
Si M Et S, on a
1
ôln-
ô~ (M)
no
= Jr I-t (lV) ô 7
no
ds =
J
r J.t (N) cos (r, no) ds.
7
(87)
l l
d'où il résnlte
(
ôu (No) ). _ ( ÔU (No)) = 2nl-t (No). (89)
ôno l ôno e
[VII-3-2l):
rrrJ (~.~+~.~+~.~)
JJ ôx ôx ôy ôy ôz ÔZ
dT:=
Di
= JJ
S
U :~ dS - J~ J ~v dT:,
Di
U (90)
JJ[u ( ;~ L- v( :: LJ dS = O. (93}
S
Ces formules sont valables pour le domaine illimité De exté--
rieur à S:
JJJ[(:: ) 2+ ( ~~ ) 2 + ( ~~ )2 JdT: = JJU ( :: ) e dS, (94}
De S
\rJ [u
el
(~)
ôn e
- V (~) JdS=O,
ôn e
(95}
S
°
-sont remplies sous la seule hypothèse que les fonctions harmo-
niques u (M) et v (M) tendent vers lorsque M ~ 00. Les formu-
les (93) et (95) entraînent la formule suivante (tome II, [VII-3-31):
Jrs Jr [J...r ~
u (M) = _1
4n an
_u aan~ ] dS ' (97)
1 ôu(M) -
iJ n
(ÔU(N)
{) )
n,
1--·
~E pour
,1
'';;
II-2-fO. SUITES DE FONCTIONS HARMONIQUES 301
2J
k=f
Uh (x, y) (100)
où (p, <p) sont les coordonnées polaires du point M (x, y), sachant
que Mo est l'origine des coordonnées. Sur la frontière de ~ 0 la con-
vergence Sn (R, 'l') ~ S (R, 'l') est uniforme en '1' et l'on obtient
en passant à la limite:
211:
S( ) - _1 \ S (R) R2_ p2 d
p, <p - 2n J ,'1' R2_2Rpcos ('1'-<p)+p2 'l',
o
autrement dit, à l'intérieur de ~ 0 la somme de la série (100) est ex-
primée par une intégrale de Poisson et par suite est une fonction
harmonique. On rappelle que Mo est un point intérieur quelconque
de B. On remarquera qu'on aurait pu démontrer de même que la série
(100) est dérivable dans B par rapport à (p, <p) autant de fois qu'on
le veut. En effet, il s'ensuit immédiatement de la formule de Pois-
son:
(p, <p)
ÔUk
~~~--
ôp
1
- 2n
1
211:
u (R
k ''Y
Ô
'th)_ R2_p2
ôp R2_2Rpcos('i'-<p)+p2
d'th
'Y.
o
11-2-10. SUITES DE FONCTIONS HARMONIQUES 303
°
où p (N) > et f (N) sont des fonctions continues sur S, autrement
di t, la condition aux limites est une combinaison linéaire de la dérivée
20-01017
306 . CH. II.PROBUlME8 AUX LIMITES'
on aurait alors
-on peut affirmer que si une fonction harmonique u (M) est holo-
morphe à l'infini, alors les produits pi :: et pl ;; , où p = 1z l,
~restent bornés lorsque M ~ 00. De là il s'ensuit qu'il en est de même
L
La dérivée ( :: étant de l'ordre de~2 sur C, l'intégrale étendue
à Ctend 'vers 0 pour R ~ 00 et en vertu de (108) oh obtient à
11-2-12. PROBU~MESEXT:eRIEURS POUR LE PLAN
la limite
) f (N) ds= O. (110}
1
On a ainsi établi cette condition nécessaire pour le problème inté-
rieur de Neumann. En se servant de la formule (106), on peut dé....
montrer l'unicité de la solution du problème extérieur de Neumann
pour une dérivée normale régulière (cf. (II-2-1fl). Dans l'espace.
on n'aura pas une condition analogue à (110) pour la résolution du
problème extérieur de Neumann.
A noter' que la solution singulière fondamentale ln!r ne sera
pas holomorphe à l'infini. Elle tend vers l'infini avec r. La deuxième
solution singulière, cos q> ,qui correspond à un dipôle est holomorphe
r
et nulle à l'infini. Dans l'espace, non seulement le potentiel du
dipôle mais aussi la solution singulière fondamentale!r sont nuls à.
l'infini. Le potentiel de simple couche (81) qui définit une fonction
harmonique à l'extérieur de ln' est pas en général holomorphe à
l'infini. Si la charge totale est nulle, c'est-à-dire si
) ~ (N) ds= 0, (11f)
1
alors le potentiel (Bi) sera holomorphe. En effet, soit R = MNf)"
En introduisant dans l'intégrale (111) le facteur ln R qui ne dépend
pas de la variable d'intégration N, on peut mettre le potentiel (Bt)
sous la forme
u (M) = ) fl (N) ln !f:-ds
1
.(le T (ex, k, h), continue dans T (ex, k, h) et telle que w(M) < Ut sur
0', w (M) ~ U o sur 0" et w (No) = u o. Si r = V x 2 y2 Z2, 8 est+ +
l'angle du rayon vecteur de M et de l'axe NoZ, et P n (x), la fonction
de Legendre (tome 111 2 , [VI-1-131), alors on sait (tome 111 2 ,
tVI-1-7l) que pour tout n la fonction rnP n (cos 8) sera harmonique
à l'intérieur de T (ex, k, h). Construisons w (M) de la forme
w (M) = Y [r cos 8 +
r 1 +PPl+P (cos 8)] Uo, (117)+
<Où Y > 0 et ~ > 0 sont des constantes qui seront déterminées plus
loin. De toute évidence w (No) = U o. Montrons tout d'abord que
pour tou t ~ assez proche de 0
P1+rdO) < O. (118)
La fonction P n (x) est la somme d'une série hypergéométrique:
Pn(x)=F n+1; -n; 1; 1-x 2 ) 1
(Ixl<),
(
·d'où il vient
oc
P (0)=1- (n+1)n
. n
+~
2.LJ
(_1)h(n+k)(n+k-1) ... (n-k+1)
(k!)22h'
k=2
-ou
oc k
Pn(O)=- (n-1)i + ) +~ (-1)k[IT
n 2
(n+s)~s;-s+1) J.
k=2 s=1
{)n admet que 1 < n < 2, de sorte que les facteurs correspondant
à s = 1 et s = 2 sont> 0 et les k - 2 autres, <O. En rapportant
.(_1)k-2 à ces derniers, on peut les mettre sous la forme:
où
et en définitive
r cos e + r1 +PPl+f3 (cos e) = r1+~ [krct. -13 sin 1 +a e +P 1 +f3 (cos e)l.
Prouvons maintenant le
Thé 0 r ème. Si u(M) est une fonction harmonique à l'intérieur
d'un domaine Di et distincte d'une constante, u o, la borne inférieure
de u (M) à l'intérieur de Di et si existe un point No sur S tel que
u (M) ~ U o lorsque M ~ Node l'intérieur, alors lorsque M ~ No
suivant la normale à S en No, le rapport
u (M)-u (Nu)
NoM >y, (121)
En considérant le noyau
K (N . N) = __1_ cos (ro. n)
o, 2n r~ ,
U (M) = JJ
s
fi ~N) dB. (128)
JAr (N 0) = - _1_
2n
f (N 0) + J{" J{" JI (N) cos (ro, no) dB
2nr2 ,
s 0
dont les solutions sont cherchées sous la forme (123) (pour le pro-
blème de Dirichlet) et (128) (pour le problème de Neumann).· Consi"
318 CH;;, U. PROB~~ES Â, UX LIMITES
et l'on peut admettre que les équations (132) et (133) sont justiciables
des théorèmes fondamentaux de la théorie des équations intégrales
(tome IVll (1-10]).
11-2-16. Etude des équations intégrales. Soit l'équation homogène
ou en vertu de (26)
1 f1(No) 1 < 1 Â " f1 (No) 1 (IJ. (No) =1= 0),
d'où 1Â 1 > 1. Si dans la formule (135) on admet que IJ. (N) =
= const =1= 0 alors la formule (136) nous donne encore  = - 1.
Par conséquent, si S est une surface convexe, alors  = 1 n'est
pas une valeur propre de l'équation (135) et  = - 1 est une valeur,
propre simple et la fonction propre correspondante IJ. (N) est cons-
11-2-16. STUDE DES SQUATlONS IN!fSGilALES 319'
tante. On peut donc affirmer que').. = 1 n'est pas une valeur propre-
de l'équation (133) et ').. = - 1 en est une simple. .
Montrons maintenant que ces résultats sont valables pour toute
surface de Liapounov avec Cl = 1 en utilisant pour cela les résultats
du [11-2-9] qui sont basés sur la possibilité de construire des surfaces-
parallèles. Considérons l'équation (133) et l'équation homogène-
correspondante pour').. = 1 :
f-lo
(N) = _1 [(
4n _
auoan(N) ) _
i
( auoan(N) )
e
J== 0 (sur S),
c.q.f.d. On peut donc affirmer que').. = 1 n'est pas une valeur propre
des équations (132) et (133). Pour').. = - 1, l'équation homogène
(135) possède, en vertu de (26), une solution constante, autrement
dit  = - 1 est une valeur propre des équations (132) et (133). Mon-
trons qu'elle est simple. Il suffit à cet effet de prouver que pour
').. = - 1 l'équation homogène (133), soit:
JJ
s
III (N) dS, (138)
JJ
s
f(N) dS=O (141)
II-2-16.~TUDE DES ~QUATIONS INT~GRALES 321
qui, nous l'avons vu plus haut, est nécessaire. Cette condition est
également suffisante. Si cette condition est remplie, la solution de
l'équation non homogène est définie à un terme additif près qui
est solution de l'équation homogène (137), c'est...à-dire à un terme
additif près qui est la densité électrostatique. La substitution de ce
terme dans le potentiel de simple couche nous donne un potentiel
constant et le terme constant ne joue pas de rôle fondamental dans
la résolution du problème intérieur de Neumann.
Considérons maintenant l'équation (132) pour  = - 1, ce qui
correspond au problème extérieur de Dirichlet. Pour que cette équa-
tion admette une solution, il est nécessaire et suffisant que le terme
constant soit orthogonal à la solution de l'équation homogène (137),
c'est-à-dire à la densité électrostatique J.f.t (N) :
On a par hypothèse
JJ1(N) dS * 0,
s
et l'on peut choisir une constante C * 0 telle que
ii [1
s
(N)- Cl dS = o.
D'après ce qui a été dit plus haut, on peut construire une solution
u 1 (M) du problème intérieur de Neumann avec la condition aux
limites
( au~~N) )i= 1 (N) - C
sous la forme d'un potentiel de simple couche à densité continue,
ét cette solution est continue dans D. La différence U2 (M) =
= u (M) - Ul (M) est également continue dans i5 et satisfait la
condition aux limites
( au~::'T) L= C.
Quitte à changer le signe de U 2 (M), on peut admettre que C > O.
La fonction U 2 (M) atteint sur S son minimum en un point No,
or ceci contredit le fait que lorsque M -+ No suivant la normale à
S en No, la dérivée a~~) tend vers la constante C > O. Donc, la
nécessité de la condition (141) résulte de la continuité de la solution
cherchée dans D.
Nous avons indiqué plus haut les propriétés des dérivées des solutions du
problème de Neumann à l'approche de la surface S. L'étude analogue de la
solution du problème de Dirichlet est plus compliquée du fait que cette solution
se représente par un potentiel de double couche. Le potentiel de double couche a
été étudié par A. Lia pou nov dans le travail mentionné plus haut ainsi que
dans Sur le principe fondamental de Neumann dans le problème de Dirichlet (1902).
Enumérons les résultats obtenus par A. Liapounov sur le potentiel de double
couche et la résolution du problème de Dirichlet.
1. La valeur prise sur S par le potentiel de double couche w (N) de densité
continue est une fonction vérifiant la condition de Lipschitz dans un rapport
quelconque < 1.
2. Si le potentiel de double couche de densité continue possède une dérivée
normale régulière d'un côté de S, alors il possède une dérivée normale régulière
de l'autre côté aussi et ces dérivées normales sont égales en tout point de S.
3. Pour que la solution du problème intérieur ou extérieur de Dirichlet
qui prend des valeurs f (N) continues sur S, possède une dérivée normale régu-
lière, il est nécessaire et suffisant que le potentiel de double couche de densité
f (N) possède une dérivée normale régulière sur S. Ce théorème a été prouvé
dans l'hypothèse que le nombre ct qui figure dans la condition (3) soit égal à 1.
4. Soient F (x, y, z) une fonction continue avec ses dérivées premières et
secondes, définie dans un voisinage de S, et 1 (N), la valeur prise par F (x, y, z)
II-2-18. PROBL~MES AUX LIMITES DANS LE PLAN 325
sur S. Sous ces conditions la dérivée, suivant une direction quelcmique fixe,
d'une fonction u (M) harmonique dans Di ou De et prenant les valeurs f (N) sur
S est continue dans DioU De US. Ce théorème a été établi' sans admettre que
ct = 1.
A. Liapounov a prouvé aussi une condition suffisante pour que le potentiel
de double couche possède une dérivée normale régulière. Exhibons-la. Soit No
un point de S qui est pris pour origine des coordonnées polaires (p, 8) dans le
plan tangent à S en No. Les valeurs de la densité l.l (N) au voisinage. de No
peuvent être traitées, par projection de N sur le plan tangent, comme une fonc-
tion de p et de 8. Posons
2:rt
- 1
~(p)= 2n Jr l.l(p, 8)d8.
o
La condition indiquée ci-dessus se ramène à la suivante: il existe deux nombres
b> 0 et ~ > 0, tels que pour tout point No l'on ait
I~ (p)-~ (No) 1 ::;;; bpfH-1.
Ce théorème a été prouvé par Liapounov dans l'hypothèse que ct = 1.
D'autres résultats relatifs à la théorie du potentiel newtonien de volume
de simple et de double couche, ainsi qu'à l'étude du problème de Dirichlet sont
accessibles dans l'ouvrage déjà cité de N. Gunter et dans l'article: Kh. S m 0 -
1 i t ski, Estimations des dérivées des fonctions fondamentales. DAN SSSR, 1950,
24, nO 2.
11-2-18. Problèmes aux limites dans le plan. Les problèmes de
Dirichlet et de Neumann dans le plan se traitent exactement comme
dans [11-2-15]. La solution du problème de Dirichlet est cherchée
sous la forme d'un potentiel de double couche
u (M) = ) ~ (N) cos (~' n) ds, (144)
l
(r o= NoN).
326 CH. II. PROBLeMES AUX LIMITES
et qJ (No) =..!..-
:Tt
f (No). Dans tous ces cas, la fonction qJ (No) figure
dans la condition aux limites.
L'équation (146) peut être mise sous la forme
lo
P- (so) = qJ (so) + Â l p- (s) K (so, s) ds,
o
- -
où set So sont les longueurs des arcs LN et LN0 du contour l, mesurées
à partir d'un point fixe L dans un sens donné, lo la longueur du
contour l. L'équation (147) s'écrit de façon analogue. Les noyaux
K (so; s) et KI (so; s) sont continus sous les hypothèses imposées
au contour l dans (I1-2-8l.
Comme au [11-2-16], le nombre  = 1 n'est pas une valeur propre
et  = - 1 est une valeur propre simple. Ceci étant, pour l'équation
(146), la fonction propre associée à cette valeur propre est une cons-
tante et pour l'équation (147), c'est la densité électrostatique
P-o (N) pour laquelle le potentiel de simple couche (145) est constant
sur et à l'intérieur de l.
Les problèmes intérieurs plans de Dirichlet et de Neumann se
résolvent comme dans l'espace. Penchons-nous sur les problèmes
extérieurs. La solution du problème extérieur de Neumann est reliée
à l'équation (147) pour  = 1. Ceci étant, la fonction cp (No) doit
satisfaire à la condition [II-2-12] :
l
lo cp (No) ds o = O.
+= ~ 00
h=O
Ph (cos 1') ph (p< 1), (149)
OÙ Pk (x) sont les polynômes de Legendre et l' l'angle des rayons vec-
~ ~
teurs OM et ON. Prenons pour fl (8, cp) une fonction sphérique d'ordre
n:
CH. II. PROBUlMES AUX LIMITES
ll Y
~
n (8, 'fP) +da= 2:~t Y n (8', <p') pn,
1
"
~ Jy n
~
(8, fP) :ù da = 2::1y n (8 0 , fPo)·
aua(N)
n
+ p (N) u (N) = f (N), (150)
«1@~dZ
mune 0 comme le montre la figure 8.
La méthode de Schwarz nous permet de
résoudre le problème de Dirichlet pour
le domaine B = BI UB 2. On se place
dans le plan mais les raisonnements
Fig. 8
sont exactement les mêmes dans l' espa-
ce. Les points NI et N 2 d'intersection
·des domaines BI et B 2 partagent le contour de BI en deux
parties al et ~l et le contour de B 2' en deux parties a 2 et ~2. Soit
donnée sur le contour l = al Ua 2 de B une fonction continue
.(0 (N). Dans la méthode de Schwarz, les calculs sont conduits de
la manière suivante. Prolongeons la fonction 0> (N) définie en parti-
culier sur al de façon quelconque par continuité à ~l. Soit 0>1 (N) la
fonction ainsi obtenue sur ~l. Résolvons le problème de Dirichlet
pour BI' c'est-à-dire construisons une fonction harmonique Ul (M)
prenant les valeurs frontières suivantes:
Prenons les valeurs de cette fonction sur ~2 et celles de 0> (N) sur
·a 2 pour valeurs frontières de la nouvelle fonction harmonique VI (M)
-dans B 2 :
0> (N) sur a 2 ,
VI (M) = ( U (N) sur ~2.
I
II-2-2t. M~THODE DE SCHWARZ 331
- ., --+
Ces limites représentent les angles de la sécante N 1N" et des tan-
gentes au contour du domaine BI en NI (fig. 10) et de plus
F + (NI) - F _ (N 1 ) = :rte (156)
Si l'on fait tendre M vers NI le long d'une droite NIQ faisant
un angle 8 avec la tangente indiquée sur la figure, on voit alors sans
~
N,
-=:::=:~~J~-'-- R
Fig. 9 Fig. 10
o .0 .--...,C ..
B2 1
E ....--~--_-..I
B,
En retranchant la somme
p-1
2J
m=O
u m • k (N)
+
leurs aux points x = Xo h et x = Xo - h. Considérons mainte-
nant une courbe continue ayant sa concavité tournée vers les y > o.
Soit y = y (x) son équation. En tout point de cette courbe, on a
1
Y (x o) <"2 [y (x o + h) + y (xo- h)].
Or, en vertu de (175 1), q:J (M) ~ fI (M)sur le cercle le long duquel
a lieu l'intégration, et à fortiori
2n
q:J (x o' Yo) ~ 2~ ~ q:J (x o + p cos q:J, Yo+ P sin q:J) dq:J,
o
ce qui exprime que <p (M) est subharmonique.
Thé r ème II. Si f (M) est une fonction subharmonique dans
0
B et continue dans B, K, un disque contenu dans B et UK (M) une
fonction harmonique à l'intérieur de K, dont les valeurs prises sur la
frontière de K sont confondues avec celles de f (M), alors
f (M) ~ UK (M) (dans K). (176 1)
Thé 0 r ème II'. De façon analogue, si f (M) est une fonction
superharmonique, alors
f(M)~uK (M) (dansK). (176J
L'expression f - UK' = f + (-UK) est la somme de la fonction
subharmonique f (MY et de la fonction harmonique (c'est-à-dire
subharmonique aussi) (-UK)' Donc, f - UK est une fonction sub-
harmonique à l'intérieur de K et nulle sur le contour. Donc, en vertu
de ce qui a été dit dans le numéro précédent, f - UK ~ 0 à l'inté-
rieur de K, ce q\li nous conduit à (176 1),
Thé 0 r ème III. Si, dans les hypothèses du théorème II, on
remplace les valeurs de f (M) dans le disqueK par les valeurs de UK (M)
342 CH. II. PROBUlM:ES AUX LIMITES
et que l'on désigne la nouvelle fonction par fK(M), alors fK(M) qui
est continue dans B sera subharmonique à l'intérieur de B.
Thé 0 r ème III'. La construction du théorème précédent appli-
quée à une fonction f (M) superharmonique nous donnera une fonction
fK(M) superharmonique.
A l'extérieur de K, la fonction fK est confondue avec f et la con-
dition (172 1) est manifestement remplie en tout point extérieur
à K pour Ô assez petit. Al 'intérieur de K, la fonction f K est harmo-
nique et l'égalité (172 1 ) est réalisée. Il reste à vérifier que (172 1)
est satisfaite sur la frontière de K. Soit (x o, Yo) un point frontière
(on admet que (x o' Yo) est intérieur à B s'il est commun aux frontières
de K et de B). On a
fK (x o, Yo) = f (x o' Yo) ~
2n
~ 2~ ~ f(xc;+pcoscp, Yo+psincp)dcp (p<ô).
o
En vertu du théorème II, fK";;3 f à l'intérieur de K et fK = f
à l'extérieur de K, donc à fortiori
2n
fK(X O, Yo)~ 2~ ~ fK(XO+pcoscp, Yo+psincp)dcp,
o
c.q.f.d.
11-2-26. Méthodes des fonctions inférieures et supérieures. Passons
maintenant à l'exposition de la méthode de Poincaré-Perron. Soit
donné dans le plan un domaine borné B de frontière l qui pour l'ins-
tant n'est assujettie à aucune condition. Soit donnée sur l une fonc-
tion co (N) = co (x, y), supposée pour l'instant bornée, c'est-à-dire
il existe deux nombres a et b tels que
a~oo(N)~b. (177)
Appelons fonction inférieure une fonction cp (M) continue dans
un domaine borné, subharmonique à l'intérieur de ce domaine et
vérifiant la condition cp (N) ~ ,00 (N) sur la frontière de ce domaine.
Par analogie, une fonction supérieure '\j) (M) est une fonction superhar-
monique à l'intérieur d'un domaine et vérifiant la condition
'P (N)";;3 00 (N) sur la frontière de ce domaine.
Il existe de toute évidence une infinité de fonctions inférieures
et de fonctions supérieures. Par exemple, toute constante ~ a est
une fonction inférieure. Soient cp une fonction inférieure et '\j) une fonc-
tion supérieure. L'expression X = cp - '\j) = cp +
(-'\j) est une
fonction subharmonique, car c'est la somme de deux fonctions sub-
harmoniques et X~ 0 sur l. De là il s'ensuit que X~ 0 dans B, c' est-
.t
11-2-26. M:eTHODES DES FONCTIONS INF~RIEURES ET SUP~RIEURES M3
à-dire que (J) ~ 'li> dans ÏJ. Autrement dit, toute fonction inférieure est
inférieure à toute fonction supérieure dans B. Les théorèmes 1 et l'
entraînent immédiatement que si fI (M), f2 (M), ... , fm (M) sont
des fonctions inférieures, alors il en est de même de la fonction (J) (M)
définie par la formule (175 1 ); idem pour les fonctions supérieures et
la formule (175 2 ). De façon analogue, les théorèmes III et III' nous
disent que si f (M) est une fonction inférieure, alors il en est de même
de la fonction fK (M) et si f (M) est une fonction supérieure, il en est
de même de fK (M).
Il est manifeste que les fonctions inférieures sont bornées supérieu-
rement et les fonctions supérieures, inférieurement. Le nombre b
de l'inégalité (177) par exemple, est une fonction supérieure et l'on
a (J) (M) ~ b pour toute fonction inférieure. De façon analogue,
$ (M) ~ a pour toute fonction supérieure. Donc, l'ensemble des va-
leurs prises par toutes les fonctions supérieures 1f (M) en un point donné
M de B admet une borne inférieure (tome l, [1-2-18]) que l'on désignera
par u (M). Ce sera une fonction définie dans B. De 'li> (M) ~ ail
s'ensuit que u (M) ~ a et comme la constante b est une fonction
supérieure, il vient u (M) ~ b c'est-à-dire la fonction u (M) vérifie
la condition a ~ u (M) ~ b. Par définition de la borne inférieure,
pour tout point Mo de B il existe une suite {'lI>n (M)} de fonctions
supérieures telle que 'lI>n (Mo) ~ u (Mo) pour n ~ 00. S'il existe
une fonction supérieure 'li> (M) telle que 'li> (Mo) = u (Mo), alors
on peut admettre, par exemple, que 'lI>n (M) = 'li> (M) pour tout n.
Les suites {'lI>n (M)} peuvent varier d'un point Mo à un autre. Prou-
vons le
Thé 0 r ème. La fonction u (M) est harmonique dans B.
Dans la suite, les fonctions seront affectées d'indices supérieurs
notés entre parenthèses.
Prouvons préalablement le
Lem m e. Si P est un point arbitraire fixe de B, il existe alors
une suite monotone de fonctions supérieures
(J)(1) (M) ~ (J)(2) (M) ~ ... (M E B) (178)
telles que (J)(n) (P) ~ u (P).
On a vu plus haut qu'il existe une suite {'lI>n (M)} de fonctions
supérieures 'lI>n (M) telles que 'lI>n (P) ~ u (P). Posons
(J)(n) (M) = min {'lI>1 (M), 'lI>2 (M), .•. , 'lI>n (M)}. (179)
Les fonctions (J)(n) (M) sont, nous l'avons vu, des fonctions supérieu-
res continues. Lorsque n croît, le nombre de fonctions 'li> s (M) dont
on considère le minimum croît aussi et par suite çp(n) (M) satisfont
la condition (178). Le fait que la fonction u (M) est la borne inférieure
des fonctions supérieures et la relation (179) entraînent que u (P) ~
,CH. II.PROBUlMES AUX LIMITE~
~ cp(n) (P) ~ 'Pn (P) d'où cp(n) (P) ~ u (P) pui~que 'l'n (P) ~ u (P).
Ceci achève la démonstration du lemme.
Rem a r que. Soit K un disque de c-entre P contenu dans B.
Construisons les fonctions cpW) (M) comme indiqué dans le théorème
III'. Les inégalités (178) étant vérifiées sur la frontière du disque K,
elles le seront sur le disque K tout entier. A l'extérieur de K, les
fonctions cp'lP (M) sont confondues avec cp(n) (M) et par suite vérifient
aussi la condition (178):
cp<}l (M) ~ cp~) (M) ~ • • • (M E B).
D'autre part, u (M) ~ cp(W (M) ~ cp(n) (M) et cp1P(P) ~ u (P)
puisque cp(n) (P) ~ u (P). On peut donc admettre que les fonctions
cp(n) (M) du lemme sont harmoniques à l'intérieur de tout disque ~
centre P contenu dans B. .
Passons à la démonstration du théorème. Il nous suffit de prou-
ver que u (M) est harmonique à l'intérieur de tout disque K contenu
dans B. Soit P le centre de ce disque. Construisons, en vertu du lemme
et de la remarque qui le sui t, des fonctions cp(n) (M) harmoniques
à l'intérieur de K. Ces fonctions tendent vers u (P) lorsque M ~ P"
Le théorème de Harnack nous dit que ces fonctions tendent en tous
les' points intérieurs à K vers une fonction harmonique:
cp(n)(M) ~ v (M) (M intérieur à K),
la convergence étant uniforme dans tout disque fermé K' de centre
P contenu dans K. Montrons que v (M) = u (M) à l'intérieur de K.
Ceci achèvera la démonstration du théorème. Supposons par absurde
qu'en un point Pl intérieur à K, on a v (Pl) =1= u (Pl). Comme
cp(n) (Pl) ~ v (Pl) et u (Pl) est la borne inférieure des valeurs prises
par les fonctions supérieures en Pl' on doit avoir v (Pl) > U (Pl)'
Donc, il doit exister une fonction supérieure w (M) telle que w (Pl) <
< v (Pl)' Soit K' le disque de centre P sur la frontière duquel se
trouve le point Pl' Composons les fonctions supérieures
pen) (M) = min {w (M), cp(n) (M)} et p}?l (M),
et de plus
p1r,) (M) ~ pen) (M)~
C ~max
~ {ID (No)-e-a." O}
m
i _~
(187)
Si (ù (N) est une fonction bornée, c'est-à-dire vérifie les con-
ditions (177), alors on a vu qu'il en est de même de la fonction
u (M). Donc u (M) est une fonction harmonique bornée prenant les
valeurs frontières (ù (N) en tous les points de continuité de (ù (N).
Revenons maintenant à l'espace. On peut construire Une surface
relativement simple possédant des points irréguliers. Cette construc-
tion a été proposée par Lebesgue et ensuite, indépendamment de lui,
par P.S. Uryshon. Le problème des valeurs frontières est étudié
plus en détail dans un article de M. K el d Y c h (UMN, 1941, 8).
Citons encore un exemple dans le cas du plan. Soit B un disque
centré en l'origine des coordonnées et privé de son centre. L'ensemble l
des points frontières est constitué du cercle de ce disque et de son
centre. Supposons que (ù (N) = 0 sur le cercle et (ù (N) = 1 au centre.
Une telle fonction (ù (N) est continue sur l. La fonction harmonique
u (M) tend visiblement vers zéro lorsque M tend vers le cercle.
Montrons que u (M) ne peut tendre vers 1 lorsque M tend vers le
centre. S'il en était ainsi, u (M) serait harmonique dans le disque
au cas où elle serait égale à 1 au centre [I1-2-121. Or ceci contredit
le théorème de la valeur moyenne d'une fonction harmonique au
centre du disque. Donc, l'origine des coordonnées est un point fron-
tière irrégulier.
On démontre aisément que u (M) ==
0 dans le cas considéré. En
effet, u (M) est bornée et par suite converge lorsque M tend vers le
centre (I1-2-12] et si cette limite est égale à la valeur de u (M) au
centre, alors u (M) est partout harmonique dans le disque [II-2-12]
et nulle sur le cercle, c'est-à-dire que u (M) ==
O.
A noter qu'au lieu de la condition l, on aurait pu poser une con-
dition portant uniquement sur le voisinage du point No et montrer
en outre que cette nouvelle condition est identique à la condition 1.
Con dit ion II. Pour un voisinage ~" du point No, il existe
une fonction w" (M) continue sur ~'" superharmonique dans ~1l et telle
que w" (No) = 0 et w" (M) > 0 dans ~,,' {No}.
350 CH. II. PROBU;MES AUX LIMITES
C
rn- 2
(n> 2),
ce qUI, on le vérifie sans peine, peut être mis sous la forme unI-
que
w
n
= r (~ ) .
Pour une fonction harmonique dans un domaine D limité par une'
surface S on a la formule (tome II, [VII-3-3])
u (M) = 1
s
( (j)o (r) :~ - u a~on(r) ) dS
partielles de la même manière que nous l'avons fait pour une équa-
tion différentielle ordinaire. Commençons par définir la fonction de
Green pour l'équation de Laplace dans l'espace avec l'une des con-
ditions aux limites homogènes suivantes:
u/s=o, (189)
au .
. ~+p (N) uls=O (p (N) >0). (190)
ai. ]
C1g (~n; Q)L + p (N) g (N ; Q) = - 4~ [ a~ + p ~N) , NES. (194)
"~
II-2-29. FONCTION DE GREEN DE L'OP~RATEUR DE LAPLACE 353
peut affirmer que g (P' ; Q') - g (P' ; Q") ~ 0 pour Q" ~ Q'. Ceci
prouve la continuité de la fonction g (P; Q), donc de G (P ; Q).
La fonction G (P; Q) est strictement positive au voisinage du
point Q et nulle sur S, donc elle est strictement positive dans le
domaine Di. Ce raisonnement est valable dans l'espace pour le
domaine De. Etablissons une inégalité simple pour G (P; Q). La
fonction g (P ; Q) prend les valeurs strictement négatives (193) sur S.
Donc, g (P; Q) < 0 dans Di et par suite
1
0< G (P; Q) < 4nr dans D, (r= PQ). (196)
] dS=O.
23·
356 Cff. II. PROBL:ElMES AUX LIMITES
4~B2 )l Œ
S2
(P; QI) dS - 4~82 ~ ~ G (P;
SI
Q2) dS + 11 = O.
. , Q)=-
G(P' 4n -
R )
r -pr!'
- 1 (1 (203)
1x - ~:ç 1
-'--...:....---:.. ~ 1,
rI
on trouve
aG(p;
ax
Q)I~_1
~ 4n
(_1
r
+~)
pri·
2
l
g (P; Q) à l'intérieur de l,
v (P) =
{
__1_ ln 1- à l'extérieur de l.
(206)
2n r
puisque ÔW CP)
Ôn
= 0 sur- l . Or
Ô1D~CP) = r (S) cos (r', n) ds + cos (r, n)
ôn J JI r' 2nr '
l
--+ --+
où r' est de même sens que PN, r, de même sens que PQ. En inté-
grant le long de l', en changeant l'ordre d'intégration (tome IV 11
[1-16]) et puisque les points Q et N sont intérieurs à l', on trouve,
en vertu de (83),
2n ) 1-1 (s) ds +1= O.
l
On peut maintenant mettre (209) sous la forme
w(P)= ~J-L(s)ln+ds (r=PQ; r'=PN, NEl). (211)
1
Lorsque le point P ~ 00, le rapport r/r' tend uniformément vers 1,
c'est-à-dire que pour tout E > 0 donné on peut exhiber un nombre
M > 0 tel que li - r/r' 1~ E pour tout N de l si seulement r > M.
11-2-31. FONCTION DE GREEN DANS LE PLAN 359
Donc, la fonCtion (211) est harmonique dans Be' possède sur lune
dérivée normale régulière nulle et tend vers 0 lorsque P -+ 00. Cette
fonction est justiciable de la formule
les notations étant les mêmes que dans [II-2-30l. Ceci nous conduit
aux majorations suivantes:
ôG (P; 0) 1:::;:=_1_. ÔG (P; Q) 1:::;:=_1_ (213)
1 ôx ~ nr ' I
ôy ~ nr •
Formons la fonction
1
G (x, y ; ~, '1'1) = - 2n ln 11(z) 1· (215)
2
_ Re { f' (z) [1-lf (z') 1 ] }
- [f (z)- f (z')] [1- f (z) f (z')] ,
ou, si l'on remplace la partie réelle par le module
2n/ iJG~; z') I~
2
II'(z)II1-If(z')1 1 ,
x If(z)-f(z')II1-f(z)f(z')1
et si l'on tient compte du fait que If (z)1 < 1 et If (z')1 < 1, on trouve
iJG (z; z') 1 If' (z)1 11-lf(z')1 2 1 211' (z)1
2n 1 iJx < If (z)-f(z') 1 (1-If(z')I) < If(z)-f(z')I· (218 1 )
Soit z = cp (w) la fonction réciproque de w = f (z). Cette fonction est définie
sur le disque 1 w 1 ~ 1. De (218), il s'ensuit que 1 cp' (w) 1 ~ 1/m et l'on obtient
w'
1<P(W)-CP(W')I=/ I CP'('t)d'tl~ ~
w
IW-lV'l,
G (z; a)= - - ln
1 1-=-0
ei1jJ z- a i r
, =---11l-1 + -1l n 1/62 +t']2.
2n a z- a 2n r2 2n
Supposons maintenant que le domaine B est un rectangle de sommets (0, 0),
ül l = 2a et ül 2 = 2bi et construisons la fonction de
(0, a), (a, b), (0, b). Posons
362 CH. II. PROBL:ElMES AUX LIMITES
remplit toutes les conditions exigées ci-dessus. Dans cette formule {t~ (v) et
Ô 1 (v) sont les fonctions définies au (tome III 2 , [VI-4-13]) et ~ désigne, pour fixer
les idées, la racine imaginaire pure de l'équation a = e"'/3i. Pour vérifier toutes
II-2-33. FONCTION DE GREEN ET ~QUATION AVEC SECOND MEMBRE 363
les propriétés de la fonction f (z) il nous faut utiliser les tables (109) et (110) du
(tome 111 2 , [VI-4-14]) et le fait que pour les h réels, les fonctions {th (v) prennent
des valeurs conjuguées complexes lorsque v prend des valeurs conjuguées com-
plexes. Une fois en possession de la fonction f (z), on détermine la fonction de
Green à partir de la formule:
1
G (z; ex) = - 2n ln 1f (z) 1.
En vertu de (192), on a
u (P) = 4~ ) )
Di
icp (Q) + dT+ ) )
Di
i g (P; Q) cp (Q) dT. (224)
est une fonction harmonique du point (s, 11, ~) prenant sur S les
valeurs
-=4-n1-:-~x- [1/(X+~X-~O)2+tY-110)2+(Z-~O)2-
- -Y(X_~O)2+(Y~110)2+(Z_~O)2 J.
) ) ) U2 da dT = - S) ) cpa dT,
D.l D.l
) ) ) (U 2 - u1 ) da d't' = 0,
Di
rrr {O
JJJvz(P)vm(P)dT:= 1
pour
pour
l =1= m,
(238)
l = m.
Di
w (P) = LJ
h=1
ChV h (P), (240)
Ch = i Ji
Di
w(P)Vh(P)dT:. (241)
On a donc le
Thé 0 r ème. Toute fonction w (P) continue avec ses dérivées
premières et secondes dans Di et vérifiant la condition (232) se développe
en une série de Fourier suivant les fonctions propres Vh (P) convergeant
régulièrement dans Di'
On montrera dans la suite qu'il existe une infinité de valeurs
propres  h • Nous avons utilisé ce fait dans l'écriture de la série
(240). La série (240) étant uniformément convergente, il s'ensuit que
si w (P) vérifie les conditions du théorème, alors a lieu l'équation
.de fermeture
iii
00.
On montrera plus bas que cette équation est satisfaite pour toute
fonction continue dans Di' Il est immédiat de prouver que si la
;série de Fourier
(243)
1I-2-3~.'N ALEURS ET FONCTIONS PROPRES 369
i f~
Di
[00 (P) - sm (CPn)]2 dT: =
~2 ~ ~ ~
Di
[oo(P)-CPn(P)]2dl"+2 l ~ ~ [CPn(P)-Sm(CPn)]2dl"~
Di
On a par ailleurs
2 ~~ l [00 (P) - CPn (P)]2 dT: = 2 l~~ [00 (P) - CPn (P)]2 dl" +
Dl· D."D~
l . l
Comme
100 (P) - CPn (P) 12~4M2,
la dernière intégrale devient
2 III, [oo(P)-CPn(P)]2dl"~8M2.7)<:
Di"'-Di
1
~Fk
k=1
II-2-35. D~RIV~E NORMALE D'UNE FONCTION PROPRE 371
Ce potentiel est défini dans l'espace tout entier, est continu, possède
des dérivées premières continues, est nul à l'infini, est une fonction
harmonique dans De' possède des dérivées premières et secondes
continues dans Di et enfin est solution de l'équation
~u = -ÂkVk. (244)
On peut construire un potentiel de simple couche
v (P) = Js~ ~ ~N) dS,
d'où il s'ensuit que w (P) ==Vk (P) dans Di, c'est-à-dire que
Vk (P) = u (P) - v (P) (P E Di),
))Jvk (P) dT = 1,
Di
on obtient la formule
et cette plus petite valeur est atteinte pour v (P) = VI (P). Pour
obtenir les autres valeurs et fonctions propres, il faut joindre les
conditions d'orthogonalité (248) aux fonctions propres déjà trouvées.
On démontre que la formule de Green
) ) ) (v~ + v~ + v~) dT = - ) ) ) v ~v dT,
Di Dt
[u]=eiCt)(t-:)v', [auJ=eiCt)(t-:)
an
av. [au]=iroeiCt)(t-:)v
an' _at '
et en intégrant sur Sp on obtient une intégrale de la forme
T
~~ e-;k (~~ + ikv) as + )) ;2 e- ikT
as, (253)
sp sp
()Ù r = p. Il est naturel d'exiger que cette expression tende vers 0
lorsque p --+ 00 (ceci correspond à une absence de source de vibrations
à l'infini). L'aire élémentaire de la sphère contient le facteur p2
et la condition indiquée ci-dessus sera remplie si l'on impose à v les
deux conditions suivantes:
rv est borné et r (~~ + ikv) ~ 0
pour r --+ 00, ces deux conditions devant être réalisées quelle que soit
l'origine des rayons vecteurs r et uniformément par rapport aux direc-
tions de ces rayons vecteurs. Dans la suite on se servira des notations
suivantes. Par 0 (,.ex) on désignera une quantité x telle que le rapport
:x/ra soit borné lorsque r --+ 00 et par 0 (ra..), une quantité x telle qUé
le rapportj x/ra.. --+ 0 lorsque r --+ 00, la convergence devant être
uniforme par rapport à la direction du rayon vecteur r et ne pas dé-
pendre du choix de son origine. Les conditions précédentes peuvent
s'écrire:
v = :J (r- 1) ; (254)
~~ + ikv = 0 (r- 1 ). (255)
Ces conditions traduisent mathématiquement le principe de
radiation dans l'espace. De façon analogue, elles s'écrivent dans
le plan:
1
v=O(r-2); (256)
1
av --
a;+ ikv=o(r 2). (257)
376 CH.. n. PROBL:Il:MES AUXLIMITES
H~2) (kr).
31
v= 2, (261)
1,
Sr Sr br
Comme v Vr- et V Vr- sont bornés lorsque r ~ 00, les deux der--
°
niers termes tendent vers et en considérant l'angle polaire cp sur le-
cercle ST' on obtient
2:rt
Si l'on pose
lm (r) = ) vcosmcpd<p,
Sr
-on trouve
dH(2) (kr)
Hi// (kr) I~ (r) = ~r f m (r),
-d'où/m(r)=cmH;;/(kr), où Cm est une constante, m=0,1, •••.
De façon analogue, pour
== °
Si l est un cercle, alors en assimilant Sr à un cercle concentrique
·à l, on trouve que v à l'extérieur de l, c. q. f. d.
Jr 5Jr -,-,
ikr
1 e-
v(P)= 4n --F (Q) d'LQ (r=PQ).
D
II-2-39. PRINCIPE DE L'AMPLITUDE LIMITE 379
v (P) = \"
., s
J~ (N) e-;k T
dS,
(265)
JrJ ~r(N)
aan (e- r ikT
)
W (P) = - dS,
s
(ro=NoN) (266)
L = -2n~(No) + JJ ~ (N) a~o ( e-r~ro) dS
s
II-2-40. PROBL~MES AUX ;LIMITES~VRL'ÉQU~TIONDE HELMHOLTZ 381
et
ro
Wi (No) = 2n~ (No) - ) ) ~ (N) :n ( e-:: ) as,
s
:n (e-::ro ) dS,
(267)
W e(No) = -2n~ (No) - ) ) ~l (N)
s
à noter que le noyau de l'intégrale est dans (266) la valeur prise en
No par la dérivée suivant la normale no, et dans (267), la valeur
prise en N suivant la normale n; l'intégration est étendue à S comme
dans toutes les formules de cette nature.
Dans le plan, on obtient les potentiels de simple et de double
couche
v (P) = )~ (Pl) ~ H~2) (kr) ds,
l
(268)
w(P) = )~ (N) af)n [2~ H~2) (kr) Jds,
l
J.t (No) =
1
2n t (No) +
1
2n j Jr l.t (N) a '-ikro
an (e ro ) dS,
. So
où t (N) sont les valeurs de v (P) sur So. On peut prendre le'
rayon de So assez petit pour que l'équation
donc ils possèdent des dérivées premières continues dans R2. Sup-
posons que k 2 n'est pas une valeur propre de l'équation (252) avec une
condition aux limites de la forme (274). Pour de telles valeurs de k
on n'éprouve aucune difficulté à construire la fonction de Green
G1 (P, Q; k 2 ) pour l'équation (252).
On cherchera la fonction de Green sous la forme
1
Gj (P, Q; k 2 )= -7;N o (kr)+gl(P' Q; k 2 ). (280)
~
0= - - GôE
8G - ) ds+ ~ (ô G- - GôE
- ) ds.
( Eôn ôn
E
ôn ôn
sp l
II-2-42. VECTEUR INTENSIT~ MAGN~TIQUE 387
:2e et ajoutons les expressions obtenues. Faisons autant avec les équations (2843)
et (284 4 ). En passant comme plus haut à la limite on aura
1(1?;"+-21) H
"2 (P) = ... ,
k1 ke
les points de suspension remplaçant le même membre que celui des deux dernières
équations. On peut regrouper les trois dernières équations sous une seule formule:
2 2
..!- H (P) =ki-~e (" (" G (P; Q) H (Q) dS+
k'A 2nk'.1 JB.J
Z
+_1 (_1__
2n k~
1) (" H (Q) âG (P; Q) ds+ B (P)
ke Jl
2ân l
ke 2
,
(288)
où
( 1 si P E Bi;
k~
1
-2=~
l 1
si P E Be;
k l 1 (1 . 1)
k~
"2 ~+~
kt ke
si PEL
II-2-43. UNICITÉ DE LA SOLUTION DU PROBL:E:ME DE DIRICHLET 389
Si P E Bi'· alors (288) est une équation intégrale immergée (tome IV},
[1-56]) et elle est justiciable alors de la théorie de Fredholm ordinaire. On de-
montre qu'elle admet une solution bien définie qui est solution du problème de
diffraction posé. A noter que si l'on résout l'équation intégrale (288), c'est-à-dire
si l'on connaît H (Q) dans ii;, alors la formule (288) nous donnera H (P) dans Be.
Montrons maintenant que l'intégrale de (286) tend vers 0 lorsque p -+- 00.
En vertu des expressions asymptotiques de H(~) (z) et H<r (z), il vient·
3
8G (:: Q) = _ ikeG (P; Q) + 0(1' - 2) (1'= PQ).
J= i 3
{(E-A) [-ikeG+O (p - 2)]-G [- ik e (E--A) +0 (1'-
1
2)]} ds,
S(J
ou
J= J 3 1
[(E-a).O (p - Z)+G.o (p - 2)] ds= ) [0(1'-1)+0 (1'-1)] ds,
S(J S(J
(290)
II-2-43. UNICIT~ DE LA SOLUTION DU PROBUJME DE DIRICHLET 391
où les nombres a et ~ qui seront définis plus bas sont tels que la
différence a - e-/3xl > 0 dans D. En portant (294) dans l'équation
L (v) = 0, on obtient l'équation suivante pour w:
n n
.~
1, k=1
atkwXtXh + 1=1
~ biwxi + c'w = 0, (295)
:v (P) =- Â III G CP; Q) v (Q) dl: + III G (P; Q) cp (Q) dl:, (307)
Di Di
(310)
iii(()
De
(P) dT = 1. (314)
qri TEut facihmmt être pcuy{e. ruifque la difffrence]{ (P, Q) = G1 (P, Q; J.) -
- G (P, Q) €Et la folution de l'Équation t:.H (P, Q) = JoG l (P, Q; 1.) qui vérifie
la condition aux limites (306) et reste continue en Q. Or, on sait que la résol-
vante se reprùente par une sÉrie suivant les fonctions propres du noyau (tome IV l ,
[1-32]), ce qui nous .onne ici
00
• _ . ~ Uk (p) Uk (Q)
Gl (P, Q, ').)-G (P, Q)--Â L.J Âh (Âh+ ) ,
Â
1<=1
OÙ ÂI1 et ul? (P) wnt les valeurs et les fonctions propres du noyau G (P; Q),
c'eEt-à-dire' de l'Équation (231) avec la condition (232). Une comparaison avec
(316) nous donne
00
k=1
~ :2'
1<
(318)
où 'Ah sont les valeurs propres du problème (237 1 ), (237 2 ), est con-
vergente.
II-2-44. L'~QUATION 6.v - Î\.v =0 397
('l.- h + '1.-) hh = - ~~~ Gl (Q', Q; '1.-) [dVh (Q') - 'l.-v h (Q')] dT:Q'. (319)
Di
~
00
];=1
v'ft (P)
Â~ = l .\ l G2
Di
(P; Q) dT:Q~C;
~
00 v~ (P)
Âk(Âk+ Â )
r r r "Q)G 1 (Q,
= J J J G(P; P; 'A)d'tQ" (321)
k=l Di
la série étant uniformément convergente dans Di' puisque la fonc-
tion du second membre est une fonction de P continue d'après ce
qui a été dit plus haut (tome IV l' [1-38]). L'intégration de (321) sur
Di nous donne
00
~
k=l
Âk (Â:+Â) = ) JJ'P (P, 'A) d't,
Di
(322)
où
'P (P, Â) = ) JJG (P; Q) G (Q, P; 'A) dT:Q.
1 (323)
Di
e- nr
X [ 4nr + gl (P, Q; Â) ] d'tQ.
Chassons les parenthèses et décomposons l'intégrale en quatre
éléments:
4~ )
o
e- P dp~V}: ) )
Di
l _e_~6-:-=-~r-::":- d't~ 4~.1 .\
0
e- P dp.
)l l
Di"D'
YÂ'!'(P, Â)< ~ ,
'Où 8 > 0 est donné. Par ailleurs, en vertu de (326), on a pour les
. assez grands
Di
<OÙ V est le volume de Dio Il s'ensuit
Â-++oo j
Hm r Jr jr VÂ1jJ (P, Â) d't= Zn '
Di
~t en vertu de (322)
00
~Ù 0 <Â ~Â ~
1 2 0 • 0' Ân -+ 00, converge pour  > 0 et
Hm VÂ s (Â) = H, (330)
Â-+ +00
D-2-U. EXPRESSION ASYMPTOTIQUE DES VALJ!lURS PROPRES 401
alors
(331)
Hm _~
"'-++00
~
y Â. '" k-...-;
::::::Â
;k - 2: 2
(332)
(333)
Posons
= al (ÂI - Â2) + 0'2 (Â2 - Â3) + ... + O'n-I (Î"n-I -.- Ân ) + O'nÂne (335)
.La fonction croissante
4n =. (. 6n:n ) "3 ( 1 + 6: e~
1
) - 3" ,
II-Z-4S. EXPRESSION· ASYMPTOTIQUE DES VALEURS PROPRES 403.
(8~ -+ 0).
"'n =
'1 4nR
-8- + 8 n'" n, (341)-
~~ Â~2
n
=6~2 ) ) )
D Y
,~,
,où !l est e déterminant d'éléments a pq . Signalons que li. > 0, puisque la forme
quadratique est strictement positive et le second membre de la dernière formule
est réel.
Da~s l',~uvrage cité de R. Courant et D. Hilbert, les expression~
asymptôtiques :des valeurs propres 'An de l'équation /i,u +Âu -0
ont été déduites à l'aide des propriétés extrémales des valeurs prol
pres. Cette méthode a été déjà exposée au [11-1-17] pour le cas d'une
seul~ variable indépendante. Son application-à l'équation Au 'Au = +
= 0 soulève de plus' grosses difficultés..
26'"
CH. II. PROB~MES AUX LIMITES
Donc, ,..,/; (11) est une fonction croissante et l'on peut appliquer
le lemme à Il (,...) pour a = q = 1, d'où il vient
1 l..-1 ..!..
Il (,...) ~ 1, Le. -l1
aq
q
f' (l1 q
) ~ 1,
P
K P.1";;'k" du< k du,
s (Â) =
r cp (x)
00
J (X+Â.)2 dx ~ HÂ
- -
1
2. (353)
o
Considérons la fonction Â2S (Â) et montrons que sa dérivée est
strictement positive et croît avec Â:
00 00
d "2"
dÂ. [l'v S (l'v)] =
2 r Â-xcp (x)
J (X+Â.)8u.
d
x=
2
Jr ucp (Â.u)
(U+1)3
d
o 0
d'où
00
-8'(Â)=2~ (354)
On a par ailleurs
r (u+
00
1 :!. d ucp (Â-u)
-  3s' (Â) ~"2 HÂ2, - d [Â3 S ' (Â)] = 2·3 J 1)4 du,
o
et l'on peut appliquer le lemme 1 à la fonction - 1..3S ' (1..) :
d 1 3 !
- dÂ. [1.. 3s' (1..)] ~ 2:."2 H)..2.
Une dérivation combinée à (354) nous donne
00 5
S" (")
l'v
= 3.f J\ cp (x)
(X+Â.)4 dx ~ 2'2H1..1 3 - -
2. (355)
o
408 CH. II. PROB~MES AUX LIMITES
(357)
pour de grands Â. On a
xp ( 1- x  ) ~ p ~ ( s) ~(~).,).~
(x +
).,)2p+2 - (x+).,)p+1 - LJ P (x+).,)P+2+"
.=0
où
S ) = p (p -1) ... (p - s + 1) . 0
(
psI ' \1 p ) = 1 ,
et par suite
p 00
1 p (S r (p+s+ ) 2 ~
../n ~ (_1)8 p) r (p+s+2) = K po rr: (360)
s=o
A cet effet, considérons l'intégrale
(361)
11-2-46. DEMONSTRATION DU THEOR1lJME AUXILIAIRE 409
1 , u 2 1
Lp= (362)
p+ - • (u+ 1)2p+2 du = P+.!. K po
1
 2 0  2
On a
p
X) P =.LJ(-1)
( x+Â "" & ( S) Â8
p (X+À)8'-
8=0
Lp = ~ (_1)8 (~) Â8 )
8=0 0
1
p 00-
1
1
""
.LJ
(_1)8 (Sp) Jr u 2
(u+1)P+8+2
d
u. (363)
').P+'i 8=0 0
r
J
u"2
1
(U+1)P+8+2 du=
rJ x...!.. (1-x) P+8-i-~ dx= r({)r(p+s+{-)
2
r (p+s+2)
o 0
V-- p r (p+s+-.!- )
Lp= p:J.. ~ (_1)8 (~) r (p+s+~ .
2'). 2 8=0
(365)
(Xx:<PÂ(~~+2 dx + ) + ) + )
1 (l-a)1I. (l+a)1I.
J P. ,,çA
(l-a)1I.
J (X~:;p+. dx ~
o
1
AÂ -p-.1
K p. "
J p, o~B J
r dx
(X+Â)2p+2 =
B
2p+1
[ 1
Â2p+1-
o
oQù B et BI sont des constantes (ne dépendant pas de p et de Â).
De là on déduit que
1
2H -P-T ,
J p, 0 = n- Â K p 111
-et l'on a
1
-P--
 2 ,
~ù C est une constante. Les formules précédentes entraînent:
1
2H -P--
Jp,2=n-Â 2Kp(1+T)1I.-T)~-1')p-T)~). (367)
11-2-46. D~MONSTRATION DU TH~OR~ME AUXILIAIRE 411
=
(1+a)T Â-P-TK
cp (Î.+aÎ.)
(Î.+aÂ,)1/2· 1-a p, 2'
(368)
d'où
1 1 1 1
cp (Î.+aÂ,) 2ÂP+T J p . 2
P
(1-a)2 2 Â + T J p. 2 (1-a)T
(Â,+aÂ,)1/2 ~ Kp, Il 1+a ~ Kp 1+a '
d'où
1
cp(Î.-aÎ.) ~ ÂP + 2 J p , 2 (1+a) 1/2
(Î.-aÂ,)1/2 -...;::: K p '2 1-a '
que l'équation (372) soit vérifiée dans Di' En admettant que ~ (s)
est continûment dérivable, on obtient pour elle l'équation intégrale
f! (x) = f (x) + JJJK (x; s) ~ Œ) dt'~ (375)
Di
de noyau
K (x; s) = b (x) G (x; S). (376)
Considérons l'équation homogène associée
~ (x) = JJJK (x; s)~, (s) dt'~. (377)
Di
P ~:~=G(~U+mm 2graddiVu).
II-2-48. TENSEUR DE GREEN 415
où
où
1 (x- ~)2 (x-è,) (y-rI) (x-~) (z-~)
r r3 r3 r3
(Y-'I']) (x-~) 1 (Y_'I'])2 (y- T) (z-~)
Pa =
r3 r r3 r3
(z-~) (x-~) (z -~) (y - '1']) 1 (Z_~)2
r3 r3 r r3
et
-.!. + (x _ ;)2 (x-ç) (Y-T) (x-;) (z-~)
r r3 r3 r3
(Y-T) (x-~) 1 (Y_'I'])2 (Y-T) (z-~)
Pb=
r3 r+ r3 r3
(z-~) (x-;) (z-~) (Y-'I']) 1 (Z-~)2
r3 r3 -,:+ r3
La condition aux limites (383) est remplacée ici par u 100 = O. L'équation
&*u = - f
G-
-
1
8n~ (Â + 2~)
[Â +3Â
r
E+(Â+ )~J
~ r 3
•
Dans un travail de Weyl (Rend. Circ. math. Palermo, 1915) on trouvera les
-divers analogues de la formule de Green pour l'équation (385), la construction
.-du tenseur de Green pour un domaine borné et l'étude à l'aide de ce tenseur
.des valeurs propres de l'équation
L\*u ÂU = O. +
11-2-49. Problème statique plan de la théorie de l'élasticité. Certains pro-
blèmes aux limites sont résolus dans le plan à l'aide de l'intégrale de Cauchy.
"Tel est par exemple le cas du problème de Dirichlet pour une équation harmoni-
-que et biharmonique ou des problèmes de la transformation conforme d'un do-
maine simplement connexe en un disque ou d'un domaine multiplement connexe
en un domaine d'un certain type (V. Kr y 1 0 v. Matem. zb., 1938,4 (46), nO 1).
L'intégrale de Cauchy ramène ces problèmes à des équations intégrales. On se
propose d'appliquer cette méthode à la résolution d'un problème statique plan
-de la théorie de l'élasticité (N. Mou s k h é 1 i c b vil i, Quelques problèmes
.de la théorie de l'élasticité, Moscou, «Naouka», 1966 (en russe». Si la condition
aux limites se traduit par la donnée des déplacements sur le contour l d'un
domaine B, alors la résolution du problème statique revient à trouver deux
fonctions fP (z) et 'l' (z) régulières dans B et vérifiant sur le contour lIa condition
- kfP (z') + z'fP' (z')+'IJ (z') = f (z') (z' E 1) (387)
>OÙ k est une constante réelle, f (z') une fonction donnée sur l. En multipliant
1
les deux membres de (387) par 2 t ' 1 ,où z est extérieur à l et en intégrant
11: z - z
le long de l, on obtient
k
- 2ni J.~ ëp(?) dz' +~
z' -z 2m Jr Z'q/ (z')
z' -z
dz' = F (z)
'
l l
·où
F(z)=_1_.
2m J
r z'-z
f(z') dz' (z est extérieur à l)
l
est une fonction connue à l'extérieur de l. En faisant tendre z vers le contour
l, on obtient
~fP(t)-~
2
r qi(Z')
2m J z' - t
dz'-! tfP'
2
(t)+~ r ?fP' (z') dz'=F (t)
2m J z' - t e ,
(388)
l l
-()ù les intégrales sont comprises au Eens de leur valeur pr.incipale. Pour
-obtenir une équation contenant des intégrales ordinaires, servons-nous des
II-2-49. PROBUlME STATIQUE PLAN DE L'~LASTICIT~ 417
formules
~-t)+_k_ \' (j)(?)d;? =0; -.!..q)' (t) _ _1_. \' cp' (z')dz'
2 cp ( 2J'ti J z' _ t 2 2m J z' - t O.
l l
- (t)
kcp - + -:--)'
k
_J'tl
1-- Zi-t + -2.
cp (z') d ln-'-t
z -
1
J'tl
I cp' (z') Zz'-t
-,-
-
t dz' = Fe (t).
l L
Enfin, en intégrant par parties l'intégrale qui contient cp' (z'), on obtient
-
k<P(t)+-2"'
:ru
k i-- ?- t 1 ~
<p(z')dln-'-t--2·
z - J'tl
z' - t
<P(z')d-'-t=Fe(t).
Z -
(389)
l L
'P (z) =~ (' ~) dz' __1_. \ ?cp' (z') dz' +_1_. \ ~ (z') dz'.
2m' z - z 2m J z' - z 2m J z - z
l l l
où ül (z') est la fonction cherchée sur 1. En portant <p (z) et '1' (z) dans (387) et en
utilisant les propriétés de l'intégrale du type Cauchy, on obtient l'équation
intégrale suivante pour ül (z') :
k ,
kül (t)--2. ül (z') d ln
z' - t
,
1)
-2. ül (z') d
z' -
,
t
= - t (t).
nz ., z - t nz z - t
l l
(393)
denti. Rend. Àcc. Lincei, 1934, 19. Ces résultats sont formulés en
termes d'espaces de RaIder Cl fa, (D). Les éléments de Ca (D) sont
des fonctions u (x) RaIder-continues d'ordre ex (ex E ] 0, 1 [) dans D,
c'est-à-dire u (x) est continue dans D et la constante de RaIder est
finie pour elle:
(395)
sup lu ex) - uCi(Y)I
Ix-yi
x, yED
== ()a
U D'
D
l (L (u) -- 'Au - f) Tl dx = 0,
D
l Iv k dx = 0, (411)
et l'identité
L(u, YJ)== j (ai1iuxhYJ~i-cuYJ)dx= - j IYJdx
D D
correspondant à (412) n'est autre que l'égalisation à zéro de la pre-
mière variation de J (u) sur les fonctions u et ÔU = 'YJ. Donc, au pro-
blème de Dirichlet pour l'équation (412) est relié un problème varia-
tionnel de recherche des points extrémaux de la fonctionnelle J (u)
sur une classe de fonctions de W~ (D). Les solutions de ce problème
(si elles existent) ne sont autres que les solutions distributionnelles
de classe W~ (D) du problème de Dirichlet pour (412).
Au (tome IV!, [III-9 à III-11l) on a montré que l'infimum de la
o
fonctionnelle J (u) sur W~ (D) est réalisé par un élément unique de
o
W~ (D) si C (x) == 0 (ceci est également vrai pour toute fonction
C (x) ~ 0 bornée). Les raisonnements effectués n'impliquaient pas
~6 CH. II. PROBLRMES AUX LIMITES
définitions Olit été commodes pour l'étude des problèmes aux limites
non seulement linéaires mais aussi non linéaires. La démonstration
qu'elle a donnée des théorèmes de Fredholm se décompose en deux
étapes: elle établit d'abord l'équivalence de 1 identité (407) à une
équation opératorielle de la forme u = ÂA (u)
o
f dans l'espace +
hilbertien W; (D), où A est un opérateur complètement continu.
Pour cela elle utilise les estimations qui seront prouvées au numéro
suivant ainsi que le théorème de Riesz sur la forme générale des
fonctionnelles linéaires; ensuite à l'aide des théorèmes de Fredholm
valables pour de telles équations elle déduit les propositions sur la
résolubilité du problème (403) énumérées plus haut (voir à ce sujet
les leçons de O. Lad y j e n s k a ï a regroupées dans l'ouvrage:
Problèmes aux limites de physique mathématique. M., Naouka, 1970
(en russe). Une analyse plus détaillée des problèmes (403) et (408)
et la bibliographie correspondante sont données dans la monographie
de O. Ladyjenskaïa et N. Ouraltséva indiquée dans le numéro pré-
cédent).
11-2-52. Première inégalité fondamentale (ou énergétique). Sup-
posons que les coefficients de l'opérateur L de (402) satisfont les
conditions du [11-2-51], plus exactement, quels que soient les réels
SI' ... , Sn et xÉ D,
n n
V 2J
i=1
sf~aik (x) SiSk~f-l 2J
i=1
sÏ,
(413)
/ n
-\1 ~1 br (X)~f-ll' f-l2~C (X)~~t3'
où V> 0, f-l > 0, f-ll;;;:: 0, f-l2 et ~L3 des nombres quelconques (pas
forcément strictement positifs). Posons
n
(u, v) = l
D
uv dx, Il u Il = V (u, u), ui: = ~ U~i'
i=1
1U x 1= V '2"
ux , Il U x Il = (\
~ Ux
2 dx ) 1/2
,
-1l311 u 11 2
>v Il Ux 11 2
-Ill" Ux 1111 u 1l-1l311 u 11 2 •
De là il s'ensuit En vertu de (416)
quel que soit 8 1 > O. Supposons que u est une solution distribution-
nelle de classe W~ (D) du problème (403), de sorte que cette solution
est justiciable de l'identité (407). En faisant 11 = u dans (407), on
obtient
L (u, u) + Â Il U 11 2 = .- ~ fu dx. (418)
D
(v -- 8 1 ) Il Ux 11 2 + (Â -1l3 - ~tl ) Il U 11 2 ~
11 2+ 48 Il f !1 2,
1
~ Il f" Il u Il ~ë211 U (419)
2
(420)
l u2dx~CD l u~ dx
D D
(423)
( v-el
CD
+ Â - ~l3 - 4l-ti - 8 2 ) Il u
el
112~-41
e
Il f
2
11 2 , (424)
donc, si
I-tt ) _
61 > 0,
'V - 10, 1
max ( C -r  - !J.3--4- = (425)
O<el~'V D .e l
Il u 11 ~ 612 Il f
2 2
11 • (426)
De là ·et de (419) dans laquelle on aura posé par exemple 8 1 = v/2
et 8 2 = 1 on trouve la majoration de la norme complète de u dans
W~ (D), soit:
Il u 11(1) ~ C Il f Il. (427)
La condition (425) est remplie par exemple pour L = â quel que
soit  ~ O. La condition (420) au contraire n'est pas satisfaite pour
L = ~ et  = O. Si les coefficients sont donnés dans un domaine
quelconque Dl et qu'ils satisfont les conditions (413) dans Dl' alors
la condition (425) est vérifiée pour tout  fixe (en particulier pour
 = 0), pourvu que le domaine D c Dl soit de volume assez petit,
°
car CD -+ lorsque mes D -+ O. On dit pour cette raison que le
théorème d 'unici té est valable pour le problème (403) dans des do-
maines de « volume assez petit ».
430 CH. II. PROBL:E:MES AUX LIMITES
vantes:
r
i Iv i
n-l
Bp
(y', Cl) (y'))1 V 1 + ~ Cl)~i (y') dy'
i=l
=
8 p(xO)
Ivl dS=
o
= i 1v (y', Cl) (y') - T) + i av (y', ~~y') + ç) d 61 x
Bp -~
x Vt + ~1 (f)~i i=1
(y') dy' ~
~CI [j Iv (y'), Cl) (y') --T) 1 dy' + i 1 a;y(:) 1dy] (430)
Bp D p, ô
i
8 p(xO)
Ivl dS~CIÔ-1 i
D p, ô
Ivl dy+ Cl
D p, ô
j 1 a~n 1dy~
~CIÔ-1 i
Dp, ô
Ivldx+CI i
Dp, ô
IVxldx. (431)
n n
,oÙ Uxl)x =~
. 1
uX'V x " et
1 1
uxxv xx = ~
"1
.
ux'X,..vx' Xk '
1 H. 1
C'est un espace
1= 1, H.=
(434)
.qui est vraie pour toute fonction u E W:. o (D). On l'appelle deuxième
inégalité fondamentale pour opérateurs elliptiques. La constante Cl
y est définie par certaines caractéristiques de la frontière du domaine
D et par les constantes v, lA- et lA-i des conditions (413), (433). Il
:suffit d'établir l'inégalité (434) pour u E C~ (D) puisque C~ (D) est
dense dans W:,o (D). En effet, tout élément u E W:.O (D) peut être
.approché pour la norme de W; (D) par des fonctions U m E C~ (D).
Supposons que (434) est vraie pour toutes les fonctions u m . En vertu
de la convergence de U m vers u dans (434) prise pour u m , on peut
passer à la limite pour m -+ 00 et obtenir (434) pour u. Supposons
donc que u E C~ (D). Considérons l'intégrale ) (L (U))2 dx et
D
II-2-53. L'ESPACE W:~'O (D) ET LA DEUXI:E:ME IN~GALIT~ 433
) (L (U))2 dx =
D
i
D
[(aikuXiXk)2 + 2ai1~uxiXh ( ~;: u Xh + btuxi + cu) +
+ ( ~;ik u Xh + biu xi + cu) 2 dx> (1- 8)J ) (athUxixh)2 dx +
D
- -:::.-
a (aikaiZ) Ux.U
VXk l)
x 'Xl + - Xi
a (aikail) U xl. u xhxl dx +
a J J (s) dS,
l
où *)
l (s) = aihajlu Xi [U XjXZ cos (n, Xk) -u xkxl cos (n, xJ)], (436)
x=sES.
*) Pour que la première intégration par parties soit possible, il faut que
la fonction U possède des dérivées troisièmes, mais l'égalité écrite qui a été
obtenue par une double intégration par parties ne contient que les dérivées
secondes de u et est valable pour toute fonction u E C2 (D). Pour s'en assurer
il faut approximer u E C2 (D) par des fonctions u m E ()3 (iJ) pour la norme de
C2 (D). L'égalité (436) a lieu pour chaque Ume En passant à la limite pour m __
__ 00, on obtient (436) pour u. Les approximations um peuvent être construites
par exemple de la manière suivante. On prolonge u à un domaine plus large
D ::::J D de telle sorte que ce prolongement appartienne à C2 (D) et ensuite on
prend les moyennes Uh avec h = 1/m (tome IV!, [111-2]). On peut s'assurer que
(436) est vérifiée pour U E C2 (i5) d'une autre manière sans prolonger U à un
domaine plus large. Plus exactement, on considère une suite de sous-domaines
Dl c D 2 C . • . du domaine D de frontières aD k équidistantes de aD [11-2-9].
Supposons que aD k est l'image de aD par une 1/k-translation le long des norma-
28-01017
434 CH. II. PROBLÈMES AUX LIMITES
De (436) il s'ensuit
où Â j (XO) sont les valeurs propres de la forme aik (XO) SiSk et ÔjI
le symbole de Kronecker *). En tenant compte de la condition (413)
et de la façon dont U x . x . se transforme par un passage aux coordon-
l J
nées y on obtient
les intérieures à aD. Pour un domaine D k fixe, les moyennes Ul/ m de la fonction
U pour m ~ k sont déterminées uniquement par les valeurs de U dans D et
OÙ El> °
est un nombre arbitraire, E un nombre arbitraire com-
pris dans l'intervalle ] 0, 1 [, "U xx 11 2 = ~ u;xdx. Pour 8= 1/7 et
D
,,2
E1 = Be ' l'inégalité (440) devient
s
~ \.2" U xx 112~ "L (U) 11 2_ ~ \ 1 (s) dS + C~ ( Il U WU)2. (441)
S
Jusqu'ici nous n'avons pas utilisé le fait que u s'annule sur S. Mon-
trons que si l'on fait jouer cette condition, alors l'intégrale ) 1 dS
s
peut être ramenée à une forme ne contenant pas les dérivées secondes
de u par rapport à x. Ce fait est primordial lors de la déduction de
l'inégalité (434). Pour le prouver, considérons un point arbitraire
XO E S et introduisons un système de coordonnées cartésiennes locales
y: Yh = Chl (Xl - xV, k = 1, ... , n, c'est-à-dire un système dont
l'axe des Yn est orienté suivant la normale extérieure n à S en XO
et la matrice (Ch l), orthogonale. Soit Yn = (ù (YI' . • ., Yn -1) l' équa-
tion de S au voisinage de l'origine des coordonnées Y = (0, ... , 0).
Par hypothèse, (ù (YI' ••. , Yn-I) E C 2• La matrice (Ch l) étant ortho-
gonale, on a Xl - xY = ChlYh, l = 1, ... , n. Donc cos (n, Xl) =
= Cnz, l = 1, ... , n. Considérons l'expression 1 (s) au point XO
et passons dans cette expression aux coordonnées y:
1 (XO) = aihajlCmiUYmCpjCqlUYpylnh-
Uv.~ = 0, (443)
0-<
°
alors on peut prendre pour K. De la condition (413), il s'ensuit
bnnb pp - b~p ~ ~2, et par suite
,,2
En ajoutant ""2 ( Il U WH)2 aux deux membres de cette majoration,
on obtient
(451)
n
~8" U xx 11
2
+ 48 "U 11
2
2
où 8 > O. Utilisons cette relation avec 8 = 4~7 pour majorer le
terme C7 " U x 11 2 du second membre de (451). Des transformations
élémentaires nous conduisent à l'inégalité
(452)
438 CH. II. PROBL:E:MES AUX LIMITES
" u W) ~ ~
v " Âu + f " + Cl " U ,,~~v " f" +( 2 1v 1 + Cl ) "u ".
2
(453)
Si  est tel que (420) est réalisée, alors de là et de (421) il s'ensuit
qu'on peut majorer" u Il (2) uniquement en fonction de Il f Il:
dont les coefficients dominants aih peuvent être des fonctions mesu-
rables quelconques satisfaisant seulement les conditions (413). Ce
II-2-5~. QUELQUES CONSID:E':RATIüNS SUR LES ESPACES HILBERTIENS 439
s'ensuit que" u 11
2
= LJ 1 (u, (})k) 12 • Il existe une infinité de telles
k=l
bases. Mais en en choisissant une on peut établir un isomorphisme
entre deux espaces hilbertiens complexes quelconques Hi et no-
tamment entre H et l'espace hilbertien complexe l2 dont les élé-
ments sont les suites x = (Xl' X 2 , • • • ) de nombres complexes Xk
00
tels que 2:
k=l
1 Xk /2 < 00. La multiplication par un nombre et
l'addition se définissent comme suit: ax = (axI' ax 2 , • • • ), X y = +
+ +
= (Xl YI' X2 Y2' ... ) et le produit scalaire par l'égalité
00
(X, Y)l2 =
k=l
LJ XkY k·
L'isomorphisme indiqué se construit comme suit: à un élément
u E H on associe la collection ;; = «u, (})I), (u, (})2), ••. ) de ses
coefficients par rapport à la base orthonormée {(})k}k' 1 choisie dans H.
'" '"
Il est immédiat de voir que (u, v) = (u, v) 1 2
•
pas encore prouvé que les espaces WJ (D) avec l entier sont sépara-
o
bles. La séparabilité de ~ (D) et de W;,o (D) résultera des proposi-
tions du numéro [II-2-57). Il est aisé de prouver la séparabilité de-
tous les espaces w1 (D) à partir de considérations plus simples et
plus générales, ce qui sera fait au tome V, chapitre IV.
Dans un espace hilbertien donné H, on peut introduire une nou-·
velle structure hilbertienne (c'est-à-dire un autre produit scalaire)
de telle sorte que cet espace soit de nouveau complet. Pour cela, il
faut que la nouvelle norme Il • 11* correspondant au nouveau produit.
scalaire (,)* (c'est-à-dire Il u 11* = V (u, uf*) soit équivalente à la
norme initiale Il . Il. L'équivalence des normes Il • 11* et Il . Il signifie-
qu'il existe deux constantes Cl > 0 et C 2 > 0 telles que pour tous
les éléments de Hl' on ait
Cl Il u Il ~ Il u 11* ~ C2 Il u II·
Il est clair que si une suite d 'éléments u k, k = 1, 2, . . . converge·
pour la norme Il . Il, alors elle convergera pour la norme Il . 11* et
réciproquement. Ceci garantit la complétude de H relativement à la
convergence pour la nouvelle norme. Si H est séparable, alors il en
est de même du nouvel espace hilbertien engendré par lui.
Les opérateurs linéaires sont l'un des principaux objets d'étude-
dans les espaces hilbertiens. On dit qu'un opérateur A est un opé-
rateur linéaire borné dans H s'il applique H dans H de telle sorte-
que A (au + bv) = aA (u) +
bA (v) et s'il existe un nombre C >Û'
tel que pour tous les éléments de Hl' on ait *)
Il A (u) Il -< C Il u II·
La borne inférieure de tous les tels C s'appelle norme de l'opérateur
A et se note Il A Il.
Démontrons une proposition simple qu'en fait nous avons ren-
contrée à maintes reprises en étudiant des espaces fonctionnels con-
crets et des opérateurs concrets évoluant dans ces espaces.
Lem m e 1. Soit A un opérateur linéaire borné dans un espace-
hilbertien H et supposons que sa norme Il A Il < 1. Alors l'équation
u = A (u) +v (456}
-que
" Ul = Il v /l, Il
/1 Un +1 - Un Il = Il A (Un - Un -1) Il ~
~ Il A Il Il Un - Un -1 /1 ~ ••• -< /1 A /ln-l /1 U2 - Ul /1 -<
-< /1 A /In /1 V /1.
De là et de la condition /1 A /1 < 1 il s'ensuit que {Uk}r 1 est une
-suite de Cauchy dans l'espace H et comme H est complet, il existe
~lors un élément U vers lequel cette suite converge. L'opérateur A
étant borné, les éléments A (Uk) convergent vers A (u), donc usera
-solution de l'équation (456). Si (456)'possédait deux solutions distinc-
tes U et u', alors leur différence" w serait solution de l'équation
w = A (w). Or, ceci est impossible, car /1 w /1 = /1 A (w) Il ~
-< /1 A /1 /1 w /1 < /1 w /1. Ce qui prouve le lemme.
Rem a r que. Au (tome V, [IV-3J) on démontre une proposition
analogue pour les applications contractantes non linéaires qui
entraînent le lemme 1.
Dans la suite on aura affaire à des opérateurs linéaires non bor-
nés opérant dans l'espace hilbertien abstrait H. On étudie des classes
,différentes de tels opérateurs dans H. Dans la plupart des cas, on
admet que l'opérateur linéaire non borné A est défini sur un espace
vectoriel dense dans H. Cet espace s'appelle domaine de définition
·de A et se note 3J (A). Ainsi, par exemple, l'opérateur différentiel
L de (402) sera un opérateur non borné dans l'espace L 2 (D) même
.si ses coefficients sont réguliers. Pour domaine de définition de cet
opérateur on peut prendre l'espace W: (D) ou W:,o (D) si les condi-
tions (413) et (433) sont remplies pour L. Ces deux espaces sont
·denses dans L 2 (D). Les opérateurs abstraits A associés à L par l'in-
dication du domaine de définition de L ne sont pas doués des mêmes
propriétés, aussi faut-il établir une distinction entre eux. Dans la
suite, s'agissant du problème de Dirichlet, on admettra que:!lJ (L) =
= W~,o (D). Pour simplifier l'écriture on n'introduit généralement
pas de notation spéciale pour l'opérateur engendré par un opérateur
·différentiel concret L, mais on spécifie clairement son domaine de
définition (on conserve le symbole L pour cet opérateur).
Dans le numéro suivant, on aura besoin encore d'une notion re-
liée aux opérateurs linéaires, plus exactement la notion d'opéra-
teurs linéaires bornés A d'un espace hilbertien H dans un autre
espace hilbertien Hl. Un tel opérateur est défini sur H tout entier
et prend ses valeurs dans Hl' est distri butif, c'est-à-dire que
A (au +
bv) = aA (u) +
bA (v) et il existe une constante Cl telle
.que pour tout élément U E H l'on ait
/1 A (u) 111 -< Cl Il U Il, (457)
11-2-55. PROBLBME DE DIRICHLET DANS L'ESPACE Wi (D) 443
OÙ L't = L o + 't (LI - L o) admet une solution unique dans ~,o (D)
quels que soient 't E [0, 1) et f E L 2 (D).
Par hypothèse
L o (u, u) == - ~ L o (u) U dx>ô 1 "u 1/2 (464)
D
et
1/ u Il (2) ~ C 2 1/ L o (u) " (465)
quel que soit u E ~,o (D). L'inégalité (465) nous dit que le problè-
me (462) admet une solution unique dans W;,o (D) pour tout 1 E
E L 2 (D). En effet, pour f E m l'existence de la solution est acquise
par une hypothèse du théorème, quant à l'unicité, elle résulte de
(465). Si 1 E L 2 (D) mais pas ~)1, considérons une suite lm, m =
= 1, 2, ... de m convergeant vers 1 pour la norme de L 2 (D).
Pour toute fonction lm, le problème (462) avec 1 = lm admet une
solution U m E W:. o (D). Ce problème étant linéaire, la différence
Uk - U m est sa solution qui correspond au second membre 1 = Ik -
- lm' Cette solution vérifie l'inégalité (465), c'est-à-dire
Il Uk - U m 1/(2) ~ C 2 111k -lm Il,
sur laquelle on voit que {U m }:=1 est une suite de Cauchy dans l'es-
pace W:,o (D). Cet espace étant complet, la suite {u m } :=1
tend vers
un élément unique u E W:,o (D) pour la norme de W~,o (D). Comme
les coefficients de L o sont des fonctions bornées, L o (u m ) convergeront
vers L o (u) dans L 2 (D), et par suite L o (u) = f. On vient donc de
montrer que le problème (462) admet une solution dans W~,n (D)
quel que soit 1 E L 2 (D) et cette solution est unique en vertu de (465).
On peut donc affirmer que l'opérateur L o établit une bijection entre
les espaces complets W;,o (D) et L 2 (D). L'opérateur L-~ réciproque
de L o applique L 2 (D) sur W;,o (D) et en vertu de (465), pour tout
élément v E L 2 (D), on a
" L-~ (v) 1/ (2) ~ C 2 " v Il. (466)
La majoration (466), ou ce qui est équivalent, la majoration 1/ L-~ II~
~ C2 de la norme de L-~, traitée comme un opérateur de L 2 (D)
vers W;,o (D), est donnée par l'inégalité (465) (en effet, si dans (465)
on désigne la fonction L o (u) par v, alors U n'est autre que L-~ (v».
Montrons que ces propriétés sont le lot de tous les opérateurs L'tt
't E [0, 1]. Appliquons pour cela l'opérateur L-~ aux deux membres
de l'équation (463) et mettons le résultat sous la forme:
U + 'tL-~ (LI - L o) (u) = L-~ (f). (467)
Traitons (467) comme une équation opératorielle
u +
'tAo (u) = L-~ (f) (468)
II-2-55. PROBUlME DE DIRICHLET DANS L'ESPACE W~ !(D) 445
dans l'espace W;,o (D) avec L-~ (j) pour second membre. Dans cette
équation, A 0 = L-~ (LI - L o) est un opérateur borné agissant dans
l'espace W:,o (D). Sa norme est:::::;; à une constante Cs définie par
les maximums des modules des coefficients de LI et de L o et par C 2'
car la norme" (LI - L o) (u) II~ C,. " U 11(2) pour tout u E W~,o (D)
et en vertu de (466)
" A o (u) " (2) ~ Il L-~ " Il (LI - L o) (u) Il :::::;; Cs" U 11(2), (469)
où Cs = C2C,.. Le lemme 1 du [11-2-541 nous dit que l'équation (468)
admet une solution unique dans W;,o (D) pour 1: E [0, C-~]. Or, ceci
signifie que le problème (463) possède une solution unique dans
w: 0 (D) pour tout 1 E L 2 (D) et tout 1: < C-~ et les opérateurs
L't,' 1: E [0, C-~ [établissent une bijection entre W;.o (D) et L 2 (D).
Si C-~ :::::;; 1, prenons un 1:1 arbitraire dans l'intervalle [1/2C-~, C-~[,
représentons L't sous la forme L't = Lt:l + (1: - 1:1) (LI - L o) et
écrivons le problème (463) sous la forme équivalente:
U + (1: - 1:1) L:t~ (LI - L o) (u) = L:t~ (j). (470)
L'opérateur Al -=== L:t 1 (LI - L o) est borné dans l'espace W:. o (D).
Montrons que sa norme est:::::;; à C3 • Pour cela on remarquera que les
conditions (459) pour LI et L o entraînent
L't (u, u) == - l L't
D
(u) u dx = (1- 1:) L o (u, u) + 1:L 1 (u, u) >ô
1 Il u 11 2 ,
[0, 1].
1:E
voir que si u (x) E W:. o (D), alors u (y) = u (x (y)) sera un élément
de W;.o (D) et réciproquement. Lorsqu'on passe de x à y, l'opéra-
teur différentiel L (u) s'écrit:
,..., ""
'" "" a ("" ou
L (u) = OYi aik
OU)
(y) oYk
'"
+ b i (y) 0Yi + '"C (y) u,
,. .,
où
, '" [ 0Yi (x) aYk (x) ] 1
aik (y) = a il (x) OX j oxz x=x(y) ,
bi (y) = [b j
(x) °Yi (x) ] 1
OX j X=X(Y)
-
-r aZk (x)
f)Yi (x) ] 1 a (a yj (x) ) 1
,...,
et C (y) = C (x (y».
oXk
-
x=x(y)
,..., ""
7
le problème L (;;) - Âo;;' = (y), ;;, laD = 0, admet une solution
unique dans W:. o (D) pour tout f E L 2 (D). En passant dans ce pro-
blème à l'ancienne variable x, on s'assure que le problème (471)
admet une solution unique dans W;,o (D) pour la valeur de  o rete-
nue et pour toute fonction f E L 2 (D). On a donc prouvé le théorème
suivant:
Thé 0 r ème 2. Si les coefficients de L de (402) vérifient les-
conditions (413) et (433) et si le domaine D est une boule, un parallé-
lépipède ou une couronne sphérique ou est susceptible d'être transformé-
en l'un de ces derniers par une fonction régulière y = y (x) E C 2 (D),.
alors le problème (471) admet une solution unique dans W;,o (D) pour
toute fonction f E L 2 (D) et pour  o assez grand.
Rem a r que. Ce théorème nous permet de prouver que le
problème posé admet une solution unique dans tout domaine D
(éventuellement illimité) dont la frontière est une surface de classe C2.
11-2-56. Sur la résolubilité au sens de Fredholm du problème de
Dirichlet. Considérons maintenant la résolubilité du problème de
Dirichlet
L (u) = Âu + f, u 1s = 0, (474)
pour  réel arbitraire. Tout ce qui va suivre est valable pour  com-
plexe, mais on se bornera au cas réel. Supposons que les conditions
448 CH. II. PROBLÈMES AUX LIMITES
(L 1 (u), v) = (u, f)
pour toutu E W2~O (D), alors v,E W2~O (D) et f = L~ (v). Détermi-
nons à l'aide de f l'élément w = (L;tif, solution du problème (481)
(cette solution est un élément de Wi,o (D» et mettons (u, f) sous la
forme (u, L~ (w» = (L 1 (u), w) en vertu de la formule (482). Alors
(u, f) = (L 1 (u), w) = (L 1 (u), v), et puisque les éléments L 1 (u)
parcourent l'espace L 2 (D) tout entier lorsque u parcourt W2~O (D),
il s'ensuit de là que v = w, c'est-à-dire que v appartient bien à
W2~O (D) et f = L~ (v). ,
On a donc démontré que l'opérateur L~, adjoint de l'opérateur
non borné L 1 de L 2 (D) dans L 2 (D) et défini sur l'ensemble
3J (L 1 ) = W2~O (D), est également défini sur W2~O (D) et agit Sur
les éléments de W 2~ 0 (D) en vertu de (480). L'opérateur L (u) ne dif-
férant de L 1 (u) que par un terme additif Âou auquel correspond un
opérateur borné, on a 9J (L) = ~ (L 1) = W2~O (D), ~ (L*) =
= 9J (L~) = W2~O (D) et l'action de l'opérateur L* sur W2~O (D)
est définie par (480).
Rem a r que. Quand on dit que l'opérateur différentiel L*
est défini par (480), on entend par là la méthode de calcul de L* (u)
sur les fonctions u (x). Il faut distinguer cette notion de la notion
d'opérateur adjoint d'un opérateur non borné L engendré par un
opérateur différentiel L. Dans ce cas il faut indiquer le domaine de
définition de l'opérateur différentiel L et trouver le domaine de dé-
finition de l'opérateur adjoint.
Revenons à l'étude des opérateurs L et L* ainsi que des opéra-
teurs L 1 = L - ÂoE et L! = L* - ÂoE, définis sur W~,o (D) de
l'espace L 2 (D). Montrons que l'opérateur adjoint de l'opérateur
L-~ de L 2 (D) dans L 2 (D) est l'opérateur borné (L1)-1, c'est-à-dire que
Cette égalité 'étant valable pour tous !p, '" E L 2 (D), elle traduit le-
fait que (L-~)· est égal à l'opérateur borné (L~)-l dans L 2 (D).
'Revenons maintenant au problème (474) et aux problèmes (475)"
(477) et (478) qui lui sont reliés. L'opérateur L-i étant complètement
continu dans LI (D), ses valeurs propres sont confondues avec celles
de son adjoint (L-~)*, c'est-à-dire avec O-k - Âo)' autrement dit
l'équation
v = (Â - Âo) (L-D* (v) (482)\
n'admet des solutions non triviales que pour  =  k , k = 1, 2, . . .'
(on rappelle qu'on s'est limité à l'étude des  réels). A chaque Âlt
est associé un nombre fini de solutions non triviales Vk de l'équation
(482), égal au nombre des solutions linéairement indépendantes de-
l'équation (477) correspondant au même  k • En d'autres termes,.
les valeurs propres  k - Âo des opérateurs L-~ et (L-i)* ont même-
multiplicité. Comme (L-D* = (L~)-\ l'équation (482) équivaut a,a
système
L~ (v) = (Â - Âo) v, vis = 0,
qui n'est autre que le système
L * (v) = Âv, vis = 0, (483)
dont les solutions sont des éléments de W2~O (D), l'opérateur diffé-:
rentiel L* étant défini par (480). Donc, le spectre réel des opérateurs
L et L* pour la condition aux limites du problème de Dirichlet est
au plus dénombrable, chaque valeur propre  k est de multiplicité;
finie et les seuls points limites de { k } sont  = + 00. Mais le;
théorème 2 du [11-2-55] nous dit que pour  ~ Âo, le problème (478),
ne possède pas de solutions non triviales, donc tous les Âk < Âo~
Si nous avions dès le départ envisagé un espace hilbertien complexe
L 2 (D) et le problème (474) avec des Âcomplexes, alors en appliquant
les théorèmes de Fredholm à l'équation (475) nous aurions déduit
que le spectre des opérateurs L et L* est composé d'un nombre, au,
plus dénombrable de valeurs propres ayant chacune une multiplicité
finie. Des estimations relativement simples du type de celles d&
[II-2-52] montrent que le spectre est compris dans une parabole d~
la forme Â"2 = al (a 2 - Â'), où ai sont des nombres réels qui se dé....
terminent sans peine à l'aide de la constante d'ellipticité '\1 et des
majorants .... i des coefficients de L, ceci étant, al > 0 etÂ' etl'~
sont les parties réelle et imaginaire de  (Le.  = Â' + iÂ'").. Une-
analyse plus poussée montre que le spectre du problème (474) est:
constitué d'un nombre infini de valeurs propres {JI'kl k~l et Re Â.k ~.
~ - 00 pour k ~ 00. Ceci a été étab~i par Carleillan (cf. [II-2~45I) ..\
Au numéro suivant on démontrera cette proposition pour un opé-;.
rateur symétrique L, c'est-à-dire lorsque L* = L ou, ce qui est.
équivalent, lorsque bi (x) === O. Pour l'instant on se propose de prou-·
ver le troisième théorème de Fredholm pour le problème (474)~
29*
452 CH. ,II. PROBLIlMES AUX LIMITES
) fVkdx=O, (484)
D
et par suite elle est nécessaire pour que le problème (474) admette
une solution. Montrons que la condition (484) est également suffi-
sante. En effet, le troisième théorème de Fredholm appliqué à une
équation pour un opérateur complètement continu L-~ nous dit
qu'une condition nécessaire et suffisante pour que l'équation (475)
admette une solution dans L'J, (D) est que
C,,-, mais sans pouvoir l'expliciter. Il est clair que C,,- tend vers
l'infini lorsque  tend vers une valeur propre de {ÂIl}. Signalons qU&
la détermination des valeurs propres ÂIl pour un L et un D concrets
donne lieu à des calculs assez compliqués.
Le théorème t de ce numéro et le théorème 2 du numéro précé~
dent entraînent le
Thé 0 t ème 2. Si les hypothèses duthéotème 2 du numéro pré-
cédent sont remplies pour L et D, alors toute solution distributionnelle
du problème (474) de classe ~ (D) est un élément de W2~0 (D).
En effet, supposons qu'une fonction u est une solution distribu-
tionnelle du problème (474) de classe ~ (D), c'est-à-dire appartient
o 0
°
qui sont des éléments de L 2 (D). L'opérateur L-~ étant inversible, le
nombre !..t = n'est pas un point de son spectre (c'est-à-dire qu'au-
cun !..th n'est nul), donc il existe une infinité de valeurs propres !..tA
distinctes. Des propriétés de L-~ il s'ensuit que Uh E W2~O (D) et
tout UA est solution du problème
1
L 1 u=-u, U 18=0, (492)
fL
pour !..t = !..th et, réciproquement, toute solution du problème (492)
appartenant à W2~ 0 (D) est solution du problème (491). Le problè-
me (492) n'est autre que le problème (489) correspondant à Îv =
+
= Îv o !..t _1. De l'inégalité (490), il s'ensuit que les !..th '< et
-!..th ~ V-1CV • En effet, pour U = Uk, l'inégalité (490) nous donne
°
L l (u h , Uh) = -. --!-.II Uh I/2~vCÏlll Uh 1/2.
fLk
En vertu toujours des propriétés établies au (tome IV1 , (1-30] à
'(1-36]) pour les opérateurs symétriques complètement continus, les
valeurs propres !..th, k = 1, 2, ... peuvent être supposées numérotées
dans leur ordre de croissance. Par ailleurs, dans la suite {!..th} h CX\
il est commode de faire figurer chaque valeur propre en un nombre
.d'exemplaires égal à sa multiplicité et d'associer à chacune d'elles
une fonction propre Uh normée dans L 2 (D), ces fonctions devant être
choisies de manière à être deux à deux orthogonales. D'après ce
qui vient d'être dit, on peut a dmettre que
co
,,! 11 2 =
00
~ (f,
k=l
Uk)2. (496)
Montrons maintenant que si ! E W2~O (D), alors la série (495) con;'
verge vers! pour la norme de W2~O (D), c'est-à-dire que la série (495)
est dérivable terme à terme deux fois par rapport à x, les séries obte-
nues par la première et la deuxième dérivation (séries qui ne sont
plus orthogonales dans L 2 (D)!) convergeant dans L 2 (D) vers l' et!"
respectivement. Pour prouver ceci, traitons W2~O (D) comme un /
espace hilbertien muni du. produit scalaire (432) et de la norme
Il . 1/(2) [1I-2-53J.
. Munissons W2~O (D) du nouveau produit scalaire
{u, v} == ) LI (U) LI (v) dx.
D
..2J
On s'est servi
(LI (f), Uk)2
du fait que! E W2~O (D).
converge vers Il LI (f) 11 ,
2
La série numérique
car LI (f) E L 2 (D)
k=l
N
(cf. (496». Donc, les fonctions IN (x) =
k=l
2J (f, Uk) Uk (x), N =
11-2-57. SUR LB SPECTRE D'UN OpanATEUI\ SYMgTRIQUE 457
Il L (f) 11 2
=
.-12J 'Al (f, Uk)2.
•
(498)
ru, vl e: LI (u, v) = J
D
(aihUX,V Xk - cuv + Âouv) dx.
[Uk, Ul] = (-L 1U h' Ul) = -fJ. -1 (Uh' Ul) = -!.t -lôklo (499)
Les fonctions {V -fJ.kUk (x) h 1 forment de ce fait un système
00
o
orthonormé dans l'espace W~ (D) pour le nouveau produit scalaire.
Donc, toute fonction / E W~ (D) du système fV -fJ.kU"'}AOO 1 vérifie
l'inégalité de Bessel (tome IVlt [1-46]) .
00
D'autre part
[f, Y - !.th UA}I = (j, y. flA L 1u A )1 = ( - !.tAt1 (f, Uk)2 (500)
458 CH. II. PROB~MES AUX LIMITES
et
= ~ (Â o - Â k ) (f, Uk)2.
k=1
1 (x) = f (x) et
00
o
sur un ensemble de fonctions f E w~ (D) avec 1/ f Il = 1 est égale à la
première valeur propre Â1 prise avec le signe opposé. Ce minimum est
réalisé sur la première fonction propre Ul' La deuxième valeur propre
prise avec le signe opposé représente le minimum de la fonctionnelle
o
J (f) sur l'ensemble des fonctions f E w~ (D) satisfaisant les deux
conditions suivantes: Il f 1/ = 1 et (f, Ul) = O. Ce minimum est réalisé
sur les fonctions propres associées à Â2 (on désignera une de ces fonctions
propres par u 2 ) *). La fonction propre suivante Us se cherche comme
la solution du problème isopérimètre consistant à déterminer la borne
o
inférieure de J (f) sur l'ensemble des fonctions f E w~ (D) soumises aux
conditions: 1/ f 1/ = 1, (f, Ul) = 0, (f, u 2 ) = O. Cette borne est égale
à - s (elle est égale à - 2 si  2 n'est pas une valeur propre simple,
c'est-à-dire si sa multiplicité est >1). Les fonctions propres Uh et les
valeurs propres correspondantes se déterminent ainsi de proche en proche.
Pour démontrer ces propositions, on prendra en considération le
fait que 0 < Âo - Â1 ~ Âo - Â2 ~ • • • Alors pour toute fonction
o
f EW~ (D) on a
00
et
o
pour f = Ui' donc pour toute fonction f E W~ (D) telle que Il f Il ~
= 1, on a
J (f) = L (f, f) = Li (f, f) - Âo Il f 11 2 ~ -Âi = J (Ui)'
Ut = U xx + u uu + f (x, y, t) (1)
avec les conditions initiale et aux limites
U It=o = <P (x, y) dans B; u Il = '!' (x, y, t), (2)
11-3-1. D~PENDANCE DES SOLUTIONS DE L'~QUATION DE LA CHALEUR 461
Considérons la fonction
a (T-t)
V=U + T' (4)
qui est solution de l'équation
Vt = vxx+v yy + (/-7)
avec les conditions suivantes:
1
1h
't' + a (TT- t) 1:::.:::. 2a
::::::::: sur 1a surf ' 1e d e DT.
aceiatera
Le théorème 1 nous dit que v atteint son maximum sur S', donc
v ~ 2a dans fJ T' Le second terme du second membre de la formule
(4) étant ~O, on affirme que u ~ 2a. De façon analogue, en considé-
rant la fonction
a (T- t)
v=u- T '
t
°
En multipliant la dernière solution par une fonction cp ('t) et en
intégrant par rapport à 't de 't = à 't = t, on obtient la solution
(S-X)2
u (x, t) = r <p
J 2a -Y (t-'t)3/2
1t
(x-~) e-
(1') 4a 2 (t-'t) d't, (13)
o
°
correspondant à un dipôle placé en x = ~ et agissant à partir de
l'instant 't = avec une intensité cp ('t). Le fait que la fonction (13)
est solution de l'équation (5) pour x =1= ~ se vérifie immédiatement
par une simple dérivation; la dérivation par rapport à la limite
°
supérieure nous conduit à un résultat nul, puisque l'intégrant pour
x =1= ~ tend vers pour 't ~ t. Montrons que la fonction (13) satisfait
les conditions aux limites suivantes si x ~ ~ à gauche ou à droite:
u (~ + 0, t) = cp (t) ; u (~ - 0, t) = -cp (t). (14)
464 CH. II. PROBL!:14ES AUX LDlITES
Considérons la substitution
a- x-;
- 2a-vt=i
U (x, t)..
2
:n .J
n a:-ç
+oe
cp [t- (15)
2a Yi'
et lorsque x -+I~ + 0
co _
.u (S + 0, t) =
2
~
Tt
J
LO~
<p (t) e- a• da = <p (t)
2
~ (e-œI da
n ~
a:=, (t).
On démontre de façon analogue la deuxième égalité (14). D'autre
part, la solution (13) satisfait manifestement la condition initiale
homogène
u It=o = O. (16)
Nous ne nous attarderons pas sur l'étude détaillée du passage à
la limite dans la formule (15). Celui-ci peut être facilement réalisé
BOUS l'hypothèse de la continuité de <p (of).
Supposons qu'on ait à intégrer l'équation (5) avec les conditions
.aux limites (6) et la condition initiale (10). Cherchons la solution
:sous la forme de la somme de deux dipôles placés l'un au point
:x = 0, l'autre au point x = l, l'intensité cherchée du premier étant)
.désignée par cp ('t) et celle du second par 1J' ('t) : '1
t Xl
II (x, t) =
~
r 2a ~(t-'t)3/2 xe-
n
('t) l
4a (t-'t) d't +
+ J 2a -vn! (t-'t)3/'
t (l-X)I
(or) (x-l) e- bl(t-'r) d'te (17)
o
En vertu de (14), les conditions aux limites (6) s'écrivent:
r q>(t)-l ï
{ ~ (18)
l
1 -1J' (t) + l J
0
II-3-3. SOURCES DE CHALEUR EN DIMENSION n 465
~
e 4a 2 (t-T) ~ e 4a 2 (t-T)
'i' (t) + 2a
y n (t_T)3/2 cp (1') dl' - l2 4 3 (t
a -T
)6/2 cp (1') dl' = Cù2 (t),
o 0
et l'on obtient de nouveau pour <p (1') et'" (1') un système d'équations
intégrales dont les noyaux dépendent de la différence t - 1'.
11-3-3. Sources de chaleur en dimension n. L'idée du potentiel peut être
appliquée aux problèmes de la chaleur en dimension n. On se bornera à indiquer
des résultats analogues aux précédents. La démonstration des propriétés des
potentiels en dimension n est bien plus compliquée qu'en dimension un. Considé-
rons le cas plan, c'est-à-dire l'équation
Ut - a 2 (u X % + u yy ) = O. (21)
Soit donné sur le plan (x, y) un domaine B de contour l. La solution singulière
fondamentale corresnondant à une source placée au point (~, 11) agissant à partir
30-01017
466 CH. IL PROB~MES AUX LIMITES
a, (22)
o l
où a est la longueur d'arc du contour l mesurée à partir d'un point fixe, a (a, 't)
une fonction du point variable a du contour et du paramètre 1'. Par r, on a désigné
la distance d'un point (x, y) au point variable a du contour l. Le potentiel ther-
mique de double couche est défini par la formule
- - 1-
v (x y t) -
"2n
J J
t
dl'
t-'t an
r2
b (a, 1') - iJ e - 4a 2 (t-'t) drr
v, (23)
o l
r étant le vecteur d'origine a et d'extrémité (x, y). Si l'on introduit l'angle dq>
sous lequel on voit la longueur élémentaire da à partir du point (x, y), alors
la formule précédente devient
t r2
\ \(a, 't) - 4a 2
b (t-'t) 2
V (x, y, t)= - J dcp J 4Jla 2 (t-'t)2 e r d't.
l 0
Les valeurs limites du potentiel de double couche au point 0'0 (xo, Yo) du
contour sont définies par les formules
t 2
ro
Vi
\ r b (a, 1')
(xo' Yo, t)= -b (ao, t) + J d't J 4na2 (t-T)2 e 4a 2 (t-'t) ro cos (ro' n) da,
o l
(24)
ve (xo,Yo, t)=b (ao, t) + ...,
oùro est la distance du point variable d'intégration au point 0'0 (xo, Yo)' Le poten..
tiel de simple couche (22) est continu à la traversée du contour l et sa dérivée
suivant la normale n au point 0'0 du contour prend en ce point les valeurs limites
suivantes:
"t r2
8U(XO,YO,t)) =-a(a t)-\d't\ a(a,'t) -4a2(~-'t)rcos(r n)da
( ano .i 0' J J 4na 2 (t-'t)2 e 0 0' ° ,
o l '
Ces formules nous permettent de ramener la résolution des problèmes aux limites
à celle d'équations intégrales. Supposons par exemple qu'on cherche une fonction'
11-3-4. FONCTION DE GREEN 467
1
<p (x, s) = - - ; Jr u (x, t) de-st
1
= -; Jr 7ft
ôu
e- st dt.
o 0
Quitte à changer l'échelle de t ou de x on peut rendre a = 1 dans l'équation (5).
En appliquant la transformation de Laplace aux deux membres de l'équation
II-3-5. USAGE DE LA TRANSFORMATION DE LAPLACE 469
et en admettant -que dans la formule (33) la dérivation par rapport à x est possible
eous le signe d'intégration, on obtient pour q:J (x, s) une équation dans laquelle
ne figurera que la dérivée par rapport à x:
a2q:J
ax = Sq:J.
2 (34)
L'application de la transformation de Laplace aux équations (6) nous
donne les conditions aux limites suivantes pour q:J:
q:J Ix=o=ads); q:J Ix=l=a 2 (s), (35)
où
00
La eolution de l'équation (34) qui vérifie les conditions aux limites (35)
s'explicite sans peine:
q:J (x, s) = al (s) q:JI (x, s) +a 2 (s) q:J2 (x, s), (37)
où
sin (l-x) Y~. sin x -,I=-;
q:JI (x, s) = . ~ _ , q:J2 (x, s) =. JO. (38)
sm l -y - s sm l JI - s
En appliquant à la fonction (37) la transformation réciproque (32), on obtient
la fonction cherchée u (x, t). Il se trouve que cette fonction s'exprime simple.-
ment par l'intermédiaire des fonctions WI (t) et W 2 (t) figurant dans les con-
ditions aux limites et par l'intermédiaire de la fonction de Jacobi '6'3 (v) (tome
III 2 , [VI-4-13]) (pour construire cette fonction on prend h = e- nt ). Désignons
la fonction de Jacobi par '6'3 (v, t) :
+00
~
e 2ninv-n n t •
2 2
Us v, t =
.Q. ( )
LJ (39)
n=-oo
Les calculs ultérieurs reposent sur la formule suivante:
cos (2v-1) -,1 ~s
LI ['fr s (v, t)) = - .. = \jJ (v, s), vE [0,1], (40)
-y -SSIllY-S
où pour abréger on ,a désigné lalfraction par \jJ (v, s). Les formules (38) peuvent
être mi ses sous la forme:
( )__ ..!-2 [a\jJ (v,av l2 S )j
q:JI x, S - x xE [0, 2l],
. V= 2l
(41)
__..!-2 [a\jJ (v,a l2
'P2 (X,S )-
S)]
' :rEl-l, l].
v l-x
V=2T
Par ai lIeurs, on a de toute évidence
00 00
1 (l2 S )= J.-
()
l2st
p(t)dt= l12 J
()
e-stF( l~) dt,
c'est-à-dire que le passage de f (s) à f ([2s) par la transformation (32) est équiva-
lent au passage de F (t) à :2 F (t2) . En tenant compte de cette circonstance
470 CH. II. PROBU;MES AUX LIMITES
ainsi que des formules (40) et (41) et en dérivant par rapport à v sous le signe
dtintégration, on obtient .
xE [-1, 1].
En appliquant maintenant la transformation Lï l à la fonction (37) et en
tenant compte de la formule (36) et du théorème de convolution, on obtient en
définitiv e ' '
(~ l~) l~)
1
, '1
. ' . ai}s , 1 '. att s ( 21 x ,
u(x, t)=-TCùd t ). ax +T(J)2(t)* ax ,(42)
xE]O, 1 [t
Où
t
On peut exprimer la fonction de, Green au moyen de {ts (v, t). On remarquera
tout d'abord que la formule (40) n'a lieu que pour v E [0, 1]. Si v E [-1,0], alors
v + 1 E [0, 1], et la périodicité de '6's (v, t) nous permet d'écrire:
,
LI [i}3 (v, t)] = LI [i}3 (v + 1, .
t)] =- -r=s.sin
. cos[2(v+1)-1]~
-s l'
!~
-s
, v+1 E [0, 1],
c'est-à-dire
formule valable pour xE [ - J't, J't] (tome II, [VI-1-4]). En faisant x = 2nv-tI
et z =.,r-
sin, on obtient
00
cos (2v -1 )yr=s 1 ~ cos 2nJ'tv
-yr - s sIn}'/
. r
- s = 7+ 2 LJ s n2J't2 , -+
n=l
où vE [0, 1]. D'autre part, on a le développement suivant en série de Fourier
de Ô 3 (v, t) (tome 111 2 , [VI-4-12])
00
=e
-sE -SE
+ 2 LJ
~
')
J
E
e- st Ô 3 ( ,t) dt -; e
n=l
cos
s -+ _nJW
n 2J't2
[
e
- (s+n 2 Jt2) E
- e
- (s+n2Jt2)T]
•
-j ~~Et ô a ~v, t) dt = ~ +- 2 ~
o n=l
d'où l'on déduit la formule (40).
Un exposé détaillé de l'application de la transformation de Laplace aux
équations de la chaleur figure dans les travaux de G. D 0 e t s c h. Math. Z.,
22, 25, 26, 28 et dans son ouvrage A nleitung zum praktischen Gebrauch der Laplace-
Transformation. München, Oldenbourg, 1961.
y (x) = iG
o
(x, s) n (s) ds· (61)
Prouvons le
Lem m e. La solution de l'équation (58) satisfaisant les conditions-
aux limites (59) est telle que
°
:xt (x) ~ O. L'inégalité y (x) ~ °
résulte aussi de (61).
Donc, y (x) ~ et cette fonction prend sa plus grande valeur
en un point de l'intervalle [0, 1]. En ce point on doit avoir y" (x)~ 0-
€t de l'équation (58) il s'ensuit immédiatement que _m 2y (x) ~
~ -n (x), d'où l'on déduit la majoration (62). Si n (x) < 0, en se
servant de la formule (61) et du fait que la fonction de Green (60)
est ~O, on obtient la majoration
1
:;~ - m 2 z = - 1n (x) l,
qui satisfait les conditions aux limites (59). Or, on vient juste de
montrer que la solution de cette équation est telle que
Si l'on admet que la fonction u (x, t) possède une dérivée par rapport
à t continue pour t = 0, alors en appliquant la formule des accrois-
sements finis à l'expression (64) pour 'Y\k+l (x), on conclut que
l 'Y\k+l (x) 1 ~ T, où T ne dépend pas de k et de x et tend vers avec h.
Posons Ôk = max 1 î'h (x) 1 pour x E [0, 1). En appliquant à l'équa-
°
tion (65) le lemme prouvé ci-dessus, on obtient Ôk+l ~ Ôk + kT.
En sommant cette inégalité de k = à k = n - 1 et comme Ôo = 0, °
II~3-7. M:eTHODE DE FOURIER 475
ak = iif
B
(P) v k (P) dS. (72)
f (P) = 2J
h=l
akv k (P) (73)
(74)
- k=l
2J ahÂhe
.
-'A.'v k (P), (75)
II-3-7. MÉTHODE DE FOURIER 477
lJ akÂ'ke-Âktvk (P),
k=l
obtenue par une dérivation terme à terme de (75) par rapport à t,
converge aussi régulièrement sous les conditions indiquées. De là
il s'ensuit que u (P; t) possède des dérivées première et seconde par
rapport à t continues pour t > 0 et P E jj et pour ces dérivées on a
00
Ut (P ; t) = - h akÂhe-Âhtvk (P) ;
k=l
00
u(P; t)= 2J
k=1
Ck(t)Vk(P). (83)
Montrons que cette formule nous donne bien la solution sous les
conditions suivantes sur le second membre: n (P; t) possède dans B
pour t ~ 0 des dérivées premières par rapport à x et y continues et
les séries
00 00 00
~ bk (t) v k (P);
k=1 h=\
~ bk (t) ÂkV k (P) ; LJ
k=1
bk (t) Â~Vk (P) (85)
t' E [0, tl, on peut affirmer que la série du second membre de (84)
converge uniformément sous les conditions imposées à P et t. Sa
somme u (P; t) est une fonction continue de P et de t pour P E B
et t E [0, Tl. La forme du second membre nous montre que u (P; t}
vérifie les conditions (80) et (81).
rie 2i
k=l
ÂhVh (P) converge uniformément pour P EÏ3 et tE [0, Tl. La
00
somme de la série 2i
h=l
bk (t) vh (P) est égal~ à .il (P ; t), car cette
série converge régulièrement par hypothèse (tome IV l , [1-31]) ..
Donc
00 t
u (P ; t) = - ~ ~ G (P ; Q) ut{Q ; t) dS + ~ ~ G (P ; Q) n (Q ; t) dS.
B B
(87)
Comme :Tt (Q; t) possède dans B des dérivées continues, il vient que
la dernière intégrale possède des dérivées premières et secondes par
rapport à x et y continues dans B et l'opérateur de Laplace de cette
intégrale est égal à -:Tt (Q; t).
480 CH. II. PROBLE:MES AUX LIMITES
5~ G (P: Q) wdQ; t) dB =
B
00 00 t
= ~ bk (t) U k (P) - ~ U k (P) Âk ~ eJokW-t)bk (t') dt',
k=l k=l 0
nn (P ; t) = ~ bk (t) Vh (P),
k=1
ua (x, t) = 2 ~ nt
a
Jf (~) e- 4t ds.
En appliquant le théorème relatif à une intégrale dépendant
d'un paramètre (tome II1 2 , [III-16J), on voit que Ua (x, t) sera une
fonction régulière de (x, t) au voisinage de tout point situé au-dessus
de l'axe t = 0, c'est-à-dire pour t > O. Signalons encore que la
formule (90) nous dit que la fonction U possède des dérivées de tout
ordre par rapport à t pour x E JO, ZL
Il est possible de majorer les dérivées de la solution de l'équation
(89) par rapport à t. Supposons que U (x, t) est analytique en x, possède
des dérivées de tout ordre par rapport à t au voisinage de x = t = 0
et est impaire en x. On a alors le développement de Maclaurin
U2n+l (t) 2n+1 +
+ . . • + (2n
t x + 3! x
Us (t) 3 (91)
U = U1 ( ) + 1)! X •• • ,
où
(n=O, 1,2, ... ).
~
I -2a' (t') la(t')-xI
2
2a V t-b
la borne superIeure étant prise avec le signe (resp. -) si +
x - a (t) > 0 (resp. <0). Si le point (x o, to) E l, c'est-à-dire
x o - a (t o) = 0, alors
o
V o (x o, to) + W o (x o' to) = _2_ ~ e- z2 dz. (tOO)
-vn Xo-G (b)
2 Vto-b
De la définition de Wo (x, t), il s'ensuit immédiatement comme plus
haut que Wo (x, t) est continue sur l. De (99) il résulte
.... ±oo
Hm
(x, t)-+(xo, 10)
[vo (x, t) + W o (x, t)] = _;-
JI n
r
J
e- Z2 dz ,
xo- a (b)
2a Vt o-b
et en:soustrayant terme à terme la formule (tOO) de la dernière for-
mule, on obtient
±oo
Hm
(x, t)-(xo, to)
V o (x, t) = va (x o, to) + _;:;;J~ ~r e-
li
z2
dz,
486 CH. II. PROBLÈMES AUX LIMITES
c'est-à-dire que
Hm V o (x, t)" = V o (x o' to) + 1,
(x, t) .... (xo, to)
V (x, t) = 20 ~n
t
) ['li' (t') - 'li' (to)} ~t=~'\~!2 e-
,
2
[a (t')-x]2
4a (1-1') dt' +
b
1 [0' (t')-x]2
y n Jr (t-t'1
+ 2a'i' (to) )3/2
[x- cr (t')) e 4a 2 (1-1') dt'
•
(101)
b
est assez petite quel que soit (x, t) assez proche de (x o, to) ou confondu
avec lui. Le module de cette intégrale est ~ à
e
2a vrn
rJt lx-a (t )1 e -
(t- t')3/2
, [0'(t')-x]2
4a 2 (1-1') dt'
•
to-6
~
lx-a (t') 1 - 4a2 (t-I')
dt'
(t- t')3J2 e
10- 6
se représente par la somme de k intégrales au plus de la forme
[0' (t')-x]2
x-a (t') 4a 2 (t-t') dt'
(t- t')3/2 e
II-3-10. POTENTIELS DE SIMPLE ET DE DOUBLE COUCHE 487
+ 4a ~ e- z2 dz par la quantité
x-a (li)
2a Vi-t.l
[a (l')-x]2
-2cr' (t') 4a 2 (l-l') dt' ,
---==:::-'- e
l/ t - t'
u ( x"
t) = 1
2ayn L.J
~
Jr '\Ji (t')
(t-t')3/2
[x - al' (t')] e 4a 2 (l-l') dt'. (102)
i=1 b
Sous ces conditions, quelle que soit 'Pi (t'), l'équation (5) est satisfaite
avec la condition aux limites supportée par la caractéristique t = b;
quant aux conditions aux limites supportées par li' elles nous donnent
le système d'équations intégrales de Volterra suivant pour 'Pi (t):
(103)
-ai(t')]e
488 CH. II. PROBLÈMES AUX LIMITES
J
r (t-
'\JI (t')
t')3/2
[a (t)-a (t')]
1 1
e- 4a 2 (t-t') dt' , (104)
b
2 t [a j (t')-al (t)]2
(
1 r- ~
l
<Pj(t') 4a 2 (t-t')
(01 (t)= e dt' ,
1 2a l' n . yt-t'
J=l b
{ (107)
1 (02 (t) = 1 r- ~
2a JI n .
2
l -1
t
<pj(t') e-
[a j (t')-a2 (t)]2
4a 2 (t-t') dt' •
l J=l b
t-t'
1
ft (y)= 2 ~- ~
an.
CPj (t') K lj (t', y) dt',
J=l b
{ y
(10S)
l
2
1
1 f2(y)= -~ cpj(t')K 2j (t', y)dt',
l 2a l' n .
1=1 b
II-3-10. POTENTIELS DE SIMPLE ET DE DOUBLE COUCHE 48~
où
(
I
li (y) = r~ (t) dt,
roi
V"y-t
{ y [a. (t')-a. (t»)2
(109)
1 - J
j
l
1 Ki·(t',y)= e 4.a 2 (t-t') dt
l J t' V"(y-t)(t-t') ,
Hm e 4a 2 (t-t') _{O
- 1
pour i=l=i,
pour i=j,
t-t'+O
et compte tenu de la formule (tome II, [III-2-11])
y
\ dt
t
J l/(y-t) (t-t') =n,
on trouve
Ku (y, y) = K 22 (y, y) = n; K 12 (y, y) = K 2! (y, y) = O.
Dérivons le système (108) par rapport à y en admettant que roi possède des
dérivées continues, donc que les fonctions li (y) admettent aussi des dérivées
(t)
continues (tome II, [111-3-3])
( J' - 1 2 jY aK (t' )
f '()
1 Y =
JI2an cp! ()+
y ~ L.J ~ IO
't' J
·(t') 1jay: Y dt'·,
1 2a JI n j=1 b
{ _ 2 Y ! 1 (110)
Kij(t', y)= j e-
y [aj(t')-ai(t)]2
4a 2 (t-t') d
[.
arcsin 2 _
(t-t')J
,-1 .
y t
t'
Une intégration par parties et une dérivation par rapport à y nous donne-
y [aj(t')-a i (t)]2
àKij(t', y) _ _ 2 \ 1 e- 4a 2 (t-t') X
ay - (y- t') t J V"ty- t) (t- t')
·où Lu (t', y) sont des fonctions continues de (t', y) et on peut appliquer la méthode
des approximations successives au système (110) (tome IVI , [1-50]).
11-3-11. Fonctions suh- et superparaholiques. Pour résoudre le problème
aux limites de l'équation de la chaleur, on peut appliquer une méthode analogue
.à celle des fonctions supérieures et inférieures qui a été développée au [II-2-26].
-On considère dans le plan (x, t) un domaine B limité supérieurement et inférieure-
ment par les caractéristiques t = 0 et t = b et latéralement par des courbes défi-
nies par les équations (93). Pour l'instant nous n'imposerons aucune condition
aux fonctions (Ji (t) sauf qu'elles doivent être des fonctions continues et (JI (t) <
-< (J2 (t). Pour définir les fonctions suh- et superparaholiques, nous devons choisir
un domaine fondamental pour lequel on aura à résoudre le problème aux limites
pour l'équation
Ut - U xx = 0 (111)
·avec des conditions aux limites continues quelconques. Pour l'équation de
Laplace, ce domaine était un disque. Pour l'équation (111), on choisira par exem-
ple un triangle équilatéral ~ dont la base sera parallèle à l'axe t = 0 et les côtés
Jatéraux orientés vers les t croissants. La solution u (x, t) du problème aux limites
pour le triangle ~ peut être obtenue par la méthode développée au [II-3-10] et
,cette solution est unique. Cette solution atteint ses valeurs maximale et minimale
sur les côtés de ~ (tome II, [VII~4-7]). Une fonction cp (M) = cp (x, t) continue
,dans un domaine fermé B s'appelle subparabolique si en tout point Mo E Belle
prend une valeur cp (Mo) ~ à la valeur prise en ce point par la solution de l'équa-
-tion (111) pour un triangle ~ assez petit contenant Mo à l'intérieur, qui est con-
,fondue avec cp (M) sur les côtés de ~. La fonction superparabolique 'l' (M) =
= 'l' (x, t) se définit de façon analogue sauf que 'l' (Mo) doit être> aux valeurs
·des solutions de l'équation (111) dans ~. Le minimum d'une fonction super-
parabolique et le maximum d'une fonction subparabolique sont réalisés sur la
'frontière de B.
Il est immédiat de voir que si 'l' (x, t) possède dans B des dérivées 'l't, 'l'x, 'l'xx
·continues et 'l't - 'l'xx> 0 dans B, alors'\jJ (x, t) est une fonction superparabolique.
En effet, soit u une fonction satisfaisant l'équation (111) et confondue avec 'l'
sur les côtés de ~. La différence w = 'l' - u est alors nulle sur les côtés de ~ et
.Wt - W xx > 0 dans ~. Mais la fonction W doit prendre sa valeur minimale sur la
-frontière de ~ [II-3-1], frontière sur laquelle elle est nulle, c'est-à-dire que W > 0
·dans ~, c'est-à-dire que 'l' > u dans ~, c.q.f.d.
De façon analogue, si CPt - CPxx ~ 0 dans B, alors la fonction cP est sub-
'parabolique. Toute solution de l'équation (111) est à la fois sub- et superparaboli-
·que. Exactement comme au [11-2-25] on peut démontrer que si h (M), ... , lm (AI)
.sont des fonctions superparaboliques, alors il en est de même de 'l' (M) =
= min [h (M), ••• , lm (M)]. Désignons par 113 (M) la fonction confondue avec
.J (M) en dehors du triangle ~ et sur ses côtés et égale à l'intérieur de ~ à la solu-
.tion de l'équation (111) prenant sur les côtés de ~ les mêmes valeurs que 1 (M).
II-3-12. ÉQUATIONS PARABOLIQUES GÉNÉRALES 491
Comme au [II-2-25] on peut démontrer que si 1 (Al) est une fonction superpara-
bolique, alors il en est de même de lB (M), et de plus 1(3 (M) ::Ç f (M) dans B.
Les valeurs frontières sont données sur la base inférieure t = 0 et sur les
côtés latéraux li' Désignons cette partie du contour de B par l'. Les fonctions
supérieures et inférieures se définissent comme pour l'équation de Laplace. En
particulier, on appelle fonction supérieure une fonction superparabolique qui
prend sur l' des valeurs ;> a'UX valeurs frontières données.
On définit ensuite dans B une fonction u (x, t) dont la valeur en chaque
point M de B est la borne inférieure des valeurs de toutes les fonctions supérieu-
res en M. On démontre que cette fonction satisfait l'équation (111) [II-2-26].
Cette fonction est solution distributionnelle du problème aux limites posé
ci-dessus pour l'équation (111). Le comportement de la fonction u (x, t) au
voisinage de l' est étudié dans le travail de 1. P é t r 0 vs k i, Sur le problème
aux limites de Dirichlet pour l'équation de la chaleur (Comp. Math. 1935, 1,
no 3).
11-3-12. Equations paraboliques générales. Inégalité énergétique.
L'équation de la chaleur étudiée dans les numéros précédents est le
représentant le plus simple des équations paraboliques. La forme
canonique des équations paraboliques à coefficients variables est
n n
Ut - 2J
i,k=l
aik (x, t) Ux.x
li
1
+ i=1
~ bdx, t) UX
l
' + c (x, t) U = f (x, t), (112)
n
aik = aki et la forme quadratique
i,
2Jk=l aik (x, t) ~i~k doit être
définie positive dans le domaine D de variation' des variables
(x, t), x = (Xl' • • . , x n ). Les variables Xi s'appellent' variables spa-
tiales, la variable t, temps. Le problème de Cauchy et les divers
problèmes aux limites pour t > 0 *) sont bien posés pour de telles
équations. Le problème de Cauchy pour l'équation (112) consiste à
trouver les solutions U (x, t) de l'équation (112) dans le demi-espace
la condition de Neumann
n
~ aik(x, t) aua(x,
P(u(x, t»lxES== LJ Xk t) cos (n, Xi)/xES='1'(X, t),
i, k=l
et la condition mixte
(P (u (x, t)) + cr (x, t) u (x, t» 1xE S = '1' (x, t) , t E [t 0' T] .
S est la frontière du domaine B ; n, le vecteur unitaire de la normale
extérieure à S; çp', '1' et cr des fonctions connues définies sur B,
S X [t o, T) et S X [t o, Tl respectivement.
Dans les numéros précédents de ce paragraphe, on a étudié le
problème de Cauchy et le problème de Dirichlet (ce dernier dans une
position plus générale dans laquelle la frontière du domaine B variait
avec t) pour l'équation de la chaleur. Ces études ont été généralisées
aux équations (112) ainsi qu'à une vaste classe de systèmes d'équa-
tions paraboliques. Pour faire le point en théorie des équations et
systèmes d'équations paraboliques, on peut consul ter les monographies
de O. Lad y zen s k a ï a, V. Solon n i k 0 v, N. U rai -
c e v a, Linear and quasilinear equations ot parabolie type,
AMS Providence, 1968 et S. E ide 1 m a n, Systèmes para-
boliques, M.; Naouka, 1964 (en russe) ainsi que les travaux de
V. Solon n i k 0 v, Sur les problèmes aux limites pour les systèmes
d'équations différentielles paraboliques linéaires générales (Tr. MIAN
SSSR, 1965, 83) et autres. Nous exposons ici quelques résultats
seulement établis par O. Ladyjenskaïa au début des années 50.
Commençons par la déduction de l'inégalité énergétique pour le
problème de Dirichlet-Cauchy. De cette inégalité il s'ensuivra que
le problème est bien posé. Au lieu de (112) considérons l'équa tion
a .
M (u) = Ut, - aXi (ai1~ (x, t) U Xk ) + bi (x, t) U Xi + e (x, t) u = f (x, t),
(113)
où la sommation est étendue de 1 à n sur les indices qui se répètent.
Si aik (x, t) sont dérivables par rapport à Xh alors l'équation (113)
peut être mise sous la forme (112) et réciproquement. On retiendra
la forme (113), car elle sert mieux nos objectifs. Supposons que
l'équation (113) est donnée dans un domaine DT = B X )0, T[ c '
c: Rn +1, et que ses coefficients satisfont dans DT les conditions
n n
'V ~ ~~~ai1~ (x, t) ~i~k ~ ~ 2J ~L (114),
i=1 i=l "
° °
où v > 0, ~ > et ~i > sont des constantes arbitraires. Supposons
que u (x, t) satisfait (dans DT) l'équation (113) et les conditions
initiale et aux limites
u 1t= 0 = cp (x) (117)
et
U IST = 0, ST = S X [0, Tl. (118)
Point n'est besoin de supposer dans la suite que la fonction
u (x, t) est régulière, il suffit simplement d'exiger qu'elle appartienne
à la classe L 2 (D T) avec ses dérivées distributionnelles Uh U Xi et
u xixh ' Ces fonctions satisfont les conditions (117), (118) (voir à ce
propos tome V [chap. IV]) et elles sont justiciables de tous les raison-
nements effectués plus bas. L'équation (113) est vérifiée par de telles
fonctions~ pour presque tous (au sens de la mesure de Lebesgue) les
points (x, t) de DT' S'agissant des fonctions f (x, t) et cp (x), il suffit
de supposer que 1 E L 2 (D T) et cp E L 2 (B). Les dérivées f)aa:~ peuvent
être aussi supposées distributionnelles et de plus les con~tantes ~
et ~1 n'interviendront pas dans les majorations effectuées plus bas.
Le lecteur non initié à la théorie des dérivées distributionnelles
peut admettre que toutes les dérivées intervenant dans nos raisonne-
ments sont continues dans 15T'
De (113) il s'ensuit
) J.l,f (u) u dx = ) lu dx, (119)
B(t) B(t)
où B est la section du domaine D par le plan t = t 1 • Une intégra-
(t 1 )
tion par parties et la condition (118) nous permettent d'écrire le
premier membre de (119) sous la forme
-} :t ) u2dx + ) (aihuXhuXi + biuXilf+ cu 2) dx.
B(t) B(t)
(120)
+( l 12 dx) 1/2 ( l U
2
dx) 1/2 ~~ l u~ dx +
B(t) B(t) B(t)
+ ( ~~ + ~2 + ~)
B(t)
l U
2
dx +; l 1
B(t)
2
dx. (121)
:t ~
B(t)
u 2 dx+v ~ uidx~Cl ~
B(t) B(t)
u 2 dx+ ~ 12 dx,
B(t)
(122)
2
OÙ Cl = /l2
'V
+ 2~2 + 1. Utilisons maintenant le lemme de [1-2-27].
Eliminons à cet effet le terme v ~ ui dx de (122). Ce lemme
B(t)
l
B (t)
u 2
dx~eClt ~
B(O)
2
u dx+ ~ eCdt -1:)d't ~ 12 (x,
0 B (1:)
't) dx==. y (t).
:t l B(t)
u 2 dx + v
B(t)
l u~ dx~ C1y (t) + J j2 dx.
B(t)
(123)
(124)
Ceci n'est autre que l'inégalité énergétique pour les solutions u du
problème (113), (117), (118). Si u est une solution distributionnelle
jouissant seulement des propriétés décrites à la page 493, alors les
relations (122) et (123) sont valables non pas pour tous les t E [0, Tl
mais pour presque tous (au sens de la mesure de Lebesgue) les t E
E [0, Tl. L'inégalité (124) est réalisée pour tous les t E [0, Tl. Les
quantités du second membre de (124) sont toutes connues. Elles
permettent de majorer les intégrales du premier membre de (124)
pour u. De l'inégalité (124) on déduit l'important théorème suivant
pour le problème (113), (117), (118).
II-3-13. l'TÉTRaDE DE FOURIER 495~
Thé 0 l' ème. Si les conditions (114), (115), (116) sont réalisées,
le problème (113), (117), (118) peut posséder une solution distribution-
nelle u au plus appartenant à la classe L 2 (D T) avec ses dérivées distri-
butionnelles Uh U x l. et u x l. xh •
En effet, supposons que ce problème possède deux solutions dis-
tributionnelles u' et u ", de la classe L 2 (D T). Leur différence u =
= u' - u" est alors une solution distributionnelle du même problè-
me mais avec f (x, t) =: 0 et cp (x) =: O. Donc, cette solution est
justiciablej de l'inégalité (124) dans laquelle f et cp sont égales à O.
l'iIais alors J
u 2 (x, t) dx = 0 pour tous les t E [0, Tl, c'est-à-dire
B
que u' == u" pour presque tous les (x, t) E DT. (Signalons que notre·
conclusion est valable aussi pour le cas où u' et u" satisfont une con-
dition aux limites non homogène: u' (x, t) lx E 8 = u" (x, t) lx E 8 =
= 'P (x, t), t E]O, T[).
L'inégalité (124) entraîne aussi la dépendance des solutions (sous
réserve qu'elles existent!) du problème considéré par rapport à f
et cp au sens suivant
n
et formaient une base dans les espaces L 2 (B), W~ (B) et W:. o (B).
Par ailleurs, on a démontré dans ce même numéro que l'on pouvait
o
munir les espaces W~ (B) et W;,o (B) de nouveaux produits scalaires
.Xl
et
00
= ~ ~ "-l ({fJ, 2
U k )2 e "'k
t
dt~ ~ -} l''-hf ({fJ, U h )2 -+ 0
k=m 0 k=m
pour m, p -+ 00. Cette inégalité exprime que la série (134) est con-
vergente pour la norme de L 2 (D). Enfin, le système {Uk}k 1 formant
une base dans W~, 0 (B) (11-2-571, il s'ensuit que si {fJ E Wt 0 (B), alors
la série (133) converge uniformément en t E [0, oo[ pour la norme de
W; (B) et sa somme est un élément de Wt 0 (B) dépendant continû-
ment de t E [0, oo[ pour la norme de W; (B). La série (134) convergera
32*
500 CH. II. PROBLÈMES AUX LIMITES
~ °
domaine B remplissent les conditions du théorème 2 de [II-2-55l, c (x) ;:::=
et cp E L 2 (B), alors la solution du problème (126), (127), (128)
est donnée par la série (133) qui converge uniformément en t E [0, oo[
pour la norme de L 2 (B); pour t > 0, cette série converge uniformé-
°
ment en t E [8, 00[, où 8 > est un nombre arbitraire, pour la norme
de w; (B). La série obtenue par une dérivation terme à terme de la série
(133) par rapport à t converge uniformément en t E [0, oo[ pour la
norme de L 2 (B). La somme de la série (133) est une solution distribu-
tionnelle du problème de classe :m
T (T quelconque) et de plus cette
o
classe est justiciable du théorème d'unicité. Si cp E W~ (B), alors
0,'11-
la
série (133) converge uniformément en t E [0, oo[ pour la norme de W~ (B)
et les séries obtenues par une simple dérivation terme à terme par rapport
à t et une double dérivation par rapport à x convergent pour la norme
de L 2 (D T), DT = B X ]0, TL Enfin si cp E W~, 0 (B), la série (133)
converge pour la norme de W: (B), et la série (134), pour la norme de
L 2 (B) uniformément en t E [0, 00[.
iConsidérons encore le problème
00 t
où fk ('t) = ~ f (x, 't) Uk (x) dx. Montrons que la série (138) et les
B
séries déduites par une simple et une double dérivations terme à terme
par rapport à x convergent pour la norme de L 2 (D T)' de sorte que
la somme u (x, t) de la série et ses dérivées U X z• et u Xoxlt
z
appartiennent
à L 2 (D T). Pour cela il suffit de s'assurer que
T m t
jp, m == ~ Il:2} ~ fk ('t) e"k(t-T.) d'tuk (x) Il: dt (139)
o k=p 0
II-3-t3. M:E:THODE DE FOURIER 501
k=p 0 0
T t t
(i
m
~ ~ ~ Â~ (~ f~ (l:) i"k(t-'t) dl:) i"h(t-'t) dl:) dt~
k=p 0 0 0
t
~ ~ IÂkl
m
k=p
T
i in
0 0
(l:) /'k(t-'t) dl: dt~ ~
m
k=p 0
i f~
T
(l:) d't,
lJ I~ n
00 00
oB
f2 (x, l:) dx dl:
0 k=l k=l 0
= (l:) dl: = ~ i f'k (l:) dl:.
UN (x, t) = ~
N
k=l 0
i
t
fk (l:) i"k(t-'t) dl: Uk (x)
k=l 0 k=l 0
t t
i i If
00
~~
h=l 0
i f'k (l:) dl: =
0 B
(x, t) 12 dx dt.
où
ô
L (u)
,
= -ôXi ( ih (x, t) U Xk ) - bi (x, t) U.r; i -- C (x, t) u,
II-3-14. DEUXI:SlME IN:eGALIT:e FONDAMENTALE 503
et U (x, t) est Une fonction arbitraire de C2 (D T), nulle sur ST. Trans-
formons cette intégrale à l'aide de la formule d'intégration par par-
ties (107) de [1-2-19J:
l
B(t)
aihuXiuXh dx+ ~ [u~ +. (L (U))2J dx dT:~ ~
Dt B(O>
aihUXjUXk dx+
L'inégalité
) u2dx~ ) u 2dx+) (u~+u2):d't, (146)
B(t) B(O) Dt
~ C~eC4t [i B(O)
(U~ + u 2) dx + i
Dt
(M (U»2 dx dl' J (148)
(la marche est presque la même que pour (124». L'inégalité (148)
n'est autre que la deuxième inégalité énergétique pour les opérateurs
paraboliques M pour la condition (127). Cette inégalité a été établie
pour toute fonction u (x, t) E C 2 (DT)' nulle sur ST. Montrons que
pour de telles fonctions les intégrales () (u~ u 2 ) dx t E + f/2,
B(t)
E [0, Tl, sont majorées par Il u 1I~~'ri~. Considérons à cet effet une
fonction X (t) ~ ° régulière, égale à 1 pour tE [~ , T et à 0 J
pour t E [ 0, ~ J et utilisons les égali tés
t
i
B(t)
(u~ + u 2) X dx = i i :,; [(ui: +
0 B('t)
u 2) xl dx dl' =
Dt
11-3-14. DEUXUlME INÉGALITÉ FONDAMENTALE 505-
De là il s'ensuit pour tE [ ~ , TJ :
~ (ui+u 2) dX~C5 ~ (u~+u~x+u~+u2)dxd't'. (149)1
B(t) DT
) 2UttUt dx dt = )
Dt Dt
:t (Ut)2 dx dt = ~\ ll~ dx -
B(t)
)
B(O)
ui dx,
Pour établir ces relations on s'est servi du fait que uls T = 0, donc
que Ut IS T = O. La relation (159) équivaut donc à la suivante:
l ('1'2 +
B
aikcpXiCPXk +cp2) dx.
De (161), il s'ensuit
l
Blt)
(uï + vui + u 2
) dx~
i, h=l
de Fourier cp (x) = 2J
h=1
(cp, uhfuh (x) convergente vers elle pour la_
norme 11·112 et de plus
00 00
Il cp Il; = ~ (cp,
k=1
Uh)2 Jt~ = 2J
h=l
a~fJ~, (169)
11-3-16. M~THODE DE FOURIER. :eQUATIONS HYPERBOLIQUES 5tl
DO
/1 '\j? /I~ = ~
k=l
('\j?, Uk)211~ = 2J b~fl:·
k=l.
(170).
D'autre part,
Il ~
k=m
;;1 (ak cos (-tk t + bk sin J.tk t ) Uk W=
p p
= ~ (ah cos (-tk t + bh sin IIh t )2 (-tt ~ 2 ~ (a~ + b~) (-th. (1731
h=m h=m
En comparant les majorations (171), (172) et (173) à (169) et (170,
on s'assure de la validité des propositions concernant la convergence
de la série (164) et des séries obtenues par dérivation terme à terme'
de (164) par rapport à x et t. Ceci étant, on se rappellera que les nor-
mes
o
II· 1/1 et 11·112 sont équivalentes aux normes initiales des espaces~
W~ (B) et Wt 0 (B) respectivement. Que pour tous les t ~ 0, la somme
U (x, t) de la série (164) appartienne à W~,o (B) et Ut (x, t) et Utt (x, t)
o
respectivement à W~ (B) et L 2 (B) résulte de la convergence de ces-
séries et du fait que leurs sommes partielles sont des éléments de-
o
W~, 0 (B), W~ (B) et L 2 (B). On a donc prouvé le
°
.tient à W~. 0 (B) pour t ~ et dépend continûment de t pour la norme
de cet espace. Ses dérivées Ut (x, t) et Utt (x, t) sont des éléments de
o
W~ (B) et L 2 (B) dépendant continûment de t ~ pour les normes de
ces espaces. Les séries obtenues par une double dérivation terme à terme
°
par rapport à x et t de la série (164) convergent pour la norme de L 2 (B)
.uniformément en t ~ O.
Rem a r que 1. Si l'on écarte la condition c (x) ~ 0, lt
théorème reste en vigueur mais il est possible que quelques-unes des
-premières valeurs propres Âk soient strictement positives ou nulles.
Les termes correspondants seront alors de la forme (akeV"'k i +
+ bke- V"'k t ) Uk (x) ou (ak +
bkt) Uk (x). La convetgence de la série
(164) n'est pas affectée par ces termes: en effet, leur somme peut
,être représentée par un seul terme dans (164).
Rem a r que 2. Les problèmes de Cauchy et de Dirichlet..
°
'Cauchy pour les équations hyperboliques se résolvent de façon
analogue pour t > ou t < O. La série (164) converge comme ci-des-
:sus pour ·t ~ O.
Considérons maintenant l'équation avec second membre
t (x, t) = ~ (f (x, t) 1
h=l
Uh (x)) Uh (x) === LJ
h=1
fh (t) Uh (x),
t
Th (t) = - _1_
f-lh
r sin P'h (t-T) th ('t) dT,
Jo
(178)
.1
11-3-16. M~THODE DE FOURIER. ~QUATIONS HYPERBOLIQUES 513
tions suivantes:
p P
2
~ T k (t) uk (x) 1- ~ Il~T~ (t)~
k=m k=m
P t P T
D'où
T
donc
, p p
k=1
= ) 12 (x, 0) dx et
B
00 T
~ ) (th (-r)2 d-r = ) fi (x, t) dx dt,
h=1 0 DT
En portant cette expression dans (183) et puisque <p (M, t - 't) est
par hypothèse solution de l'équation (183), on obtient, tous calculs
faits,
(J) (t- r) Ôq>(M, t-T) +ôq>(M, t-T) +
T [_ ôt r ôx x
ôq>(M, t-T) +oq>(M, t-T) ] 0 (185)
+ oy y oz Z ~=t-r = •
Or, en vertu du théorème d'Euler sur les fonctions homogènes, on a
(tome l, [V-1-41)
ôq>(M,t-T)(t_ )+oq>(M,t-'t) +oq>(M,t-'t) +oq>(M,t-'t) =0
ot 't OX X oy Y oz z •
On s'assure par la substitution 't = t - r que la relation (185)
est réalisée et par suite la formule (184) donne bien une solution de
l'équation (183).
Cherchons maintenant une solution de l'équation (183) sous la
forme spéciale
u-'1' (+) Y n (e, <p), (186)
OÙ Y n (e, <p) est une fonction sphérique d'ordre n et 1J' (x) la fonction
inconnue.
En coordonnées sphériques l'équation (183) s'écrit (tome II,
UV-2-13l)
ou
(1-x2)~" (x) + n (n+ 1) 1J' (x) = 0 (188)
11-3-17. PROBUlME AUX LIMITES POUR LA SPHERE 517
u It=o = 0; ~I -0
ôt t=o-
(192)
u= Yn(0' cp ) r () Q
~ (ù'; n+l
( t + ~ - L) d"",
Il
t~r-1,
(195)
{
0, t~r-1,
2
u (111, t) = Y n (8, cp) l
-0
Û)2 (T) Qn+] (T+:-t) dT, (197)
OÙ Û)2 (T) = 0 pour < O. Cette solution décrit une onde qui se
T
déplace de la frontière vers l'intérieur de la sphère. Cette solution
cesse d'être finie pour t > 1 au centre de la sphère, c'est-à-dire pour
r= O. Pour t = 1, l'onde correspondante atteint le centre de la
sphère et il faut alors ajouter à la solution correspondante la solution
(196) dans laquelle on aura remplacé t par t - 1 et dûment choisi
0)1 (T). Ceci nous conduit à une solution de la forme
t - l +r
où
t-1+r
_1 r 00 ('t) P n ( 't+1-t) d't pour t> 1-r,
rn
't'n
(r ,t)-
- r J
t-f-r
r
{
o pour t~1-r
(200)
et 00 ('t) = 0 pour 't ~ O. De cette expression, il s'ensuit comme al'
[11-3-17] que la condition (192) est satisfaite pour tout 00 ('t). Il es.
immédiat de vérifier que les formules (199) et (200) donnent let
solution de l'équation (183) pour n = 0 aussi, pourvu que 00 (T~
possède une dérivée continue. Signalons que la fonction (198) n'e~
pas solution de l'équation (183) pour n = O.
La condition aux limites (193) nous conduit à l'équation suivantt
t
~ 00 ('t) P n ('t --+-1- t) d't = f (t). (201
t-2
l
2
= j' (t) + (_1)n 00 (t-2) + co ('t)~P~ ('t + 1-t) dT .
o
dont le second membre est connu, et ainsi de suite. Portons la fonctior
00 ('t) trouvée dans le second membre de (200).
II-3-t8. VIBRATIONS DE L'INT9RIEUR DE LA SPH1l:RE 521
.t~
B
Q (s) = Je-:stw (t) dt, F (s) = Je-stf (t) dt; (203)
o o
("
;tal
il.ilisons le théorème de convolution (tome IV1 , [1-52]) et les
1:1g,nules
co (t) =
t 4
---:::-21t~i--
r 1 8 e(t+1)SF(8)
ds. (205)
J
O'-ioo
JI 2n J 1 ( - is)
n+-
2
Le nombre réel al est pris assez grand pour que tous les points sin-
guliers de la fonction F (s) soient situés à gauche de la droite d'in
tégration.
La justification de la possibilité d'appliquer les transformations
d,irecte et réciproque de Laplace est facilitée par le fait qu'on a déjà
établi l'existence de co (t) par la méthode des approximations suc-
(~essives et qu'on peut majorer cette fonction pour de grands t en
lHt]>osant certaines conditions à f' (t) pour de grands t. En portant
j'expression (205) dans (200), en permutant l'ordre d'intégration et
36-01017
522 CH. II. PRDBL:I!:MES AUX LIMITES'
on obtient
O'+ioo J 1 ( - irs)
1 r n+-
~
3t
CPn (r, t) = _Î J. J (_ is) F (s) e ds (n=O, 1, 2, ... ).
y T21li 0'-1,00 n+-
2
(207)
Indiquons un moyen plus rapide pour établir la formule (207). En
portant (199) dans (183) et en se servant de l'équation pour Y n (e, cp),
on obtient l'équation suivante pour q:Jn (r, t):
8 2cpn _ 8 2 cpn +! 8CPn _ n (n+ 1)
(208)
8t 2 - 8r 2 r 8r r2 q:Jn'
lf/l
1
(r, t)=-= , _ .
JI r2m.
i
o+ioo J
J
n+-
1 (-
2(
1
irs)
.) F (s)
-lS
e~t ds. (214)
0-100 n+ 2
On admettra pour fixer les idées que la fonction f (t) =1= 0 seulement sur un inter-
valle fini [0, Tl, possède des dérivées première et seconde continues et
j (0) = f' (0) = j (T) = f' (T) = ü.
Sous ces conditions, une double intégration par parties nous donne
T T
F(s)=
o
i e-~tf(t)dt= :2 i
0
e-stj"(t) dt. (215)
(217)
524 CH. II. PROBL~MES AUX LIMITES
OÙ <Pl (Z-I) et <P2 (Z-I) sont des polynômes de Z-I sans terme constant (tome 111 1
(VI-2-26]). En faisant z = -is, on s'assure immédiatement qu'en tous les points
des droites d'intégration, pour C1 assez grands, le module du rapport
H(2) 1 ( - is)
n+-
2
9(1) 1 (-is)
n+-
2
+ _1
00
~ -. .
(1)P J n+-
2
n+-
2 F (s) est d,. (218)
l/rr p=O
LJ 2m
0-100
. H(1) 1
n+-
(-is) H(1) 1
n+-
(-is)
2 2
Montrons qu'au second membre, le nombre de termes est fini et croît avec t.
Considérons par exemple les termes de la première somme. Les formules (217)
nous permettent d'écrire les intégrales de cette somme sous la forme
o+ioo
J F (s) [1 + 0 ( 1z 1-1 )] eS [t-(2p+1)+r] d,. (219)
0- ioo
11-3-20. Problème aux limites pour l'équation des télégraphistes. Pour ré-
soudre les problèmes aux limites pour des équations elliptiques et paraboliques
on s'est servi de la théorie du potentiel en se basant sur une solution singulière
de l'équation étudiée. L'usage de cette méthode pour les équations hyperboliques
pose des problèmes. L'idée fondamentale de cette méthode permet seulement
dans le cas unidimensionnel de ramener le problème aux limites à une équation
intégrale de Volterra.
Considérons l'équation (tome II, [VII-2-5])
{j2 U {j2 U
{jt 2 = {jx 2 + c2u (224)
Signalons que les conditions initiales peuvent toujours être ramenées à des
conditions homogènes à l'aide de la solution du problème pour un intervalle
illimité (tome II, [VII-2-5]) comme on l'a fait pour l'équation de la chaleur dans
(11-3-2]. En introduisant comme au (tome II, [VII-2-5]) la fonction l (z) =
= Jo (iz), on s'assure sans peine que la fonction l (c yt 2 - x 2) est solution
de l'équation (224). Cette solution sera prise pour solution fondamentale.
En plaçant aux bornes de l'intervalle [0, l] les sources continues correspon-
dant à cette solution, on obtient, ce qu'on vérifie immédiatement, les solutions
suivantes de l'équation (224):
t-x
) cp Cr) l (c Vr(t-L)2_ x 2) dL
o
et
t-(l-x)
, \jJ (L) l (c y(t-L)2_ X2) dL,
Ô
où les fonctions cp (L) et"P (L) sont supposées dérivables. En dérivant ces fonctions
par rapport à x, on obtient de nouvelles solutions. On cherchera la solution du
problème (224), (225), (226) sous la forme
t-x
u=~ \ cp (L) l (c yr(t_L)2_x 2) dL +
(jx J
o
t-(l-x)
(228)
On rappelle que
00
1 ~
1 (z) = LJ (8!)2
(Z) 2s
2" •
s=o
L'équation (224) avec les conditions initiales (225) admet une solution quelles
que soient <P (-r) et "P (l'). Les conditions aux limites (226) nous conduisent au
système d'équations suivant pour <P (1') et "P (1') :
(229)
On admet que les fonctions Û)l (t) et Û)2 (t) sont continûment dérivables.
Supposons que
'1' (t) - <P (t) = <pdt); '\J (t) + <P (t) = "Pdt).
En ajoutant et en retranchant membre à membre les équations (229), on obtient
les équations suivantes séparément pour <Pl (t) et '\JI (t):
(230)
Ces équations nous permettent de déterminer CPI (t) et "i'1 (t) par la méthode
des approximations successives sur les intervalles [0, 1], [l, 21J, etc. On a
+
cpdt) = rodt) roB (t); "i'dt) = WB (t) -wdt) pour tE [0, 1] ;
+
( CPI (t)=w 1 (t) WB (t)-CPI (t-l)-
t-l
l' (c i"(t-'t)2-12)
- cl ) CPI ('t)
o
i"(t-'t)2 -1 2
d't,
etc.
1 pour tE [l, 21],