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Licence Professionnelle en Génie Civil ESGC-VAK

I NTRODUCTION
La route est de nos jours un des facteurs importants dans le
développement économique et social d’un pays. Le système
d’assainissement routier est un élément important d’une route principale
ou rurale car il permet l’évacuation des eaux pluviales, facteur de
dégradation des couches de la chaussée. Sa conception doit alors mériter
beaucoup d’attention et de précautions pour prendre en compte les
réalités du terrain en vue d’un meilleur positionnement, du choix, du
type et du modèle d’ouvrage qui conviennent le mieux pour éviter toute
défaillance préjudiciable à l’utilisation en tout temps de ladite route.

Pour montrer l’importance de la réalisation des ouvrages


d’assainissement dans l’exécution des projets routiers en général et des
routes urbaines en particulier, nous avons décidé de nous intéresser au
terme de notre formation de Licence Professionnelle en Génie
Civil aux coûts de réalisation des ouvrages d’assainissement dans le
cadre des projets d’assainissement urbain.

C’est ce qui fait l’objet de ce rapport de stage qui est une partie intégrante
de la formation après un stage d’insertion professionnel le suivi au
Bureau d’Etudes DIC-BTP (DJAOULEY INGENIEURSCONSEILS).
L’objectif de ce stage est de mûrir les connaissances théoriques acquises
à l’école et nous confronter aux réalités pratiques du terrain. Ce stage
s’est déroulé du 02 Mars au 30 Mai 2009.

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Rédigé et présenté par: Eckdona S. DAH DOSSOUNON & Lucresse G. GBAGUIDI
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Le présent rapport qui résume l’essentiel de nos travaux au cours


de ce stage s’articule autour des points suivants :

En un premier point, nous nous intéresserons à notre


structure d’accueil
En un second point, nous présenterons les activités réalisées
au cours du stage et les particularités liées à la réalisation des
ouvrages d’assainissement en insistant sur les coûts de
réalisation
Enfin, nous allons présenter les difficultés rencontrées et
ferons des recommandations et suggestions.

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I. STRUCTURE D’ACCUEIL

I.1. PRESENTATION DE DIC-BTP

Le stage pratique que nous avons effectué s’est déroulé au sein du cabinet
DIC-BTP (DJAOULEY INGENIEURS CONSEILS) qui est un bureau
d’Etude de Structure, de Conception de Contrôle, d’Expertise,
d’Assainissement, d’Etudes Géotechniques et de Coordination de bâtiments et
travaux publics.

Les principaux objectifs de DIC-BTP sont, entre autres :

 Etre l’instrument privilégié d’exécution des projets et programmes de


travaux urbains d’intérêt général émanent de l’Etat béninois, des
communes ou toute autre personne physique ou morale ;

 Encourager par l’exécution des projets et programmes de travaux


publics, la création d’emplois ;

 Concevoir et assurer la supervision et le contrôle des travaux réalisés par


les petites et moyennes entreprises locales du BTP ;

 Améliorer à travers l’exécution des programmes de travaux d’intérêt


général, le savoir faire de la main d’œuvre employée et la compétitivité
des entreprises chargées de la réalisation des travaux;

 Concilier la maîtrise des coûts avec une efficacité mesurable des


modalités d’exécution ;

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I.1.1 Localisation Géographique

TRONC
Maquis ENTREE PRINCIPALE DE LA CITE HOUEYIHO
Maquis de la
cité
ON
AKOSS
OMBO
– Bureau Terrain de
PLACE d’études
DU DIC- BTP
sport
SOUVE
NIR

Allée des
cacias
Complexe
Scolaire
Privé de
la cité

Rue des
kiosques

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I.1.2 Organisation et organigramme de DIC-BTP

DIC-BTP dispose des ressources humaines qualifiées et expérimentées


pour l’exécution de sa mission. Il dispose d’un Directeur Général, d’un Chef
projet, de deux Ingénieurs chefs de Mission et des Chefs de départements au
nombre de trois et des cadres d’exécution. Des collaborateurs extérieurs
viennent en appui pour des missions diverses.

Les liens hiérarchiques entre le personnel sont présentés par l’organigramme


suivant :

Directeur Général

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Comptabilité
Directeur
Personnel
Ingénieurs
Secrétaire,
Ingénieur
Collaborateur
Ingénieurs
Ingénieurs
Ingénieurs
BrigadeGénéral
d’appui
Chef
comptable
Chef
de
Département
Département
Départements
Chef
extérieur,
de
deMissionCabinet
Infrastructures
Mission
Contrôleurs
d’architecture,
conduite
Ingénierie
Aménagement
d’études
projets
Etudes
etfinancière
contrôle
des
etAgences
et
Urbain
Transports,
des
etet
MOD,
Construction
Développement
travaux
formation
travaux
Partenaires
Réglementation et Equipements
local
Publics

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Organigramme du bureau d’études DIC- BTP

Brigade de
Contrôleurs des I.1.3 Domaines d’interventions et œuvres
travaux réalisées

I.1.3.1 Domaines et type d’intervention

I.1.3.1.1 Domaines d’intervention

 Bâtiments, infrastructures de tous genres : scolaires, industrielles,


hôtelières, logements, bureaux etc.

 Infrastructures de transports (routes et ouvrages d’art, aérodrome


etc.)

I.1.3.1.2 Types d’intervention

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 Etudes générales : enquête, études économiques, faisabilité,


planification etc.

 Etudes techniques : préliminaires et détaillés avec élaboration


des plans d’exécution, bâtiments, routes et ouvrages d’art, aménagements,
topographie etc.

 Contrôle et surveillance des travaux: Contrôle et suivi


permanent de la qualité de l'exécution des travaux de Bâtiments, routes et
ouvrages d'art.

 Expertises : de biens meubles et immeubles, techniques,


industriels pour la détermination de la valeur vénale, expertise de sinistres
en vue de dédommagements par les compagnies d’assurance, expertises
judiciaires.

 Etudes environnementales :

• Gestion environnementale
• Ingénierie institutionnelle et organisationnelle.
• Gestion des ressources naturelles
• Modération des ateliers

 Assistance et conseils : élaboration des termes de référence, contrats,


évaluation des projets, surveillance et contrôle technique, assistance
technique, coordination, post évaluation, expertise etc.

I.1.4.2 Bilans et acquis de DIC-BTP

La création de DIC-BTP a permis :

La maîtrise d’œuvre pour la construction des infrastructures socio


communautaires et administratives ;

La maîtrise d’œuvre complète des projets de voiries et d’assainissement,


l’aménagement urbain, l’audit des travaux dans les villes du Bénin ;

L’assistance aux collectivités locales dans la conduite des travaux.

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I. ACTIVITES AU COURS DU STAGE

Le stage s’est déroulé sur le chantier des travaux d’aménagement et


d’assainissement de la route Calvaire- Maison des Jeunes de Kétou où DIC-
BTP est le bureau de contrôle et de surveillance des travaux. A ce titre, nous
avons été envoyées sur le chantier en tant que contrôleur permanent des
travaux

II.1. Présentation du projet

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II.1.1. Description du projet

D’un coût global de trois cent cinq millions quatre cent deux mille six cent
quarante quatre francs (305.402.644 FCFA) Hors taxes, le projet concerne la
réalisation des travaux d’aménagement de voiries et d’assainissement dans la
ville de Kétou. Ces travaux sont inscrits dans le cadre du Projet d’appui à la
réalisation des travaux urbains de voiries et d’assainissement financé grâce à
l’aide budgétaire de l’Union Européenne allouée au Ministère de l’Urbanisme,
de l’Habitat, de la Réforme Foncière et de la lutte contre l’Erosion Côtière
(MUHRFLEC) au titre du Programme d’Investissements Publics (PIP) gestion
2006. Ils ont pour but de favoriser le développement des activités
économiques, faciliter l’accès des populations bénéficiaires aux services publics
et réduire l’exclusion sociale.

II.2. Description du chantier

II.2.1. Situation géographique du chantier

Le chantier est situé dans la ville de Kétou au quartier ATCHOUBI 2. Les


travaux concernent l’assainissement et le rechargement de la rue carrefour
Calvaire - carrefour Maison des Jeunes de Kétou et comprennent :

 4331 mètres linéaires de caniveaux en béton armé

 2750 mètres linéaires de voie à recharger se décomposant en la

fourniture et la mise en œuvre de 10710 m3 de terrassement


 4331 m3 de matériaux pour couche de chaussée, 2750 mètres

linéaires de bordures lourdes discontinues.

II.2.2. Les différents acteurs impliqués dans la réalisation des


travaux sur le chantier et leurs rôles

La réalisation des travaux nécessite la coopération d’un bon nombre de


personnes. Ainsi dans le cas du projet dont la gestion est en maîtrise d’ouvrage

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délégué, les différents intervenants qui unissent leurs efforts pour sa réussite
sont :

Le maître d’ouvrage :

C’est la personne physique ou morale qui a l’initiative du projet, il le définit ou


le fait définir, conclut le marché, assure le financement, procède aux
payements et reçoit l’ouvrage terminé pour en exploiter. Pour le cas présent le
maître d’ouvrage est le Ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, de la
Réforme Foncière et de la lutte contre l’Erosion Côtière
(MUHRFLEC).

Le maître d’ouvrage délégué :

Le maître d’ouvrage délégué est l’Agence d’Exécution des Travaux


d’Intérêt Public (A.G.E.T.I.P.).

L’entreprise :

Elle a la charge et la responsabilité de l’exécution des travaux suivant les


moyens dont elle dispose pour respecter ses engagements contractuels. Dans
le cas de notre projet, après appel d’offre l’entreprise MULTI-TRANS
BENIN SARL (M.T.B.) est retenue pour assurer cette mission.

Le bureau de contrôle et de surveillance DJAOULEY


INGENIEURS CONSEILS (DIC-BTP):

Il s’occupe de la surveillance et du contrôle lors de la réalisation des ouvrages.


Il se charge de réceptionner les corps d’ouvrages et veille aux respects stricts
des plans de structures.

Le laboratoire géotechnique

Il s’occupe de la vérification des dosages en confectionnant des éprouvettes de


béton ou de mortier sur lesquelles se font des essais. Il s’occupe de l’étude du

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sol, du contrôle de la qualité des matériaux et de leur mise en œuvre. Cette


mission est assurée par l’AFRICAINE D’EXPERTISE DE
L’ENVIRONNEMENT, DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS
(A 2 e BTP)

Les bénéficiaires

Ils sont les utilisateurs futurs de l’ouvrage. C’est ici la mairie de Kétou qui une
fois les travaux achevés rentrera en possession de l’ouvrage. Elle assurera
l’entretien courant et périodique des ouvrages qui comprennent :

 Les petites réparations ;


 Le curage des ouvrages d’assainissement.
II.2.3 Les différents ateliers et postes de travail sur le chantier

Le chantier est situé à côté du lieu de préfabrication pour une bonne gestion et
une organisation harmonieuse. Le domaine de préfabrication a été structuré de
manière à avoir plusieurs postes de travail à savoir :

 L’atelier de ferraillage

L’atelier de ferraillage qui est doté de plusieurs cisailles à main et d’une cisaille
à levier permettant de couper des aciers, de tables de façonnage d’aciers
conçues à la base de madriers et de goujons, des coudeuses utilisées pour
façonner les aciers à partir des filants et de tous les outils indispensables au
ferraillage (tenailles, marteaux, burins, pinces…). C’est le lieu de façonnage des
aciers pour les radiers, les voiles etc.

 Le poste de bétonnage

Le chantier dispose de quatre (04) bétonnières au total, qui assurent la


confection et le malaxage du béton destiné à réaliser les ouvrages
d’assainissement. Le poste de bétonnage est installé non loin du lieu de coulage
ce qui favorise la rapidité, la qualité et l’efficacité dans l’exécution des travaux.
Il est commandé par un machiniste qui est chargé de son entretien quotidien.

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Précisons au passage que le chargement des matériaux dans la bétonnière est


effectué de façon manuelle.

Photo n°1:Photo montrant le poste de bétonnage

Source : cliché, Eckdona, Lucresse Mars-Avril 2009

 Aire de stockage des matériaux

Les granulats (sables et graviers) sont stockés en tas sur le chantier et du coté
de la bétonnière.

II.2.4. Approvisionnement du site

Le chantier est approvisionné en différents matériaux utilisés ayant les


caractéristiques suivantes :

 Le sable
Le sable utilisé sur le chantier est le sable lagunaire provenant de la carrière de
Covè. Ce sable respecte toutes les caractéristiques recommandées pour le
gâchage du béton des différents éléments réalisés et ne laisse aucun dépôt
adhérent à la main.

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 Le gravier
Il est utilisé sur le chantier du gravier roulé en provenance de la carrière de
Covè. Le gravier est de type 5/25 d’après la formulation du béton.

 Le ciment
Le ciment utilisé est du CPJ-35 de la société des ciments d’Onigbolo pour tous
les ouvrages. Le lieu de stockage lui permettait de conserver toutes ses
propriétés avant l’utilisation. Il est mis à l’abri de l’humidité et isolé du sol.
L’entrée et la sortie du ciment sont bien organisées de façon que les sacs ne
restent pas trop longtemps en stock.

 L’eau de gâchage
L’eau employée pour le gâchage du béton est propre. C’est l’eau fournie par la
Société Nationale d’Eau du Bénin (S.O.N.E.B.). Elle aurait donc les qualités
chimiques requises par les normes, par exemple elle devra contenir moins de
2g/l de sel dissout et exempt de chlorure, acide etc.…

II.3. Travaux suivis et réalisés sur le chantier

II.3.1. Les tâches suivies par le stagiaire sur le chantier

II.3.1.1. Implantation des caniveaux

L’implantation des caniveaux est faite par le topographe et ceci de la manière


suivante :

• Mesure de la distance qui sépare l’axe de la route à l’axe du caniveau

• Stationnement du théodolite sur l’un des points, viser le jalon posé sur le
second point et effectuer la lecture

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• Ensuite alignement à chaque profil des piquets de façon que ces piquets
se retrouvent dans l’axe de la lunette du théodolite
Après cette opération, le topographe à partir du niveau détermine par
rapport à la côte du terrain naturel les altitudes auxquelles doivent se retrouver
le fond de fouille à chaque profil ensuite les ouvriers commencent la fouille.
Ainsi, sont implantés l’axe de la voie, les axes des caniveaux.

II.3.1.2. La fouille

Les fouilles réalisées sont des fouilles en rigoles et des tranchées dont les
largeurs sont de 1,50 m et les profondeurs variant de 0,80 à 1,50 m.

Dans le cas du projet, les fouilles sont exécutées de façon manuelle et avec des
engins tels que la pelle mécanique. La fouille est réalisée dans de la cuirasse
latéritique, sol prépondérant dans la zone.

Photo n°2 : Photo montrant l’exécution de la fouille

Source : cliché, Eckdona, Lucresse Mars-Avril 2009

II.3.1.3. Mise en œuvre du béton de propreté

Après la réception du fond de fouille par le corps de contrôle, les ouvriers


passent à l’exécution du béton de propreté. C’est un béton de 05 cm

d’épaisseur dosé à 150 kg/m et qui aura pour rôle de niveler le fond de fouille,
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et de protéger le radier, mais offrira également une surface de travail


confortable aux ferrailleurs.

Photo n°3 : Photo montrant la mise en œuvre du béton de propreté

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Source : cliché, Eckdona, Lucresse Mars-Avril 2009

II.3.1.4. Ferraillage du radier et des voiles

Après la mise en œuvre du béton de propreté on passe ensuite au ferraillage du


radier et des voiles. Le ferraillage est donné en fonction de la hauteur des
fouilles. Le ferraillage est un quadrillage réalisé sur place avec des aciers à
haute adhérence formant des mailles carrées de 15 cm de côté. Ce quadrillage
est fait directement sur le béton de propreté et le quadrillage est fonction de la
hauteur des caniveaux.

En effet,

Armatures principales : HA 8
• Pour H 0,80 m : Armatures de répartition : HA 6

Armatures principales : HA 10
• Pour H 0,80 m : Armatures de répartition : HA 8

Avec H la hauteur des voiles.

C’est un ferraillage en forme de U se présentant comme suit :

Photo n°4 : Photo montrant la mise en place du ferraillage du radier avec attente des voiles

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Source : cliché, Eckdona, Lucresse Mars-Avril 2009

II.3.1.5. Réalisation du radier

Après la réception du ferraillage par le contrôle, le radier d’une épaisseur de 15

cm a été coulé avec un béton dosé à 350 kg/m . A l’aide d’un dispositif mis en
3

place, comme le montre la figure n°5, le béton est envoyé directement de la


bétonnière dans les brouettes puis vers le lieu du coulage. Le béton est ensuite
vibré à l’aide d’une aiguille de 5 cm de diamètre que l’on introduit dans la
masse du béton frais afin d’éviter les phénomènes de nids d’abeilles et de
ségrégation. C’est le moyen le plus courant utilisé pour donner au béton sa
compacité maximale par un bon serrage éliminant ainsi les vides d’air pouvant
exister. Il est à noter qu’on vibre chaque masse de béton frais pour éviter un
serrage difficile.

Photo n° 5 : Photo montrant la mise en œuvre du radier

Source : cliché, Eckdona, Lucresse Mars-Avril 2009

II.3.1.6. Réalisation des voiles et des feuillures

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Après le coulage du radier, les voiles sont coulés sur place. Ils ont une
épaisseur de 15 cm. Des feuillures sont exécutées sur le haut des parois sur
toute la longueur des caniveaux afin de permettre une pose stable des dalles
fabriquées sur place d’une épaisseur de 15 cm.

Photo n° 6 : Photo montrant la mise en œuvre du voile

Source : cliché, Eckdona, Lucresse Mars-Avril 2009

Photo n° 7 : Photo montrant la réalisation des feuillures et pose des dalles caniveau

Source : cliché, Eckdona, Lucresse Mars-Avril 2009

II.3.1.7. Contrôle de la qualité du béton

Pour la vérification des caractéristiques du béton mis en œuvre, des contrôles


continus sont faits sur la qualité du béton. Il s’agit d’essai d’écrasement sur
éprouvettes réalisées à cet effet.

II.3.1.7.1. Prélèvement d’éprouvettes

Lors du gâchage du béton pour le coulage des différents ouvrages élémentaires


exécutés, des prélèvements de béton sont faits dans des moules cylindriques de
dimensions 16 x 32. Six éprouvettes sont prélevées à chaque coulage d’une
portion d’ouvrage.

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Après avoir vibré le béton contenu dans les moules, les éprouvettes sont
démoulées 24 h après coulage et conservées à l’ombre dans les bacs humides. Il
faut rappeler que la date du prélèvement est inscrite sur les éprouvettes.
L’objectif de cet essai est de connaître la résistance à la compression du béton.

II.3.1.7.2. Matériels utilisés

 Une machine d’essai qui est une presse de force et de dimensions


appropriée à l’éprouvette
 Un moyen pour rectifier les extrémités : surfaçage au soufre

II.3.1.7. Mode opératoire


Cette opération consiste à :
 Centrer l’éprouvette sur la presse d’essai avec le plus de précision
possible
 Charger de façon progressive l’éprouvette
 Enregistrer la charge de rupture au cours de l’essai
La résistance à la compression a pour expression Fc = avec S la section
P
S
transversale.
Photo 8 : Photo montrant le surfaçage de l’éprouvette Photo 9 : Photo montrant la presse à béton

Source : cliché, Eckdona, Lucresse Mars-Avril 2009

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II.3.2. Les tâches réalisées par le stagiaire sur le chantier

A notre arrivée nous avons participé au contrôle et à la surveillance des


travaux réalisés. Il faut préciser à ce niveau que les travaux réalisés au moment
de notre séjour concernent essentiellement :

 La réalisation des fouilles pour ouvrages d’assainissement ;


 La réalisation des ouvrages d’assainissement (béton de propreté, radier,
voile)
 La réalisation des traversées constituées de dalles coulées sur place ;
Les activités menées au cours de la réalisation des ces travaux se
présentent comme suit :

II.3.2.1. La vérification des côtes radiers

Cette vérification est faite après que l’entreprise ait demandé la réception. Pour
ce faire, nous avons utilisé un niveau et des mires.

Prenant référence sur un repère, on vise les piquets enfoncés dans le béton de
propreté et on calcule les côtes têtes piquets qui sont en fait les côtes radiers.
Ce processus est répété sur tous les piquets à chaque demi-profil. Lorsque les
valeurs trouvées sont bonnes, on ordonne à l’entreprise le coulage du béton de
radier.

II.3.2.2. La mise en œuvre du béton

Le dosage du béton de propreté est de 150 kg/m 3, les radiers, les voiles, les
traversées, les feuillures ont été dosés à 350 kg/m3, les bordurettes à 400
kg/m3.Etant donné que les maçons utilisent sur le chantier des brouettes d’une
capacité de 45 l, déterminons les quantités de gravier et de sable qu’ils doivent
mélanger au ciment.

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Pour une brouette de 45l ;

Gravier
350 kg 7 paquets de ciment ; 800l 7 paquets de ciment
x 1 paquet de ciment

800
x= = 114,29l
7

Nombre de brouettes

114,29
n= = 2,54
45

Soit 2 brouettes à utiliser sur le chantier.


Sable
350 kg 7 paquets de ciment ; 400l 7 paquets de ciment
x 1 paquet de ciment

400
x= = 57,14l
7

Nombre de brouettes

57,14
n= = 1,26
45

Soit 1 brouette de sable à utiliser sur le chantier.


Ceci démontre les difficultés que l’on a sur le terrain à respecter les dosages en
partant de l’utilisation des brouettes. Nous proposons donc l’utilisation des
caisses.

Dans ce cas pour 57,14l de sable nous aurons une caisse de cette capacité. Mais
pour faciliter le déplacement des caisses, considérons que pour une caisse

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nous avons une capacité de . Ce qui implique que pour le gravier nous
57,14l
2

aurons 4 fois cette valeur.

Détermination des dimensions des caisses

Soit V le volume d’une caisse. V= L x l x h= =28,57l=0,02857 m3.


57,14l
2

Considérons L=0,40 m ; l=0,30m —> h=0,238m

Afin de pouvoir respecter le dosage sur le chantier, les ouvriers doivent donc,
pour un dosage de 350kg prendre 4 caisses de gravier et 1 caisse de sable.

Une caisse ayant pour dimension 0,40m x 0,30m x 0,238 m.

0,238 m 0,30m

0,40 m

Les différentes opérations lors d’une gâchée comprennent :

• Le chargement des granulats dans la benne :

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Cette opération consiste à charger un (01) paquet de ciment, une (01) brouette
de sable, deux (02) de gravier et deux (02) seaux d’eau de capacité de 25 l.

• Le malaxage :
Une fois chargée, les matériaux sont déversés dans le godet pour être malaxé.

• Le vidage du godet et le transport du béton


vers le lieu de mise en œuvre :
Pour un dosage de 350kg/m3, nous avons 7 paquets de ciment de 50kg pour 1
m3 de béton.

II.3.2.3. Etablissement des attachements et décompte

L’attachement est la pièce dressée contradictoirement entre l’agent de


l’administration chargé du contrôle des travaux et le représentant de
l’entreprise. Elle indique, au fur et à mesure de l’avancement du chantier, les
quantités de travaux et d’approvisionnement effectuées. L’intégration des prix
unitaires des différents corps d’état aux quantités réellement mises en œuvre et
prises en compte dans l’attachement donne le décompte des travaux réalisés.

Le décompte est le document qui certifie la réalisation des travaux et qui


chiffre les droits de l’entreprise à paiement.

Au cours de notre stage, les postes qui ont été réalisés par l’entreprise sont la
fouille et les ouvrages d’assainissement. Le tableau suivant nous donne les
quantités des ouvrages réalisés à notre présence sur le chantier :

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N° Désignation Unité Quantités


Poste
Partielles Totales

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500 Assainissement et Drainage

501 Fouille pour ouvrages de m3 2288,310


drainage
 Côté gauche
De P29-bis à P30 : l=12,50 16,875
m
V1=1,50x0, 90x12, 50
337,500
De P30 à P40 : l=250 m
V2= 1,50x0, 90x250

487,500
De P40 à P53 : l=325 m
V3=1,50x 1,00x325

De P53 à P56 : l=75m 225,000


V3=3,00x 1,00x75

De P56 à P73 : l=425 m 765


V4= 1,80x1, 00x425

 Côté droit
101,250
De P53 à P56 : l=75 m
V5= 1,50x0, 90x75

De P58 à P71 : l=263,10 m 355,185


V6= 1,50x0, 90x263, 10
509-2 Dalles de rues m2 19,60

4,00x1, 00 + (4,00x1, 30) x2 + 19,60


(2,00x1, 30) x2

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511 Caniveaux en béton armé ml

511-15 Caniveaux 0,60x0, 70


 Côté droit
De P62 à P71 : l=225 m 225
511-25 Caniveaux 0,70x0, 70 à
0,80
900
 Côté gauche
De P41-bis à P44 : l=62,50 62,50

m
262,50
De P45 à P55-bis : l=262,50
m
Caniveaux 1,00x0, 70 à 350
0,80
511-55
 Côté gauche
De P58 à P72: l=350 m
700 Fournitures d’éléments
préfabriqués
ml 2100 2100
Préfabrication de bordures
702-3 lourdes de 15x30 cm2

2100 unités de bordures de


longueur 1m ont été
préfabriquées soit 2100x1 ml

Le décompte des travaux réalisés par l’entreprise se présente comme suit :

N° Désignation Unités Quantités Prix unitaires Montant

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Hors taxes Hors taxes

500 Assainissement et Drainage

501 Fouille pour ouvrages de m3 2288,310 2000 4.576.620


drainage

509-2 Dalles de rues m2 16,80 35000 588.000

511 Caniveaux en béton armé

511-15 Caniveaux 0,60x0, 70 ml 225 43.000 9.675.000

511-25 Caniveaux 0,70x0, 70 à 0,80 ml 325 44.000 14.300.000

511-55 Caniveaux 1,00x0, 70 à 0,80 ml 350 50.000 17.500.000

700 Fournitures d’éléments


préfabriqués

702-3 Préfabrication de bordures ml 2100 4.200 8.820.000


lourdes de 15x30 cm2

Total Hors taxes…………………………………………………………………….55.459.620 FCFA

TVA (18%)……………………………………………………………………………9.982.732 FCFA

Total Toutes taxes comprises………………………………………………….65.442.352 FCFA

Ensuite, nous nous sommes intéressées au déboursé sec de 1 ml de chaque type


de caniveaux.

Dans le cadre du projet, nous avons identifié trois types de caniveau : les
caniveaux de dimensions 60 x 70 ; 70 x 70 à 80 et 100 x 70 à 80. Les résultats
obtenus sont consignés dans les tableaux récapitulatifs suivants :

II.3.2.3 Calcul de cubature (déblais en grande masse et


remblais) du profil P40 à P72

Hypothèse :
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Largeur de chaussée : 10 m

Double dévers de pente e=3%

Couche de roulement en grave latéritique de 15 cm d’épaisseur

Côte projet droite = Côte projet gauche=Côte axe projet – e x


l
2

Côte plate-forme= Côte axe projet moins épaisseur couche de roulement

Section= (Côte TN – Côte plate-forme) x l ; lorsque la valeur trouvée est


positive on est dans le cas d’un déblai mais dans le cas contraire on est dans
le cas d’un remblai.
Riverains Graveleux Latéritique 15 cm Riverains
Graveleux Latéritique 10 cm
Terrain naturel Terrain naturel

Bordures discontinues de 1m à intervalles de 1m


1.50 m 1.50 m
Variable Caniveau 0.15 m 9.00m 0.50 m Caniveau Variable

Chaussée = 10.00 m

Emprise

Coupe transversale type de la chaussée

Il ressort de cette étude que la quantité totale de déblai est de 554,46m3 et


celle de remblai est 781,64 m3. Le produit issu du déblai étant de bonne
qualité, il sera totalement utilisé en remblai.

Le tableau suivant est le tableau récapitulatif de calcul de cubature du


profil P40 à P72 de la rue Carrefour Calvaire – Carrefour Maison des
Jeunes de Kétou.

II.3.3. Les problèmes rencontrés sur le chantier lors de la


réalisation des ouvrages d’assainissement

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II.3.3.1. Présence des réseaux de la SONEB et de BENIN


TELECOM dans l’emprise des ouvrages

Lors de la réalisation des fouilles, nous nous sommes confrontés aux


problèmes de présence de réseaux de la SONEB et de BENIN TELECOM.

Photo n°10: Vue présence du réseau de la SONEB Photo n°11: Vue présence du réseau de BENIN

TELECOM

Source : cliché, Eckdona, Lucresse Mars-Avril 2009

Sur le chantier, nous avons rencontré au démarrage après sondage des réseaux
de la SONEB qui se trouve dans l’axe des caniveaux côté droit. Pour éviter des
surenchères de la part de la SONEB et des lenteurs administratives y afférents,
nous avons décidé de déplacer les caniveaux vers le côté gauche. Ce qui a été
fait et les tuyaux de la SONEB ont été évités.

II.3.3.2. Difficultés d’exécution des fouilles


Compte tenu de la nature du sol qui est de la grave latéritique et des moyens
utilisés (pioches, pelles) on assiste à une difficulté lors de la réalisation de la
fouille ; difficulté liée à la résistance assez élevée du sol. Nous notons aussi que
les populations bénéficiaires ne s’intéressent pas à l’exécution de la fouille à
cause de la nature du sol ce qui fait que l’entrepreneur amène la main d’œuvre
d’ailleurs notamment de Cotonou, Bohicon, Covè…Par ailleurs nous avons
aussi la saison des pluies qui retarde l’exécution des travaux. Les sols sont très
sensibles à l’eau.

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Photo n°12 : Photo montrant l’état du chantier après une pluie

Source : cliché, Eckdona, Lucresse Mars-Avril 2009

II.3.3.3. Les problèmes d’organisation interne de l’entreprise

Durant notre stage, nous avons aussi constaté des ruptures du stock en ciment,
en gravier. Ces ruptures entraînent des cessations de travail, facteur
préjudiciable pour l’achèvement des travaux dans le délai. Par ailleurs nous
avons aussi le non respect et la non actualisation du planning d’exécution des
travaux par rapport aux retards accusés.

II.3.4. Approches de solutions pour la résolution des problèmes

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Pour le problème de rencontre des réseaux de la SONEB et de BENIN-


TELECOM nous proposons qu’on localise sur les plans les points où se
trouvent ses réseaux puis on fait appel aux concessionnaires pour les déplacer.
En ce qui concerne la fouille nous recommandons que l’entreprise paye à
temps les ouvriers commis à cette tâche afin de les encourager dans l’exécution
des fouilles puis de renforcer l’équipe. Il faut aussi que l’entreprise actualise les
plannings d’exécution des travaux évite les retards et approvisionne à temps le
chantier en matériaux.

Parmi tous les problèmes rencontrés sur le terrain, celui relatif aux
terrassements semble pertinent et conditionne l’avancement des travaux. C’est
ce que nous allons développer dans la troisième partie sur le vocal : Modes
d’exécution des fouilles pour les ouvrages d’assainissement et leur
impact sur le rendement: Cas du projet d’assainissement et de
rechargement de la route Calvaire-Maison du peuple à KETOU

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I. MODES D’EXECUTION DES FOUILLES POUR OUVRAGES


D’ASSAINISSEMENT ET LEUR IMPACT SUR LE
RENDEMENT : Cas du projet d’assainissement et de
rechargement de la route Calvaire-Maison du peuple à
KETOU

III.1. Généralités sur les terrassements

Les terrassements correspondent à la première phase de travaux en vue de


l'édification d'un ouvrage. Ils regroupent tous les ouvrages et travaux destinés
à modifier provisoirement ou définitivement les formes d'un terrain.

L’importance des travaux de terrassements augmente chaque année et on


n’hésite plus à déplacer des millions de m3 de terre et de roc pour la
construction des ouvrages (bâtiments, barrages, autoroute, piste
d’atterrissage…).

L’exécution des travaux de terrassement est une des branches les plus
importantes de Génie Civil. Elle pose en général un triple problème :

 L’extraction du sol (de façon directe ; après dynamitage, dans le


cas de roc solide ; après défonçage, dans le cas de sol très compact, de roc
altéré ou tendre) ;
 Le transport des matériaux extraits ;
 L’évacuation des déblais ou la constitution des remblais.
Selon leur volume, les techniques utilisées et les difficultés rencontrées, les
terrassements peuvent être classés en deux groupes :

 Les terrassements pour ouvrages d’art et pour bâtiments : les masses de

terre à déplacer sont relativement peu importantes, la superficie du


chantier est restreinte, l’excavation souvent très profonde et on peut
donc y rencontrer d’énormes difficultés : remontée d’eau,
éboulement, etc.

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 Les terrassements généraux de grande masse : routes, aérodromes,


barrages et digues en terre. Ces travaux se prêtent bien à l’utilisation de
grosse machinerie.
La tendance actuelle est à l’utilisation intensive des engins mécaniques sur les
chantiers de terrassement. On a recours à leur emploi dès qu’ils conduisent à
une économie par rapport aux moyens manuels. En dehors de toute
considération économique, les engins s’imposent lorsque le planning du
chantier prévoit des volumes considérables de matériaux à extraire, à
transporter, à mettre en place par jour avec une bonne assurance du taux de
compactage requis.

III.2. Classification sommaire des sols et caractéristiques


nécessaires à l’évaluation des terrassements

Le tableau suivant indique la classification des terrains en fonction des


difficultés qu’ils présentent à l’exécution des terrassements.

Tableau n°1 : Classification des terrains établie en fonction des difficultés


qu’ils présentent lors de l’exécution

Désignation Nature Caractéristiques Temps nécessaire à la


réalisation de 1 m3 de fouille

Terrain ordinaire Sables, Terre végétale : à ameublir


terres, à la pioche ; sable, gravois :
0,8 h soit 48 min
gravois faciles à prendre à la pelle

Facilement attaquable à
la pioche et au pic,
Terrain semi- Pierreux, 1,2 h soit 1 h 12 min
difficile à prendre à la
compact ou caillouteux,
pelle
moyen argileux

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Terrain dur Roches, Attaquable au marteau 1,55 h soit 1h 33 min


calcaires, pneumatique, difficilement
anciennes à la pioche et au pic.
maçonneries

Attaquable au marteau
pneumatique, au pic,
Terrain compact 2,75 h soit 2 h 45 min.
emploi des coins et des
explosifs
Source : Le bâtiment Auteur BAUD Edition Educalivre Page ; 228

Dans le cadre du projet, le sol rencontré est de type graveleux latéritique


donc semi compact. Il rend difficile la réalisation manuelle des fouilles.

III.3. Différents modes d’exécution des fouilles

Les fouilles peuvent être réalisées :

 Manuellement : On utilise des pics, des pioches, des

marteaux pneumatiques ou, des pelles.

 Mécaniquement : On utilise les engins de terrassement

Dans le cas de notre projet la fouille est exécutée manuellement à l’aide des
pioches et des pelles.

III.4. Etude comparative de l’exécution de la fouille par la


méthode manuelle et par l’utilisation de la pelle mécanique

Le sol de la ville de Kétou est de type graveleux latéritique qui a posé


un énorme problème à l’entreprise lors de la réalisation des fouilles. Il a alors
opté pour l’utilisation de la pelle mécanique. Mais lors de l’exécution de la
fouille il s’est posé un problème de présence des réseaux de BENIN-TELECOM
et de la SONEB qui entraîne des pertes d’eau et des perturbations au niveau
des lignes téléphoniques. Compte tenu de tous ces problèmes et aussi du coût
de location de la pelle mécanique l’entreprise a alors décidé d’opter pour la

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méthode manuelle d’exécution des fouilles. Cette option lui permettra de


détecter à temps et d’éviter de mettre hors service les différents réseaux logés
dans le sol.

L’intérêt de cette étude est de mettre en évidence les avantages et


inconvénients de l’utilisation des engins mécaniques pour la réalisation des
fouilles pour ouvrages d’assainissement après une étude comparative de ce
mode avec le mode manuel.

III.4.1. Quelques engins utilisés dans la réalisation des fouilles


pour ouvrages d’assainissement

III.4.1.1. La pelle mécanique

III.4.1.1.1. Définition

Une pelle mécanique est un engin de terrassement automoteur dont :


○ Le châssis (structure portante) est fixe durant le cycle de travail de
l’engin,
○ La structure supérieure (tourelle) peut effectuer une rotation de
360°, creuser, soulever des matériaux et les décharger à l’aide d’un
godet monté sur l’ensemble flèche et bras ou sur une flèche
télescopique.

III.4.1.1.2 Mode opératoire

La pelle mécanique peut être équipée de quatre manières différentes,


correspondant chacune à un type de travail bien déterminé :

En butte
Cet équipement, dont la capacité varie de 200 à 3000l, permet d’excaver aussi
bien les sols tendres, sables, etc., que la roche désagrégée à l’explosif. Pour des

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raisons de sécurité une pelle butte ne doit pas travailler contre des talus dont la
hauteur dépasse de 1m la hauteur maximum de coupe du godet.

Fig. n°1 : Equipement en pelle butte

En dragueline
L’équipement en dragueline convient aux terrassements effectués en terres
meubles, dans l’argile ou dans les roches bien brisées à l’explosif. On l’emploie
par exemple, pour des carrières de gravier et des mines à ciel ouvert, pour le
déblaiement des terrains vierges et pour les travaux nécessitant un grand
rayon d’action. La dragueline peut être utilisée pour le creusement des
tranchées de canalisation ; toutes fois, la profondeur sera limitée à 1,50m si les
parois sont verticales, par mesure de sécurité.

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Fig. n°2 : Equipement en dragueline

En retrocaveuse
Cet équipement ressemble à l’équipement en dragueline, hormis le fait que,
dans ce cas, le godet est attaché rigidement au bras. L’opération de chargement
s’effectue par traction vers la machine, tandis que l’extension du bras permet le
déchargement. Cet équipement permet une exécution précise, rapide, et la
direction du travail est constamment contrôlée. L’effort d’attaque du godet est
beaucoup plus grand que dans la dragueline, ce qui permet de l’utiliser dans
des terrains relativement durs.
Le dépôt des terres ne peut s’effectuer qu’à une distance limitée à l’élongation
des bras. On l’utilise pour exécuter les fouilles en tranchées.

Fig. n°3 : Equipement de pelle mécanique en retrocaveuse

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En benne preneuse
L’équipement d’une telle pelle permet l’exécution des terrassements à grande
portée mais présente les mêmes aléas que l’équipement en dragueline. On ne
peut l’utiliser qu’en terrain tendre et dans des roches désagrégées.

Fig. n°4 : Equipement de pelle mécanique en benne preneuse

III.4.1.1.3. Prix des pelles


Une pelle mécanique vaut à l’achat 319.366.400FCFA, 65.000.000 FCFA en
occasion ; 45.000 FCFA par heure en location.

III.4.1.2. La pelleteuse-chargeuse ou traxcavator


La chargeuse pelleteuse (ou plus couramment chargeuse, ou encore chargeur,
pelleteuse, pelleteur, loader) est un engin qui se compose d’un tracteur sur
chenilles ou sur pneus équipé d’un godet ou benne relevable au moyen de deux
bras latéraux articulés. Tous les mouvements sont commandés par des vérins
hydrauliques. Certaines chargeuses permettent le chargement le chargement
frontal et le déchargement par l’arrière : elles sont dites rétrochargeuses et ont
pour avantage de pouvoir travailler dans des espaces restreints. On distingue
trois types caractéristiques :

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• Avec benne à mouvement vertical ;


• Avec benne à déversement vers l’arrière ;
• Avec benne à mouvements combinés horizontaux et verticaux.
Certaines pelleteuses légères possèdent un mouvement de rotation, mais ne
conviennent que pour des terrains très tendres ou des terres ameublies.

Fig. n°5 : Pelleteuse chargeuse

III.4.1.3. Les camions


Ce sont des engins de transport qui permettent de déplacer un matériau d’un
lieu à un autre. On distingue :

• Les camions routiers de type travaux publics


Ce sont des camions au gabarit routier qui sont équipés d’une benne
basculante pour permettre le transport des matériaux, sur chantiers ou sur un
réseau routier national.
Sur le chantier, l’entreprise a utilisé la pelle mécanique en retrocaveuse pour
l’exécution des fouilles.

III.4.2. Rendement de la pelle mécanique utilisée sur le chantier

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Supposons que l’entreprise ait travaillé tout au long de l’exécution des fouilles
et que la pelle effectue en moyenne 80 mètres linéaires par jour.

 Le volume de fouille exécutée par jour :

V= 80m x 1,50m x 1,50m= 180 m3

Or, nous avons au total 4331 m de fouilles à réaliser soit le volume total de
fouilles à exécuter sera :

Vt=4331m x 1,50m x 1,50m = 9744,75 m3

 Le nombre de jours que devra mettre la pelle pour l’exécution des


fouilles

n= ; n= =55 j
Vt 9744,75
V 180

 Le coût de la pelle mécanique pendant l’exécution des travaux :

Cette pelle a été louée à 400.000 FCFA par jour. Donc l’entreprise aura à

investir : 400.000 F/j x 55 j = 22.000.000 FCFA pour l’exécution des fouilles.

III.4.3. Rendement de la main d’œuvre utilisée sur le chantier

Supposons que l’entreprise ait utilisé la main d’œuvre locale tout au long de
l’exécution des fouilles. Pour une équipe de 25 fouilleurs nous avons noté qu’ils
prennent 3 jours pour exécuter 4ml chacun soit un total de 33,33 ml de fouilles
exécutées par jour par l’équipe.

 Volume de fouille exécutée par jour par équipe :

V= 33,33 m x 1,50m x 1,50m= 74,99 m3

 Le nombre de jours que devra mettre les ouvriers pour l’exécution


des fouilles manuellement :

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n= ; n= = 130 j
Vt 9744,75
V 74,99

 L’estimation des travaux exécutée par la main d’œuvre


Coût journalier par équipe :
Les fouilleurs sont chacun payés à 3000 FCFA la journée. Pour une équipe de
25 fouilleurs, le coût journalier serait:
25 x 3000F = 75.000 F
Coût de revient des fouilles exécutées en totalité (pour les 130
jours) :

L’entreprise aura à investir : 75000F/j x 130 j = 9.750.000 FCFA pour


l’exécution des fouilles.

III.4.4. Avantages et inconvénients de chaque mode d’exécution


des fouilles

Modes d’exécution des Avantages Inconvénients


fouilles

Méthode manuelle Favorise l’utilisation Lenteur des travaux


de la main d’œuvre à cause de la nature
locale (création du sol
d’emplois) Disponibilité difficile
Coût moins élevé des fouilleurs

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Les dégâts causés au Les instruments


réseau sont utilisés sont
moindres rudimentaires
(pioches, pics,
pelles)
Méthode mécanique Rapidité dans l’exécution Coût élevé
de la fouille L’inutilisation de la main
Disponibilité facile d’œuvre
Les dégâts causés au réseau
sont énormes

En somme pour l’exécution de ces travaux la pelle mécanique constitue un


moyen efficace pour respecter le délai prévu pour la réalisation des travaux
mais son coût de location est élevé. La méthode manuelle quant à elle serait
plutôt plus avantageuse si la main d’œuvre était beaucoup plus disponible car
son coût est inférieur à celui de la pelle.

I. Difficultés rencontrées et suggestions

Au cours de notre stage, nous avons pu noter quelques difficultés. Ainsi


conscientes du fait qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite, nous
recommandons à l’avenir que :

 les autorités de notre établissement aient à cœur la formation en


alternance école - entreprise afin que nous nous rendions compte
des réalités de notre métier ;

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 Les difficultés rencontrées sur le chantier notamment la nature

difficile du sol, la pluie, la rupture du stock… ont ralenti


l’exécution des travaux. Ce retard ne nous donnera pas l’occasion
de suivre la suite des travaux conformément aux plannings
d’exécution établi.

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C ONCLUSION
La réalisation de toute infrastructure viable, passe nécessairement
par la qualification et le professionnalisme de tous les intervenants dans
le secteur des bâtiments et travaux publics.

Avec le développement des nouvelles technologies, les


connaissances pratiques ne peuvent s’acquérir qu’au contact des réalités.
D’où l’intérêt des stages d’insertion dans la vie professionnelle n’est plus
à démontrer. Au-delà de cet aspect essentiel, il convient de souligner que
notre présence aussi bien au bureau que sur le chantier nous a permis de
toucher du doigt la réalité de ces milieux de travail. Nous nous sommes
rendues compte au cours de notre stage de la nécessité de la réalisation
de l’un des plus importants ouvrages de communication qu’est la route.
Ainsi la route revêt d’une importance très capitale, dans le
développement économique et social d’une nation.

Nous n’avons pas la prétention d’avoir cerné tous les aspects du


sujet. Les critiques et améliorations des honorables membres du jury
sont bienvenues.

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