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Analyse de la notion :
On considère généralement le bonheur comme le but ultime de toute vie humaine, il est ce que
chacun désir non en vue d’une autre chose comme l’argent, le luxe et pour lui-même. Il est
une fin en soi ce que l’on recherche pour lui. Il est considéré comme la fin suprême de tous
les désirs et non pas comme l’assouvissement d’un désir particulier et dans le langage courant
un homme heureux est un homme comblé. Mais le bonheur n’est pas seulement
l’assouvissement momentané de tous les désirs, il est aussi la recherche d’un état stable et
durable. La marque d’une paix intérieure est la marque d’une paix avec ses désirs dépassant le
trouble du manque suscité par ceci. Kant « le bonheur est la satisfaction de tous nos désirs. »
tant en extension qu’en intensité (en degré) et en protension c'est-à-dire en durée. Comment
imaginé qu’un homme puisse s’empêcher de désirer d’une manière durable ? Imaginer qu’un
homme soit capable de réaliser tous ses désirs dès l’instant qu’ils apparaissent. On pourrait
dire qu’un tel homme serait proche de l’idéal parfait, on pourrait dire également qu’il a de la
chance et qu’il profitera de sa fortune dans tous les sens du mot : l’argent et le sors favorable.
Etymologiquement le mot bonheur vient de « bonum augurium » signifie bonne augure qui
par évolution naturelle de la langue a donné bonheur. Le contraire malheur « malum
augurium » de mauvaise augure. De ce point de vue le bonheur ne dépendrait pas de la
conduite de l’home heureux. Plus un don reçu qui profiterait aussi bien aux vertueux et aux
méchants plutôt que le résultat d’un effort personnel. Cependant il est rare qu’on fasse son
bonheur en se laissant vivre au petit bonheur la chance à moins d’être un imbécile heureux et
encore. Le mot augurium venait du verbe augere qui veut dire accroître, augmenter, contre
l’idée que le bonum augurium n’est pas séparable de l’idée de l’accroissement.
I Le bonheur et la sagesse
1) Comment doit on envisager le bonheur des sages ?
Généralement on pense que l’argent, la richesse est une condition indispensable du bonheur,
idée soutenue par les sophistes. Platon Le Gorgias « le juste idéal voulu par la nature voici ce
que je te l’énonce en toute clarté. Celui qui se propose de vivre comme il convient doit
d’abord donner toutes les libertés à ses désirs pour qu’il prenne les plus grandes proportions
possibles sans les brisées. Quand ils ont atteint se paroxysme il doit être capable de mettre son
énergie, intelligence à leur disposition. Mais voilà qui n’est guère accessible. Le fait que l’on
blâme de pareils individus parce qu’on est soit même impuissant à procurer satisfaction à ses
désirs, en vente la mesure et la justice par défaut de propre virilité. La vérité que tu prétends
pour suivre Socrate voici ce qu’il en est : lascivité, licence et liberté pour peu qu’elles soient
soutenues voilà la vertu et le bonheur. Quand aux autres colifichets que sont les conventions
contre nature établissent par les hommes ceux ne sont que bavardages sans valeur. »
Lascivité = l’abandon dans le désir de son propre corps. Licence : axe de liberté jusqu’à la
débauche. Les sophistes attribuent le bonheur au hasard, ceci correspond à de très anciennes
conditions humaines. Seuls les sophistes défendent cette position dans le Grèce antique. En
dépassant ce point de vue la recherche du bonheur peut consister en la volonté de constituer
ce désir en vue de diminuer sa dépendance à l’égard des biens matériels extérieurs. C’est la
voix de la sagesse antique, le sage au lieu d’adapter son cadre de vie à ses désirs essaye de
faire le contraire. Il approfondit la connaissance du monde qu’il l’entoure et celle de lui-
même. La sagesse procure donc le bonheur par la connaissance et non par la richesse
matérielle constante de la philosophie antique.
Chez les grecs, pas de chrétiens : la prospérité n’était pas méprisée à cause de son incapacité à
se la procurer car elle est inutile au bonheur. Thalès de Milet, il aurait décidé de faire fortune
et de ne pas s’en servir. Pendant plusieurs temps il y a eut de faibles récoltes de vigne,
nécessairement un jour il y aura une excellente récolte, il décide donc d’acheter tous les
pressoirs de la région. À l’arrivée de l’excellente récolte il a loué tous les pressoirs au prix le
plus fort puis les a revendu une fortune. Fortune faite il a continué à vivre modestement. Cette
attitude repose sur l’idée grecque que plus les désirs sont assouvis plus ils sont forts. Mais on
ne peut pas penser que les désirs peuvent s’éteindre d’eux-mêmes. On doit envisager le
bonheur des sages par la connaissance du monde extérieur de sois même.
II L’expérience du bonheur
1) La recherche du bonheur est elle une recherche du plaisir ?
D’une manière on peut se demander si le plaisir et le bonheur ne s’oppose pas par la nature
même. L’un étant passager l’autre durable. Sénèque (stoïcien) De la vie heureuse « le
souverain bien est immortel, il ne sait point s’en aller mais le plaisir arriver à son plus haut
point s’évanoui. » Comment envisager les plaisirs d’un homme heureux ? Quelqu’un qui
possède un bonheur parfait. Epicure va distinguer 2 sortes de désirs : premièrement le plaisir
qui remédie à un manque qu’il appelle le plaisir en mouvement ou le plaisir cinétique.
Deuxièmement le plaisir qui provient de la constitution même de l’individu qui est constitutif
de l’individu, plaisir catastématique. Il est constitutif de l’individu est en fait le bonheur car il
exprime l’être qui a réalisé ses capacités personnelles au plus haut point exprime ce qu’il y a
de plus parfait d’un individu. Pour Freud la bêtise serait l’expression de la névrose. Ce n’est
pas la recherche du plaisir qui va procurer le bonheur c’est l’inverse, le plaisir complète le
bonheur. Aristote (384-322 AV JC) Le lycée appelé les péripatéticiens : L’éthique à
Nicomaque « l’homme heureux a besoin en plus du reste des biens du corps des biens
extérieurs et des dons de la fortune de façon à ce que son activité ne soit pas entravée de ce
coté là et ceux qui prétendent que l’homme attaché à la roue ou tombe dans les plus grandes
infortunes est un homme heureux à la condition qu’il soit bon profère volontairement ou non
un sens. » Pour être heureux il faut avoir un certain nombre de conditions à la base. La
moralité ne mène pas au bonheur, idée reprise par Kant. Le bonheur n’est pas le rejet du
plaisir, pas un état passif il est un état d’activité s’épanouissant dans le plaisir. Si on est
heureux alors tout est plaisir.
II Le lieu du bonheur
1) Comment doit-on envisager le bonheur terrestre ?
Puisqu’il est incapable d’atteindre la perfection espérée par les philosophes de l’antiquité,
l’homme ne peut espérer qu’un bonheur précaire. Dimension politique : dans la mesure où le
bonheur est lié à l’instabilité des sociétés où l’homme vit. Si le bonheur réside d’un milieu
durable de l’homme dans le monde dans lequel il évolue, le bonheur individuel est astreint
dans une condition qui ne peut être rarement satisfaite l’obéissance de tous aux règles en
communs, on peut inverser le problème. Mentalité qui va mener à la délation dans la mesure
où il y a soumission d’ordre social il y a destruction individuelle. Problème politique : l’Etat
a-t-il pour but de faire le bonheur de la population ? Fameux principe de précaution : interdire
tel ou tel type de comportement sous prétexte que c’est dangereux pour autrui ou pour nous
même. Cela devient un anibi : s’immiscer dans la vie privée des gens malgré eux. Cela ne va
pas vers le sens de la liberté mais vers le contrôle. John Stuart Mill Utilitarisme 1861 montre
que le bonheur individuel est un bien dont la jouissance ne peut être durable que dans une
société où la sécurité générale des biens est garantie de manière permanente or ceci n’est
possible que si chacun agit non pas par peur du châtiment mais de conviction intime : cette
utilité de vivre ensemble est le principe moral de toute moralité. Penser le bonheur terrestre
sur le plan politique mène au contrôle de l’individu, tout ce qu’on peut proposer c’est
l’inverse du bonheur.