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G Bertin, Territoire et DSL. Documents.

IFORIS Angers .
Intervention EGOC. Georges Bertin
2005.

Territoire et DSL.

Définitions du territoire.

Le territoire désigne une zone géographique donnée, limitée le


plus souvent par la composition du milieu ou la séparation entre
deux milieux.
Écologie : un territoire désigne la zone de peuplement d'une
espèce végétale ou animale. Le territoire est également un milieu
de vie, un lieu de reproduction d'une espèce animale ou de
l'homme

Géographie : un territoire est un espace à métrique


topographique (métrique caractérisée par la continuité et la
contiguité). Le territoire désigne une zone géographique donnée,
limitée le plus souvent par la composition du milieu ou la
séparation entre deux milieux.
La référence aux "territoires" s'élabore une nouvelle culture, une
nouvelle forme de rapport au monde, basée sur une posture
d'acteur, sur des relations de partenariat, entre les hommes, et
avec la nature.
Face à de tels enjeux, il est important de ne pas sous-estimer les
résistances au changement qui, par nature, sont très insidieuses,
elles s'immiscent au cœur des entreprises les plus délibérément
novatrices.
On essaie en général de changer au moindre coût, de passer
dans la nouveauté avec le maximum de ses vieilles habitudes.

Social : C'est une nouvelle notion, encore indéterminée, qui est


en train d'émerger sous nos yeux avec le passage des sociétés
industrielles à une forme de société encore incertaine (post-
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industrielle). Pour Alain Lipietz, c’est une construction sociale


fondamentale, le produit de la lutte des classes . Il n’est pas
neutre et ne doit pas rester un parent pauvre de l’analyse socio-
économique.

On peut marquer quelques tendances qui influent sur cette


notion :

- le temps passé au travail tend à diminuer :


- dans la journée de travail,
- dans le cycle de vie,
- la production se tourne vers le service,
- la durée de vie s'allonge,
- le temps investi dans la formation et l'acquisition des
qualifications augmentent,
-une part plus grande de la population active est au travail,
cachée derrière les réalités du chômage,
-la coupure nette entre travail et hors-travail, la référence
comme mode intégrateur principal, tend à s'effacer.

Les mutations de notre société amènent les exclus à définir leur


place de citoyens, leurs droits à l'expression, à la parole, au
regard et à l'action sur un terrritoire caractérisé par la mise en
commun de:

- l'apport des compétences et des savoir-faire des membres,


- la réflexion avec les partenaires sociaux,
- le dialogue avec les élus.

A LA QUESTION «QU'EST CE QU'UN HOMME ?»


L’ESPACE RÉPOND ; UN TRAVAILLEUR (LES POLITIQUES SOCIALES INDUTRIELLES NAISSENT

AUX MARGES DU TRAVAIL ET DANS LE DROIT SOCIAL).

LE TERRITOIRE ESSAIE DE BALBUTIER : UN CITOYEN.


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DANS LA SOCIÉTÉ FÉODALE LA DISTANCE STATUTAIRE ETAIT CONSACRÉE PAR LE DROIT

(SOCIÉTÉ À ORDRES). LES DISTANCES GÉOGRAPHIQUES ET LES DISTANCES SOCIALES SE FONT

SUR DES FORMULES DE PROXIMITÉ : N'IMPORTE QUEL INDIVIDU EST POTENTIELLEMENT EN

RELATION AVEC N'IMPORTE QUEL AUTRE, E SEIGNEUR A DES RELATIONS DE FACE À FACE AVEC

N'IMPORTE LEQUEL DE SES SUJETS, VOIRE DES SERFS. LE TERROIR C'EST UNE FORME

D'ORGANISATION POLITIQUE, UNE ÉCONOMIE PEU OUVERTE SUR L'EXTÉRIEUR, DES

TECHNIQUES PARTICULIÈRES POUR L'AGRICULTURE ET L'ARTISANAT, UN SYSTÈME DE

CROYANCE LOCALE, ET UNE LANGUE PARTICULIÈRE. LES TERROIRS SONT DONC DES

COMMUNAUTÉS OÙ LES FACTEURS D'IDENTIFICATION DES INDIVIDUS FORMENT UN ENSEMBLE

FORTEMENT INTÉGRÉ.

LE POLITIQUE, L'ÉCONOMIQUE, LE CULTUREL CONCOURENT À UNE DÉFINITION INTÉGRÉE DU

LIEN SOCIAL. CETTE FORME D'INTÉGRATION EST CARACTÉRISTIQUE DES SOCIÉTÉS RURALES.

LA FORTE INTÉGRATION DE TOUS LES FACTEURS SOCIAUX DANS UNE MÊME ÉCHELLE

GÉOGRAPHIQUE CARACTÉRISE LE RAPPORT TERRITORIAL DANS LE TERROIR.

A LA QUESTION « QU' EST CE QU 'UN HOMME ? » LE TERROIR


REPOND : « C'EST UN MEMBRE DE LA COMMUNAUTE ». IL N'Y A PAS

DE POLITIQUE SOCIALE DANS LES TERROIRS, L'INTÉGRATION ÉTANT DONNÉE D'AVANCE

INSCRITE DANS LE SOL.

Aujourd’hui, tout en étant mrrquées de ces représentations, les


politiques sociales se défont dans leur forme classique en se
territorialisant.

LA POPULATION ET L'EXCLUSION
Pour la population la principale cause d'exclusion est le chômage
: Le chômage est considéré comme la priorité à laquelle devraient
se consacrer les hommes politiques. Or la population juge "pas
très efficace" ou "pas efficace du tout" l'action en ce domaine. Il
existe un sentiment d'inégalité et d'exclusion qui déstabilise en
profondeur les rapports sociaux. Il y a "désenchantement libéral"
et absence de modèles politiques alternatifs. Les scénarios
politiques ou sociaux de réponse à la crise deviennent
imprévisibles à tel point que 40 % des actifs se sentent en
situation ou risque de vulnérabilité économique et sociale,
laquelle nourrit l'exclusion citoyenne. "PLUS PERSONNE N'EST A L'ABRI".
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+ 55 % disent avoir peur de devenir eux-même des exclus, c'est


à dire des chômeurs de longue durée ou des personnes sans
logements.
+ 54 % des salariés craignent de perdrent leur emploi dans les
mois à venir. L'exclusion n'apparaît plus stigmatisante. La peur de
l'exclusion touche les inclus. Le luxe suscite avant tout la révolte
(30 % ) plus que le rêve (19 % )
On aboutit à la CRISE MORALE constatée de nos jours.

Incapacité du monde politique à combattre l'exclusion :


« depuis le siècle dernier les choses n'ont pas changé en
profondeur, les inégalités étant toujours très grandes ".
40 % des cadres et 61 % des ouvriers font ce constat pessimiste.
" Les choses ont tendance à aller plus mal "(70 % de la
population).
Les citoyens ont constaté que leurs conditions d'existences
étaient de moins en moins liées à leurs choix électoraux, et de
moins en moins dépendantes de leurs qualités personnelles. La
pertinence du discours managérial sur la "compétence" et le
"risque" qui assureraient la promotion des individus et
profiteraient à l'ensemble de la collectivité, à tendance à
s'affaiblir. La pauvreté est de moins en moins considérée comme
un accident imcombant aux individus eux mêmes, c'est à la
société qu'elle est désormais attribuée (73 %), mais on observe
en parrallèle une ABSENCE D'ALTERNATIVES POLITIQUES. On constate une
radicalisation d'attitude à l'égard de la société :
-45 % veulent la changer complétement,
-40 % la réformer,
-11 % ne veulent pas la changer du tout.

Mais la combativité sociale reste faible bien que vigoureuse. Le


citoyen n'est pas résigné, il cherche des issues à ses problèmes. Il
y a silence sur l'exclusion collective de fractions entières de la
population vivant en France. On renie le mythe égalitaire , on
avalise une société française à plusieurs vitesses. L'exclusion
résulte d'un processus qui marginalise collectivement des
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fractions entières de la population, implantées sur des territoires


bien déterminés. ( Il n'y a pas de "pays pauvres" mais des "pays
de pauvres"). La dangerosité est passée des classes laborieuses
aux groupes oisifs, on assiste à l'apparition d'un consensus entre
les élus locaux et nationaux pour disperser les exclus, afin d'éviter
les explosions sociales (1992-1993).
Trop tard, malgré le mot d'ordre général de rééquilibrage, les
territoires de l'exclusion sont bien là, et les exclus ne
manquent pas de le rappeler.
On voit bien :
que les structures anciennes se défont, que le rapport au travail
cesse d'organiser la totalité de l'espace public. Par contre le
monde en train de naître est encore en gestation :
-Le territoire et l'insertion esquissent un monde social encore
inconnu.
-Les formules du lien social ne sont pas encore énonçables.

Dans ce manque de perception se glisse l'enjeu d'une


reconquête où le politique et le religieux affirme la prétention à
en dire le sens. La conception du territoire est cet enjeu : la
capacité des sociétés à réinvestir le lien social, le lien au
territoire, comme espace public, lieu de formation de l'opinion
publique et de la décision collective par la discussion.
Question : comment gérer des lieux conçus comme des espaces
dans une logique de territoire ?

La définition du territoire est un préalable décisif.

Lors de l'étape fondamentale de définition et de délimitation du


territoire à étudier, surgissent, au sein des équipes sociales, des
divergences qu'il est important de mettre à plat pour repérer les
écueils à éviter ou plus exactement les représentations premières
qui risquent de faire obstacle et qui hantent tous les esprits, aussi
bien celui de l'élève, que celui de l'enseignant, du décideur ou du
chercheur.
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Les conceptions premières


Voici quelques unes des conceptions qu'on peut repérer à
l'œuvre lors de cette première étape :

- la tentation naturaliste : pour beaucoup, le territoire est


assimilé à un milieu naturel, à une étendue dont l'unité se définit
à partir d'un critère d'ordre naturel
- le territoire à la carte : pour d'autres, le territoire est une
portion d'espace terrestre indéterminé que l'on peut définir en
fonction du thème, ou de contingences inhérentes à la situation
d'étude : "bassin versant" quand on s'intéresse à l'eau, canton
parce que les statistiques disponibles sont à l'échelle cantonale...
- la perspective égocentrée, (le territoire défini par rapport à soi),
dans ce cas on se demande quel territoire on va choisir, entre
plusieurs qui bien entendu ne coïncident pas !
- le territoire "aire d'influence" : la perspective égocentrée se
croise parfois avec l'approche économique en terme de filière ou
de zone de chalandise, dans ce cas on définira le "territoire de
l'exploitation", comme l'aire géographique de ses principaux
fournisseurs ou clients, le "territoire du lycée" comme sa zone de
recrutement...
- le territoire comme un isolat : une fois défini, le territoire a
souvent tendance à être considéré comme une île, isolé de
l'extérieur, non intégré dans des réseaux, perçu à son seul niveau
d'échelle.
- la confusion entre opinion (les représentations premières des
différents individus) et concept (élaboré par une communauté de
chercheurs) : il arrive souvent que face à la diversité des
représentations, la définition retenue soit le résultat d'une
tentative de synthèse visant à concilier tous les points de vue ou
d'un rapport de forces imposant l'un d'entre eux, sans qu'à aucun
moment on les ait confrontés aux travaux des chercheurs
spécialistes de ce sujet.
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Le concept de territoire : l'apport des sciences sociales


Si le concept de territoire a été depuis longtemps utilisé par les
sciences politiques, les travaux d'éthologie (sur le territoire des
animaux) ont contribué à réintroduire de façon nouvelle les
notions de territoire et de territorialité dans les sciences humaines
et sociales : la philosophie, l'anthropologie, la sociologie, la
géographie, pour ne citer qu'elles, s'en sont emparées
récemment. Certes leurs approches ne coïncident pas, mais
toutefois une forme de consensus apparaît.
Le géographe Di Méo retient quelques points essentiels : "le
territoire témoigne d'une appropriation à la fois économique,
idéologique et politique (sociale donc) de l'espace par des
groupes qui se donnent une représentation particulière d'eux
mêmes, de leur histoire, de leur singularité." Tout espace n'est
donc pas territoire, et la plupart des territoires contemporains
sont en cours de recomposition. Le territoire, c'est d'abord une
idée, la volonté d'un groupe social de tisser du lien social
localisé, de créer des solidarités à l'échelle locale, de se vouloir
co-auteur d'un développement de proximité.
"L'intense actualité" de ces nouveaux territoires ne signifie pas
qu'il n'ont pas de passé, ce passé, omniprésent dans les héritages
qu'il a laissés, est mobilisé, recomposé, par les acteurs au service
de leurs stratégies actuelles de construction territoriale.
Le territoire se repère à différents niveaux d'échelle de l'espace,
"du champ de la localité à l'aire de l'Etat-nation, ou à celle des
entités plurinationales", ces différentes échelles s'emboîtent
mutuellement et la pratique du changement d'échelle est
primordiale pour lire l'échelon local.
Le territoire est "multidimensionnel" : espace "vécu", espace
"social", conjuguant les dimensions identitaire, symbolique,
politique, temporelle, il "participe de trois ordres distincts" :
- l'ordre de la matérialité, de la réalité concrète de la "terre",
- l'ordre de la psychologie individuelle, de la "relation
existentielle de l'individu à son espace"
- l'ordre des "représentations collectives sociales et
culturelles".
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Il apparaît donc qu'une équipe sociale n'a pas vocation à définir


"son" territoire. Son premier mouvement doit être de se mettre à
l'écoute de ce qui se passe au niveau des acteurs locaux, de
repérer les stratégies et les solidarités à l'œuvre localement et
l'échelle à laquelle elles tentent de s'organiser. On comprendra
que le territoire ainsi défini requiert une méthode d'approche qui
permette de saisir la dynamique sociale et spatiale et de
conjuguer sans les exclure les diverses dimensions. Or si, sur le
terrain social, les divergences sont nombreuses pour définir le
territoire, l'unanimité, généralement, se réalise beaucoup plus
vite autour de la méthodologie.
La lecture de paysage a quelque chance de contribuer à
l'approche renouvelée du territoire si le paysage est "interprété"
comme "signe et signature de l'action d'un groupe social", comme
"image symbolique du territoire" au même titre que les autres
images produites par les divers acteurs du territoire. D’où
repérage des images symboliques à l’oeuvre.

De l'inventaire...
Fréquemment, en dépit de la nécessité proclamée d'une
approche globale, on en revient très vite, à la méthode
analytique, on découpe l'objet d'étude, en sous unités spatiales,
ou en sous thèmes que l'on répartit entre les groupes sociaux. La
perspective est donc celle d'un inventaire. Or, l'inventaire
juxtapose des faits, fournit au mieux des constats Le plus souvent
organisés selon la catégorisation binaire classique "atouts -
contraintes"). L'accumulation d'informations sur le territoire
permet d'écrire une monographie détaillée, de faire une
exposition, bref de produire du "savoir sur" le territoire. Mais ce
savoir, digne d’intérêt, n'est pas du même ordre que celui qui
entre en jeu dans un diagnostic. La représentation classique
"informative" du savoir social risque fort de se mettre à
fonctionner comme obstacle à la construction de savoirs opérants,
mobilisables dans les opérations d'évaluation et de prise de
décision.
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...à l'approche problématisée.


Le diagnostic du territoire débouche sur des prises de décision
(dans la perspective, sur des projets de réorientation des choix
stratégiques des collectivités). La valeur et l'efficacité des
solutions préconisées dépendent essentiellement du degré de
pertinence du problème posé au départ. Dans un diagnostic, c'est
le moment de la construction du problème qui est décisif. Dans la
vie en effet, les problèmes ne se présentent jamais tous faits, ils
doivent d'abord être construits. On ne peut pas construire un
problème, en se mettant en position d'observation "neutre", d’où
l’analyse de l’implication, les journaux institutionnels comme
outils etc…sans questionnement, et en accumulant le maximum
d'informations sur un sujet. La construction d'un problème
suppose de "relever des traits singuliers, des points
remarquables, des évènements cruciaux, de les organiser en un
système cohérent et d'en discuter en équipe les implications
possibles. Alors seulement vont naître des hypothèses qu'il faudra
tester".
Il s'agit d'abord de cerner la problématique centrale du territoire.
La (ré)introduction récente du concept de "territoires" (le pluriel
est important) dans le champ de l'aménagement, n'est pas simple
effet de mode, elle correspond à une nouvelle façon de poser le
problème du développement social local. Le "territoire" marque
l'avènement de la dimension sociale et culturelle, fait place au
vécu, aux représentations des hommes, à la dimension
symbolique, il véhicule des valeurs nouvelles : "contrat naturel",
démocratie de proximité, développement solidaire et durable.
Pour dégager les caractéristiques du concept, on pourra tirer
grand profit d'une analyse comparée de cas divergents, par
exemple : un terroir en cours de déstructuration, une zone
industrielle des années 1960-70, un technopole, une communauté
de communes à forte dynamique socio-spatiale etc... En d'autres
termes, il s'agit de répondre à la question :
à quelles conditions peut-on dire qu'il y a "territoire" ?
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Il y faut au moins, un groupe social enraciné dans un espace,


mais cela ne suffit pas, il faut que ce groupe ait tissé et produise
dans le présent de la cohésion sociale. Cette cohésion se fonde
sur de l'identité collective construite à partir du patrimoine
naturel et architectural, de l'histoire, et d'activités emblématiques
du présent. Elle se traduit dans l'image construite du territoire,
qu'aménagements paysagers, logos, publicités, contribuent à
élaborer et à diffuser. Il y faut une synergie des actions et des
stratégies des acteurs au service d'un projet de développement
solidaire, plus forte que les tentations centrifuges, il y faut une
institutionnalisation politique ?... etc.
Au lieu de l'inventaire thématique, peu générateur d'hypothèses
d'action novatrices, il paraît préférable d'entrer dans un
territoire par une série de problèmes pertinents qui déclinent un
questionnement central du type : cette portion d'espace est-elle
en train de devenir un territoire ? quelles solidarités se mettent en
place ? Lesquelles faudrait-il développer pour permettre un
développement durable ?

Une réponse : LA SOLIDARITE

1. SOLIDARISME: Doctrine qui fait de la solidarité le principe de la


morale, de la politique et de la science économique, considérées
comme normatives. (voir L. Bourgeois, Morale de la solidarité / 1907).

SOLIDARITE:
A/ PREMIER SENS :

Devoir moral d'assistance et dépendance réciproque. Devoir


moral d'assistance entre les menbres d'une même société, en
tant qu'ils se considèrent comme un seul tout: « J'ai le premier
emprunté aux légistes le terme de solidarité pour l'introduire dans
la philosophie, c'est-à-dire suivant moi dans la religion: j'ai voulu
remplacer la charité du chistianisme par la solidarité humaine, et
j'ai donné de celà mes raisons dans un gros livre».
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(Pierre Leroux, La grève de Samarez, Tome I, p 254).

Il s'agit "de l'humanité" 1840. Il y distingue d'ailleurs la solidarité


au sens de la dépendance réciproque, et la solidarité comme
devoir. Dépendance réciproque, caractère des êtres ou des
choses liés de telle sorte que ce qui arrive à l'un d'eux retentisse
sur l'autre ou sur les autres. Terme de sens extrêmement large et
très employé, surtout depuis Auguste COMTE: « Lorsque cette
solidarité spontanée de la science et de l'art aura été
organisée...» (Discours sur l'esprit positif, §22).
B/ DEUXIEME SENS :
Devoir moral inter-génération qui est censé résulter de ce fait
que les générations présentes ont une dette à l'égard du passé.
«La solidarité-fait, la solidarité-devoir, ne confondont jamais l'une
et l'autre ;ce sont des contraires, mais il est indispensable de
constater la première pour appercevoir la nécéssité morale de la
seconde». (Philosophie de la solidarité, p.13).
En un sens unilatéral: « Sur le cadran d'une montre, l'aiguille des
minutes entraîne ou conduit l'aiguille des heures, sans que celle-ci
conduise l'aiguille des minutes. En d'autres termes, le mouvement
de l'aiguille des heures est solidaire de celui de l'aiguille des
minutes, tandis que le mouvement de l'aiguille des minutes est
indépendant de celui dde l'aiguille des heures».(Cournot, Traité, Ch.VI
§52.
Cet emploi du mot s'accorde mal avec l'étymologie. Il est
cependant très usuel pour désigner la dépendance qui existe
entre les générations successives dans une société. Autrement dit
pour représenter l'idée d'Auguste COMTE, d'après laquelle «dans
chaque phénomène social, surtout moderne, les prédécesseurs
participent plus que les contemporains» (Politique positive, discours
préliminaire, ch.I, p.364).
Mais lui-même désigne plutôt cette dépendance sous le nom de
continuité, et réserve celui de solidarité à la dépendance qui
résulte d'actions réciproques: cette continuité nécessaire
manifeste mieux que la simple solidarité combien la vie collective
est seule réelle, la vie individuelle ne pouvant exister que par
abstraction». Le vrai sentiment social, d'abord de solidarité, et
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puis surtout de continuité...» Une telle continuité successive


caractérise davantage la vraie religion que la solidarité actuelle».
En conclusion « Chaque génération doit rendre gratuitement à la
suivante ce qu'elle-même reçu de la précédente», d'où les sens
suivant:
-Devoir de solidarité,
-Solidarité devoir,
-Solidarité.
-
Le rapport au territoire doit donc être examiné sur ces critères
devenus instruments d’évaluation destinés à penser les
spécificités de chaque territoire. Il peut être le lieu d’un nouveau
dynamisme.

Territoires ou communautés de devenir, l’alternative


d’une mutation ?

Quand on dit territoire à quoi pense-t-on ? A une représentation


cartographique qui va accomplir ce contre Sens : la carte est le
territoire (sans les encombrants indigènes). A quelles choses,
quelles circulations, quels flux, quels équipements ; le bonheur
des techniciens et gestionnaires. Quelle procédure, quel guichet,
quelle subvention, quelle influence le petit jeu des petits pouvoirs.
Quand on dit territoire on peut penser communauté humaine,
celle qui l’habite et y engage son destin en commun dans le Sens
du bien commun. Voilà le champ des affaires humaines ouvert. Il
ne reste plus qu’à renouveller les compétences mal préparées à
une telle découverte.

La mise en oeuvre des politiques publiques se heurte bien


souvent à un défaut d’appropriation par les acteurs locaux.

On doit en déduire immédiatement qu’il y a une divergence


d’appréciation entre ceux qui mettent en oeuvre les politiques
publiques et ces acteurs locaux à tel point qu’ils ne peuvent les
faire leur.
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On assiste malheureusement à des jugements rapides


stigmatisant le manque de compétence, d’honnêteté,
responsabilité des responsables locaux.

De cette disqualification naît le doute sur la question du choix


des interlocuteurs locaux. On voit émerger alors l’hypothèse que
la population serait, elle, favorable à une appropriation de la
politique publique et qu’il faudrait trouver d’autres représentants
qui seraient le gage de sa participation.

Concrètement ce sont les élus qui sont remis en question et


particulièrement les maires.

Or il y a un problème fondamental qui échappe à l’analyse c’est


celui du champ d’application des politiques publiques.

LA LOGIQUE DE TERRITOIRE.

La tendance est bien souvent à définir un territoire sur lequel va


s’appliquer la politique publique.

Chacun s’applique à découper le territoire selon ses propres


rationalités. On assiste à une profusion de découpages : pays,
bassins hydrographiques, bassins de vie, d’emploi, parcs, zones
de services qui se superposent aux communes, communautés de
communes, syndicats de communes, départements, régions...

En général sont associés un territoire et une procédure, cette


dernière justifiant le découpage et le territoire délimitant le
champ local d’application de la procédure.

Nous sommes là dans un schéma traditionnel de l’aménagement


du territoire où la structure rationalisante de la procédure est
destinée à structurer rationnellement le fonctionnement du
territoire.
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On ne peut pas ne pas remarquer la prolifération des procédures


et des découpages territoriaux si bien que le même lieu peut être
le théâtre de plusieurs découpages, plusieurs procédures et
quelques fois sur le même thème (par exemple l’aménagement
du territoire).

C’est là le signe d’une crise qui est liée à la mutation profonde


de notre époque.

L’analyse des stades d’évolution des sociétés humaines jointes à


la prospective de la mutation actuelle peut se résumer ainsi
(travaux de l’Institut Cohérences) :

Le premier stade est celui des sociétés archaïques dont le lien


est un lien d’appartenance fondé sur les affects et sur des
rapports d’inclusion/exclusion. Le "territoire" est le champ de
l’appartenance (on appartient au territoire comme il vous
appartient).

Le second stade est celui des sociétés primaires dont le lien est
un lien de cohabitation fondé sur les rapports matériels de
production et d’habitation avec une priorité pour les soucis de
subsistance et de sécurité. Le territoire est de nature physique et
il est le lieu de ressources et de protection.

Le troisième stade est celui des sociétés secondaires dont le lien


est un lien d’identification fondé sur l’adoption de références
communes notamment dans la modélisation du fonctionnement
collectif. Les territoires sont plus d’ordre juridique en tant que
champ de validité d’une règle communément adoptée et
contribuant à la définition de l’identité collective.

Arrêtons nous là un instant sur ces premiers stades pour noter


que l’évolution n’élimine pas les stades antérieur mais permet de
les investir dans des niveaux d’évolution et de maturité humaine
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supérieurs par lesquels il est alors possible d’en assurer une


certaine maîtrise.

Notre civilisation a atteint depuis longtemps le stade secondaire


et c’est bien par la rationalisation qu’elle a permis d’accéder à un
certain niveau de maîtrise.

Cependant la crise actuelle fait apparaître une disjonction entre


les niveaux.

Les représentations et règles secondaires semblent devenir


impuissantes pour maîtriser le niveau factuel plus matériel et les
défaillances de ce dernier (crise économique, chômage) le
rendent impuissant à réguler le stade archaïque qui émerge dans
nos banlieues comme en Europe et ailleurs.

Il y aurait beaucoup à dire sur les sources de ces défaillances,


cependant on observera que la prolifération des procédures et
des découpages territoriaux tous plus rationnels les uns que les
autres, semble être une réaction à leur perte d’emprise sur le
réel. De ce fait on peut se demander si dans certains cas il ne
s’agit pas principalement de tentatives d’emprise. Le jeu
consisterait alors pour chacun de tenter d’imposer son découpage
pour y placer sa ou ses procédures et y exercer un pouvoir.

Dés lors on est moins étonné de la disqualification des


représentants élus, élus eux par les populations. Ils représentent
en effet un réel humain qui ne correspond pas aux modèles et aux
rationalités que l’on veut imposer d’autant plus fortement que
l’on en ressent la carence.

La raison devient quelquefois source de déraison et les


"mesures" prises, vecteurs de démesure c’est-à-dire de perte de
contact avec la réalité des hommes vivant sur les territoires.
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Cependant il nous faut introduire une explication à ce


dysfonctionnement, aggravé sans cesse par les tentations de
réparation toujours par les mêmes moyens (encore plus de ce qui
est cause du problème).

C’est celle de la mutation qui nous vient et qui est dépassement


du stade secondaire.

Nous rentrons dans une nouvelle ère dont les clés sont toutes
différentes et on peut se demander si le phénomène précédent
n’est pas le signe d’une résistance à ce dépassement, la société
réelle étant par certain aspect en avance par rapport à ceux qui
veulent lui appliquer des formules devenues inadéquates.

La logique de territoire est devenue trop souvent l’expression


d’une tentative sans issue de retrouver une maîtrise perdue.

LA LOGIQUE DE COMMUNAUTE.

La première considération à faire est qu’une politique est par


définition affaire de la cité (polis) et son caractère public renforce
le fait qu’elle concerne la communauté.

Localement la cité est soit une ville soit un pays mais toujours
une communauté humaine, c’est cela le champ que lui conteste
implicitement la logique de territoire.

La seconde considération est liée au fait qu’il y a dans notre pays


une certaine réticence par rapport au terme de communauté,
rapidement associé à ce que nous avons signalé comme société
archaïque. C’est une position dont les fondements seraient à
justifier au-delà de la pétition de principe et qui a pour
inconvénient de masquer l’essentiel et particulièrement
l’essentiel de la mutation actuelle.
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Disons le clairement nous entrons dans l’ère des communautés


de devenir

Une communauté de devenir se conçoit comme le


rassemblement d’hommes liés par le devenir qu’ils partagent.
Plus précisément on doit le comprendre comme une communauté
de Sens, Sens partagé, Sens du devenir, Sens des valeurs
communes, Sens des logiques et rationalités culturelles, Sens
d’une vocation collective, Sens d’un développement, Sens d’une
évolution progressive. Sens du bien commun.

Ce qui est mis en commun, lien fondateur, c’est le Sens dans


lequel chacun peut s’engager. Le Sens du bien commun n’est pas
d’abord une "chose" commune mais la direction dans laquelle le
bien de chacun est recherché.

L’âge des communautés de devenir est aussi l’âge du Sens. Cela


veut dire que dorénavant l’essence du politique, c’est le Sens de
la communauté de devenir. Une politique publique se définit, au
fond, par le Sens dans lequel elle cherche à faire progresser une
communauté de devenir et, dans sa forme, par des modalités qui
doivent être propres à cette même communauté. C’est le principe
de l’appropriation.

Pour qu’il y ait appropriation d’une politique publique il suffirait


de s’assurer que son Sens est bien celui du devenir de la
communauté, exprimé par exemple par sa logique de
développement. On peut espérer effectivement d’une politique
publique locale qu’elle soit pertinente par rapport à la
communauté de devenir, cohérente par rapport à son
développement et performante dans la mesure où elle concoure
positivement à ce développement.

Pour qu’il y ait appropriation active il faut en plus que la


communauté de devenir en arrive à se faire auteur de son devenir
et donc qu’elle s’approprie activement les politiques publiques.
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On arrive là sur la question de la maîtrise par la communauté de


devenir de cette appropriation.

Il faut comprendre qu’une même communauté de devenir est


constituée par des personnes et des groupes humains dont la
maturité et la capacité de maîtrise vis-à-vis du bien commun est
différente. Cela nous amène à considérer que chaque
communauté de devenir se dote dans son histoire d’une
structure, d’une distribution des rôles et de représentants élus
pour ce qui est des communautés démocratiques. Nous en
arrivons à nouveau au problème de la qualification, pour
l’appropriation active des politiques publiques, des représentants,
élus de ces communautés de devenir, que la logique de territoire
et de procédure tend à disqualifier.

A ce stade, il faut préciser de quelles communautés de devenir il


s’agit avant d’en venir à la façon dont la logique de communauté
doit s’appuyer sur les structures existantes quitte à les faire
évoluer.

Une communauté de devenir a une histoire, qu’elle soit ancienne


ou jeune. La considération de cette histoire est indispensable à la
pensée du devenir et à tout projet qui s’y investi. Dans notre
pays, comme beaucoup, la communauté politique de base est la
commune, comme son nom l’indique.

Il est de bon ton de stigmatiser le nombre "excessif" de


communes. C’est d’autant plus certain pour les logiques de
territoire qui y voient une emprise qui fait obstacle à leurs vues.

Les communes peuvent cependant être associées en


communautés de communes au tout autre groupement dans la
mesure où il s’agit de former entre elles des communautés de
devenir.
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De même qu’une communauté de devenir n’annule pas, bien au


contraire la différence de chacun, de même la personnalité de
chaque commune reste, engagée dans son devenir propre, tout
en restant engagé dans le devenir commun.

Nous touchons là à une "théorie des ensembles" des


communautés humaines qui n’est en aucun cas celle de la
juxtaposition ou du découpage de territoires.

A ce propos il faut noter qu’il se constitue aujourd’hui des


communautés de Sens sinon de devenir entre les villes du monde,
entre des groupes humains qui n’identifient plus forcément leur
unité ou leur identité à un territoire physique et qu’il y a déjà un
déploiement nouveau où la coalition des intentions humaines
forme des communautés plus ou moins fugaces il est vrai mais
qui dessinent de nouveaux types de structuration du politique.

Les espaces du politique (et des politiques publiques) ne seront


plus seulement des espaces physiques ou même juridiques.

Le développement d’Internet, pour ceux qui sont attentifs à ce


qui se développe massivement, en est un laboratoire foisonnant.

Il n’est par contre pas interdit qu’une communauté de devenir,


communauté de Sens par essence, se dote de cadres
identificatoires, s’ancre dans des territoires physiques et même
vive de forts sentiments d’appartenance. Il n’y a là rien
d’archaïque, ni de régressif dans la mesure où ce ne sont pas des
fondements de la communauté mais des modes d’expression et
de réalisation.

Dès lors aussi les cités, les communes, les pays, dans leur
évolution, deviennent des communautés de devenir ou
découvrent qu’elles le sont. C’est très exactement le phénomène
qui se produit, de façon balbutiante quelquefois, mais aussi de
façon plus systématique avec la généralisation des questions de
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développement ou l’émergence d’interrogations locales sur le


bien commun.

La logique de territoire, on le constate, se nourrit plus "d’intérêt


général" que de bien commun.

Les communes ou communautés de communes sont ainsi les


lieux propices à l’émergence d’une ère de communautés de
devenir.

Leur histoire se relit avec l’éclairage d’une culture propre qui


s’accomplit dans une vocation, malgré les incertitudes et les
errances et qui trouve là les potentiels et les racines d’une
projection dans le futur et des moyens d’y parvenir.

Ce sont les clés d’une appropriation active des politiques


publiques.

La logique de communauté qui se cherche, s’expérimente et se


déploie déjà, y trouve ses méthodes et ses bases.

S’agissant toujours de concourir à une progression, une évolution


humaine, alors le cheminement a quelque chose à voir avec un
certain apprentissage, une certaine pédagogie (macro-
pédagogie). C’est la base d’une méthode d’appropriation active
des politiques publiques qui conçoit et dessine les processus
culturellement fondés, permettant pour chaque politique publique
:

- une appropriation active de la connaissance des problèmes en


question, ancrée dans la culture propre,

- une appropriation active de l’engagement selon les voies de la


culture propre,
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- une appropriation active de la recherche de solutions et des


modes de réalisation selon les façons "culturelles" de travailler.

Nous laisserons de côté le problème de la multiplicité des


communautés particulières engagées dans une communauté de
devenir plus large sachant qu’il faut avoir recours pour cela à une
macro pédagogie différenciée pour engager l’appropriation active.

Venons en à la question soulevée précédemment de la


qualification des représentants élus dans de tels processus.

Tout d’abord on reconnaîtra que tous les élus n’ont pas une
conscience parfaitement claire de leur responsabilité dans une
communauté de devenir. Cependant nous voulons insister sur le
fait qu’on en trouve plus l’intuition et l’engagement dans cette
population que du côté des tenants des logiques de territoire.
Ainsi de nombreuses expériences montrent que dans l’esprit il est
souvent possible de s’engager aujourd’hui dans de telles voies.

Reste le problème de l’aide à apporter pour que les rôles soient


de mieux en mieux assumés et notamment par le biais des
méthodes d’appropriation active.

Le principe de considération (éthique de la considération qui


n’est pas celle de la complaisance pour autant) voudra que pour
toute mise en oeuvre locale d’une politique publique on considère
d’abord la communauté de devenir que cela concerne. Cela peut
d’ailleurs entraîner dans certains cas un travail préparatoire de
constitution ou reconstitution d’une telle communauté.

Considérer la communauté de devenir concernée, c’est se


préoccuper de sa culture propre, de sa vocation et du sens de ce
devenir.
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C’est aussi considérer la façon dont cette communauté s’est


dotée de structures et de rôles qui constituent l’architecture de
toute communauté civilisée.

Le rôle de l’élu (maire) et son conseil est dès lors établi ainsi que
celui de toutes les instances de la société constituée, en
particulier les services municipaux et les secteurs spécifiques
concernés par chaque problématique.

Le processus d’appropriation active ne peut pas ne pas intégrer


les différents rôles culturellement significatifs sauf à participer à
leur disqualification.

Bien sûr, il faudra apprécier les difficultés, les obstacles


inhérents à toute pédagogie (maïeutique) mais c’est le rôle et le
service que peuvent apporter ceux qui ont la charge de la mise en
oeuvre des politiques publiques .

Il y a là pour les services de l’Etat de nouvelles perspectives.


L’émergence de l’ère des représentations nécessitait un Etat
capable de cadrer, de structurer les territoires au service des
communautés en évolution.

L’émergence de l’ère du Sens et des communautés de devenir


justifierait un Etat capable d’aider les responsables des
communautés de devenir, les anciennes et les nouvelles a mieux
maîtriser ce devenir et à y inscrire toute politique publique.

Le nouveau rôle réclame en priorité cette fois une compétence


d’ingénierie humaine, celle des rôles et celle des communautés
pour assumer ce service public. Mais l’Etat n’aurait-il pas alors lui
aussi à trouver d’autres fondements, en avant de la société
risquant sinon de se retrouver en retard et bientôt en conflit.

La culture du service qui s’y trouve, dès lors qu’elle sait


s’actualiser, en constituera la meilleure ressource.
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Sources utilisées.

Gilly et Jung , Proximité secteurs territoires, CNRS. 2004.


Atelier ESPACE DIVERGENCE REFLEXION : Le terroir des captifs, 2004.
Bertin Georges et al : Développement local et intervention
sociale, L’Harmattan, 2003.
Nifle, Roger, Intervenir, Le Journal Permanent de L'Humanisme
Méthodologique, 2004.

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