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Principe d’une jauge de contrainte d’après

Yann Le Grand de l’Université de Rennes1.

Les capteurs de déformation sont aussi désignés comme extensomètres ou jauges de


déformation, le type le plus souvent utilisé étant la jauge résistive : elle est collée sur la
structure dont elle subit la déformation et ses faibles dimensions, du mm au cm selon les
modèles, permettent des mesures quasi ponctuelles.

Les applications des jauges de déformation débordent de la seule analyse des


contraintes. En effet toute grandeur physique, en particulier mécanique, dont l'action sur un
corps d'épreuve entraîne sa déformation est mesurable par extensométrie : c'est le cas de la
pression, de la force, de l'accélération, du couple. La jauge et le corps d'épreuve constituent
alors un capteur composite de la grandeur physique agissante.

Les jauges résistives sont des capteurs passifs traduisant en variation de résistance leur
propre déformation qui est en principe égale à celle de la structure à l'endroit où elles sont
collées.

Le domaine des déformations mesurables avec une précision pouvant atteindre 0,1%
s'étend environ de 10-3 % à quelques %. La limite inférieure est fixée par le bruit de fond de la
jauge et des circuits associés, la limite supérieure est celle imposée par l'élasticité de la jauge
et de la colle de fixation.

Dans le cas général, une jauge est constituée d'une grille formée par un conducteur
filiforme de résistivité ρ, de section s et de longueur nl, l étant la longueur d'un brin et n leur
nombre; n est généralement compris entre 10 et 20.

Le conducteur étant fixé sur un support isolant, lui-même collé sur la structure étudiée,
il subit une déformation identique à celle de la structure, dans une direction parallèle ou non
aux brins, ce qui entraîne une déformation Δl /l.

La résistance de la jauge métallique ayant pour expression : R = ρn l /s; sous


l'influence de la déformation elle varie de ΔR tel que: ΔR/R = Δl /l -Δs/s + Δρ/ρ. Δs/s et Δρ/ρ
pouvant s'exprimer en fonction de Δl /l , ΔR/R s'écrit sous la forme: ΔR/R = K Δl /l , où K,
appelé facteur de jauge, a pour expression : K = 1+2ν+C(1-2ν), où ν est le coefficient de
Poisson et C la constante de Bridgman. Compte tenu des valeurs numériques (ν = 0,3 et C = 1
environ) le facteur de jauge K est généralement de l'ordre de 2. La variation relative de
résistance étant de l'ordre de la déformation, déformation qui vaut tout au plus quelques %, on
a toujours ΔR<<R dans le cas des jauges métalliques.
Les matériaux utilisés sont généralement à base d'alliages de Nickel; par exemple le
Nickel-Cuivre (Constantan) dont le facteur K est précisément égal à 2,1.

Les résistances des jauges et leurs variations sont mesurées par les méthodes
classiques, à savoir:

-montage potentiométrique ou source de courant

-pont de Wheastone le plus fréquemment. Les principales difficultés proviennent de


l'influence de la température et des non-linéarités. La température agit sur la résistance par
l'intermédiaire de la dilatation du fil métallique.

Le problème des non-linéarités ne se pose pas du point de vue pratique pour les jauges
métalliques si on reste dans leur domaine élastique (réponse linéaire du capteur) pour lequel la
variation relative de résistance est toujours faible (réponse linéaire du conditionneur si
ΔRc<<Rco, voir cours).

Pour pallier aux variations de la résistances des jauges avec la température, il faut
s'efforcer, dans la mesure du possible, de réaliser des montages différentiels du type pushpull
ou en pont entier. Ceci nécessite d'utiliser un corps d'épreuve présentant des déformations
égales et opposées dans des zones équivalentes de sa structure.

Un exemple simple est celui d'une poutre en flexion sur laquelle on colle, à une même
distance de son point d'ancrage, deux jauges identiques sur ses faces opposées. Placées dans
des branches contigües d'un pont de Wheastone, 2 jauges de résistances initiales égales Rco
dont les variations ΔRc sont égales et opposées provoquent une tension de déséquilibre qui
s'écrit :

où ε=Δl /l , et dans l'approximation où une variation de température ambiante entraine


une variation de résistance petite devant Rco.

Dans le cas du pont entier, 4 jauges identiques Rco doivent présenter des variations
ΔRc égales et opposées deux à deux dans des branches contigües et opposées du pont dans
lequel elles sont placées. Dans ce cas, la sensibilité du conditionneur (ΔVm/ΔRc) est doublée
par rapport au montage push-pull puisque la tension de mesure devient :

.
Calcul d’une poutre encastrée d’après

Yann Le Grand de l’Université de Rennes1.

Jauges de contrainte x
Support fixe

J1

J2
Poids
x
L

Soit une poutre encastrée à une extrémité et libre à l'autre extrémité, de longueur
suspendue L, d'épaisseur e et de largeur a et de masse volumique ρ. La déformation εxx de la
poutre selon son axe, à une distance x du point d'ancrage et sur sa face supérieure, s'écrit :

où g est l'accélération de la pesanteur (9,81ms-2), S la section de la poutre (S= a e), E


le module d'Young du matériau dont est faite la poutre, et I son moment d'inertie pour la
flexion (I= a e3 /12). Sur la face inférieure de la poutre, à une même distance x, la déformation
vaut εxx.

Le module d'Young E est relié à la flèche Δymax de la poutre sous l'action de son
propre poids par l'expression :
Calcul d’un cylindre en torsion d’après

Yann Le Grand de l’Université de Rennes1.

Soit un cylindre tubulaire en PVC de longueur L=50cm, de diamètre extérieur


D1=31,75mm et de diamètre intérieur D2=30,35mm. L'une de ses extrémités étant maintenue
fixe, l'autre extrémité, soumise à un couple C, subit une rotation θ donnée par l'expression
suivante:

où R1= D1/2, R2= D2/2, et où G est le module de glissement du matériau constituant


le tube.

La déformation longitudinale ε=Δl /l d'une jauge d'extensométrie J1 collée à 45° de


l'axe du tube (noté l’axe du tube (noté y) est reliée à la déformation transversale (tangentielle
selon x) εxy = ΔX/ΔY de celui-ci donnée parεxy = R1θ / L, par la relation: ε = Δl /l = ε xy / 2

Les jauges J2, J3 et J4 placées comme sur le schéma ci-dessus subissent alors des
déformations qui valent respectivement -ε, -ε et +ε.
Module de cisaillement 1

Module de cisaillement
En résistance des matériaux, le module de
cisaillement, aussi appelé module de glissement,
module de Coulomb ou second coefficient de Lamé,
est une grandeur physique propre à chaque matériau et
qui intervient dans la caractérisation des déformations
causées par des efforts de cisaillement.

La définition du module de cisaillement est

Cisaillement

où (cf. image ci-contre)


• est la contrainte de cisaillement ;
• est la force ;
• est l'aire sur laquelle la force agit ;
• est le déplacement latéral relatif, et est l'écart à l'angle droit ;
• est le déplacement latéral ;
• est la longueur initiale.
Le module de cisaillement a la dimension d'une contrainte et est généralement exprimé en Newtons par millimètre
carré ou en GPa (gigapascals). À titre d'exemple, le module de cisaillement de l'acier vaut 81000 N/mm² soit 81 GPa.
Il est relié au module d'élasticité et au coefficient de Poisson par l'expression

Voir aussi
• module d'élasticité
• coefficient de Poisson
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Module de cisaillement  Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=54969726  Contributeurs: Elgauchito, Flo, Kropotkine 113, Pld, Syntex, 5 modifications anonymes

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Déformation élastique 1

Déformation élastique
La déformation élastique est une déformation réversible : le milieu retourne à son état initial lorsque l'on supprime
les sollicitations.
La déformation élastique est un domaine important de la mécanique des milieux continus (MMC) et de la
thermodynamique (compression des gaz).
L'élasticité linéaire concerne les petites déformations proportionnelles à la sollicitation. Dans cette gamme,
l'allongement est proportionnel à la force dans le cas d'un étirement, et l'angle est proportionnel au couple dans le cas
d'une torsion.
Aux plus grandes déformations, l'élasticité devient non linéaire pour certains matériaux. Pour d'autres, la fracture ou
le fluage interviennent. Voir plus bas.
La notion d'élasticité n'est pas spécifique à la mécanique des milieux continus et en physique, d'une manière
générale, on parle d'interaction élastique lorsqu'il y a la conservation d'une grandeur. Par exemple, dans un choc
élastique, les objets s'échangent leur énergie cinétique, mais il n'y a pas de perte par frottement ou par déformation
résiduelle (de fait, la déformation est élastique). Dans le cas de l'interaction d'un atome avec un rayonnement
électromagnétique, on parle de diffusion élastique lorsque le rayonnement conserve la même longueur d'onde
(diffusion Rayleigh).

Cas des gaz


Un gaz est constitué de molécules qui volent et s'entrechoquent. Elles se cognent également aux parois du récipient
contenant le gaz, ce qui crée la pression. L'énergie cinétique moyenne d'une molécule est proportionnelle à la
température absolue (en Kelvin) :

étant la constante de Boltzmann.


La pression du gaz sur les parois dépend donc du nombre de chocs par seconde et de la force de chaque choc, cette
force dépendant de l'énergie cinétique. Si l'on diminue le volume de l'enveloppe en maintenant la température
constante (compression isotherme), on augmente la fréquence des chocs donc la pression. À l'inverse, si l'on agrandit
l'enveloppe, on diminue la fréquence des chocs, et donc on diminue la pression. Ceci se retrouve dans les lois de
comportement des gaz, par exemple dans la loi des gaz parfaits, la pression est inversement proportionnelle au
volume :

(la constante de proportionnalité vaut où est la quantité de gaz et est la constante des gaz parfaits). Si
l'on prend un cylindre de section constante et de longueur variable par l'action d'un piston, on a

soit pour de petites variations (développement limité de la fonction autour de ) :

qui est une loi linéaire (ou plutôt affine) en .


On a bien un comportement élastique pour les gaz isothermes soumis à de faibles variations de volume.
Voir les articles Théorie cinétique des gaz et Pression cinétique.
Déformation élastique 2

Déformation élastique des solides

Exemple des ressorts


Le cas le plus simple de déformation élastique est celui des ressorts.

Trois exemples de ressorts : ressort à spires non-jointives sollicité selon son axe (fig. de gauche), ressort à lame sollicité en flexion (au centre),
ressort à lame sollicité en torsion (à droite)
Sur les dessins, nous n'avons pas représenté la réaction du support auquel est accroché le ressort. Mais il faut bien
voir que la déformation résulte de l'application de deux actions mécaniques opposées (forces et/ou couples) ; s'il
n'y a qu'une seule force, en application du principe fondamental de la dynamique, la force accélère le ressort sans
provoquer de déformation, on se ramène à la mécanique du point.
Lorsque les lois de déformation sont linéaires, le coefficient de proportionnalité est appelé raideur du ressort et est
noté k :
• F = k1 · Δl pour une traction-compression ;
• F = k2 · θ pour une flexion ;
• C = k3 · θ pour une torsion.
On remarque que les coefficients k1, k2 et k3 ne sont pas homogènes (ils n'ont pas la même dimension). L'angle θ doit
être exprimé en radians.
Dans le cas d'un ressort à spires non-jointives, l'énergie de déformation élastique W est le travail de la force :

C'est donc la surface du triangle délimité par la droite dans le graphique (Δl,F), soit
W = 1/2 k1 Δl 2 = 1/2 · F · Δl

Illustration graphique de l'énergie de déformation élastique dans le cas d'un ressort à spires non-jointives
Déformation élastique 3

Note : sur la première figure, nous avons utilisé un graphique montrant la déformation en fonction de la force, par
exemple (F,Δl). Sur la deuxième figure, nous avons inversé les axes et représenté la force en fonction de la
déformation (Δl,F). Si la première représentation nous semble plus intuitive (on se représente la force comme la
cause de la déformation), les deux sont équivalentes. C'est de fait la seconde, (Δl,F), qui est la plus utilisée, les essais
de traction se faisant à déformation imposée croissante (voir l'explication dans l'article essais mécaniques).

Limite d'élasticité
La déformation élastique intervient pour les faibles sollicitations. Si l'on augmente les sollicitations, on change le
mode de déformation :
• rupture (endommagement) pour les matériaux dits « fragiles » :
• déformation plastique (irréversible et non linéaire) puis rupture pour les matériaux dits « ductiles » ;
• éventuellement fluage pour les matériaux ductiles si la vitesse de déformation est lente et la température élevée.
La contrainte délimitant le domaine élastique des autres domaines est appelée limite d'élasticité (yield strength en
anglais).

Contrainte et déformation
On utilise deux modèles de déformation élastique : la traction-compression et le cisaillement. La flexion peut se
modéliser selon les cas comme une traction-compression ou comme un cisaillement, la torsion se modélise comme
un cisaillement (voir plus bas).

Traction-compression uniaxiale
Prenons le cas de la traction ou de la compression d'une pièce cylindrique ou parallélépipédique selon son axe. La
traction-compression correspond à des forces s'exerçant perpendiculairement aux sections de ces pièces ; elle est dite
uniaxiale car les côtés de la pièce ne sont pas contraints, toutes les forces sont sur un même axe.

Allongement dans l'axe


En prenant des pièces de différentes dimensions, on remarque que pour une force donnée :
• l'allongement Δl est proportionnel à la longueur initiale l0 du cylindre ;
ceci se conçoit bien : si l'on met deux ressorts identiques bout-à-bout, le premier ressort transmet intégralement
la force au second ressort, les deux s'allongent donc de la même quantité ; donc si avec un ressort on a un
allongement Δl1, avec deux ressorts l'allongement total est 2Δl1 ;
• l'allongement Δl est inversement proportionnel à la section du cylindre ;
on conçoit également aisément que si l'on met deux ressorts identiques en parallèle, chaque ressort exercera la
moitié de la force de traction, l'allongement final sera donc Δ1/2 ; si l'on double la section de la pièce, c'est
comme si l'on mettait deux pièces côte-à-côte.
Si l'on veut caractériser le matériau en faisant abstraction de la forme de la pièce et de ses dimensions, on définit
donc :
• l'allongement relatif ou déformation (strain en anglais), noté ε

ε est sans dimension, on l'exprime parfois en % (100×Δl/l0)


• la contrainte (stress en anglais), notée σ
Déformation élastique 4

σ est homogène à une pression ; du fait des valeurs énormes mises en jeu, on l'exprime généralement en
mégapascal (MPa).

La loi élastique s'écrit alors :


σ=Eε
c'est la loi de Hooke ; E est le module de Young (Young's modulus en anglais), qui est une caractéristique du
matériau. E est également homogène à une pression, du fait des valeurs très élevées qu'il prend, il est généralement
exprimé en gigapascal (GPa).
On voit aisément que la densité d'énergie de déformation w, c'est-à-dire l'énergie élastique divisée par le volume de
la pièce, vaut :
w = 1/2 · σ · ε = 1/2 · E ε²

Élargissement
Lorsque l'on exerce une traction ou une compression, on constate que la largeur de la pièce varie également, à
l'inverse de l'allongement. La variation relative de dimension est proportionnelle à l'allongement relatif ε, le
coefficient de proportionnalité s'appelle le coefficient de Poisson ou rapport de Poisson (Poisson's ratio en anglais)
en hommage au mathématicien français Siméon Denis Poisson. Il est noté ν et est sans unité :
• pour un cylindre :

• pour un parallélépipède rectangle :


Déformation élastique 5

Considérons le volume de la pièce. Pour une pièce cylindrique, on a :


V=l×πr2
Pour des petites variations, on a donc :
ΔV/V0 = Δl/l0 + 2·Δr/r0
(développement limité au premier ordre), soit :
ΔV/V0 = (1 - 2ν) · ε
De même pour une pièce parallélépipédique, on a :
V=l×a×b
ΔV/V0 = Δl/l0 + Δa/a0 + Δb/b0
donc de même : On voit donc que :
si ν > 0,5 le volume diminue en traction et augmente en compression (cas exceptionnel) ;
si ν < 0,5 le volume augmente en traction et diminue en compression (comportement le plus général).
Pour un acier, ν vaut environ 0,3, on est donc dans le second cas.
Si maintenant on maintient la largeur constante — par exemple on effectue une compression mais la pièce est dans
une gaine ultra-rigide et ne peut pas s'étendre —, alors, la déformation n'est plus uniaxiale, la gaine exerce une
pression (une contrainte) sur les côtés de la pièce. Il faut alors utiliser un autre coefficient élastique, noté C11,
différent de E :
σ = C11 · ε
Déformation élastique 6

Cisaillement
Si l'on considère un parallélépipède rectangle, le cisaillement est une variation de l'angle, qui n'est plus droit. Cela
correspond à des forces s'exerçant parallèlement à la face.
On définit de même la contrainte comme étant la force divisée par la surface sur laquelle elle s'exerce ; cette
contrainte est appelée cission (toujours exprimée en MPa) et est notée τ.
La déformation est l'écart à l'angle droit γ, appelé cisaillement, exprimé en radian.

On a toujours une loi linéaire :


τ=G·γ
où G est le module de cisaillement ou module de Coulomb, généralement exprimé en GPa. Dans le cas d'un milieu
isotrope, le module de cisaillement est lié au module d'Young et au coefficient de Poisson par la relation suivante :

Note : dans l'article Tenseur des déformations, l'angle γ défini vaut la moitié de l'angle γ défini ici.

Compression isostatique
Une compression isostatique est l'exercice d'une pression isotrope, c'est-à-dire qui a la même valeur dans toutes les
directions. Si l'on désigne par V le volume de l'objet, la variation de volume relative est proportionnelle à la variation
de la pression P :

où K est le module d'élasticité à la compression isostatique[1] (bulk modulus en anglais). On remarque que K est
l'inverse du coefficient de compressibilité isotherme χT défini en thermodynamique par :

K est aussi homogène à une pression et est généralement exprimé en gigapascal (GPa). On a :

matériau K

acier 160 GPa

eau 2,2 GPa

air 0,000 1
[2]
GPa

Dans le cas d'un milieu isotrope, le module d'élasticité isostatique K, le module de Young E et le module de
cisaillement G sont liés par la relation suivante :
Déformation élastique 7

Cas des grandes déformations


La définition que l'on a prise de ε dépend du trajet suivi. Considérons une déformation finale de ε1 + ε2. Si l'on fait la
déformation en une étape, la longueur finale est
l = l0(1 + ε1 + ε2)
Si par contre on déforme d'abord de ε1, on a une première longueur
l = l0(1 + ε1)
qui devient la longueur initiale pour l'étape suivante, donc lorsque l'on rajoute une déformation ε2, on obtient
l = l0(1 + ε1)(1 + ε2)
En développant cette dernière formule, on voit que les deux sont équivalentes si
ε1 · ε2 ≪ ε1 et ε1 · ε2 ≪ ε2
soit, de manière synthétique, si
ε² ≪ ε, soit ε ≪ 1 ;
c'est l'hypothèse des petites déformations.
Pour les grandes déformations, on peut utiliser une autre définition de ε :

on voit que si l et l0 sont proches, le développement limité de cette formule redonne la définition de ε des petites
déformations

Pourquoi les lois sont-elles linéaires ?


De manière générale, toute loi peut localement (c'est-à-dire pour de petites variations) se remplacer par un
développement limité du premier ordre, ou « approximation linéaire », à condition que la tangente de la loi ne soit
pas horizontale autour du point considéré. Les lois élastiques sont donc des approximations linéaires du
comportement réel, plus complexe.
Plus précisément, l'explication de la linéarité se trouve dans la forme du potentiel interatomique W(r), où r est la
distance entre deux atomes.
À une température de 0 K, la distance entre deux atomes est r0. Si l'on s'éloigne un peu de cette valeur, l'énergie W
augmente ; on peut localement approcher la loi de W par une parabole (il s'agit en fait d'un développement limité au
second ordre), on peut donc écrire :
W(r) = W0 + k · (r - r0)2.
Déformation élastique 8

La force étant la dérivée de l'énergie potentielle, on voit que les atomes sont soumis à une force de rappel (qui tend à
faire revenir à r0) qui vaut :
F = 2k · (r - r0)
qui est bien une loi linéaire.

Déformations complexes
Nous avons vu jusqu'ici des exemples de déformation simples : traction uniaxiale, cisaillement, compression
isostatique, sur un parallélépipède rectangle. Les applications réelles correspondent à des pièces et des sollicitations
plus complexes, nécessitant de décrire la déformation et les contraintes par des matrices, des tenseurs, voir les
articles :
• Tenseur des déformations
• Tenseur des contraintes

Voir aussi

Articles connexes
• Lois de déformation
• Rhéologie des solides

Liens externes
• Théorie de l'élasticité des corps solides [3], É. Mathieu (1835-1890), Traité de physique mathématique (sur
Gallica)
• tenseurs contrainte/déformation - loi de comportement élastique isotrope, orthotrope [4] manuel de référence du
logiciel de calcul de structure ICAB Force
• Tutoriel [5] sur la déformation élastique d'une structure de poutres en nid d'abeille, Univ. Cambridge.

Références
[1] La notion de module de compressibilité est d'ambiguë puisqu'il s'agit de l'inverse de la dite compressibilité.
[2] l'équation des gaz parfaits nous donne χT = 1/P, soit K = P = 105 Pa = 10-4 GPa à une atmosphère.
[3] http:/ / gallica. bnf. fr/ ark:/ 12148/ bpt6k77803b/ f9. table
[4] http:/ / www. icab. fr/ doc/ icabforce/ ref/ elasticite. htm
[5] http:/ / www. doitpoms. ac. uk/ tlplib/ deformation/ index. php
Sources et contributeurs de l'article 9

Sources et contributeurs de l'article


Déformation élastique  Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=55035573  Contributeurs: Andre315, Badmood, Bcoconni, Bemapilobe, Captainm, Cdang, Cgay, David Berardan,
Dirac, EDUCA33E, Eltouristo, Eurêka, Fabien1309, Flo, IAlex, Jean-François Clet, Jean-Jacques MILAN, Karl1263, Korrigan, Kropotkine 113, Ludovic Thais, Med, Oiffrig, Orthogaffe, PA,
Peruzzetto, Pld, Poux, Pulsar, Romanc19s, Romary, Sbrunner, Sherbrooke, Ske, Spooky, Syntex, Youssefsan, 29 modifications anonymes

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