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Dossier]
[ EN VENDÉE ]
6 Un contrat de maîtrise
contre les strongles
Grâce à l’analyse période. Aucun traitement ne
des risques, s’avère donc nécessaire. En
fin de saison de pâturage, le
Gilles Bernard deuxième contrôle, qui
a revu à la baisse consiste à analyser le pepsi-
nogène dans le sang d’un
l’emploi échantillon de génisses, vient
des vermifuges. déterminer la stratégie de trai-
La famille Trichet tement. Selon le niveau
obtenu, l’éleveur décide avec
regrette son vétérinaire de traiter ou
que les cahiers de ne pas traiter. Le plus sou-
vent, c’est un vermifuge pour-
des charges on qui est utilisé. « Cette
des labels méthode m’a certainement
ne reconnaissent permis de réaliser des écono-
mies de traitement, mais sur-
pas une telle tout je suis sûr que mainte-
démarche. nant les vermifuges sont
mieux utilisés dans mon éle-
vage. »
J. DANIN
L
a méthode de Jean- analytiques, permettent de JEAN-MICHEL QUILLET,
Michel Quillet s’appuie bâtir une stratégie. vétérinaire en Vendée :
sur les travaux d’Alain Le premier contrôle sur « Dans beaucoup d’élevages,
Chauvin, de l’Ecole nationale l’herbe sert à comptabiliser le il y a surconsommation de
vermifuges, et surtout ils ne
vétérinaire de Nantes. Une nombre de larves L3 de sont pas toujours appliqués
initiative originale, mise au strongles. Le deuxième au bon moment. »
point pour les Pays-de-la- contrôle, à la rentrée à
Loire, qui vise à traiter les ani- l’étable, consiste à effectuer
maux uniquement quand il le des prises de sang sur une l APRÈS LES STRONGLES
faut afin d’assurer protection partie des génisses pour doser
et développement de l’im- le pepsinogène, témoin du
munité. « Globalement, la ges- niveau d’infestation par les Une approche raisonnée
tion du parasitisme est un
domaine où le vétérinaire pra-
strongles.
En fonction du niveau des
de la grande douve
ticien intervient peu. L’éleveur résultats obtenus, on consi- Plus récemment, Jean-Michel en empêchant l’abreuvement
choisit lui-même son traite- dère les animaux immunisés Quillet a développé une dans les trous d’eau, on solu-
ment et traite le plus souvent si les résultats sont bas, ou en méthode de gestion raisonnée tionne les problèmes. » L’iden-
de manière systématique. » situation de pertes écono- de la grande douve. « 75 % des tification des zones humides se
D’où l’idée de proposer un miques pour un niveau inter- élevages sont concernés, dont fait en exploitant les plans
contrat incluant trois visites médiaire. Si le niveau est très la moitié pourraient être assai- d’épandage. Les sérologies indi-
annuelles, au moment de la élevé, on arrive au stade de la nis rapidement. Le problème, viduelles ou de mélange peu-
mise à l’herbe, durant l’été et maladie. De ces résultats, c’est que l’on a une gestion uni- vent donner des indications.
à la rentrée à l’étable. Les ren- dépendra le choix du traite- quement médicamenteuse de la Mais l’information essentielle
seignements collectés sur la ment. Le coût de ce plan est douve, alors que les solutions pour mieux gérer ce parasite est
gestion du pâturage, la consti- de l’ordre de 230 euros par sont dans les champs. On sait le signalement des foies douvés
tution des lots d’animaux, an. Ce prix comprend les ana- qu’en isolant les zones humides, par les abattoirs.
complétés par deux contrôles lyses d’herbe et de sang. J. D.
Décembre 2005 [ DOSSIER RÉUSSIR SPÉCIAL MÉDICAMENTS VÉTÉRINAIRES ] 043