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Festival
AVIGNON 2007
Cour. Frédéric Fisbach met en scène Feuillets d’Hypnos
Portrait. Dominique Pinon joue Valère Novarina
Retour. Jeanne Moreau, Agnès Varda et Pierre Henry
p. 5
p. 3
p. 6 et 7
60 ANS
SOUS LE SOLEIL
DE RENÉ CHAR
ET DE JEAN VILAR
CAHIER DU « MONDE » DATÉ JEUDI 5 JUILLET 2007, NO 19422. NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT
0 123 - Jeudi 5 juillet 2007 - page 2 AVIGNON 2007
LE
THÉÂTRE
AU CŒUR
Le nouveau spectacle
de Rodrigo Garcia, « Bleue.
Saignante. A Point. Carbonisée ».
CHRISTOPHE RAYNAUD DE LAGE
n 1947, René Char présente tion d’un spectacle. Jean Vilar leur Fisbach, l’artiste associé, met en Novarina et Jean-François Siva- dans le nu de la vie, leurs
et Ernst Toller /
La Jalousie et aussi
Christophe Perton
du Barbouillé Du 23 au 27 janvier 2008
Comité de lecture
Le Médecin volant Le Monde dédie ce supplément
Zouc par Zouc Histoire orale
à Michel Cournot, notre
Philippe
Molière / Hervé Guibert / Zouc / de la langue française
Christian Schiaretti chroniqueur et critique
Gilles Cohen Journées langagières dramatique, mort le 8 février. at ion
cré
Caubère
Du 27 au 29 novembre 2007 Du 29 janvier au 1er février 2008 Le Festival d’Avignon organise
Déclaration 14 s
Répétition. Hamlet au Théâtre de Vénissieux de Villeurbanne en sa mémoire « Une heure e
27 o ptembre
d’après Forces 1915-2008 avec Michel Cournot », le ctob
re
L’Épilogue
William Shakespeare / August Stramm / dimanche 15, à 18 heures,
Enrique Diaz Bruno Meyssat à l’Ecole d’art. Des textes
choisis par Martine Pascal à L’Homme qui danse
www.tnp-villeurbanne.com / 04 78 03 30 00 seront lus par Michel Ouimet,
Denis Podalydès et Martine
Pascal. PHOTO AFP réservation 0 892 701 603 et sur www.theatredurondpoint.fr
0,34¤/min
2007 AVIGNON page 3 - Jeudi 5 juillet 2007 - 0 123
L’ACTEUR
BRUT
Cet « athlète affectif »
crée « L’Acte inconnu », Valère Novarina écrit, met
la nouvelle pièce en scène et peint dans un
même geste. En 1983, il a
de Valère Novarina dessiné les 2 587 personna-
ges de son Drame de la vie
dans une tour de La Rochel-
le, tout en égrenant leurs
noms. En 1986, cette perfor-
mance est devenue un spec-
tacle, à Avignon.
ouvenons-nous. Un petit hom- plateaux du théâtre et du cinéma fran-
d’après Georges Perec et autres auteurs 28/09p 6/10 ORIZA HIRATA / FRANCK DIMECH LA FEMME D’AVANT
[musica] ROLAND SCHIMMELPFENNIG / CLAUDIA STAVISKY
Saison 2007 2008 LA CRUCHE CASSÉE
Raison / Déraison le Mendiant ou la Mort de Zand bernard sobel HEINRICH VON KLEIST / FRÉDÉRIC BÉLIER-GARCIA L’ÉCHANGE
Iouri Olécha 12/10 p 26/10 PAUL CLAUDEL / YVES BEAUNESNE
création
UBU ROI
le roi lear Jean-françois sivadier ALFRED JARRY / EZÉQUIEL GARCIA-ROMEU LES CH’MINS D’COUTÉ
William Shakespeare 8/11 p 24/11 GASTON COUTÉ / DANIEL DELABESSE
0708 La CRIéE
Sade 09/01p 26/01
Massacre à paris Guillaume delaveau
Christopher Marlowe 11/01 p 18/01
SAISON Théâtre National de Marseille
edouard ii anne-laure liégeois
Christopher Marlowe 25/01p 01/02
tournant autour de Galilée Jean-françois peyret
28/02p 16/03
création
Les grands
aînés
N
communistes.
gar où l’on fabrique les tempête extérieure, celle de la pièce,
décors du Théâtre des sont la même. »
Amandiers. A travers Une semaine plus tard, même
un dédale de couloirs encombrés hangar, même obscurité, même
et de bureaux vides, on pénètre tables, mêmes chaises. Un rideau
dans la salle de répétition. Il fait rouge est tendu au fond de la scè-
sombre. Seul le plateau de bois ne. On entend des notes de flûte.
neuf, en pente douce, est éclairé. Le plateau est peu à peu recou-
Monseigneur de Kent, interprété par Nadia Vonderheyden. BRIGITTE ENGUERAND Dans l’ombre, de petites tables, vert d’une toile de soie de para-
des chaises, en retrait, la régie. chute, rouge aussi. Elle est à l’en-
On distingue des gens, assis, vers, il faut la retourner : « Ce
debout, des cigarettes allumées, bord va au lointain. »
des bouteilles d’eau, des brochu- Le manteau pose toujours pro-
res, des cahiers. blème. Nadia revêt un manteau
Véronique Timsit, l’assistante sans manches et une parka
du metteur en scène, lit la note de réversible, propose de retourner
travail pour les jours à venir : les manches d’avance pour
« De 14 heures à 23 heures. » Les pouvoir l’enfiler plus vite. Mais
comédiens font des exercices Jean-François Sivadier préfère
d’assouplissement, de relaxa- que le changement de costume se
tion, s’échauffent comme des fasse véritablement à vue. Vite,
sportifs ou relisent leur texte. mais à vue.
Ils répètent Le Roi Lear, de Sha- Acte I, scène II. Le metteur en
kespeare, qu’ils donneront dans scène explique à Vincent Guédon
la Cour d’honneur, sous la direc- (Edmond mais aussi Oswald)
tion de Jean-François Sivadier, que la poursuite – le projecteur
metteur en scène associé au Théâ- qui permet d’isoler un comédien
tre national de Breta- dans son halo – sera
gne à Rennes. Ils ne sur la couronne et que
pourront répéter sur Le plateau ce serait peut-être bien
place qu’à partir du se creuse, de l’appeler pour qu’el-
20 juin, pour une semai- le vienne sur lui. On
ne. Ils retourneront se fend, essaye. Ça fonctionne.
donc à Nanterre le tourne, Scène IV. Nadia se
27 juin pour continuer déguise comme prévu.
à travailler. se transforme, Elle s’attache les che-
« On va très vite, mais des escaliers veux, enfile la veste,
c’est la somme de tous les finit par le chapeau.
apparaissent
spectacles que l’on a faits Recommence, la
auparavant, on a établi couronne est restée au
au fur et à mesure un vocabulaire sol, il faut la mettre dans la
commun », explique Jean-Fran- valise, il faut aussi qu’elle se
çois Sivadier. Effectivement, la débarrasse des chaussures « en
plupart des gens présents ont commençant à parler ».
déjà travaillé avec lui pour Le Les machinistes entrepren-
Mariage de Figaro, La Vie de Gali- nent de démonter le rideau rou-
lée (Avignon 2002) ou La Mort de ge. « Non, non, les interrompt
Danton (Avignon 2005). Sivadier, elle n’a pas fini le texte. »
« On y est ? » Nicolas Nadia recommence. Le rideau
Bouchaud (Lear) et Nadia remonte vers le lointain, Nicolas
Vonderheyden (Monseigneur de en robe royale passe dessous. La
Kent) sont seuls en scène. Nico- musique couvre sa voix. L’acteur
las Bouchaud demande : « Là, je perd son texte : « Obsédé par mon
Vous serez me mets de la graisse qui sera dans souci du détail » devient « mon
la bassine ? » La réponse positive caractère tatillon ». Nadia et lui
l’enchante : « Je vais me rouler sont en nage.
dans la graisse… » « C’est la pièce où Shakespeare
fiers
Le plateau se creuse, se fend, s’est posé le plus ouvertement les
tourne, se transforme, des esca- questions sur l’humanité et le théâ-
liers apparaissent, on devine les tre, dit Jean-François Sivadier.
machinistes qui par en dessous Dans la première scène, on trouve
glissent, poussent. Les comé- déjà la question de la double identi-
diens s’apostrophent, trébu- té : ce que l’on est et ce que l’on
chent, recommencent. représente. A la fois être et ne pas
Il y a un problème de manteau. être. Pour Lear, découvrir ce qu’il
de votre banque Nadia Vonderheyden s’inquiète. est, l’homme qu’il est, importe
« Je le laisse là ? » Il y a aussi un autant que ce qu’il représente, le
ByTheWayCreacom - Photo : Gettyimages
ui était-il ? Un révolté révolu- Fin 1942, tout est prêt : il entre dans
fiché « communiste » par les services de vre la Drôme, le Vaucluse, les Basses-
renseignement pour avoir crié sa rage Alpes, les Hautes-Alpes, les Alpes-Mariti-
contre le colonialisme et le patriotisme mes, le Var et les Bouches-du-Rhône
dans les années 1930. campagne, comme l’on disait à l’époque.
Fils de famille ? Oui, son père, mort Rien de plus concret. En quelques
depuis vingt ans, était un industriel, mai- mois, il met sur pied un réseau de ter-
re de L’Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse). rains d’atterrissage pour permettre le
Jeune poète ? Disons qu’il ne possède va-et-vient des agents gaullistes et alliés A 41 ans, Frédéric Fisbach
qu’une dizaine de vrais lecteurs. Par entre la Provence et Londres, puis Alger ; (photo ci-dessous) est l’artis-
bonheur pour lui, il s’agit d’André il récolte le plus impressionnant des te associé de cette 61e édi-
Breton, Paul Eluard, Victor Brauner, stocks d’explosifs, d’armes et de muni- tion. Il succède ainsi à Tho-
Aragon, Dali… tions de la Résistance ; il reçoit vivres, mas Ostermeier, Jan Fabre
Pour le reste, c’est un parfait inconnu. vêtements, argent et prend la tête, à par- et Josef Nadj. Formé dans la
Un colosse épris des romantiques alle- tir de février 1943, d’un maquis qui gon- troupe de Stanislas Nordey
mands. Un flâneur qui recherche la com- flera jusqu’à atteindre 2 000 hommes au au début des années 1990, il
pagnie des arbres. Un solitaire qui moment de la Libération. a, depuis, mis en scène
n’aime rien tant que la chaleur des ami- Mais on n’en est pas encore là. Sous le Claudel, Maïakovski, Strind-
tiés. A 32 ans, il n’a jamais accepté le masque du capitaine Alexandre, René berg, Racine ou Corneille.
moindre travail salarié. Sa morale ne le Char a pris à titre personnel la résolution
lui permet pas ! Seules l’intéressent la de ne plus publier ses poèmes. Il s’ampute
poésie, les femmes et la politique. volontairement de sa part la plus solaire
Cette dernière est une constante, une pour ne pas se salir : la censure de Vichy
obsession. Il a un avantage considérable et celle de Berlin lui font horreur. Ils se
sur ses contemporains : compagnon des compteront sur les doigts d’une main,
surréalistes au début des années 1930, ceux qui s’en tiendront à cette attitude fai-
lecteur attentif de la presse, militant anti- te d’honneur, de courage et de pudeur.
fasciste vigilant, il possède une vraie
culture politique. Et, mieux qu’une « GARDE BUTINS »
culture, un flair. Mais il continue d’écrire sur de minces
carnets qu’il nomme ses « garde
COURAGE ET CRUAUTÉ butins ». C’est là qu’il note de brèves
La culture et le flair combinés font de impressions de lecture, des phrases en Depuis plusieurs années, il
lui une sentinelle. Avant les autres, il a René Char dans le maquis, à Céreste, en 1943. ROGER VIOLLET forme de maximes qui s’intercalent entre travaille régulièrement au
pressenti le pire. Dès 1938, il ne doute ses comptes, ses dettes scrupuleusement Japon, où il poursuit un com-
pas de l’inéluctable : la guerre est déjà là, relevées. Ainsi le gladiateur reste-t-il un pagnonnage avec l’auteur
écrite. La lucidité est chez lui une secon- poète en état de veille, tel Hypnos, ce Oriza Hirata et où il a mis en
SENTINELLE
de nature. Et poésie ne rime pas avec miè- dieu grec, fils de la Nuit, frère jumeau de scène, avec le théâtre de
vrerie. Alors que les divisions allemandes la Mort. Son double. marionnettes Youkiza, Les
commencent à envahir l’est de la France, Durant ces années de fer, il se trempe Paravents, de Jean Genet,
en 1939, il sait que, pour de très longues au feu de l’action, parvient à galvaniser qui sont repris au Festival.
années, plus rien ne sera comme avant. A ses troupes, se brûle au point de tuer. Poè- Parallèlement, il crée, dans
son plus proche ami du moment, Gilbert te, il se révèle tacticien hors pair, leader la Cour d’honneur, les
René
SOLAIRE Char
Lély, il écrit : « Comme toi mon bon frère incontesté. Il semble né pour ces temps Feuillets d’Hypnos, de René
je suis stupéfait, épouvanté de l’incompré- d’« algèbre damné » où son charisme fait Char.
hension totale des événements chez la merveille. Il est, naturellement, le chef, le Le poète résistant est plu-
plupart des gens. Ils ne comprennent pas frère d’armes. Une maxime le résume sieurs fois à l’honneur dans
qui est Hitler ; ils n’aperçoivent pas la tout entier : « Agir en primitif, prévoir en ce Festival des 60 ans :
monstruosité absolument inédite du person- stratège. » Alexis Forestier (photo
nage qui fait de cette guerre un conflit sans Cela pourrait être sa devise. Il l’a en ci-dessous) met en scène
aucun rapport avec tout ce qui a pu avoir Pendant ses années dans la Résistance, le poète tout cas respectée. Au sortir de la guerre, Claire, une pièce méconnue,
lieu dans ce genre sur la terre avant la croix
gammée. »
a tenu des carnets, devenus les « Feuillets il se rappellera avoir écrit des bribes de
récits et des bouts de phrases dans un car-
écrite en 1948. Et Jérôme
Prieur présente René Char,
Lui a compris. L’armistice du prin-
temps 1940 n’est pas encore signé qu’il
d’Hypnos ». Frédéric Fisbach, l’artiste associé, net scellé dans un mur avant de partir, en
juillet 1944, pour Alger et de revenir quel-
nom de guerre Alexandre, un
film sur l’engagement du
est déjà résistant. Il fait alors partie des met en scène ce testament pour le futur ques semaines plus tard participer au poète dans la Résistance.
rares personnes à vanter le courage et la débarquement de Provence.
cruauté : « Il faut que ce pays sorte de la Il reprendra alors ses notes pour les
torpeur, de ses préjugés imbéciles. De sa réécrire, les réorganiser, brosser tout à la
vieillesse surannée. Il faut aller de l’avant, fois le plus fabuleux récit du maquis et la
devenir cruel si l’on veut vaincre. Les gou- d’en découdre : « (…) Il faut s’attendre à « Je sais que j’en sortirai vivant pour plus scrupuleuse des légendes. Le capitai-
vernants ne sentent-ils pas cela ? » une barbarie systématique de la part de ces après », écrit-il à sa femme. ne Alexandre revivait, « décuirassé » à
Il est psychologiquement déjà entré crapules. » Et de fait, il s’en sort indemne dans jamais, libre enfin de publier Feuillets
dans la clandestinité quand la plupart « Il faut… » Tel est son nouveau une France en lambeaux. Durant deux d’Hypnos, un testament pour les temps
s’abîment dans le désespoir et l’aban- credo. Son impératif. La guerre est une ans, il passe son temps à circuler dans les futurs. a
don. Le feu ? Il ne le craint pas, persuadé chose épouvantable, mais il a la départements du Sud-Est en train, en car Laurent Greilsamer
au plus profond de lui qu’il est invinci- conscience aiguë qu’il parviendra à la et à vélo, prenant contact avec des mai-
ble. Le froid, la faim ? Il n’y pense pas. traverser sans encombre, tel un demi- res, d’anciens syndicalistes, des militants Feuillets d’Hypnos, 15, 16 et 17, Cour d’honneur.
Pour lui, le combat a commencé. Il rêve dieu enragé et vainqueur. communistes qui comme lui s’engagent. Voir programme René Char page 12.
SPECTACLES EXPOSITION
11h SPECTACLE FAMILIAL 17h DANSE/CONCERT PRÉSENCES SCÈNIQUES
Œuvres des collections photographiques
JULES SUPERVIELLE HERVÉ DIASNAS et- vidéo du FRAC Champagne-Ardenne.
L’ARCHE DE NOÉ PATRICIA DALLIO Nicolas Boulard, Vincent Cordebard,
Dominique Dubuy Julien Discrit, Christian Lapie,
LE PARVIS DES ONDES Laurent Montaron, Gérard Rondeau.
André Parisot
Cie La Boite Noire Cie Sound Track
60 ANS
Ils ont vécu la naissance du Fest
d’honneur du Palais des papes e
une photographe et un composit
En cette année anniversaire, ils
l PIERRE HENRY
sion pour l’animal, les arbres, les sources, tentement ou mon plaisir. Je n’ai pas de sou- faisais des samples. C’est peut-être pour ça
tout ce qui vit sur terre. Dans mon parcours venirs car je suis dans la musique. qu’on m’appelle « le grand-père de la
musical, il y a des instantanés d’insectes, Avec Béjart, il y a encore dans ma tête des techno ». Mais je l’ai fait parce que c’était la
mais aussi des séquences tribales. lambeaux de ce que l’on a fait ensemble. Je condition d’invention de cette musique. Des
Dès les années 1950, j’ai pensé au futur de me rappelle comment on était, comment on DJ m’envoient des disques, des lettres
la planète. Une de mes premières musiques riait, comment on passait d’une chose à enflammées. Quand je fais des concerts chez
s’appelait Arcane, d’après Astrologie. En l’autre. On n’échangeait pas d’idées. Il n’al- moi, beaucoup viennent, très gentils, très res-
1968, il y a eu l’Apocalypse de Jean, dont est lait pas à mes concerts, mais venait dans pectueux. Mais cela m’ennuie que cette
extrait le deuxième morceau qui compose mes studios. Je lui faisais entendre une nou- musique faite pour la transe ne développe
Objectif Terre, une œuvre issue de l’assem- velle musique. Il partait avec la bande et puis aucun langage et n’ait pas de dessein intel-
blage de trois œuvres déjà existantes. il faisait un ballet. lectuel, pas d’élaboration ou de construc-
La première, Une histoire naturelle ou les Notre collaboration, dix-sept ballets sur tion. Pourtant, dans ma Symphonie Jules Ver-
roues de la Terre, est un rappel de la Genèse, plus de vingt ans, remonte à 1955. Je lui ai ne, en 2005, j’ai fait des samples sur des sym-
vue au travers d’une pré-Apocalypse. Il y donné la bande de la Symphonie pour un phonies de Bruckner, c’est mon côté techno.
aura ensuite les Six coupes de colère, tiré du homme seul. Trois mois plus tard, en mars, il J’aime bien prendre, moi aussi.
récit biblique de l’Apocalypse de Jean, présentait une chorégraphie au Théâtre de Je travaille aujourd’hui avec beaucoup
relatant la destruction métho- l’Etoile. Je crois volontiers que plus de plaisir qu’il y a quelques années. Je
dique de l’Occident par la cela lui a permis de se déta- donne des concerts, je fais de la peinture et je
MURIEL VEGA POUR « LE MONDE »
fureur de Dieu. J’aimerais cher du style classique. rêve beaucoup mes sons. Je ne vais plus écou-
Enfin, la troisième partie De son côté, il m’a transmis ter de la musique ni du théâtre. Au cinéma,
que les gens
es 60 ans du Festival d’Avignon, mes musique. Et ça arrive maintenant. Ce sera le reprendra Prisme, tiré de Kyl- son instinct d’homme de spec- j’y vais pour entendre les bandes-sons, les
l AGNÈS VARDA
gnès Varda est une gla-
1951 marque aussi le triomphe (TNP), à Paris, toujours par Vilar, biller bien, sans payer de pourboire ce de la médiatisation pour assu-
t h é â t r e
de Gérard Philipe : « J’ai rencon- avec la même troupe. « Avignon a aux ouvreuses, avec un livret à un rer le rayonnement d’Avignon.
tré beaucoup de gens à Avignon, été le laboratoire du TNP », dit sou. C’est un programme, une ligne Les photos d’Agnès Varda sont
mais lui était à part. Il avait la Agnès Varda. Quand on lui de conduite. » achetées par le Festival puis inon-
beauté et la grâce. Et il personni- demande ce qu’était l’esprit de ce Avec son « petit cœur à gau- dent la presse, sans droits à payer
fiait le rêve de Jean Vilar. » Elle fameux théâtre populaire, elle che », Agnès Varda adhère aux – du grand quotidien au journal
explique : « En 1951, Gérard Phili- répond d’une formule : « Être à options de Vilar, à son souci que de pharmaciens.
pe était une star de cinéma. Vilar a la fois accessible et exigeant. » Exi- le théâtre collectif arrive au peu- Agnès Varda n’a « pas du
compris que le comédien serait la geant ? « Mettre la barre très haut, ple. « Cela se reflétait dans la trou- tout » eu l’impression, à l’époque,
locomotive populaire qui amène- présenter Brecht en France et de jeu- pe. Gérard Philipe acceptait de voir de participer à un moment histori-
rait la notoriété au Festival. » nes auteurs comme Armand son nom parmi d’autres sur les affi- que. « J’ai ressenti la ferveur de la
1951, c’est enfin la naissance Gatti. » Accessible ? « Un théâtre ches, pas au-dessus, pas devant. » troupe et celle du public, j’ai eu
du Théâtre national populaire pas cher, où l’on vient sans s’ha- Vilar avait compris l’importan- l’éblouissement de découvrir chez
Vilar ce souci que le théâtre arrive
au peuple, je faisais partie de cet
élan de gauche, mais c’est tout. »
THÉÂTRE NANTERRE-AMANDIERS Ses relations avec Vilar étaient
discrètes. « Je l’admirais mais il
GOSPEL CHOIR DE SOWETO
SAISON 2007-2008 n’était pas un copain de bande, pas
un bavard. » ARCHIPEL 118 + 1
DU 15 SEPT. AU 27 OCT. 2007 En 1960, Agnès Varda coupe DE MAL EN PEOR RICARDO BARTIS
LE ROI LEAR
DE WILLIAM SHAKESPEARE MISE EN SCÈNE JEAN-FRANÇOIS SIVADIER
net avec le Festival. Simplement CHOSTAKOVITCH QUARTET
parce qu’elle est devenue cinéas-
DU 10 NOV. AU 21 DÉC. 2007 te. Mais dans ses films comme ses COSÌ FAN TUTTE JEAN-YVES RUF/ MOZART
LA SECONDE SURPRISE DE L’AMOUR installations d’images pour les LES TROIS SŒURS PATRICK PINEAU /ANTON TCHEKHOV
DE MARIVAUX MISE EN SCÈNE LUC BONDY musées, l’esprit Avignon ne l’a ANGELA ET MARINA VALÉRIE GRAIL/ NANCY HUSTON
pas quittée : « Atteindre le plus
DU 23 NOV. AU 21 DÉC. 2007
grand nombre en mettant la barre CHRONIQUES DU BORD DE SCÈNE NICOLAS BIGARDS
CLARA 69 très haut. » a FESTIVAL LE STANDARD IDÉAL >> 5ème édition
DE GILDAS MILIN MISE EN SCÈNE ANNE CAILLÈRE
Michel Guerrin
DU 11 JANV. AU 17 FÉV. 2008 DER TARTUFFE DIMITER GOTSCHEFF/ MOLIÈRE
DÉTAILS
DE LARS NORÉN MISE EN SCÈNE JEAN-LOUIS MARTINELLI
Voir programme Agnès Varda, page 12. PLATFORM JOHAN SIMONS / MICHEL HOUELLEBECQ
LIEBE 1968 ALEXANDER CHARIM
DU 18 JANV. AU 22 FÉV. 2008
HARMONIE DÉSASTRES MERET BECKER
MITTERRAND ET SANKARA
DE JACQUES JOUET MISE EN SCÈNE JEAN-LOUIS MARTINELLI 0123 HERCULES GEORGES LAVAUDANT/ SOPHOCLE, EURIPIDE
REBETIKO, ZEBEKIKO GRIGORIS VASSILAS
DU 12 AU 23 MARS 2008 Siège social : 80, bd Auguste-Blanqui
ICE 75707 PARIS CEDEX 13
Tél. : +33 (0)1-57-28-20-00 VIE ET DESTIN LEV DODINE /VASSILI GROSSMAN
DE ANNA KAVAN MISE EN SCÈNE FRANÇOIS VERRET
Fax. : +33 (0)1-57-28-21-21 LE MALHEUR DE JOB JEAN LAMBERT-WILD
DU 21 MARS AU 18 AVRIL 2008 Télex : 206 806 F
LE COMMENCEMENT DU BONHEUR
PHÈDRE JACQUES NICHET/ GIACOMO LEOPARDI
DE SÉNÈQUE MISE EN SCÈNE JULIE RECOING Edité par la Société Éditrice
LES 11/14/17/20/22/25/27 AVRIL 2008
du Monde, ONANISME… JEAN-MICHEL RABEUX/ DÉMÉTRIUS ZAMBACO
LES NOCES DE FIGARO
DE MOZART LIVRET LORENZO DA PONTE
président du directoire,
directeur de la publication :
ÉLOGE DE L’ESCAPOLOGISTE ÁRPÁD SCHILLING
DIRECTION MUSICALE SYLVAIN CAMBRELING MISE EN SCÈNE CHRISTOPH MARTHALER Pierre Jeantet LORENTINO D’AREZZO PATRICK SOMMIER / PIERRE MICHON
DU 9 MAI AU 8 JUIN 2008 La reproduction de tout article est interdite sans NORDESTE BRÉSILIEN RECIFE
MÉDÉE
l’accord de l’administration. Commission pari-
Génération
Fisbach
L’AVENIR
zouaves et Fairy Queen. Il
fait découvrir, au Cloître des
Carmes, Peter Verhelst, un
Flamand peu connu, auteur
d’une réécriture du
Richard III, de Shakespeare,
avec le grand Laurent Poitre-
naux dans le rôle-titre. PHILIPPE GROLLIER/TEMPS MACHINE POUR « LE MONDE »
Autre membre de cette
MODE D’EMPLOI
« génération Fisbach »,
Robert Cantarella, ami de
longue date de l’artiste asso-
cié avec qui il va bientôt pren-
Eléonore
dre en mains le 104, le
« grand » lieu de création
voulu par la Mairie de Paris.
Weber
Il fait entendre Hippolyte, de
Robert Garnier, au gymnase Elle aurait pu s’engager dans la politique. Elle préfère écrire et mettre en
du lycée Mistral. Mathieu
Bauer et son groupe Senti-
scène des spectacles hybrides à l’usage de sa génération, mais pas seulement
mental Bourreau s’atta-
quent, eux, à Tendre jeudi,
de John Steinbeck, qu’ils
donnent au gymnase Auba-
vignon la découvre. Avec Elle est née en 1972, d’un père fils Que faire ? « Bifurquer dans le cause du décalage entre cette C’est cette difficulté-là qu’Eléo-
A
nel. Et Gildas Milin poursuit
ses explorations formelles Rendre une vie vivable n’a de mineur et d’une mère fille de monde », se dit la titulaire d’un injonction d’un “père” et le désen- nore Weber « interroge », com-
avec Machine sans cible, à la rien d’une question vaine, résistant : « Les vraies origines de DEA sur la parité et la discrimina- chantement de la jeune fille, en qui me elle dit, dans ses spectacles,
Chartreuse de Villeneuve- Eléonore Weber entre ma famille, c’est la gauche. C’est tion positive. La voilà assistante les trentenaires peuvent facile- qui se veulent hybrides, à l’image
lès-Avignon. dans la ronde de ceux qui sont invi- bizarre de dire ça, mais parfois cette parlementaire au Sénat. Elle écrit ment se reconnaître. de sa vision d’un temps sans fic-
tés pour la première fois au Festi- appartenance est une identité plus des discours, sur le budget de la « Je n’aime pas parler en termes tion. Dans son travail, écriture et
val. Evidemment, elle a « un peu forte que le reste. » culture ou autre, pour Danièle de génération, dit Elélonore mise en scène avancent du même
peur » de cette exposition, mais elle Son père a été longtemps au PC, Pourtaud, qui appartient au cou- Weber, mais c’est vrai que la lucidi- pas. Ils sont indissociables, et res-
sait se protéger : « Je m’appelle et il s’est toujours engagé. Dans les rant fabiusien. Elle pourrait alors té nous a été imposée. On porte semblent à un mode d’emploi cha-
Weber, comme plein de gens », dit années 1990, Eléonore Weber pas- s’engager dans la politique. l’échec de ce qui a été tenté par la huté pour aujourd’hui.
cette jeune femme qui se tient droi- se pas mal de temps dans la rue. C’est l’époque où commence à génération précédente, et on ne peut « Il faut espérer, et de nouveau
te dans sa pensée, et dans sa veste Elle est alors au lycée Montaigne, à se poser la question des quotas de pas le tenter de la même manière. proposer », dit-elle. Et le théâtre
aussi, d’ailleurs. De sa famille, Eléo- Paris, « un de ces lycées du 6e arron- femmes aux postes à respon- On est dans ce truc où l’ennemi est peut proposer ? La réponse tombe,
nore Weber ne sait pas grand-cho- dissement où beaucoup d’élèves sont sabilité. On lui fait des appels du complètement diffus, où d’ailleurs sans commentaire : « Oui. » a
se, sinon qu’elle vient d’Allemagne. des fils de soixante-huitards soupçon- pied. Mais le Parti socialiste lui ça nous arrange peu à peu de ne B. Sa.
nés d’avoir tourné leur veste. Cette semble « impossible », même s’il plus savoir où il est ; il est en nous-
question de la “trahison” est très pré- lui est arrivé de voter pour. Et, sur- mêmes, dans notre propre difficulté. Rendre une vie vivable n’a rien d’une
sente dans ces lycées, où, en plus, on tout, elle ne se voit pas « incarner Mais n’y a-t-il pas de l’invention question vaine, du 8 au 14 (relâche
nous dit : “Allez-y, politisez-vous.” une norme pour les gens ». possible, quand même ? » le 12), chapelle des Pénitents-Blancs.
Du coup, on manifeste, on manifeste, A 26 ans, elle lâche tout le jour
et pof, quand on se retrouve dans où elle obtient une aide à l’écritu-
l’autre monde, il y a une chute très re (« 30 000 francs, je parle encore
violente. » en francs »). Depuis quelque
Après le bac, Eléonore Weber temps, elle a rejoint le groupe diri-
fait hypokhâgne et khâgne. gé par Roland Fichet, qui réunit
« Mal », dit-elle. Son objectif n’est des auteurs et des metteurs en scè-
pas la réussite aux concours. Mais ne autour de Naissances, un projet à la BnF
expo
la vie, tout simplement. Puis vient itinérant étalé sur plusieurs 13 nov › 3o déc
la faculté, en philosophie et en années.
droit, une matière qui l’intéresse
beaucoup – surtout le droit privé : TRENTENAIRES +livre
« A travers la jurisprudence, on C’est dans ce groupe qu’Eléono- + feuilleton sur
france culture
acquiert un rapport au monde et au re Weber rencontre Frédéric Fis- 93.5 fm
réel qui est passionnant. On voit com- bach. Et c’est lui, devenu artiste
a malte martin atelier graphique | avec adeline goyet | licence nº19125
super
rentre en se disant : « Ah, ça va être histoire d’Eléonore Weber com- une
beau, il va y avoir une passion autour mence là, avec ce spectacle centré
de la pensée », et pof, là aussi elle se sur une jeune femme qui se deman- journéedu saison
retrouve avec « des étudiants qui se
demandent quel poste ils auront,
de, et demande aux autres, pour-
quoi elle se sent si fatiguée. patrimoine athenee-theatre.com
o1 53 o51919
dans un milieu de mandarins. »
Après la chute politique, c’est la
« Tu es fatiguée parce que tu mili-
tes pas assez », répond Alain Krivi-
humain
del’athénée›16sept1oh/2oh,
venez !
chute morale. ne, filmé en vidéo. Et c’est drôle, à
2007 AVIGNON page 9 - Jeudi 5 juillet 2007 - 0 123
LA PENSÉE AU GALOP
répétition de La Jeune fille à la piré par la Callas. Sa passion
bombe, à la Grande Halle de La des voix, son sentimentalis-
Villette, il se pose de dos pour me amoureux assurent à la
jouer de la guitare, puis se deman- chanteuse un sort spectacu-
de ce qui a bien pu se passer sur laire sûrement curieux.
le plateau sans qu’il le voie. Il
balance d’un bloc à ses quatre
Cet ex-professeur de
acteurs : ce qu’il veut, aime, détes-
te, assène des clichés gros com-
me une maison (« La contrainte philosophie épouse et Christophe Fiat
est une liberté »), en rit parfois
pour se décontracter. détrousse les mythologies
UNE FARCE DÉLIRANTE
contemporaines. Auteur et La question de la culture popu-
laire tarabuste évidemment Chris-
S’il a abandonné la poésie
depuis quelques années pour le
Il veut de l’épopée, du rock, de
l’érotisme qui ne le dit pas, du
performer, il veut de l’épopée, tophe Fiat. La riposte littéraire de
celui qui pointera quelques
roman, il en a conservé le flux
envoûtant, la scansion interne,
Quant à Yves-Noël Genod
(photo ci-dessous), comé-
lyrisme mais pas d’ironie. « Le du rock, de l’érotisme... années plus tard comme profes- une sensualité des mots et de leurs dien chez Claude Régy et
texte l’est suffisamment et je me seur de philo au lycée et à l’univer- sons. « Les mots m’emprisonnaient interprète du chorégraphe
méfie de l’ironie systématique qui mais pas d’ironie sité, avant de démissionner de dans la poésie et j’avais envie de me Loïc Touzé, il est l’un des invi-
bascule dans l’idiotie, commen- l’éducation nationale, est celle du plonger dans une histoire. La poésie tés du « Sujet à vif » piloté
te-t-il. Il doit être débité à fond sans métissage, de cet amalgame vio- française autorise trop d’ellipse, de par la Société des auteurs et
qu’on perde le fil de cet imaginaire lent d’érudition et de simplicité systématisme et d’automatisme. compositeurs dramatiques.
paranoïaque. » qui fait la pâte de son écriture. Surtout, elle a complètement évacué Il met en scène son extrava-
De quoi s’agit-il ? « D’une mère saga hystérique de la vie d’au- lant pas sans l’autre – est né à l’imaginaire de son champ, contrai- gance naturelle. Un oiseau
de famille, Nathalie Moore, qui jourd’hui revue comme une Besançon en 1966. Bien qu’il ait SENSUALITÉ DES MOTS rement au roman. Par ailleurs, il est rare à saisir au vol.
n’est pas morte du sida, ne s’est pas série B. Avec un appétit vorace, il quitté la Franche-Comté depuis Christophe Fiat le dit tranquil- plus difficile de “performer” du
suicidée, n’est pas dépressive, n’a recycle grands événements, faits 2000 pour habiter Montpellier, lement : il a longtemps subi la roman que de la poésie. »
pas le goût du sacrifice, mais se bat divers, petites tendances et gros- puis Paris, cette région reste au culture populaire de ses origines Qu’à cela ne tienne, il suffit
dans un monde infernal à cause du ses addictions de la société centre de la géographie intime et et mis du temps à rendre compati- que Christophe Fiat empoigne
terrorisme et de la société de contrô- d’aujourd’hui qu’il démystifie publique de Christophe Fiat. bles toutes ses vies. Il ajoute qu’il sa guitare et récite son texte,
le », résume Christophe Fiat, qui sans états d’âme. Terrorisme, por- C’est le pays de sa jeunesse, dans a toujours fait ce qu’il a voulu. Et pour qu’il se persuade au moins
situe l’action entre Paris, la nographie, kidnapping, star-sys- une famille de la classe moyenne : ça lui réussit. « C’est vrai que ça a d’une chose : « L’époque est
Franche-Comté et la Suisse. « Je tème, drogues et médocs, tout fait le père est mécanicien dans l’ar- été vite pour moi depuis sept ans, extraordinaire. » a
suis obsédé par une chose : com- ventre et fiction. La vie est un mée de terre, la mère, ouvrière même si j’ai un peu ramé et surtout Rosita Boisseau
ment parler de notre époque en show dément, une farce délirante dans la fourrure. La télévision beaucoup bossé. J’ai eu énormé-
sachant que l’idée d’imagination et nous sommes tous des pop sera le seul moyen d’accès à la ment de plaisir à enseigner la philo La Jeune fille à la bombe, du 8 au 14
est dynamitée ? » star..., selon Fiat. culture de l’adolescent qui dévore à des jeunes avides de culture, mais (relâche le 12), salle Benoît-XII.
Christophe Fiat y répond dans Celui qui se définit comme un par ailleurs la collection j’ai le sentiment de découvrir plus Stephen King Stories, le 11, salle
La Jeune fille à la bombe par une écrivain et performer – l’un n’al- « Digest » des Grands Ecrivains. la vie depuis que je suis à Paris. » Benoît-XII.
Orléans - Loiret
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* Arthur Rimbaud “Une saison en enfer”
0 123 - Jeudi 5 juillet 2007 - page 10 AVIGNON 2007
DES FLEURS
SUR LE FUMIER
Dieudonné Cet héritier de l’écrivain Sony Labou Tansi
Niangouna puise dans l’histoire du Congo le renouveau
de la scène
ssis sur le bord de l’estra- Entre la fin d’une tournée en cieux pour le reste. La bande-son a
Raimund Hoghe
Du proche
au lointain
K
dien et des images d’une rare Ce soir encore, Dieudonné Nian- cafétéria du CCF.
richesse. gouna doit faire face à une coupure Difficile, il est vrai, de trouver
06/07
Mais l’époque a changé. Le déla- brutale d’électricité. On attend l’ar- quelque autre soutien. « La
brement du théâtre natio- rivée du groupe électro- dernière fois que j’ai rencontré le Un été en Ardèche méridionale de Bidon à St-Marcel d’Ardèche
nal en témoigne à lui gène autour d’une bière. ministre de la culture, il m’a expliqué
AFRI ABIDON
seul. Cette salle mythi- Il dénonce Dieudonné et Arthur Vé que la danse contemporaine était une
que où, en 1944, le géné- Batoumeni, metteur en forme néocolonialiste », soupire le
les naufrages
ral de Gaulle prononçait scène bombardé à la scé- chorégraphe Orchy Nzaba, tout
le fameux discours de de l’Afrique, nographie, se lancent juste de retour d’une tournée aux
Brazzaville, ce même lieu avec les outils dans une joute oratoire. Etats-Unis. « Ils nous ignorent et se
où Labou Tansi créait le Au menu : Dans la solitu- moquent de savoir ce qu’on fait et
Rocadu Zulu Théâtre, du quotidien de des champs de coton, comment on vit », renchérit
n’a plus ni lumières ni siè- et des images de Bernard-Marie Kol- Doriend Kaly, comédien, conteur
ges décents pour tès. Les répliques s’en- et marionnettiste.
très riches
accueillir les spectateurs. chaînent, bouteille à la Sylvie Dyclo-Pomos, elle aussi ^
« Pillés il y a huit ans », main. Où transpire
s’excuse son directeur. Le reste est l’amour des mots.
invitée à Avignon cet été, le pensait
encore récemment. Mais son
Du 19 juillet au 12 aout 07
à l’avenant. C’est qu’au régime du Car ces mots, cette langue fran- dernier spectacle, La Folie de Janus,
parti unique ont succédé une décen- çaise, Dieudonné Niangouna les a a fait l’objet d’une certaine atten- L’Afrique face à ses défis,
nie de guerre et enfin le retour du dans les veines. A 9 ans, son père, tion des autorités. Il évoque fronta- 3 semaines de rencontres culturelles
président Sassou, sans les oripeaux grammairien de renom, l’enfer- lement un épisode tristement célè-
du communisme. mait dans la bibliothèque familiale bre de l’histoire récente du Congo et artistiques autour de l’Afrique.
Dans ce pays gorgé de pétrole et lorsque l’école faisait relâche. « Il – la tragédie du Beach –, au cours
B Concerts
de corruption, les systèmes éduca- revenait à 19 heures, se souvient-il. duquel 353 opposants qui ren-
tifs et sanitaires se sont effondrés. Je devais résumer ce que j’avais lu et traient au pays avec l’accord du gou-
Et la culture a disparu du paysage. analyser le texte. Si ça ne lui conve- vernement ont disparu dans le
Les nombreux cinémas de Brazza- nait pas, j’y passais la nuit. Ça aurait fleuve. « Nous avons été convoqués à Jeudi 19/07
ville ont été vendus aux diverses pu, ça aurait dû me dégoûter. » la direction générale de la police
Eglises évangéliques. Les théâtres Le virus l’a au contraire contami- nationale… pour vérification de notre WATCHA CLAN, DÉSERT REBEL
Vendredi 20/07
Soirée AFRICOLOR - SAFI BAND, LURA
Faustin Linyekula, danser pour raconter
aconter une histoire, oui. nombre de ses compatriotes : lui Il rêve d’y créer un réseau de mai-
Samedi 21 /07
Dimanche 22/07
pensé. Et puis, un jour de 1997, son que c’était invivable. Je voulais voir. quartiers de la ville et ne désespère
pays a changé de nom. « Je vivais à Par ailleurs, je souhaitais raconter des pas de rallier à son projet les autori- DABY TOURÉ, TIKEN JAH FAKOLY
Nairobi et j’ai entendu à la radio que histoires congolaises, pas des histoires tés provinciales. « Ça peut paraître
le Zaïre n’existait plus. C’était devenu d’exil. Je n’avais pas le choix. » A un luxe d’investir dans la culture là où
la RDC, République démocratique du Kinshasa, métropole de 8 millions les gens meurent de faim. Mais on ne Débats/expos...
Congo. L’imposture apparaissait der- d’habitants, il a ouvert les studio pourra jamais réparer les corps ou les avec Hubert Reeves,
rière l’apparente stabilité. Mes repères Kabako, une structure de création et infrastructures si l’on ne restaure pas
disparaissaient. » de formation pour la danse et le les imaginaires. » Jean-François Kahn, Pierre Rabhi,
Depuis, Faustin Linyekula le dit théâtre visuel. L’an dernier, il a fait venir des Edgard Pisani, Gabriel Cohn-Bendit,
sans fierté : tout son art, sa danse Six ans plus tard, il ne regrette danseurs dediverses parties du pays
mais aussi le théâtre qu’il y introduit pas une seconde. « J’ai un grand pour travailler à Kisangani. Il Henry de Lumley...
ne visent qu’à se reconstruire un luxe : le temps. Ici, le mot efficacité ne entend amplifier ce mouvement. Et
pays, un monde, à retrouver un signifie pas la même chose. » Autre développer ce qu’il considère
nom. Les deux pièces qu’il présente, sujet de satisfaction, sourit-il, la comme « un laboratoire ». « Si ça Cinéma
Dinozord : the Dialogue Series III et conformité de ses actes avec sa marche,dans cinq ans je pourrai peut- Ouaga Saga de Dani Kouyate…
Le Festival des mensonges, partici- « petite éducation catholique ». « En être proposer une politique culturelle à
pent de cette ambition. « Je me sens travaillant avec cinq ou six personnes, l’Etat congolais. » Non plus racon-
incapable de parler au nom des je sais que je fais vivre du monde. C’est ter, mais faire l’Histoire. a
autres. Je ne peux construire qu’à beaucoup plus gratifiant. » N. H. www.afrikabidon.com
partir des choses qui me touchent. Avec cette mentalité, Faustin
Même si je prenais Hamlet, j’en ferais
une histoire congolaise. »
Linyekula ne pouvait en rester là. En
septembre, il a quitté Kinshasa et
Dinozord : the Dialogue Series III. Du 8
au 15 (relâche le 11), gymnase du lycée
résa. : 04 75 97 24 86
En 2001 ans, Faustin Linyekula a s’est installé dans sa ville natale, Mistral. Le Festival des mensonges. Du Afrikabidon - Route de St-Remèze - 07700 Bidon / Rens. contact@afrikabidon.com
d’ailleurs pris le chemin inverse de Kisangani, en haut du fleuve Congo. 20 au 23, salle de Champfleury.
0 123 - Jeudi 5 juillet 2007 - page 12 AVIGNON 2007
MÉMENTO Le regard de Frank Castorf Salle Benoît-XII, du 18 au 24 (relâche le centre de développement chorégraphi-
Du 6 au 27 juillet ARTISTE ASSOCIÉ THÉÂTRE sur l’Europe. Exposition. 22), à 15 heures. Durée : 1 h 10. que d’Avignon, des rencontres
Salles numérotées : Cour Ecole d’art, du 6 au 27, de 11 heures Oxygène, d’Ivan Viripaev. interrégionales réunissent douze
d’honneur, Cour du lycée FRÉDÉRIC FISBACH COUR D’HONNEUR à 18 heures (entrée libre). Mise en scène : Galin Stoev. compagnies.
Saint-Joseph, Théâtre municipal Les Paravents, de Jean Genet. L’Acte inconnu, texte, mise en scène GUY CASSIERS Rond-Point de la Barthelasse, le 19, à Renseignements : 04-90-82-33-12.
(cat. 1). Placement libre dans tous Mise en scène Frédéric Fisbach. et peintures de Valère Novarina. Mefisto for Ever, de Tom Lanoye, 22 h 30. Durée 1 heure (entrée libre).
les autres lieux. Ouverture des
portes 15 à 30 minutes avant le
Théâtre municipal, du 6 au 13 (relâche
le 8), à 17 heures. Durée : 4 heures.
Cour d’honneur, du 7 au 12 (relâche
le 9), à 22 heures. Durée : 2 h 12.
librement adapté de Mephisto, de Klaus
Mann. Mise en scène : Guy Cassiers.
GILDAS MILIN
Machine sans cible. Texte et mise
MUSIQUE
début des spectacles. Cour Tsuna-Yakata et Honcho-Nijyushiko, Quartett, de Heiner Müller. Lu par Théâtre municipal, du 17 au 24 (relâche en scène : Gildas Milin.
Objectif Terre, concert de Pierre
d’honneur : de 13 ¤ à 36 ¤. par le Théâtre de marionnettes Youkiza. Jeanne Moreau et Sami Frey. le 21), à 21 h 30. Durée : 3 heures. Tinel de la Chartreuse, du 10 au 22
Henry. Cour du lycée Saint-Joseph,
Théâtre municipal : de 13 ¤ Salle Franchet du lycée Saint-Joseph, Cour d’honneur, le 9, à 22 heures En néerlandais surtitré. (relâche les 12 et 18), à 18 heures.
le 11, à 22 heures. Durée : 1 h 30.
à 25 ¤. De 20 ¤ à 25 ¤ pour du 16 au 19, à 15 heures. Durée : 1 heure. (entrée libre). Klaus Mann et la France. Durée : 2 h.
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à l’entrée). Durée : 1 heure. en scène : Jean-François Sivadier. 11 heures à 18 heures (entrée libre). Hippolyte, de Garnier. Mise en scène :
Renseignements : 04-90-82-29-43,
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et 04-90-82-21-75.
Par téléphone : 04-90-14-14-14 (de Lumière d’août. le 24), à 21 h 30. Durée : 3 h 45. Les Ephémères, par le Théâtre du Gymnase du lycée Mistral, du 21 au 26
9 heures à 13 heures et de Jardin de la rue de Mons, le 20, AUTOUR DE VALÈRE NOVARINA Soleil, sur une proposition d’Ariane (relâche le 23), à 15 heures, 17 h 30
14 heures à 17 heures) (frais
de location : 1,60 ¤ par billet ;
à 11 heures et à 18 heures (entrée libre).
Incredibily Incroyable, de et par
La Lumière nuit, installation
et peintures de Valère Novarina.
Mnouchkine.
Châteaublanc, du 14 au 25 (relâche
et 20 heures. Durée : 1 h 15.
Aura comprise. Performance
AGNÈS VARDA
forfait de 25 ¤ à partir de 25 places Bertrand Bossard. Chapelle du Miracle, du 6 au 27, les 17, 18, 22 et 23), à 14 heures. de et par Robert Cantarella.
Hommage aux Justes de France,
commandées). Par Internet (frais Gymnase du lycée Saint-Joseph, de 10 h 30 à 18 heures (entrée libre). Durée : 8 h 30. Gymnase du lycée Mistral, du 22 au 26
installation.La Miroiterie, du 7 au 27,
de location : 1,60 ¤ par billet) : le 13, à 19 heures. Durée : 1 h 15. 2 587 Dessins, de Valère Novarina. JEAN-PIERRE VINCENT (relâche le 23), à 9h30, 10 h 30, 11h30
de 11 heures à 18 heures (entrée libre).
www.festival-avignon. com Dedans Dehors Ecole d’art, du 6 au 27, de 11 heures Le Silence des communistes, d’après (entrée libre). Durée : 30 minutes.
Je me souviens de Vilar en Avignon,
(arrêt des ventes à minuit Maison Jean-Vilar, du 6 au 27 (relâche le à 18 heures (entrée libre). Vittorio Foa, Miriam Mafai, Alfredo
expositions de photographies (1949-1955).
la veille de la représentation). 14), de 10 h 30 à 18 h 30 (entrée libre). Paccoud chante Novarina. Concert Reichlin. Mise en espace : Jean-Pierre
Au bureau de location : Cloître Feuillets d’Hypnos, de René Char. de Christian Paccoud, chanteur, Vincent. DANSE Chapelle Saint-Charles, du 7 au 27,
de 11 heures à 18 heures (entrée libre).
Saint-Louis, 20, rue du Mise en scène Frédéric Fisbach. compositeur et accordéoniste. Salle de Champfleury, du 8 au 16 (relâ-
Portail-Bocquier, tous les jours Cour d’honneur du Palais des papes. Les Gymnase du lycée Saint-Joseph, che 12), à 18 heures. Durée : 1 h 20. insideout, chorégraphie : Sasha Waltz.
de 11 heures à 19 h 30 (pour 15, 16 et 17, à 22 heures. Durée : 2 h 30. le 9, à 19 heures (13 ¤ et 16 ¤). FAUSTIN LINYEKULA Châteaublanc, du 13 au 18 (relâche le LECTURES
les spectacles du jour même, AUTOUR DE RENÉ CHAR Ajour, de Valère Novarina. Dinozord : The Dialogue Series III, 15), à 19 heures et à 22 heures. Durée :
la location s’arrête trois heures Claire, de René Char. Mise en scène Mise en scène : Christine Dormoy. texte et mise en scène : Faustin 1 h 30. Lectures au Musée Calvet, Robert
avant le début de chaque Alexis Forestier. Cave du pape de la chartreuse de Ville- Linyekula. Gymnase du lycée Mistral, 36, avenue Georges-Mandel, chorégra- Desnos, Marie Darrieussecq, Tom
représentation ; la vente reprend, A Mérindol, les 7 et 8 ; Châteauneuf-de- neuve-lès-Avignon, du 8 au 22 (relâche du 8 au 15 (relâche le 11), à 18 heures. phie et interprétation : Raimund Hoghe. Lanoye, Peter Verhelst, Olivier Cadiot,
dans la limite des places Gadagne, les 10 et 11 ; Sault, le 14 ; les 10 et 19), à 16 heures (18 h 30 les 13, Durée : 1 h 30. Chapelle des Pénitents-Blancs, du 17 du 17 au 21, à 11 heures (entrée libre).
disponibles, à l’entrée des lieux Tavel, les 19 et 20 ; Oppède, les 23 15 et 18). Durée : 1 h 15. Le Festival des mensonges, texte au 25 (relâche le 19), à 19 heures. Jeunes auteurs en Afrique. Sony
de spectacle, 45 minutes avant et 24 ; Avignon, rond-point de la Barthe- et mise en scène de Faustin Linyekula. Durée : 1 h 30. Labou Tansi, Alain-Kamal Martial,
le début de la représentation).
Dans les Fnac (frais de location :
lasse, le 16 ; Avignon, salle Benoît-XII,
les 26 et 27, à 18 heures. Durée : 1 h 15.
AUTRES Salle de Champfleury, du 20 au 23,
à 22 heures. Durée : 2 heures.
Sujet à vif
Des spectacles, ébauches ou proposi-
Aristide Tarnagda, Sylvie Dyclo-Pomos,
Marie-Louise Bibish Mumbu, Dieudonné
1,60 ¤ par billet) : dans toutes René Char, paysages premiers SPECTACLES FUMIYO IKEDA, ALAIN PLATEL, tions nés de la rencontre entre un choré- Niangouna. Jardin de la rue de Mons,
les Fnac, en France, en Suisse Exposition. BENJAMIN VERDONCK graphe et un interprète. Deux fois par du 11 au 14 (relâche le 12), à 11 heures.
et en Belgique. Par Internet : Hôtel de Campredon - Maison René- LUDOVIC LAGARDE Nine Finger, spectacle créé et joué jour, à 11 heures et à 18 heures. Pro- (entrée libre).
www.fnac.com (de 6 heures à Char, L’Isle-sur-la-Sorgue. Du 6 juillet Richard III, de Peter Verhelst. par Fumiyo Ikeda, Benjamin Verdonck, gramme de 11 heures : Julie Guibert
23 h 45). au 31 septembre. Tél. : 04-90-38-17-41 Mise en scène : Ludovic Lagarde. Alain Platel, Anne-Catherine Kunz, et Stijn Celis ; Andréya Diamouangana
et 04-90-38-67-81. Cloître des Carmes, du 18 au 26 Herman Sorgeloos. Gymnase Aubanel, Ouamba et Opiyo Okach. Programme THÉÂTRE DES IDÉES
NUMÉROS UTILES René Char : la rébellion à l’œuvre. (relâche le 21), à 22 heures. Durée : 1 h 30. du 24 au 27, à 18 heures. Durée : 1 heure. de 18 heures : Dominique Uber et Fanny
Festival d’Avignon. Textes de René Char choisis par Fairy Queen, film de Christophe En anglais surtitré. de Chaillé ; La Descendance, interprété Rencontres avec des philosophes,
Rens. : 04-90-14-14-60. André Velter et lus par Mireille Perrier Dérouet et Ludovic Lagarde. RODRIGO GARCIA par Yves-Noël Genod. des intellectuels et des scientifiques,
Chartreuse de et Hughes Quester. Cinéma Utopia-Manutention, le 21, Cruda. Vuelta y vuelta. Al punto. Jardin de la Vierge du lycée Saint- sur des thèmes liés au Festival.
Villeneuve-lès-Avignon : Enregistré en public, au Musée Calvet, à 14 heures (entrée libre). Chamuscada (Bleue. Saignante. Joseph, du 16 au 24 (relâche le 19). Gymnase du lycée Saint-Joseph, du 10
04-90-15-24-24. et diffusé en direct par France Culture, FRANK CASTORF A point. Carbonisée), texte et mise L’Eté des Hivernales au 23 (relâche les 12, 13, 16, 18, 20, 22)
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04-32-74-32-74. René Char, nom de guerre Alexandre Mise en scène : Frank Castorf. Cloître des Carmes, du 6 au 13 (relâche
Office du tourisme de Film réalisé par Jérôme Prieur. Cour du lycée Saint-Joseph, les 6,7, 8, le 10), à 22 heures. Durée : 1 h 30.
Villeneuve-lès-Avignon : Cinéma Utopia-Manutention, le 14, à 21 h 30. Durée : 3 h 15. En allemand En espagnol, surtitré. >
04-90-25-61-33. à 14 heures (entrée libre). surtitré. Approche de l’idée de méfiance,
texte et mise en scène : Rodrigo Garcia.
Cloître des Célestins, du 22 au 25,
à 22 heures. Durée : 1 heure.
SENTIMENTAL BOURREAU
Tendre jeudi, d’après John Steinbeck.
Mise en scène : Mathieu Bauer.
Gymnase Aubanel, du 7 au 14 (relâche
SAISON 2007 / 2008
le 11), à 18 heures. Durée : 1 h 45. MADRIGAUX
SUPERAMAS Claudio MONTEVERDI / Festival d’Aix-en-Provence
Big 3e episode, un spectacle Du 3 au 7 octobre - Première en Ile-de-France
de Superamas.
Gymnase Aubanel, du 18 au 21, Le Grand Inquisiteur / Fiodor Dostoïevski / Patrice Chéreau
à 18 heures. Durée : 1 heure. La Douleur / Marguerite Duras / Patrice Chéreau et Dominique Blanc
En anglais, surtitré. Junca / Mercedes Ruiz - Première en Ile-de-France
High Art, sculpture chorégraphique Jazz / Sara Lazarus avec Bireli Lagrène Gipsy Project et André Ceccarelli
de Superamas. Jazz / Jean-Jacques Milteau “Soul Conversation” sextet
Chapelle du lycée Saint-Joseph, Paradis / José Montalvo et Dominique Hervieu
du 13 au 21, de 13 h 30 à 17 h 30.
JULIE BROCHEN CRIME ET CHÂTIMENT
L’Echange, de Paul Claudel, joué Fiodor DOSTOÏEVSKI / Gintaras VARNAS (Lituanie)
par les Compagnons de jeu, sous du 23 novembre au 2 décembre - Première en France
le regard de Valérie Dréville.
Cloître des Célestins, du 8 au 18 (relâche Jazz / Premier Prix du Concours “Jazz à La Défense 2007”
Jazz / Richard Galliano Quartet “Tangaria”
les 11 et 14), à 21 h 30. Durée : 2 h 30.
Massacre à Paris / Christopher Marlowe / Guillaume Delaveau
KRZYSZTOF WARLIKOWSKI Première en Ile-de-France
Angels in America 1 & 2, de Tony Jazz / Moutin Réunion quartet
Kushner.
Mise en scène : Krzysztof Warlikowski. LE TEMPS EST UN SONGE
Cour du lycée Saint-Joseph, du 16 au 22, Henri-René LENORMAND / Jean-Louis BENOIT
à 21 heures (relâche le 18). Durée : Theâtre National de Marseille La Criée
5 h 30. En polonais surtitré. du 17 au 27 janvier – Création
CHRISTOPHE FIAT
La Jeune Fille à la bombe. Texte Jazz / Louis Winsberg trio “Douce France”
et mise en scène : Christophe Fiat.
Salle Benoît-XII, du 8 au 14 (relâche LE PÉLICAN
le 12), à 15 heures. Durée : 2 heures. August STRINDBERG / Gian Manuel RAU
Stephen King Stories, du 2 au 24 février - Première en Ile-de-France
performance de et avec Christophe Fiat.
Salle Benoît-XII, le 11, à 19 heures. Jazz / Quartet Trotignon - El-Malek
Durée : 45 minutes. Plan B / Cie 111 Phil Soltanoff
ÉLÉONORE WEBER Jazz / Rigolus
Rendre une vie vivable n’a rien
d’une question vaine. Texte et mise TROÏLUS ET CRESSIDA
en scène : Eléonore Weber. William SHAKESPEARE / Declan DONNELLAN (Londres)
Chapelle des Pénitents-Blancs, du 8 au du 12 au 30 mars - Création
14 (relâche le 12), à 15 heures. Durée :
Jazz / Christian Toucas Quartet “Jazz latin”
1 h 30.
Jazz / Stefano di Battista
ROMEO CASTELLUCCI
Thomas Dutronc
Hey Girl ! De et mise en scène
par Romeo Castellucci. REQUIEM de FAURÉ / REQUIEM de DUSAPIN /ACCENTUS
Eglise des Célestins, du 10 au 18,
du 11 au 13 avril - Création
à 1 heure du matin (relâche dans la nuit
du 14 au 15). Durée : 1 h 15. Sizwe Banzi est mort / Peter Brook
DIEUDONNÉ NIANGOUNA Jazz / Manu Katché
Attitude clando. Texte, mise en scène
et jeu : Dieudonné Niangouna. LES RENDEZ-VOUS CHORÉGRAPHIQUES
.
Jardin de la rue de Mons, du 9 au 17 DE SCEAUX - du 9 au 31 mai
(relâche le 12), à 23 heures. Miguel Angel Berna (Saragosse) - Première en France
Durée : 1 heure. Maryse Delente - Création Joëlle Bouvier - Création
GALIN STOEV Frédéric Flamand / Zaha Hadid
Genèse n˚ 2, d’Antonina Velikanova
et Ivan Viripaev. Mise en scène :
Galin Stoev.
TÉL. 01 46 61 36 67