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DU SIDA/VIH
[ Pain in HIV/AIDS ]
Rédaction :
Dr Daniel B. Carr
Edition :
Dr Robert G. Addison
Edition 1996
LA DOULEUR
DU SIDA/VIH
Comité de Direction
Dr Alain Serrie
Président
Dr Robert G. Addison
Trésorier
Dr N. Timothy Lynch
Secrétaire
Dr Daniel B. Carr
Responsable Projets
Dr Michel Dubois
Ex - Président
Dr Jacques Meynadier
Dr Claude Saint-Maurice
Dr Jean-Marie Besson
ADFA
Dr C. Saint-Maurice
Département Anesthésie Réanimation
Hôpital Saint-Vincent de Paul
Av. Denfert Rochereau
75174 PARIS Cedex 14
2
LA DOULEUR
DU SIDA/VIH
Rédaction :
Dr Daniel B. Carr
PAIN IN HIV/AIDS
Dr Daniel B. Carr, Rédacteur
LA DOULEUR DU SIDA/VIH
Dr Jacques Wrobel, Coordinateur
ISBN : 2 910844-01 - 3
Conception A Editorial Paris (1) 42 40 23 00
Dépôt légal 1er trimestre 1996
TABLE DES MATIERES
6
■ Auteurs
8
■ Préface
Dr Philippe Douste-Blazy
9
■ Introduction
Dr Daniel B. Carr
10
1. Origines de la douleur du SIDA/VIH
Dr Didier Bouhassira, Dr Matthew Lefkowitz, Dr Jacques Meynadier,
Dr Alain Serrie
2. Exploration de la douleur
15
chez les patients atteints de SIDA/VIH
Dr Thomas De Broucker, Dr Elyse J. Singer, Dr Claude Thurel,
Dr Dominique Valade
3. Traitement pharmacologique
26
de la douleur du SIDA/VIH
Dr Daniel B. Carr, Dr Michel Dubois, Dr Mai Luu,
Dr Kirk V. Shepard
■ Médicaments et posologies 65
68
■ Bibliographie
AUTEURS
Dr Robert G. Addison,
Rehabilitation Institute of Chicago, 345 E. Superior Street,Chicago,
Illinois 60611, U.S.A.
Dr Didier Bouhassira,
INSERM U-161, 2 Rue d’Alésia, 75014 Paris, France
Dr William Breitbart,
Department of Psychiatry, Memorial Sloan-Kettering Cancer Center,
1275 York Avenue,Box 421, New Yo rk ,N ew York 10021, U.S.A.
Dr Daniel B. Carr,
Departments of Anesthesia and Medicine, New England Medical Center,
Boston,Massachusetts 02111, U.S.A.
Mme Lynn Czarnecki,
Pediatric AIDS Program, United Hospitals Medical Center, 15 S. 9 Street,
Newark, NJ 07101, U.S.A.
Dr Thomas De Broucker,
Neurologie, Hôpital de la Fontaine, 92200 Saint-Denis, France
Dr Catherine Dollfus,
Unité d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique, Hôpital A. Trousseau,
26 Avenue du Docteur Arnold Netter, 75012 Paris , France
Dr Michel Dubois,
2205 Foxboro Place, N.W.,Washington, D.C.20007, U.S.A.
Dr Paul Glare,
Royal Prince Alfred Hospital, Missenden Road, Camperdown, N.W.S.
2050, Australia
Dr Leonidas C. Goudas,
Department of Anesthesia,New England Medical Center, Boston,
Massachusetts 02111, U.S.A.
Dr Alan M. Harvey,
Department of Anesthesia,Baystate Medical Center, 759 Chestnut Street,
Springfield, MA 01199, U.S.A.
Dr Matthew Lefkowitz,
Department of Anesthesia, State University of New York Medical Center,
97 Amity Street,Brooklyn,New York 11201, U.S.A.
Dr Mai Luu,
Centre d’Evaluation et de Traitement de la Douleur,
Hôpital Saint-Antoine, 75012 Paris, France
6
Dr N. Timothy Lynch,
Department of Anesthesia, Medical College of Wisconsin, 8700 W.
Wisconsin Avenue,Milwaukee,Wisconsin 53226, U.S.A.
Dr Brad Manning,
Clinical Psychologist, 595 East Colorado Boulevard, Suite 635, Pasadena,
California 91101, U.S.A.
Dr Jacques Meynadier,
Anesthésiologie,Centre Oscar Lambret,B.P. 307, 59020 Lille, France
Dr André Muller,
Hôpital Civil, Centre de Traitement de la Douleur, Hôpitaux
Universitaires de Strasbourg, 68000 Strasbourg, France
Dr Alain Serrie,
Département de Diagnostic et de Traitement de la Douleur,
Hôpital Lariboisière,2, Rue Ambroise Paré, 75010 Paris, France
Dr Kirk V. Shepard,
Roxane Laboratories, P.O. Box 16532, Columbus, Ohio 43216, U.S.A.
Dr Elyse J. Singer,
Department of Neurology W 127,Veterans Administration Medical
Center,West Los Angeles, 11301 Wilshire Boulevard, Los Angeles,
California 90073, U.S.A.
Dr Maureen Strafford,
Department of Anesthesia,New England Medical Center, Boston,
Massachusetts 02111, U.S.A.
Dr Claude Thurel,
Département de Diagnostic et de Traitement de la Douleur,
Hôpital Lariboisière,2, Rue Ambroise Paré, 75010 Paris, France
Dr Dominique Valade,
Centre de Traitement de la Douleur, Hôpital Cochin, 75014 Paris, France
7
PRÉFACE
8
INTRODUCTION
■ Dr Daniel B. Carr
9
1. ORIGINES DE LA DOULEUR
DU SIDA/VIH
■ DOULEUR ABDOMINALE 26 %
■ NEUROPATHIE PÉRIPHÉRIQUE 25 %
■ DOULEUR LARYNGÉE 20 %
■ CÉPHALÉES LIÉES AU VIH 17 %
■ CÉPHALÉES NON LIÉES AU VIH :
• Céphalées psychogènes 63 %
• Migraine avec aura 12 %
• Céphalées inclassifiables 10 %
• Migraine sans aura 5%
■ CÉPHALÉES INDUITES PAR L’AZT 16 %
■ ARTHRALGIES 5%
■ DOULEURS ZOSTÉRIENNES 5%
■ DORSALGIES 5%
10
Tableau 2. Sources
de douleurs nociceptives
La douleur nociceptive au cours du SIDA/VIH
11
l’œsophage par le Cytomégalovirus (CMV) ou le virus herpès simplex
(VHS) sont autant de sources de dysphagie et (s’agissant des virus)
d’infection douloureuse des glandes salivaires (Barone, 1986 ; Edwards,
1990). Le sarcome de Kaposi peut être asymptomatique ou engendrer
diverses manifestations douloureuses, notamment des dysphagies.
L’ œ s o p h agi t e u l c é ra n t e e s t ex t r ê m e m e n t d o u l o u re u s e e t s o u ve n t
réfractaire au traitement symptomatique (Friedman,1989).
Douleur neuropathique
12
Fréquemment, la douleur neuropathique :
• est déclenchée par des stimuli de faible intensité tels qu’un frotte-
ment au niveau de la peau (“ allodynie ”) ;
13
Tableau 3. Neuropathies douloureuses
selon le stade de l’infection VIH
14
2. EXPLORATION DE LA DOULEUR CHEZ LES
PATIENTS ATTEINTS DE SIDA/VIH
15
tinent en évitant les procédures inutiles, de faible valeur diagnostique
ou susceptibles de causer au patient plus de désagrément que ne le
justifie la gravité potentielle du problème médical.
16
Figure 1 LES CÉPHALÉES
SI SOUS AZT,
PAS D’AZT ARRÊTEROURÉDUIRE
LA POSOLOGIE
ELIMINER UNESYPHILIS
( VDRL/FTA), UNE SI ANORMAL
TUBERCULOSE
TRAITEMENT EMPIRIQUE
D’UNETOXOPLASMOSE ,
ANALGÉSIQUES
TRAITER PAR
ANALGÉSIQUES
17
❚ Les neuropathies périphériques douloureuses (Figures 2 à 5)
doivent être explorées en se fondant sur une anamnèse approfondie et
un examen neurologique ciblé (fonctions motrices,sensorielles,réflexes
et neuro-végétatives) (Miller, 1988 ; Schaumburg,1992). Cette approche
permet au médecin d’éliminer des affections simulant une neuropathie,
telles que myélopathie, myosite,arthrite ou vasculopathie périphérique.
La démarche diagnostique doit être orientée en s’attachant clairement au
diagnostic différentiel. Par exemple, si un électromyogramme avec étude
de la vitesse de conduction nerveuse (EMG/VCN) est programmé, il
convient de demander à l’électromyographiste de bien distinguer entre
neuropathie et radiculopathie,entre mononévrite et polynévrite, et entre
lésions démyélinisantes et axonales. L’identification précise du processus
neuropathique circonscrit le diagnostic différentiel et limite les
ex p l o ra t i o n s c o m p l é m e n t a i re s . L e s s u j e t s V I H - p o s i t i f s n o n
immunodéprimés sont davantage enclins à développer des neuropathies
démyélinisantes auto-immunes et des processus neuropathiques
caractéristiques des individus non infectés par le VIH ; de leur côté, les
patients immunodéprimés sont également exposés au risque de
neuropathies axonales liées au VIH et de neuropathies secondaires à des
infections opportunistes telles que le CMV (Rosenblum,1988 ; Académie
Américaine de Neurologie,1991).
Figure 2 MONONÉVRITE
IMMUNOCOMPÉTENT IMMUNODÉPRIMÉ
ABSENCE DE NÉOFORMATION,
SIAUCUNE CAUSE PL (COMPTAGE CELLULAIRE
SI UNE CAUSETRAITABLE GLYCORACHIE), VDRL ;
TRAITABLE N’EST
ESTDÉCOUVERTE CULTURES ( CMV, VZV, BACILLE
DÉCOUVERTE
ACIDORESISTANT, LEVURES)
TRAITER, SI POSSIBLE, LA
CAUSE SOUS-JACENTE (PAR
TRAITEMENTSYMPTOMATIQUE
DELA DOULEUR
TRAITERSIPOSSIBLELA CAUSE
EX. ZONA) ETPRESCRIRE DES SOUS -JACENTE
PARANALGÉSIQUES
ANALGESIQUES.
18
Figure 3 PARALYSIES MULTIPLES DES NERFS CRANIENS
SI ABSENCEDE NÉOFORMATION
ENVISAGER UNEBIOPSIENERVEUSE
CHEZ
TOUS : VDRL/FTA,
CUTIREACTION, B 12,
ANTICORPS ANTINUCLÉAIRES
IMMUNOCOMPÉTENT IMMUNODÉPRIMÉ
EXPLORATIONSPLUS
ELIMINERCAUSES
APPROFONDIES À LA ELECTROMYOGRAMME
MÉCANIQUES DE
RECHERCHE D’AUTRES VITESSE DE CONDUCTION
COMPRESSIONNERVEUSE ;
CAUSESDE NEUROPATHIE NERVEUSE ( TOUS)
ENVISAGEREMG , VCN
(P. EX. DIABÈTE)
ENVISAGER
BILAN VASCULAIRE À LA
RECHERCHE D’UNE
AFFECTION AUTO- IMMUNE ;
RECHERCHE DE CMV/
HERPÈS : PONCTION
LOMBAIRE, BIOPSIENERVEUSE
19
Figure 5 POLYNÉVRITES
C HEZTOUS : VDRL/FTA,
CUTIRÉACTION , B 12,
FOLATES, VS
IMMUNOCOMPÉTENT IMMUNODÉPRIMÉ
L’EXAMENMETEN
ÉVIDENCE UNE
NEUROPATHIE MIXTE, UN
L’EXAMEN MET L’EXAMENMET FAIBLE TAUX DECD 4 L’EXAMEN MET EN
EN ÉVIDENCE EN ÉVIDENCE (<100), UNEDORSALGIE , ÉVIDENCEUNE
UNE NEUROPATHIE UNE NEUROPATHIE À DES SYMPTÔMES POLYNÉVRITE
A DOMINANTE DOMINANTE MOTRICE INTESTINAUX/VÉSICAUX, ESSENTIELLEMENT
SENSORIELLE OUMIXTE OU DESSIGNES SENSORIELLE
D’INFECTION
SYSTÉMIQUES À
CMV/HERPÈS
EMG/ VCN,
L’EMG/ V C NR É V È L EU N E
PONCTIONLOMBAIRE EMG/VCN
POLYRADICULONÉVRITE
(COMPTAGE CELLULAIRE
PROTÉINORACHIE, ETC.)
20
❚ Les myalgies (Figure 6) sont fréquentes au cours de l’infection
VIH. Une myopathie auto-immune (“ myopathie liée au VIH ”)
ressemblant à la polymyosite a été rapportée chez des patients infectés
par le VIH à tous les stades de la maladie, quoique de façon peu
courante (Rosenblum, 1988). Des myopathies liées à l’emploi de la
zidovudine ont également été signalées ; leur fréquence augmente
proportionnellement aux doses administrées.Certains sujets atteints de
neuropathies dégénératives font état de crampes musculaires pouvant
simuler une myopathie primitive. Les patients immunodéprimés à un
stade avancé de la maladie sont exposés aux dénutritions (se reporter
au chapitre 5), aux atteintes endocriniennes telles qu’insuffisance
surrénale ou troubles électrolytiques, et aux atrophies “ d’inactivité ”
liées à l’alitement et à l’immobilité prolongés, qui peuvent tous
engendrer ou aggraver une myalgie.
Figure 6 MYALGIES
D OULEURGÉNÉRALISÉE
ANOMALIES DES FOYER DOULOUREUX
NÉGATIF OUPROXIMALE ,
CPK/ALDOLASE/VS BIEN LOCALISÉ
SYMÉTRIQUE ; ATROPHIE
MÊMESEXPLORATIONS / S I LE
PATIENTEST TRAITÉ RECHERCHERUNE
EMG, VCN ;
TRAITEMENTQUE PAR LA ZIDOVUDINE , PATHOLOGIE
ENVISAGER BILAN
POUR LA INTERROMPRE CELLE -CI MUSCULO-SQUELETTIQUE
VASCULAIRE
POPULATIONGÉNÉRALE PENDANT 3-6 SEMAINES LOCALE
SI AMÉLIORATION,
BIOPSIE MUSCULAIRE PAS D’AMÉLIORATION CHANGER
DE MÉDICAMENT
21
❚ Une douleur abdominale survenant chez un patient infecté par le
VIH doit être explorée de la même façon que chez un sujet séronégatif.
Comme dans la population générale, le siège de la douleur a, chez le
patient atteint de SIDA/VIH, une très grande valeur prédictive (Levine,
1992). Une évaluation gastroentérologique structurée (Figure 7) permet
de porter un diagnostic spécifique dans la plupart des cas. Les patients
atteints de SIDA/VIH et immunodéprimés sont fortement exposés aux
risques d’infections opportunistes et d’affections malignes (par exemple,
sarcome de Kaposi et lymphome), qui peuvent, au début, se manifester
par une occlusion ou une perforation intestinale. Parmi les autres patho-
logies, il faut noter l’incidence relativement élevée des infections inhabi-
tuelles ou opportunistes du foie (mycobacterium,CMV,agents fongiques)
et de la vésicule biliaire (cryptosporidies, CMV) (Wyatt, 1994 ; Parent,
1994). Du fait de leur toxicité,certaines thérapeutiques (ddI, pentamidi-
ne) peuvent provoquer des lésions hépatiques ou une pancréatite. Une
douleur abdominale peut accompagner une diarrhée infectieuse liée au
VIH lui-même ou à des agents pathogènes opportunistes, notamment
parasitaires. Chez tout patient présentant une douleur abdominale aiguë,
qu’il soit séropositif ou non, il est essentiel de déterminer si le sujet a un
abdomen «chirurgical» (par exemple, une perforation intestinale) ou s’il
peut être exploré et traité médicalement. L’intervention chirurgicale ne
doit pas être retardée en raison de l’infection VIH du patient.La survenue
d’une douleur abdominale aiguë au cours du SIDA est habituellement
liée à l’infection VIH et est responsable d’une espérance de vie réduite.
22
Figure 7 DOULEUR ABDOMINALE
A NAMNÈSE, EXAMENPHYSIQUE ,
RADIOGRAPHIES DE L’ABDOMEN
ENPOSITIONS COUCHÉE/DEBOUT
OUTDM
ABDOMEN “CHIRURGICAL”
ABDOMEN NON CHIRURGICAL
(PERFORATION, OCCLUSION)
E VALUATIONMÉDICALE D’UNEDOULEUR
CHIRURGIE
NON LOCALISÉE
DOULEUR DE
DOULEUR DOULEUR
L’HYPOCONDRE
ÉPIGASTRIQUE ABDOMIINALEBASSE
DROIT
RECHERCHER UNE
RECHERCHER UNE HÉPATOPATHIE
INFECTION (PAR EX., ENZYMES RECHERCHERUNE
ŒSOPHAGIENNE, HÉPATIQUES, INFECTION/TUMEUR
GASTRIQUE SÉROLOGIE PAR
(PAR EX., DEDÉPISTAGE COLONOSCOPIE,
TOMOGRAPHIES DU DES HÉPATITES COPROCULTURES
TRACTUS DIGESTIF INFECTIEUSES) ET/ OU
HAUT, ENDOSCOPIE) UNE AFFECTION
BILIAIRE
BIOPSIE HÉPATIQUE
23
doivent être explorés à la recherche d’une œsophagite infectieuse
(candidose, herpèsSimplex, CMV), d’une tumeur (sarcome de Kaposi,
lymphome) ou d’une affection auto-immune (ulcère). Les autres causes
infectieuses de douleur thoracique sont les péricardites (virales,
bactériennes ou tuberculeuses), les douleurs du zona et les pneumonies
(notamment la pneumocystose, qui peut être associée à un
pneumothorax non traumatique). Les patients immunodéprimés sont
également exposés au risque d’embolie pulmonaire secondaire à une
endocardite bactérienne ou à une thrombose veineuse profonde.
ŒSOPHAGE :
CŒUR,
PAROITHORACIQUE POUMON VOIR “ DOULEUR
MÉDIASTIN
ABDOMINALE”
SYNDROMEDE TIETZE
MUSCULO - INFECTION EMBOLIE PULMONAIRE
SQUELETTIQUE
ANGOR NON
LIÉAU VIH,
INFARCTUS DU
EXPECTORATION, MYOCARDE
BRONCHOSCOPIE
25
3. TRAITEMENT PHARMACOLOGIQUE
DE LA DOULEUR DU SIDA/VIH
26
• co-morbidité ou modifications pharmacocinétiques liées à une affec-
tion intercurrente et/ou à des médicaments ;
27
ment central dans le SIDA/VIH. L’atteinte cognitive et les autres symp-
tômes neurologiques liés à l’affection primitive ont une moindre préva-
lence chez les patients cancéreux que chez ceux atteints de SIDA/VIH.
Les différences présentes entre les populations respectivement concer-
nées par les diagnostics de cancer et de SIDA/VIH influencent également
l’attitude de la société et des professionnels de santé à l’égard du traite-
ment de la douleur dans ces deux groupes, en particulier si le patient
atteint de SIDA/VIH a des antécédents de toxicomanie et/ou a contracté
la maladie dans des circonstances jugées condamnables.
Du fait de ces différences,et compte tenu de l’absence d’études cliniques
démontrant que le schéma de prise en charge de la douleur cancéreuse
proposé par l’OMS peut être efficacement appliqué à la douleur liée au
SIDA/VIH, le recours à ce schéma ne peut être envisagé de façon
systématique et universelle dans le SIDA/VIH.
28
peu de chance d’être efficace chez les patients hospitalisés ou à un stade
plus avancé de la maladie, quand le traitement par le paracétamol ou
l’AINS n’est que partiellement suivi ou implique l’utilisation de doses
potentiellement toxiques, si la douleur est très intense, ou encore si la
voie orale est inutilisable, toutes éventualités fréquentes à ce stade.
C’est pourquoi, pour traiter la douleur au cours d’une infection VIH
évoluée,les cliniciens préfèrent recourir à un morphinique fort tel que la
morphine,le fentanyl ou l’oxycodone (sous forme isolée,sans association
de paracétamol) (McCormack,1993).Les doses initiales de morphiniques
et autres médicaments sont fournies en fin de volume.
29
Utilisation des morphiniques chez le toxicomane
potentiel ou avéré
30
remise en cause de la relation de confiance, ou notification systéma-
tique de tout agissement illégal aux autorités) ;
31
pas encore défini. La capsaïcine sous forme topique est parfois utile, mais
son application pluriquotidienne sur de larges zones cutanées est aussi
coûteuse qu’irréalisable. Les doses initiales de certaines thérapeutiques
adjuvantes sont fournies en fin de volume.
Douleur gastro-intestinale
32
aphteuses), il convient de tenter une thérapeutique symptomatique,
spécifique de la localisation, tels un antiacide ou le gel de xylocaïne en
application locale. Si la douleur persiste, il est possible de recourir à une
association de paracétamol ou d’AINS et de morphinique faible, si elle
n’est pas contre-indiquée.
Habituellement, cette stratégie n’est pas suffisante et ne doit pas être
testée plus d’un jour, avant de passer à un morphinique fort tel que la
morphine orale, si le patient peut déglutir. Si ce dernier a de la difficulté
à avaler les comprimés, il est possible de lui prescrire la morphine sous
forme de solution ou de concentré aqueux (éviter les formulations
contenant de l’alcool, celui-ci pouvant aggraver les ulcères). Si la sévérité
de la douleur buccale est telle qu’elle interdit l’utilisation d’une
thérapeutique orale (ce qui est fréquent), il y a lieu de recourir à la voie
parentérale (par exemple, injections transdermiques, sous-cutanées ou
intraveineuses).
Ces syndromes douloureux oraux persistant aussi longtemps que la
pathologie primitive est présente, le traitement morphinique doit être
également continu (c’est-à-dire couvrir le nycthémère).
33
l’utilisation d’un agoniste morphinique partiel tel que la buprénorphine
peut permettre d’éviter la constipation ou les spasmes biliaires induits
par la codéine. Un morphinique mixte, agoniste-antagoniste, est
théoriquement tout aussi intéressant, mais il n’existe aucune donnée
quant aux conséquences cliniques de l’emploi de ces deux classes
pharmacologiques dans le cadre de la douleur du SIDA/VIH. Face à une
douleur modérée à sévère, le traitement morphinique par voie générale
devra faire appel à la morphine ou à un agoniste total voisin de cette
dernière, administrés de façon à couvrir le nycthémère.
34
Douleurs neurologiques
35
antivirales sont prescrites s’il existe une infection à CMV documentée.
Une forme de mononévrite intéressant habituellement la face, le pied ou
le poignet est également observée chez les patients sidéens. Elle évolue
classiquement vers la rémission en quelques mois, cela qu’une
thérapeutique immunomodulatrice soit ou non instaurée.
Des polyneuropathies démyélinisantes inflammatoires sont également
observées chez les patients infectés par le VIH ; elles surviennent
toutefois à un stade plus précoce que les autres neuropathies et
répondent habituellement au traitement immunomodulateur.
Douleurs rhumatologiques
Douleurs généralisées
36
Douleurs liées à des gestes médicaux
37
4. PRISE EN CHARGE NON PHARMACOLO -
GIQUE DE LA DOULEUR DU SIDA/VIH
38
• le traitement pharmacologique n’est pas à même d’enrayer la dou-
leur, en raison d’une accoutumance à la thérapeutique ou d’effets
secondaires ;
39
même lorsqu’un traitement spécifique de l’affection en cause est ins-
tauré, la réponse peut n’être que partielle. Pour ces diverses raisons,
l’analgésie doit être mise en œuvre sans attendre l’issue de l’enquête
médicale ou des traitements.
40
VIH. McArthur et coll. ont noté que la démence (infections et tumeurs
du SNC non comprises) constitue la première manifestation définissant
le SIDA chez 4 % des patients VIH-positifs, et que son incidence augmente
de 7 % par an après survenue d’une autre affection définissant le SIDA,
telle la pneumocystose, le risque cumulé atteignant 20-25 % (Mc Arthur,
1993). Des troubles cognitifs peuvent également accompagner d’autres
syndromes systémiques ou neurologiques, ou être provoqués par la
thérapeutique.
41
collaboration des proches pour soutenir l’intérêt et le dynamisme du
patient,surtout s’il est en phase de repli sur soi ;
42
de visualiser un lieu calme, par exemple un alpage, puis d’observer pas-
sivement les images guidées de petites ondes douloureuses filamenteuses
quittant son corps pour s’élever dans les airs et y fusionner, ou se laissant
emporter au-delà de la forêt pour sombrer dans un lac de montagne froid
et profond.
L’hypnose autogène fait appel à des techniques telles que l’auto-
suggestion de sensations corporelles successives de chaleur, de
pesanteur et de relaxation. L’impression de chaleur accrue a contribué
à réduire l’intensité douloureuse lorsque cette technique a été
appliquée chez des patients souffrant de migraine ou de céphalées
psychogènes.
43
associées aux thérapies comportementales et cognitives. Ces dernières
font notamment appel aux méthodes spécifiques suivantes :
44
• Le travail au domicile a pour but d’inciter, en dehors des séances thé-
rapeutiques, le patient et les proches à : (1) identifier les aspects de
la vie du patient affectés par la douleur ; (2) apprécier les réponses
du patient et de son entourage à la douleur et au comportement
douloureux ; (3) prendre davantage conscience des facteurs dimi-
nuant ou augmentant l’intensité de la douleur ; (4) identifier les
réponses inappropriées à la douleur ; (5) mettre en œuvre les tech-
niques de gestion évoquées lors des séances thérapeutiques ; (6)
accroître l’activité physique ; (7) réaliser les progrès pouvant être
accomplis dans la gestion de la douleur au jour le jour ;(8) suivre les
progrès successifs en matière de prise en charge de la douleur ; et
(9) modifier en permanence les objectifs.
Quelle que soit la technique employée parmi celles qui viennent d’être
décrites, certaines considérations générales doivent guider la prise en
charge psychothérapique de la douleur chez les patients atteints de
SIDA/VIH :
45
Physiothérapie
Méthodes invasives
46
participation sympathique dans la douleur du patient et, par là même,
guider le traitement médicamenteux.Même temporaire, un bloc nerveux
peut favoriser la participation du patient à une physiothérapie brève ,s i
cela constitue en soi l’objectif thérapeutique.
Certains analystes attentifs ont signalé que, après réalisation de blocs ner-
veux sympathiques ou somatiques, la durée de soulagement de la dou-
leur excède fréquemment la période d’action de l’anesthésique.
Orientations futures
47
Il n’est actuellement porté que peu d’attention à la douleur, tant dans la
littérature générale sur le SIDA (traités et publications) que lors des
conférences consacrées à l’infection VIH. Cet aspect fondamental de la
prise en charge des patients doit devenir partie intégrante de la
recherche et de la pratique clinique générales en matière d’infection VIH,
le contrôle de la douleur devant, par ailleurs, constituer une aspiration
légitime des patients atteints de SIDA/VIH.
Les mesures concrètes pouvant être prises par les patients pour gérer
leur propre douleur sous un angle non pharmacologique demandent à
être largement diffusées.
Les patients VIH-positifs doivent être en possession des informations leur
permettant d’accéder aux professionnels qui ont l’expérience des
traitements pharmacologiques et autres : psychologues cliniciens,
physiothérapeutes, travailleurs sociaux, médecins d’établissements ou
autres, ou personnels infirmiers.
En liaison avec les besoins de ces patients, il existe une nécessité de
former médecins de première ligne, infirmières et autres professionnels
à une prise en charge optimale de la douleur ; il est également essentiel
de communiquer les résultats des recherches en cours sur la douleur
associée à l’infection VIH aux praticiens de ville et aux associations de
patients, de manière à promouvoir leur application.
48
5. PRISE EN CHARGE DES SYMPTÔMES
AUTRES QUE LA DOULEUR AU COURS
DU SIDA/VIH
• Anxiété • Constipation
• Dépression • Nausées et vomisse-
• Fatigue/asthénie ments
• Anorexie/cachexie • Sécheresse buccale
• Mouvements involon- • Somnolence
taires • Confusion
• Constipation/diarrhée • Symptômes urinaires
• Toux/dyspnée • Prurit
• Prurit
• Syndrome de sevrage
aux morphiniques
49
Anxiété/dépression
50
sujets atteints de cancers ou d’autres affections médicales (Breitbart,
1993).
Douleur et autres symptômes physiques, lorsqu’ils existent,
participent à la détresse morale des patients VIH-positifs et
augmentent l’incidence des idées suicidaires (Belkin, 1992). Les
symptômes de dépression incluent ralentissement psychomoteur,
fatigue, altération de l’appétit et du sommeil. Dans la mesure où
nombre de ces symptômes physiques dépressifs peuvent être induits
par le SIDA/VIH ou les thérapeutiques qui lui sont opposées, il
importe de prendre en compte ces facteurs d’ordre médical lors de
l’évaluation et du traitement de la dépression (Hintz,1990 ;Breitbart,
1994).
Les antidépresseurs sont efficaces sur la dépression associée au
SIDA/VIH ;ils sont également intéressants en tant que co-analgésiques
(Hintz,1990 ;Breitbart,1994).
Les tricycliques (par exemple,l’amitriptyline),les inhibiteurs sélectifs
de la recapture de la sérotonine (paroxétine,etc.),de développement
p l u s r é c e n t , e t l e s p s y ch o s t i mu l a n t s ( d ex t ro a m p h é t a m i n e ,
méthylphénidate, pémoline) offrent sécurité d’emploi et efficacité
dans le traitement de la dépression au cours du SIDA/VIH (Fernandez,
1988 ; Rabkin,1994).
La psychothérapie peut être un complément intéressant au traitement
antidépresseur (Kelly, 1993).
Fatigue/asthénie
51
La fatigue associée à l’infection VIH a été attribuée :
52
Krupp,1989). Parmi les autres approches non pharmacologiques de la
fatigue figurent les exercices de rééducation, l’entraînement
aérobique, le maintien énergétique, les activités restauratrices et les
mesures d’éducation (Longo,1990).
Toux/dyspnée
Prurit
53
La mise en culture de prélèvements cutanés aide à l’identification des
processus infectieux ; tests épicutanés et biopsies contribuent au
diagnostic des dermatoses inflammatoires.
Le traitement du prurit doit idéalement être axé sur la cause sous-
jacente.
Parmi les thérapeutiques topiques utiles figurent : les crèmes et
pommades à base de corticoïdes, les émollients et les agents
antiprurigineux locaux (par exemple,pramoxine, menthol et phénol).
Les traitements généraux du prurit sont représentés par les
antihistaminiques, les corticoïdes et, dans de rares cas, la naloxone ou la
cholestyramine.
Méthotrexate,ultr aviolets et corticothérapies doivent être utilisés avec
prudence (Cockerell,1994).
Diarrhée/constipation
54
Les infections parasitaires opportunistes se développent plus volontiers
chez les patients sévèrement immunodéprimés (CD4 + < 200/mm3)
(Connolly, 1988).
La recherche de la cause d’une diarrhée au cours du SIDA/VIH doit
commencer par un examen clinique et une analyse des thérapeutiques
utilisées.
Les explorations diagnostiques complémentaires peuvent comprendre
coprocultures, échographie abdominale, TDM/IRM, et examen
endoscopique avec biopsie.
La prise en charge consiste à traiter l’infection lorsqu’elle est présente et
à prescrire des antidiarrhéiques tels que morphiniques (élixir
parégorique compris) et agents antisécrétoires (thiorphan, atropine,
analogues de la somatostatine).
Il importe de surveiller étroitement l’état d’hydratation du patient lors de
la prise en charge d’une diarrhée sévère ou prolongée.
La constipation est rare chez les patients infectés par le VIH. Elle
constitue le plus souvent un effet secondaire d’un médicament (par
exemple, morphiniques, agents antiparasitaires et anticholinergiques).
Elle peut également résulter d’un alitement prolongé, d’une cachexie
intense ou d’une mauvaise alimentation. Constipation et fécalome
peuvent être des sources primitives de douleur.
Lors de l’instauration d’un traitement morphinique,il est conseillé (si une
diarrhée n’est pas déjà présente) d’associer des émollients et des laxatifs
stimulants tel le senné, afin de prévenir la constipation.
Quelle que soit l’étiologie, le traitement de la constipation fait appel au
régime, aux lubrifiants et aux laxatifs (Crocker, 1989).
Anorexie/sensibilité buccale/dysphagie/cachexie
(syndrome d’hypercatabolisme)
55
par des apports alimentaires et vitaminiques complémentaires est
fondamental (Beach,1993).La candidose buccale et/ou œsophagienne
est une cause fréquente de dysphagie ; les autres causes sont les
ulcères à type d’aphtes,le CMV, l’herpès, le sarcome de Kaposi et le
lymphome de l’oropharynx,ainsi que les effets secondaires de certains
médicaments.
Les antifongiques, les corticoïdes locaux, les bains de bouche
contenant un antiseptique ou un anesthésique,et la thalidomide (50-
100 mg par prise) sont d’un apport intéressant dans le traitement de
ces complications oropharyngées (Beach,1993).
Symptômes neurologiques
56
m o t e u rs , des paraparésies, des symptômes parkinsoniens, une
incontinence urinaire, ainsi qu’une mutité ou un état confusionnel
( P ri c e , 1988). Les patients sidéens peuvent présenter des
complications neurologiques de multiples autres origines, parmi
lesquelles des infections opportunistes telle la toxoplasmose ou la
rétinite à CMV, responsable de cécité. Infections opportunistes,
tumeurs cérébrales, médicaments et troubles métaboliques peuvent
engendrer des états confusionnels ou des délires aigus (Berry, 1990).
Le délire se manifeste par l’apparition aiguë d’une altération de la
conscience ou de l’éveil, ainsi que par des troubles cognitifs
(désorientation,confusion).
Les lésions occasionnées par le VIH au système nerveux périphérique
sont responsables de neuropathies périphériques douloureuses (se
reporter aux chapitres 1 et 2).
57
6. LA DOULEUR CHEZ L’ENFANT ATTEINT
DE SIDA/VIH
58
a s p i ra t i o n d e m o e l l e o s s e u s e , o u d i ve rs t y p e s d e b i o p s i e s e t
d’endoscopies génératrices de douleur.
Le traitement pharmacologique de la maladie peut également être source
d’effets secondaires douloureux ou déplaisants.
59
précise. Le manque de spécificité de ces plaintes ne doit nullement
exclure un traitement efficace.
Evaluation de la douleur
60
suit son cours. Les enfants peuvent nier ou minimiser leur douleur par
crainte d’explorations douloureuses et d’une possible hospitalisation en
vue d’une évaluation.
61
ment expliquée aux patients et à ceux qui les soignent,en soulignant
que la toxicomanie est très rare au sein de la population pédiatrique.
Les enfants sont très réceptifs aux thérapies comportementales telles que
l’imagerie guidée, l’hypnose, les techniques de distraction et le
biofeedback, en particulier dans le cas de douleurs chroniques ou liées à
des interventions.
Ces techniques donnent à l’enfant le sentiment de contrôler ses
symptômes douloureux. Il est préférable d’inclure précocement ces
stratégies dans les soins à l’enfant, plutôt que lors d’une période de crise.
Même appliquées ainsi, ces méthodes peuvent néanmoins être
inefficaces en soi sur des douleurs modérées à sévères. L’implication des
62
parents dans ces techniques est bénéfique.
Les moyens physiques tels que la physiothérapie, les ultrasons, la chaleur,
le froid, les massages, l’acupression ou l’électrostimulation nerveuse
transcutanée, ont fait la preuve de leur efficacité lorsqu’elles ont été
utilisées par des médecins s’occupant d’enfants infectés par le VIH.
63
❚ La toxicomanie perturbe les soins à de multiples niveaux, dont
celui du traitement de la douleur.
Certains membres de la famille peuvent être activement engagés dans
des comportements toxicomaniaques ou être en phase de
convalescence.
Quand les parents sont porteurs d’une infection VIH, ou ont recours à
des drogues prescrites ou illicites, il convient d’évaluer soigneusement
leur capacité à administrer sans danger, au domicile, des médicaments à
un enfant et, plus généralement, à s’occuper convenablement de lui.
L’expérience clinique en matière de prise en charge d’enfants de
toxicomanes ne corrobore pas la crainte que les parents puissent utiliser
les médicaments de l’enfant pour eux-mêmes.
Conclusion
64
MÉDICAMENTS ET POSOLOGIES
AGONISTE MORPHINIQUE
60 mg, DA 3-4 h
(dose unique ou
prises fractionnées)
Hydromorphone 7,5 mg, DA 3-4 h 1,5 mg, DA 12 h 6 mg, DA 3-4 h 1,5 mg, DA 3-4 h
ASSOCIATIONS DE MORPHINIQUES/AINS
65
Equivalences posologiques entre analgésiques morphiniques, applicables
à des enfants et des adultes de poids corporels < 50 kg, n’ayant encore
jamais reçu de substances morphiniques.
AGONISTE MORPHINIQUE
60 mg, DA 3-4 h
(dose unique ou
prises fractionnées)
ASSOCIATIONS DE MORPHINIQUES/AINS
66
CO-ANALGÉSIQUES
POSOLOGIES
JOURNALIÈRES VOIES
MÉDICAMENT D’ADMINISTRATION
TYPE DE DOULEUR
APPROXIMATIVES
CHEZ L’ADULTE
CORTICOÏDES
ANTIÉPILEPTIQUES
Carbamazépine 200 - 1600 mg PO Douleur neuropathique
ANTIDÉPRESSEURS
Doxépine 25 - 150 mg PO
Imipramine 20 - 100 mg PO
NEUROLEPTIQUES
Méthotriméprazine 40 - 80 mg IM Analgésie; sédation; effet antiémétique
ANTIHISTAMINIQUES
Hydroxyzine 300 - 450 mg IM Adjuvant des morphiniques dans les
douleurs postopératoires et autres ;
soulage les symptômes associés tels
qu’anxiété, insomnie, nausées
Tocaïnide 20 mg/kg PO
LÉGENDES :
PRODUITSDISPONIBLESAUX USA DA : DURÉE D’ACTION
(TABLEAUX I S S U SD EL AV E R S I O N ORIGINALE NE : NON ÉVALUÉ
DECETTE BROCHURE)
SO : SANS OBJET
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Remerciements
80