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Be a a eS LES DOSSIERS EPAUR Ce RE =amoe3 ce ae Les géants des mers et PAfrique Frédéric Lejeal algré un léger frémissement résultant de la bonne croissance des Etats africains = 4,9% en 2005, selon lOrganisation de coopération et de développement écono- miques (OCDE) - et d'une augmentation des exportations de matiéres premieres, Japart du continent dans le commerce maritime demeure faible. LAfrique est méme reléguée en queue de peloton du trafic maritime mondial, qui absorbe a lui seul 90 % des 6 milliards de tonnes de marchandises échangées chaque année & travers le monde. Les marchan- dises & Tarrivée ou au départdes ports africains ne représentent que 6 % du tonnage mondial. Afrique subsaharienne, hors Afrique du Sud, ne pése que 2,1 % du total et ne compte que pour 2,5 millions @équivalent vingt pieds par an (EVP, unité de mesure stan- | dard des conteneurs), soit moins de 2% du Mae 1% trafic conteneurisé, avec une nette prédominance des importations, Ce gap dans Ia répartition des cargai- sons entraine un désé- quilibre toujours aussi difficile & gérer pour les armements mondiaux, contraints & des économies d'échelle afin dalléger les costs, quand le choix nlest pas au désengagement pur et simple, Cette logique est-elle a Torigine de la cession en janvier dernier de Delmas, filiale du groupe Bolloré, & Tarmateur francais CMA-CGM? Les régles de la mondialisation alliées aux cours records du pétrole obligent & des concentrations et des recompositions jamais observées dans Vhistoire de la ‘marine marchande. Les lignes africaines niéchappent pas dla régle. « Trop acteurs, trop de couloirs et trop peu de fret! » résume séchement un professionnel du transbordement. ‘Combustbes ft produits des Industries exvactves Produits agnicoles a7% Produits mmanutactués 73,8 % 8907 ieee sees te} 8 Sasa LES DOSSIERS DE JEUNE AFRIQUE TRANSPORTS ENJEUX Peu influente dans le trafic maritime mondial, Afrique nen demeure pas moins 'enjeu d'une apre compétition entre armateurs. Face a la hausse Bataille ouverte entre CMA-CGM. et Maersk Line Moins d'une dizaine de transporteurs desservent IAfri- que. Ils étaient plus de 35 il y a un quart de sigcle. Mais le transport de fret, méme limité en regard des perfor- mances internationales, nven cache pas moins des évolu- tions sensibles. année 2006 est dores et déja riche en actualité avec deux opérations d’envergure: le rachat de Yanglo-néerlandais P&O Nedlloyd par AP Moller: Maersk et le retrait consommé de Bolloré du transport mari- time, Dun montant de 600 millions de dollars, la vente de Delmas ini- tiée en septembre 2005 permet a Jacques Saadé, PDG de CMA-CGM, de se hisser au troisiéme rang mondial avec 242 navi- res totalisant 500000 EVP (voir infographie Page suivante). Surtout, ce rachat a entrainé une recomposition des lignes africaines grace a une vraie complémen- tarité, Tacquisition de la société OT Africa Line (Otal) faisant partie du panier cédé par Bolloré. Son nouveau proprié- taire, premier armateur francais avec un chiffre daffaires de 5 milliards euros en 2005, bénéfi- cic de nouvelles portes d'entrée en Afrique, dit Otal est historiquement implantée: 13 lignes et 3 services feeders (qui assurent les transports entre les grands ports et les plus petits) desservent 35 villes et mobilisent un important réseau de représentations. Delmas, en outre, est installé en propre dans tous les pays africains. ‘Autant dire que la politique de CMA-CGM vers le conti- nent ne faiblira pas, ses priorités allant aux pays anglopho- nes et pétroliers. Déia, les liaisons sur le couloir West Africa Express (WAX), qui relie Afrique de POuest & Shanghai ‘Combustibes ef prodults des Industries extractives 69,1 % Cees ea colle} JEUNE AFRIQUE N® 2874 ~ U9 AU 18 JULLET 2006 et Port Kelang, en Malaisie, en passant par Abidjan, Tema, Lomé, Cotonou et Durban, ont vu Yentrée dans la flotte un nouveau navire. « Nous relions TAfrique & toutes les parties du monde qui ne sont pas desservies en direct, et en optimisant les services déja existants sur d'autres zones comme YAmérique du Nord et du Sud ou le Moyen Orient », a précisé Yves Perrin, directeur de Delmas, lors d'une conférence de presse & Paris le 21 juin dernier. Larmateur francais ne pourra cependant éviter un contact frontal avec AP Moller-Maersk Line, premier armateur mon- dial avec 550 navires totalisant 1,6 million EVP, soit 18 % du trafic mondial. Il est, lui aussi a la tére d'un réseau trés structuré en Afrique. Fort dune trentaine de lignes, en particulier depuis le rachat de Safmarine en 1999, Yopérateur danois a consolidé ses ancrages sur le conti- nent grace & P&O Nedlloyd, rachetée pour 2,3 milliards deuros. AP Moller-Maersk Line, qui continue de desser- vir la céte ouest-africaine & partir de son hub espagnol @Algésiras, distance désormais nettement son plus proche rival, le suisse Mediterranean Shipping Company (MSC, 784000 EVP). Mais la bataille africaine se jouera surtout avec CMA-CGM sur les liaisons hebdomadaires directes avec des navires d'un tonnage moyen de 2000 EVP. La Chine en embuscade Reste la Chine. Celle-ci ne manque pas de s'immiscer dans ce combat des chefs. La percée de compagnies comme la CSCL ou Cosco suit inexorablement le rythme des échan- ges sino-africains. Conséquence: premier fournisseur et second client de Afrique, Pempire du Miliew « horizonta- lise » les logiques maritimes en les déplacant d’Est en Ouest tout en s'appuyant sur PAfrique du Sud ou Dubai. Une ten- dance que les échanges croissants avec 'inde, le Brésil et les Ftats-Unis ne font que conforter. « Europe est en perte de vitesse. Certaines exportations traditionnelles allant du carrelage au jus de tomate concentré ont totalement dis- paru de son fret vers le Sud », explique Yves Perrin. Les concentrations caractéristiques du secteur sont autant plus sensibles en Afrique que les cotits du fret restent plus élevés quailleurs en raison de la faiblesse des volumes et des facteurs structurels qui freinent son essor. Eneeffet, nombreux sont les navires, qui aprés leur rotation, retournent en Europe ou en Asie au tiers de leur charge, voire a vide. D'oi Fimportance pour Tarmement mondial de capter le maximum de trafic et de diminuer les temps ’es- cale. Aussi, les ports africains sefforcent ils de surfer sur la vague de cette redéfinition en profondeur de la carte mari- time mondiale en redoublant dinvestissements pour tenter dattirer & leur tour le plus de fret et de clients possibles. Des investissements en progression constante Meilleure efficacité opérationnelle grace 4 l'impli- cation d'opérateurs privés nationaux et internationaux (SDV, Saga, Maersk, Getma, Groupe Progosa...), créa- JEUNE AFRIQUE N® 2374 ~ DU 9 AL 16 JULLET 2008 Ue Cay tion de guichets uniques, sécurité renforeée... les argu- ments ne manquent pas, la plupart des ports africains ayant vocation ~ du moins sur le papier ~ & étre de vastes plates-formes de transbordement (hubs). Mais la réalité du terrain est parfois plus complexe, et les critiques des professionnels ne sont pas assez fortes pour qualifier des situa- tions incompatibles avec les exi- gences dela marine marchand ensablement et engorgement, tirants d’eau trop faibles pour les navires de 8500, 6500, voire 4.000 EVP, escales trop longues, paperasseries trop lourdes... TTels sont les reproches les plus fréquemment avancés, De fait, et bien quis tentent de combler ces lacunes, aucun des 25 ports subsahariens ne peut A "heure actuelle servir de hub. A peine une dizaine d’entre eux peu- vent accueillir des navires non gréés (qui nvont pas leurs propres grues de transbordement) Sur la cOte ouest-africaine, le Port autonome d’Abi- djan (PAA) offre toujours les meilleures infrastructures avec plus de 6 km de quais et une capacité excédant 30 navires. Certes, les ports de Tema, au Ghana, de Lomé, au Togo, et de Cotonou, au Bénin, ont tiré pr» Leader sur l’'axe nord-sud LAfrique sous tous les angles ‘Du Maree au Kenya, en passore ‘par Tensemble des les de FOctan nen, ‘Delmas propose 3 ses cents une cowerre optimal des pots ass ‘Deas comple ses 7 lignes réguléres 2 destination ou au dépat Europe ou Use par des eres Crossade fpermettart de elerFAnque 9 tout es contents. Efi, avec son service 8/L Diet, Delnas esta meme dacheriner des ‘marchondses vers es dststins leurs de FAique sub-sharenne www.delmas.com DEWAS Side Soil | que Cabert- 8 7007% 7080 la Howe Codex: FRANCE Phone : + 39.23274 1000 Fan + 39 2:92 74 10 10 “

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