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Problématique générale :
Quels sont les besoins et les ressources des sociétés humaines en eau? Quels aménagements et
quelles tensions en résultent ?
Réponses des élèves… Distinguer eau salée / eau douce ; eau potable ; eau pure.
L’eau est tout d’abord présente dans les océans qui couvrent 71 % de la surface terrestre .
C’est de l’eau salée ; c’est-à-dire 97% de l’eau disponible sur Terre. Les procédés de
dessalement de l’eau de mer existent, mais restent très coûteux, trop pour la plupart des pays.
(On le verra + tard) 8p90
On ne compte donc que 3% d’eau douce sur Terre. Où ? p 95 / 97
-75% de l’eau douce est présente sous forme de glace (inlandsis et glaciers) difficilement
utilisable pour l’homme
-le quart restant est présent dans l’atmosphère est sur les continents. Combien cela représente-
t-il don en pourcentage ? – 25% de 3% ® environ 0.75% de l’eau totale présente sur Terre.
L’eau « utilisable » est contenue dans les lacs, les fleuves, les rivières et les nappes.
Autrement dit, l’eau est une ressource renouvelable mais pas illimitée
2 – Capter l’eau.
L’eau est une ressource limitée… Il convient donc de savoir la capter dans de bonnes
conditions. L’eau a toujours été un facteur décisif dans l’organisation des sociétés humaines.
C’est particulièrement vrai dans les zones les + arides où les sociétés ont dès l’origine
concentré leurs activités près
des rares points d’eau. Le meilleur exemple en est évidemment la société de l’Egypte
ancienne qui a aménagé la vallée du Nil (qui reste une constante dans le peuplement de
l’Egypte actuelle).
-le puits : il s’agit d’aller chercher l’eau dans des nappes peu profondes avec un système de
poulies ou de balancier ® docs. 2 p.115 ; 3 p.133. Dans les zones arides, on puise grâce aux
technologies minières dans des nappes pas toujours renouvelables, ce qui conduit à terme à
leur épuisement. Ces techniques traditionnelles sont toujours utilisées dans les civilisations
agricoles des zones arides.
Aujourd’hui ces puits utilisent souvent une force motrice : les motopompes (17 p 93).
-pour amener l’eau d’un point qui en reçoit à un autre qui en manque : on creuse des canaux
et on bâtit des barrages de dérivation (technique déjà utilisée en Mésopotamie ancienne).
Certains pays ont ainsi pu développer une agriculture très compétitive (en Israël : doc.1 p.88).
Quelles sont les différences entre les barrages de dérivation comme en Mésopotamie et les
barrages modernes ?
-les barrages modernes de beaucoup plus grande ampleur offrent plusieurs intérêts : stocker
l’eau, la dériver (comme auparavant), mais aussi recueillir l’énergie hydraulique ,
stabiliser le débit d’un cours d’eau…
Enfin aujourd’hui des techniques modernes de captation ont vu le jour : les usines de
dessalement P 90
Particularité de l’Arabie Saoudite ? – climat aride mais pays très riche
en raison de ses réserves de pétrole. Le problème de ces usines de dessalement
est que leur coût en énergie est beaucoup trop lourd
Néanmoins ce type de captation est assez idéal puisqu’il permet d’exploiter une ressource à
100% renouvelable : l’eau de mer.
9 p 101
Cela est possible grâce à de grandes compagnies qui traitent l’eau. La France compte des
compagnies qui travaillent dans le secteur de l’eau dans le monde entier (Vivendi etc).
Vivendi a surtout des usines de traitement des eaux dans les pays du Nord, car ce sont les
seuls pays capables de payer le prix de l’eau ainsi transformée. Mais cela est aussi dû à la
demande en eau qui est particulièrement forte dans les pays du nord (voir le cas du Sud-Ouest
des USA).
Les sociétés humaines rejettent de + en + des eaux usées et impropres à la consommation. Ces
eaux doivent donc être traitées dans des usines d’épuration utilisant des techniques
performantes.
Les ressources naturelles en eau sont donc inégalement réparties, selon une répartition
zonale. La présence de nappes fossiles non renouvelables ne permet pas de rééquilibrer
cette répartition.
Avec quoi croiser ces cartes pour obtenir la carte p 94 (ressources en eau / hab.) ? – avec la
carte du peuplement (p 24).
Mais on ne parle ici que d’eau disponible. Pour que l’eau soit consommable, il faut en plus
qu’elle soit salubre (ex : l’eau du Colorado qui arrive au Mexique ne l’est pas : chargée en
eau, en pesticides, idem pour l’eau venue de Turquie après la succession de barrages…). La
présence d’eau ne suffit donc pas à satisfaire les besoins.
1– Usages et aménagements.
Agriculture
L’irrigation est en plein développement, à la fois pour des motifs démographiques évidents, et
pour des raisons de rendements (donc des raisons économiques). L’agriculture absorbe ainsi
75% des besoins planétaires en eau.
Elle concerne évidemment les régions arides où elle seule permet l’agriculture, mais pas
seulement : elle concerne aussi les pays plus riches, pour constituer des récoltes
supplémentaires, ? les rendements, étendre les surfaces cultivées… Mais son usage intensif
est critiqué en raison des pertes importantes qu’elle induit, notamment par évaporation ou par
usage excessif .
Industrie :
pourquoi faire ? – refroidissement de nombreuses installations (réacteurs nucléaires, usines
sidérurgiques…), nettoyage, ou comme matières 1ères pour la chimie, la fabrication de
papier…
Où ces usages sont-ils le + répandu? – pays industrialisés = pays du Nord.
Usages domestiques ? -transport : il s’agit de creuser des canaux pour permettre une meilleure
intégration de certaines régions isolées, faciliter le transport de matières lourdes. (usage très
ancien). Il s’agit aussi de rendre un fleuve praticable par la construction de barrages (ex : le
Nil).
-urbanisation : présente dans de nombreuses villes, autrefois pour des raisons utilitaires
(fontaines), aujourd’hui pour des raisons esthétiques.
-Loisirs : comme à « Center Parks »… Où ? dans le Nord.
Quel problème principal est posé à ces sociétés ? – trouver de l’eau même en période sèche
pour cultiver.
Quels aménagements anciens dans ces régions ?
Les sociétés sont donc parvenues depuis assez longtemps à prélever l’eau dans les nappes
souterraines en utilisant des puits à balancier et l’irrigation gravitaire, même dans les régions
les plus arides. Des oasis autorisent ainsi l’agriculture dans le désert.
Les rares cours d’eau sont équipés de norias afin de créer des canaux de dérivation.
- En milieu humide.
on voit des casiers qui ont été aménagés par les hommes.
Quel climat ? – la mousson : alternance pluies/sécheresse.
Quels sont alors le impératifs pour pouvoir cultiver le riz ?
- maîtriser les crues (p 117): comment faire ? Quelles sont les conséquences écologiques de
ces aménagements ? Polders (4 p 199), digues etc.
-le delta progresse vers le Sud par dépôt des alluvions du fleuve
-pollution par évacuation des eaux usées.
Ces aménagements sont très anciens et ont permis le développement d’une forte pop
Cette maîtrise de l’eau en Asie du Sud-Est est ancienne et a pu se faire grâce à la présence
d’Etats organisés, capables de mettre au travail des populations importantes pour réaliser ces
aménagements. C’est cette maîtrise de l’eau qui a permis la « civilisation du riz» et qui
explique aujourd’hui en partie la présence des + fortes densités de pop. du monde dans ces
régions.
Dans quels domaines les techniques actuelles ont-elles permis de progresser par rapport aux
cas précédemment étudiés ?
- par rapport à la situation de l’oasis ? – dans l’irrigation : des méthodes plus performantes.
- par rapport à l’exemple vietnamien ? – dans la gestion du débit des fleuves : barrages.
Et aussi pour les sociétés qui veulent étendre la surface cultivable : la poldérisation.
-Dans le cas des zones arides où l’on puise de l’eau dans les nappes, les puits à balancier sont
de + en + remplacés, à condition d’en avoir les moyens, par des motopompes (p 93). Celles-ci
utilisent des énergies pour faire tourner un moteur qui leur permet de puiser + puissamment
dans des nappes + profondes.
- l’irrigation par aspersion (ex : p 53 et 88), d’où la forme géométrique des champs. Elle
demande des techniques hydrauliques modernes (grandes rampes d’aspersion) et présente
l’inconvénient de provoquer une certaine perte ; c’est aussi une des raisons pour lesquelles
elle est peu utilisée dans les zones arides et pauvres.
Avantages ? Inconvénients ?
Apports Impacts
Pour la société et l’économie
- fort réservoir d’eau
- production d’électricité
- développement de l’irrigation
- stabilisation du débit du fleuve
- extension des surfaces cultivées
- plus d’alimentation
- ruine de l’industrie de la pêche
Pour le milieu naturel
- des terres gagnées sur le désert - envasement, forte évaporation
par perte de l’alluvionnement
- perte du limon naturel
- emploi d’engrais chimiques polluants
- eaux moins poissonneuses
- prolifération des algues
La construction de barrages présente donc de nombreux avantages pour les sociétés et pour
l’agriculture, mais leur gigantisme transforme les conditions naturelles au point de, parfois,
faire apparaître de nouveaux problèmes environnementaux.
- les pays en question sont en train de puiser dans les ressources non renouvelables… et
risquent donc de connaître la pénurie si ce n’est déjà fait. Ils puisent dans des nappes fossiles
qui s’épuisent peu à peu.
Comment certains pays agissent pour surmonter cette pénurie ? – Ils importent de l’eau, ce
qui les rend entièrement dépendants car l’eau est une ressource totalement indispensable et
irremplaçable.
Poussé à l’extrême : l’assèchement de la mer d’Aral. P 135
L’eau est une ressource renouvelable à condition de ne pas la dégrader. Or la grande majorité
des usages que l’on fait de l’eau conduisent à sa dégradation. Ce qui fait que l’eau rejetée est
non seulement impropre à la consommation, mais risque également de polluer les eaux dans
lesquelles elle se déverse (ex : les algues vertes en Bretagne à cause des nitrates ; pollution
des nappes phréatiques par infiltration de ces nitrates issus des lisiers épandus…). On peut
s’en rendre compte par la piètre qualité de l’eau du robinet dans les régions d’élevage intensif.
Le retraitement des eaux est alors une obligation ; mais il n’est pas fait partout (voir partie I :
les pays les + pauvres n’en ont pas les moyens.
D’où l’enjeu pour l’avenir :
La consommation en eau par habitant ne cesse de croître , alors même que la population croît
aussi dans des proportions importantes. A ce rythme, la consommation globale d’eau dans 20
ans suppose le prélèvement d’un volume d’eau tel (10 000 km3 en 2025), que cela sera
impossible à réaliser, insoutenable pour la planète.
Comment faire ? -Réaliser des économies dans la consommation d’eau à tous les niveaux :
Une diminution de seulement 10% des volumes d’eau actuels consommés par l’irrigation
permettrait de couvrir à peu près la consommation domestique pour l’ensemble du monde...
Enfin, on peut penser que le procédé de dessalement de l’eau de mer est le + efficace car il
puise dans une ressource quasi-illimitée et renouvelable… mais c’est encore très cher et peu
rentable.
- Au niveau de la qualité :
Quels sont les agents polluants sur lesquels il faut agir ? (reprendre le A – 2)
Les rejets urbains et industriels constituent la principale source de pollution des eaux.
-Les déchets urbains doivent être traités par des usines d’épuration. Ces installations doivent
être généralisées
dans tous les pays (1,7 milliards d’habitants du sud ne bénéficient pas d’un assainissement
satisfaisant). Il s’agit
aussi de faire prendre conscience de l’enjeu pour les générations futures. Par exemple, le Lac
Léman, fortement
pollué dans les année 1950, a retrouvé des eaux + propres en partie grâce à la sensibilisation
de la pop. suisse
riveraine du lac.
-Limitation des rejets des usines avec des lois incitatives ou répressives (voir + haut).
Et pour l’agriculture ?
On le voit, bien souvent les solutions existent mais se heurtent à des impératifs économiques.
C’est pourquoi les
décisions doivent être prises à l’échelle internationale. Cela commence puisqu’ une charte de
l’eau a été
adoptée à l’ONU et donnant la priorité à l’approvisionnement des populations, mais cette
charte est + une
déclaration d’intentions qu’une véritable loi internationale… Quelques pays seulement se sont
dotés de lois sur
l’eau réglementant son utilisation, de façon + (France) ou moins (Allemagne) timide. Mais
cela reste exceptionnel.
L’eau étant donc une ressource non illimitée, son utilisation provoque dans les pays où elle
n’est pas surabondant
des conflits d’usage, à l’échelle nationale ou régionale :
Dans quels types de pays trouve-t-on la même concurrence tourisme / agriculture pour l’eau ?
cf Tunisie p 103
-d’autres conflits + importants encore pour l’usage de l’eau peuvent éclater lorsqu’ils
concernent des pays différents exploitant la même ressource :
L’eau est donc parfois disputée entre 2 pays quand leurs disponibilités sont limitées et
dépendent de la même source- exemple l’eau au Moyen-Orient.
TURQUIE ET MESOPOTAMIE - 10 et 11 p 91
1°) Classer les pays présentés selon la disponibilité en eau. 5 p 89
2°) D’où proviennent l’essentiel des eaux de la région? dans quel pays est situé ce «château
d’eau»? p 91
3°) Où sont installés la plupart de barrage turcs? Quelle part prennent-ils dans les ressources
du pays en eau? en électricité ?
4°) Quelle est la conséquence de ces aménagements pour les pays situés en aval (à citer) ?
5°) Sur quoi peut déboucher une telle situation?
ISRAEL p 92
1°) Repérer les territoires occupés par Israël depuis 1967. Que remarquez-vous ?
2°) Pourquoi le Golan est-il une zone d’affrontement majeur dan le conflit entre Israël et ses
voisins ?
3°) Qu’est-ce qu’Israël souhaite faire dans cette région ? Aux dépens de quel pays ?
4°) Montrer à l’aide d’un exemple que les pays voisins d’Israël utilisent les mêmes méthodes.
Synthèse : à l’aide des exemples étudiés, montrer que l’eau est facteur de conflits au
Moyen-Orient.
Réponse possible :
Le problème s’installe quand l’eau douce s’écoule en dehors du pays
duquel elle est originaire. Le pays en aval peut alors voir le débit du fleuve
et la qualité des eaux baisser en raison du pompage qui en est fait en
amont (Syrie, Irak...). Des tensions peuvent aussi apparaître quand un
pays pompe excessivement dans une nappe fossile partagée par plusieurs
Etats (ex : la Libye). Ces questions peuvent atteindre des degrés de tension
très fort et causer en partie des conflits, comme dans le conflit israélo-
palestinien.
1 - LE COLORADO - Les ressources en eau dans le Sud-Ouest des Etats-Unis. Page 112 sq