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http://www.lepoint.fr/high-tech-internet/les-reseaux-sociaux-nouveaux-outils-de-licenciement-06-12-20111404323_47.php
Craignant pour leur e-reputation, de plus en plus d'entreprises guettent salaris et ex-salaris sur les rseaux sociaux.
En novembre dernier, un tribunal britannique a valid le licenciement d'un salari d'Apple qui s'tait emport sur Facebook contre une application qui drglait l'horloge de son smartphone. L'un de ses contacts, salari de la mme entreprise, avait remont l'information la hirarchie. Avec le "rflexe rseaux sociaux" qui a gagn les directions des entreprises, ce genre de cas va se multiplier. LinkedIn, Facebook, Twitter et les autres reclent des mines d'or de renseignements sur leurs ouailles. Outre les photos, frquentations et hobbies, les mdias sociaux trahissent ce qui se dit tout bas, dans les salons "privs" de Facebook ou les messages cods de Twitter. Pour le meilleur ou pour le pire.
Discrimination l'embauche
Rien n'empche un recruteur de scruter les rseaux sociaux pour en savoir plus sur les imptrants aux CV trop lisses. Certains petits rflexes, d'apparence anodine (utilisation de smileys, langage "SMS"...), trahissant des facettes caches d'une personnalit, peuvent d'ailleurs se rvler fatals. Toutefois, "aucun refus d'embauche ne peut tre motiv par une photographie de vacances ou un critre d'ordre raciste", souligne l'avocate Christiane Fral-Schuhl, future btonniere du barreau de Paris. Encore faut-il, pour le candidat qui s'en plaindrait, dmontrer que les conditions des articles L.1132-1 et suivants du Code du travail sont remplies, savoir qu'il a t cart en raison de "son origine, son sexe, ses moeurs, son orientation sexuelle, son ge, sa situation de famille (grossesse), l'appartenance ou la non-appartenance vraie ou suppose une ethnie, une nation ou une race, ses opinions politiques, ses activits syndicales ou mutualistes, ses convictions religieuses, son apparence physique, son patronyme ou encore de son tat de sant ou handicap". Autant dire que cette preuve est quasiment impossible tablir. Mais SOS racisme veille au grain, en recherchant, travers les annonces publies sur Internet, les pratiques de fichage territorial ou ethnique et les discriminations l'embauche. "Il est important d'avoir l'esprit qu'aucun contenu publi sur Internet n'est anodin dans la mesure o il peut tre conserv - et donc figurer sur les rsultats des moteurs de recherche