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Le conseil municipal extraordinaire du 13 novembre avait un ordre du jour unique : statuer sur la

vente des résidences sociales du Pont de Créteil (490 logements et quelques locaux commerciaux).

Simulacre de démocratie, tout d'abord, puisque c'est sous la pression que H. Plagnol a finalement
décidé de convoquer, en dehors du calendrier prévu, un conseil municipal dédié à l'opération.

Délibération formelle, ensuite, puisque le conseil d'administration de l'Office Public de HLM avait
déjà validé l'opération presque un mois avant, arrêtant même le repreneur : Immobilière 3F.

Jeu de dupes, enfin, car très hypocritement la délibération ne portait que sur la cession des
résidences du Pont de Créteil alors que le conseil d'administration de l'office avait, lui, déjà délibéré,
le 20 octobre, sur la mise en vente de l'ensemble des résidences de l'OPHLM.

8 mois à peine auront été nécessaires à H. Plagnol pour mener à bien cette opération, impensable il y
a quelques temps encore, dans une ville qui avait su garder malgré la pression des grands groupes, la
gestion directe de ses services publics.

Pour 13 millions d'€, et la promesse de prendre en charge, le financement de 23,8 M€ 1 de travaux de


réhabilitation, Immobilière 3 F se paie les résidences du Pont de Créteil estimées à 45 M€, en l'état,
par les domaines.

En refusant d'assumant le coût de cette réhabilitation, dont une partie pouvait être financée par des
partenaires extérieurs2, la ville se prive des loyers futurs. Par manque de vision d'avenir, la ville
s'ampute, en outre, d'un outil indispensable à une politique du logement.

En procédant à cette vente, H. Plagnol transgresse un tabou important. Quoiqu'il en dise, la porte est
maintenant ouverte à d'autres opérations de délégation / externalisation de services publics.

Au cours de ce conseil, ce sont deux visions de la manière d'exercer l'action publique qui se sont
opposées avec :

- d'un côté, ceux qui estiment que certaines activités essentielles comme le logement, l'eau, les
déchets doivent faire l'objet d'une gestion directe par la puissance publique, par l'intermédiaire
d'outils qu'elle maîtrise et qui peuvent être des régies ou des sociétés d'économie mixte associant
plusieurs partenaires,

- de l'autre côté, ceux qui considèrent que la gestion des activités de ces secteurs n'est qu'une gestion
ordinaire qui peut être sous traitée à des partenaires extérieurs, qui très vite se regroupent et
deviennent des oligopoles comme c'est le cas dans le secteur de l'eau.

H. Plagnol ne s'est pas caché d'appartenir à cette deuxième catégorie. Attitude courageuse mais d'un
grand cynisme car en contradiction complète totale avec ses engagements de campagne. N'avait-il
1
Selon l'Office, le montant exact des travaux est de 25 579 K€. Il faut déduire de ce montant,
les factures déjà payées (1 001 K€) et celles en attente de règlement à l'OPHLM (1 331 K€). Le
solde à financer est donc de 23 800 K€ hors subventions et hors réduction de périmètre et/ou
renégociation avec les sociétés titulaires des marchés.
2
La Région Île de France, le Département du Val de Marne n'ont pas été sollicités au titre de
cette opération. La Caisse de Garantie du Logement Locatif Social (CGLLS) dont la mission est,
entre autres choses, de venir en aide aux opérateurs en difficulté, ne l'a pas été non plus.
Pourquoi ?
pas juré ses grands dieux qu'il ne privatiserait jamais les services publics saint-mauriens ! Les
promesses n'engagent que ceux qui les croient.

Pour le maire, le premier coupable de cette situation, c'est l'OPHLM, insuffisamment rentable, au
bord de la cessation de paiement, et donc incapable de financer les travaux de réhabilitation du Pont
de Créteil. H. Plagnol et ses deux principaux adjoints oublient qu'ils ont coproduit la politique
municipale, pendant des années, et qu'ils sont donc responsables de la dégradation de la situation
financière de l'Office.

H. Plagnol feint notamment d'oublier que la majorité municipale précédente, à laquelle il a participé,
a demandé à l'Office, pour des raisons qui relèvent du plus pur clientélisme :

de pratiquer une politique de loyers très en deçà des plafonds HLM,


de recruter bien plus de personnes qu'il n'était nécessaire pour l'exploitation d'un Office de cette
taille,
de différer des opérations de gros entretien, pourtant indispensables, ce qui a conduit à l'explosion
des coûts de maintenance.

H. Plagnol a donc contribué, bien qu'il s'en défende, à créer les déficits financiers qu'il invoque
aujourd'hui pour justifier son action.

La situation de l'Office est-elle dégradée à ce point qu'aucune autre solution, alternative à la vente,
ne puisse être envisagée ? C'est à cette question de fond qu'il nous fallait répondre. Comment y
répondre sans être en possession d'un dossier financier sérieux. Ce dossier existe mais la majorité
municipale s'est bien gardée de le communiquer, ne distillant qu'au compte gouttes, la veille et
l'avant-veille du conseil, les différentes pièces financières…

Un bel exemple de transparence ! L'ancien maire J.L. Beaumont, spécialiste de la question, n'aurait
pas fait mieux !

La pièce principale du dossier, l'offre, qui seule permettait d'apprécier la pertinence de la proposition
faite par le repreneur, n'a jamais été donnée. Trop délicat sans doute ! Les conditions offertes par le
repreneur n'ont donc pas été communiquées aux conseillers municipaux autrement que……
verbalement !

Hormis le contingent préfectoral (30%), la ville maîtrise aujourd'hui la totalité des attributions
restantes soit 70%. Dans le nouveau schéma, la part de la ville sera de 60%. En ce qui concerne, les
loyers, ils augmenteront de 15% la première année bien que la population qui réside actuellement
dans ces résidences dispose de revenus inférieurs aux moyennes observées dans le parc social
départemental. Il en sera de même pour les charges locatives qui seront-elles aussi rehaussées alors
qu'une partie était précédemment prise en charge par l'OPHLM et la ville.
Les locataires devront supporter le choc ou…..partir.

Le dispositif de conventionnement actuel expire en 2011. Le nouveau bailleur renouvellera-t-il la


convention ? Vraisemblablement, mais sous quelle forme et quel sera le contenu des futures
conventions ? Ne risque-t-on pas de voir apparaître des logements certes comptabilisés comme
sociaux mais plus rémunérateurs pour l'opérateur (de type PLS).

A toutes ces questions, le maire n'a pu, ou pas voulu répondre…


Que va devenir l'OPHLM, une fois vendus les 490 logements du Pont de Créteil. Le maire, gêné, a
refusé de répondre. On comprend sa gêne puisque le conseil de l'Office a déjà donné son accord
pour vendre le reste du parc. Le maire l'avait d'ailleurs clairement indiqué lors du conseil du 06
octobre dernier, précisant même que le produit de la vente servirait à désendetter la ville.

Ce dessein est aujourd'hui contrarié car il n'est pas certain que le bonus résultant de la liquidation
puisse revenir à la ville. Si ce point était avéré, l'OPHLM serait alors maintenu en fonctionnement
mais avec un parc diminué de près de moitié.

Paradoxal, lorsque l'on sait que la motivation principale de la vente était la petite taille de l'Office
qui, selon la majorité, empêchait la conduite de travaux lourds…

Ne cherchez pas la logique, il n'y en a pas !

En refusant d'examiner les solutions alternatives que nous avions proposées :


regroupement de l'OPHLM et de la Société Immobilière d'Économie Mixte (SIEM), l'autre outil de
la ville en matière de logement de manière à former un ensemble de taille suffisamment importante,
partenariat avec l'OPAC du Val-de-Marne par l'intermédiaire de conventions de délégation de
gestion.

Le maire a montré que le fondement de son action était bien idéologique.

Nous reviendrons prochainement sur tous ces points.

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Données concernant l'Office HLM

Les données économiques

En milliers d'€ 2004 2005 2006 2007


Chiffre d'affaires 6 311 6 420 6 685 6 797
Résultat net -38 141 126 -214
Dettes financières 16 699 16 573 17 014 17 247

La taille de l'Office :
L'office HLM détient 1 250 logements familiaux dont 13 individuels. Une fois que les résidences du
Pont de Créteil seront vendues, son parc ne sera plus que de 760 logements.

Sa taille déjà insuffisante avant la cession le sera encore plus après si la décision de le maintenir est
prise.

L'autre opérateur social de la ville, la SIEM, dispose, quant à elle, de 650 logements environ. Le
regroupement des deux entités aurait été une première réponse à la question de la taille.
Quelques données sur les loyers avant et après l'augmentation de 15 % :

Valorisation de la charge pesant sur les locataires à partir de l'analyse d'un mois de quittancement
pour l'ensemble des résidences du Pont de Créteil :

A / Avant l'augmentation de 15%

Loyers +surloyers de solidarité +charges – Allocation personnalisée logement : 130 593,95 €

B / Après l'augmentation de 15%

Loyers +surloyers de solidarité +charges – Allocation personnalisée logement : 141 862,30 €

L'écart à la charge des locataires est donc de : 11 268,35 € soit une augmentation de 9% à niveau de
charges constant. Or, en cas de vente, l'augmentation de ces dernières est inéluctable. En effet
jusqu'à présent les charges n'étaient pas complètement répercutées par l'Office ce qui était une faute
de gestion. Le repreneur soucieux de son équilibre économique aura à cœur de redresser cette
anomalie qui profitait aux locataires…

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