ACTUALITÉS DES MUSÉES DE POITIERS

Dans
les
musées
VILLE DE POITIERS
SEPT.OCT.NOV.DÉC. 2008
 Sommaire
Editorial p. 3

Expositions dossiers p. 4

Les carnets des musées p. 8

Les rendez-vous des musées de Poitiers p. 14

Les visites commentées p. 16

Les Amis des Musées de Poitiers p. 18

Calendrier des activités culturelles p. 20

Horaires et tarifs d’entrée p. 22

L’œuvre en question p. 23

Vue intérieure du musée Sainte-Croix

En couverture :
Epingle à tête biconique et décor géométrique - alliage cuivreux
Le Camp Allaric, Aslonnes (Vienne) - Age du Bronze final
Vase à décor peint et incisé
Fragment décoré de figures anthropomorphiques incisées
Le Camp Allaric, Aslonnes (Vienne) - Age du Bronze final
 Éditorial
es sculptures de Camille Claudel ont réintégré le musée Sainte-Croix, et les
L statuettes et aquarelles de Rodin ont été restituées dans leurs musées d'origine,
à Meudon et à Paris. Une exposition temporaire se termine, une autre va prendre sa
place. Il en va d'un musée comme d'un être humain, aux diverses étapes de sa vie.

Pour l'heure, alors que s'achève l'exposition Re-naissances, c'est le Camp Allaric
qui nous occupe. L'exposition, préparée par Catherine Buret, se veut le premier volet
d'une opération baptisée « Que réserve le musée ? Des origines aux premiers Celtes ».
L'objectif ambitieux de cette série d'expositions-dossiers est de faire connaître les col-
lections des réserves du musée Sainte-Croix, et celles qui proviennent des fouilles
archéologiques de ces dernières décennies.
Feux de camp est le titre de la première présentation, autour du Camp Allaric
(Néolithique et Protohistoire). Ce site a été longuement fouillé par Jean-Pierre
Pautreau, de 1967 à 2001, puis par Christophe Maitay ces dernières années. De nom-
breux objets seront présentés et commentés, et il s'agit donc d'un beau travail de syn-
thèse, qui permettra de sensibiliser le public à cette recherche.
L'intérêt scientifique de ces expositions, qui se dérouleront sur plusieurs années,
sera de préfigurer certains aspects du futur parcours muséographique du musée
Sainte-Croix.

D'autres projets sont en préparation pour l'année 2009, et tout particulièrement

une relecture complète du musée Rupert-de-Chièvres. Nous y reviendrons en temps
utile, dans quelques mois.

Je veux signaler l'arrivée au musée de Nathalie Goursaud, responsable de l'admi-

nistration, et de Nathalie Louis, nouveau régisseur des collections, qui devraient
impulser de nouvelles actions dans les musées.
Entre le moment où ces lignes sont écrites et celles où elles seront diffusées au
public, le Théâtre-Auditorium de Poitiers aura ouvert ses portes. Je le salue, en lui
souhaitant une longue et heureuse vie. Qu'il apporte au public de la région une pro-
grammation riche, variée, génératrice d'émotions intenses et fructueuses.

A tous, je me permets de souhaiter de bonnes fêtes de fin d'année.

Yves Bourel
Conservateur en chef des musées de Poitiers

3
Les expositions temporaires

Re-naissances
Objets restaurés, de la Préhistoire
aux Temps Modernes
Musée Sainte-Croix, jusqu’au 9 novembre

Cette exposition-dossier, qui se termine le pièces métalliques provenant d'un dépôt rituel,
9 novembre, a mobilisé les soins de l'équipe du comme d'éléments d'architecture, en pierre, de
musée au printemps dernier. Je ne reviendrai pas dimensions plus imposantes. Ces collections doi-
ici sur la qualité ni sur l'intérêt scientifique de ces vent être conservées et étudiées. Leur importance,
objets. Ils ont été présentés de façon complète par sur les plans qualitatif et quantitatif, et les problè-
les conservateurs de ces collections, Anne Péan, mes spécifiques de conservation que posent les
Catherine Buret et Dominique Simon-Hiernard, matériaux dont elles sont constituées, amènent à
dans le précédent fascicule du printemps-été 2008. prendre des mesures conservatoires adaptées. Ces
Je souhaite simplement revenir sur la démarche qui mesures conservatoires constituent ce que l'on
a permis la réalisation de cette exposition. Les col- appelle la conservation préventive.
lections d'un Nombreux sont
musée se consti- les objets mis en
tuent au fil du réserve. Si les
temps, et reflè- conditions de
tent, pour une conservation ne
partie, l'histoire sont pas bon-
d'un territoire, nes, ce sont les
depuis les temps objets qui, plus
les plus reculés. ou moins vite,
La fusion des se dégraderont,
collections des de façon irré-
musées de Poi- médiable dans
tiers avec celles certains cas.
de la Société Ainsi, on ne
des Antiquaires saurait accorder
de l'Ouest, en trop de soins
1947, a donné Re-naissances : éléments sculptés du château de Bonnivet et émaux du XVIe siècle. aux conditions
aux collections de conservation
archéologiques une ampleur toute particulière. Les des œuvres, et l'exposition Re-naissances en est la
objets qui les constituent proviennent de fouilles parfaite illustration.
ou de découvertes fortuites. Il peut s'agir de petites Les objets ont été choisis en fonction de critères

4
précis (historiques, esthétiques, scientifiques), mais Umbauer (le soclage des collections). Parmi les
leur état ne permettait plus leur présentation au autres intervenants prévus, on peut citer Etienne
public. Pendant ces dernières années, chacun des Féau (chef du département de conservation pré-
conservateurs a ainsi défini des priorités pour le ventive au C2RMF), Marie-Françoise Gérard
traitement d'œuvres importantes, en les confiant (Conseillère pour les musées à la DRAC Poitou-
aux soins de restaurateurs spécialisés
dans les différents domaines.
Chaque étape du travail de restau-
ration pose des questions particuliè-
res, et les réponses sont discutées et
décidées entre les scientifiques.
C'est toute une méthodologie qui
est mise en œuvre dans le traite-
ment des objets, depuis les
contraintes liées aux conditions de
conservation dans les réserves,
jusqu'à la présentation au public.
L'exposition Re-naissances montre
de façon synthétique toutes les éta-
pes de ce travail : le choix des
œuvres à traiter, les interventions
de conservation-restauration, l'ins- Re-naissances : la sépulture de Mia.
tallation dans les vitrines, l'envi-
ronnement didactique destiné à
informer les visiteurs.
Des journées d'études sont pro-
grammées au musée Sainte-Croix,
les 21 et 22 octobre 2008. Elles por-
tent sur la restauration et la conser-
vation préventive des collections
muséales, en s'appuyant sur les col-
lections des musées de Poitiers.
Parmi les restaurateurs qui intervien-
dront, on peut citer : Maximilien
Wroblewski (la restauration des
vestiges architecturaux du château
de Bonnivet) ; Béatrice Beillard (la
restauration des émaux peints) ;
Brigitte Estève (les colonnes cise- Re-naissances : les tombes des « Dames de Naintré »
lées antiques, la statue de Claude de et fragments d'une statue équestre d'époque romaine.
L'Aubépine) ; Loretta Rosetti (de
la société Arc'Antique, la statue équestre Charentes, Nathalie Louis (régisseur des musées
romaine) ; Catherine Augel (le mobilier des tom- de Poitiers), Anne Péan (Conservateur au musée
bes des « Dames de Naintré », les émaux chample- de Poitiers), et Christian Gendron (Conservateur
vés, les métaux de la protohistoire) ; Valérie Luquet en chef des musées de Niort).
(les arts graphiques) ; Françoise Auger-Feige (la
restauration des collections de peinture) ; Luc Y.B.

5
 « FEUX DE CAMP »
Un site de hauteur : le Camp Allaric
L'exposition « Feux de camp » présentera du 4 décem-
bre 2008 au 1er juin 2009 le matériel archéologique issu
des fouilles du Camp Allaric (Aslonnes, Vienne). Men-
tionné par A. Touzé de Longuemar en 1862, nommé
d'abord « oppidum de Palerme » puis « oppidum de
Biberon », c'est un éperon rocheux occupant l'extré-
mité sud-ouest du plateau de Thorus, sur la rive droite
de la Clouère, avant son confluent avec le Clain.
L'intérêt exceptionnel de ce site tient à plusieurs facteurs.
- Sa situation géographique au seuil du Poitou lui per-
met d'occuper un couloir naturel entre le Massif
armoricain et le Massif central et de constituer ainsi
un passage entre le Bassin aquitain et le Bassin pari-
sien, donc un lieu privilégié pour les échanges.
- Sa situation topographique de hauteur confère à ce
camp de plus de deux hectares, déjà protégé naturel-
lement et équipé de dispositifs de défense (levée de
terre en arc de cercle, fossés, rempart) une excellente
position stratégique.
- Dans un contexte archéologique dense (mégalithes
du plateau de Thorus, tumulus du Clos de Biberon,
sépultures de Laverré), le Camp Allaric a connu une
succession de cultures depuis la fin du Néolithique
jusqu'au second âge du Fer.
Les fouilles menées par Jean-Pierre Pautreau entre
1976 et 1993, reprises par Christophe Maitay de 2002
à 2005, ont livré un abondant mobilier en cours d'in-
ventaire et de restauration, objet de conventions entre
les musées de Poitiers et l'UMR 6566 de l'Université
de Rennes 1 ainsi que la commune d'Aslonnes.
Deux phases d'occupation de la fin du Néolithique (fin
du IIIe millénaire) ont été reconnues, l'une plus
ancienne du « groupe Vienne-Charente » et l'autre de la
« culture ou civilisation d'Artenac ». Elles ont livré un
outillage en silex dont un poignard (fig. 1) ainsi que des
séries d'armatures de flèches, des haches et des parures en
roches métamorphiques importées. La céramique, bien
que fragmentée, nous donne une idée de la richesse des
6
décors (incisions, pointillés). L'outillage osseux (poin-
çons, aiguille), de même que la faune, est bien conservé.
Aux niveaux du Bronze final III a ou III b archaïque et
III b classique (1000-800 av. J.-C.) on peut rattacher la
découverte ancienne de l'épée de type langue de carpe
provenant de Bapteresse (collection de la S.A.O.).
De la même période, nous sont aussi parvenus les vesti-
ges d'un atelier de fondeur dont un creuset en bon état.
Le mobilier métallique comprend de nombreux petits
objets en alliage cuivreux : parure (épingles, perle, bou-
ton), armes (armatures de flèches), éléments divers
(tiges, anneaux, appliques…). On remarque une épingle
à tête globuleuse dont une partie de la tige porte un décor
géométrique incisé 1. La céramique à pâte généralement
fine et homogène comporte des vases à panse ovoïde et
col évasé, des gobelets en bulbe d'oignon, des écuelles et
beaucoup de jattes à col vertical. Il existe des décors inci-
sés et/ou peints (rouge et noir), notamment ce fragment
de vase à peinture rouge portant une frise en damiers et
également des figures en incision de silhouettes anthro-
pomorphes et de signes géométriques : pictogrammes
(fig. 2), anthropomorphes 1. Ces décors sont à rapprocher
de ceux des vases de Rancogne (Charente) et de Sublai-
nes (Indre-et-Loire). En terre cuite également, deux
étonnantes figurines modelées représentant des quadru-
pèdes ont donné lieu à plusieurs interprétations : jouets,
maquettes, statuettes ? (fig. 3).
On trouve aussi des éléments de parures en terre cuite :
bracelets, perles.
Des structures d'habitat attestées sur le terrain par des
trous de poteau (chêne) et des traces de branchage
(frêne) ainsi que des fragments de torchis ont conservé
les vestiges du travail du métal ainsi que d'activités
domestiques (fusaïoles).
L'occupation du premier âge du Fer (±800/750-450 av.
J.-C.) est riche. Dans le matériel métallique, les objets
en bronze perdurent (bracelet, torque, fibule). Le fer
apparaît sous forme d'outils (couteaux, scie), d'armes
(pointe de javeline). C'est aussi à cette période qu'on
rencontre les premiers exemples de céramique peinte au
graphite (fig. 4). Le répertoire de leurs formes est
d'abord dans la continuité de celles du Bronze final mais
inclut aussi des vases à profils plus anguleux, carénés, des
récipients biconiques, des plats creux à parois rectili-
gnes. Le décor géométrique de ceux-ci est extrêmement
varié 2. Les analyses physico-chimiques des pâtes et des 4
pigments permettent de déterminer leur composition
précise (oxyde de fer de type hématite). Une vitrine est
consacrée à ce matériel, sujet de la thèse de doctorat de
C. Maitay, soutenue à l'Université de Rennes 1.
En terre cuite également, une lampe à huile (fig. 5) por-
tant des traces de combustion est un témoin de la vie
quotidienne, ainsi que des morceaux de clayonnage et de 2
soles de foyer, vestiges exceptionnels d'un habitat dont
une partie a été comme « fossilisée » par un incendie.
La parure en lignite (matière organique fossilisée) déjà
présente à l'âge du Bronze, se développe : torques, bras-
sards, bracelets (fig. 6) portant parfois un décor géomé-
trique. Des perles fragmentaires en ambre prouvent
aussi les préoccupations esthétiques des habitants du
Camp Allaric et probablement les échanges à longue 3
distance (mer Baltique).
Du second âge du Fer subsistent des fragments de céra-
mique gauloise et d'amphores italiques.

Cette exposition-dossier conçue comme un volet

d'une série « Que réserve le musée ? Des origines aux 6
premiers Celtes » sera accompagnée de conférences,
d'ateliers (début 2009) et donnera lieu à l'édition
d'une brochure (48 p.).

CB

MAITAY Ch. (2007a) - Les céramiques peintes non tournées dans le Centre-Ouest de la
France aux âges des Métaux. Bulletin de l'Association des archéologues de Poitou-Cha-
rentes, n° 36, p. 43-44, 1 fig.
MAITAY Ch. (2007b) - Les céramiques peintes non tournées dans le Centre-Ouest de la
France et ses marges de la fin de l'âge de Bronze à la Tène A ancienne. Apport à la
connaissance des cultures matérielles de l'Ouest de la France. Thèse de doctorat de
l'Université de Rennes 1, 2 vol., 514 p.
MAITAY Ch. et MARCHADIER E. (2007) - Les productions céramiques du premier âge du
Fer dans le Centre-Ouest. In : Bertrand et Maguer (dir.), De terre et de pierre. Les Gaulois
entre Loire et Dordogne, Catalogue de l'exposition présentée par les musées de la Ville
de Chauvigny. Chauvigny, Association des publications chauvinoises (Mémoire, XXX), p.
43-45, 3 fig.
PAUTREAU J.-P. et MAITAY Ch. (2007) - L'éperon barré du Camp Allaric, à Aslonnes
(Vienne). Trente années de recherche. In : Un siècle de construction du discours scientifi-
que en Préhistoire. Actes du 26e Congrès Préhistorique de France. Centenaire de la SPF
(Avignon-Bonnieux, 20-25 septembre 2004), vol. II, p. 359-369, 10 fig.
5
1
1. Poignard. Silex provenant de la région de la Roche-Posay /
Coussay-les-Bois (Vienne). Néolithique - Fouilles C. Maitay.
2. Fragment de vase. Céramique. Décor peint en damier et
incisé : figures géométriques. Age du Bronze final - Fouilles
J.-P. Pautreau.
3. Figurine zoomorphe. Céramique. Age du Bronze final -
Fouilles J.-P. Pautreau. Longueur : 34 mm.
4. Jatte à pied. Céramique. Décor peint au graphite. Premier
âge du Fer.
5. Lampe. Céramique. Premier âge du Fer - Fouilles J.-P. Pau-
treau.
6. Bracelet. Décor de triangles incisés. Lignite. Premier âge du
Fer - Fouilles J.-P. Pautreau.

7
Les carnets des musées

„ Le chantier des collections

Le socleur au travail… Avant que l'exposition Re-naissances ne se termine, je

souhaiterais revenir sur sa préparation, qui constitua un
moment fort au musée au printemps de cette année. Il
s'agissait de présenter au public une série d'objets d'épo-
ques très différentes, de matériaux variés, et récemment
restaurés. Au travail scientifique de très haute tenue
effectué par les conservateurs du musée, Catherine
Buret, Anne Péan et Dominique Simon-Hiernard, a
succédé la phase de mise en scène, ou de mise en espace,
de ces objets si précieux.
Le musée Sainte-Croix a fait appel à un socleur. Ce tra-
vail de soclage, qui a pris ces dernières années une
grande importance dans la relecture et la restructuration
des musées de France, permet de prendre en compte la
présentation matérielle de l'objet, grâce à des supports
spécifiques, sur mesure, réalisés en matériaux neutres.
Les conditions environnementales influent souvent sur
la conservation des œuvres, et on ne saurait se montrer
trop vigilant à ce sujet. Le but est d'exposer, tout en
conservant. C'est non seulement le support de l'objet,
mais aussi la lumière qui l'éclaire, et les conditions cli-
matiques dans la vitrine, qui doivent être étudiés.
Durant plusieurs semaines, Luc Umbauer est intervenu
au musée, avec une compétence qu'il convient ici de
saluer à juste titre. Le travail extrêmement précis qu'il a
accompli, l'élégance des supports qu'il a créés et qui,
pour la plupart, s'effacent pour ne mettre en valeur que
l'objet qu'ils soutiennent, ont apporté à cette exposition
une valeur exemplaire.
Depuis plusieurs années, on parle à Poitiers de la restruc-
turation du musée. En organisant cette exposition, en
apportant tant de soins dans sa réalisation matérielle, le
public a pu apprécier ce que pourrait être le résultat de
la restructuration envisagée. Faire du musée Sainte-
Croix un haut lieu d'érudition, certes, mais aussi un lieu
d'émotions et d'échanges.

Yves Bourel
Conservateur en chef des musées de Poitiers

8
„ Vie des musées
Le métier de régisseur
Le métier de régisseur est un des derniers métiers
qui soit apparu au sein du monde muséal. Il s’est
affirmé et confirmé vers la fin des années 90 en se
développant dans de nombreux musées. La recon-
naissance de la professionnalisation de la fonction
de régisseur est désormais bien acquise.
Le régisseur est le personnage au carrefour de tous
les métiers muséaux en établissant le lien entre l’ob-
jet et les professionnels internes ou externes au
musée. Son objectif est de veiller à la bonne conser-
vation de l’objet dans toutes ses diverses activités.
Son activité de gestion des collections permanentes
du musée l’amène à participer à l’inventaire des col-
lections, à son informatisation et au récolement des
œuvres. Il travaille directement sur l’objet : dépous-
siérage des œuvres (premier geste de conservation
préventive des œuvres), marquage des œuvres de
leur numéro d’inventaire et inspection régulière-
ment des œuvres afin de constater leur état de
conservation. Il doit être capable de repérer les
dégâts sur tous les types de matériaux constituant
les objets : métal, bois, céramique pierre, peinture,
textile, plume, poil, corne, os, papier, etc…
Le régisseur est le « maître » des réserves qui sont
le lieu où sont conservées toutes les œuvres qui ne
Conditionnement d’objets dans du Tyvek sur de la mousse de
polyéthylène. Dessous, billes de Prosorb absorbant l’humidité.
sont pas exposées en
salles du musée. Ces
lieux doivent répon-
dre à des normes de
conservation et de
sécurité très précises
que le régisseur va
observer : il doit y
avoir un climat et une
hygrométrie adaptés à
la conservation des Transporteurs d’art mettant en place
un chapiteau sur son socle.
objets voire adaptés à
chaque catégorie d’objets.
Le rangement des objets en réserve et leur condi-
tionnement à l’aide de matériaux appropriés sont
à la charge du régisseur. Il inspecte régulièrement
les réserves afin de vérifier que les objets ne subis-
sent aucun dégât.
Les mouvements d’œuvres des collections perma-
nentes, des réserves et des prêts sont du ressort du
régisseur. Il établit la procédure du parcours de
l’objet du début à la fin : appel d’offre aux trans-
porteurs d’art, suivi de l’emballage, convoiement
de l’objet puis déballage et mise en vitrine.
Il assiste aux montages et démontages des exposi-
tions temporaires et permanentes afin de veiller à
la présentation dans les meilleures conditions de
conservation des œuvres.
De façon générale, le régisseur est responsable de
la conservation préventive. Il a un rôle d’interface
avec toute personne qui souhaite consulter une
œuvre : personnel du musée, public, restaurateur,
encadreur, socleur, transporteur d’art…
Pour plus de renseignements, voir le site de l’Asso-
ciation Française des Régisseurs d’Œuvres d’Art :
http://www.afroa.fr
Nathalie LOUIS
Régisseur d’œuvres aux musées de Poitiers
9

La Crucifixion, huile sur cuivre,
monogrammé et daté 1629.
A la Révolution, la saisie des
biens du clergé fit entrer au
« Museum » créé en 1793 à Poi-
tiers, trente-six tableaux prove-
nant de l’abbaye Sainte-Croix,
vingt-huit peints sur cuivre et
huit sur bois. Restitués à la
communauté des « Dames de la
Charité » en 1808, on n’en
dénombrait plus que vingt-neuf
en 1965 lorsque les religieuses,
déménageant à La Cossonière,
les remirent au musée munici-
pal, sauf trois qu’elles conser-
vent à titre de dépôt.
Leur importance historique et
leur qualité esthétique n’ont
été soulignées que tardivement
car, installés à l’intérieur de la
clôture du couvent, ils
n’étaient pas visibles du public.
Jean-Marie Moulin, conserva-
teur des musées de Poitiers, a
pu en attribuer vingt à un pein-
tre hollandais, Everard Qui-
rijnz. van der Maes, actif dans
la première moitié du XVIIe
siècle1. Ils auraient été offerts à
l’abbesse Flandrine de Nassau,
dans les années 1630, et se pla-
1
Jean-Marie MOULIN, « Les Mystères de la vie du Christ d’Everard Quirijnz. van der Maes », La Revue du
10 Louvre et des musées de France, 1970, n° 6, pp. 351-366.
„ Histoire de l’art
Les Mystères de la vie du Christ
de l’abbaye Sainte-Croix
cent ainsi à la frontière entre
deux mondes opposés, protes-
tant et catholique.
Un peintre hollandais méconnu
Les sujets choisis représentent
des épisodes de la vie du
Christ, hormis Le sacrifice
d’Abraham qui préfigure la Cru-
cifixion ; ils constituent donc
un cycle consacré aux Mystères
de la vie du Christ.
L’attribution de vingt d’entre
eux à Everard Quirijnz. van der
Maes s’appuie sur la signature
et le monogramme de l’artiste,
apposés sur onze oeuvres. De
plus, huit portent des dates
écrites, qui s’échelonnent
entre 1618 et 1632.
Maes était né à La Haye en
1577, dans une famille de pein-
tres verriers. Il aurait été
l’élève de Karel van Mander,
artiste surtout connu par son
ouvrage consacré aux peintres
nordiques contemporains, Het
Schilderboek, publié en 1604.
On sait qu’il se rendit à Rome ;
il était rentré dans sa ville
natale avant 1604, date à
laquelle il appartenait déjà à la
confrérie de Saint-Luc, et sem-
ble y avoir poursuivi sa carrière
jusqu’à sa mort en 1656. Il tra-
vailla à plusieurs reprises pour
la municipalité et pour les
Etats-Généraux de Hollande,
réalisant des vitraux et des
armoiries. Sa renommée dans
ce domaine s’étendit même à la
cour de Danemark : vers 1620,
il reçut commande des cartons
des vitraux de l’oratoire royal
du château de Frederiksbörg,
pour lequel il livra cent huit
dessins, aujourd’hui disparus,
tout comme les vitraux.
Les tableaux de Sainte-Croix
révèlent un artiste aimant le
travail en pâte, choisissant des
coloris lumineux dans une
palette contrastée. La composi-
tion, au dessin parfois hésitant,
témoigne d’un héritage manié-
riste qu’on décèle notamment
dans les personnages massés au
premier plan. Les apports
contemporains de la Réforme
catholique sont sensibles dans
le choix de sujets clairement
identifiables, disposés en regis-
tres distincts. Les fonds de pay-
sage et les intérieurs qui ser-
vent de cadre aux épisodes
décrits inscrivent l’art de Maes
dans la tradition hollandaise.
Cadeau personnel d’un prince
protestant ?
Les vingt tableaux peints sur
cuivre par Van der Maes sont
vraisemblablement arrivés à
Poitiers pendant l’abbatiat de
Flandrine de Nassau, qui suc-
céda à sa tante Jeanne de Bour-
bon en 1604 et dirigea le cou-
vent jusqu’à sa mort en 1640.
Née en 1579 du mariage de
Guillaume d’Orange-Nassau
dit « le Taciturne » et de sa
troisième épouse Charlotte de
Bourbon, elle avait été élevée
en France par sa tante, et avait
abjuré la religion calviniste en
1588. Malgré la rupture offi-
cielle de toute relation avec sa
famille paternelle pour des
motifs religieux, elle aurait
toutefois gardé des contacts
personnels avec elle ; la tradi-
tion veut que les tableaux des
Mystères de la vie du Christ lui
aient été envoyés par son
demi-frère, Frédéric-Henri de
Nassau, prince d’Orange, sta-
thouder de Hollande de 1625 à
sa mort en 1647.
Aux tableaux de Van der Maes
s’ajoutent six compositions
anonymes ou attribuées à des
peintres des Pays-Bas du Nord
et du Sud de la fin du XVIe et
du début du XVIIe siècle, deux
autres qui pourraient être dues à
des peintres poitevins contem-
porains, et enfin une dernière
sans doute adjointe au cycle
après la mort de Flandrine.
Cadeau spontané ou com-
mande de l’abbesse, la question
reste ouverte ; l’intention sem-
ble claire toutefois de réunir un
cycle iconographique cohé-
rent, peut-être autour d’un
noyau initial composé des
œuvres disparates dues à des
mains différentes, qui se serait
étoffé au fil des commandes
passées à Van der Maes entre
1618 et 1632.
Restaurations anciennes
et futures
Les supports en cuivre des
tableaux ont été rognés à une
date inconnue, peut-être lors de
leur arrivée au couvent, proba-
blement pour les adapter à un
encadrement (boiseries ?) dans
le chœur de l’église où ils étaient
présents jusqu’à la Révolution.
Quelques décennies plus tard, ils
Le Repas d'Emmaüs, huile sur cuivre,
furent placés dans des cadres en signé E MAES.
bois doré qu’on peut dater du
règne de Louis XIV ; il fallut
alors les agrandir au format des
nouveaux cadres qu’ils ont,
pour la plupart, conservé
jusqu’à nos jours.
Ces opérations successives ont
laissé des traces, tandis que la
couche picturale, par ailleurs,
subissait un vieillissement impor-
tant : on déplore des dégrada-
tions sur un certain nombre de
compositions, encrassement pro-
fond, chancis, lacunes et soulève-
ments… Sept ont pu être restau-
rées dans les années 1970.
La programmation scientifique
des collections en cours d’éla-
boration fait naturellement Le Sacrifice d'Abraham, huile sur
une place à ce cycle dans le cuivre, monogrammé et daté 1632.
parcours du musée après réno-
vation. Cette future présenta- agrandissements des supports,
tion implique de reprendre les qui apparaissent aujourd’hui
restaurations de l’ensemble, totalement désaccordés. La
opérations qui seront menées réponse sera élaborée en concer-
dans les années à venir. tation entre les professionnels de
En plus des interventions néces- la conservation et de la restaura-
saires sur les peintures, se posera tion, en considération de l’inté-
alors la question des encadre- rêt historique et esthétique à la
ments : la série des cadres dont fois des œuvres et de leurs cadres.
on dispose, homogène et histori-
que, implique de traiter les A.P.
11
 „ Archéologie
Grappes de raisin en verre
soufflé moulé du Poitou
Les musées des Poitiers conser-
vent une collection de verres
d'époque romaine remarquable
au sein des collections publi-
ques de France. Issus pour l'es-
sentiel du fonds de la Société
des Antiquaires de l'Ouest, ils
proviennent de fouilles menées
en Poitou au XIXe siècle.
Parmi ces verres, des flacons en
forme de grappe de raisin
retiennent l'attention. Ils
seront présentés dans l'exposi-
tion organisée par l'Associa-
tion Française pour l'Archéo-
logie du Verre et l'Institut
Royal du Patrimoine Artisti-
que de Bruxelles et au colloque
international sur les verres
soufflés moulés depuis l'Anti-
quité jusqu'à l'époque
moderne, qui se tiendra en
octobre 2008 à Bruxelles et
Namur.
Ces vases sont bien attestés en
Rhénanie, considérés générale-
ment comme des productions
de Cologne. Il n'est pas exclu,
cependant, que d'autres cen-
tres de fabrication aient existé
ailleurs, en Gaule par exemple,
comme semble l'indiquer la
relative abondance de ces ver-
res dans le centre-ouest de la
France et particulièrement à
Poitiers.
Bien différents des très petites
grappes dépourvues d'anses
connues au Ier siècle à Pompéi,
12
attestées à Bessines (79)
ou à Saintes, ces verres
présentent des varian-
tes permettant de dis-
tinguer parmi les pro-
ductions de la fin du IIe
et du IIIe siècle, des grap-
pes à gros grains à anses, en
verre épais, des petites grappes
à grains fins dotées d'anses, en
verre mince parfois ornées
d'une feuille de vigne. Sauf
exception, elles ont été décou-
vertes en contexte funéraire.
Les trois variantes sont présen-
tes à Poitiers dans la nécropole
des Dunes, dans celle de Blos-
sac, dans une tombe du Por-
teau. Le cimetière des Dunes, à
lui seul, livra une quinzaine de
ces verreries réparties dans six
tombes (musées de Poitiers et
Saint-Germain-en-Laye). On
en relève quatre dans le dépôt
d'offrandes en verre qui accom-
pagne une tombe d'enfant.
Cinq spécimens sont réunis
dans une autre tombe, mis en
place après qu'eut lieu l'inciné-
ration. Exceptionnellement ce
verre est disposé sur le bûcher
funéraire. C'est encore dans
des tombes qu'on les rencontre
à Bouillé-Courdault (85), à
Celles-sur-Belle (79), à Sain-
tes, à L'Houmeau (17), ou à
Angers. A Lignac (36), ce fla-
con était mêlé aux cendres
d'une incinération protégée
Flacon
en forme
de grappe
de raisin.
Poitiers,
Le Porteau :
tombe d’enfant
d’époque romaine - verre soufflé.
2nd moitié du IIe s.- début du IIIe s.
par une urne en verre. L'ab-
sence d'analyses ne permet pas
de préciser le contenu de ces
flacons, même si parfois le
contexte des découvertes
plaide en faveur d'une utilisa-
tion pour les soins du corps.
Une tombe de femme récem-
ment fouillée à Poitiers aux
Dunes associe, en effet, deux
de ces verres à du flaconnage
de toilette.
On s'est depuis longtemps éga-
lement interrogé sur la valeur
symbolique de ces grappes en
gardant à l'esprit le rôle des
libations de vin dans le rituel
funéraire antique.
DSH
„ Mouvements d’œuvres
Les musées de la Ville de Poitiers constituent le
premier ensemble muséal de la région Poitou-
Charentes pour leur richesse patrimoniale. Les
collections Beaux-Arts – peinture, sculpture,
dessin, arts décoratifs – celles d’archéologie ou
d’histoire régionale sont régulièrement sollicitées
pour des prêts à de nombreuses expositions en
France et à l’étranger.
Musée Sainte-Croix
• Louis Gauffier, Ulysse et Nausicaa (1798), Le
repos de la sainte Famille avant le départ en Egypte
(1792) - huiles sur toile.
Exposition « Thomas Hope : Regency Designer
and collector » au Bard Graduate Center de New-
York (U.S.A.) du 17 juillet au 16 novembre 2008.
• Albert Marquet, La plage des sables d’Olonne au
remblai quadrillé (1933) - huile sur toile.
Exposition « Albert Marquet, itinéraires mariti-
mes » au musée national de la Marine (Paris) du
4 octobre 2008 au 2 février 2009
• François Edmé Ricois, Paysage, vue de Paris
(1827) - huile sur toile.
Exposition « Les paysages de François Edmé
Ricois (1795-1881) » au musée des Beaux-Arts
et d’Histoire Naturelle de Châteaudun (Eure-et-
Loire) du 24 mai au 22 septembre 2008.
• Eugène Fromentin, une Fantasia, Algérie (1869)
- huile sur toile.
Exposition « Le Salon parisien au XIXe siècle »
au Gemeentemuseum de La Haye (Pays-Bas) du
4 octobre 2008 au 1er février 2009.
• Flacon en forme de grappe de raisin. Poitiers,
nécropole romaine des Dunes - verre soufflé
2nd moitié du IIe s.- début du IIIe s.
Flacon en forme de grappe de raisin. Poitiers, Le
Porteau : tombe d’enfant d’époque romaine - verre
soufflé. 2nd moitié du IIe s.- début du IIIe s.
Exposition « Le verre soufflé dans un moule
depuis l’époque romaine jusqu’aux temps moder-
nes », à l’Espace Archéologique Saint-Pierre de
Namur (Belgique) du 15 septembre 2008 au 15
janvier 2009.
• Trésor monétaire antique de Soulièvres,
Airvault ; un vase en céramique du trésor de
Vouillé ; deux creusets et deux fragments de creu-
set de l’atelier monnétaire de Montreuil-Bonin ;
deux monnaies gauloises en bronze de Bessac,
Niort : six monnaies royales françaises en or.
Exposition « Argent caché... argent retrouvé.
Les trésors monétaires découverts en Deux-
Sèvres », au musée Henri Barré de Thouars
(Deux-Sèvres) du 17 mai au 30 novembre 2008.
François Edmé Ricois, Paysage, vue de Paris (1827),
huile sur toile.
13
Les rendez-vous des musées
Les Journées du Patrimoine
Samedi 20 et dimanche 21 septembre
dans les musées de la Ville. Entrée libre.
Musée Sainte-Croix
„ Samedi
11h : Le drame dans l’œuvre peinte au XIXe s. par
Sophie Bozier, guide-conférencière.
14h : Coup de théâtre dans la peinture du XIXe s.
par Sophie Bozier, guide-conférencière.
15h : La Préhistoire par Claudine Gautier, animatrice.
16h : Plaisirs et loisirs dans l’antiquité gallo-romaine
par Gaëlle Buffet, animatrice.
De 14h à 18h : présentation du travail de taille de
pierre par les Compagnons du Devoir (cour du musée).
„ Dimanche
11h : L’Histoire régionale dans les Beaux-Arts par
Monique Béraud, guide-conférencière
14h : Trésors de l’architecture médiévale par Mélanie
Sachon, animatrice.
15h : Plaisirs et loisirs dans l’antiquité gallo-romaine
par Gaëlle Buffet, animatrice.
16h : La Préhistoire par Claudine Gautier, animatrice.
De 14h à 18h : présentation du travail de taille de
pierre par les Compagnons du Devoir (cour du musée).
Musée Rupert-de-Chièvres
Groupes limités à 17 pers. : réservation possible au 05.49.41.42.21.
„ Samedi
14h, 16h : Porcelaines et faïences du XVI au XIXe s.
par Daniel Clauzier, guide-conférencier.
15h : Rideau ! théâtralité dans l’œuvre peinte des
XVIIe et XVIIIe s. par Daniel Clauzier,
guide-conférencier.
„ Dimanche
11h, 14h : Le mobilier des XVIIe et XVIIIe s ., par
Thierry Billy, animateur.
15h : Rideau ! théâtralité dans l’œuvre peinte des
XVIIe et XVIIIe s. par Daniel Clauzier, guide-
conférencier.
16h : Porcelaines et faïences du XVI au XIXe s. par
Daniel Clauzier, guide-conférencier.
14
A fleur de pinceaux
Q Du 6 octobre au 26 janvier - musée Sainte-Croix
Présentation des réalisations plastiques réalisées par les
patients de l’atelier d’art thérapie de l’hôpital de jour de
Nieuil-l’Espoir (C.H.L.), dans le cadre d’une rencontre de
deux années avec les musées de la Ville, autour d’un projet cul-
turel et thérapeutique sur la perception de l’art, enrichissant
ainsi la créativité et la socialisation des participants.
Les Musicales du mardi - Entrée libre
Q Mardi 25 novembre à 12h30 - musée Sainte-Croix
Concerts interprétés par les élèves du Conservatoire National
de Région parmi les collections du musée. Durée : env. 30 mn.
Les films documentaires
Auditorium - Entrée libre
Q Mardi 14 octobre à 12h30 : Le peintre et le poète : Delacroix
et Baudelaire (1959, 19’, couleur).
Réalisation : Georges Régnier. L’œuvre d’Eugène Delacroix est
présenté à travers les textes de Charles Baudelaire
Q Mardi 18 novembre à 12h30 : Pierre Puvis de Chavanne ou
la Nostalgie de l’idéal (1995, 26’, couleur).
Réalisation : Jean-Marie Lantez. Consacré aux six grandes com-
positions que Puvis de Chavanne a réalisées sur les murs du
musée de Picardie à Amiens entre 1861 et 1882, ce film pose
un regard nouveau sur l’art d’un peintre devenu porte-parole
des valeurs officielles de son temps.
Q Mercredi 26 novembre à 18h : Pablo Picasso peintre (1981,
79’, couleur).
Réalisation : Frédéric Rossif. L’hommage de Frédéric Rossif à
Pablo Picasso retraçant sa vie et sa création, la présentation du
musée d’Antibes, des interviews d’Hartung, de Miro et
d’Edouard Pignon...
Q Mercredi 10 décembre à 18h : Le temps des chasseurs solu-
tréens (1999, 52’, couleur).
Réalisation : Pascal Magontier. Que peut-on dire et faire à partir
des débris de silex découverts dans une petite grotte à Combe-
Saunière (Périgord) datant de 20 000 ans ? De la fabrication de
pointe à leur mode d’utilisation, aux circonstances de leur
abandon… Prix du meilleur film d’archéologie expérimentale
au Festival International du Film d’Archéologie Icronos 2000.
Q Mardi 16 décembre à 12h30 : Le trésor de Boscoréale - art
romain (1983, 13’, couleur).
Réalisation : François Baratte. Cachée dans la citerne à vin d’un
riche domaine agricole lors de l’éruption du Vésuve en l’an 79,
la vaisselle d’argent du trésor de Boscoréale témoigne du faste
et de l’art de la table romains.
Les expressifs en partenariat avec Poitiers Jeunes
Q Du mercredi 1er au samedi 4 octobre
Cour du musée Rupert-de-Chièvres - Entrée libre
Circuit en partenariat avec le Confort Moderne
Q Samedi 8 novembre à 17h - Auditorium musée Sainte-Croix
Conférence
Auditorium du musée Sainte-Croix - Entrée libre
Q Jeudi 18 décembre à 18h : De la fouille au musée. Histoire
et mise en valeur des collections archéologiques du Camp
Allaric, à Aslonnes (Vienne) par Christophe Maitay
Dans le cadre de l’exposition « Feux de Camp », seront présen-
tés les résultats des fouilles archéologiques du Camp Allaric, à
Aslonnes (Vienne), en insistant sur les objets qui y ont été
exhumés. Les travaux menés sur ce site depuis une trentaine
d’années et les campagnes de restauration du mobilier enga-
gées fournissent aujourd’hui l’une des collections protohistori-
ques les plus exceptionnelles de l’ouest de la France.
Pour le jeune public
Spectacle enfants :
Conturlures
Auditorium du musée Sainte-Croix
Il est une fois un conteur (Bertrand Foly)
et un peintre (Edith Henry) qui décident
de mettre en peinture des histoires pui-
Conturlures sées dans la tradition de pays des quatre
Modelage argile coins du monde. La langue peint les
©
Christian Mathieu
aventures que le pinceau dépeint…
Durée : 45 mn.
Q Samedi 27 décembre à 16h30 pour les 4-6 ans : « Petit
Pierre » tous les matins, Petit Pierre se réveille dans son lit
mais jamais au même endroit… ; « Moitié Claire » une petite
fille se met en deux pour secourir son ami l’oiseau, égaré dans
un parc mystérieux.
Q Dimanche 28 décembre à 15h pour les 6-8 ans : « Jean de
Calais » est un brave jeune homme mais qui a un peu trop
« Les deux frè-
tendance à dilapider la fortune familiale… ;
res » deux montagnes d’argile, deviennent deux frères en
route pour faire fortune…
Tarif : 4 € par enfant (adulte accompagnant gratuit). Places
limitées : réservation au 05-49-41-07-53 / annick.porche-
ron@mairie-poitiers.fr
Animations
Les ateliers-jeux des vacances
Retrouvez le programme des vacances de la Toussaint et de
Noël, à partir de septembre (sur brochure et sur le site des
musées www. musees-poitiers.org)
En avant la zizique en partenariat avec l’Orchestre Poitou-Charentes.
Q Pour les 3-6 ans, musée Rupert-de-Chièvres, de 10h à 11h :
Découverte de quelques œuvres du musée représentant des
instruments de musique, et manipulation d’instruments avec
Claudine Gautier, animatrice, et Cécile Tréhu, musicienne.
Accompagnement obligatoire d’un adulte. Limité à un groupe
de 16 personnes.
• Mercredi 24 septembre, mercredi 22 octobre, mercredi
26 novembre.
Q Pour les 7-9 ans, musée Sainte-Croix, de 9h30 à 11h30 :
Découverte de tableaux et sculptures du musée avec des instru-
ments de musique, en compagnie de Claudine Gautier, anima-
trice, et Jean-Baptiste Pelletier, musicien. Animation pour tous :
aucune formation musicale n’est nécessaire.
• Mercredi 8 octobre, mercredi 19 novembre, mercredi 10
décembre.
Danse avec les petits loups
musée Sainte-Croix, de 15h à 16h30
Découverte des œuvres sculptées du musée en compagnie de
Mélanie Sachon, animatrice, et Lise-Marie Hélène, danseuse.
Seuls ou à plusieurs, les enfants sont entraînés dans une ges-
tuelle et une ronde qui leur fera comprendre de manière ludi-
que et dansée la sculpture dans toute son expressivité. Deux
animations sont proposées : sur le thème du vent, de la bise à
la tempête, et sur le thème des mains qui ont tant de choses à
raconter… séances qui sont suivies d’un goûter.
Q Pour les 6-8 ans :
• Samedi 4 octobre : Quand souffle le vent
• Samedi 6 décembre : Quand parlent les mains
Q Pour les 8-10 ans :
• Samedi 18 octobre : Quand souffle le vent
• Samedi 13 décembre : Quand parlent les mains
Ateliers au musée Sainte-Croix limités à 12 enfants.
Ateliers au musée Rupert-de-Chièvres limités à 8 enfants.
Tarif : 2.70 € / enfant de Poitiers / atelier
4 € / enfant hors Poitiers / atelier
15
Les visites commentées
Les visites sont conduites par
des guides-conférenciers,
spécialistes du domaine
abordé, ou par les conserva-
teurs des musées.
Visite traduite
en langue des signes
Tarif des visites commentées
(en sus du tarif d’entrée sauf
mardi et 1er dimanche du mois)
Adultes : 3,70 €
Abonnés, SAM, SAO : 2,70 €
Jeunes - de 18 ans : gratuit
Rmistes, handicapés (sur présentation
d’un justificatif), personnes non imposa-
bles, demandeurs d’emploi inscrits à
l’ANPE et non indemnisés, bénéficiaires
de la carte "Bourse spectacle" : 1,50 €
Ophélia de Léopold Burthe (1852)
16
Q Dimanche 5 octobre à 15h
Musée Sainte-Croix
Ophélia de Léopold Burthe
(1852), par Sophie Bozier,
guide-conférencière, accompa-
gnée d’une lecture d’extraits
de l’œuvre de Shakespeare
Hamlet par Wendy Boucher,
comédienne
Q Mardi 7 octobre à 18h
Musée Sainte-Croix
Le regard dans l’œuvre, par
Françoise d’Argenson, guide-
conférencière
Q Dimanche 12 octobre à 15h
Musée Sainte-Croix
Le Poitou dans les Beaux-Arts,
par Monique Béraud, guide-
conférencière
Q Dimanche 19 octobre à 15h
Musée Sainte-Croix
Moyen Age : histoire(s) de saint
Hilaire, par Mélanie Sachon,
animatrice
Q Dimanche 26 octobre à 15h
Musée Sainte-Croix
L’enfance dans la Gaule
romaine, par Claudine Gautier,
animatrice
Q Dimanche 2 novembre à 15h
Musée Rupert-de-Chièvres
Faïences et porcelaines du XV
au XIXe s., par Daniel Clau-
zier, guide-conférencier
Q Mardi 4 novembre à 18h
Musée Sainte-Croix
L’art dans la mort, par Fran-
çoise d’Argenson, guide-confé-
rencière
Q Dimanche 9 novembre à 15h
Musée Rupert-de-Chièvres
Le nu dans l'art au XIXe siècle,
par Sophie Bozier, guide-
conférencière
Q Dimanche 16 novembre à 15h
Musée Sainte-Croix
La femme dans l’Antiquité, par
Gaëlle Buffet, animatrice
 Semaine d’accueil des étudiants
(en collaboration avec le Service jeunesse - Vie étudiante)

Du lundi 6 au samedi 11 octobre à 16h

Q Lundi : visite commentée au musée Sainte-Croix

Les collections de Préhistoire

par Claudine Gautier, animatrice

Q Mardi : visite commentée au musée Sainte-Croix

Auguste Rodin et Camille Claudel

par Sophie Bozier, guide-conférencière

Q Mercredi : visite commentée au musée Sainte-Croix

Découverte de l’œuvre de François Nautré « Le siège

de Poitiers en 1569 » (1619)
Tête féminine, Poitiers, 1er-IIe siècle ap. J.-C.
par Monique Béraud, guide-conférencière

Q Dimanche 23 novembre à 15h Q Jeudi : visite commentée au musée Rupert-de-Chièvres

Musée Sainte-Croix Présentation générale des collections

Fin du XIXe siècle, naissance de par Daniel Clauzier, guide-conférencier
l’art moderne, par Daniel Clau-
zier, guide-conférencier Q Vendredi : visite commentée au musée Sainte-Croix

Découverte du passé gallo-romain de Poitiers

Q Dimanche 30 novembre à 15h par Gaëlle Buffet, animatrice
Musée Sainte-Croix
Une heure, une œuvre : Q Samedi : visite commentée au musée Rupert-de-Chièvres

« Elie et veuve de Sarepta » de Présentation générale des collections en anglais

G. Lanfranco (1624-1625), par Daniel Clauzier, guide-conférencier
par Thierry Billy, animateur
Entrée et visite commentée ouverte à tous.
Q Mardi 2 décembre à 18h Tarif normal : entrée du musée (sauf gratuité du mardi) + visite com-
Musée Sainte-Croix mentée
Le siège de Poitiers de 1569… Gratuité pour les étudiants sur présentation d’un justificatif
de François Nautré (1619), par
Françoise d’Argenson, guide-
conférencière

Q Dimanche 7 décembre à 15h Q Dimanche 14 décembre à 15h Q Dimanche 21 décembre à 15h

Musée Sainte-Croix Musée Sainte-Croix Musée Sainte-Croix
Visite de l’exposition en Préhis- Tout feu tout flamme, par Auguste Rodin et Camille Clau-
toire sur le Camp Allaric, par Gaëlle Buffet, animatrice del, par Sophie Bozier, guide-
Claudine Gautier, animatrice conférencière

17
Les amis des Musées de Poitiers
La Société des Amis des Musées de
Poitiers (S.A.M.P.) est une asso-
ciation loi 1901 ouverte à tous. Ses
activités sont réservées aux adhé-
rents à jour de leur cotisation
annuelle. Animée par une équipe
de bénévoles, elle permet à ses
adhérents de participer à de nom-
breuses activités (conférences,
voyages, visites d’expositions…).
Elle contribue à l’achat d’œuvres
destinées à enrichir les collections
des musées de la ville. Elle participe
également financièrement à la res-
tauration d’œuvres, à l’édition de
catalogues, mais aussi à des pro-
grammes de recherche. Ses adhé-
rents bénéficient de la gratuité d’en-
trée aux musées, et d’une réduction
sur le prix de vente des catalogues.
Conférences
Auditorium musée Sainte-Croix
Q Mardi 14 octobre à 18h
Nolde et l’expressionisme allemand,
par Corinne CHAMBARD
plasticienne diplômée de
l’Ecole Supérieure Européenne
du traitement de l’Image, (en
préambule à la visite de l’expo-
sition Nolde prévue à Paris le 15
novembre).
Au début du XXe siècle, où naît en
Europe un art de peindre révolu-
tionnaire qui s’est appelé « l’art
moderne », Emil Nolde s’impose
comme le chef de file du courant
expressionniste allemand. Sa vie et
son œuvre puisent leurs forces à
deux sources : la terre natale du
peintre à la frontière germano-
danoise, et ses voyages permanents
qui nourriront l’œuvre de nouvelles
18
couleurs. Fortement engagé d’un
côté en faveur d’un nouvel art alle-
mand qui s’affirmait alors dans le
mouvement « die Brücke, le pont »,
la peinture de Nolde prendra son
premier essor au contact des fastes
soirées insouciantes de Berlin, peu
après le tournant du siècle...
Q Mardi 9 décembre à 18h
L’objet et son lieu dans la nature
morte, de l’Antiquité à nos jours,
par Etienne JOLLET profes-
seur de l’histoire de l’art
moderne à l’Université de
Paris X Nanterre.
La nature morte est habituellement
étudiée en mettant l’accent sur la
signification symbolique des objets
représentés en rapport avec la tradi-
tion du memento mori qui rappelle aux
hommes qu’ils sont mortels. Mais on
peut aussi s’intéresser au rôle qu’y joue
le lieu où les motifs prennent place,
d’où ils viennent et où ils vont, ce qui
permet de constater dans l’histoire de
la nature morte en Occident une suc-
cession de quatre périodes : la pre-
mière, de l’Antiquité au Moyen Age,
correspondant à une réflexion sur le
lieu de l’objet, la seconde de la Renais-
sance au XVIIe siècle à la représenta-
tion de l’objet dans un monde naturel
en cours de découverte, la troisième
aux XVIIIe et XIXe caractérisée par le
rôle qu’y joue la présence ou l’absence
de l’homme, et la quatrième au XXe
siècle où la modernité s’exprime par
une interrogation, héritée de l’histoire
de la nature morte, sur le lieu de l’art.
Tarif : 4 € plein tarif / 3 € adhé-
rents SAMP / Gratuité pour les
étudiants et demandeurs d’emploi
Voyages
Q Samedi 4 octobre
sortie en Région (en car) :
Cognac / Saint-Jean d’Angély
Visite de la ville de Saint-Jean
d’Angély le matin ainsi que du
musée de Cordeliers : unique col-
lection publique de France consa-
crée aux expéditions lancées par
Citroën en Afrique dans les années
20. L’après-midi, découverte du
musée d’arts et d’histoire de
Cognac avec une belle collection
de peintures et d’arts décoratifs et
visite du musée des arts du cognac.
Q Samedi 15 novembre - Paris : les
expositions au Grand Palais (TGV)
• Emil Nolde (1867-1956) : la
première rétrospective à Paris de
l’artiste avec soixante-dix peintures
et une quarantaine d’aquarelles, de
gravures et de dessins.
• Picasso et les maîtres : tout
au long de sa vie, Picasso s’inspira
des chefs-d’œuvre de la grande
peinture. Ainsi en confrontant le
passé et le présent, cette exposition
rend sensible malgré la rupture du
cubisme et les plus radicales expéri-
mentations formelles et stylistiques
« picassiennes », la permanence de
thèmes et de sujets entre peinture
ancienne et moderne. L’exposition
s’affirme comme une relecture
majeure de l’histoire de la peinture.
Q Mercredi 3 décembre - Paris (TGV)
• Le mystère et l’éclat, la col-
lection de pastels du musée
d’Orsay : découverte de l’excep-
tionnelle collection de pastels réali-
sées entre 1850 et 1914. dans l’his-

Odilon Redon, « Femme voilée debout »
Musée d’Orsay - Paris
toire du pastel, le XIXe siècle aura
été le temps de la renaissance et de
la révolution permanente. Alors
que les générations qui suivent se
détournent pour la plupart de ce
médium et de ses charmes suspects,
les romantiques et les premiers réa-
listes retrouvent sa pratique, avec
les œuvres de Puvis de Chavannes,
Millet, Manet ou Degas. Autour de
1850, le pastel revient en force…
• Giorgio de Chirico : Musée
d’Art Moderne de la Ville de Paris.
Cotisation annuelle
25 € individuels / 40 € couple
5 € étudiants
Inscriptions et renseignements :
SAMP
3 bis, rue Jean-Jaurès - Poitiers
Tél : 05 49 41 34 93
(répondeur/enregistreur)
Permanence le jeudi matin
(sauf pendant les vacances scolaires).
Information complémentaire :
www.musees-poitiers.org
rubrique Les Amis des musées
Les conférences de l’Ecole du Louvre
La Société des Amis des Musées de Poitiers, en collaboration avec le
musée de Poitiers, mettra en place, tous les lundis, à partir du mois de
janvier 2009 une série de conférences proposées par l’École du Lou-
vre. Ces conférences seront au nombre de cinq.
DANS LE SILENCE DU NORD :
la peinture hollandaise au XVIe siècle
Cycle thématique de 5 séances de 18 h 00 à 19 h 30 (durée 1h30)
Auditorium du musée Sainte-Croix, rue Paschal Lecoq
Libérée du joug espagnol et puissance navale sans égale pour plu-
sieurs. décennies, la Hollande s’engage, vers 1600, dans son Siècle
d’Or. Elle fonde sa puissance sur un commerce pratiqué à l’échelle du
globe, alors que ses vaisseaux explorent, puis exploitent les grandes
routes maritimes. C’est aussi un prodigieux foyer de culture : de ce
pays fertile en « petits maîtres » jaillissent des artistes d’une trempe
exceptionnelle : Rembrandt, Vermeer, Ruisdael ou Hals.
L’art hollandais emprunte alors des voies d’une surprenante variété.
Dans ce monde nourri d’apports exotiques, on s’est appliqué comme
nulle part ailleurs à transposer ce qui compose l’environnement le
plus familier : la paix des intérieurs, les canaux des villes, la campagne
aux ciels immenses ou la silencieuse splendeur des objets…
Q Lundi 12 janvier 2009 : « Un miracle unique » introduction à l’histoire de
la Hollande au XVIIe siècle, par David Mandrella, historien de l’art,
chargé d’études, INHA
Q Lundi 19 janvier 2009 : Rembrandt et ses élèves, par David Mandrella,
historien de l’art, chargé d’études, NHA
Q Lundi 26 janvier 2009 : Paysages, par David Mandela, historien de l’art,
chargé de cours, INHA
Q Lundi 2 février 2009 : Autour de Vermeer, par Emmanuel Stiller, histo-
rien de l’art
Q Lundi 9 février 2009 : Luxe et sérénité de la nature morte, par Emmanuel
Stiller, chargé de cours et de travaux dirigés, Ecole du Louvre
Tarif pour les 5 conférences : de 37,50 € plein tarif (tarif réduit de
22,50 € pour les jeunes de moins de 28 ans et RMI).
19
Calendrier des activités culturelles des musées
Q Samedi 20 septembre dès 11h
Musées Sainte-Croix et Rupert-de-Chièvres
Les Journées du Patrimoine - Entrée libre
VISITE COMMENTÉE
Q Dimanche 21 septembre dès 11h
Musées Sainte-Croix et Rupert-de-Chièvres
Les Journées du Patrimoine - Entrée libre
VISITE COMMENTÉE
Q Mercredi 24 septembre à 10h
Musée Rupert-de-Chièvres
EN AVANT LA ZIZIQUE
Q Samedi 4 octobre
- à 15h | Musée Sainte-Croix
DANSE AVEC LES PETITS LOUPS
- SORTIE EN RÉGION EN CAR
Organisé par la Société des Amis des Musées
Q Dimanche 5 octobre à 15h | Musée Sainte-Croix
VISITE COMMENTÉE
Ophélia de Léopold Burthe (1852) accompa-
gnée d’une lecture d’extraits de Hamlet
Q Lundi 6 octobre à 16h | Musée Sainte-Croix
VISITE COMMENTÉE
Les collections de Préhistoire
Q Mardi 7 octobre | Musée Sainte-Croix
VISITE COMMENTÉE
- à 1 6 h : Auguste Rodin et Camille Claudel
- à 1 8 h : Le regard dans l’œuvre
Q Mercredi 8 octobre | Musée Sainte-Croix
- à 9 h 3 0 : EN AVANT LA ZIZIQUE
- à 1 6 h : VISITE COMMENTÉE
Le siège de Poitiers de 1569... de François Nau-
tré (1619)
Q Jeudi 9 octobre à 16h | Musée Rupert-de-Chièvres
VISITE COMMENTÉE
Présentation générale des collections
Q Vendredi 10 octobre à 16h | Musée Sainte-Croix
VISITE COMMENTÉE
Découverte du passé gallo-romain de Poitiers
Q Samedi 11 octobre à 16h | Musée Rupert-de-Chièvres
VISITE COMMENTÉE
Présentation générale des collections en anglais
20
Q Dimanche 12 octobre à 15h | Musée Sainte-Croix
VISITE COMMENTÉE
Le Poitou dans les Beaux-Arts
Q Mardi 14 octobre | Auditorium musée Sainte-Croix
- à 1 2 h 3 0 : FILM DOCUMENTAIRE
Entrée libre
- à 1 8 h : CONFÉRENCE
Organisé par la Société des Amis des Musées
Q Samedi 18 octobre à 15h | Musée Sainte-Croix
DANSE AVEC LES PETITS LOUPS
Q Dimanche 19 octobre à 15h | Musée Sainte-Croix
VISITE COMMENTÉE
Moyen Age : histoire(s) de saint Hilaire
Q Mercredi 22 octobre à 10h
Musée Rupert-de-Chièvres
EN AVANT LA ZIZIQUE
Q Dimanche 26 octobre à 15h | Musée Sainte-Croix
VISITE COMMENTÉE
L’enfance dans la Gaule romaine
Q Jeudi 2 novembre à 15h | Musée Rupert-de-Chièvres
VISITE COMMENTÉE
Faïences et porcelaines du XV au XIXe siècle
Q Mardi 4 novembre à 18h | Musée Sainte-Croix
VISITE COMMENTÉE
L’art dans la mort
Q Samedi 8 novembre à 17h
Auditorium musée Sainte-Croix
CIRCUIT
Q Dimanche 9 novembre
- à 15h | Musée Rupert-de-Chièvres
VISITE COMMENTÉE
Le nu dans l’art au XIXe siècle
- Musée Sainte-Croix
Fin de l’exposition Re-naissances
Q Samedi 15 novembre
VOYAGE À PARIS : EXPOSITIONS
AU GRAND PALAIS
Organisé par la Société des Amis des Musées
Q Dimanche 16 novembre à 15h | Musée Sainte-Croix
VISITE COMMENTÉE
La femme dans l’Antiquité
Q Mardi 18 novembre à 12h30
Auditorium musée Sainte-Croix
FILM DOCUMENTAIRE - Entrée libre
Q Mercredi 19 novembre à 9h30
Musée Sainte-Croix
EN AVANT LA ZIZIQUE
Q Dimanche 23 novembre à 15h | Musée Sainte-Croix
VISITE COMMENTÉE
Fin du XIXe siècle, naissance de l’art moderne
Q Mardi 25 novembre à 12h30 | Musée Sainte-Croix
CONCERT - Entrée libre
Q Mercredi 26 novembre
- à 10h | Musée Rupert-de-Chièvres
EN AVANT LA ZIZIQUE
- à 18h | Auditorium musée Sainte-Croix
FILM DOCUMENTAIRE - Entrée libre
Q Dimanche 30 novembre à 15h | Musée Sainte-Croix
VISITE COMMENTÉE
1 heure, 1 œuvre : «Elie et veuve de Sarepta»
de G. Lanfranco (1624-1625)
Q Mardi 2 décembre à 18h | Musée Sainte-Croix
VISITE COMMENTÉE
Le siège de Poitiers de 1569... de François Nau-
tré (1619)
Q Mercredi 3 décembre
VOYAGE À PARIS
Organisé par la Société des Amis des Musées
Q Samedi 6 décembre à 15h | Musée Sainte-Croix
DANSE AVEC LES PETITS LOUPS
Q Dimanche 7 décembre à 15h | Musée Sainte-Croix
VISITE COMMENTÉE
Visite de l’exposition en Préhistoire sur le Camp
Allaric
Q Mardi 9 décembre à 18h
CONFÉRENCE
Organisé par la Société des Amis des Musées
Q Mercredi 10 décembre
- à 9h30 | Musée Sainte-Croix
EN AVANT LA ZIZIQUE
- à 18h | Auditorium musée Sainte-Croix
FILM DOCUMENTAIRE - Entrée libre
Q Samedi 13 décembre à 15h | Musée Sainte-Croix
DANSE AVEC LES PETITS LOUPS
Q Dimanche 14 décembre à 15h | Musée Sainte-Croix
VISITE COMMENTÉE
Tout feu tout flamme
Q Mardi 16 décembre à 12h30
Auditorium musée Sainte-Croix
FILM DOCUMENTAIRE - Entrée libre
Q Jeudi 18 décembre à 18h
Auditorium musée Sainte-Croix
CONFÉRENCE - Entrée libre
De la fouille au musée par Ch. Maitay
Q Dimanche 21 décembre à 15h | Musée Sainte-Croix
VISITE COMMENTÉE
Auguste Rodin et Camille Claudel
Q Samedi 27 décembre à 16h30
Auditorium musée Sainte-Croix
CONTURLURES (4-6 ans)
Q Dimanche 28 décembre à 15h
Auditorium musée Sainte-Croix
CONTURLURES (6-8 ans)
Q Lundi 12 janvier à 18h | Auditorium musée Sainte-Croix
CONFÉRENCE
Un miracle unique, introduction à l’histoire de la
Hollande au XVIIe siècle
Q Lundi 19 janvier à 18h | Auditorium musée Sainte-Croix
CONFÉRENCE
Rembrandt et ses élèves
Q Lundi 26 janvier à 18h | Auditorium musée Sainte-Croix
CONFÉRENCE
Paysages
Q Lundi 2 février à 18h | Auditorium musée Sainte-Croix
CONFÉRENCE
Autour de Vermeer
Q Lundi 9 février à 18h | Auditorium musée Sainte-Croix
CONFÉRENCE
Luxe et sérénité de la nature morte
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Horaires et tarifs
MUSÉE SAINTE-CROIX
MUSÉE RUPERT-DE-CHIÈVRES Tarifs d’entrée aux musées
Individuels : 3,70 € ; accès aux deux musées
Horaires du 1er octobre au 31 mai Groupes d’adultes : 2,70 € ; accès aux deux musées
lundi : 13h15-17h Gratuité : Moins de 18 ans, groupes scolaires, cen-
du mardi au vendredi : 10h-12h / 13h15-17h tres de loisirs, étudiants, guides-conférenciers et
samedi et dimanche : 14h-18h journalistes, enseignants en activité, membres
Journée continue : le mardi au musée Sainte-Croix S.A.O., amis des musées de Poitiers, Icom, adhé-
de 10h à 17h rents à la Maison des artistes, Rmistes, handicapés
(sur présentation d’une carte d’invalidité).

Horaires du 1er juin au 30 septembre

lundi : 13h15-18h
du mardi au vendredi : 10h-12h / 13h15-18h
samedi et dimanche : 10h-12h / 14h-18h
Nocturnes (juin, juillet, août) : le mardi au musée
Sainte-Croix jusqu’à 20h, le jeudi au musée de
Chièvres jusqu’à 21 h.
Les musées sont fermés les jours fériés, sauf :
le 11 novembre, le jeudi de l’Ascension,
le 14 juillet et le 15 août
Journées de gratuité :
le mardi et le 1er dimanche de chaque mois.
HYPOGÉE DES DUNES
Site archéologique d’époque mérovingienne, de
renommée internationale, fermé au public par
mesure conservatoire par arrêté municipal du
5 octobre 1998. Première campagne de restaura-
tion prévue dès 2008.
Abonnez-vous
La carte d’abonnement est délivrée uniquement à
l’accueil du musée Sainte-Croix. Elle permet de
visiter librement les collections permanentes des
musées, ainsi que les expositions temporaires, et
de bénéficier de tarifs réduits pour les visites com-
mentées. L’abonnement permet également de
recevoir le programme des activités des musées de
la ville de Poitiers ainsi que les cartons d’invita-
tion aux vernissages d’exposition et offre une
réduction sur la librairie. Il est valable pour une
année à partir de la date d’adhésion.
Tarifs :
- Adultes : 11 €
- Etudiants et jeunes possédant la carte « Culture »,
Rmistes, handicapés (sur présentation d’un justifica-
tif), demandeurs d’emploi inscrits à l’ANPE non
indemnisés, personnes non imposables, bénéficiaires
de la carte « Bourse spectacle » : 1,50 €
- Adultes inscrits aux ateliers de pratiques artisti-
ques amateurs : 4 €

Actualités des musées de Poitiers

Directeur de la publication : Alain Claeys, Député-Maire de Poitiers
Rédacteur en chef : Yves Bourel
Rédaction : Yves Bourel, Catherine Buret, Anne Péan, Dominique Simon-Hiernard (équipe scientifique),
Nathalie Louis (régisseur), Stéphanie Coussay, Cécile Le Bourdonnec (service culturel)
Crédits photographiques : Christian Vignaud, musées de Poitiers sauf mention contraire
Réalisation : Médiagraphie - Poitiers
Dépôt légal : ISSN 1295 - 3563

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Plaque à décor marin
d'époque romaine
La Petite Guerche,
Leugny (Vienne)
Inv. S.A.O. 5992. ; h. 35 cm, l. 34 cm, ép. 5 cm
Réalisé dans un calcaire lithographique qui
affleure sur les bords de la Vienne et de la Creuse,
ce bas-relief a été trouvé par le Docteur Léveillé
en 1865, à Leugny, sur la rive gauche de la Vienne,
parmi des ruines romaines. Le site (balnéaire ou
sanctuaire) se trouve près d'une fontaine et d'une
chapelle Saint-Hilaire où la tradition orale fixe un
pélerinage.
La dalle a été cédée à la S.A.O. en 1925, par le
musée du Grand Pressigny à qui Auguste Léveillé
l'avait offert. Finement sculptée, moulurée, elle est
ornée d'un monstre marin tourné à droite, enroulé
sur lui-même ; nageant à contresens, un poisson
équilibre la scène. La sculpture datée du IIe-IIIe siè-
cle dévoile un cheval marin, monstre composé d'un
poitrail, d'une tête de cheval et d'un corps ondulant
terminé en queue de poisson. Cet hommage au dieu
Neptune est présent dans nombre d'édifices de
l'Empire : monstres marins, dauphins, poissons,
Néréïdes, Tritons animaient avec grâce le décor de
thermes et de bains jusqu'à l'Antiquité tardive.
POITIERS MUSÉE SAINTE-CROIX
L’œuvre en question
La prédilection pour ce thème s'observe à Poitiers
dans l'ornementation des thermes implantés
extra-muros (près de la nécropole romaine de La
Chauvine) et sur les ruines desquels s'installera au
Moyen Age l'abbaye Saint-Cyprien. Des dalles
fragmentaires ornées de poissons, conservées au
musée, témoignent du soin porté à l'architecture.
pictonne. Les thermes de Saint-Germain étaient,
eux, recouverts d'enduits peints associés à des
incrustations de coquillages. La Bretagne voisine
montre le même goût pour ces décors que maîtri-
saient déjà mosaïstes et peintres. On retiendra,
parmi les dalles récemment inventoriées par
L. Langouet et L. Quesnel, les dauphins de Ces-
son-Sevigné, les monstres marins d'Avenches, les
monstres et dauphin de Plénée-Jugon, enfin les
monstres marins de Broons, comparables à celui de
La Petite Guerche en Poitou. Ces motifs orne-
mentaux inspirés de l'art décoratif romain ont éga-
lement su séduire les Pictons.
D.S.H.
sept.oct.nov.déc. 2008
 POITIERS

MUSÉE RUPERT-DE-CHIÈVRES - 9, rue Victor Hugo - Tél. 05 49 41 42 21

MUSÉE SAINTE-CROIX - 3 bis, rue Jean Jaurès - Tél. 05 49 41 07 53
E-mail : musees@mairie-poitiers.fr
Internet : www.musees-poitiers.org
Médiagraphie - Poitiers