Solid

Gallery
THOMAS LELU : L’ART EN FUITE
On s’attend à un travail de peintre et Thomas Lélu se munit d’une
bombe aérosol pour s’avèrer tantôt écrivain et tantôt graphiste.
On l’espère photographe mais il se pose en directeur artistique
et arbore fièrement son « Manuel de la photographie ratée ».
On le découvre au rayon littérature mais sa prose s’affirme comme
de la BD, ses tableaux ont des airs de slogans et s’affichent comme
des onomatopées, quant à ses dessins, ils sont les éléments
d’une mise-en-scène ou d’une installation très étudiée.
   Entre la galerie d’art Air de Paris et Paris Hilton, entre Emmanuel
Perrotin et un album de Tintin, entre LVMH et Marcel Duchamp – tout
s’emmèle. Entre le grand sérieux du sérail artistique et les paillettes
que la pop culture nous envoie chaque jour via la télé, la pub
et les journaux, Thomas Lélu oscille et finit par choisir… les deux !
Avec l’humour et la dérision en prime.
   Alors, quand la marque Brabantia – fabricant Hollandais
d’articles ménagers à forte teneur en métal – lui propose une
exposition à la Solid Gallery à Paris, avec finesse et humour,
Thomas Lélu sème à nouveau le trouble dans les esprits. Est-ce
de l’art ou du design ? De la sculpture ou du dessin ? Tout cela
à la fois évidemment.
   Pour cette installation, l’artiste utilise les matériaux dont
la marque Brabantia, se sert habituellement dans la fabrication
de ses produits réputés pour leur solidité et leur design épuré :
des plaques d’acier. Ces mêmes plaques d’acier servant de matière
première à la fabrication de produits pour la cuisine (poubelles
et boîtes alimentaires).
   De prime abord, c’est une série d’éléments de mobilier
qui nous apparaît. Des étagères hautes ou basses de différents
formats. Tout en étant fonctionnelles (valeur phare de la marque
Brabantia), ces œuvres inspirées du design sont réduites à la
simplicité de leurs lignes. Comme des dessins en 3D, les tubes d’acier
suivent leurs contours et s’accompagnent de néons et de plaques
d’acier. A travers ces éléments minimalistes, on peut reconnaître tout
autant l’influence du designer des années 50 Jean Prouvé que
les lignes sobres et les couleurs primaires des tableaux Abstraits
de Piet Mondrian.
   Et touche finale de l’artiste : le métal se prend pour du papier
mis en boule au fond d’une corbeille ! Il faut y voir un véritable
pied de nez à l’activité durable du traitement des déchets made
in Brabantia.
   Et de l’Abstraction géométrique au centre, on dérive vers
une autre dynamique en périphérie : une série de dessins occupent
les cimaises de la galerie. Comme une force opposée. Peints
à la hâte, à la bombe aérosol, sur la toile brute, ces dessins sont
l’empreinte graphico-énergétique de l’artiste. Cette fois Lélu s’inspire
de l’Abstraction Lyrique, de l’Art Brut ou du Surréalisme ; il laisse tout
simplement libre cours à sa désinvolture avide et au mouvement
qui l’habite.
   Quand le Dandy des années 2000 rencontre une marque solide
créée dans les années 20, la pop culture est une fois de plus
réinventée. L’artiste s’amuse même à la confronter au grand art
pour mieux nous déstabiliser.
   Thomas Lélu joue avec les lignes, les mots, les noms, les identités,
mais aussi les genres et les courants artistiques. Toujours graphique,
toujours abstrait, toujours en fuite et en dehors des marges surtout,
il continue à faire de l’art un terrain toujours mouvant et toujours
plus intéressant.
THOMAS LELU: ART THAT ESCAPES ART
While we expect paintings, Thomas Lélu opts for spray paint
to express himself as a writer and graphic artist. We suspect that
he’s a photographer, yet he poses as an artistic director and proudly
shows off his ‘Manuel de la photographie ratée’ (‘Guide to Bad
Photos’). We discover his work in the literature aisle, but his prose
takes the form of a comic book. His paintings seem like slogans
and stand out like onomatopoeia, while his drawings are elements
of a dramatized design or carefully prepared installation.
   Between the Air de Paris art gallery and Paris Hilton, between
Emmanuel Perrotin and a Tintin book, between LVMH and Marcel
Duchamp – everything melds together. Thomas Lélu wavers between
the serious atmosphere of the artistic world and the glitter that
pop culture showers on us each day via the television, ads and
newspapers and finally chooses… both! With a good dose of humor
and derision to boot.
   So, when the Brabantia brand – a Dutch manufacturer
of household products with a focus on metal – commissioned
an exhibition at the Solid Gallery in Paris, Thomas Lélu boggled
the spectators once again with finesse and wit. Is his work art
or design? Sculpture or drawing? The answer, of course, is that
it is all of these things rolled into one.
   For this installation, the artist manipulates materials that the
Brabantia brand generally uses to manufacture its products, which
are renowned for their sturdiness and minimal design: steel sheets.
These same steel sheets are used as the raw material to create
kitchen products (waste bins and food canisters).
   First, we see a series of furniture units. Tall or low shelves
in different formats. While remaining functional (a key value for
the Brabantia brand), these design-inspired works are reduced
to the simplicity of their lines. Like 3D drawings, steel tubes trace their
contours, joined by neon lighting and steel sheets. Through these
minimalist elements, we recognize both the influence of 1950’s
designer Jean Prouvé and the clean lines and primary colors
of abstract paintings by Piet Mondrian.
   The artist’s final touch: metal takes the form of a crumpled paper
ball at the bottom of a waste bin! This recalls Brabantia’s sustainable
actions supporting the waste storage.
   The central geometric abstraction leads us to another dynamic
on the outskirts: a series of drawings grace the picture rails of the
gallery. Like an opposing force. Painted quickly with spray paint
on rough canvas, these drawings are the graphic-energy imprint
of the artist. This time, Lélu draws inspiration from Lyrical Abstraction,
‘Art Brut’ and Surrealism; he gives free rein to his avid nonchalance
and the energy that drives him forward to new heights.
   When the dandy of the 2000’s meets the reliable brand founded
in the 1920’s, pop culture is reinvented anew. The artist even places
it face to face with ‘fine art’ to shake up our preconceived notions.
   Thomas Lélu plays with lines, words, names and identities, but
also artistic movements and genres. Always graphic, always abstract,
always questioning concepts and working outside the box,
he continues to make art a constantly changing and continuously
more fascinating field.
Brabantia : Contact presse :
Amélie Briot Julien Guitard, Emilie Fléchaire
a.briot@brabantia.com Julien.guitard@item-pr.com
+ 33 1 55 93 45 02 + 33 1 42 77 61 75