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G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E D E L’ I D É E À L’ U S A G E
D E L’ I D É E À L’ U S A G E
DANS LA CONSTRUCTION EN BRETAGNE
POUR LA QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE
Guide
Guide
POUR LA QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE
DANS LA CONSTRUCTION EN BRETAGNE
D E L’ I D É E À L’ U S A G E
La rédaction de ce guide a été rendue possible grâce aux éclairages de :
Michel Balbot, CCKB, conseiller régional - Pierre Barré, Dexia, crédit local de France - Georges Bellour, Hennebont Blavet Habitat - Georges Billot, architecte -
Annie Bras-Denis, Aro Habitat Bretagne - BST Charrier - Gwenaëlle Carfantan, Setur - Michel Carlach, architecte - Guy Chautard et Michel Sommer, association HQE -
Jean-Pierre Chouzenoux - Philippe Clément, SEMAEB - Fabrice Dalino, Conseil régional de Bretagne - Patrick De Linage et Emmanuel Quéré, conseil général du Finistère -
Florence de Monclin, Fondation Nicolas Hulot - Jérôme Denis, Communauté de communes Lamballe - Roland Duclos, Conseil général du Morbihan - Guy Fauvet,
architecte - Félix Florio, consultant - Pascal Fournier, Conseil général des Côtes-d’Armor - Antoine Grangeré, Rennes Métropole - Olivier Jean, Ordre des architectes -
Guy Jézéquel, Conseil général d’Ille-et-Vilaine - Michel Kerdoncuff, CCI Brest - Cabinet Yves Kermorgant - Guy Laurent, ADEME - M. Le Ber, Armorique Habitat - Francis
Le Bris - Georges Le Garzic - Patrice Liard et Christine Tanguy, architecte - Bernard Menguy - Claude Menier - Mme Mouillard, Soreim - André Pajolec, Communauté
de communes Muzillac - Bernard Poirier, Mordelles - Henri Prigent, ANAH - Etienne Rogensky et Didier Croc, COOP de construction - Bruno Roumet, SMA BTP -
Claire Schio, ADEME - Pascal Thépaut - Pascal Vaché, CBL / Eiffage - Frédéric Vignon, Espacil 35.

Directeur de la publication : Jean-Yves TOUPIN (FRB) - Rédacteur en chef : Jean-François REGRETTIER (OTC) - Collectif de suivi : Jacques DENIEL (EDF), Pierre-Yves EON (GDF),
Bertrand HANNEDOUCHE (FRB), Bertrand de HEDOUVILLE (SOCABAT), Guy LAURENT (ADEME) - Rédaction : Tugduall RUELLAN. Crédits Photos : Roland BOURGUET / ADEME
sauf pour la base nautique : Crédit photos : atelier d'architecture CARLACH.

2 G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E
Un engagement constructif
pour l’avenir de tous
La qualité environnementale
dans la construction constitue
une véritable priorité pour le
développement durable. La moitié des
nouveaux bâtiments publics devront, d’ici
à 2008, être construits dans le respect
d’une qualité environnementale.
Sur le terrain, les entreprises commencent à s’y
investir, des bureaux d’étude se spécialisent proposant
des ouvrages dont la réalisation fait appel à de nouvelles
techniques et de nouveaux matériaux, avec le souhait de
réaliser une construction respectueuse de l’Homme et de son
environnement, avec un équilibre économique satisfaisant. Tous
les acteurs de la filière construction doivent désormais avancer
ensemble, sur des bases identiques, dans le sens d’une amélioration
continue qui vise le confort et la santé de l’usager, la maîtrise de l’énergie
et des impacts environnementaux liés à l’acte de construire.
En 1997, la France a ratifié le protocole de Kyoto qui prévoit des mesures concrètes en
matière d’environnement. Cette dynamique n’est possible que si l’on s’appuie sur des
initiatives locales qui viennent alimenter la réflexion, enrichir les savoir-faire et ainsi
permettre de mieux appréhender la qualité environnementale dans la construction.
C’est cette dynamique régionale que nous voulons impulser autour du développement
durable appliqué à la construction, notamment par la promotion de la qualité
environnementale, mais aussi par des actions de sensibilisation, d’information,
d’animation et de formation pour l’ensemble des acteurs de la construction en
Bretagne. Il faut amplifier la mutualisation des “bonnes pratiques”.
Tel est l’esprit dans lequel nous avons conçu ce guide de la qualité environnementale
dans la construction en Bretagne et que nous avons plaisir à vous offrir.
Parce que le développement durable est un engagement pour l’avenir de tous.

Jean-Yves Toupin Gilles Petitjean Jean-Yves Le Drian


Président Délégué Régional Président du
de la FFB Bretagne de l’ADEME Bretagne Conseil régional de Bretagne

G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E 3
1 p 07 La France engagée dans
la dynamique internationale
E

1. Les enjeux de la qualité p 08 Les trois piliers du développement


environnementale durable
et du développement durable
R

p 09 Tour d’horizon à travers le monde…


p6
I

2
A

p 11 Démarche HQE® : les dates-clés


p 12 2.1 Les 14 cibles
2. La démarche HQE® : p 15 2.2 Les certifications
M

une réflexion de bon sens


p 17 2.3 Le coût global

p 10
M

3
O

p18 3.1 Du point de vue de la maîtrise


d’ouvrage publique et privée
3. La construction durable vue p 21 3.2 Du point de vue de la maîtrise
S

par les professionnels bretons d’œuvre (architectes et bureaux


d’études)
p 18 p 23 3.3 Du point de vue de l’entreprise
p 24 3.4 Du point de vue de l’aménageur
p 25 3.5 Du point de vue de l’usager

4 G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E
4 4. La Bretagne :
l’histoire de 4 projets
p 26
p 29
p 32
p 35
4.1 En Côtes d’Armor
4.2 En Finistère
4.3 En Ille et Vilaine
4.4 En Morbihan
p 26

5 5. Boîte à outils
Mode d’emploi
Mise en œuvre
p 38
p 38

p 41

p 44
5.1 La phase de programmation :
l’assistance à maître
d’ouvrage
5.2 Les financements
publics et privés
5.3 Les assurances

6 6. Liens et adresses utiles


Ressources

p 46

G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E 5
1 Les enjeux de la qualité
environnementale et
du développement durable
“S’efforcer de répondre aux besoins du présent sans compromettre
la capacité des générations futures à satisfaire les leurs”, telle est la
définition du développement durable que pose à l’ONU en 1987,
le rapport Brundtland. La protection de l’environnement est Prairies et forêts
naturelles surexploitées,
désormais envisagée comme une condition nécessaire
eau et terre polluées, gaz à effet de
et indispensable à la construction durable.
serre concentré dans l’air... Il faut faire vite !
La planète est en danger. C’est à la conférence
de Stockholm en 1972 que sont adoptés, au niveau
international, les principes de base du développement durable afin
de sauvegarder les ressources naturelles de la Terre. Le Programme des
Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) voit le jour pour mettre en œuvre et
appliquer les principes retenus.
En 1983, l’assemblée générale des Nations Unies institue la commission mondiale sur l’environnement
et le développement nommé aussi Commission Brundtland. Elle propose, à l’issue de son enquête, une
liste de priorités pour examiner les questions environnementales les plus urgentes, créer de nouvelles formes
de coopération internationale, élever le niveau de conscience et d’éducation “écologiques” des responsables
politiques et des citoyens, obtenir un engagement et une participation active accrus de la part de tous. En
1987, la commission publie le Rapport Brundtland, “Notre avenir à tous”. Les conditions nécessaires du
développement durable passent alors par la conservation de l’équilibre général et de la valeur du patrimoine
naturel ; une distribution et une utilisation des ressources équitables entre tous les pays et toutes les régions
du monde ; la prévention de l’épuisement des ressources naturelles ; la diminution de la production de
déchets (qui inclut la réutilisation et le recyclage des matériaux) ; la rationalisation de la production et de la
consommation d’énergie
En 1992, la conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement se réunit à Rio de
Janeiro (Brésil). Les représentants de 172 pays, dont 120 chefs d’État, diverses organisations gouvernemen-
tales et quelques 2 400 représentants d’organisations non gouvernementales sont présents à ce “Sommet
de la Terre” ou “Conférence de Rio”. Ensemble, ils définissent des stratégies pour concilier les exigences
des pays en voie de développement et celles des pays industrialisés. La “Charte de la Terre” énonce des
directives pour la mise en place de politiques économiques équilibrées. Cette charte s’accompagne d’un
programme d’actions, baptisé Agenda 21 (ou Action 21), référence pour comprendre et identifier les
initiatives qu’il est nécessaire d’entreprendre pour un développement durable au 21e siècle.

6 G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E
La commission du développement durable est créée en 1992 dans le
cadre du conseil économique et social des Nations Unies (Ecosoc).
En 1994, la première conférence européenne sur les “villes
durables” aboutit à l’adoption et à la signature par plus de Les acteurs
300 municipalités de la Charte d’Ålborg, dont la Ville de
Rennes. En décembre 1997, la communauté interna- mobilisés en Bretagne
tionale se réunit à Kyoto (Japon) pour la convention
cadre des Nations Unies sur les changements clima- Le secteur du bâtiment, comparé aux autres secteurs
tiques à l’issue de laquelle des réductions de gaz à économiques, consomme 50 % des ressources naturelles, 40 %
effet de serre, à l’horizon 2008-2012, sont adoptées. de l'énergie et 16 % de l'eau. Afin d’inciter en Bretagne une
dynamique régionale autour du développement durable
En juin 1997, l’assemblée générale des Nations appliquée à la construction, notamment par la promotion de la
Unies, réunie à New York, tire un bilan négatif de la qualité environnementale, la Fédération Régionale du
mise en œuvre de l’Agenda 21. Le sommet Bâtiment, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de
mondial du développement durable qui a eu l’Énergie et le Conseil régional ont créé Envirobat Bretagne.
lieu en septembre 2002 à Johannesburg en L’association a pour objectif de favoriser toute action environ-
Afrique du Sud insuffle une nouvelle dynamique nementale liée au bâtiment et aux travaux publics, sensibiliser,
en faveur du développement durable. informer et former les professionnels de la construction. Il apparaît
aujourd’hui primordial de construire dans le respect d’une démarche
La France engagée de qualité environnementale en offrant un cadre de vie agréable et
sain tout en prélevant le minimum de ressources naturelles et en
dans la dynamique générant le moins de nuisances possibles.

internationale
Comme beaucoup de pays européens, la France s’engage dans cette dynamique internationale. En 1999, la loi
d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire incite au “développement équilibré de
l’ensemble du territoire national alliant progrès social, efficacité économique et protection de l’environnement”.
Le gouvernement ne tarde pas alors à déterminer de nouvelles orientations comme le Plan climat, le Plan santé
et environnement et, plus récemment, le Schéma National du Développement Durable qui fixe, notamment, des
objectifs concernant les bâtiments publics et la démarche de Haute Qualité Environnementale.
Depuis mars 2005, l’environnement a fait son entrée dans la Constitution. L’article 6 de la charte de l’environnement
proclame que “les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la
protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social.” C’est dans cette
logique que s’inscrit la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD), arrêtée en 2003 et qui se déroulera jusqu’en
2008. Ses dix programmes d’actions visent une centaine d’objectifs grâce à près de 500 actions. Cette stratégie, qui
implique l’Etat, les collectivités, les entreprises et les citoyens constitue un véritable processus où l’apprentissage et
l’amélioration deviennent prioritaires. Un second séminaire, a décidé le 23 mars 2005, 29 mesures nouvelles qui s’intègrent
à celles de 2003.
Le changement de cap nécessaire pour concilier un développement équitable compatible avec les limites de la planète se
décline en actions tangibles. Ainsi, la Stratégie Nationale de Développement Durable prévoit la mise en oeuvre des Plan
climat, Plan national d’affectation des quotas, Stratégie nationale pour la biodiversité, Plan de conservation et de gestion
durable des forêts tropicales, Plan national de prévention de la production de déchets, Plan “véhicules propres et économes”,
Plan national d’action pour l’inclusion sociale, Plan de cohésion sociale, Plan national santé environnement, Plan air, Plan bruit.

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Les trois piliers
du développement durable
Le développement durable s'appuie sur 3 principes essentiels :
• l'efficacité économique : recherche du plus grand bénéfice pour la collectivité
en prenant en compte les coûts sociaux et environnementaux, y compris les coûts
externalisés (approche en coût global) ;
• la prudence environnementale : préservation des ressources naturelles non
renouvelables, limitation des impacts et application du principe de précaution ;
• l'équité sociale : solidarité envers les plus défavorisés et contribution à la réduction
des inégalités sociales.

Viable
Viable
Économie
Durable

Social
Environnement

Viable

Les consommations énergétiques


On compte :
Qualité en France 29 millions de logements dont
environnementale en Bretagne 1 572 617 logements.

La qualité environnementale d'un bâtiment L’augmentation pour les logements neufs est de 1 % par an. Les
se définit par son aptitude à satisfaire trois consommations d’énergie relatives au résidentiel et au tertiaire
représentent 45 % des consommations d’énergie finales.
exigences complémentaires : la maîtrise des
impacts du bâtiment sur l'environnement Mtep
extérieur, la création d’un environnement 250
confortable et sain pour ses utilisateurs, la 200
préservation des ressources naturelles en
150
214
optimisant leur usage. Cette préoccupation
s’applique au bâtiment mais également, plus 100 135 +60%
largement, à l’urbanisme et à l’aménagement 50
du territoire (zones d’activités, lotissements,
0
infrastructures…). 1973 1999
Consommation díén ergie en millions de tonnes équivalent pétrole.
1tep 1200 litres de fioul = 11630 kWh

8 G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E
Tour d’horizon
à travers le monde…
De nombreux pays ont adopté une démarche pour intégrer l’environnement au bâtiment. Tour d’horizon…

Etats-Unis. Créé en 1994, le US Green Grande-Bretagne. Le Building Research Establishment


Building Council (USGBC) gère un label appelé développe depuis 1990 le BREEAM Green Leaf, une approche
LEED (Leadership energy environment design), intégrée dans le processus de conception (référentiel
certification environnementale des bâtiments transversal prenant en compte management, énergie, matériaux,
d’habitation et du secteur tertiaire (attribution confort, transport, implantation, pollution atmosphérique)
d’une note globale qui présente l’inconvénient www.products.bre.co.uk/breeam.
d’une approche subjective et peu adaptée au
contexte local) www.usgbc.org. Autriche. La certification Total Quality, développée depuis
2000, prend en compte à la fois des critères environne-
mentaux et de qualité globale. Encore peu utilisée, elle se
distingue par son approche transversale.

Japon. Déclinaison du label américain


LEED, la certification japonaise CASBEE
Comprehensive assesment system
for building environmental efficiency
introduit la notion de culture et de
caractère régional de la construction.

Suisse. Exploité par l’Association AMI sous


mandat de l’Agence fédérale du bâtiment, le
label Minergie, créé en 1996, vise la réduction
des consommations énergétiques en cinq
priorités : exigences de base requises pour
les murs du bâtiment ; valeurs limites pour
l’indice de dépense d’énergie thermique ; Hongkong. La HK-Beam est
renouvellement d’air mécanique ; exigences une méthode expérimentale
supplémentaires en fonction du type de développée par l’Ecole
bâtiment, sur l’éclairage et la production de polytechnique de Hongkong
froid et de chaleur ; surcoût d’investissement depuis 1999 (évaluation de
limité à 10 % maximum www.minergie.ch. la performance selon 56
Allemagne. L’objectif du label critères, de la programmation
Passivhaus vise la réduction des à la gestion de l’ouvrage)
consommations énergétiques des www.bse.polyu.edu.hk.
immeubles d’habitation en assurant
l’apport en énergie solaire passive, en
renforçant l’isolation des bâtiments,
l’utilisation des énergies renouvelables
et la récupération de chaleur
www.passiv.de.

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2 La démarche HQE® :
une réflexion de
bon sens
Dès 1996, l’association HQE, Haute Qualité Environnementale, reconnue d’utilité publique par
décret du 5 janvier 2004, regroupe les acteurs du bâtiment dans le but de développer la
qualité environnementale des bâtiments de manière concertée.

La démarche HQE®
La démarche HQE®, Haute Qualité Environnementale, est une démarche proposée aux maîtres d'ouvrage
et aux maîtres d'œuvre pour faire les choix les plus conformes au développement durable à toutes les
phases de la construction et de la vie d'un bâtiment : conception, réalisation, utilisation, maintenance,
adaptation et déconstruction. Elle suppose avant tout un dialogue renforcé entre les partenaires
impliqués dans le projet : maîtres d'ouvrage, architectes, bureaux d’études, entreprises, à toutes les
phases de conception et réalisation dans l'objectif de satisfaire les cibles définies en commun.

Des règles de bon sens


Elaborée par l’association HQE, la démarche HQE® s’avère un outil pertinent d’aide à la conception de
bâtiments respectueux de l’environnement. C’est une pratique qui repose sur des règles de bon sens et
des exigences présentées sous la forme de 14 cibles à respecter durant toute la vie du bâtiment, de sa
conception à sa déconstruction. Elle se veut évolutive et adaptée aux attentes du maître d'ouvrage en
précisant qu’il n’existe ni produit HQE, ni acteur HQE.

Des outils d’aide


La démarche HQE® s’appuie sur deux types d’outils :
• le manuel du système de management environnemental qui décrit la politique environnementale du
projet, les responsabilités, les phases-clés, les objectifs et les résultats à atteindre ;
• le tableau de bord de la démarche HQE® qui peut notamment s’inspirer du tableau de bord de
l’ADEME tout en s’adaptant au contexte du projet.

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Démarche HQE® : les dates-clés
1992 Publication du Livre vert de l’écologie urbaine dans la
construction et l’habitat (février).
1993 Création, sous l’égide du Plan construction architecture,
devenu Plan urbanisme construction architecture, au sein
du ministère de l’Equipement, de l’Atelier technique pour
l’évaluation de la qualité environnementale (ATEQUE).
1994 Lancement de réalisations expérimentales HQE dans le
domaine de l’habitat social (REX HQE).
1995 Expérimentation du premier lycée en démarche HQE® : le
lycée Maximilien Perret à Alfortville en Val-de-Marne.
1996 Publication des actes de l’Ateque et fin du programme de
recherche. Création de l’association HQE par le PUCA,
le ministère de l’environnement, le Centre scientifique et
technique du bâtiment (CSTB), l’ADEME, la Fédération
Française du Bâtiment, l’Agence régionale de l’environnement
et des nouvelles énergies Ile-de-France (ARENE), et l’Association
des industries de produits de construction (AIMCC).
2000 Premières assises de la démarche HQE® et annonce par
le secrétaire d’Etat au logement d’une certification des
logements en démarche HQE®.
2002 Appel à projets ADEME-CSTB pour la certification “démarche
HQE® des bâtiments tertiaires”.
2003 Premières certifications “Habitat & Environnement” de
Qualitel pour les logements.
2004 Par décret du 5 janvier 2004, l’association HQE est reconnue
d’utilité publique.
2005 Assises HQE à Reims.
2006 Assises HQE à St-Malo.

G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E 11
2.1 Les 14 cibles

Pour aider les maîtres d’ouvrage à structurer leurs objectifs, l'association HQE a formalisé une méthode
organisée autour de 14 cibles : 7 concernent la maîtrise de l'impact du bâtiment et de sa gestion sur
l'environnement, 7 concernent le confort et la santé des utilisateurs.

MAITRISER LES IMPACTS


SUR L’ENVIRONNEMMENT EXTÉRIEUR
Les cibles d’éco-construction
Cible n°1 : • Utilisation des opportunités offertes par le voisinage et le site
Relation harmonieuse • Gestion des avantages et des inconvénients de la parcelle
des bâtiments avec • Organisation de la parcelle pour créer un cadre de vie agréable
• Réduction des risques de nuisances entre le bâtiment, son voisinage et son site
leur environnement
immédiat

Cible n°2 : • Adaptabilité et durabilité des bâtiments


Choix intégré des • Choix des procédés de construction
procédés et produits • Choix des produits de construction
de construction

Cible n°3 : • Tri sélectif des déchets de chantier, pour récupération et recyclage
Chantiers • Réduction du bruit du chantier
à faibles • Réduction des pollutions de la parcelle et du voisinage
• Maîtrise des autres nuisances (émissions de poussières et émanations…)
nuisances

Les cibles d'éco-gestion


Cible n°4 : • Renforcement de la réduction de la demande et des besoins énergétiques
Gestion • Renforcement du recours aux EnR (Energies Renouvelables)
de l'énergie • Renforcement de l'efficacité des équipements énergétiques

Cible n°5 : • Gestion de l'eau potable


Gestion • Assurance de l'assainissement des eaux usées (notamment par branche-
de l'eau ment séparatif)
• Aide à la gestion et au recyclage des eaux pluviales
• Recours à des eaux non potables dans le respect des règlements sanitaires

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Cible n°6 : • Conception des dépôts de déchets de gestion d'activités dès
Gestion les premières esquisses du bâtiment (gestion des papiers,
des déchets des déchets de cuisine, des déchets toxiques...)
• Tri sélectif des déchets de gestion d'activités
d'activités

Cible n°7 : • Anticipation et prise en compte des besoins de maintenance


Entretien et • Mise en place de procédés efficaces de gestion technique et de maintenance
maintenance • Maîtrise des effets environnementaux des procédés de maintenance

CRÉER UN ENVIRONNEMENT INTÉRIEUR SATISFAISANT


Les cibles de confort
Cible n°8 : • Permanence des conditions de confort hygrothermique
Confort • Homogénéité des ambiances hygrothermiques
hygrothermique • Zonage hygrothermique, en fonction des utilisations

Cible n°9 : • Correction acoustique


Confort acoustique • Isolation acoustique
• Affaiblissement des bruits d'impact et d'équipements
• Zonage acoustique, en fonction des utilisations

Cible n°10 : • Relation visuelle satisfaisante avec l'extérieur


Confort visuel • Eclairage naturel optimal en termes de confort et de dépenses énergétiques
• Eclairage artificiel satisfaisant et en appoint de l'éclairage naturel

Cible n°11 : • Réduction des sources d'odeurs désagréables


Confort olfactif • Ventilation permettant l'évacuation des odeurs désagréables

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CRÉER UN ENVIRONNEMENT
INTÉRIEUR SATISFAISANT (Suite)
Les cibles de santé
Cible n°12 : • Création de caractéristiques non aériennes des ambiances
Qualité sanitaire intérieures satisfaisantes
des espaces • Création de conditions d'hygiène optimales
• Facilitation du nettoyage et de l'évacuation des déchets d'activités
• Création de commodités pour les personnes à capacités réduites
• Facilitation des soins de santé

Cible n°13 : • Gestion des risques de pollution par les produits de construction
Qualité sanitaire • Gestion des risques de pollution par les équipements
de l'air • Gestion des risques de pollution par l'entretien ou l'amélioration
• Gestion des risques d'air neuf pollué
• Ventilation pour garantir une qualité d'air satisfaisante
• Gestion des risques de pollution par le radon

Cible n°14 : • Protection du réseau de distribution collective d'eau potable


Qualité sanitaire et maintien de la qualité de l'eau potable dans les bâtiments
de l'eau • Amélioration éventuelle de la qualité de l'eau potable
• Traitement éventuel des eaux non potables utilisées
• Gestion des risques liés aux réseaux d'eaux non potables.

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2.2 Les certifications
(tertiaire, logement et maison individuelle)

Afin de garantir l’application du concept, les résultats, l’audit externe,


l’association HQE a, dès 1997, engagé une démarche de normalisation et de
certification. L’Afnor mène une action au niveau international, dans le cadre
de l’ISO, International Standard Organisation et du Centre européen de
normalisation (CEN). L’association HQE souhaite contribuer à la mise en place
de standards internationaux et inciter les nations à intégrer dans leurs textes
les référentiels environnementaux de la démarche HQE®.
La normalisation permet aux parties engagées contractuellement de disposer d’un
texte qui soit une référence dans le cadre des opérations privées. La certification
cautionne des systèmes, comme les certifications ISO (9000 ou 14000). Elle ne
s’applique pas seulement aux cibles environnementales du bâtiment mais également à
la démarche engagée par le maître d’ouvrage.

L’association
s’est attachée à rédiger des
référentiels et à élaborer trois normes dans le
cadre de l’Afnor :
Une norme sur l’information environnementale et sanitaire des
produits de construction NF P 01-010 qui sert de base aux
fiches de déclaration environnementale et sanitaire (FDE&S).
NF P 01-010. Elle porte sur le contenu de l’information environnementale sur
les produits de construction, la méthodologie et le modèle de
déclaration de données, le cadre d’exploitation.

NF P 01-020. NF P 01-020-1 Cadre pour la description des caractéris-


tiques environnementales et sanitaires des
Une norme sur la qualité bâtiments et méthodes d’intervention ;
environnementale du bâtiment
NF P 01-020. Elle se divise en
deux catégories : NF P 01-020-2 Caractéristiques environnementales et
sanitaires des bâtiments et méthodes
d’évaluation ;

Une norme sur le système de management environnemental


pour le maître d’ouvrage appliqué au secteur du bâtiment,
GA P 01-030. GA P 01-030. Elle concerne les opérations de construction,
d’adaptation ou de gestion des bâtiments, le cadre de conception
et de mise en œuvre pour la démarche HQE®.

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Certification - ce qui existe :
NF Bâtiments Tertiaires - Démarche HQE®.
L’association HQE, AFNOR Certification et le CSTB ont lancé en
février 2005 la certification NF Bâtiments Tertiaires - Démarche HQE®.
Destinée dans un premier temps aux immeubles de bureaux et aux
bâtiments d’enseignement, cette certification concerne les bâtiments
publics, immeubles de bureaux, établissements d’enseignement. Elle définit un
cahier des charges à respecter, élaboré selon trois niveaux de performance : très
performant, performant et règlementaire ou de bonne pratique. Pour bénéficier de
cette certification, certains niveaux sont à atteindre : 3 cibles très performant
dont l’énergie, 4 cibles très performant, 7 cibles où il faut respecter le minimum
règlementaire.

Certification Habitat et Environnement .


Lancée en avril 2003 par 1 - Management environnemental de l’opération
Qualitel, la certification “Habitat 2 - Chantier propre
et Environnement” repose sur 7 3 - Énergie, réduction de l’effet de serre
thèmes environnementaux que 4 - Filière constructive, choix des matériaux
le maître d’ouvrage peut adapter 5 - Eau
en fonction de ses choix et 6 - Confort et santé
préoccupations : 7 - Gestes verts

Selon le niveau des exigences du maître d’ouvrage, le profil de l’opération sera différent. Le maître
d’ouvrage doit s’engager à satisfaire 6 des 7 thèmes proposés dont 3 systématiquement : 1, 3 et 7.

Certifications en projet .
• “NF logement démarche HQE®” ;
• “NF MI* démarche HQE®”.
*maison individuelle

16 G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E
2.3 Le coût global

L'efficacité économique est l'une Dans les coûts différés


des exigences du développement
durable. La démarche HQE® est sont intégrés les coûts de réhabilitation, de renouvellement d'équipement
fondée sur un raisonnement en nécessités soit par une usure naturelle du bâtiment, soit par une
"coût global", notion essentielle qui mauvaise conception de départ, ainsi que les coûts de la démolition -
permet de considérer le bâtiment déconstruction.
dans sa durée.
Les coûts évités peuvent être :
Le coût global intègre l’ensemble • les dépenses de santé réduites grâce à la construction de bâtiments
des coûts directs, indirects et dérivés "sains" avec des énergies peu polluantes et des matériaux sans
d’un produit sur toute sa durée de danger sanitaire ;
vie : coûts d'investissement + • les "tonnes équivalent carbone" évitées par le choix de procédés
coûts d'exploitation + coûts de performants de production ou d'utilisation des énergies ;
maintenance + coûts différés + • les frais financiers dus à des recours de riverains non consultés sur
coûts évités, en incluant les un projet, au dépôt de bilan d'entreprises dont on aurait trop "serré"
coûts externes (santé, nature,...). les budgets.
La possibilité d'influencer le coût global se situe dans les
premières phases du projet et en particulier dans la définition du programme, et les
phases Avant Projet Sommaire et Avant Projet Définitif.

Des surcoûts à prévoir


Dans la phase actuelle, où les acteurs sont encore peu familiers de la
démarche HQE®, des surcoûts sont à prévoir, dus :
• au temps d'études et de réflexion commune associant le maître
d'ouvrage et les concepteurs ;
• à la mise en œuvre de nouveaux matériaux et matériels ;
7 milliards €
Le coût de la non-qualité
• à des méthodes de travail inhabituelles.
en France par an
La non-qualité a un coût : l’observatoire
La question du surcoût de la qualité estime que, sur un marché
Les surcoûts, généralement de l'ordre de 4 à 15 % en annuel du bâtiment de 91,3 milliards
investissement, sont compensés par les économies réalisées d’euros en 2002, la non-qualité a
lors de l'exploitation du bâtiment et sur la durée. D’où représenté 7 milliards d’euros. C’est
l'intérêt d'une approche en coût global. Selon les limites pour cette raison que la démarche HQE®
a fixé un objectif maximum de 1 % de
choisies pour un calcul en coût global, indispensable, le
sinistres, contre 7 % actuellement.
surcoût peut varier fortement. En investissement simple,
ce surcoût peut être compris entre 0 et 25 %, selon les
types et niveaux d'exigences imposés lors de la programmation. Il est
souvent évalué en moyenne à 10 % environ. Le surcoût global pour le maître
d'ouvrage, en intégrant les économies de fonctionnement possible (énergie, eau, maintenance,
transports) peut être fortement réduit mais dépend beaucoup des hypothèses de calcul. Pour la
collectivité, en intégrant les coûts évités (pollution, santé, consommation de ressources, investissements
énergétiques), le surcoût doit en principe être fortement négatif.
G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E 17
3 La construction durable
vue par les professionnels
bretons
Maître d’ouvrage, maître d’œuvre, entreprise, aménageur, usager… A tous les
stades de la construction, les différents acteurs doivent considérer la qualité
environnementale comme prioritaire. Il convient d’agir ensemble et dans le sens
de l’amélioration continue, vers le confort et la santé de l’usager, la maîtrise de
l’énergie et des impacts environnementaux liés à l’acte de construire.

3.1 Du point de vue de la maîtrise


d’ouvrage publique et privée
Au-delà du projet architectural, la démarche de qualité environnementale s’inscrit dans le
développement durable du territoire, la préservation de l’environnement et l’évolution des
modes de vie et de relation entre les habitants. Le maître d'ouvrage trouve dans cette
démarche, un moyen de fédérer partenaires et prestataires dans une approche globale et
transverse qui garantit une meilleure cohérence des interventions. Elle est un
excellent levier pour promouvoir une approche en coût global, économiquement
plus rentable sur la durée pour les collectivités locales.
Il convient de faire les choix les plus pertinents en fonction de critères définis
selon les priorités et les caractéristiques de l’opération. De nombreuses
dépenses peuvent ainsi être évitées : erreurs de conception, retards de chantier
faute de concertation en amont, coûts de maintenance mal évalués et
pénalisants pour la vie du bâtiment, consommations énergétiques inutiles...
Concevoir un projet architectural, d’un bâtiment ou d’une zone d’activité, dans le respect
de la qualité environnementale, s’inscrit dans la démarche globale de développement
durable. C’est l’occasion de traduire concrètement des orientations stratégiques en termes
de qualité de vie, démocratie locale et participation des habitants, santé publique, gestion
et aménagement durables du territoire et des ressources naturelles.

18 G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E
La phase de programmation
Elle est décisive pour la réussite de l’opération. Le maître d'ouvrage définit, parmi les 14 cibles,
celles qui retiennent sa priorité, puis, fixe les niveaux d'exigences compatibles avec les objectifs
environnementaux et les budgets prévus. Il est souvent aidé par un Assistant à Maître d'Ouvrage
(AMO).
Le choix de l’équipe de conception.
Le maître d'ouvrage définit à ce stade les niveaux d'objectifs et de contraintes pour
chacune des cibles environnementales retenues. Les appels d'offres sont générale-
ment établis "sur performances".
L'Avant Projet Sommaire (APS).
Dans cette phase, sont déterminés le mode de fonctionnement du bâtiment, les
matériaux et équipements et les niveaux de prestations. Concepteurs, architectes et
bureaux d'études travaillent ensemble pour optimiser les approches architecturales
et techniques. Les choix des matériaux et matériels se font au regard de leur impact
sur l'environnement, le confort et la santé des occupants, durant tout le cycle de vie
(fabrication, transport, pose, utilisation, déconstruction). Ces choix seront finalisés
dans l’Avant Projet Détaillé (APD).
Le Dossier de Consultation des Entreprises (DCE).
L’implication des entreprises dans la démarche est un facteur fondamental de réussite pour respec-
ter le cahier des charges, réduire les nuisances du chantier, adopter de nouvelles méthodes de tra-
vail, mettre en œuvre des matériaux ou des matériels innovants.Ces critères sont à
intégrer dans le choix des entreprises.

Une démarche en partenariat


Pour mener une opération de qualité environnementale, les maîtres d'ouvrage peuvent
s'appuyer sur divers partenaires :

Au niveau national
• les organismes institutionnels
- le ministère de l’Écologie et du Développement Durable ;
- le Plan urbanisme construction et architecture (PUCA) : appels à projets pour des réalisations
exemplaires, mise à disposition d’études et de documentation sur la HQE ;
- le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), associé aux études du PUCA : problématiques
techniques de la HQE et méthodologie d'évaluation ;
- l'ADEME, partenaire actif dans les démarches de qualité environnementale : accompagnement des études,
aide à la réalisation de certains projets et actions d’économie d’énergie.
• Des associations ressources
- l’association HQE : structure de réflexion, d'actions et de promotion en faveur de la démarche HQE® ;
- l’ICEB, Institut des Conseillers Environnement pour le Bâtiment : lieu ressource de compétences.

Au niveau régional Au niveau local


- Le Conseil régional - EDF : accompagne les maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre
de Bretagne ; sur leurs projets dans la recherche de solutions économes en
- La Délégation régionale énergie ;
de l’ADEME ; - GDF : conseille les maîtres d’ouvrage et les maîtres d’œuvre sur
- L’association les solutions environnementales adaptées à leurs projets ;
Envirobat Bretagne ; - Les CAUE, Conseil en architecture, urbanisme et environnement ;
- Les agences locales de l’énergie.
- Les organisations
professionnelles.

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Paroles
d’acteurs
Entre rêve et réalité
“Les services de Rennes Métropole sont actuellement installés sur cinq sites, fortement consommateurs d’énergie.
Ils rejoindront, fin 2006, le nouveau bâtiment construit sur la ZAC Clemenceau à Rennes. Dès la validation du
programme, en octobre 2000, la construction de l’Hôtel de Rennes Métropole s’inscrivait dans une démarche HQE®.
Les deux cibles choisies prioritairement concernent la gestion de l’énergie et la gestion des déchets ; puis l’entretien
et la maintenance (cible n°7) et le confort hygrothermique (cible n°8). Nous voulions à tout prix éviter l’installation
d’un système de climatisation dans les 400 bureaux et avons travaillé sur l’inertie du bâtiment en tentant, l’été, de
récupérer la fraîcheur de la nuit pour la restituer en journée… comme dans les vieilles maisons.”
Antoine Grangeré, responsable du service bâtiment, Rennes Métropole.
Intégrer la démarche environnementale à l’ensemble des opérations
“Nous sommes au début. Il s’agit d’un choix et d’une demande des élus. Concernant le projet de constructiond’un
nouveau collège dans le secteur nord-ouest, nous avons missionné une assistance à maîtrise d’ouvrage pour intégrer
la haute qualité environnementale. C’est le premier projet du département qui sera ainsi ciblé. Nous comptons sur
la démarche initiée par l’association HQE pour apporter un regard évaluatif et un contrôle, qui nous permette d’avoir
un établissement harmonieux, tant pour l’utilisateur que pour l’environnement, avec une gestion de l’énergie
maîtrisée. L’idée à terme, est de s’approprier la démarche afin de l’intégrer à l’ensemble de nos opérations.”
Guy Jézéquel, responsable du service patrimoine et collèges publics, Conseil général 35.
Pour un développement plus durable et solidaire dans toutes les interventions
“Le développement durable est, pour le Conseil général du Finistère, une préoccupation première. Le dossier est
d’ailleurs directement porté par le président Pierre Maille et intégré, de manière transversale, à tous les domaines
de l’institution. 17 axes stratégiques ont été déterminés parmi lesquels on pourra retrouver la notion d’HQE. Il est
vrai que le secteur de la construction est le seul où nous trouvions des cibles aussi précises. Nous souhaitons intégrer
les critères d’un développement plus durable et solidaire dans toutes nos interventions.”
Emmanuel Quéré, chef de projet chargé du développement durable, Conseil général 29.
“Nous sensibilisons nos collaborateurs à ce mode opératoire autour de trois projets que les élus viennent de
décider à savoir la construction d’un nouveau centre départemental d’action sociale à Brest, la construction du
nouveau collège de Plabennec, la déconstruction et la reconstruction d’un gymnase d’un collège et la réalisation
d’un pôle sportif départemental, en partenariat avec l’Etat. Tous ces dossiers sont menés dans une démarche
transversale dans le cadre d’un futur agenda 21 qui verra le jour à l’été 2006.”
Patrick De Linage, directeur adjoint, chargé des bâtiments à la Direction des déplacements, des routes,
et des bâtiments, Conseil général du Finistère.
Un mouvement de fond est engagé
“La contrainte budgétaire avec la question du surcoût de la qualité environnementale pose question. Logiquement,
une telle démarche génère un type de logement plus économe en charges de fonctionnement mais on ne tient pas
compte de cette donne dans l’élaboration du prix du loyer. C’est donc l’organisme seul qui supporte le coût de
l’investissement. Malgré tout, le développement durable commence à intéresser certains organismes HLM et un
mouvement de fond s’est engagé. C’est une dimension qui s’intègre progressivement dans la réflexion sur les projets.”
Annie Bras Denis, directrice de l’ARO Habitat Bretagne (anciennement ARO HLM).
Toutes les cibles HQE sont des évidences !
“La Communauté de communes de Lamballe entreprend la rénovation des bâtiments du haras pour y installer son
siège social dans l’esprit d’une démarche de qualité environnementale. Nous allons lancé une consultation pour
missionner un programmiste à qui nous confierons la mission de nous assister dans la définition des cibles HQE
que les élus pourront ensuite retenir. La démarche devrait normalement être intégrée à tout projet car toutes les
cibles paraissent être des évidences.”
Jérôme Denis, directeur Communauté de communes Lamballe.

20 G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E
3.2 Du point de vue de la maîtrise d’œuvre
(architectes et bureaux d’études)
Dans les différentes phases du projet
architectural, de sa conception à sa réa-
lisation, le maître d’œuvre accompagne
le maître d’ouvrage et les différents Les enseignements de la qualité environnementale
intervenants pour intégrer la réflexion sont au cœur des fondements même du métier
dans une dimension de qualité environ- d’architecte. La démarche HQE® vient les valoriser,
nementale et apporter les outils néces- favorisant la compréhension de l’utilité d’un avant-
saires à sa mise en œuvre. projet, développant la volonté du maître d’ouvrage
sur l’usage futur du bâtiment, les conditions de faisabilité, l’exploitation des ressources
naturelles et leurs répercussions sur l’environnement.

Conception
La conception d’un bâtiment est une phase essentielle : c’est en
effet à ce stade que va prendre forme, à partir d’une première
esquisse, le programme, et que vont se matérialiser les objectifs et
priorités du maître d’ouvrage. C’est également une phase complexe
qui nécessite une approche globale pour aboutir à un projet
cohérent : les critères environnementaux, qu’ils soient climatiques,
énergétiques, sanitaires, les critères de confort, d’entretien… doivent
s’intégrer aux aspects architecturaux, techniques, économiques, à la
fonctionnalité, à l’accessibilité, à la sécurité…
C’est enfin une phase qui se doit de privilégier concertation et
complémentarité entre les différents acteurs du projet.

Apports gratuits
Certaines techniques sont relativement simples à mettre en œuvre et peu coûteuses, efficaces en
termes de retour sur investissement comme, par exemple, la gestion des apports gratuits. Il faut
avant tout penser à la bonne orientation du bâtiment, au bon dimensionnement des ouvertures sur
les bonnes façades. Il faut essayer de capter les calories mais aussi, tenter d’en rejeter le moins pos-
sible. En termes d’éclairage, il convient de privilégier des modes d’éclairage naturels qui permettent
d’autant de réduire l’apport d’énergie. La récupération d’eau de pluie peut être envisagée pour l’ali-
mentation de certains équipements.

Construction
Il s’agit de réaliser l’ouvrage pensé avec la volonté de la maîtrise d’ouvrage et conçu par la
maîtrise d’œuvre. Les entreprises doivent être compétentes pour répondre aux critères de la
qualité environnementale. Parfois, elles doivent se former en cours du chantier. La démarche
implique un nouveau type de savoir-faire, parfois une modification de certains métiers et une
approche beaucoup plus technique. Une chose est sûre : il faut changer ses habitudes…

G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E 21
Paroles d’acteurs
“Les architectes sont, dans leur grande majorité, déjà très sensibles à la prise en compte de
l’environnement mais beaucoup reste à inventer pour une réelle mise en application au quotidien. Il est important
que les architectes intègrent le plus rapidement possible ces notions pour qu’elles fassent partie des projets et ne
soient plus perçues comme des éléments qui se juxtaposeraient ou se superposeraient à l’architecture. Il n’est pas
concevable qu’il y ait à terme, deux architectures, l’une respectueuse de l’environnement, l’autre traditionnelle. La
démarche des architectes s’inscrit dans une logique d’innovation et d’apport créatif continus. Les architectes ont
signé en juin 2005 une charte d’engagement en faveur d’un développement durable. ”
Olivier Jean, président de l’Ordre des architectes de Bretagne et Georges Billot, représentant de l’ordre
à Envirobat et à la Maison de l’architecture de Bretagne.
“Je suis un peu critique. Aujourd’hui, tout est HQE, cette notion perd de son sens. Derrière la HQE, on retrouve tous
les lobbies habituels, beaucoup d’aberrations et une bonne dose de mauvaise foi. Par conséquent, nous travaillons
avec nos propres convictions. Nous abordons le sujet de façon globale, optimisation thermique, matériaux les plus
sains possibles pour une meilleure protection de la santé des usagers, économies d’énergie, d’eau,… nous travaillons
en partenariat avec les maîtres d’ouvrage en étant libre de toute école ou point de vue.”
Patrice Liard, Architecte “travailler dans la durabilité, libre de toute école”.
“Dans tous les cas, la démarche de qualité environnementale dans un projet architectural reste avant tout une
volonté, et une volonté seule, de la maîtrise d’ouvrage.”
Félix Florio, ingénieur-conseil indépendant, secrétaire national de l’ICEB, Institut pour la conception
environnementale du bâti.
“A mes clients, je parle de logique, d'environnement, de
devenir... De par notre métier, nous sommes très impliqués Les déchets de chantiers de bâtiment
dans ce qui se transforme : la valorisation des déchets, la Trois catégories de déchets de chantier sont identifiées ; à chacune
problématique environnementale... Ce sont des principes que d’elle convient un type d’élimination ou de valorisation spécifique :
j’ai très vite intégrés dans mon métier… avant tout une intime
conviction, une exigence au quotidien, en rien une opportunité Déchets dangereux : 5 % Emballages : 1 %
ou une mode. Je regrette que ces préoccupations soient (DD régis par le décret n°2002- Depuis septembre 1995, les
devenues des produits commerciaux, une étiquette, parfois 540 du 18 avril 2002) : emballages doivent être valorisés
même une façade ou un label marketing. Pour développer sauf si la production est infé-
cette démarche, il convient désormais de travailler à la rieure à 1100 litres par semaine
réduction des coûts.” et si les déchets sont collectés
Boris Carlach, architecte. par le service public de collecte.

“La démarche HQE® est une proposition, en rien une


Déchets inertes
obligation. Le jour où elle sera intégrée au DTU et aux règles
(DI) : 66 %
de construction, les choses changeront réellement. Je regrette
que la maîtrise de l’énergie et de la HQE® ne soit pas intégrée
dans les projets de lotissements.”
Francis Le Bris, maître-d’œuvre.
Déchets non Coût d’élimination : 2,54 milliards
dangereux d’euros par an, soit 3,5 % du chif-
et non inertes : 28 % fre d’affaires du bâtiment ou encore,
1 à 8 % du montant des lots selon
(DIB : déchets industriels banals)
les corps d’état.

Déchets de chantier = 31 millions de tonnes


(Source : Fédération Française du Bâtiment)

22 G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E
3.3 Du point de vue
de l’entreprise

Intégrer une démarche de qualité environnementale


implique nécessairement un changement d’habitudes
et une nouvelle conception de son intervention. Il y a au
Avant de se lancer, il est prudent de bien final, c’est certain, beaucoup plus à gagner en termes
s’informer sur l’implication de l’entreprise dans la d’efficacité, d’organisation du travail et de santé.
démarche de qualité environnementale.
L’intervention nécessite pragmatisme et bon sens, en essayant de concevoir des actions, à terme, reproductibles.
L’entreprise doit faire valoir son savoir-faire sans négliger son devoir de conseil. Pour répondre au mieux aux
préoccupations des clients, l’entreprise de bâtiment doit s’investir dans la maîtrise des consommations
énergétiques, la maîtrise des ressources naturelles, l’eau, le confort et la santé, enfin elle
doit limiter les nuisances de chantier.

Gestion des déchets Paroles d’acteurs


La propreté des chantiers, la bonne gestion et “Dirigeant une entreprise d’électricité, chauffage, plomberie,
valorisation des déchets participent de la qualité Gaétan GUAIS renoue avec les énergies renouvelables - solaire,
environnementale, acte majeur pour la maîtrise photovoltaïque auxquelles il s’était intéressé au début des années 80.
des coûts d’élimination. Dès la réponse aux appels “A cette époque, la démarche était un peu surréaliste, juge-t-il, mais
d’offres, les quantités de déchets doivent être aujourd’hui les équipements sont au point et une vraie demande se
estimées ainsi que leur coût d’élimination ou de fait jour”. Il estime le potentiel de croissance annuel du marché entre
valorisation. Pendant le chantier, il faut éviter de 10 et 15 %.”
mélanger déchets dangereux, inertes, emballages. Gaétan Guais Entreprise d’électricité, chauffage, plomberie
Tout brûlage et enfouissement sur le chantier sont Saint Grégoire (35).
interdits ainsi que toute mise en dépôt sauvage.
Seuls les déchets ultimes peuvent être mis en centre “Gérant de Maho Noël et Cie, spécialiste en gros œuvre, charpente et
de stockage. Beaucoup d’efforts restent à faire. menuiserie, Thierry MAHO a entrepris, en groupement avec deux
autres entreprises et un consultant, la construction de maisons “bio”
Gestion des ressources sous l’enseigne Be Home Habitat.“Au départ, nous voulions construire
des maisons sans matériaux traités, pour le confort et le bien être des
Nous passons en moyenne, plus de 80 % de notre habitants”, résume-t-il. Confronté à une démarche où il faut renoncer
temps à l’intérieur des bâtiments. Choix des aux certitudes pour se reposer les questions de base, il affirme
matériaux, diversité des volumes, performances avoir entièrement retrouver son goût de construire des maisons
croissantes des équipements techniques sont individuelles.”
autant d’atouts qui conduisent à la maîtrise Thierry Maho Entreprise de maisons “Bio” Plouharnel (56).
d’ambiances favorables et au bien-être dans les
constructions. Une bonne gestion des ressources “Même si les incidences économiques ne sont visibles qu’après
passe par l’optimisation des prélèvements sur plusieurs années, la démarche de qualité environnementale apporte
les ressources naturelles, le développement des une image positive à l’entreprise et un caractère innovant.
ressources renouvelables et la réutilisation des Malheureusement, nous sommes souvent confrontés au manque de
matériaux et produits en fin de vie. fournisseurs en Bretagne sur certains produits et savoir-faire.”
Gaël Le Ber, Armorique Habitat, Landerneau (29).

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3.4 Du point de vue de l’aménageur

Un projet de qualité ne peut se concevoir en dehors de son contexte, qu’il soit urbain ou plus
rural. C’est pourquoi, afin de faciliter la mise en œuvre de démarche HQE® pour les futures
constructions, il est primordial d’intégrer la réflexion environnementale le plus en amont
possible, dès la définition des opérations d’aménagement.
Des démarches méthodologiques ont été conçues pour envisager un projet de qualité
environnementale lié à l’urbanisme opérationnel, à l’échelle d’un lotissement ou d’une ZAC
ne posant pas de problème de maîtrise foncière. Elles proposent des outils à l’usage
des aménageurs, publics ou privés et des collectivités territoriales, à la charnière entre les
démarches existantes à l’échelle du territoire et la démarche HQE® à l’échelle du bâtiment.
Elles intègrent l’approche environnementale de l’urbanisme préconisée par l’ADEME.
L’aménageur n’hésitera pas à solliciter un bureau d’étude ou expert qui l’ac-
compagnera dans l’élaboration du cahier des charges, le choix des
cibles prioritaires et optionnelles ainsi que dans la
constitution d’un réseau de partenaires.
Paroles d’acteurs
“Nous avons élaboré une méthodologie en vue d’une démarche de qualité
pour intégrer un site dans son territoire environnant, influer sur la qualité de
l’aménagement proprement dit, faciliter la qualité attendue des bâtiments à
construire, anticiper les besoins des générations futures.”
Gwenaëlle Carfantan, Cabinet Setur.
“Il faut dans un projet, savoir rester modeste, observer ce qui se fait chez
nos voisins européens, dans les diverses régions de France, se focaliser sur
deux ou trois cibles, ceux avec lesquels on est le plus à l’aise, sans générer
forcément des surcoûts difficiles à absorber. Avoir une démarche globale
cohérente.”
Philippe Clément, SEMAEB, société d’économie mixte pour l’aména-
gement, l’équipement de la Bretagne.
“L’Ecole Nicolas Hulot, construite aux abords du parc animalier et botanique
de Branféré au Guerno (56) se devait d’afficher sa cohérence entre le
bâtiment et la finalité de son projet pédagogique. Il s'agissait d'établir une
réelle cohérence entre l'équipement, les matériaux et la pédagogie de cette
Ecole, illustrant ainsi de manière concrète la notion de développement
durable. Dans une perspective de lutte contre l’exclusion, nous voulions aussi
que le bâtiment soit accessible aux personnes handicapées. Plus on réfléchit
en amont, mieux c’est pour le déroulement du programme de construction.”
Florence De Monclin, conseillère pédagogique à la Fondation Nicolas
Hulot.

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3.5 Du point de vue de l’usager
La mise en service du bâtiment comporte la définition de la politique d'entretien à mettre
en place et la communication avec les utilisateurs du bâtiment. Elle doit valoriser la
démarche suivie et les choix effectués et inciter les occupants à s'inscrire dans la même
logique au cours de leur utilisation du bâtiment : économies d'énergie, tri des déchets…
Après la livraison du bâtiment, vient le temps de l’aménagement : mobiliers, luminaires,
bureautique, équipements de cuisines, électroménager… Un architecte d’intérieur, qui
peut aussi être l’architecte du projet, se révèle à ce stade, une aide précieuse. Il convient
de poursuivre les efforts produits dans la conception du bâtiment au-delà de sa livraison
et traduire dans les choix les préoccupations d’économies d’énergie et d’eau, le maintien
du confort et de la santé. Les principaux critères environnementaux de sélection
concernent :
• une économie de matières premières et d’énergie,
la limitation des risques sur l’environnement en
fabrication,
• la limitation et la valorisation des emballages,
Paroles d’acteurs
• la limitation des consommations (énergie, eau, “Il n’est pas certain que les habitants se rendent compte
immédiatement qu’ils occupent un logement conçu dans le
autres consommables),
respect d’une démarche environnementale. Nous comptons
• la dangerosité des consommables, pourtant sur une économie de 20 à 30 % d'énergie pour les
• la quantité et la qualité des éventuels rejets, locataires. En revanche, ce que nous savons, c'est que cette
• la facilité d’entretien, la faible consommation de démarche peut nous faire venir des clients. Notre équipe de 26
produits d’entretien, personnes, qui travaille au siège, conçu dans le souci de cette
politique, éprouve du plaisir et estime avoir gagné en confort.”
• la limitation des risques santé et environnement en Georges Bellour, directeur Hennebont Blavet habitat.
fonctionnement,
“La rénovation du siège de la Chambre de Commerce et
• la durée de vie,
d’Industrie de Brest a été le premier chantier tertiaire du
• la recyclabilité et la valorisation des composants en Finistère à être conduit dans le cadre d'une démarche HQE®.
fin de vie. Nous avions alors le souci d'exemplarité du chantier. Cette
démarche nous a obligés à être encore plus vigilants, à nous
poser des questions en termes d'esthétique, d'harmonie du
bâtiment, au niveau du choix des procédés de construction, des
choix techniques.”
Michel Kerdoncuff, Direction des ressources humaines
et administration, Chambre de commerce et d’industrie
de Brest.

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4 La Bretagne :
l’histoire de 4 projets

4.1 En Côtes d’Armor

La base nautique de Créharer

Fiche de présentation
Maître d’ouvrage : Communauté de communes
du Kreiz-Breizh
Assistance à la
maîtrise d’ouvrage : Agence locale de l’énergie
du Centre-Ouest (Alecob)
Maîtrise d’œuvre : Atelier d’architecture Carlach
et Bureau d’études Armor Ingénierie
Partenaire : Club de canoë du Kreiz-Breizh

Caractéristiques
Dans le cadre du développement de la randonnée et pour
favoriser l'exercice des activités nautiques sur le canal de
Nantes à Brest, la Communauté de communes du Kreiz Breizh a
décidé d'assurer la maîtrise d'ouvrage de la construction d'une
base nautique au lieu dit de Créharer sur la Commune de Glomel
sur un terrain isolé et boisé, au bord de l’écluse de Brest.

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Double vitrage à faible Circulation à l’extérieur sous auvent Récupération des eaux de pluie :
émissivité Bardage bois d’essence locale Double réseau et rinçage des bateaux

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Principales cibles abordées
Cible 2 Choix intégré des produits et procédés de construction
• Le maître d’ouvrage souhaite que soient utilisés des matériaux sains et non nuisibles
pour la santé ainsi qu’une essence locale pour le bois. Le bâtiment a été réalisé avec
du mono mur (80 %) bio brique, une ossature bois et bardage sur une façade en
Douglas. L’isolation a été réalisée avec de la laine de chanvre et de la cellulose pour les
murs en parpaing, de la laine minérale et de la cellulose pour la toiture.
Cible 4 Gestion de l’énergie
• Choix d'équipements favorisant la maîtrise de la demande en électricité, conception bioclimatique,
utilisation optimale de l'éclairage naturel, utilisation des énergies renouvelables,
• éclairage des espaces extérieurs (cheminements) par lampes photovoltaïques autonomes,
• chauffage et eau chaude sanitaire solaire avec appoint gaz (18 m2 de capteurs pour 85 % des
besoins énergétiques),
• plancher chauffant, basse température, pour l'ensemble de la partie chauffée,
• VMC simple flux pour l'ensemble des locaux chauffés hors séchoir,
• ventilation naturelle pour le séchage des bateaux dans le hangar,
• eau chaude sanitaire avec 18 m2 de panneaux solaires pour 85 % environ des besoins
énergétiques avec appoint.
Cible 5 Gestion de l’eau
• Des réducteurs de débit et des robinets à temporisation,
• une récupération des eaux de pluie destinée au nettoyage des bateaux,
• un suivi des consommations hydriques sur 5 ans.
Cible 6 Gestion des déchets d’activité
• Volonté de trier les déchets en vue d’une valorisation et en adéquation avec ce qui est
réalisé sur la commune.
Ont également été retenues les cibles 1 (relation harmonieuse du bâtiment dans son
environnement immédiat), 3 (chantier à faibles nuisances), 8 (confort hygrothermique),
11 (confort olfactif).

Panneaux solaires chauffage et eau chaude sanitaire

28 G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E
4.2 En Finistère

La Chambre de
Fiche de présentation
commerce et Maître d’ouvrage : CCI de Brest
d’industrie de Brest AMO-HQE : Cabinet YK Conseil
Maîtrise d’œuvre : Guy FAUVET architecte
Bureau d’étude : SOBRETEC
Partenaire : ADEME
Coût investissement HQE : 7 %
Surface du bâtiment : 3 000 m2

Caractéristiques
Le bâtiment, construit en 1982, n’avait nécessité que de légers
travaux de maintenance. Le souhait du maître d’ouvrage était
donc de disposer d’un bâtiment présentant les mêmes qualités
de résistance et de durabilité. La CCI désirait posséder un
bâtiment exemplaire sans pour autant servir de prototype pour
l’essai de matériaux innovants. L’implication des entreprises
sur ce chantier a été déterminante.

G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E 29
Réutilisation des matériaux issus
de la déconstruction

Éclairage naturel des circulations Éléments en béton pré-fabriqués Parking sous-terrain


pour moins de nuisances chantier

30 G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E
Principales cibles abordées
Cible 1 Relation harmonieuse du bâtiment dans son
environnement immédiat
• Parking enterré de 60 places,
• aménagement paysager en continuité avec les espaces verts
avoisinants,
• construction d’un mur donnant sur la rue à partir des pierres
issues de la déconstruction.
Cible 2 Choix intégré des produits et procédés de
construction
• Utilisation du bois : terrasse en pin des Landes massif, boiseries
intérieures en plaquage poirier, 30 % des sols des galeries de
circulation en Merbeau (bois exotique),
• exploitation de la ressource locale : mur en granit sur un pan de rue,
• réutilisation des pierres de l’ancien mur ainsi que de certaines
boiseries.
Cible 3 Chantier à faible nuisance
• Tri du bois, béton, acier et des matériaux de démolition puis envoi
dans les centres de traitement,
• utilisation de compresseur insonorisé, marteaux piqueurs électriques,
• aménagement des horaires de bureau pour une démolition en dehors
des horaires de bureau,
• béton fabriqué hors site et utilisation de certains éléments
préfabriqués pour réduire les nuisances,
• lavage des roues de camions en sortie de chantier.
Cible 9 Confort acoustique
• Extension du bâtiment ouvert vers l'intérieur pour réduire les impacts
de la rue (gare SNCF, gare routière, trafic),
• traitement contre le bruit extérieur avec un vitrage, côté rue, au facteur
acoustique plus important et des murs en béton suffisamment épais,
• isolation et résonance traitées pour le traitement du bruit intérieur.
Ont également été retenues les cibles 4 (gestion de l’énergie),
7 (entretien et maintenance), 10 (confort visuel).

Puits de lumière naturelle

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4.3 En Ille-et-Vilaine

La Résidence Belle île


à Mordelles
Fiche de présentation
Maître d’ouvrage : Coop de construction
Maîtrise d’œuvre : Architectes : Bernard MENGUY
et Georges LE GARZIC
Bureau d’études thermiques : ALTECH
Partenaires : ADEME, Conseil régional de Bretagne

Caractéristiques
Il s’agit ici d’un projet ambitieux constitué de 42 logements, du
T2 au T4, construits pour assurer le confort des futurs usagers.
La quasi-totalité des cibles a été abordée. Il s’agissait pour les
architectes de construire des logements de qualité tant au
niveau du confort que de la santé des futurs habitants.
Mise en service : 1er bâtiment : avril 2005 ; 2e bâtiment :
juillet 2005.

Objectifs du maître d’ouvrage


Ce projet est né grâce au maître d’ouvrage qui tenait à
sensibiliser les promoteurs à la construction environnementale.
Afin de trouver des aides et d’être soutenu dans ce projet, la
COOP de construction en collaboration avec Bernard Menguy,
a organisé un voyage à Fribourg au cours duquel chacun des
participants a pu rencontrer son alter ego allemand.

32 G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E
Etudes des déssertes extérieures
Création future d’un jardin

Principales cibles abordées


Cible 1 Relation harmonieuse du bâtiment dans son environnement
immédiat
• Intégration du bâtiment avec l’environnement extérieur,
• transport limité,
• création d’un jardin intérieur,
• traitement paysager.
Cible 2 Choix des procédés et
produits de construction
• Bio bric®,
• ossature bois et bardage en mélèze.
Cible 4 Gestion de l’énergie
• Conception bioclimatique,
• vitrage peu émissif,
• production d’eau chaude solaire,
• chauffage au gaz naturel. Le bois, matériau prépondérant
Cible 5 Gestion de l’eau
• Récupération des eaux de pluie pour alimentation des WC.
Cible 6 Gestion des déchets d’activité
• Local poubelle adapté au tri sélectif.
Cible 7 Entretien et maintenance
• Local technique individuel facilitant l’accès pour la maintenance.
Ont également été retenues les cibles 8 (confort hygrothermique), 9 (confort
acoustique), 11 (confort olfactif), 13 (gestion de l’air), 14 (gestion de l’eau).

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Niveau d’ensoleillement réfléchi
Implantation d’un parking sous-terrain

Intégration de technologies solaires

Systèmes de récupération des eaux de pluie

Une conception bioclimatique est une démarche globale de recherche


de bien-être et de tranquillité des occupants. Elle se situe dès le début
de la conception des bâtiments par une définition précise des exigences
et obligations de résultats quant à l’ambiance intérieure, la gestion
du bâtiment et les services proposés aux usagers. Elle s’appuie
nécessairement sur une bonne connaissance des incidences de choix
architecturaux sur l’ambiance thermique, sur le niveau d’ensoleillement et
ses effets, sur les consommations d’énergie et sur sa capacité à s’adapter
aux activités qui s’y déroulent et à leurs évolutions. Elle inclut aussi une
vision claire de l’éventail des solutions de traitement auxquelles il est
possible d’avoir recours pour assurer le renouvellement de l’air, maîtriser
la température de l’air et des parois, maintenir des niveaux de confort,
d’humidité ou de pureté de l’air.

34 G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E
4.4 En Morbihan

Maison de Fiche de présentation


la nature et Maître d’ouvrage : Communauté de communes du Pays de Muzillac
de l’homme Maîtrise d’oeuvre : Cabinet d’architectes Chouzenoux de Rennes,
BECB de Cesson-Sévigné pour l’école et Cabinet
à Muzillac Bourgois de Vannes pour la station de lagunage,
ALTO Ingénierie, HSE Management
Partenaires : Fondation Nicolas Hulot (utilisateur),
Fondation de France, ADEME, EDF
Surface du bâtiment : 1 500 m2

Caractéristiques
Située en plein cœur du Morbihan, dans le parc animalier et botanique de
Branféré, l’école Nicolas Hulot a été conçue selon une démarche écologique,
en visant les cibles HQE. Ce choix répond à la volonté des partenaires
engagés : faire de ce bâtiment un lieu de découverte et d'apprentissage
complet où les bâtiments eux-mêmes deviennent des outils pédagogiques.

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Les bâtiments sont dotés de capteurs solaires
pour la production d’eau chaude sanitaire

PAC géothermale associée à un plancher chauffant

Le système de circulation de l’école lui confère Le projet s’inscrit dans une démarche à visée
un caractère ludique pédagogique, ici on inculque la notion de tri sélectif

36 G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E
Principales cibles abordées
Cible 1 Relation harmonieuse du bâtiment
dans son environnement immédiat
• Un bâtiment semi enterré et la présence de panneaux
de bois offrent une meilleure harmonie entre la partie
émergeante et le paysage.
Cible 4 Gestion de l’énergie
• Chauffage par géothermie grâce à une pompe à chaleur sur
eau permettant 70 % d’économie d’énergie,
• capteurs solaires thermiques (66 m2) pour production d’eau
chaude sanitaire,
• gestion technique centralisée interrogeable à distance,
• utilisation d’une VMC double flux avec récupération de
chaleur : 60 % des calories réutilisées.
Cible 5 Gestion de l’eau
• Réservoir de stockage d’eaux pluviales de 27.1m3 pour
la réutilisation en eau de chasse dans les sanitaires.
Cible 6 Gestion des déchets d’activité
• Vigilance permanente de l’équipe sur un chantier proche
d’animaux,
• mise en place de bennes pour le tri sélectif.

Ont également été retenues les cibles 2 (choix des


procédés et produits de construction), 3 (chantier à faibles
nuisances), 8 (confort hygrothermique), 11 (confort olfactif).

Bâtiment semi-enterré

Le matériau des plafonds aide à


une meilleure acoustique
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Liens
et adresses
utiles
Ressources
6 En Bretagne
ADEME Bretagne
33, bd Solferino - CS 41217 - 35012 Rennes cedex
Tél. 02 99 85 87 00 - fax 02 99 31 44 06
www.ademe.fr/bretagne
Agences locales à l’énergie
5 agences en Bretagne - N° Indigo : 0820 820 466
Conseil régional de Bretagne
283, avenue du Général Georges Patton
CS 21101 - 35711 Rennes Cedex
Service Paysage et écologie urbaine
Tél. 02 99 27 12 30 - fax : 02 99 27 14 00
www.region-bretagne.fr
EDF
Délégation régionale Bretagne
2, avenue Charles Tillon - 35000 Rennes
Tél. 02 99 14 34 76 - fax 02 99 33 21 50
www.edf.fr
Envirobat Bretagne
7, Bd Solferino - BP 90714 - 35007 Rennes cedex
Tél. 02.99.30.93.63 - fax 02 99 31 40 45
www.envirobat.asso.fr
Fédération régionale du bâtiment de Bretagne
7, Bd Solferino - BP 90714 - 35007 Rennes cedex
Tél. 02 99 30 93 63 - fax 02 99 31 40 45
www.bretagne.ffbatiment.fr
GDF
Direction commerciale - pôle Actigaz
Rue du Patis Talelin - CS 10833 - 35708 Rennes cedex 7
Tél. 02 99 84 70 93 - fax 02 99 84 70 77
www.gazdefrance.fr
Ordre des architectes de Bretagne - Maison de l’architecture
29, rue de la Chalotais - 35000 Rennes
Tél. 02 99 79 12 00 - fax 02 99 79 11 19
www.architectes.org
SMABTP / Socabat
6-8, allée du bâtiment - BP 91632 - 35016 Rennes cedex
Tél. 02 23 47 70 00 - fax 02 23 47 70 70
www.smabtp.fr

46 G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E
Agence qualité construction
www.qualiteconstruction.com

Association HQE
4, avenue du Recteur Poincaré - 75016 Paris
Tél. 01 40 47 02 82 - fax 01 40 47 04 88
www.assohqe.org

Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB)


84, avenue Jean Jaurès - 77420 Champs sur Marne
Tél. 01 64 68 83 16
www.cstb.fr

Fédération nationale des conseils en architecture, urbanisme et


environnement (FNCAUE)
Secrétariat général - 20, rue du Commandeur - 75014 Paris
Tél. 01 43 22 07 82
www.fncaue.asso.fr

Gouvernement
Historique du développement durable
www.legifrance.gouv.fr

Habitat et développement durable


www.novethic.fr

Institut pour la conception environnementale du bâti (ICEB)


26, rue Matabiau - 31000 Toulouse
Tél. 05 62 73 76 62
www.associationiceb.org

Ministère de l’écologie et du développement durable


www.environnement.gouv.fr

Observatoire des énergies renouvelables (Observ'ER)


146, rue de l'Université - 75007 Paris
Tél. 01 44 18 00 80

Plan urbanisme construction et architecture (PUCA)


92055 La Défense Cedex
Tél. 01 40 81 92 88
www.logement.gouv.fr

Qualitel/Cerqual
136, bd St-Germain - 75006 Paris
Tél. 01 42 34 53 29
www.qualitel.org

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Glossaire
ADEME Agence de l’environnement EPCI Établissement public de coopération
et de la maîtrise de l’énergie intercommunale
ACT Assistance aux contrats des travaux ETN Enquête de technique nouvelle
ACV Analyse du cycle de vie FFB Fédération française du bâtiment
AFE Association française de l’éclairage
FNCAUE Fédération Nationale des Conseils en
AIMCC Association des industries de produits
Architecture, Urbanisme et Environnement
de construction
AMO Assistance à la maîtrise d’ouvrage FRB Fédération régionale du bâtiment de Bretagne
AOR Assistance aux opérations de réception GDF Gaz de France
APD Avant-projet définitif HQE Haute qualité environnementale
APS Avant-projet sommaire HPE Haute performance énergétique
ARENE Agence régionale de l’environnement
ICEB Institut pour la conception environnementale
et des nouvelles énergies Ile-de-France
du bâti
ATEC Avis technique
MEDD Ministère de l’écologie
ATEQUE Atelier technique pour l’évaluation
de la qualité environnementale et du développement durable
ATEX Appréciation technique d’expérimentation MIQCP Mission interministérielle pour la qualité
BE Bureau d’études des constructions publiques
CCTP Cahier des clauses techniques particulières MO Maîtrise d’œuvre
C2P Commission Prévention Produits MOP Maîtrise d’ouvrage publique
de l’Agence Qualité Construction
NF Norme française
CSTB Centre scientifique et technique du bâtiment
NRA Nouvelle réglementation acoustique
DCE Dossier de consultation des entreprises
DD Déchets dangereux Observ'ER Observatoire des Energies Renouvelables
DDASS Direction départementale des affaires OPC Ordonnancement pilotage coordination
sanitaires et sociales PADD Projet d’aménagement
DET Direction de l’exécution des travaux et de développement durable
DGUHC Direction générale de l’urbanisme,
PCA Plan construction architecture
de l’habitat et de la construction
(ministère de l’équipement) PNUE Programme des Nations Unies
DI Déchets inertes pour l’environnement
DIB Déchets non dangereux et non inertes PLU Plan local d’urbanisme
ou déchets industriels banals PUCA Plan urbanisme construction architecture
DIS Déchets industriels spéciaux
QEB Qualité environnementale des bâtiments
DIUO Dossier d’intervention ultérieure sur l’ouvrage
REX HQE Réalisation expérimentale à haute qualité
DO Dommages ouvrage
environnementale
DOE Dossier des ouvrages exécutés
SEMAEB Société d’économie mixte pour
DTQD Déchets toxiques en quantité dispersée
DTU Documents techniques unifiés l’aménagement, l’équipement de la Bretagne
ECS eau chaude sanitaire SOCABAT Société de conseil et d’assistance pour
EDF Electricité de France l’assurance du bâtiment et des travaux publics
EnR Energies renouvelables SNAL Syndicat national des aménageurs lotisseurs

48 G U I D E P O U R L A Q U A L I T É E N V I R O N N E M E N TA L E D A N S L A C O N S T R U C T I O N E N B R E TA G N E
Membres fondateurs :
Avec les soutiens financiers de :
PYGMALION - Tél. 02 99 35 05 52

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D E L’ I D É E À L’ U S A G E
DANS LA CONSTRUCTION EN BRETAGNE
POUR LA QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE
Guide

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