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TOXICOLOGIE DU MERCURE
Plan
Introduction ;
I. Composés et propriétés physicochimiques ;
II. Utilisations ;
III. Etiologies des intoxications ;
IV. Toxicocinétique ;
V. Mécanisme d’action toxique ;
VI. Symptomatologie ;
IX. Analyse toxicologique ;
X. Prévention ;
Conclusion.
Introduction
Le mercure est un métal blanc argenté, brillant, très
dense et très mobile.
C’est le seul métal liquide à température ambiante, ce
qui lui a valu son symbole (Hg) du mot grec latinisé
hydrargyrum (argent liquide).
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Introduction
1803 à Idrija Slovénie. Connue par ses gisement de mercure.
c'est l'un des seuls endroits au monde où l'on peut trouver le
mercure aussi bien dans sa forme liquide, que dans une forme
de cinabre (sulfure de mercure). Intoxication chez les mineurs.
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Introduction
Irak : Plusieurs séries d’intoxication à partir de farines
issues de graines traitées par des organo-mercuriels se
sont produites en Irak en 1956, en 1960 et en 1971-
1972 et au Guatemala.
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Introduction
Minamata 1953 : villageois de la Baie de
Minamata au Japon, suite à la consommation de
poissons et coquillages contaminés au MeHg après
des rejets de déchets d’une usine de production
de formaldéhyde.
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Introduction
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Introduction
Connu pour son sang-froid et sa grande patience, pouvait être
sujet à de grands coups de rage.
Selon l’étude du Dr Norbert Hirschhorn, la « pilule bleue »,
médication antidépressive très répandue au XIXème siècle,
L’analyse montré qu’elle contenait une dose importante de
mercure.
Un empoisonnement au mercure pourrait expliquer les
symptômes dont souffrait Abraham Lincoln, comme les
insomnies, les tremblements et les accès de colère.
Mad as a hatter !
Le chapelier fou
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Introduction Origine
* Naturelle :
Hg: élément présent dans la nature (air/eau/ sols).
Il existe à l'état natif/ mais principalement obtenu par grillage du
cinabre (HgS): sulfure rouge.
L’érosion des sols et roches mercurifères, les activités volcaniques et
les feux de forêts constituent des sources naturelles d’émission de
mercure.
Les formes naturelles les plus abondantes : Hg°,HgS, HgCl2, MeHg.
* Industrielle :
Pollution de l’air
Dans l’air ambiant, le mercure se
trouve principalement sous forme
élémentaire et résulte de l’émission du
métal à partir des sources
anthropiques, mais aussi industrielles.
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IV. Toxicocinétique
Les caractéristiques toxicocinétiques : absorption, distribution, élimination
sont extrêmement variables en fonction de la forme sous laquelle se trouve le
métal.
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IV. Toxicocinétique
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IV. Toxicocinétique
Hg° Hg++ Hg org
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IV. Toxicocinétique
Hg° Hg++ Hg org
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IV. Toxicocinétique
Hg° Hg++ Hg org
B. Toxicité cellulaire :
1) Action sur la membrane ;
2) Action intracellulaire.
C. Toxicité tissulaire :
1) Nephrotoxicité ;
2) Neurotoxicité.
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V. Mécanisme d’action toxique
Le mercure affecte divers systèmes enzymatiques de la cellule et des
membranes par son action thioloprive, ainsi que les acides
nucléiques. C’est un toxique cumulatif.
A. Toxicité moléculaire :
1) Action thioloprive :
L’activité cytotoxique du mercure (en particulier l’ion mercurique
Hg2+) est liée à sa grande affinité pour le soufre, entraînant le blocage
des fonctions thiol (-S-H) des protéines => Perturbation des fonctions
intra et extra-cellulaires :
Ces effets conduisent à de nombreux dysfonctionnement cellulaires
/mort cellulaire.
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V. Mécanisme d’action toxique
A. Toxicité moléculaire :
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V. Mécanisme d’action toxique
A. Toxicité moléculaire :
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V. Mécanisme d’action toxique
B. Cytotoxicité :
Le mercure (Hg°, Hg2+, CH3Hg+) peut traverser la membrane cellulaire.
1) Membrane cellulaire :
Liaison aux protéines soufrées : ex protéines membranaires
impliquées dans les transports ioniques (ATPase Na-K, canaux
calciques) ou encore la tubuline et la myéline, ce qui provoque de
graves perturbations dans la conduction de l’influx nerveux.
Oxydation des PL → Lyse de la membrane plasmique.
Altération de l’électronégativité de la membrane et des phénomènes
de tension superficielle.
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V. Mécanisme d’action toxique
B. Cytotoxicité :
2) Intracellulaire :
- Inactivation enzymatique → dysfonctionnement du métabolisme
cellulaire energetique : Action thioloprive + Inhibition des enzymes à
zinc (compétition entre ces deux métaux).
- Inhibition de la synthèse protéique :
• Perturbation des ribosomes ;
• Pénétration dans le RE.
- Altération des membranes intracellulaires :
Lysosome => Libération des enzymes protéolytiques => Nécrose (TCP).
Mitochondrie→↓ATP ( et inhibition de l’entrée du glucose dans la
cellule).
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V. Mécanisme d’action toxique
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V. Mécanisme d’action toxique
• Génotoxicité :
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V. Mécanisme d’action toxique
C. Toxicité tissulaire (Conséquences lésionnelles)
• Nephrotoxicité (Hg inorganique ++)
• Le tubule proximal est le plus sensible à l’action du Hg et les lésions sont
essentiellement cytotoxiques et surtout par action sur le système
enzymatique :
• Perturbation du système de transport des tubules rénaux : pompe NA+/K+
ATPase, canaux calcique.
• Altération des enzymes mitochondriales tels : la MAO, les cytochromes
oxydases
• Perturbation des PAL
A terme : la guérison est fréquente, mais une évolution vers une fibrose pulmonaire a
été décrite, plus fréquemment chez l’enfant.
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Hg° et Hg
VI. Symptomatologie inorg
Manifestations cutanées
Hg° : non irritant.
Dérivés inorganiques du Hg : irritants et corrosifs.
Les deux : des allergènes à l’origine de dermites de contact
allergique.
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Hg Org
VI. Symptomatologie
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VI. Symptomatologie
L’intoxication chronique mercurielle ou hydrargyrisme est
classiquement liée à une exposition chronique aux vapeurs de
mercure.
Hg° et Hg inorg
Stomatogingivite
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VI. Symptomatologie
Hg° et Hg inorg
Atteinte rénale
Hg++ ionisé (inorganique) s’accumule au niveau des tubules
proximaux du rein + zone superficielle de la médullaire externe.
Hg° :
Néphrotoxicté
Lors discrète,
de forte exposition au Hg° ouassociant
inorg : une atteinte
Tubulopathies
glomérulaire dose-dépendantes
et tubulaireetmodérée,
des glomérulonéphrites
survenantà àdépôts
extramembraneux de mécanisme immunotoxique.
des niveaux d’exposition supérieure à ceux
nécessaires
Les pour semblent
atteintes tubulaires entraîner une au-delà
survenir atteinte
d’un certain seuil
d’exposition : Excrétion urinaire du Hg dépasse 50 μg/g de créatinine.
neurologique.
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VI. Symptomatologie
Hg° et Hg inorg
Atteinte cutanées (acrodynie) :
Les dermites allergiques de contact sont fréquemment
décrites dans la littérature : eczéma de contact, urticaire,
érythrodermie ou purpura.
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VI. Symptomatologie
Hg° et Hg inorg
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VI. Symptomatologie
Hg° et Hg inorg
Atteinte oculaire
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VI. Symptomatologie
Hg° et Hg inorg
Les Pays-Bas ont classé Hg ° comme pouvant entraîner une toxicité sur le
développement.
Union Européenne n’a pas classé le Hg° et ses dérivés comme toxique pour la
reproduction.
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VI. Symptomatologie
Hg° et Hg inorg
Cancérogénicité
Les différentes études menées pour évaluer le potentiel
génotoxique et cancérogène du Hg° et ses dérivés inorg
n’ont pas permis de conclure à un lien évident Hg °et ses
dérivés inorg sont classés dans le groupe 3 par du CIRC.
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VI. Symptomatologie
Mercure organique
Les effets peuvent résulter d’une absorption d’une forte dose
unique (plusieurs mg/kg) ou d’une contamination répétée à des
doses plus faibles.
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VI. Symptomatologie Hg Org
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VI. Symptomatologie Hg Org
Atteinte systémique
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VI. Symptomatologie Hg Org
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VI. Symptomatologie Hg Org
Reprotoxique catégorie 3.
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VI. Symptomatologie Hg Org
Effets Cancérogène
Des études sur les populations de Minamata au Japon, fortement
exposées au MeHg, montrent une augmentation de la mortalité par
cancer du foie et de l’œsophage, ainsi qu’un risque accru
d’hépatopathie chronique et de cirrhose.
Cependant, il est à noter qu’il existe une surconsommation
d’alcool dans cette population.
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VII. Traitement
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VII. Traitement
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VII. Traitement
Traitement évacuateur/ En Aigue :
Ingestion
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VII. Traitement
Traitement spécifique :
• 2,3-dimercaptopropanol (BAL) ;
• N-acétyl-D-pénicillamine (NAPA) ;
• Acide méso-2,3- dimercaptosuccinique (DMSA) ;
• 2,3-dimercapto-propane-1-sulfonate (DMPS) ;
• Dithioérythriol, le dithiothréitol/EDTA calcique.
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VII. Traitement
Traitement spécifique
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VII. Traitement
Traitement spécifique
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VII. Traitement Chronique
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VIII. Analyse toxicologique
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VIII. Analyse toxicologique
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VIII. Analyse toxicologique
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VIII. Analyse toxicologique Cheveux
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VIII. Analyse toxicologique
Salive
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VIII. Analyse toxicologique
Méthodes
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VIII. Analyse toxicologique
Méthodes
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VIII. Analyse toxicologique
Méthodes
4. Spectrophotométrie d'émission par plasma à couplage induit relié à un
détecteur de masse (ICP/SM):
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VIII. Analyse toxicologique
Interprétation
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VIII. Analyse toxicologique
Echantillonnage
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VIII. Analyse toxicologique
A ce stade de l'analyse, tous les échantillons (d'air, d'eaux ou de sols) se
trouvent sous forme aqueuse dans un milieu acide.
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VIII. Analyse toxicologique Valeurs limites admises
Qualité de l’air :
1 µg.m-3 moyenne annuelle pour les vapeurs de mercure
inorganique.
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IX. Prévention Technique
– Ventilation optimale des locaux et humidification des matériaux ;
– utilisation d’un masque de protection respiratoire muni d'un filtre spécial pour
Hg ;
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IX. Prévention Technique
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IX. Prévention Médicale
1. Examen d’aptitude à l’embauche
Examen clinique
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IX. Prévention Médicale Examens périodiques
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IX. Prévention Médicale Examens périodiques
Dans le sang :
C’est le paramètre le plus demandé, il présente peu de
fluctuations, il reflète d’une manière plus exacte les symptômes
cliniques par rapport au dosage urinaire.
Il est considéré comme indice fiable dans la surveillance médicale
du personnel exposé.
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IX. Prévention Médicale Examens périodiques
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IX. Prévention Médicale
L’hydrargyrisme est reconnu en tant que maladie professionnelle N° 2 après le
plomb.
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IX. Prévention Législative
Les
Pourétats
desmembres
raisonsde l’OCDE ont interdit l’utilisation
environnementales, de composés
la réglementation
organomercuriels pour l’enrobage de peintures et la fabrication des
concernant l'usage de cet élément a été renforcée depuis
peintures.
20 ans :
En France, l’obligation de récupérer les déchets d’amalgames
• 1989 : issus
dentaires interdiction dans
des cabinets les fongicides
dentaires ;
et l’interdiction de
commercialisation
• 1992 : interdictionde thermomètres à mercure; vise à réduire
dans les peintures
l’utilisation et le rejet de dans
• 1999 : interdiction mercure
lesdans l’environnement.
thermomètres médicaux.
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IX. Prévention Législative
Signature de la Convention de Minamata sur l'interdiction progressive
du mercure 14 octobre 2013 :
139 pays ont adopter au Japon une convention sur l'usage et les
émissions de mercure, « Convention Minamata ».
• Vise à réduire au niveau mondial les émissions de mercure, leurs
utilisations, en particulier lors de la fabrication de produits et lors
de processus industriels.
6. Olson K,. Mercury, poisoning and drug overdose, McGrawHill. California. 2007.