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I-Introduction
II-Radiothérapie
1.Principe
2.Indication
3.Effets secondaires et complication
III-L’ostéoradionécrose
1.Définition
2.Facteurs éthologiques
3.Aspects cliniques
4.Evolution
5.Maladies présentant un risque d’ostéoradionécrose
IV-Attitude à adopter
1.Attitude de chirurgien dentiste avant radiothérapie
2.Soins bucco-dentaire pendant la radiothérapie
3.Attitude de chirurgien dentiste après la radiothérapie
4.V-Conclusion
I) INTRODUCTION :
La radiothérapie seule ou en association avec la chirurgie,
constitue l’un des principaux volets du traitement des cancers
des voies aéro-digestives supérieures (V.A.D.S). Et donc le
chirurgien dentiste à non seulement un rôle dans le dépistage
de néoplasies de la sphère buccale, mais aussi dans la
prévention et le traitement des nombreuses complications
associées à la radiothérapie et ses complications sont
multiples mais restent dominées par une lésion osseuse
grave et redoutable qui est l’ostéoradionécrose.
II) LA RADIOTHERAPIE
1-Principe :
Le principe de base consiste à altérer l’ADN
cancéreuse sans détruire l’ADN des cellules normales.
2-Indications :
Les indications de la radiothérapie dépendent de
déférents facteurs :
Radiosensibilité probable de la tumeur
Tolérance des tissus sains environnants
Extension locorégionale de la maladie
Possibilités chirurgicales et conditions médicale du
patient
3-Effets secondaires et complications :
Le malade subissant une radiothérapie cervico-faciale
va présenter deux types de réactions qui vont
préoccuper l’odontologiste.
3.1- Effets secondaires immédiats :
Ce sont les radiomucite qui sont un effet précoce
typique, il est généralement observé à partir de
troisième semaine d’irradiation. Donc pour des doses
dépassant 30 grays.
3.2- Effets de longue durée :
Parfois définitifs, ce sont les séquelles telle que :
A-Xérostomie :
la conséquence de l’irradiation des glandes salivaires.
B-Carie dentaires :
Ces lésion ne sont pas liées à un effet direct de l’irradiation sur
les dents mais résultent de l’altération quantitative et qualitative
de la
salive .
C-Dermites cutanées.
D-Nécrose muqueuse.
E-Dysfonctions musculaires :
elles résultent de la fibrose des muscles masticateurs qui se
traduit par un trismus, cette complication n’apparait que pour des
doses élevées de l’ordre de 65GY et plus.
F-Les infections :
elles sont directement secondaire à la xérostomie.
G-L’ostéoradionécrose :
représente la complication la plus sérieuse des irradiations
III) L’OSTEORADIONECROSE
(O.R.N) :
1-définition :
Est une lésion ostéolytique due aux radiations ionisantes à fortes
doses, elle apparait pour des doses égales ou supérieures à 50
grays.
2-facteurs éthologiques :
-Les extractions dentaires
-Une mauvaise évaluation de l’état dentinaire avant irradiation
-L’absence ou un mauvais protocole de fluoruration
-La mauvaise hygiène
-Un traumatisme sous un appareil de prothèse
-Une chirurgie parodontale
3-aspect clinique de l’ostéoradionécrose :
3.1-l’ostéoradionécrose précoce ou ostéoradionécrose vraie :
Survenant dans les semaines ou les mois suivants l’irradiation
Elle fait suite à une radioépithélite.
3.2-l’ostéoradionécrose tardive ou ostéite postradique :
en moyenne 2 ans après l’irradiation à la suite d’un traumatisme
(extraction dentaire, prothèse défectueuse…..).
4-l’évolution de l’ostéoradionécrose :
Peut se faire de deux manières:
favorable:
l’état général du patient reste conservé, le trismus est souvent
absent et l’évolution se fait vers l’élimination spontanée du
séquestre suivie de la guérison muqueuse.
Défavorable:
se fait vers une nécrose extensive avec complication infectieuse,
trismus, fistulisation traînantes, douleurs invalidantes et des
fractures osseuses.
IV) MALADES PRESENTANT
UN RISQUE
D’OSTEORADIONECROSE :
Ce sont tous les malades traites par la radiothérapie
transcutanée ou interstitielle de la région cervico-faciale à des
doses égales ou supérieures à 50 grays.
il s’agit de malades présentant :
-Des cancers buccaux (langue, plancher, lèvres…..).
-Des cancers des maxillaires.
-Cancers des voies aéro-digestives supérieures (oro-naso-
hypo-pharynx).
-Maladies d’HODGKING.
-Lymphome non HODGKINIEN.
-Aires ganglionnaires.
V) ATTITUDE A ADOPTE :
Afin d’éviter ou de minimiser les effets secondaires et les
complications de la radiothérapie cervico-faciales et
notre souci majeur sera de minimiser ou maximum les
risques d’apparition d’ostéoradionécrose, on adoptera
une attitude pratique à chaque étape du traitement.
1-Attitude de chirurgien dentiste avant la
radiothérapie :
La prise en charge du patient devant être irradié doit être
pluridisciplinaire. Le chirurgien dentiste doit travailler en
étroite collaboration avec l’oncologiste, le
radiothérapeute, le chirurgien et doit avoir une parfaite
connaissance.
Patient édenté.
Patient denté motivé.
Patient denté non motivé.
A) Le patient édenté :
Les radiomucites :
Ces lésions s’expliquent par l’hypocellularité,
l’hypovascularisation et l’hypoxie des tissus soumis aux
radiations ionisantes.
Ce sont des inflammations ou des nécroses muqueuses,
douloureuses, invalidantes, avec parfois une agueusie,
empêchant le malade de manger (dysphagie) ou de manger
normalement ayant pour conséquences une altération de l’état
générale et perte de poids.
Cette atteinte peut parfois conduire à l’arrêt du traitement
pendant quelques jours et l’hospitalisation du malade.
Traitement :
1. Antibiothérapie per-os.
2. bain de bouche a base de bicarbonate de sodium à 14% +
mycostatine.
3. antiseptiques locaux.
4. gel de xylocaïne a 2%.
On peut également prescrire des substituts alimentaires liquides
ou semi-liquides hyperprotidiques.
Il pourra donc :
Effectuer des détartrages réguliers en s’assurant que le malade
suit correctement sa prophylaxie fluorée, et contrôler son
hygiène dentaire ou prothétique.
Eliminer toute épine irritative d’origine dentaire ou prothétique.
Conscient du haut risque d’ostéoradionécrose éviter tout acte
traumatique pouvant ulcérer la muqueuse mettant à nu l’os au
contact de la cavité buccale septique.
Face aux soins conservateurs :