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COURS DE L’ÉCONOMIE

MONÉTAIRE ET FINANCIÈRE

Professeur . B. DINAR

Année universitaire 2015/2016


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I- Fonctions et formes de la monnaie

Qu’est ce que la monnaie.


Définition.

Selon André Chaîneau «la monnaie est constituée par l’ensemble des moyens de paiement
(medium of payment), c'est-à-dire par la somme des actifs qu’acceptent tous les vendeurs pour
le règlement de leurs créances nées de l’échange et que leurs remettent leur, acheteurs qui
règlent ainsi leurs dettes».

La monnaie apparait donc comme un actif (asset) qui peut être détenu, échangé, prêté,
conservé. Elle a un pouvoir libératoire immédiat (most liquid asset) et général.
La monnaie peut également se définir comme un bien d’échange généralement accepté au sein
d’une nation (une communauté de paiement. Développons un peu cette idée.

- La monnaie est un bien économique parce quelle est utile : elle est demandé et destinée à un
besoin, elle est soumise au principe économique fondamental de la rareté et du coût.

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L’évolution de la monnaie
• La monnaie métallique

• On appelle ainsi le régime monétaire où la fonction d’unité de compte est


rattachée à une quantité d’un étalon qui est en général l’or ou l’argent, ceux-ci
présentaient l’avantage d’être rares, inaltérables, faciles à transporter et aisément
divisibles.

• La monnaie métallique circule donc sous forme de pièces ayant une valeur
intrinsèque, c'est-à-dire ayant la valeur du poids de métal dont elles sont formées

• Avant la pièce plate, la communauté utilise les lingots. L’obligation de la pesée à


chaque transaction était une grande gêne. On y échappa en apposant sur les
lingots une marque qui portait attestation de leur poids. Il suffit alors de lire cette
marque pour connaitre la valeur de la monnaie offerte en échange.
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• On peut donc résumer les trois grandes étapes de la monnaie
métallique.

• La monnaie pesée : on pèse l’objet métallique (Lingots, blocs,


pièces) afin d’en déterminer son contenu en métaux précieux.

• La monnaie comptée : le métal est transformé en pièces de petite


taille dont la dimension et la teneur sont progressivement
normalisées, il suffit alors de compter les pièces pour déterminer
la quantité d’or ou d’argent que l’on transmet.

• Les monnaies métalliques d’or, d’argent ou de bronze furent peu à


peu frappées sous le contrôle d’autorités d’abord religieuses puis
politiques qui garantissaient la valeur des pièces, c'est-à-dire le
titre et le poids de métal qu’elles contenaient.
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• Les métaux précieux est une monnaie encombrante
(inconvénient du poids) et entachée de risques (porte ou
vol). C’est pour cette raison que les commerçants ont pris
l’habitude au moyen Age de déposer leur avoir en
monnaie métallique chez des orfèvres ou des changeurs
(ce sont surtout les changeurs qui jouent ce rôle de
dépositaire). Le dépositaire "banquier" se charge de
garder l’avoir métallique contre un reçu et moyennant
une rémunération, en s’engagent de le restituer à la
première demande.

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• Le déposant ayant à régler un créancier, lui
remet le reçu en informant le dépositaire qu’il
aura à livrer le métal à cette personne. Plus
tard il se bornera à indique le nom de celui-ci
au dos du titre (endossement). Le reçu devient
ainsi un instrument de paiement.

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• Mais la banque fait tout simplement le pari que tour les
billets ne seront pas présentés à la fois pour être convertis,
les détenteurs de billets de leur part ont la certitude que la
convertibilité pourra être assurée à première réquisition. Le
fondement de la convertibilité est pour une large part
psychologique.

• Par leur habilité et leur clairvoyance, les premiers


changeurs ont pris le risque d’engager dans des opérations
bancaires l’argent des dépôts et de franchir un pas nouveau
dans les paiements de banque à banque ou par d’écriture

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III- Les Fonctions de la monnaie

La monnaie, écrit L. Dupriez, se reconnaît aux fonctions qu’elle


exerce au sein de l’économie, c'est-à-dire à ses rapports avec
les sujets économiques. Ces fonctions déterminent la valeur
d’usage de la monnaie. Parler de l’utilité ou de la "valeur
d’usage" de la monnaie, c’est reconnaître que celle-ci rend des
services. On reconnaît traditionnellement que la monnaie
remplit trois fonctions essentielles :

 Intermédiaire des échanges(medium of exchange),


 Unité de compte (unit of acount),
 Unité de réserve de valeur(store of value).

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1/ Elle est intermédiaire des échanges, elle facilite et accélère les échanges, elle agit alors
par sa quantité et sa vitesse. Avec cette fonction la monnaie va assurer la rupture du «troc».

On est en présence d’un système de troc lorsque les transactions se font en nature, c'est-à-
dire les biens s’échangeant contre les biens.

La réalisation d’une opération de troc exige en effet que deux conditions soient réunies :
Il existe deux contre – prestations simultanées et complémentaires quant aux désirs des
deux coéchangistes.

Les deux contre – prestations sont estimées à la même valeur par les deux coéchangistes.

• Le système de troc (barter economy)présente plusieurs inconvénients :

 Le lieu d’échange n’est pas précis pour les agents désireux d’échanger.
 Les dates ne sont pas connues.
 Le partenaire privilégié n’est pas connu a priori.

• Il faut préciser également que les coéchangistes ne vont pas sans support des coûts de
type : coûts d’information et coûts de transaction. 9
• 2/ La monnaie unité de compte.

Unité de compte ou étalon de valeur, la monnaie permet de mesurer et de


comparer les biens. Elle constitue un instrument universel de mesure
applicable aux biens, aux services et aux droits, qu’ils soient actuels ou
passés ou à l’avenir. La valeur des biens s’exprime dans leur prix en
monnaie. La monnaie permet donc la détermination d’une échelle
générale des prix, c'est-à-dire des rapports d’échange comparables.

• 3/ unité de réserve de valeur.

La monnaie est enfin un instrument d’épargne (instrument of saving), ou


encore de réserve de valeur. La conservation de monnaie permet à ses
détenteurs de mettre en réserve un pouvoir d’achat (purchasing power)
disponible pour les transactions futures. On peut alors introduire la
nécessité de détenir une encaisse monétaire et donc une demande de
10
monnaie .
• Il faut préciser que la fonction de réserve de valeur est partagée avec de
nombreux actifs : la monnaie peut donc être considérée comme un élément
parmi d’autres de la richesse, du patrimoine.

• Or par la comparaison avec les autres actifs, la monnaie a la particularité de ne


pas être rémunérée. De là se pose la question : pourquoi est-elle détenue ? Sa
détention résulte du jeu de la préférence pour la liquidité. La monnaie est, de
tous les actifs, celui dont le degré de liquidité est le plus élevé (liquidity is highly
desirable), au sens où elle peut être échangée contre tous les biens, sans délai ni
coût, ni risque de perte en capital.

• On distingue parmi les actifs qui concurrencent la monnaie :

 Les actifs réels tels que les biens de consommation ou les biens de production
(une machine, une maison…).
 Les actifs financiers (financial asset) tels que les titres de créance à plus ou
moins long terme (par exemple une obligation qui est un prêt à long terme ou
un billet de trésorerie qui est un prêt à court terme).
 Les actifs liquides (liquid asset) (un dépôt à la caisse d’épargne). 11
IV- Les Formes de la monnaie
• L’étude des formes de monnaie permet de définir les agrégats de
monnaie ou la quantité de monnaie proposée par les autorités
monétaires.

• L’étude de l’évolution des différentes formes de la monnaie, montre que


celle-ci est sujette à un processus de dématérialisation, de la monnaie
métallique, à la monnaie papier, à la monnaie scripturale et enfin la
monnaie électronique.

• Avant de détailler le processus de dématérialisation, nous tenons dans


un premier temps d’ expliquer les 3 formes de la monnaie à savoir :

 la monnaie métallique.
 Les billets.
 La monnaie scripturale
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• La monnaie métallique.

• Peut être définie comme un certain poids de métal circulant sous forme de
pièces ayant une valeur intrinsèque, c'est-à-dire ayant la valeur du poids de
métal dont elles sont formées, il n’est plus usité de nos jours dans aucun pays.
• Il faut préciser, que les pièces de monnaie "divisionnaires" qui circulent encore
aujourd'hui ne sont pas de la monnaie métallique puisque leur valeur "faciale"
n’a aucun rapport avec la valeur du métal qu’elles contiennent.

• La monnaie manuelle ou fiduciaire.

• Elle correspond aux pièces métalliques et aux billets. Les pièces métallique ou
monnaie divisionnaire ont une valeur faciale qui est sans rapport avec la valeur
intrinsèque de la monnaie.
• Les billets de banque ou la monnaie papier ont vu le jour ou milieu du XVII e à
un moment ou les banques ou lieu de remettre à un porteur d’un effet de
commerce des pièces métalliques, elles lui livrent de simples billets qui
pouvaient être convertibles en métal.
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• La monnaie scripturale

• Il peut étre définie comme une monnaie qui passe de compte


en compte au lieu de circuler de main en main. Elle est
constituée par les soldes créditeurs des comptes disponibles à
vue dans les établissements de crédit (les origines lointaines
sont à chercher au IVème siècle avant J.C lorsque les
changeurs de monnaies demandaient à leurs clients d’ouvrir
des comptes courants. A l’époque des premières banques la
monnaie scripturale concerne les comptes ouverts à partir de
dépôts en monnaie métallique, mais le développement de
cette forme de monnaie s’est fait surtout à partir de dépôts en
monnaie –papier

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• L’escompte est la première forme de
monétarisation des créances, par laquelle les
banques créent des dépôts monétaires en
contrepartie des créances reçues

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• Exemple :
 Un agent X détenant une créance de 1000DH (échéance 3mois) sur Y et
souhaite toucher cette somme, deux mois avant le terme, apportera sa
créance à la banque. Si le taux annuel est de 6%, il paiera un escompte de
2/12 de 6%, soit 1% des 1000 DH, et verra son dépôt crédité de 990 DH.
 Sachant qu’au terme des deux mois, la banque recevra bien 1000DH de la
part de Y, son bilan se présente comme suit:

A P

Créance sur Y 1000DH Dépôt de X 990 DH

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 Un agent X détenant une créance sur lui même de 1000DH
(échéance 3mois) au même taux annuel il paiera un escompte
de 3/12 , soit 1,5% des 1000 DH, et verra son dépôt
crédité de 985 DH.

 Sachant qu’au terme des trois mois, la banque recevra


1000DH de la part de X, son bilan se présente comme suit:

A P

Créance sur Y 1000DH Dépôt de X 985 DH

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• Les instruments utilisés aujourd’hui

- Le chèque : est un ordre de paiement écrit


adressé à sa banque (le tiré) que le payeur (le
tireur) remet au bénéficiaire. Celui-ci peut se
faire payer auprès de la banque du tiré
directement ou le remettre à sa propre
banque pour créditer son compte. Ainsi un
dépôt bancaire sera transféré du compte du
payeur vers celui du bénéficiaire

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• Le virement : est un ordre du payeur adressé
directement à sa banque d’effectuer un transfert de
fonds sur le compte d’un bénéficiaire par débit et crédit.

• La carte bancaire : est l’instrument le plus dématérialisé.


Lors du paiement, les coordonnées bancaires du payeur
sont saisies par lecture d’une piste magnétique de sa
carte. Elles permettront de pouvoir automatiquement
débiter son compte et créditer le bénéficiaire de façon
immédiate ou différée selon le type de contrat qui lie la
banque et le détenteur de la carte.

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• La monnaie électronique, qui ne constitue pas une nouvelle forme
de monnaie est seulement un nouvel instrument de circulation de
la monnaie scripturale, peut apporter une plus-value par rapport
aux autres modes de paiement en cumulant les trois qualité
recherchées par les agents économiques en matière monétaire : la
maniabilité, la sécurité et l’économie de coût.

• Bref, ni le chèque, ni la carte crédit ni le virement ne sont en eux-


mêmes de la monnaie. Ce sont simplement des instruments de
mobilisation de la monnaie qui existe sous forme d’écriture dans
les comptes de ceux qui font des paiements. Il faut préciser
également que l’encours stocké dans une carte prépayée présente
une différence essentielle avec la monnaie scripturale, porque le
siège de la monnaie n’est plus un dépôt à vue individualisé, mais
bien la carte elle-même.
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- La mesure de la monnaie en circulation

• C’est la banque centrale (Bank AlMaghrib) qui élabore et publie les


statistiques monétaires. Ces dernières ont pour objet de recenser l’ensemble
des actifs ou moyens de paiement qui circulent au Maroc.

• Cet ensemble des actifs monétaires que détiennent les agents économiques
pour la réalisation de leur transactions présentes et futures est appelé
masse monétaire (MM). Elle représente la somme de leurs encaisses.

• Il faut préciser que la monnaie est une créance sur le secteur bancaire, elle
figure à l’actif du bilan des agents non financiers (ménages, entreprises,
administration, et quelques rares institutions financiers non bancaires) on
les note ANF ( Agents Non Financiers).

• Pour les banques les moyens de paiement servant au règlement des


transactions commerciales et financières figurent au passif de leur bilan.
21
• Les agrégats monétaires

• On appelle agrégat monétaire au sens strict l’ensemble des


moyens de paiement (ou de règlement) détenus par les agents
non financiers d’un pays donné. Cette monnaie prend plusieurs
formes :

 billets notés B émis seulement par la banque centrale, pour nous


c’est Bank Al Maghrib (BAM).
 Monnaie divisionnaires (MD) (les pièces de monnaie qui servent
d’appoint aux billets et qui seront confondus avec eux, étant
beaucoup moins importantes).

• Dépôts « D » faits sur les comptes courant (monnaie scripturale).

22
• La classification des actifs liquide selon Bank Al Maghreb

Les modalités de recensement des actifs liquide au Maroc s’inspire à


bien des égards du cas français. Le classement des actifs monétaires
repose sur deux critères : le critère de liquidité et le critère institutionnel.

 Le critère de liquidité consiste à ranger les actifs financiers par ordre de


liquidité décroissant, du plus liquide au moins liquide.

 Le critère institutionnel : il privilégie plutôt la qualité de l’émetteur, et


établit donc une distinction entre intermédiaires financiers bancaire IFB
qui ont le privilégie de créer de la monnaie, et les intermédiaires financer
non bancaires dont la fonction principale est de consentir des crédits à
moyen et long terme.

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• La masse monétaire au sens strict : M1

C’est l’agrégat le plus liquide, il regroupe tous les moyens de paiement à la disposition
des ANF qu’ils soient résidents ou non résidents. Il s’agit :

- La monnaie fiduciaire (billets et monnaies divisionnaires). Ile faut préciser qu’il


existe deux type de monnaie centrale (fiduciaire) la première est détenue pas les ANF,
et la deuxième sous forme de dépôt en compte courant des intermédiaires financiers
bancaire (IFB) à l’Institut d’émission. Cette dernière n’est pas comprise dans les
disponibilités monétaires, parce qu’elle n’est par destinée à financer les transactions.
Elle sert à convertir les monnaies scripturales et à satisfaire le système des réserves
obligatoires.

- La monnaie scripturale : il s’agit des dépôts à vue ouverts dans les banques, les
centres de chèque postaux. Les dépôts à vue auprès de la CNCA (Caisse Nationale de
Crédit Agricole),et du CIH(crédit immobilier et hôtelier ) bien que disponible
immédiatement et sans perte de valeur nominale, ne sont pas inclus dans les moyens
de paiement (il drainent moins de 7% de dépôt).

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Quasi-monnaie : M2
• Il comprend en plus de M1, les comptes sur carnet auprès des banques, et les
avoirs en comptes sur livrets auprès de la caisse d’épargne nationale.

L’agrégat M3
• Il recense l’ensemble M2 et les placements à terme émis par les banques auprès
des entreprises et des particuliers, en l’occurrence : les comptes à terme, les bon
à échéance fixe et les certificats de dépôts.

– Les comptes à terme : Il s’agit des placements financiers bloqués auprès des
banques de dépôts pour une durée déterminée allant de 3mois à deux ans et
rapportant un taux d’intérêt fixé librement. Toutefois, ils peuvent faire l’objet
d’une conversion anticipée à concurrence de 90% du montant du dépôt à la
demande du souscripteur. Ce dernier peut en cas de besoin, bénéficier d’une
avance en compte de chèque garantie par ses dépôts moyennant une
réduction de deux points des intérêts perçus.
– Les bons à échéance fixe : ce sont des titres de créances émis par les
établissements bancaires pour des durées allants de trois mois à deux ans. Ils
peuvent être nominatif ou au porteur, et les taux qui leur sont appliquées
sont libres.
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• Il faut préciser qu’à partir de juin 2010, Bank
Al Maghrib a adopté la méthodologie
d’élaboration des statistiques monétaires
adopté par le Fonds Monétaire International,
ces statistiques concordent avec le système de
comptabilité national de 1993, notamment en
matière de classification des actifs financiers.
D’où la nouvelle configuration de M1, M2, et
M 3 (voir page suivante ).

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M1 =
Circulation fiduciaire
Billet et monnaie en circulation par BAM
Encaisse des banques à déduire
+
Monnaie scripturale
Dépôts à vue (DAV) auprès de la Banque Centrale
DAV auprès des banques
DAV auprès du CCP
DAV auprès du trésor

M2

Placement à vue
Compte d’épargne auprès des banques
Compte sur livret auprès de la CEN

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• M3
• Autres actifs monétaires

 Comptes à terme et bons de caisse auprès des banques


 Titres OPCVM monétaires
 Dépôts en devises
 Valeurs données en pension
 Certificats de dépôts à durée inférieure ou égal à 2 ans
 Dépôts à terme auprès du trésor
 Autres dépôts

28
• les agrégats de placements liquides.

• Pour tenir compte des innovations financières qu’a connu la


Maroc ces dernières années, et afin d’harmoniser les
statistiques nationales avec les statistiques internationales,
les autorités monétaires marocaines ont institué depuis
janvier 1998 une nouvelle famille d’indicateurs à savoir les
agrégats de placements liquides. Ils sont constitués des
formules d’épargne, représentant une réserve de pouvoir
d’achat, rapidement mobilisables.
• On distingue :

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• PL1 : il est formé de l’ensemble des titres de créances négociables émis par des
entités autres que les banques. Il s’agit de :
• Bons du trésor à 6 mois émis dans le public à l’occasion des emprunts nationaux, des
privatisations et des adjudications.
• Bons de trésor négociables: ces titres n’ont pas de support papier. Il relève donc du
régime des bons en comptes courants.
• Bons de financement, émis par les sociétés de financement (les institutions qui ne
sont pas autorisées à ouvrir des comptes aux clients).
• Billets de trésorerie : ils permettent aux entreprises qui ont des besoins de
financement à court terme de faire appel sous certaines conditions et par
l’intermédiaire d’une banque à des prêts auprès de personnes physiques ou morales
disposant de liquidités en excèdent.

• PL2 : il correspond aux titres émis par les OPCVM (Organismes de Placement Collectif
en Valeurs Mobilières) monétaires. Un OPCVM obligations est un organisme boursier
dont l’actif est représenté par des titres relavant du marché monétaire (les TCN).

• PL3 : il correspond aux titres émis par les OPCVM (Organismes de Placement Collectif
en Valeurs Mobilières) obligations. Un OPCVM obligations est un organisme boursier
dont l’actif est représenté par au moins 90% d’obligations.

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• PL4 : il correspond aux titres émis par les OPCVM actions et les OPCVM
diversifiés. Un OPCVM actions est un organisme boursier dont l’actif est
représenté par au moins 60% d’actions. Un OPCVM diversifié est un
organisme boursier qui gère à la fois les actions et les obligations

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32
– Liquidité de l’économie

• Constituée de la masse monétaire au sens


large et du total des agrégats de placements
liquides, La liquidité de l’économie
= M3+PL1+PL2+PL3

33
Chapitre II: la création monétaire
Définition

• On parle de création monétaire chaque fois que le


stock monétaire détenu par les ANF augmente.
Inversement une destruction de monnaie se
traduit par une diminution de stock monétaire.
• Il faut préciser que la création monétaire intervient
lorsqu’une institution financière effectue une
transaction avec un ANF.
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• Les sources de création monétaire

• Les opérations sources de la création monétaire


sont les suivantes :

 les prêts des banques au secteur privé non


financier ou créances sur l’économie,
 les besoins de financement du secteur
public ou créances sur l’Etat.
 Les opérations avec l’étranger ou créances
sur l’étranger.
35
La création de la monnaie par les
banques commerciales.

• Les banques commerciales (ou banque de


dépôt) créent de la monnaie scripturale sort
en faisant l’acquisition de créance auprès du
trésor, sort des agents économiques non
financiers (ANF) soit sur l’étranger.

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• La création monétaire à l’occasion des crédits à l’économie.

• On entend par créance à l’économie, les créances sur les


industriels, les commerçants, les agriculteurs et les particuliers.
C’est le cas pas exemple d’une opération d’escompte : celle-ci
s’analyse comme un achat au comptant par la banque d’un actif
financier, c'est-à-dire d’une créance d’un client sur une tierce
personne.

• Cette créance née d’une vente est matérialisée par une lettre de
change que la banque escompte, sa valeur sera porté à l’actif
parmi les créances du portefeuille «effets» alors que la création
monétaire correspondante apparaitra au passif au compte du
présentateur de la lettre de change.

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• Prenons le cas d’une entreprise qui emprunte
auprès de sa banque la somme 100.

• Le mécanisme de la création monétaire se


réalise par un accroissement simultané de
l’actif et du passif de la banque concernée.

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Actif Banque Passif
• Crédit +100 DAV + 100

Actif Entreprise Passif


avoir à la banque100 dette + 100

39
• La monnaie créée se concrétise par une inscription
au compte (DAV, pour dépôts à vue) du client
emprunteur qui figure au passif du bilan bancaire, la
contrepartie est inscrite à l’actif à une porte créance
sur le client.

• Le remboursement du crédit aboutira, de façon


symétrique, à une destruction de monnaie en
diminuant à la fois l’actif et le passif du bilan bancaire

40
• Les banques créent de la monnaie en accordant des
crédits à l’Etat.

• Il s’agit ici des créances sur l’Etat (agent non financier),


détenue par des agents financiers : les banques, la
Banque Centrale et le trésor. Parmi ces créances, les
opérations de crédit direct des banques à l’Etat et
d’achat de titres négociables publics par ces mêmes
agents financiers sont à l’origine de création de monnaie.
• Supposons qu’une banque achète un bon du trésor à une
entreprise X. Elle va créer de la monnaie au profit de
celle-ci en contrepartie du titre public qu’elle va détenir.
En réalité, il y a indirectement un prêt à l’Etat.

41
ACTIF PASSIF
Bons de trésor avoir en CC de X 100A

• l’inverse si des titres publics souscrits par des banques sont


ensuite revendus à des agents non financiers, il y a
destruction de monnaie

42
• Les banques créent de la monnaie en achetant des
devises.

• La création monétaire ne résulte pas uniquement des


opérations de crédit. La banque peut également créer
de la monnaie en achetant des devises (monnaies
étrangères) à un de ses clients. Dans ce cas la banque
inscrit à l’actif de son bilan le montant des devises et
crédite à son passif le compte du client. Par exemple,
lorsqu’un exportateur apporte à sa banque des devises
étrangères et demande des dirhams en échange, le
compte du client est crédité selon les écritures ci-après :

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A Banque P
Devises 100 DAV 100

A Exportateur P
Avoir en devise – 100 Avoir en DH + 100

44
La création monétaire par la banque centrale.

• La banque centrale a le seigneuriage de créer la


monnaie centrale. Celle-ci peut se définir comme le
passif de la banque centrale qui est égal aux billets en
circulation plus les réserves des banques (réserves
obligatoires et réserves excédentaires).

• La monnaie centrale représente la forme ultime de la


liquidité, les banques en ont besoin pour trois raisons :
pourvoir leur clientèle en billets, constituer leur
réserves obligations et maintenir un volant de réserves
pour la compensation.
45
Création de monnaie résultant des créances sur l’étranges

• La banque centrale crée de la monnaie sous forme fiduciaire, puisqu’elle a le


monopole de l’émission de billets, et sous forme scripturale.

• A l’international, lorsqu’une commerciale reçoit des devises pour le compte


de son client exportateur, par exemple, elle échange le plus souvent les
devises sur le marché des changes ou les cède à la banque centrale.

• Il y a deux situations :

 La première situation : L’exportateur se présente à ses guichet pour avoir la


monnaie nationale en contrepartie, ou se voit créditer son compte (mais ce
cas est limite).
 Deuxième situation : la Banque centrale crédite en monnaie centrale –
scripturale le compte de la banque du client sur ses livres. Cette dernière
moyennant commission crédite à son tour et à son passif le compte client
(en monnaie scripturale). 46
Crédits à l’économie et l’émission de monnaie centrale

• Ce qui caractérise principalement la banque centrale est


qu’elle n’a plus aujourd’hui de clientèle particulière,
qu’elle ne répond donc à aucune demande de crédit de la
part des ANF et qu’elle émet la monnaie centrale, sous
forme de billets utilisés par les ANF et de monnaie
interbancaire (sous forme scripturale) utilisée par les
banques et l’ensemble des institutions financières (y
compris le trésor public) pour leur paiements réciproques.

47
• La présence de la banque centrale pèse sur le pouvoir de création monétaire
des banques commerciales pour plusieurs raisons :

 Elle alimente le système bancaire en liquidités interbancaires et en règle le


coût puisqu’elle fixe unilatéralement les taux directeurs de ses
refinancements.

 Elle fournit seule les billets demandés par les ANF. Les demandes de billets
constituent une fuite hors du circuit bancaire commercial.

 Elle peut contraindre les banques commerciales à détenir des réserves


obligatoires en monnaie centrale (calculé au prorata des dépôts qu’elles
gèrent).

- Xavier Bradley & christian Descamps, Monnaie, Banque, Financement, édition Dalloz, 2005 p 100.

48
• La création de la monnaie centrale à l’occasion de
créance sur le trésor public.

• La banque centrale peut faire des avances au trésor


lorsque ce dernier est dans une situation de difficultés
financières. L’institut d’émission peut également
acheter les titres publics sur le marché monétaire en
contrepartie de l’acquisition de créances sur l’Etat.

• Par ses crédits au trésor, la banque centrale accroit le


montant de son actif sous le titre : «avance à l’Etat» en
échange, elle crédite le compte du trésor sur ses livrés
en monnaie de base d’un montant équivalant :

49
Banque Centrale
Créance sur le trésor +100 CC de trésor+100

50
Chapitre II) LES PRINCIPES GENERAUX DE LA POLITIQUE MONETAIRE

• L'objet de ce chapitre est de présenter sommairement les


points suivants :

 La notion de politique monétaire,

 Ses objectifs généraux et ses instruments.

 Seront également analysées, les cibles de la politique


monétaire (objectifs dits intermédiaires) sur lesquelles
s'appuient les autorités monétaires pour mieux atteindre
l'objectif final de stabilité économique qu'elles se sont fixé

51
SECTION I - LA NOTION DE POLITIQUE MONETAIRE

• la politique monétaire désigne l'ensemble des


moyens mis en œuvre par les autorités monétaires
pour maintenir le stock de monnaie en circulation à
un niveau compatible avec la sauvegarde des
équilibres internes et externes il s’agit : en claire
d’adapter le niveau de la masse monétaire aux
besoins réels de l'économie car une expansion
excessive des moyens de paiement par rapport à
l'offre de biens et services, engendre l'inflation alors
qu'une émission trop faible provoque un
ralentissement de la croissance économique
52
• Comme la politique économique dont elle est une des
composantes, la politique monétaire participe à la
réalisation d'objectifs finals que
ceux-ci soient d'ordre interne ou externe. Pour y
parvenir, le politique monétaire recourt à des moyens
spécifiques, qualifiés d'intermédiaires. Il s'agit de
variables monétaires dont les autorités publiques
surveillent l'évolution et sur lesquelles elles peuvent
agir directement : agrégats monétaires, taux
d’intervention de la Banque centrale, taux de change.

53
SECTION II - LES OBJECTIFS FINALS DE LA POLITIQUE
MONETAIRE

• La politique monétaire vise quatre objectifs


essentiels :

- assurer, une croissance forte et durable ;


- maintenir le plein-emploi ;
- maîtriser les tensions inflationnistes ;
- et supprimer les déséquilibres des comptes
extérieurs sur la moyenne période
54
• Utilisée seule, la politique monétaire ne permet
cependant pas d'atteindre à la fois tous ces objectifs.
Certains objectifs parfois difficilement conciliables et des
risques de conflit peuvent alors apparaître. Comment
concilier, par exemple, la stabilité des prix et l'expansion
économique ?

• Une politique monétaire expansionniste pour relancer la


croissance et emploi, accentue les risques d'inflation par
une forte augmentation des crédits et un gonflement de la
demande globale que le système productif serait incapable
de satisfaire temporairement (rigidité de l'offre).

55
• A l'inverse, une politique de lutte contre l'inflation a
pour effet inévitable un ralentissement de la
croissance, la montée du chômage et la baisse des
revenus.

• De même, la politique monétaire est confrontée


parfois à des risques de conflits temporaires entre
objectifs internes et externes. C'est le cas, par
exemple, lorsqu'il y a à la foi déficit externe et baisse
de l'activité interne. Il en est de même en cas
d'excédent de la balance des paiements jet d'inflation
(mais le cas est plus rare).
56
• Ce qui pose des problèmes délicats quant aux décisions à
prendre en matière de taux d'intérêt puisque la réalisation de
ces deux objectifs appelle un mouvement inverse de taux. Ainsi
sur le plan interne, une baisse de taux peut favoriser la
croissance mais gênante pour résorber le déficit de la balance
des paiements et maintenir la stabilité du taux de change.

• De même, une augmentation des taux peut-être souhaitable


pour réduire l'expansion monétaire et lutter ainsi contre
l'inflation mais dangereuse dans la mesure où elle peut susciter
des entrées inopportunes de capitaux étrangers de nature à
contrecarrer les effets attendus des mesures prises sur le plan
interne.

• Comment résoudre ce dilemme? Différentes solutions peuvent


être envisagées
57
• On peut en cas de récession interne et de déficit extérieur, pratiquer un
escompte sélectif selon la nature des crédits : des taux d'intérêt bas en
faveur de l'investissement et politique d'argent cher sur le marché
monétaire afin d'assurer l'entrée dans le pays de capitaux étrangers et
décourager ainsi toute spéculation à la baisse contre la monnaie nationale.

• On peut également associer politique monétaire et politique budgétaire


dans la régulation de la croissance(policy mix). Ainsi on pourrait en cas de
déficit extérieur et de contraction économique, appliquer une politique de
hausse du taux d'intérêt au cadre externe et une politique budgétaire de
relance avec déficit public au plan interne.

• Comme on peut, pour résoudre ce dilemme, baisser les taux d'intérêt sur le
plan interne et réduire le coefficient de réserves obligatoires pour amener les
banques à rapatrier leurs fonds placés à l'étranger afin de compenser les
sorties de capitaux flottants, due à la baisse du taux sur le marché monétaire.

58
• A l'inverse, lorsqu'en cas de tensions inflationnistes et de
balance des paiements excédentaires, on désire élever les
taux d'intérêt des crédits bancaires pour lutter contre la
hausse des prix sans trop l'augmenter sur le marché
monétaire de peur d'attirer les capitaux étrangers, il suffit
d'élever le taux des réserves obligatoires pour soustraire
du marché les liquidités supplémentaires. L'élévation du
taux de réescompte et la vente de titres à l'open market
permettent tout à la fois de freiner la hausse des prix et de
rétablir l'équilibre extérieur.

59
• Ainsi l'expérience montre qu'on n'arrive jamais à
réaliser de façon satisfaisante les différents
objectifs. On parle à ce propos de carré magique
ou de triangle magique au cas où l'on assimile
plein-emploi et croissance. La question étant alors
de savoir qu'en cas de conflit et dans le contexte
d'un ensemble d'objectifs, lequel d'entre eux faut-
il privilégier ?

60
SECTION IV - LES PRINCIPAUX INSTRUMENTS DE LA
POLITIQUE MONETAIRE

• Pour maîtriser le rythme de la réaction monétaire, la


Banque centrale en liaison avec les pouvoirs publics,
dispose de deux types de moyens d'action appelés
instruments de politique monétaire. Les moyens directs ou
a priori qui ont pour objet de modifier à la source la
quantité de monnaie en circulation (action sur les crédits
distribués par les banques) et les moyens indirects ou a
posteriori qui s'exercent plutôt par une action sur la
liquidité des banques, en jouant sur les conditions de
refinancement bancaire.

61
A - Les techniques de contrôle indirect

• Une fois la monnaie créée, il ne reste à l'Institut


d'émission qu'une action indirecte pour modifier la
quantité de monnaie en circulation : il s'agit de faire
varier la liquidité des banques, c'est-à-dire leurs
disponibilités en monnaie-banque centrale pour éviter
tout débordement pouvant créer des situations de
déséquilibre. A cet effet, l'Institut d'émission dispose de
deux possibilités essentielles (mis à part les ratios
bancaires et les coefficients d'emplois d'actifs bancaires
comme les planchers d'effets publics) : l'action sur les taux
d'intérêt (le refinancement à taux fixes et les interventions
sur le marché monétaire) et les réserves obligatoires.
62
1. L'action sur les taux d'intérêt

Le réescompte : principe et applications

• Le taux d'escompte ou de réescompte est le taux que la


Banque centrale applique quand elle rachète aux banques
leurs effets représentatifs de créances sur l'économie ou
sur le Trésor. La politique de réescompte est longtemps
restée dans la plupart des pays de l'OCDE, le mode
essentiel de refinancement des banques mais elle a perdu
aujourd'hui de son efficacité. En Grande-Bretagne et aux
Etats-Unis, le réescompte n'a jamais eu l'importance qu'il a
pu avoir en France.
63
• Le principe est simple. En octroyant davantage de crédits à l'économie, les
banques commerciales ont besoin de monnaie-banque centrale pour faire
face aux déficits de trésorerie qui naissent des concours qu'elles accordent.

• L'Institut d'émission assure alors le refinancement des banques en leur


escomptant des effets publics ou privés, généralement à taux fixes. En
modifiant le taux de refinancement, la Banque centrale modifie la base
monétaire et espère, par-là, encourager ou freiner le mécanisme de
distribution de crédit et de création monétaire, du moment que le taux de
réescompte est généralement répercuté sur les concours ouverts par les
établissements de crédit à leurs clients.

• Ainsi lorsque la Banque centrale souhaite relancer l'économie, elle réduit le


taux de réescompte des effets mobilisables afin de rendre le crédit moins
cher et ainsi encourager les entreprises et les particuliers à emprunter
davantage

64
• Inversement, en pratiquant des taux d'intérêt élevés, on
renchérit le coût de refinancement ainsi que celui du crédit
et on invite les banques et les entreprises à moins y
recourir.

• La Banque centrale peut aussi compléter son action sur le


coût de refinancement, en fixant à chaque banque un
plafond maximum des effets qui peuvent être présentés au
réescompte (ce plafond étant fonction du portefeuille de
l'établissement bancaire, de ses dépôts ou de ses fonds
propres) au-dessus duquel le recours au refinancement ne
peut se faire qu'à des taux pénalisants (taux d'enfer et de
super-enfer)
65
• Les limites

La politique de réescompte rencontre certaines limites.

Tout d'abord cette technique n'est efficace que si les banques font
appel et de façon permanente au refinancement de la Banque
centrale (système en banque), autrement dit lorsqu’elles se trouvent
dans un état d'endettement structurel vis-à-vis de l'Institut
d'émission (ce qui n'est pas le cas des banques commerciales au
Maroc au lendemain de l'indépendance ni de celui du début des
années quatre-vingt-dix avec la levée de l'encadrement du crédit).

Si par contre les banques disposent de larges disponibilités et que


l'escompte ne leur procure qu'une faible part de leurs concours à
l'économie, l'efficacité du système serait douteuse.

66
• Ensuite le maniement du taux n'est pas déterminant
dans la fixation, du volume des crédits distribués, il
n'influence pas de façon décisive le comportement des
intermédiaires financiers et des industriels. La décision,
d'investir dépendra beaucoup plus des perspectives de
profit. Encouragés par la forte demande, les
entrepreneurs ne tiennent pas compte de la hausse des
taux (pour baisser leur demande de crédit) qu'ils se
contentent d'inclure dans leurs prix de revient et ceci,
toutes les fois que la conjoncture les incite à l'optimisme

67
• De même, une hausse du taux de réescompte en
période de surchauffe, risque d'attirer les capitaux
flottants sur le territoire national et d'accroître
ainsi la liquidité des banques. Ce qui leur
permettra de répondre favorablement à toute
demande de crédit supplémentaire. A l'inverse,
l'abaissement du taux en période de récession ou
de stagnation, peut ne pas inciter les banques et
leur clientèle à demander davantage de crédit

68
• Comme d'autre part, ce taux est un taux officiel, il n'est pas
librement déterminé par le jeu de l'offre et de la demande de
monnaie-banque centrale, et les autorités monétaires hésiteront
à le modifier fréquemment pour faire face aux exigences de la
conjoncture. C'est i pourquoi les effets d'un tel changement au
cas où ils se produisent, se font souvent avec un certain retard.

- Autre inconvénient : les interventions de la Banque centrale


n'affectent la plupart du temps qu'une fraction des crédits
distribués, le reste étant mobilisable hors-plafond et à des taux
d'intérêt souvent inférieurs au taux officiel, ce qui diminue encore
l'efficacité d'une telle politique.

69
• Enfin le contrôle de création de la monnaie
scripturale est a * posteriori. Si les banques
jouent le fait accompli (schéma du diviseur),
l'Institut d'émission ne peut leur refuser les
liquidités nécessaires à la conversion de la
monnaie déjà créée.

70
• Le contrôle à taux variable et la politique d'open market

— Le mécanisme

En raison de ses nombreux inconvénients, la technique du


réescompte a été progressivement abandonnée et remplacée
dans la plupart des pays qui l'ont pratiquée, par la politique Si
l'open market ou marché ouvert. La technique consiste non pas
à agir directement sur le coût du crédit mais sur le volume des
liquidités bancaires. Ainsi par ses achats ou ventes de titres
publics ou privés sur le marché secondaire à deux variables, et
pour des montants qu’elle fixe elle-même à son gré, la Banque
centrale , affecte la liquidité des banques,' c'est-à-dire leurs
avoirs en monnaie centrale et influence ainsi l’ensemble des
taux débiteur et créditeurs.

71
• En cas de relance, la Banque centrale trouve-t-elle la
liquidité bancaire abondante, elle vend des titres sur le marché
secondaire ; les disponibilités diminueront donc et le taux
d'intérêt pratiqué sur ce marché aura tendance à augmenter.
Inversement, la Banque centrale trouve-t-elle la liquidité des
banques trop insuffisante, elle achète des titres afin de faire !
baisser le taux jusqu'à ce que les banques disposent de
réserves suffisantes en monnaie centrale. Cela ne va pas sans
conséquence sur la masse monétaire : l'acquisition de titres
par la Banque centrale sur le marché monétaire, équivaut à
une création nette de monnaie centrale tandis qu’une vente
correspond à une ponction de moyens de paiement

72
• Bien évidemment, pour que la Banque centrale intervienne à
l'open market, il faut :

 que le système bancaire dispose d'un portefeuille important


de titres pouvant être achetés ou vendus sur le marché
monétaire ;

 qu'il existe un marché secondaire suffisamment


approvisionné en titres. Ce n'est pas le cas en France où les
opérations d'open market, c'est-à-dire vente de titres suivie
de rachat à très court terme, sont réduites. Ce n'est pas
encore le cas au Maroc.

73
• A défaut de cela, les concours ont lieu en
France comme au Maroc depuis 1995 par la
technique des appels d’offres ou par celle des
pensions de titres à un ou plusieurs jours que
l'Institut d'émission prend dans son
portefeuille. Celui-ci fournit de la liquidité aux
banques contre des effets qu'il achète ou
prend en pension (pension à 5 jours , pension
à 24 heures).
74
• Les avantages et les inconvénients de l'open market

• efficacité limitée. Ainsi en période de fortes tensions


inflationnistes, un renchérissement des coûts, c'est-à-dire
lorsque la Banque centrale vend des titres, risque de ne pas
décourager les banquiers et les investisseurs d'emprunter.

• De surcroît, c'est une politique fort dépendante de la situation


monétaire et financière internationale puisque les
mouvements de taux doivent épouser ceux des marches
internationaux de peur de voir fuir
ou affluer les capitaux flottants.

75
2. Les réserves obligatoires

• La politique des réserves obligatoires consiste


dans l'obligation faite aux banques de déposer en
comptes non productifs d'intérêts à l'Institut
d'émission, une fraction déterminée de leurs
dépôts ou parfois de leurs encours de crédits.
Cette technique empêche ainsi les établissements
bancaires de créer autant de monnaie qu'ils le
désirent. En cas de dépassement, des pénalités
sous forme de réserves obligatoires
supplémentaires, sont généralement prévues
76
• Avantages et inconvénients

- Les avantages

Cette politique est efficace d'un double point de vue :

- Elle exerce par son caractère contraignant un effet important


sur la liquidité bancaire, particulièrement dans une
économie caractérisée par des déséquilibres internes et
externes. Elle permet en effet d'éponger rapidement l'excès
de monnaie centrale mise en contrepartie des avances sur le
Trésor public et / ou de l’excédent de la balance des
paiements et ainsi de rendre le système bancaire plus
dépendant de la Banque centrale (système en banque).

77
• Lorsque pour des raisons de politique intérieure, la
Banque centrale estime que la croissance de la
masse monétaire est trop forte, elle peut relever le
taux d'escompte mais si ce relèvement risque
d'attirer les capitaux étrangers et permettre aux
établissements bancaires de les utiliser comme base
d'une expansion de leurs avoirs, elle peut élever le
coefficient de réserves obligatoires afin de
soustraire au marché les liquidités supplémentaires.

78
- Les inconvénients

Cette technique comporte cependant un certain nombre d'imperfections.

• Comme la politique du taux de réescompte, elle ne répond pas de façon


immédiate aux nécessités de la conjoncture parce que les autorités
monétaires ne peuvent modifier de façon radicale et autant de fois que
cela est nécessaire, les taux des réserves obligatoires.

• Secondo, une élévation des réserves obligatoires est davantage un


renchérissement du coût de crédit qu'une baisse de son volume car il est
difficile à l'Institut d'émission de refuser les liquidités nécessaires à la
couverture des crédits déjà accordés dans la mesure où l'action de la
Banque centrale s'exerce a posteriori, autrement dit, une fois que la
création monétaire a déjà eu lieu ; ce qui atténue davantage l'efficacité
d'une telle politique

79
• De surcroît, la politique des réserves obligatoires
suppose, pour être" efficace », une base monétaire
exogène. Or dans le cas des économies d'endettement,
les banques ont tendance d'abord à consentir des prêts
et c'est ensuite qu'elles recherchent les liquidités qui leur
font défaut en recourant au refinancement de la Banque
centrale. Celle-ci, du fait de l’étroitesse du marché des
capitaux, se trouve obligée d'alimenter le marché en
liquidités nécessaires. Dans ce cas, la base monétaire
tend à être endogène et les réserves obligatoires ont
alors un effet réduit.

80
B - L'action directe sur le volume du crédit : la politique
d'encadrement du crédit

• L’encadrement du crédit est le procédé par lequel les


autorités monétaires limitent l’extention des concours
bancaires en leur fixant un taux maximum d’expansion au
cours d’une période déterminée. Autrement dit c’est une
technique qui a pour objet de cantonner la progression
des crédits dans des niveaux bien déterminés.

• Utilisée par plusieurs pays (France, Pays Bas,..) cette


technique a été instaurée au Maroc entre 1969 et 1972
puis repris en juillet 1976 et de nouveau abandonée en
1991 au profit d’une politique de taux

81
• L'efficacité d'une telle politique dépend également de la
volonté du système bancaire de respecter les normes
imposées et d'une impossibilité de la part des entreprises à
trouver d'autres modes de financement.

• Enfin, l'encadrement du crédit nuit au libre jeu des taux


d'intérêt et empêche ceux-ci de se fixer aux niveaux
appropriés pour assurer une allocation optimale des
investissements.

• Face à tous ces inconvénients et sous la poussée de la vague


de libéralisation des capitaux , le contrôle administratif a
perdu au Maroc le rôle d’instrument privilégié qui était le sien
jusqu'à la fin des années quatre-vingt. Il a été remplacé par
une politique monétaire plus flexible, à base de taux d'intérêt.
82
• Les théories de la demande de
monnaie

83
Les théories de la demande de monnaie

• SECTION I) Les théories de la demande de monnaie

Notion d’encaisse monétaire

Les sujets économiques témoignent d’une certaine


préférence pour la liquidité. Leur désir de détenir des
encaisses monétaires (donc demander la monnaie)
s’explique par le fait que la monnaie est la liquidité
par excellence.
84
• On appelle encaisse monétaire d’un agent, la
quantité de monnaie qu’il détient, quelle que
soit la raison de cette détention. La demande
de monnaie est donc une demande de
détention de monnaie.

• L’encaisse monétaire peut être formulée en


termes nominaux ou bien en valeur réelle
selon que les gens sont, ou non soumis au
phénomène de l’illusion monétaire.
85
• En général l’hypothèse de rationalité des
agents économiques conduit à retenir
l’absence d’illusion monétaire et donc à
exprimer la demande de monnaie sous la
forme d’une demande d’encaisse réelle, c'est-
à-dire déflatés par le niveau général des prix.

86
• Précision

Lorsqu’un agent effectue un retrait de monnaie pour effectuer un


achat, y a-t-il dans ce cas demande de monnaie de la part de cet
agent?

La réponse est non car la demande de monnaie comme le souligne


Walras est une demande d’encaisses monétaires, c’est-à-dire un
comportement qui conduit à la détention de la monnaie et non,
tout au moins dans un premier temps, à son utilisation.

Lorsqu’un agent utilise sa monnaie, il effectue une demande de


biens et services en contrepartie d’une offre de monnaie. Ce n’est
que lorsqu’il conserve sa monnaie, lorsqu’il la détient en « caisse »
que l’on parle de demande de monnaie.
87
La théorie de la demande de monnaie chez les
classique

a) La neutralité de la monnaie

- On peut parler d’une absence d’une théorie de demande de monnaie


chez les classique, car pour eux , ils n’imagine pas qu’un agent puisse
chercher de la monnaie et la conserver, car ils s’inscrivent dans la
théorie des débouchés de Jean B.Say

- Selon Say les produits s’échangent contre les produits, la monnaie n’est
qu’un voile qui masque la réalité , autrement dit tout producteur qui
offre ses produits sur un marché est en même temps demandeur de
produits
- Tout vendeur , nous dit Stuart Mill, est en même temps demandeur de
produits

88
La théorie quantitative de la monnaie

• c’est à Ivring Fisher qu’on assiste à une formulation algébrique de cette


théorie sous la forme:
MVt = PT

Avec
• M : la quantité de monnaie en circulation durant l’année de la collectivité.
• P: c’est le niveau général des prix
• T: le volume global des transactions, indicateur de quantités largement
défini, puiqu’il inclut tous les biens, services et actifs financiers échangés
contre la monnaie ;
• Vt: est la vitesse de transaction ou de circulation de la monnaie (nombre
d’utilisation de chaque unité monétaire par unité de temps) : c’est la
vitesse avec laquelle la monnaie « se transforme » en marchandises.

89
• Plus précisément, en appelant M
(respectivement M') la quantité de monnaie
fiduciaire (respectivement scripturale) dans
l'économie, Vt et V représentant leur vitesse
moyenne de circulation

(2) MVt + M‘V’ = PT

90
• Par un exposé méthodique, Fisher va alors
tenter d'expliquer pourquoi un doublement de
la quantité de monnaie ne peut se traduire à
long terme que par une hausse
proportionnelle des prix. Il s'agit bien d'une
relation à long terme ; Fisher reconnaissant
l'existence « d'effets transitoires » de M (et
M') sur les variables V et T.

91
AL-MAQRIZI (1363-1442) ou la mauvaise monnaie chasse la
bonne

À l’université Al- Azhar, il se forme dans les domaines divers


(histoire, littérature..). Les idées monétaires de l’auteur sont
résumées dans son ouvrage traité de la monnaie. Il est le premier
à évoquer la théorie de la mauvaise monnaie chasse la bonne. A
la circulation du dinar or et du dirham argent vient s’ajouter
celle du cuivre, « …les dirhams se raréfient pour deux raisons: la
première c’est qu’on les faisait fondre pour fabriquer les bijoux ,
la seconde c’est qu’on les faisait fondre pour fabriquer des bijoux.
D’autres raisons sont également évoquée. En effet, l’or et l’argent
franchissent les frontières, notamment vers l’Italie, car les
étrangers exigent le paiement en bonne monnaie « l’or et
l’argent sortirent du pays et ne revinrent plus »

92
Les liens entre monnaie et prix

Examinant la crise monétaire qui s’est manifesté par la


hausse des prix en Egypte à partir. Pour l’auteur le désordre
économique se rattache à:

 l’institutionnalisation et au développement de la
corruption à l’intérieur des rouages de l’Etat;
 l’enrichissement des propriétaires désireux de s’accaparer
le maximum de profit, ce qui a entrainé la hausse des prix;
 la prolifération des monnaies en cuivre qui ont envahi les
marchés et chassé les monnaies à base de métaux
précieux.
93
• La loi de Gresham : la mauvaise monnaie chasse la bonne

Le principe général de cette loi est que dans un système


bimétalliste , il y a toujours l’un des deux métaux qui disparait.
Que devient donc la bonne? Elle est réalisée pour faire les
paiement à l’extérieur. Donc la bonne monnaie disparait du
pays où règne la mauvaise monnaie, et sert d’instrument de
paiement à l’étranger ou d’instrument de spéculation. Une
autre issue de la bonne monnaie elle sert d’instrument de
réserve de valeur. Elle disparait parce que les porteurs n’ont
pas de confiance dans la mauvaise monnaie. La loi de Gresham
est une application de la théorie des choix à la monnaie
(microéconomie).
Le système bimétalliste finit par se dégrader dés lors qu’il y a
toujours un métal qui disparait.
94
• L’école de Cambridge

Selon cette école, dont les tenants sont principalement A. Marshall et A. C.


Pigou, les agents expriment une demande de monnaie (M d) proportionnelle à
leur niveau de dépense lui-même conditionné par leur revenu(Y). Avec P le
niveau des prix, et en appelant k cette proportion, il vient :

(1) Md = k. P.Y, ou (2) Md/P = k .Y

- Y : le revenu réel des agents, c’est-à-dire la somme des biens qui constituent le
revenu global ;
- M : est la quantité de monnaie existante dans l’économie est la somme des
encaisses détenues par les agents ; Si le niveau des prix ou le revenu
augmente, la quantité de monnaie augmentera dans une proportion k.

Ainsi, l'encaisse réelle désirée (Md/P) par les agents serait une proportion
constante k du produit réel Y. L’équation de Fisher est donc transformée en une
équation de demande de monnaie.
95
• On a M=Md soit encore M=K xPxY
Or selon les quantitativistes MV= PT=PY
Avec M= 100 et PT=Y= 200 nous aurons
V= 2
Dans l’équation de Cambridge, la demande
de monnaie s’écrit Md =kx 200 donc
K= 0,5=1/V

96
La demande de monnaie chez Keynes

Keynes et la théorie quantitative de la monnaie

Keynes est partisan de la théorie, mais il manifeste


certains scepticisme. En effet pour Keynes les habitudes
de la population et les politiques bancaires se modifient
en fonction d’événements souvent imprévus. Or ce n’est
qu’en supposant que ces facteurs sont constants que la loi
se justifie cela n’est vrai qu’à long terme « à long terme ne
seront tous morts ». Donc pour Keynes la théorie
quantitative de la monnaie n’est pas très utile dans l’étude
des mouvements à courts terme de l’économie.
97
• De plus pour Keynes le niveau des prix dépend
d’un certain nombres de facteurs indépendants et
variera si de ces facteurs variera. De là, Keynes
reproche à Fischer de ne pas expliquer par quel
mécanisme de transmission le flux de nouvelle
monnaie agit sur les prix.

• La monnaie pour Keynes la monnaie a une


dimension psychologique mais aussi une
institution sociale et politique, elle est loin d’être
une simple marchandise comme chez les classique

98
Gestion de patrimoine par les agents économiques

Le patrimoine des agents économiques est composé de deux éléments


essentiels : les actifs réels et les actifs financiers :

• Les actifs réels correspondent aux biens de production (immeubles, machines,


stocks….etc) et aux biens de consommation durable (voitures, meubles,
équipement électroménager, œuvres d’art).

• Les actifs financiers correspondent aux titres à long terme (actions, obligations)
et à court terme (bons de trésor, billet de trésorerie, certificat de dépôt)
négociable sur le marché des capitaux.

• Les agents répartissent la composition de leur patrimoine entre ses différents


actifs de manière à ce que celui-ci lui procure une satisfaction maximale,
compte tenu de ses objectifs et de ses préférences. Deux critères sont
privilégiés pour la gestion du patrimoine : le risque et le rendement des actifs.
99
• Le rendement financier des actifs comprend deux éléments :

 d’une part, les revenus procurés par les actifs : loyers des immeubles, intérêts,
dividendes des actions,
 d’autres parts les gains (ou les pertes) en capital correspondants aux plus- value
( moins – values) réalisés lors de la revente d’immeubles ou d’actifs financiers.

• Les risques liés à la détention d’un patrimoine sont de quatre ordres :

 Risque d’insolvabilité : c’est une perte qui se matérialise par le non remboursement
du débiteur ;
 Le risque de taux d’intérêt : provient des pertes de revenus liées à une évolution
défavorable de taux d’intérêt.
 Le risque de capital : découle des pertes liées aux fluctuations brutales des prix des
actifs réels et financiers.
 Le risque d’illiquidité : correspond où un agent ne dispose pas de liquidité
suffisantes, c’est-à-dire des moyens de paiement pour payer une dépense ou
rembourser une dette.

100
Les motifs de détention de monnaie chez Keynes

• Keynes distingue trois motif de détention de la monnaie :

• Motif de transaction : c’est le besoin de monnaie pour régler les échanges. De point de vue des
ménages, la détention est nécessaire pour tenir compte du décalage entre la perception des
revenus et le paiement des achats. De point de vue de l’entreprise, c’est une façon d’éviter les
problèmes de trésorerie.

• Motif de précaution :les agents détiennent de la monnaie pour faire face aux imprévues. Pour
reprendre Keynes (1971), « le souci de parer aux éventualités exigeant une dépense soudaine,
l'espoir de profiter d'occasions non prévues d'achats avantageux, et enfin le désir de garder un
avoir en valeur nominale immuable pour faire face à une obligation future stipulée en monnaie
sont autant de nouveaux motifs à conserver de l'argent liquide ».
Ces deux motifs sont peu sensibles au coût de détention de la monnaie – et l’on retrouve ici la
notion de « coût d’opportunité »-, c’est-à-dire au taux de l’intérêt que les individus renoncent à
percevoir en conservant leur épargne sous forme liquide plutôt que de la placer en achat de
titres sur les marchés financiers.
Le montant de la monnaie détenu pour satisfaire ces deux motifs dépend principalement du
revenu. Ce qui définit une première fonction de liquidité :

M1 = L1(Y)
101
• Le motif de spéculation : ce motif signifie – selon Keynes-« le désir de
profiter d’une connaissance meilleure que celle du marché de ce que réserve
l’avenir » est à ce niveau qu’intervient l’incertitude. Le motif de spéculation
caractérisent la volonté du public, d’arbitrer, selon ses anticipations
d’évolution du taux dans le futur, en faveur de la détention de titres ou de
monnaie.

• En l’occurrence, les individus qui hésitent à choisir entre l’achat de créances


à long terme (par exemple des obligations d’Etat), ou la détention d’encaisses
liquides font des prévisions sur l’évolution des taux d’intérêt futurs par
rapport aux taux actuels.

• Ceux qui prévoient une hausse à venir des taux d’intérêt conserveront de la
liquidité , ceux qui ont une opinion contraire se porteront, au contraire,
acquéreurs de titres.

• Keynes part du mecanismes classique des relations financières entre la


valeur des titres et les taux d’intérêt qu’il rapportent. En effet, Il existe en
effet une liaison inverse entre le taux d’intérêt des créances et leurs cours
sur le marché des valeurs mobilières. 102
• Exemple : soit une obligation de valeur 100DH, et qui rapporte
annuellement 6DH, c’est-à-dire 6% ( le taux d’intérêt= 6%).
Supposons que les cours en bourse de cette obligation passe à 120DH,
l’apport annuel est toujours 6DH, dés lors le taux d’intérêt effectif n’atteint
que 6X100/120= 5%.
Il y a donc une relation cyclique inverse entre le cours en bourse et le taux
d’intérêt.
Autrement dit, si les taux d’intérêt sont élevés, c’est-à-dire si les
cours des titres sont bas, les spéculateurs conservent peu de
monnaie et achètent des titres car il anticipent une hausse des
cours de ces derniers.

103
• La fonction de demande de monnaie s’écrit
M=M1 + M2 = L1(Y) + L2(r)

La courbe de préférence pour la liquidité relie


la quantité de monnaie au taux d’intérêt

104
r L1
L2 L1+L2

demande de
monnaie

105
• Les limites de la théorie de la demande de
monnaie chez Keynes

 la monnaie peut s’échanger non pas seulement


contre les titres mais aussi contre les m/se
 les gens n’arbitrent pas seulement entre la
monnaie et les titres mais aussi les différents titres
 Keynes estiment que les cours fluctuent autour
d’une moyenne, on a constaté que les cours
peuvent augmenter ou diminuer d’une façon
continuelle.

106
Section III) Les enseignements de l'analyse de
Friedman

• Friedman va prolonger la démarche keynésienne en


appliquant à la théorie de la demande de monnaie le
cadre général de la théorie des choix , pour lui le calcul
des agents ne porte pas seulement sur un arbitrage
entre actifs monétaire et actifs financiers, mais un
arbitrage entre l’ensemble des actifs existants, entre
toutes les composantes de leur patrimoine. La demande
de monnaie, comme n’importe quelle demande
particulière, va donc dépendre de la contrainte
budgétaire des agents et du prix de la monnaie

107
• Pour Friedman , la monnaie ne rapporte rien en soi, mais peut être demandée pour des
raisons de sécurité, de commodité et de choix
• La demande de monnaie varie selon les rendements comparés des autres avoirs c’est à
dires des m/ses et des titres.
• Pour les M/ses quand leurs prix montent, la demande de monnaie s’accroit et
inversement
• Pour les titres , lorsque le taux d’intérêt s’élève et diminue leur valeur en capital, la
demande de monnaie baisse et inversement.
• Enfin les agents économique peuvent préférer d’autres ressources non matérielles
(éducation, culture, loisir…etc). Et il existe un ensemble de facteurs accidentels (veille
d’un voyage, la fin de l’année, la guerre…)
• Ces éléments sont représentés par u
• Dès lors M= f(Y,P, rb, re, 1/p . Dp/dt, W,u)

 M = demande de monnaie
 Y=revenu permanent
 rb=taux d’intérêt pour obligations
 re = taux d’intérêt pour titres à revenu variable
 dp/ dt = niveau général des prix
 w= rapport entre la richesse matérielle et richesse humaine
 U = incidents 108
CHIII Le marché des capitaux
• Le marché des capitaux est le lieu de rencontre des offreurs et
des demandeurs de capitaux, il est formé de deux
compartiments : le marché monétaire et le marché boursier

Section 1- Le marché monétaire:

• Le marché monétaire, (marché des capitaux à court terme) qui


comprend :

 Le marché interbancaire, c’est un marché de monnaie


centrale où les agents non financiers sont exclus ;
 Le marché des titres de créances négociables où les agents
non financiers sont admis.
109
LE MARCHE INTERBANCAIRE

• Le marché interbancaire est un marché de monnaie


centrale sur lequel les établissements de crédit
placent leurs excédents ou couvrent leur besoin de
liquidité.

LE FLUX DE MONNAIE CENTRALE SUR LE MARCHE


INTERBANCAIRE
• Au niveau de chaque établissement de crédit, la
demande ou l'offre qui s'exprime résulte de
l'ajustement de la trésorerie, ajustement lié :
110
• les prêteurs structurels : organismes qui gèrent plus
de dépôt qu'ils n'accordent de crédits. Exemple,
pour le Maroc, la Caisse de Dépôt et de Gestion ;

• les emprunteurs structurels : les organismes qui ne


peuvent pas gérer des dépôts publics (les sociétés
de financement) ;

• les autres institutions qui gèrent des dépôts, qui


sont alternativement prêteuses ou emprunteuses.

111
LES OPERATIONS SUR LE MARCHE INTERBANCAIRE
Les intervenants

 Le marché interbancaire ne se déroule pas en un lieu précis ; les différents opérateurs


entrent en relation et nouent leurs transactions par téléphones tout au long de la journée.

 Si la plupart des établissements de crédit interviennent directement sur le marché


interbancaire, tous ne le font pas directement et certains recourent aux services
d'intervenants spécialisés : il s'agit notamment :

 des banques dites de trésorerie : spécialistes du marché, ce sont souvent des banques qui
appartiennent à un groupe bancaire et qui centralisent-les opérations de l'ensemble des
établissements faisant partie du même groupe ;

 Les opérateurs principaux du marché : ont le monopole des transactions avec la Banque
Centrale pour les pensions sur appels d'offre et les pensions à très court terme (5 à 10
jours)

 Les agents des marchés interbancaires : de simples intermédiaires qui mettent en relation
prêteurs et emprunteurs.
112
Les supports

• l'absence de support : les opérations en blanc(c’est-à-dire simple


jeu d’écriture ), c'est-à-dire l’'emprunteur ne remet aucun titre en
échange de la monnaie centrale qu'il reçoit.

Les reconnaissances de dettes

 Les billets à ordre négociables (les bons) généralement à plus d'un


an.

 Les comptes de trésor en compte courant et les autres titres de


créances négociables.

113
INTERVENTION DE LA BANQUE CENTRALE

• La Banque centrale marocaine intervient sur le marché depuis 1981. Le


refinancement des banques reposait sur la technique du réescompte
automatique et à taux privilégié des crédits à l'exportation et des
crédits à moyen terme accordés aux petites et moyennes entreprises et
aux jeunes promoteurs.

• La technique du réescompte ne permettait pas à la Banque Centrale


d'influencer la formation des taux et la liquidité ce qui explique la
refonte du mode d'intervention de la Banque Centrale en 1995 (1 er
juin).

• Les nouvelles modalités de refinancement des banques reposent sur :


 Les pensions à une semaine sur appels d'offres
 Les prises de pensions à 5 jours et exceptionnellement à 24 heures
 Les opérations d'open-mark et sur le marché secondaire
114
PENSIONS A UNE SEMAINE SUR APPELS D'OFFRES

• Leur introduction vise à atteindre trois objectifs :

 Faire intervenir le taux d'intérêt comme principal


instrument de régulation monétaire
 Maîtriser le volume de la masse monétaire
 Permettre aux banques d'élaborer avec plus de
précision leur prévision en trésorerie

Le fonctionnement de ce mode de financement peut


être décrit en trois étapes :
115
Etape 1 :
Les banques communiquent chaque semaine à BAM :
• Le montant de liquidité dont elles ont besoin
• Le taux auquel elles souhaitent emprunter (le plus bas
possible)

Etape 2 :
• BAM fixe le taux auquel elle est prête à prêter aux banques.
Seules les propositions comportant un taux égal ou supérieur à
celui fixé par la BC seront retenues. Une banque retenue peut
être satisfaite totalement de l’établissement bancaire.
Etape 3 :
Le montant accordé est porté le même jour d'appel d'offre au
compte de l'établissement bancaire.
116
LES PENSIONS A 5 J ET A 24 h 2.2.1 - Les pensions à 5 j :

• Les demandes peuvent être satisfaites totalement ou


partiellement.

• Le taux d'intérêt applicable est supérieur au taux de pension


sur appel d'offres, il est communiqué à l'avance aux banques.

• Les supports sont identiques à celles des pensions à une


semaine.

117
Les pensions à 24 heures

• Peuvent être effectuées à l ' initiatives de la BC lorsque le


compte courant d'une banque, tenu auprès d'elle,
présente un solde débiteur en fin de journée.

• Les taux de ces pensions sont supérieurs de 4 points à


ceux des pensions à 5 jours.
• Supports :

 Effets représentatifs de crédits à l'exportation et/ ou


CMT/PME et aux jeunes promoteurs.
 Bons du trésor.
118
LES OPERATIONS D'OPEN-MÀRKET

• Les opérations d'open-market permettent à la BC d'agir sur les taux


pratiqués au niveau du marché monétaire en vendant ou en
achetant des titres publics :

 Achat des titres →augmentation de la liquidité du marché :


augmentation de l'offre de monnaie centrale →baisse des taux
d'intérêt
 Vente des titres →baisse de la liquidité du marché :
 augmentation de la demande de monnaie → augmentation des
taux d'intérêt

• BAM ne peut effectuer ces opérations que dans le cadre du marché


secondaire des bons du trésor émis dans le cadre des adjudications
(introduit en 1996) 119
LE MARCHE DES ADJUDICATIONS DES BONS DU TRESOR

• Depuis 1989, des bons du trésor sont périodiquement émis par


adjudication. Le marché des adjudications des bons du trésor
constitue un instrument important du financement du trésor.

• Par son instauration les autorités monétaires visent plusieurs


objectifs :

 Dynamiser le marché monétaire.


 Stimuler la concurrence entre établissements prêteurs.
 Permettre au Trésor de se financer à des conditions
avantageuses de taux et de durée.
 Créer un marché secondaire des bons du trésor, permettant
aux détenteurs de ces bons de les négocier entre eux.
120
• Le marché des adjudications des bons du trésor est depuis 19 96 ou vert à deux
grandes catégories de soumissionnaires ;

• la première est constituée par ceux qui peuvent formuler les offres pour leur
propre compte-et celui de leur clientèle, il s'agit essentiellement des
établissements de crédit –

• la deuxième est faite d'établissements habilités à soumissionner pour leur propre


compte (Bank Al Amal, Fonds d'Equipement Communal, Compagnies d 'Assurance
et de Réassurance, OPCVM, Sociétés de Bourse, Organismes de prévoyance
sociale)
• En plus de ces deux grandes catégories, d'autres établissements agrées par le
Ministre des Finances en qualité des intermédiaires en valeurs du trésor,
interviennent sur ce marché. Il s'agit des établissements suivants :

 La Banque Centrale Populaire.


 La Banque Commerciale du Maroc.
 La Banque Marocaine du Commerce Extérieur.

121
LE MARCHE DES TITRES DE CREANCES
NEGOCIABLES
• La possibilité d'émettre des titres négociables auprès de l'ensemble des agents
économiques n'a été ouverte que récemment (1985 en France, 1995 au Maroc). Cette
réforme introduisait des relations de marché dans les financements de courte durée.

• Les opérations de face à face, entre prêteurs et emprunteurs, n'étaient possibles que
sur le marché des obligations (placement à long terme). Dans l'objectif de
décloisonner les marchés des capitaux et d'élargir la finance directe à court terme, le
marché monétaire a été rénové et élargi à d'autres intervenants. En effet la possibilité
d'émettre des actifs à court terme a été ouverte aux :

 banques : certificat de dépôts ;


 entreprises : billets de trésorerie ;
 Trésor : bons du Trésor négociables ;
 sociétés financières (SF) : bons des SF.
 Plus récemment un nouveau produit est apparu, les Bons à Moyen Terme
Négociables (BMTN), émis par toutes les catégories d'émetteurs (à l'exception du
trésor). 122
LES BONS DU TRESOR NEGOCIABLES (BTN)
Les BTN se différencient des autres titres émis par l 'Etat par plusieurs
aspects :

• Ils n'ont pas de support papier et relève du régime des bons du trésor en
comptes courants.

• Leur souscription passe par l'intermédiaire d'un organisme agrée dans le


cadre des adjudications des bons du trésor. Ils sont donc, à distinguer des
bons à 6 mois, à un an, à 2 ans, et à 5 ans, à taux d'intérêt progressif et
payable à l'échéance, offerts aux épargnants et cotés en bourse.

• Le montant unitaire est actuellement de 250 000 DHS. Il est plus élevé que
celui des bons du Trésor émis dans le public.

• Les intérêts sont payables annuellement ou à la fin de l'échéance pour les


123
bons de faible maturité.
-LES CERTIFICATS DE DEPOT
- Ils sont émis par les établissements de crédit habilités d'une façon générale à
recevoir des fonds du public à vue ou à moins de deux ans de terme. Ces billets
doivent avoir une échéance fixe, leur durée doit varier entre 10 jours et 7 ans. Le
taux est fixe pour des durées allant jusqu'à un an ; pour une durée supérieure, le
taux peut être révisable. Les acquéreurs peuvent être des personnes physiques
ou des personnes morales ; ceux-ci doivent passer par le truchement des
organismes habilités à placer ou à négocier les CDN :

 la Caisse de Dépôt et de Gestion.


 les banques
 et les sociétés de bourse.

Les certificats de dépôt ont été lancés pour :

 faire face à la probabilité croissante de retrait massif des dépôts à vue,


 faire face à une hausse brutale des taux ; -
 proposer aux épargnants d'autres produits que les obligations émises sur le
marché financier. 124
- LES BILLETS DE TRESORERIE
• Le billet de trésorerie est un instrument financier qui permet à toute
entreprise, d'accéder au marché monétaire sans passer par le système
bancaire.

• Le billet de trésorerie favorise l'indépendance de l'entreprise à l'égard du


banquier.

• Il favorise ainsi des opérations de désintermédiation bancaire, mettant face à


face prêteur et emprunteur.

• L'emprunteur n'a pas à négocier avec son banquier l'octroi d'un crédit et
payera un taux à peu près équivalent à celui de la banque.

• Le prêteur sera rémunéré au taux payé par le prêteur, qui est supérieur aux
taux créditeurs offerts par la banque pour des maturités équivalentes.

• Les taux d'intérêt librement négocié lors l'émission des billets de trésorerie.
Leur échéance varie de 10 jours à deux ans, voir sept ans.
125
LES BONS DES SOCIETES DE FINANCEMENT

Émis par les sociétés de financement,


l’émission des BSF traduit la volonté des
sociétés de financement de drainer la
liquidité suffisante pour faire face à une
demande croissante de crédit

126
LA TITRISATION
DEFINITION ET INTERET

• La titrisation consiste à transformer des crédits en titres de


créances négociables et à les céder sur le marché financier.

• D'une manière plus précise, la titrisation permet à un prêteur


de rassembler des créances dans un portefeuille (pool) et
d'émettre des titres représentant un intérêt indivis de
propriété de ce pool Ces titres bénéficient de l'ensemble des
flux en capital et en intérêt, qu'ils résultent de l'échéancier
normal de remboursement ou du remboursement anticipé.

• La titrisation présente un intérêt multiple :


127
• Améliore les fonds propres des banques
conformément aux exigences du ratio Cooke
• Abaisse le coût du crédit.
• Réduit le risque bancaire, en le transférant sur
un autre organisme.
• Elargit la gamme des produits financiers :
nouvelles valeurs mobilières.
• Facilite la gestion du risque des taux pour les
banques.
• Permet aux banques de se refinancer sans
création de monnaie supplémentaire.
128
Section II- le marché financier
• Le marché des valeurs mobilières, appelé la Bourse ou
encore le 'marché financier, a connu durant les dernières
années, un véritable renouveau grâce à la modernisation
des différentes grandes places internationales, le
développement des innovations financières et les
privatisations.
• La Bourse joue un rôle primordial dans les économies de
marché. Elle organise d'abord la rencontre entre ceux qui
désirent se procurer des ressources (les entreprises, l'Etat)
et les épargnants qui souhaitent placer leurs fonds dans
des valeurs mobilières.
129
Pour comprendre la Bourse il importe de connaître :
• le contenu des valeurs mobilières (les titres cotés),
devenues de plus en plus complexes et diversifiées ;
• les acteurs de la Bourse à la lumière de la
modernisation du marché financier,
• les compartiments de la Bourse, le marché primaire
(marché d'émission des titres) et le marché secondaire
(marché où s'échangent les titres déjà émis) ;
• les marchés dérivés,
• les facteurs qui influencent les cours de la Bourse,
• les indicateurs de la Bourse

130
LA BOURSE ET LES TITRES COTES
DEFINITION DE LA BOURSE

• La Bourse est un marché où se rencontrent des professionnels qui vendent et


achètent des titres ou valeurs mobilières à un prix négocié, appelé cours.

Il existe deux catégories de valeurs mobilières :

- les actions : titres représentatifs de propriété, sont des titres représentant le capital
social d'une entreprise. On les appelle des valeurs à revenu variable, car le
détenteur de Faction reçoit des dividendes, qui peuvent baisser, stagner,
augmenter ou, disparaître ; tout dépend du résultat de l'entreprise.

-les obligations : titres représentatifs de créances. émises par des entreprises privées,
des entreprises publiques et l'Etat. Les obligations sont des valeurs dites à revenu
fixe. Mais peuvent être, depuis une date récente, à revenu variable.

131
La VIE DES TITRES

On distingue trois phases dans la vie d'un titre.

- L'introduction d'un titre à la Bourse


• une société décide d'être cotée à la Bourse,
• une société privée ou publique ou l'Etat décide d'émettre un emprunt obligataire.
• Ces titres sont achetés par différents types d'investisseurs (particuliers, caisses de retraite,
compagnies d'assurance...)

- par la suite, les titres vont changer de mains


Vendus et achetés ; les cours des titres vont se fixer à chaque séance en fonction de l'offre et de
la demande : il y a des phases de hausse des cours, des phases de baisse...

- Puis, à l'issue d'une période plus ou moins longue, le titre va


disparaître

Une action peut être radiée de la cote et donc disparaître dans les suivants :
• les transactions sur les titres sont insuffisantes ou inexistantes ;
• absorption d'une société par une autre ;
132
• nationalisation.
Les dividendes

Les revenus de l'action constituent les dividendes. Ceux-ci sont prélevés sur
les résultats bénéficiaires de l'entreprise. Les bénéfices dépendent de
l'exploitation de celle-ci.

L'actionnaire en plaçant son épargne en action prend des risques l'avenir de


l'entreprise :

- il accepte de ne pas percevoir de rémunération si les résultats de


l'entreprise sont déficitaires, dans ce cas il ne recevra pas de dividendes
- En cas de faillite de l'entreprise, l'actionnaire risque de tout perdre car les
salariés de l'entreprise, les créanciers, les prêteurs ont un privilège par
rapport à lui.

Par contre si la société fonctionne convenablement, l'actionnaire participe à


ses bons résultats :
133
- reçoit des dividendes,

- bénéficie de plus-value sur la vente de ces titres.


Les droits de l'actionnaire :

 participation aux assemblées des actionnaires (reconduction


des dirigeants, répartition des bénéfices éventuels) ;
 participation aux bénéfices (dividendes) ;
 participation aux augmentations de capital ;
 droit de céder ses titres ;
 droit de participer à la liquidation de la société (après le
règlement des créanciers de la société, le surplus éventuel sera
réparti entre les actionnaires sous forme de ce qu'on appelle le
boni de liquidation).
134
Pourquoi acheter des titres en Bourse ?

Plusieurs motivations :

- Optique rendements : recevoir régulièrement


des dividendes.

135
Capital
Revenu du capital
Achat d'actions
dividende

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4

lOOOODhs 400 Dhs 450 Dhs 520 Dhs

136
Optique fiscale : l'acquéreur de titres souhaite
bénéficier de dispositions fiscales
avantageuses.

Optique de plus-value
4 juin 1996 achat d’un titre 20 juillet 1997 revente du titre
1500DH plus value 2000DH

137
DE QUOI DEPENDENT LES COURS DE LA BOURSE ?

LA LOI DE L'OFFRE ET LA DEMANDE S'APPLIQUE PARFAITEMENT AU MARCHÉ BOURSIER.

les facteurs exerçants une influence sur les cours de la bourse

 élément politique (élections)


 conjoncture économique(taux d’intérêt, prix , commerce extérieurs)
 état des marchés des capitaux (afflux des capitaux)
 anticipations des investisseurs

-Les cours des obligations a (ans fixes dépendent :


 de l’évolution des (aux d'intérêt : les cours des obligations varie dans le sens
inverse des taux d'intérêt.
 de l'échéance du remboursement : lorsque l'échéance de remboursement de
l'obligation se rapproche, le cours de l'obligation a tendance à se fixer à un
niveau proche de la valeur de remboursement prévu.

138

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