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Chapitre V
Remarque :
Les gaz réels ont un comportement très différent de celui des gaz parfaits. Aux
hautes pressions (quelques atmosphères), la loi des gaz parfait ne permet plus
de les décrire. D'où la nécessité d'autres lois plus complexes pour les
caractériser. De plus les gaz réels sont liquéfiables à une température
inférieure à la température critique TC ( propre au gaz étudié).
P P
C
PC T TC
T3 T 2
L G
TC
T 2 T1
T TC
T1
0 V 0 VL VC VG V
Isothermes du G.P Isothermes d'Andrews
si T TC, le fluide se comprime régulièrement en restant à l'état gazeux, P
= f (V) s'écarte sensiblement de celle du gaz parfait.
si T TC, De G à L palier de P
liquéfaction, où coexistent les deux
états du corps pur : l'état gazeux et
l'état liquide. Le milieu est donc
hétérogène. La proportion du liquide C
PC T TC
par rapport à celle du gaz augmente
de G à L. : à V = VL il n'y a plus que L G
TC
du liquide et la liquéfaction est
totale T TC
(�
P V )T � 0
� et ( �2
P �2
V)
T
� 0 quand P � PC
Mais, pour un gaz réel, ces forces existent et bien que faibles, on ne peut
pas tout à fait les négliger. Elles sont dues à des dissymétries dans la
distribution des charges électriques (électrons – protons) présentes à
l'intérieur de chaque particule et sont de nature attractive.
En effet, lorsque les molécules portent un moment dipolaire non nul (H 2O,
NH3, etc, …), elles ont tendance à s'attirer.
6� 6
r �r0 � �
F ( r ) = 12 U p ,0 0
7�
� � - 1�
r �
�r � �
(Up,0 et r0 constantes positives )
uu
r uuuuuuuu
r
F = - gradU p
�r
12
�0 � �0 ��
r
6
U p ( r ) = -�
F ( r ) dr = U p ,0 �r � - 2 �r ��
�
� �
� � ��
Up (r) : Potentiel de J. Lenard-Jones
r
r r0 : F(r) 0, pour r
r0, on a (dUp/dr) 0 : il y a
interpénétration des deux
nuages électroniques, la force
O O'
intermoléculaire est alors
répulsive.
r r0 : F(r) 0; la force
intermoléculaire est attractive et
Up(r)
de courte distance, car elle varie
en 1 / r7 et décroît très
rapidement avec la distance r.
Elle est due aux dissymétries répulsion attraction
électriques qui apparaissent au
sein des particules neutres en 0
interaction. r0
r
Up,0
V.2.2) Approximation de Van Der Waals (VDW)
Up(r)
attraction
0
r
Up,0 F ~ 1/r7
V.3) Modèle de Van Der Waals, équation de V.D.W.
4
volume exclu par paire � p 3 /2
3
1 �4 3�
O'
volume exclu par molécule � p
2��3
�
� O
�4 � ��
3
volume exclu par mole � b = 4�A � p � ��
�3 �2 ��
� �
PV = nRT P (V – nb) = nRT
V.3.2) Correction de la pression; pression interne
r r ur ur
�f = 0 F F dirigée vers l’intérieur
N n �A
r= = 2 2
V V �n � �n �
� v proportionnelle à � � soit v = a� �
�V� �V�
F proportionnelle à r 2
V.3.3) Équation de V.D.W.
� an2 �
�P + ( V - nb ) = nRT
2 �
� V �
� a �
�P + ( VM - b ) = RT
2 �
� VM �
V.3.4) Isothermes de V.D.W.
Existence d'isothermes
C
complexes pour les T TC. PC
��P� nRTC 2n 2 a
� � =0 - + = 0
�
V�
� ( VC - nb )
2 3
TC , VC VC
�
��P �
2
2nRTC 6n 2 a
� 2� =0 - = 0
��
V �T ,V ( VC - nb )
3
VC4
C C
8a a
� VC = 3nb et TC = puis PC =
27bR 27b 2
Inversement on peut 2
�V � 1 VC
avoir a et b puis le rayon : a = 3 PC � C � et b =
�n � 3 n
V.3.6) Forme réduite de l'équation de V.D.W.
Conséquences :
On peut rassembler les fluides homogènes par famille ou groupe
Au niveau pratique:
Cette loi des états correspondants n’est vérifiées que pour des fluides
présentant:
des TC peu différentes
des propriétés chimiques voisines
V.4) Autres équations caractéristiques pour les gaz réels
� n2a �
2 (
�P+ �V - nb ) = nRT
� T ( V + nc ) �
� �
T = 273 K Néon
PV ne reste pas constant 22,45
Ne PV Gaz P.
22,40
O2, CO2 PV
Oxygène
22,35
L’éq. suivante suffit pour
décrire le gaz: 22,30
CO2
PV = nRT ( 1 + BP )
22,25
0
B : coefficient du second 0,25 0,50 0,75 1,00 P (atm)
ordre du Viriel,
Gaz P.
20
Les déviations par rapport au gaz parfait peuvent être définies par le
facteur de compressibilité Z :
PV
Z =
nRT
Z = 1 pour un G.P. Les observations expérimentales indiquent que Z = 1
uniquement lorsque P tend vers zéro. En général, Z 1 pour les gaz réels.
Z = PV / nRT à 0° C
Isotherme T = TM tangente T TM
horizontale dans un large domaine PV
de P. A cette TM, dite de Mariotte, le
TM
G.R se comporte comme G.P
Isotherme T = TC : au point
critique C tangente verticale. Il est à TC
l'intérieur de ( ). TC a même allure
C
0 P
que les isothermes TC T TM.
��
PV � ��
V� �1 V ��
1 ��
�� � = V + P� � = PV � + �� ��
�P �T ��P�
T �P V � P �
T�
��
PV �
��
�P �
� = PV ( c G.P
T - c G . Réel
T )
T
Si la pente = 0
Le gaz est alors aussi compressible que le G.P.
Si la pente 0 T TM
PV
cTG.P f cTG. Réel TM
Si la pente 0
c G .P
T pc G . Réel
T
TC T T M
Si la pente = 0 TC
C
c TG . P = c TG . Réel 0 P
V.6) Détentes des fluides, quelques conclusions
La liquéfaction des gaz est une opération assez complexe. Elle consiste
d'abord à détendre le gaz pour le refroidir et le ramener à une température
inférieure à sa température critique, puis ensuite, le comprimer.
gaz vide
A B A État final B
État initial
DU = W + Q = 0 � U = Cte
DT p 0
Le refroidissement D T, qui en découle est très faible, donc très difficile à
mettre en évidence expérimentalement.
V.6.2) Détente de Joule-Thomson
Paroi
P2 P 1 Piston
Piston poreuse
fictif fictif
P2, V2, P1 , V 1
T2 T1
V2 V1
Tuyau
0 adiabatique
U 2 + P2V2 = U 1 + PV
1 1 � H 2 = H 1 = Cte
� La détente de Joule - Thomson est isenthalpique ( H = Contanste )