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Psychologie sociale appliquée à la

santé

1ère année, fmpm 2016

Pr ASRI Fatima

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I/ Introduction
 Qu'est-ce que la santé?
 Qu'est-ce que la psychologie de la santé?
 Comment la psychologie sociale peut s'appliquer à la santé?

Définition de la santé:
OMS: "la santé est non seulement l’absence de maladie ou d’infirmité, mais
un état complet de bien-être physique, mental et social"

Britanica Micropaedia (1992): "la santé, chez les êtres humains, est la
capacité prolongée d’un individu à faire face à son environnement
physiquement, émotionnellement, mentalement et socialement"

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L’évolution de la santé: Les causes de décès aux différents
âges de la vie.
 Les causes des décès au 17,18 et 19ème siècle étaient de types infectieux et
nutritionnels, ex: le Béribéri: un cas courant de malnutrition (carence en
vitamines B1) qui entraîne l’anémie et les paralysies,

 Les maladies infectieuses liées à la présence de microorganismes (bactéries,


virus) dans le corps, ces dernières sont encore la cause de la mortalité dans
notre société.

 Au18ème siècle les épidémies comme la diphtérie (maladie coloniale), la


fièvre jaune, la tuberculose, la malaria, la dysenterie étaient courantes. Au
19ème siècle ces maladies infectieuses diminuaient largement.

 Les progrès scientifiques ont été impressionnants (connaissance du corps et


des maladies, leur évolution..). Cette avancée de la connaissance médicale
aurait provoqué une augmentation substantielle de l’espérance de vie!;
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 l’augmentation de l’espérance de vie dans les sociétés industrielles est en
partie attribuable aux améliorations médicales, mais est également en partie
liée aux changements des conditions sanitaires, nutritionnelles et des styles
de vie des gens.

 On peut dire qu’aujourd’hui, les maladies cardiovasculaires (crises


cardiaques, maladies du coeur) et les cancers sont les causes de mortalité
les plus importantes.

 Les maladies cardiovasculaires comptent environ pour 40% des décès dans
les pays industrialisés. La présence de ces maladies est liée à l’augmentation
croissante des situations de stress et de l’exposition à des produits
chimiques, produits de synthèses etc.

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Définition de la psychologie de la santé (Taylor, 2003):

 C’est le champ de la psychologie qui vise à comprendre:

- Comment des phénomènes psychologiques influencent la manière


dont les gens restent en bonne santé?;
- Pourquoi ils deviennent malades ?;
- Comment ils réagissent quand ils tombent malades?.

 Les maladies sont devenues chroniques et sont liées aux comportements


des gens. Cela a rendu nécessaire la présence de la psychologie de la santé

 Elle a une place singulière au sein des sciences sociales de la santé en


termes d’objectifs et de missions (accompagnement des patients ;
promotion de la santé).

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Définition de la Psychologie sociale:

 S’intéresse aux facteurs et processus qui déterminent l'adoption et


le maintien de comportements de santé adéquats.

 Le style de vie des personnes et les situations de stress psychosocial


contribuent à la morbidité et la mortalité par le biais de maladies
cardiovasculaires, de cancers etc…

 Les croyances et les attitudes à l’égard de la santé sont des déterminants


importants des comportements et donc des styles de vie.

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Psychologie sociale appliquée à la santé:

 Elle est centrée sur l’étude et la résolution des problèmes de santé dans les
différents contextes sociaux et culturels dans lesquels ils se manifestent.

 Ses objectifs:
- Prévention pour réduire décès
- Etudier pourquoi des comportements sont délétères pour la santé?
- Comment encourager les comportements sains?
- Comment inciter à modifier les styles de vie?

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II/ La santé : objet de la psychologie
 La psychologie de la santé est issue de la psychologie scientifique et
expérimentale

 C’ est une approche nouvelle visant à intégrer les dimensions


psychologiques dans la compréhension de la santé et de la maladie

 La psychologie de la santé vise à comprendre :


- Le rôle des facteurs psychiques sur les comportements de santé.
- Le rôle des facteurs psychiques sur le déclenchement et l'évolution des
maladies.

 Elle considère l'impact spécifique des facteurs psychosociaux sur


la santé (prédicteurs vs. modérateurs)
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 La psychologie de la santé est focalisée sur:

- la promotion de la santé et son entretien;

- la prévention et le traitement des maladies ;

- l’étiologie et les corrélats de la santé, de la maladie et des


dysfonctions;

- l’amélioration du système de santé et la formulation d’une politique de


santé.

- l’étude de l’impact de telles institutions sur les comportements des


personnes et la mise en place des recommandations en matière de
politique de santé.
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 La psychologie de la santé s’organise autour de plusieurs
axes:
- Prévention et promotion des comportements et styles de vie sains
- Situations de maladie
- Comportements adoptés par les malades et les conséquences sur leur
état de santé

 La psychologie de la santé porte sur:


- L’individu ou un groupe d’individus
- Son environnement immédiat (travail, école, famille, amis, ...)
- La société, etc….

 L’intervention ou l’analyse peut être de nature:


- Préventive
- Expérimentale
- Clinique
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 Les thématiques de la psychologie de la santé sont:
- Cancer et hématologie,
- Gastro-entérologie,
- Endocrinologie, diabète
- Maladies cardio-vasculaires, hypertension artérielle,
- Obésité,
- Asthme
- Les soins palliatifs
- Les Cliniques de la douleur,
- Le Stress
- les services de gynécologie, les soins néo-nataux
- Le tabagisme, la toxicomanie,
- Etc….
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 Les facteurs à risque sont assez simples à circonscrire et ils engagent tous
des comportements liés au style de vie!:

- Les maladies du coeur, Arrêt cardiaque!!: cigarette, menus gras en


cholesterol, manque d’exercice
- Le cancer!: cigarette, alcool et diètes
- Les maladies chroniques du poumon!: cigarette
- Les accidents (automobiles)!: alcool, drogue, vitesse, ceinture de
sécurité non utilisée.

 Ces différents éléments montrent qu’il est finalement important de porter


son attention sur les comportements et les styles de vie des personnes. En
fait ce sont les styles de vie des personnes qui contribuent à la
dégradation de leur santé..
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 La mesure en santé publique: s’appuie sur deux types de
données:

Données objectivées (reelles) Données subjectivées (personnelles)


(Mesures directes) (Autoévaluation)
 Prévalences épidémiologiques • Vécu singulier de la personne (santé
(mortalité, comportements à risque) perçue, qualité de vie, aspects
psychologiques).
 Données cliniques (symptomatologie
et étiologie médicales) • Significations associées et théories
personnelles
 Données socio-économiques
(distribution sociale des inégalités de • La pensée sociale concernant la santé
santé). et la maladie (modèles culturels ,
représentations sociales)
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Les représentations sociales
 Sont des “programmes de perception et d’action”.

 Sont des forme de connaissances courantes socialement élaborées et


partagées.

 Sont des systèmes de significations permettant d’interpréter le cours des


événements et des relations sociales, d’orienter et de légitimer les
comportements.

 Elles expriment le rapport que les individus et les groupes entretiennent


avec le monde et les autres et sont inscrites dans le champ du social et de la
culture.

 Elles sont forgées dans et par les interactions sociales et les communications.

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III/ La Psychologie sociale de la santé
 La Psychologie Sociale de la Santé propose un ensemble de savoirs dans
le domaine de la santé et de la maladie s’appuyant:

- à la fois sur les outils théoriques et méthodologiques de la Psychologie


(Psychologie Sociale, Psychologie de la Santé, Psychologie Clinique)

- et sur les approches des Sciences Sociales (Épidémiologie, Sociologie,


Économie, Anthropologie…).

 L’étude des facteurs psychosociaux : un objet « premier » et


« central » en psychologie de la santé

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 Santé et maladie : des lieux d’interactions complexes entre l’individu
et la société

SANTE, MALADIE
Facteurs biologiques, Facteurs culturels,
cognitifs, Normes,
psychologiques Insertions sociales
et comportementaux Conditions d’existence

SUJET AUTRUI
Agent Communications Famille
Acteur Relations interpersonnelles et sociales Pairs
Groupe
Autorité
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Que peut apporter la psychologie sociale en matière de
santé !?
 On sait par exemple que le style de vie des personnes et les
situations de stress psychosocial contribuent à la morbidité et la
mortalité par le biais de maladies cardiovasculaires, de cancers etc.

 On sait que nos croyances à l’égard de la santé, de ce qui est bon


pour soi ou pas bon, comme nos attitudes à l’égard de la santé
sont des déterminants importants des comportements et donc de
nos styles de vie.

 Or le psychologue social dispose de modèles de l’attitude et de


techniques de changement du comportement. Il peut appliquer de
tels modèles dans le secteur de la santé.
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 La psychologie de la santé est une approche qui mettre en place un travail
de contextualisation et d’analyse compréhensive de la pensée sociale dans
le domaine de la santé et de la maladie.

 Une lecture “ multi-niveaux ” qui fonde son regard sur le questionnement:


« Quelles régulations sociales actualisent quels fonctionnements cognitifs dans
quels contextes spécifiques ??" en articulant les différents niveaux d'explication
psychosociale : individuel, inter-individuel, positionnel, idéologique et
culturel (Doise 1982).

 Elle essaie de faire une analyse psychosociale des déterminants du


comportement de santé :
- Pourquoi une personne, au courant des méfaits du tabac, va-t-elle
continuer à fumer,?
- Pourquoi une personne au courant des effets néfastes de l’abus de
18 nourriture grasse va continuer à manger riche…?
Trois remarques pour préciser l’intérêt de le paradigme en
psychologie sociale de la santé

1. Il s’agit d’un cadre théorique permettant de penser et d’étudier


l’articulation entre dynamiques cognitives et psychologiques
et situations relationnelles et sociales (correspondance entre les « formes
intellectuelles » et les « divisions sociales »),

2. Ce paradigme propose un modèle d’analyse de la pensée sociale qui dégage


les mécanismes psychologiques et sociaux de sa production,
ses opérations et ses fonctions selon une conception qui pose l’individu
comme sujet-acteur, socialement et culturellement situé, ayant une logique
de maîtrise des situations.

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 3. Ce cadre théorique pose le principe d'articulation entre systèmes de
pensée et systèmes de comportement, des relations entre pratiques et
représentations sociales dans et par la considération de la correspondance
entre « situations sociales » et « modalités de connaissances et d’action »

 Des modèles théoriques de la santé ont été abordés pour fournir un cadre
d’analyse des déterminants des comportements addictifs par exemple
- Il y a des modèles spécifiques comme le «!health belief model!» (le
modèle des croyances sur la santé) ou la théorie de la motivation à la
protection
- et des modèles généraux comme la théorie de l’action raisonnée et la
théorie du comportement planifié.

 Tous ces modèles soulignent le rôle central des attitudes et des croyances en
tant que déterminant le comportement
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Quelles préconisations pour l’action ?

 Agir sur des déterminants « cognitifs » (ie. diffusion d’informations) ?

 Agir sur des déterminants « sanitaires » (ie. offre de soins, modes


d’accès, prise en charge, relation médicale) ?

 Agir sur des déterminants « psychosociaux » (ie. identité, aspirations,


compétences) ?

 Agir sur des déterminants « socio-économiques (ie. conditions de vie,


insertion sociale) ?

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le modèle des croyances sur la santé (The Health Belief Model)

 La probabilité qu’une personne adopte un comportement de prévention, qui


favorise le maintien de la santé, dépend du résultat de l’évaluation de deux
points importants!:
- la menace perçue de la santé
- et la pondération du pour et du contre de la réalisation du comportement.
 L’évaluation de la menace passe par la perception de vulnérabilité
et la gravité perçue! et par la présence d’indices d’action.

 Plus les sujets pensent qu’un problème de santé aura de fortes conséquences
pour leur avenir, s’ils n’adoptent pas un comportement de prévention ou s’ils
ne tentent pas de se soigner rapidement, plus ils percevront la menace pour
eux-mêmes comme importante et plus ils adopteront un comportement de
prévention.
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 La vulnérabilité perçue consiste à évaluer la probabilité pour soi qu’un
événement négatif survient pour soi.

Se sentir vulnérable élève la menace perçue et donc la probabilité d’adopter


les comportements de prévention.

Attitudes comportements et croyances :


Exemple:
 Un gros fumeur peut refuser une cigarette parce qu’il a un rhume sévère et
que le tabac lui irrite trop la gorge dans ces moments là, mais cela ne va pas
entraîner un comportement plus fréquent d’abstinence. En effet pour
arrêter de fumer, le fumeur devrait être toujours enrhumé.

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 Autrement dit, un comportement sain ne sera adopté de façon durable
que si les déclencheurs de tels comportements ne sont pas trop
spécifiques, ne sont pas trop rares, ou ne dépendent pas de contextes
trop spécifiques.

 Plus précisément, pour qu’un comportement apparaisse, il faut que les


conditions de son apparition se présentent souvent au sujet.

 Cela veut qu’une personne qui se rappellera de nombreuses situations


qui par le passé l’ont conduite à adopter un comportement sain, sera
plus enclin qu’une autre personne à adopter un jour les comportements
adéquats pour sa santé.

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Le stress: il pourrait être défini de trois façons!:

 D’abord comme un stimulus, un événement, une circonstance


menaçante, dangereuse qui est source de tension chez l’individu.

 C’est ensuite une réponse apportée par une personne à un élément


stresseur (ce sont les éléments comportementaux, émotionnels,
physiologiques et psychologiques associés à la réponse du sujet).

 C’est enfin un processus qui se traduit par les relations que l’individu
entretient avec son environnement (les interactions et les ajustements
ou transactions entre l’individu et son environnement).

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Donc le psychologue social :

 Peut s’intéresser au problème de l’aptitude de l’individu à faire face au


stress (notamment le questionnaire de confrontation au stress indique ce
qu’il en est de la position du sujet à l’égard du stress).

 Il peut également s’intéresser au problème du soutien social que l’individu


reçoit de ses pairs, amis ou autres personnes de son réseau social.

 Enfin il peut s’enquérir de savoir quels comportements de type addictif le


sujet peut adopter pour faire face au stress (fumer, boire…)

 et enfin considérer comment on peut trouver des éléments clés de la vie


sociale du sujets qui l’aideront à modérer la relation étroite qui existe
entre le stress et la maladie.
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Le réseau social
 Réseau social = ensemble des personnes avec lesquelles l'individu
est en relation
Réseau social ⇒ protège l'individu
Isolement ⇒ augmente le risque de morbidité et mortalité

 Réseau social objectif (nombre, fréquence, durée des relations) vs.


perception subjective de l'aide reçue

 Nécessité de distinguer ces deux éléments:


- Réseau social
- Soutien perçu

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Les événements de vie

 Ce qui affecte la santé: l'importance des événements de vie stressants


(durée, gravité, fréquence, etc.)

 Relation entre événements de vie aversifs et mortalité ou morbidité:


assez modeste

 Les événements stressants aggravent (plutôt que déclenchent) une


pathologie préexistante

 Ce qui affecte la santé: le retentissement de l'événement pour une


personne particulière ("stress perçu")

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Exemples d’ items de Vulnérabilité, gravité, bénéfices et barièrries
pour une étude sur l’inspection mammaire (Champion, 1984)

 Vulnérabilité perçue
- Le risque d’avoir un cancer du sein est important pour moi.
- Mon état de santé me prédispose au risque d’avoir un cancer du sein.
- Je sens que le risque pour moi d’avoir un jour le cancer du sein est élevé .

 Gravité perçue
- Je suis effrayée rien qu’à l’idée de penser au cancer du sein.
- Si j’avais le cancer du sein ma carrière professionnelle serait compromise.
- Si je devais avoir le cancer du sein ma vie serait totalement boulversé

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 Bénéfices perçus
- Faire une palpation mammaire soi-même prévient contre les problèmes
de santé à venir.
- J’ai tout à gagner en pratiquant moi-même la palpation mammaire.
- Je ne serai pas si anxieuse avoir un cancer du sein si je’ examinerai les
seins régulièrement une fois par mois.

 Barrières perçues
- Cela m’ennuie de m’examiner une fois par mois les seins.
- La palpation mammaire peut être douloureuse.
- Ma famille se moquerait de moi si je faisais une palpation mammaire.

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