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Préparé Par:
EL MEHDI AMITCHI
MAHDI BEN HOMMANE
YOUNES ABD-DAIF
Encadré par: MR. EL BAKOUCHI SOUFIANE BELFQIH 1
PLAN:
• INTRODUCTION
• LE P-MANUFACTURING: DEFINITION ET EXEMPLES
• PRE-MANUFACTURING
• POST-MANUFACTURING
• TYPOLOGIE DES ACTIVITÉ S DE POST-MANUFACTURING
• DIFFERENCIATION RETARDÉ E
• CONCLUSION
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INTRODUCTION:
Jusqu’aux les années 80 la logique industrielle dominante en matière de manufacturing était l'intégration
verticale; les différentes étapes d'élaboration du produit étaient toutes maîtrisées directement par le fabricant.
La contrepartie de cette maîtrise était la dispersion dans des activités, parfois très éloignées du cœur de
métier, et en corollaire une moindre performance sur ces différentes "activités annexes".
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Cette conjuncture a créé de plus en plus des contraintes grandissantes nécessitant la réduction des coû ts
logistiques et notamment celui du Stockage. Aussi, la recherche de la valeur ajoutée hors des usines au lieu de
la laisser campée au sein de ces derniers ainsi que l’objectif d’adaptation physique du produit aux besoins du
client, sont parmi les facteurs qui ont poussé les logisticiens à inventer de nouveaux modèles logistiques. L’un
de ces modèles et celui du P-Manufacturing (pour désigner pré & post-manfacturing). Ce dernier s’est
développé en amont des usines sous l’appellation pré-manufacturing ou en aval sous la nomination post-
manufacturing.
Le P-Manufacturing est un concept d’industrialisation d’un produit qui touche, en principe, tous les secteurs d’activités.
On y a recours tant dans le domaine des produits de grande consommation alimentaire, par exemple par la réalisation
dans un entrepô t d’offre promotionnelle associant un produit et un échantillon, que dans le domaine du pneumatique
par le montage pneu-jante, le gonflage et l’équilibrage des pneus, le tout réalisé avant livraison en bord de chaîne de
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Quel que soit le produit concerné, le P-Manufacturing se définit comme une activité de production
réalisée en dehors des sites d’usine et au cours de laquelle une valeur ajoutée, au sens d’utilité ou de
valeur ajoutée attendue par le client, est apportée à un produit. Il porte donc sur une diffusion spatiale
de la valeur ajoutée en dehors des usines par éclatement d’une partie des opérations constitutives de la
valeur ajoutée sur des sites soit en amont, soit en aval des usines et dont la fonction principale n’est pas
de fabriquer le produit concerné (Lambert, 1993). Ces sites peuvent être des entrepô ts, des plates-
formes de transit, des sites commerciaux ou d’après-vente, des vecteurs de transport voire les
• le cas de la recherche d’une différenciation au plus tard du produit. C’est le cas le plus fréquent. Cette transformation
peut porter soit sur le produit directement, soit sur l’offre commerciale qui en est faite (promotion)
• le cas du traitement des flux de retour du marché pour des produits ou des pièces usagées et qui nécessitent
diagnostic et réparation,
• le cas d’une simplification du process de fabrication par la recherche le plus souvent d’une standardisation de
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Exemples:
Prenons des exemples dans les secteurs de l’informatique, de l’optique corrective, de l’automobile-moto)
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Les produits informatiques :
Compaq, constructeur de micro-ordinateurs, vend ses produits par le biais de sa filiale française
Compaq France. La distribution physique des produits était opérée à partir d’un dépô t central situé à
Marne-la-Vallée. Le stock comprenait environ 200 références actives pour les ventes centrales et 2000
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Les produits fabriqués ou approvisionnés à une échelle mondiale, étaient livrés sous une forme standard
partir des produits reçus. Ce sont les opérations dites de “countryfication” qui sont réalisés dans un site
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Le verre optique:
Sur le marché de l’optique corrective, toutes corrections, toutes teintes et toutes matières confondues, on
arrive à plus de 230.000 milliards de combinaisons possibles. La fabrication de l’ensemble de la gamme sur
prévision et donc son stockage n’est pas envisageable. Si certains verres courants sont fabriqués sous leur
forme définitive de produits finis dans les usines, un process de post-manufacturing a été retenu pour
répondre à la très grande diversité des autres attentes (cf. schéma 1).
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En usine, un verre semi-fini est fabriqué par usinage ou moulage de la face concave. Dans chaque agence
commerciale un stock de ces produits semi-finis est constitué. Selon les prescriptions de l’opticien, la seconde
face est usinée puis des traitements éventuels de surface sont réalisés avant livraison au client par un petit
atelier intégré aux sites commerciaux et d’entreposage que représentent les agences.
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L’assemblage moto et automobile:
Les motos toutes importées en France, nécessitent un travail d’assemblage final important à leur arrivée.
Plutô t que de faire réaliser par les concessionnaires, dans des structures peu adaptées, les opérations de
montage des carénages, des rétroviseurs, de la roue avant ainsi que d’autres petites opérations, Kawasaki et
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Enfin Renault procède de manière identique pour la fonction de ses véhicules, souhaitant libérer à la fois les
usines et les concessionnaires d’opérations de montage mal adaptées à leurs activités respectives. Sa filiales de
distribution, la CAT, prépare ainsi dans l’un de ses centres de distribution de la région lyonnaise près de 30.000
véhicules par an. On y trouve un tunnel de protection pour enlever par solvant le copolymère qui protège le
véhicule depuis sa sortie d’usine, une chaîne de préparation où sont effectués 120 points de contrô le, un atelier
de montage des accessoires (pose de spoilers, strippings, etc...) ainsi qu’une chaîne de finition pour le
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Les opérations commerciales et de distribution
pour les produits de grandes consommation:
L’activité commerciale et promotionnelle pour les produits de grande consommation est devenue d’une grande intensité. Si
certaines opérations impliquent une fabrication spécifique en usine (exemple des promotions “girafe”, c’est-à -dire d’un flacon du
produit standard adapté pour proposer x % de produit gratuit en plus) une partie d’entre elles se constitue après la fabrication.
C’est le cas des “3 pour le prix de 2”, des assortiments spéciaux, des ajouts d’échantillon, où le produit n’est pas tranformé à
proprement parler. Il sert plutô t de composant principal à un assemblage réduit qui constitue la promotion. Ces opérations ne sont
pas traitées par les usines car elles sont ponctuelles souvent dédiées à un distributeur et elle portent sur des quantités qu’il est
difficile de déterminer à l’avance. Dans la plupart des cas, elles sont réalisées dans les entrepô ts qui stockent les produits finis et
à mettre en oeuvre de la récupération du produit chez un client, à sa réparation et à sa réaffectation. Dès lors,
se pose la question du lieu de diagnostic et d’intervention. Si la réparation n’est pas possible sur le site du
client même, le produit est acheminé vers un atelier de réparation, une usine, voire chez le fournisseur initial.
Un diagnostic est cependant nécessaire, voire un premier démontage pour évaluer la faisabilité de la
réparation ou de la rénovation. Ces opérations peuvent être traitées soit dans les entrepô ts, soit dans les usines
de réparation. L’intervention en entrepô t permet d’envisager une économie sur les coû ts de transport en
éliminant systématiquement les produits définitivement détériorés dès leur réception et en évitant ainsi leur
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remontée vers les usines.
Les opérations de P-Manufacturing sur les flux de retour concernent soit des opérations de réparation
et de rénovation avec ou non échange standard, soit des opérations de décomposition des produits
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La simplification du process de fabrication et la valorisation d’une rupture de charge:
Pour les usines d’assemblage, l’un des facteurs de complexité de leur gestion provient du nombre de références
à approvisionner simultanément pour faire un produit. Quand, par ailleurs, un même composant présente une
grande diversité à l’approvisionnement (selon le coloris par exemple) il y a nécessairement une opération de
picking à réaliser pour fournir la chaîne d’assemblage. Cette opération de picking consiste dans le prélèvement
dans un stock des constituants nécessaires. Déporter en amont de l’usine des assemblages de modules permet
de limiter le risque de rupture sur la chaîne d’assemblage final et évite une opération de picking interne. De
plus, la livraison en synchrone de l’usine nécessite souvent un stockage avancé. Dans ce cas, il y a tout intérêt à
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valoriser la rupture de charge nécessité par un passage par entrepô t.
Renault par exemple a procédé de la sorte pendant un temps, pour le montage de cassettes de porte (système
lève vitres et panneaux de porte) qui présentent plus de 100 références. Elles ont été réalisées par un
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Le pré-manufacturing
Le pré manufacturing se définit comme des opérations d'assemblage effectuées en amont de l'assemblage
principale ou final.
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Dans l'industrie automobile, les constructeurs ont par exemple externalisé la fabrication des sièges, la sellerie
n'étant pas leur cœur de métier, à des spécialistes. Ces derniers ont en charge, outre la livraison, l'optimisation
Les fournisseurs deviennent des fournisseurs de fonctions complètes dès lors qu'ils prennent en charge la
prestation globale, de l'étude à la livraison de toute une fonction, comme par exemple la fonction "sieges“.
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Toujours dans l'industrie automobile, les roues complètes sont livrées aux chaînes d'assemblage. Ces roues
comportent les sous-ensembles et pièces (pneus, jantes, accessoires…) préalablement montés, gonflés, testés,
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Assemblage Pièces
Finale assemblées en
sous ensembles
complets et
prêts à être
intégrés.
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Le pré-manufacturing est un assemblage effectué en dehors de l'usine, en
amont de l'assemblage final.
Les sous ensembles complets sont livrés prêts à être intégrés au montage
final.
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Post manufacturing:
Ces opérations "hors normes" ne sont pas intéressantes pour le fabricant, car limitées dans le temps, en
volume, etc. Elles sont alors confiées à des prestataires spécialisés, qui le plus souvent propose transport,
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Exemples de post-manufacturing :
• Associer deux boites de conserves, les suremballer et y apposer une étiquette promotionnelle.
• Glisser un mode d'emploi et bon de garantie en langue locale dans l'emballage d'origine.
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Post-manufacturing:
Assemblage
Pièces assemblées en
Complémentaire
sous ensembles
Finalisation
complets et prêts à
être intégrés. 28
Le post-manufacturing est un assemblage effectué en dehors de l'usine en
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Typologie des activités de Post-Manufacturing:
Toutefois, les prestataires, dans un souci d’optimisation de leurs infrastructures tendent à spécialiser leurs
unités. Les formes différentes des interventions sont identifiées à travers les critères relatifs à l’intensité de la
différenciation apportée au produit et la complexité du processus à mettre en œuvre. Cinq formes Post-
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- Emballage, étiquetage, codage : C’est le modèle qui demande généralement des moyens limités. Le produit
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- Le complément/échange: Ces opérations ne nécessitent pas en général de démontage ou de montage. Elles
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- La transformation: Le produit est modifié ou complété. Le recours au montage et démontage demande de
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- Les contrôles–diagnostic: Visent à tester le produit avant expédition au client. Nécessite du matériel
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- La fabrication-réparation: Le produit subit un véritable processus de fabrication. De véritables ateliers,
souvent de nature pré-Manufacturing sont cependant nécessaires avec une gestion de production.
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Différenciation retardée:
lequel les opérations terminales de finition ou de personnalisation du produit sont repoussées le plus
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Principe:
• un premier niveau d'assemblage des composants é lé mentaires, pour former le noyau de base invariable du produit
• à la demande, l'assemblage semi-fini est repris et personnalisé selon le besoin du client. Cette finition/personnalisation
peut se faire en atelier de production, sur le lieu de vente ou chez le client lors de l'installation.
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Intérêt:
Ce mode d'organisation permet de concilier des notions a priori contradictoires : obtenir un cout de fabrication bas
(économie d'échelle permise par la production en série de l'article racine) et permettre un certain degré de
personnalisation, de différenciation, pour tenir compte des besoins ou attentes spécifiques du client.
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Exemple de La différenciation retardée:
Prenons de manière très grossière l’exemple d’un pâ tissier réalisant des tartes aux fruits pour illustrer ce
concept.
garniture commun à tous ses produits. Ces éléments seront congelés en attendant qu’une demande arrive à
ses fourneaux. Le pâ tissier connaissant ses ventes journalières, il est en mesure d’estimer le besoin en
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Notre pâ tissier aura donc un stock de produits semi-finis qui lui permettra de répondre plus rapidement à
une commande d’un client car, toute la partie « commune » sera déjà produite. De plus, il aura réalisé un
gain en ayant réalisé toute sa production en une seule fois (moins de pertes sur la matière première, taux
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Ce que nous évoquons ci-dessus est résumé sur ce schéma:
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Si nous résumons:
de ventes (Flux poussé).
3. Il déclenche à la demande la « customisation » de sa tarte en y ajoutant les éléments spécifiques (Flux tiré
).
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Vous l’aurez donc compris, la différenciation retardée permet à une entreprise de travailler sur ses différents
aspects:
• Elle permet de réaliser des gains grâ ce à une production de masse en amont tout en proposant une large
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CONCLUSION:
Finalement; Quel que soit le type de P-Manufacturing, non seulement sa faisabilité technique est à étudier mais
également son intérêt économique. Fabriquer en totalité à partir des matières des produits en usine,
approvisionner des éléments déjà préassemblés au cours du flux d’approvisionnement, ou gérer en grande
série des produits semi-finis et les finaliser par des moyens répartis et moins productifs dans les structures de
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