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L’ECONOMIE DE L’UEMOA :

« HERITAGES ANCIENS ET
NOUVELLES DYNAMIQUES »
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SOMMAIRE

I/ L’Afrique, nouveau pôle de croissance mondial : tendances


actuelles au sein de l’UEMOA

II/ Brève histoire de la zone franc et de l’UEMOA

III/ Les mécanismes de la zone franc

IV/ L’intégration régionale au sein de l’UEMOA

V/ Bilan et Perspectives

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I/ L’ Afrique, nouveau pôle de croissance mondiale :
tendances actuelles au sein de l’UEMOA
 Après avoir stagné pendant une bonne partie de son histoire post-
coloniale, l’Afrique a vu sa performance économique s’améliorer de
façon remarquable au cours de la dernière décennie : Progression en
moyenne du PIB de 5,6% par an durant la période 2002-2008, ce
qui en fait la deuxième région ayant la plus forte croissance au
monde.

 Depuis la crise, la croissance a bien repris, parmi les quinze pays au


monde ayant enregistré la plus forte croissance économique en
2010, dix se trouvaient en Afrique.

 L’Afrique devrait connaître une croissance de 4,8% en 2013 et 5,1%


en 2014 renouant ainsi avec la moyenne de 5,6% enregistrée entre
2002 et 2008. 3
I/ L’ Afrique, nouveau pôle de croissance mondiale :
tendances actuelles au sein de l’UEMOA

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I/ L’ Afrique, nouveau pôle de croissance mondiale :
tendances actuelles au sein de l’UEMOA
Comment expliquer la nouvelle dynamique de la croissance africaine ?

 La croissance est tirée par des facteurs exogènes : hausse prix des
matières premières, IDE passant de 9 à plus de 50 milliards $,
rééchelonnement des dettes, accès aux financements ;

 …….mais les facteurs endogènes sont nombreux : hausse de la


population active, meilleur climat des affaires, émergence d’une classe
moyenne, stabilité politique.

 En parallèle de ces évolutions économiques, l’Afrique politique et


sociale s’est métamorphosée en 10 ans. Selon Géopolis, entre 1960 et 5
2000, sur chaque décennie, on a pu recenser une vingtaine de coups
d’Etat mais six seulement entre 2000 et 2010.
I/ L’ Afrique, nouveau pôle de croissance mondiale :
tendances actuelles au sein de l’UEMOA

 Il est à noter que les pays riches en ressources n’ont pas été les seuls à
connaître la croissance et que de nombreux pays africains dépourvus de
richesses pétrolières et minières ont également enregistré de bons
résultats.

 C’est ainsi que les pays de l’UEMOA qui sont pour la plupart des
pays importateurs de pétrole ont aussi connu des taux de croissance
relativement élevés.

 L’UEMOA est une organisation économique régionale qui compte huit


pays de l’Afrique de l’Ouest qui sont toutes des anciennes colonies
françaises (à l’exception de la Guinée-Bissau) ; ces pays ont pour
monnaie commune le franc CFA et forment avec la CEMAC et les Iles
Comores, la zone franc. 6
I/ L’ Afrique, nouveau pôle de croissance mondiale :
tendances actuelles au sein de l’UEMOA

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I/ L’ Afrique, nouveau pôle de croissance mondiale :
tendances actuelles au sein de l’UEMOA
 Les pays de l’UEMOA se sont inscrits dans la dynamique de croissance
amorcée au sein du continent africain depuis un peu plus d’une décennie.

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I/ L’ Afrique, nouveau pôle de croissance mondiale :
tendances actuelles au sein de l’UEMOA
 Après avoir fortement baissé pour se situer à environ 1% en 2011 sous
l’effet de la sécheresse du Sahel et de la crise post-électorale en Côte-
d’Ivoire, la croissance régionale a atteint un niveau de 6,4 en 2012.

 Les moteurs de cette croissance ont été principalement la reprise de


l’économie après la crise en Côte-d’Ivoire (9,8% en 2012), le
redressement de la production agricole dans un certain nombre de pays
et le démarrage de la production pétrolière au Niger. L’Afrique de
l’Ouest est la région en Afrique qui a affiché le taux de croissance le plus
élevé en 2012.

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I/ L’ Afrique, nouveau pôle de croissance mondiale :
tendances actuelles au sein de l’UEMOA

 En 2013, l’activité est restée dynamique en UEMOA avec un taux de


croissance réel de 5.5% grâce notamment à la poursuite de la reprise
économique en Côte d’Ivoire et de l’accroissement de la production
agricole dans la plupart des Etats membres de l’Union.

 En 2014, la croissance économique devrait s’accélérer en UEMOA


(+6,6%) dépassant celle de l’Afrique subsaharienne prise dans son
ensemble (+5,4%).

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I/ L’ Afrique, nouveau pôle de croissance mondiale :
tendances actuelles au sein de l’UEMOA

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II/ Brève histoire de la zone franc et de l’UEMOA

1) La période coloniale
 Le concept de zone franc a fait son apparition officielle en 1939 ; il faut
cependant noter que cette zone existait de facto bien avant cette date.
Dans l’empire colonial français, des liens privilégiés ont toujours existé
entre les monnaies des territoires et le franc métropolitain.

 Dans une première phase, la France a marqué sa souveraineté dans les


colonies en imposant le franc comme monnaie légale.

 A partir du milieu du XIXe siècle, elle décida d’y organiser


progressivement l’émission de billets localement et confia le privilège à
des banques privées : Banque d’Algérie, Banque d’Indochine, Banque
de l’Afrique occidentale, Banque des Antilles.
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II/ Brève histoire de la zone franc et de l’UEMOA

1) La période coloniale
 Les banques d’émissions locales ont été soumises à un contrôle étroit
de l’administration française qui s’est renforcé à mesure que les
échanges sont devenus plus importants entre la métropole et les colonies.

 Au lendemain de la première guerre mondiale, de nouveaux mécanismes


ont été mis en place permettant l’échange de billets des banques
d’émissions locales à parité avec ceux de la Banque de France.

 La seconde guerre mondiale constitue un tournant décisif dans l’histoire


des rapports sur le plan monétaire entre la métropole et les colonies.

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II/ Brève histoire de la zone franc et de l’UEMOA
1) La période coloniale
 En 1939, la zone franc est officiellement créée, constituant à partir de
cette date, un espace géographique délimité à l’intérieur duquel les
monnaies sont convertibles et font l’objet vis-à-vis de l’extérieur de
règles de protection communes.

 En décembre 1945, le franc des colonies françaises est créé, distinct du


franc métropolitain.

 1941 marque le début d’un mouvement de transfert à des établissements


publics du privilège d’émission antérieurement confié à des
établissements privés (banques d’émissions locales).

 Accélération du processus après la guerre : en 1955, Création de l’Institut


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d’émission de l’Afrique occidentale française (AOF) et du Togo et de
l’Institut d’émission de l’Afrique équatoriale française (AEF) et du
Cameroun.
II/ Brève histoire de la zone franc et de l’UEMOA
2) La période post-coloniale

 L’accession à l’indépendance entre 1954 et 1962 des territoires


antérieurement placés sous la tutelle de la France n’a pas provoqué
l’éclatement de la zone.

 Cette accession à l’indépendance garantissait le droit pour les nouveaux


Etats de disposer de leur propre monnaie et de leur propre institut
d’émission.

 Les accords signés entre 1959 et 1962 par les pays de la zone franc ont
défini les principes régissant l’organisation monétaire de la zone jusqu’au
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réformes importantes de 1972-1973.
II/ Brève histoire de la zone franc et de l’UEMOA
2) La période post-coloniale

 En avril 1959, six Etats nouvellement indépendants d’Afrique


occidentale (Côte d’Ivoire, Dahomey, Haute-Volta, Mauritanie, Niger et
Sénégal) auxquels se joindra le Togo en 1963, s’associèrent au sein de la
banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour gérer
leur monnaie commune le franc CFA (franc de la communauté financière
africaine).

 En mai 1962, ces même Etats fondèrent l’Union monétaire ouest-


africaine (UMOA) qui est l’ancêtre de l’UEMOA.

 La volonté des partenaires africains de la France de modifier la


distribution des pouvoirs monétaires au sein de la zone franc et de
favoriser l’extension du domaine d’intervention des banques centrales a
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conduit à l’adoption de réformes concrétisées par la signature de
nouveaux accords de coopération monétaire en 1972 et 1973.
III/ Les mécanismes de la zone franc
 La zone franc fonctionne selon un mécanisme à deux niveaux.

 Le premier niveau est formé par les deux zones monétaires de la zone
franc : UEMOA et CEMAC. Sur le plan institutionnel, ces deux sous-
ensembles sont organisés quasiment de la même façon, mais du point de
vue du fonctionnement, ils sont indépendants l’un de l’autre.

 Dans le second niveau ces deux sous-ensembles monétaires sont


rattachés à la France par des mécanismes qui donnent à l’ensemble les
caractéristiques d’une zone monétaire.

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III/ Les mécanismes de la zone franc
1) Les grands principes de la zone franc

Principe 1 : La garantie illimitée du Trésor français

La convertibilité des FCFA émis par les banques centrales de la zone franc
est garantie sans limite par le Trésor français. Ce principe constitue le
fondement sur lequel reposent les accords monétaires franco-africains.

Cet engagement signifie que :


i) Le FCFA est automatiquement et sans condition convertible en euros
ii) Cette conversion est illimitée
iii) Elle se fait à taux fixe
iv) Les euros obtenus sont sans conditions et automatiquement transférables
dans tous les pays du monde.
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III/ Les mécanismes de la zone franc
1) Les grands principes de la zone franc

Principe 2: La parité fixe entre le FCFA et l’euro

La fixité des parités avec l’euro est fixe et définie pour chaque sous-zone.
Les monnaies de la zone sont convertibles entre elles, à des parités fixes sans
limitation de montants. Cette disposition dispense les instituts d’émission de
la zone de l’obligation de défendre la valeur de la monnaie sur le marché des
changes.

Principe 3 : La libre transférabilité interne des capitaux

Au sein de la zone franc, les différentes monnaies sont librement


transférables, c’est-à-dire déplaçables sans formalité d’un pays à l’autre
(c’est la libre transférabilité interne des capitaux). Pour cette raison, toutes
les monnaies de la zone franc sont librement transférables d’un pays à 19
l’autre.
III/ Les mécanismes de la zone franc
1) Les grands principes de la zone franc

Principe 4: La centralisation des réserves de change

Elle intervient à deux niveaux : dans un premier temps, les Etats centralisent
leurs réserves de change auprès de chacune des deux banques centrales
tandis qu’en contrepartie de la convertibilité illimitée garantie par la France,
les deux banques centrales (BCEAO et BEAC) sont tenues déposer une
fraction de leurs réserves de change auprès du Trésor public français.

Cette fraction est passée de 65 à 50% depuis le 1er juillet 2009. La


centralisation des réserves de changes s’effectue au niveau du compte
d’opérations dont le rôle est crucial dans le fonctionnement de la zone franc.

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III/ Les mécanismes de la zone franc
Le fonctionnement du compte d’opérations

 La mise en œuvre des quatre principes majeurs de la zone franc est


rendue possible grâce à l’existence d’un compte d’opérations ouvert dans
les livres du Trésor public français au nom de chaque banque centrale de
la zone.

 En effet, ces comptes constituent l’instrument de transmission des droits


et des obligations des partenaires de la zone. Ils fonctionnent comme
n’importe quel courant bénéficiant d’un droit de découvert : les titulaires
(BCEAO, BEAC ) y déposent au minimum 50% de leurs avoirs en
devises et acquièrent en contrepartie un droit illimité de conversion de
leurs francs CFA en devises pour le règlement de leurs transactions avec
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les pays tiers.
III/ Les mécanismes de la zone franc
2) Les avantages et les inconvénients de la zone franc

2.1) Du point de vue africain

AVANTAGES INCONVENIENTS
 Elimination du risque de change  Perte de la souveraineté monétaire
entre les Etats membres  
   Renonciation au taux de change
 Stabilité monétaire du fait de la comme instrument de politique
fixité des prix (faible inflation) économique
   
 Crédibilité internationale du franc  Risque de dévaluation du fait de
CFA/ Convertibilité totale l’appréciation de l’euro
   
 Facteur d’intégration régionale au  Coût d’opportunité lié à la
sein de la zone franc centralisation des réserves de
change au niveau du Trésor
français
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III/ Les mécanismes de la zone franc
2) Les avantages et les inconvénients de la zone franc

2.1) Du point de vue de la France


AVANTAGES INCONVENIENTS
 Renforcement des réserves de  Risque de déficit du compte
change d’opérations
 
 Préservation des débouchés  
commerciaux et sources  Intérêts débiteurs versés en cas de
d’approvisionnement compte d’opérations créditeurs.
 
 Implication dans le contrôle du
système bancaire des pays de la
zone FCFA
 
 Rayonnement international de la
France
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IV/ L’intégration régionale au sein de la zone UEMOA
1) Les institutions de l’UEMOA

 L’UEMOA créée le 10 janvier 1994 a été conçue comme un complément


de l’UMOA.

 L’UEMOA est constituée d’une commission autour de laquelle gravitent


quatre types d’organes : des organes de direction, des organes
consultatifs, des organes de contrôle et des institutions spécialisées.

1.1) La Commission de l’UEMOA

 La Commission a été mise en place le 30 janvier 1995 en application du


Traité de l’UEMOA. Son siège est établi à Ouagadougou (Burkina-Faso).
C’est l’organe exécutif de l’Union. Il est composé de huit commissaires
(un par Etat) élus pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois.
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IV/ L’intégration régionale au sein de la zone UEMOA
1.1) La Commission de l’UEMOA

 Le président de la Commission est choisi parmi les commissaires par la


Conférence des chefs d’Etat pour un mandat de quatre ans.

 La Commission transmet à la Conférence des chefs d’Etat et au


Conseil des ministres les recommandations et avis qu’elle juge utiles
à la préservation et au développement de l’Union. La Commission
procède semestriellement à l’évolution de l’état du processus de
convergence macroéconomique.

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IV/ L’intégration régionale au sein de la zone UEMOA
1.2) Les organes de direction

- La conférence des chefs d’Etat

En tant qu’autorité suprême de l’Union, elle définit les grandes


orientations de la politique de l’Union et tranche toute question n’ayant
pas pu trouver de solution par accord unanime du Conseil des ministres.

Elle décide de l’admission de nouveaux membres, de l’exclusion éventuelle


de membres de l’Union et prend acte du retrait d’un membre.

- Le conseil des ministres

Il est chargé d’assurer le suivi et la mise en œuvre des orientations et


décisions de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.

Il a en charge la définition de la politique monétaire et de Crédit de l’Union 26


sous une double contrainte : assurer à la fois la sauvegarde de la monnaie
unique et le financement de l’activité économique des Etats.
IV/ L’intégration régionale au sein de la zone UEMOA
1.3) Les organes de contrôle

- La cour de Justice : Elle est composée de huit magistrats pour un mandat


de 6 ans (renouvelable). Elle a pour mission de faire respecter le droit
communautaire. Elle peut être saisie pour les manquements par un Etat
membre aux obligations communautaires, à l’appréciation de la légalité
des actes communautaires, des contentieux en matière de concurrence
etc.

- La cour des comptes : Elle comprend trois conseillers nommés pour un


mandat renouvelable de six ans (renouvelable une fois). Ces conseillers ont
pour mission le contrôle des comptes de l’Union. Le contrôle porte
principalement sur la régularité et l’efficacité de l’utilisation des ressources
27
de l’Union.
IV/ L’intégration régionale au sein de la zone UEMOA
1.4) Les institutions spécialisées autonomes

- La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO)

La BCEAO définit et met en œuvre la politique monétaire au sein de


l’UEMOA, veille à la stabilité du système bancaire et financier de l’Union,
met en œuvre la politique de change de l’Union dans des conditions arrêtées
par le Conseil des ministres et gère les réserves officielles de change des
Etats membres. Elle a le privilège exclusif d’émettre les signes monétaires
sur le territoire des Etats de l’Union.

L’objectif principal de la politique monétaire de la BCEAO est d’assurer la


stabilité des prix. Sans préjudice de cet objectif, la Banque centrale apporte
son soutien aux politiques économiques de l’UEMOA.

La BCEAO est administrée par un Conseil d’administration composée de 28


dix-huit membres (deux par Etat y compris la France) dont le rôle principal
est la détermination des conditions d’intervention de la Banque.
IV/ L’intégration régionale au sein de la zone UEMOA
1.4) Les institutions spécialisées autonomes

- La Banque ouest-africaine de développement (BOAD)

La BOAD est l’institution commune de financement du développement des


Etats de l’UEMOA. Créée en 1973, elle contribue en toute indépendance à la
réalisation des objectifs de l’UEMOA en finançant des projets prioritaires de
développement.

- La Commission bancaire

Elle procède aux contrôles des établissements de crédit agréés par l’Union.
Elle doit être consultée pour l’agrément et le retrait d’agrément d’un
établissement de crédit. Elle participe à l’élaboration de la réglementation
prudentielle applicable aux établissements de crédit de l’Union.
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IV/ L’intégration régionale au sein de la zone UEMOA
2) Les enjeux de l’intégration au sein de l’UEMOA

2.1 Les objectifs de l’UEMOA

Le traité de l’UEMOA en son article 4 définit les cinq objectifs suivants :

i) renforcer la compétitivité des activités économiques et financières des


Etats

ii) assurer la convergence des performances et des politiques


économiques des Etats membres;

iii) créer entre les Etats membres un marché commun basé sur la libre
circulation des personnes, des biens, des services, des capitaux et le droit
d'établissement des personnes exerçant une activité indépendante ou salariée,
ainsi que sur un tarif extérieur commun et une politique commerciale
30
commune ;
IV/ L’intégration régionale au sein de la zone UEMOA
2) Les enjeux de l’intégration au sein de l’UEMOA

2.1 Les objectifs de l’UEMOA

iv) instituer une coordination des politiques sectorielles nationales, par la


mise en œuvre d'actions communes et éventuellement de politiques
communes

v) harmoniser, dans la mesure nécessaire au bon fonctionnement du marché


commun, les législations des Etats membres et particulièrement le régime
de la fiscalité.

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IV/ L’intégration régionale au sein de la zone UEMOA
2) Les enjeux de l’intégration au sein de l’UEMOA

2.2 L’intégration commerciale

 L’intégration régionale dans la zone franc est ancienne puisqu’il existait


déjà des espaces régionaux durant la colonisation. Au moment des
indépendances, s’est posée la question du maintien de ces espaces
intégrés. Celui-ci fut très vite acquis dans le domaine monétaire
contrairement au domaine commercial.

 L’intégration régionale telle qu’elle s’est réalisée dans l’UEMOA s’est


appuyée sur l’appartenance de la zone franc.

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 Le fondement de l’intégration commerciale au sein de la zone UEMOA
repose sur la constitution d’une union douanière.
IV/ L’intégration régionale au sein de la zone UEMOA
2) Les enjeux de l’intégration au sein de l’UEMOA

2.2 L’intégration commerciale

 Initialement prévue par le Traité du 1er janvier 1998, l’union douanière


est entrée en vigueur le 1er janvier 2000.

 Cela s’est traduit entre autres mesures par :

i) L’application de la nomenclature douanière commune

ii) L’application d’un tarif extérieur commun (TEC) comprenant quatre


taux : 0% (produits de première nécessité), 5% (produits primaires), 10%
(biens intermédiaires), 20% (biens de consommation finale).

iii) La suppression des droits de douane sur les échanges


intracommunautaires de biens primaires. 33
IV/ L’intégration régionale au sein de la zone UEMOA
2) Les enjeux de l’intégration au sein de l’UEMOA

2.2 L’intégration commerciale

 La mise en place du TEC s’est traduit dans presque tous les pays par un
abaissement des droits de douane et par la suppression des barrières non
tarifaires.

 Les exportations totales de biens des pays de l’UEMOA, en valeur, se


sont accrues en moyenne de 8,3% par an entre 2005 et 2009 contre 6,7%
sur la période 2000-2004. Cette performance est essentiellement
imputable à la hausse des cours des principaux produits de base exportés
par les pays de l’Union. Sur la période 2005-2009, la hausse des recettes
tirées des exportations de l’Union est due au dynamisme des ventes à
l’étranger de produits pétroliers (+4%), de l’or (+2,4%), du cacao
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(+1,6%) et des produits chimiques (+0,7%).
IV/ L’intégration régionale au sein de la zone UEMOA
2) Les enjeux de l’intégration au sein de l’UEMOA

2.2 L’intégration commerciale

 La structure des exportations a subi une modification au cours des dix


dernières années, en raison de l’importance de plus en plus croissantes
des activités extractives dans l’espace UEMOA et des contre-
performances de certaines cultures d’exportation.

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IV/ L’intégration régionale au sein de la zone UEMOA
2) Les enjeux de l’intégration au sein de l’UEMOA

2.2 L’intégration commerciale

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IV/ L’intégration régionale au sein de la zone UEMOA
2) Les enjeux de l’intégration au sein de l’UEMOA

2.2 L’intégration commerciale

 L’union européenne reste le principal partenaire commercial de


l’UEMOA. Rapportées aux exportations totales de l’UEMOA, ces ventes
vers l’Europe ont représenté une part moyenne de 39,3% entre 2005 et
2009 contre 53,7% entre 2000 et 2004, soit une baisse de 14,4 points de
pourcentage.

 La part des exportations de l'Union en direction de l'Afrique s'est accrue


de 8,8 points, passant de 29,2% en moyenne sur la période 2000-2004 à
38,0% en moyenne entre 2005 et 2009.

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IV/ L’intégration régionale au sein de la zone UEMOA
2) Les enjeux de l’intégration au sein de l’UEMOA

2.2 L’intégration commerciale

 Cette évolution est le reflet du renforcement du commerce intra-UEMOA


et des échanges commerciaux avec les autres pays de la CEDEAO, ainsi
que du dynamisme du commerce avec l'Afrique du Sud.

 Les exportations de l'Union vers les pays du continent sont dominées par
les produits pétroliers, l'or, les produits chimiques et les animaux vivants.
Le Nigeria, l'Afrique du Sud, et le Ghana sont restés les trois premiers
partenaires commerciaux africains de l'Union, avec des parts moyennes
entre 2000 et 2009 représentant respectivement 5,7%, 3,7% et 3,0% des
exportations totales de la Zone. 38
IV/ L’intégration régionale au sein de la zone UEMOA
2) Les enjeux de l’intégration au sein de l’UEMOA

2.2 L’intégration commerciale

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IV/ L’intégration régionale au sein de la zone UEMOA
2) Les enjeux de l’intégration au sein de l’UEMOA

2.3 L’intégration financière

 La zone franc est marquée par un faible niveau de développement


financier. Le ratio masse monétaire sur PIB est passée de 20 à 35% entre
2000 et 2010 dans l’UEMOA mais reste inférieur à la moyenne des pays
en développement et même à celle des pays d’Afrique subsaharienne
(38%). Le même décalage est observé pour la ratio crédits/PIB (18% au
sein de l’UEMOA contre 22% dans le reste de l’Afrique subsaharienne).

 Malgré la croissance rapide du système bancaire, l’accès aux services


financiers reste très faible dans la zone franc, même si on le compare aux
autres pays en développement. 40
IV/ L’intégration régionale au sein de la zone UEMOA
2) Les enjeux de l’intégration au sein de l’UEMOA

2.3 L’intégration financière

 Face à un faible accès au système bancaire traditionnel, on peut noter un


développement rapide des institutions de micro-finance (IMF). Au sein
de la zone UEMOA, le nombre de membres des IMF atteint 10 millions
de personnes ce qui porte le taux d’accès aux services financiers formels
à 13%.
 Faiblesses principales :
-une bancarisation faible

- des coûts des services financiers très élevés malgré une légère baisse sur les
dernières années
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- un financement du secteur privé à moyen et long terme limité

- des marchés financiers peu développés et concentrés sur les titres publics.
V/BILAN ET PERSPECTIVES
1) Bilan économique de la zone franc

 Une première période de 1959 à 1979 peut être considérée comme une
période de réussite au regard des chiffres de la croissance économique et
de la stabilité monétaire, ce qui est en général deux objectifs difficilement
conciliables.

 De 1959 à 1979, les pays de la Zone CFA ont connu des performances
économiques enviables parmi les pays en développement. En plus de la
stabilité monétaire, ils ont réalisé des taux de croissance élevés vis-à-vis
des autres pays africains non membres de la Zone CFA

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V/BILAN ET PERSPECTIVES
1) Bilan économique de la zone franc

 La deuxième période commence en 1979 et s’achève à la fin de l’année


1993. Elle est une période de récession et de difficultés économiques
révélatrices des limites du régime des accords monétaires.

 Cette dégradation de la situation économique était liée à une


surévaluation du taux de change (politique monétaire restrictive dans les
pays industrialisés pour lutter contre l’inflation, taux d’intérêt élevés,
politique du franc fort), dégradation des termes de l’échange (baisse prix
matières premières et hausse prix produits manufacturés), hausse de la
dette extérieure (crise de la dette de 1982)

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 Ces limites ont justifié la mise place des programmes de stabilisation et


d’ajustement structurel.
V/BILAN ET PERSPECTIVES
1) Bilan économique de la zone franc

 Les programmes d’ajustement structurel visent à rétablir l’équilibre du


solde global de la balance des paiements. Celui-ci peut s’obtenir de trois
manières principales : (1) par une augmentation des capitaux en
provenance de l’extérieur (ou un prélèvement sur les réserves) ; (2)
par une baisse des importations et, donc, de la demande intérieure
(ou l’absorption), ce qui pourrait engendrer la récession économique ; (3)
par une augmentation des parts de marché à l’extérieur (promotion
des exportations) ou à l’intérieur (substitution aux importations).

 Mesures d’accompagnement (principes du Consensus de Washington)

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V/BILAN ET PERSPECTIVES
1) Bilan économique de la zone franc

 Les programmes d’ajustement structurel visent à rétablir l’équilibre du


solde global de la balance des paiements. Celui-ci peut s’obtenir de trois
manières principales : (1) par une augmentation des capitaux en
provenance de l’extérieur (ou un prélèvement sur les réserves) ; (2)
par une baisse des importations et, donc, de la demande intérieure
(ou l’absorption), ce qui pourrait engendrer la récession économique ; (3)
par une augmentation des parts de marché à l’extérieur (promotion
des exportations) ou à l’intérieur (substitution aux importations).

 Mesures d’accompagnement (principes du Consensus de Washington)

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V/BILAN ET PERSPECTIVES
1) Bilan économique de la zone franc

 Les PAS n’ont pas produit les résultats escomptés, pire ils ont aggravé la
situation des pays africains ; les pays qui les ont appliqué ont connu une
baisse de leur PIB par tête. Ces programmes ont permis de ralentir
l’inflation, de baisser le déficit de la balance courante mais ont échoué
quant à leur vocation première qui était de stimuler l’activité
économique. La croissance du PIB en volume qui était de 4,6% sur la
période 1975-1985, est devenue négative entre 1986 et 1993 (baisse de
0,6% par an)

 Avec la baisse des recettes fiscales, le remboursement de la dette est


devenu plus difficile. Les Etats ont été obligés de s’endetter plus dans des
conditions plus strictes (hausse des taux, diminution des échéances).
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V/BILAN ET PERSPECTIVES
1) Bilan économique de la zone franc

 Cette dégradation économique généralisée a abouti à la dévaluation du


11 janvier 1994 qui inaugure une troisième période

 La dévaluation s’explique d’une part, par les conséquences négatives de


la récession économique qu’a connue la Zone CFA à partir de la fin des
années 70 et, d’autre part, par l’exacerbation de cette récession suite aux
programmes de stabilisation et d’ajustement.

 Paradoxalement, la solution préconisée par les institutions de Bretton-


Woods sera de nouveau les PAS avait comme originalité cette fois-ci,
l’ajustement monétaire par la moyen de la dévaluation afin de rétablir la
compétitivité externe des économies, réduire le déficit budgétaire et
relancer les économies.
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V/BILAN ET PERSPECTIVES
1) Bilan économique de la zone franc

1993 1994 1995


Taux de croissance -1,2 2,6 5,8
du PIB réel
Taux d’inflation 0,6 35,0 6,5
Solde budgétaire -7,2 -5,4 -3,3
(en %PIB)
Balance commerciale -0,4 2,2 1,5
(%PIB)
Dette extérieure 140 165 137
(%PIB)

 Malgré un taux de croissance annuel de 5%, l’effet négatif de la


dévaluation sur le pouvoir d’achat a rendu plus difficile l’accès à certains
biens de première nécessité.

 La pauvreté a augmenté à cause du manque d’emploi, de la faiblesse des


48
revenus et de l’augmentation des prix. L’augmentation du coût de la vie
et la baisse du revenu réel expliquent l’échec de la dévaluation sur le plan
social
V/BILAN ET PERSPECTIVES
2) Perspectives

2.1) L’impact des partenaires émergents sur l’évolution des rapports


UEMOA-France

 La France demeure le premier partenaire commercial de l’Union,


cependant il faut noter la baisse observée de la part des exportations de
l’Union vers cette destination (9,7% en 2009 contre 15,2% en 2000).

 Les relations commerciales entre l’Afrique et la Chine étaient inférieures


à 1 milliard de dollars avant les années 2000. Elles atteignent 10 milliards
en 2000 et ont été de 129 milliards en 2011. On constate pour 40 Etats,
800 projets d’aide. Les enjeux de l’aide sont économiques (accès aux
matières premières et aux marchés), diplomatiques (voix aux Nations 49
unies). La balance commerciale bilatérale entre la Chine et l’Afrique est
légèrement excédentaire au profit de l’Afrique
V/BILAN ET PERSPECTIVES
2) Perspectives

2.1) L’impact des partenaires émergents sur l’évolution des rapports


UEMOA-France

 En 2009, la Chine est devenue le principal partenaire commercial du


continent africain devant l’Union européenne.

 Les exportations de marchandises de l’UEMOA en direction de l’Asie se


sont accrues de 12,4% en moyenne par an au cours de la période 2000-
2009. La part des exportations vers ce continent dans les exportations
totales de l’Union est apparue, en moyenne annuelle, en nette hausse sur
la période 2005-2009 (10,5%) par rapport à celle de 2000-2004 (5,8%).
Cette orientation des exportations s’explique par le dynamisme des
échanges avec l’Inde et la Chine depuis quelques années.
50
V/BILAN ET PERSPECTIVES
2) Perspectives

2.1) L’impact des partenaires émergents sur l’évolution des rapports


UEMOA-France

51
V/BILAN ET PERSPECTIVES
2) Perspectives

2.2) L’avenir de la zone franc

 La question du « coût économique et symbolique » de l’arrimage du


franc CFA à l’euro fait de plus en plus l’objet de débats qui posent la
question de l’avenir de la zone franc

 Entre 2002 et 2010, l’euro a enregistré une appréciation nominale


d’environ 40% par rapport au dollar. Cette appréciation de l’euro tend à
entraîner une surévaluation du franc CFA qui est préjudiciable à la
compétitivité des pays de la zone franc.

 La zone franc est considérée comme le « grand corps malade de


l’Afrique » évoluant moins vite que le Ghana, le Nigéria, le Mozambique
ou encore les pays de l’Afrique de l’Est. 52
V/BILAN ET PERSPECTIVES
2) Perspectives

2.2) L’avenir de la zone franc

 En plus du coût en termes de pertes de compétitivité, il y a le problème


lancinant des réserves de changes africaines centralisées au sein du
Trésor français. Fin 2012, les réserves de change de l’UEMOA sont
évaluées à 6777 milliards de Francs CFA (10 milliards d’euros), or le
programme régional de l’Union présente un coût de 2000 Mds FCFA.

 On peut aussi relever la faible contribution du secteur bancaire au


financement de l’économie (seulement 20% contre 77% au Maroc, et
145% en Afrique du Sud).
53
V/BILAN ET PERSPECTIVES
2) Perspectives

2.2) L’avenir de la zone franc

 Cette série d’arguments pose la question de la soutenabilité de la parité


fixe entre l’euro et le franc CFA et remet au goût du jour le projet de
création d’une union monétaire émancipée de la tutelle française – et par
extension, européenne – et élargie aux pays ouest-africains non membres
de l’UEMOA ; laquelle union épouserait ainsi les contours de la
CEDEAO.

 Les défis de cette possible zone monétaire CEDEAO : problème de


convergence macroéconomique (forte hétérogénéité entre les pays de la
CEDEAO et problème du choix du régime de change). 54

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