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LA SIGNATURE

12
Vincent GAUTRAIS
DRT6903 Professeur titulaire
Droit du commerce Directeur CRDP
titulaire de la chaire L.R. Wilson
électronique gautrais
www.gautrais.com
vieille notion
Loi type de la Cnudci
sur le commerce
électronique et Guide
pour son incorporation
1996, avec article 5 bis
tel qu’ajouté en 1998,
Rés. AG 51/162, Doc.
Off. AG NU, 51e sess.,
Doc. NU A/RES/51/162
(1996)
la plus facile de la trilogie

écrit

original

signature
plan
1. Grands principes (CCQ,
LCCJTI)
2. Manières de la reconnaître
(équivalence fonctionnelle)
3. Illustrations
– Signature et écrit sous seing privé;
– Signature et testament;
– Signature et constat d’infraction;
– Signature et vente immobilière.
4. Entente contractuelle sur la
signature : exemple de
‘DocuSign’
1

signature:
la notion
illusion de la
définition de
signature
Bolduc c. Montréal (Ville de),
2010 QCCS 1062
[13] La solution de l'appel tourne autour de la
signification qu'il faut donner au mot
«signature» à l'ère des communications sur
support électronique. Comme le législateur n'a
pas cru bon de définir ce qu'il entendait par
«signature», il y a lieu de recourir aux
dictionnaires usuels.
[14] Le Petit Larousse illustré offre la
définition suivante :
«Nom ou marque personnelle qu'on appose en
bas d'une œuvre, d'un texte, d'un document,
etc., pour attester qu'on en est l'auteur, qu'on
s'engage à exécuter un acte, etc.»[4]
[15] Le Grand Robert de la langue française
définit ainsi ce mot :
«Inscription du nom (d'une) personne sous une
forme particulière et constante pour affirmer
l'exactitude, la sincérité d'un écrit ou en
assumer la responsabilité…»[5]
définition techno de la
signature numérique

https://fr.wikipedia.org/wiki/Signature_numérique
Systèmes Centralvac inc. c.
Carciero, 2013 QCCQ 4785
[25] Il est de connaissance judiciaire qu'un
courriel peut être créé, modifié et qu'à ce
titre, on ne peut établir son contenu et sa
paternité avec certitude, à moins de
disposer d'une signature numérique
électronique.
[26] De nombreux courriels sont déposés
tous les jours devant les Tribunaux, la
plupart font preuve, puisque leur
authenticité n'est pas mise en doute, ce qui
n'est pas le cas aux présentes puisque le
demandeur ne reconnaît pas la paternité
du courriel, dont le défendeur prétend qu'il
est l'auteur. Comme le défendeur n'avait
pas la preuve de signature numérique
électroniquement, cette preuve n'aurait pu
être retenue, puisque non prépondérante.
parfois la loi oblige à
l’utilisation d’une technologie
EX.1: 27 LPC (contrat de
crédit)

EX.2: 726 CCQ (testament)

EX.3: Loi sur les


arpenteurs-géomètres,
RLRQ c A-23
2814 al. 7 CCQ

EX.4: 31.4 loi sur la preuve


LRC 1985, c C-5
(présomption)
le plus souvent, la loi est neutre
sur le plan technologique

EX.1: 2826 CCQ (ESSP)

EX.2: 13 al. 4 LDA (cession


de droit d’auteur)

EX.3: 218 Loi sur les


valeurs mobilières
(prospectus)

EX.4: 99 NCPC (acte de


procédure)
Québec
39. Quel que soit le support
du document, la signature
d'une personne peut servir
à l'établissement d'un
lien entre elle et un
document. La signature
peut être apposée au
document au moyen de
tout procédé qui permet de
satisfaire aux exigences de
l'article 2827 du Code civil.
(2001 - LCCJTI)
Ontario
«signature électronique»:
Renseignements
électroniques qu’une
personne crée ou adopte
en vue de signer un
document et qui sont dans
le document ou qui y sont
joints ou associés.
(«electronic signature»)
2000, chap. 17, par. 1 (1).
(Ontario – LC 2000)
permissivité
jurisprudentielle
étonnante
R. c. McIvor, 2008 CSC 11,
[2008] 1 R.C.S. 285
« [30] Étant donné ma conclusion au
sujet des exigences établies par le
par. 742.6 (4), il n’est pas nécessaire
de décider si le nom dactylographié
du policier constitue une signature
au sens de cette disposition. Je
soulignerais tout simplement que,
lorsque cette question se pose, il
convient d’y répondre, d’une part, en
tenant compte du contexte, et
notamment de l’importance de
l’attestation personnelle, et,
d’autre part, en faisant preuve de
la souplesse nécessaire pour
permettre le recours à la
technologie en constante
évolution. » 
2
signature:
de la
notion
aux
fonctions
Loi concernant le cadre juridique
des technologies de l’information
(chapitre C-1.1) (LCCJTI)
1. La présente loi a pour objet
d’assurer :
(…)
3° l’équivalence fonctionnelle
des documents et leur valeur
juridique, quels que soient les
supports des documents, ainsi
que l’interchangeabilité des
supports et des technologies qui
les portent ;
SECTION III – ÉQUIVALENCE DE
DOCUMENTS SERVANT AUX
MÊMES FONCTIONS (articles 9 à
16)
rédaction

équivalence
fonctionnelle

interprétation
téléologique
polysémie fonctionnelle

actum

[DEVÈZE, 2001,
#531]

instrumentum
1 – polysémie fonctionnelle
identité
actum
manifestation
de volonté
[CCQ, 2827]
2827. La signature consiste dans
l'apposition qu'une personne fait à un
acte de son nom ou d'une marque qui
lui est personnelle et qu'elle utilise de
façon courante, pour manifester son
consentement.

marque
personnelle?
exemples
Nom dactylographié =
signature (OUI)
•Arpin c. Grenier, 2004 QCCQ
11259
•Leoppky v. Meston, 2008 ABQB
45
•Syndicat des Employées et
Employés de la SOGEECOM
(SEESOG) / Alliance de la Fonction
publique du Canada (AFPC) c.
Société générale des Étudiantes et
Étudiants du Collège Maisonneuve
(SOGEECOM), 2013 QCCRT 0184
exemples
Nom dactylographié =
signature (NON)
•Tabet c. Equityfeed
Corporation, 2017 QCCS
3303
– [31] Le Tribunal partage l’analyse et
l’opinion du professeur Ducharme.
De toute évidence, le simple nom
dactylographié d’une personne, dans
un document électronique comme
dans un document papier, ne saurait
répondre à lui seul aux conditions de
l’article 2827 C.c.Q. et remplir la
fonction importante d’identification
poursuivie par la signature,
notamment.
Roussel c. Desjardins Sécurité financière,
compagnie d'assurance-vie, 2012 QCCQ 3835
La signature, c'est une modalité permettant
d'identifier un individu, une façon
d'exprimer son consentement à un acte et
d'assurer aux tiers que le signataire est bien
l'auteur des documents ou de l'acte.
Le Tribunal conclut que la signature
électronique d'un avocat sur une procédure
est valable et que le greffe aurait dû accepter
et noter au plumitif l'inscription et la
déclaration (274.1 C.p.c.).
Il est possible que le refus du greffe soit
associé à la crainte que l'acceptation de la
signature électronique pose un danger de
fraude, de contrefaçon et de fabrication de
faux accru. L'avocat n'est pas à l'abri de ces
risques, mais s'il en est victime, il pourra
contester la signature (2828 C.c.Q.).
Cependant, ce fait ou cette possibilité ne
rend toutefois pas pour autant la signature
électronique invalide.
Unifor c. Association des employés(es)
des traversiers (Baie-Ste-Catherine–
Tadoussac), 2015 QCCRT 287

[14] Dans cette perspective, la conclusion


voulant que la photocopie de la signature
électronique « ne satisfait manifestement
pas les critères d’une véritable signature,
ni d’une signature électronique » est
juste. Malgré les prétentions contraires
du Syndicat, on ne peut soutenir que la
photocopie d’une signature, même
d’une signature électronique, est
suffisante pour satisfaire aux obligations
du Code.
2 – polysémie fonctionnelle

preuve efficacité

[FULLER, 1941,
#801]
protection /
prise de instrumentum
conscience
exemples
Unifor c. Association des
employés(es) des traversiers
(Baie-Ste-Catherine–Tadoussac),
2015 QCCRT 287
– «Le législateur a entouré le processus
d’accréditation d’une certaine rigueur
et il faut respecter cette volonté.»
Notaires (Ordre professionnel
des) c. Kanou, 2014 QCCDNQ
16662, par. 47 :
– « L'importance de la signature
numérique est telle que le fait de
permettre à son adjointe de l'utiliser
justifie une sanction de radiation pour
rencontrer les critères de dissuasion et
d'exemplarité. »
exemples
• Syndicat des
intervenantes en
petite enfance de
Montréal (SIPEM-
CSQ) c. Centre de la
petite enfance du
Carrefour inc., 2020
QCTAT 3208
– « [65]        Or, la signature revêt une
importance accrue afin de démontrer la
volonté d’un salarié d’appartenir à une
association. »
équation interprétative
Évidemment, plus
l’acte doit être
formel et plus la
preuve du moyen
utilisé pour
manifester le
consentement de
l’individu devra être
non équivoque.
3

signature:
illustrations
1.écrit sous seing
privé
2.testament
3.constat
d’infraction
4.vente
immobilière
3.1

signature: ESSP
Tabet c. Equityfeed
Corporation, 2017 QCCS 3303

• Faits clairs
• Raison en équité
• Conservateur en
droit
Hebert c. Bernard, 2016 QCCS
3485

échange de
courriels = ESSP
(para. 34)
Roussel c. Desjardins Sécurité
financière, compagnie d'assurance-
vie, 2012 QCCQ 3835

• Approche fonctionnelle
• Fraude possible n’est
pas une excuse
• Beaucoup de
signatures
« traditionnelles » ne
sont pas très robustes
Est-ce possible d’avoir un ESSP
sous format vidéo?
• Selon approche fonctionnelle =>
OUI
– Instrumentum = preuve + prise de
conscience
– Actum = identité + consentement
• Pas de jurisprudence
• Doctrine
– « L’enregistrement de leur accord et les
caractéristiques physiques uniques de
leur voix ou de leur image
correspondent à l’essence de la
signature et devraient permettre la
qualification d’écrit instrumentaire
signé ». (Claude Fabien, « La preuve
par document technologique », (2004)
38 R.J.T. 533, 564).
3.2

signature:
testament
«726. Le testament
olographe doit être
entièrement écrit par
le testateur et signé
par lui, autrement
que par un moyen
technique.
Il n'est assujetti à
aucune autre forme.»
714. Le testament olographe
ou devant témoins qui ne
satisfait pas pleinement aux
conditions requises par sa
forme vaut néanmoins s'il y
satisfait pour l'essentiel et s'il
contient de façon certaine et
non équivoque les dernières
volontés du défunt.
Gariépy (Succession de) c.
Beauchemin, 2006 QCCA 123

•Vice de forme
•Volonté non
équivoque
•Formalité
manquante non
essentielle
Gariépy (Succession de) c.
Beauchemin, 2006 QCCA 123
«33. (...) l'article 714 est une
application du principe suivant
lequel on ne saurait invoquer
qu'une formalité n'a pas été
accomplie lorsque le but pour
lequel la formalité était exigée
a été complètement atteint.»
St-Jean Major c. Archambault,
2004 QCCA 13654.
Gariépy (Succession de) c.
Beauchemin, 2006 QCCA 123

identité

équivalence
fonctionnelle

volonté
Gariépy (Succession de) c.
Beauchemin, 2006 QCCA 123

équivalence
fonctionnelle

preuve protection efficacité


3.3

signature: ticket de
vitesse
Montréal (Ville) c. Bolduc,
2009 CanLII 30774 (QC C.M.)

signé GAGNON
PASCAL
Montréal (Ville) c. Bolduc,
2009 CanLII 30774 (QC C.M.)
Montréal (Ville) c. Bolduc,
2009 QCCM 30774

Québec (Ville) c. Lortie, 2008


QCCM 26333
Montréal (Ville) c. Bolduc,
2009 CanLII 30774 (QC C.M.)
Montréal (Ville) c. Bolduc,
2009 CanLII 30774 (QC C.M.)

équivalence
fonctionnelle

identité volonté
Montréal (Ville) c. Bolduc,
2009 CanLII 30774 (QC C.M.)

équivalence
fonctionnelle

preuve protection efficacité


Montréal (Ville) c. Bolduc,
2009 CanLII 30774 (QC C.M.)

Bolduc c. Montréal
(Ville de), 2011
QCCA 1827
3.4

signature: vente
immobilière
Statute of Frauds (1677)

Leoppky c. Meston,
2008 ABQB 45
Statute of Frauds (1677)

équivalence
fonctionnelle

identité volonté
Statute of Frauds (1677)

équivalence
fonctionnelle

preuve protection efficacité


Statute of Frauds (1677)

•Girouard c. Druet, 2011


NBBR 204 (OUI)
•Druet c. Girouard, 2012
NBCA 40 (NON)
•Golden Ocean Group Ltd
v. Salgaocar Mining
Industries PVT Ltd & Anor,
[2012] EWCA Civ 265 (OUI)
4

signature: entente
contractuelle autour de
‘Docusign’
preuve est d’ordre
privé = possibilité de
faire des ententes
4.1

Docusign: technologie
crédible
Comment cela fonctionne?

SAML = Security Assertion Markup Language


IDP = Identity provider
4.2

Docusign: contrat et ses


limites
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