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COURS AU TSE2 DE l’ENESA /2016-2017

ELEVAGE DES PETITS RUMINANTS

Chargé du cours : Drissa SALOU

Nombre d’heures: 25
savoir: 15 TD: 08
Evaluation : 02
Prérequis/corequis : connaissance des Petits Ruminants sur le plan
ethnologie / extérieur, anatomie, physiologie, pathologies, alimentation,
Hygiène et prophylaxie etc.

Objectifs :
Etre capable :
- de reconnaître les différentes races ovines et caprines;
- de caractériser les différentes productions des petits ruminants;
- de conduire un élevage de petits ruminants;
- d’assurer la gestion technico-économique d’un élevage ovin ou caprin.
PLAN DU COURS

CHAPITRE I: LES PRINCIPALES RACES OVINES ET CAPRINES

1.1. Les races ovines


1.2. Les races caprines

CHAPITRE II : LES PRODUCTIONS

2.1. La viande
2.2. Le lait
2.3. La fibre de laine
2.4. Le poil de chèvre
2.5. Les autres productions
CHAPITRE III : LA CONDUITE D’UN ELEVAGE DE PETITS
RUMINANTS

3.1. La reproduction
3.1.2. Les paramètres de reproduction chez les ovins
3.1.3. Les paramètres de reproduction chez les caprins
3.1.4. La saillie, la fécondation, la gestation
3.1.5. Les méthodes de lutte
3.1.6. La fécondation
3.1.7. La gestation
3.1.8. La mise-bas
3.2. Les besoins alimentaires
3.3. L’habitat
3.4. La santé des animaux
3.5. L’identification des animaux
CHAPITRE IV : GESTION TECHNICO-ECONOMIQUE D’UN
ELEVAGE D’OVIN ET DE CAPRIN

4.1. Comment procéder


4.1.1. Les indicateurs techniques
4.1.2. Les indicateurs économiques
4.2. Analyse technico-économique et sanitaire de l’exploitation
d’élevage
4.2.1. Analyse des performances techniques du troupeau
4.2.2. Analyse et calculs des résultats économiques de l’unité
d’embouche : compte d’exploitation.
INTRODUCTION

L’élevage des Petits Ruminants (PR) est sans nul doute le plus populaire après
celui des poulets en Afrique de l’Ouest pour les raisons suivantes :
•Importance de l’élevage des PR (effectifs, viande, revenus) ;
•Meilleure adaptation aux conditions difficiles d’élevage ;
•Pratique d’élevage assez facile (démarrage, cycle court, occupe moins
d’espace etc) ;
•Utilisation sociale très importante (coutumières et religieuses).
Malgré ces raisons, on peut souligner la pression qu’exercent les PR sur
l’environnement à cause de leur nombre.
 
CHAPITRE I: LES PRINCIPALES RACES OVINES ET CAPRINES

A. LES RACES OVINES


Généralités :
• Nom scientifique : Ovis aries
• Ruminants sont de petite taille
• cornes situées sur le côté de la tête et des poils bouclés appelés laine.
• grande capacité d’adaptation;
• charge à l’hectare peut varier de 5 à 10 animaux en fonction de la
productivité.
• Vente s’opère à un poids compris entre 10 et 60 kg.
• maturité sexuelle précoce; un caractère sociable ;
• taux de reproduction élevés.
• principaux produits : viande, lait, peau, laine.
• différents noms désignant l’espèce :
• Petit(e) : agneau, agnelle ;
• Femelle : brebis ;
• Antenais : Mouton de 13 à 18 mois ou ayant poussé les premières dents
adultes
• Mâle entier : bélier ; Mâle châtré ou castré : mouton
• Date de la domestication : entre 9 et 11 mille ans avant JC.
• Cri du mouton : le mouton bêle ;
• Cri du bélier : le bélier blatère
 Les systèmes d’élevage

En général, on détermine les systèmes d’élevage au regard des critères


suivants :
•mobilité des animaux dans l’espace qui permet de distinguer des systèmes
d’élevage sédentaire, transhumant ou nomade ;
•techniques parmi lesquels l’intégration à l’agriculture a souvent été
privilégiée, ce qui a conduit à distinguer des systèmes pastoraux, agro-
pastoraux et agricoles ;
•intensification séparant des systèmes intensifs ; semi-intensifs ; semi-
extensifs ou extensifs.
Les systèmes d’élevage sont souvent combinés en fonction des objectifs.
 Les systèmes d’élevage de Petits Ruminants au Burkina Faso

Les systèmes d’élevage des Petits Ruminants sont caractérisés par une diversité
et une évolution lente vers la modernisation. Ils sont aujourd’hui sous l’influence
des changements climatiques et de la forte pression démographique.
La typologie des systèmes d’élevage des ruminants domestiques qui prend en
compte la description de plusieurs auteurs sont de deux sortes :
•les systèmes traditionnels extensifs comme les systèmes sédentaire,
agropastoral, transhumant et nomade.
•les systèmes d’élevage améliorés prennent en compte le semi-intensif à
l’intensif surtout autour des grands centres urbains.
 Aperçu sur les races ovines
Il existe un grand nombre de races que l‘on peut regrouper en deux lots :
- les races à crânes courts : ombré ligne
- les races à crânes longs : longiligne (Conformation caractérisée par
des formes élancées : des membres longs et un tronc allongé)
 
On peut également regrouper les races ovines par rapport à leurs
aptitudes de production :
 
- Races à viande : Exemple : race de l’Ile de France, mouton sahélien,
etc.
- Races à laines : Mérinos (Europe et en Afrique), mouton du Macina (En
Afrique, surtout au Mali)
- Races laitières : Lacaune, Romanov, Finnoise, etc.
- Races à fourrure : Boukhara
 
Pour leur classification

On peut les classer selon les critères suivants;


•La répartition géographique;
•Le pelage (poils ou laine);
•Le format;
•L’aspect de la queue (mince ( longue ou courte), grasse ( longue ou courte))
on se base aujourd’hui sur :
•l’aspect de la queue (mince ou grasse)
•le pelage (à poils ou à laine)
•La localisation géographique (sud, zone humide, sahel)
• la robe et la taille (nain ou forêt, longues pattes) pour affiner la classification.
•Les moutons à queue mince et à poils des zones humides et subhumides de
l’Afrique de l’ouest sont de petit format ;
Ceux des zones semi-arides et arides sont de grand format (élevés pour la
viande et la peau comme sous produit).
1.1.2. Les races ovines locales

 Les ovins à poils et à queue mince des zones humides et


subhumides

 Le mouton Djallonké ou mouton guinéen ou mouton nain ou


mouton du Fouta Djallon
Zone géographique: Afrique de l’ouest.
Les cornes sont prismatiques fines et courtes souvent absentes chez la
femelle. Le poil est court et ras. C’est animal rustique et résiste aux
intempéries telles que l’humidité, les parasites,…).
La variété la plus rencontrée au Burkina Faso est le mouton mossi.
Le mouton Djallonké ou mouton
guinéen ou mouton nain ou mouton du
Fouta Djallon
•hypométrique,
•rectiligne,
•chanfrein busqué avec une queue
relativement courte.
•robe est blanche mais surtout pie noire ou
pie marron.
•taille moyenne des moutons adultes est de
l’ordre de 50 cm, le poids adulte est de 25 à
30 kg pour le mâle et de 20 à 25 kg pour la
femelle.
•rendement carcasse est en moyenne de
38%
Le mouton Djallonké variété mossi
Le mouton Mossi = métissage relativement lointain et bien fixé
entre le mouton Peul et le mouton Djallonké de sang pur (Traoré et
al, 2009).
La région du Yatenga au Burkina Faso, reste sa zone dominante
de peuplement. On rencontre également des métis du même type
dans toute la zone soudano-sahélienne d’Afrique de l’Ouest.
•hypométrique : 40-60 cm au garrot,
•Poids vif: 25-30 kg chez le mâle et 20-25 kg chez la
femelle.
• rectiligne, médioligne.
•Robe variée: pie noire , noir pie ,roux , blanche etc.
• pelage est formé de poils courts, mais pas toujours ras.
oreilles sont moyennes à courtes et semi-pendantes.
queue est mince et de longueur moyenne.
•poids carcasse oscille autour de 10-12 kg, le rendement à
l'abattage varie entre 40 % et 48 %.
 Le mouton Vogan (croisé Djallonké X Sahélienne)

Le mouton Vogan est issu d'un croisement d'absorption bien réussi entre le
mouton Djallonké et le mouton Sahélien à partir des villes.
 Les ovins à poils et à queue mince du Sahel

 Le mouton du Sahel

On le rencontre dans toute la zone sahélienne et soudano sahélienne avec de


légères modifications et des dénominations variant d’une région à l’autre.
 
Le mouton Peulh

On a les types Oudah et Bali bali au Niger; Oudah et Balami au Nigéria;


Bali bali et Toronké au Mali et le Peulh-Peulh au Sénégal. Ce sont tous de
bons animaux de boucherie.
Les deux variétés de Oudah sont des moutons hypermétriques (75
à 90 cm au garrot), longilignes, rectilignes. La femelle adulte pèse
45 kg et le mâle 65 kg. En élevage intensif, certains mâles peuvent
dépasser largement 65 kg.
 Le mouton Toronké ou mouton Peulh du Mali

La robe est très variée.


Les robes dominantes sont le pie-
roux, le pie-noir et le roux
uniforme (Wilson, 1992).
hypermétrique mesurant 70-80
cm au garrot,
PV moyen de 40 kg chez les
mâles, 30-35 kg chez les
femelles. La tête est forte et
allongée, à profil convexe chez le
mâle et droit chez la femelle. Le
cornage est fortement annelé et
en spires lâches, à port
horizontal. Les oreilles sont de
longueur moyenne (± 14 cm) et le
cou est long, dépourvu de camail
et de crinière. La queue est
longue et mince.
 Le mouton Peulh peulh
animal de taille moyenne, mesurant 65 à 75 cm au garrot et pesant 30
à 50 kg.

 Le mouton Peulh du Burkina Faso

HG au garrot 70 - 80 cm,
PV : les mâles adultes 35 - 40 kg
femelles 30 - 35 kg.
La robe pie (marron, roux, brun)
domine avec beaucoup de robe de
type blanc uni avec ou sans tâches
sombres.
Chanfrein légèrement convexe, les
cornes ont la forme de celles du
Oudah, le cou est bien dégagé.
 
 Les moutons Maures

Le mouton Maure à poils ras ou Touabire

(Mauritanie, Mali et Sénégal)


Hypermétrique, convexiligne,
longiligne
HG : 75- 90 cm chez le mâle et 65-
80 cm chez la femelle ;
Poids : 50 kg chez le mâle et 45 kg
chez la femelle
Robes fréquentes : blanche
tachetée de noir
Queue longue et mince
Le mouton Maure à poils longs

•Les moutons Touareg

On a 2 variétés qui sont le grand


mouton Targui blanc et le petit mouton
Targui fauve
Aire géographique :Mali, Niger
Médioligne, ellipométrique,
convexiligne
HG : 50- 60 cm
Poids : 20-30 kg PV
Pelage uniformément fauve
Dénomination ; « Ara Ara » ou encore
Agoradji
Les moutons à laine et à queue mince

Le mouton Peulh à laine du Macina au Mali est une race rare en Afrique
élevée en exploitation traditionnelle (Sangaré, 2005 citant Wilson, 1983).
Le Koundoum au Niger serait une variété dégénérée du mouton à laine
du Macina. On cite également les races Dané Zaïla et le Hadine,
regroupées sous l'appellation de moutons à laine de l'extrême Est du
Niger. Mais la toison de ce dernier est plutôt constituée de poils longs, et
il s’apparente au mouton Maure à poils longs
Le mouton du Macina

Race à laine rencontrée surtout au


Mali
Eumétrique, rectiligne et
médioligne ;
HG : 80 cm chez le mâle et 60 cm
chez la femelle ;
Poids : 40 kg chez le mâle et 30 kg
chez la femelle
Robes : toison de laine blanche à
part la face, en dessous des genoux
et le ventre. Il existe la variété à robe
noire ou roux.
Queue longue et mince
Les Races Exotiques ovines

Les races à viande :


- Dishley x Mérinos : rencontré en Afrique et en Europe ;
- race de l’Ile de France ;
- Berrichon du cher - Suffolk – Hampshire.
Les races à laine
- Le Mérinos d’Arles et le Mérinos de Rambouillet ;
Les races laitières
-Le Lacaune ;
- le Romanov  et la Finnoise qui sont des races très prolifiques
(3 à 4 petits par mise bas)
Les races à fourrure
- le Boukhara pour la fourrure
Les races mixtes
- Le charolais pour la laine et la viande
B. Les races caprines

Généralités sur les caprins


Nom scientifique : Capra hircus
Chèvre = femelle adulte
Chevreau = petit Bouc
Bouc = mâle entier
Très grande capacité d’adaptation à plusieurs conditions
environnementales ; elle existe un peu partout dans le monde.
Autres caractéristiques:
-Présence d’une barbe ;
-Existence de glandes à odeur sous la queue du mâle ;
-Présence de corne souvent chez la femelle .
Aperçu sur les races caprines dans le monde

On distingue:
les races africaines dont les races sahéliennes et les races
naines;

Les races exotiques parmi lesquelles on précise:


o les races laitières dont :
• la chèvre Alpine avec cornes ou sans : oreille dressée, robe noir-
blanc, pain brûlé. Les fromages les plus chers de la France
proviennent de souches alpines;
• la chèvre Saanen de couleur blanche à blanc crème. C’est la
race la plus répandue dans le monde avec une forte production de
lait;
•la chèvre Nubienne (Egypte et Ethiopie) sans corne avec des
oreilles larges et tombantes, un museau rebondi avec toutes les
formes de couleur;
• la chèvre Lamancha caractérisée par une absence d’oreille ou
des oreilles très réduites;
o les races à poils dont :
•la chèvre Angora originaire d’Asie, de robe blanche avec des
cornes larges et spiralées. Son poil (Mohair) est très recherché par
les industries textile;
•la chèvre de Cachemire.
Les races caprines de l’Afrique de l’Ouest

 
On peut les rassembler en deux groupes :
 
- la race du sud appelée chèvre Djallonké, chèvre naine d'Afrique de
l'Ouest (West African Dwarf goat –WAD-) ou chèvre de Guinée
- les races du Sahel qui ont de format plus grand .
 En outre , on rencontre des produits à divers degrés de métissage
plus ou moins stabilisés (chèvre Mossi, chèvre Rousse de Maradi,
etc.).
Les races caprines d’Afrique de l’Ouest sont pour la plupart des
produits d’une sélection.
 
 Les caprins des zones humides et subhumides d’Afrique de l’Ouest

 La chèvre Djallonké ou chèvre naine d’Afrique de l’Ouest

C’est une chèvre du type hypométrique. Elle mesure 40 à 50 cm


au garrot. Le bouc adulte pèse 20 - 25 kg et la chèvre 18 - 22 kg.
On rencontre des variétés locales de format légèrement plus large
issues de métissages naturels (Chèvre Mossi par exemple).
La robe brune à extrémités noires est fréquente chez la chèvre
naine. Les cornes sont présentes chez les deux sexes. Elles sont
assez développées chez le mâle généralement, non spiralé. Chez
la femelle elles sont effilées, dirigées vers le haut puis de côté. Les
oreilles sont étroites et minces, portées souvent horizontalement.
La chèvre naine est élevée exclusivement pour la production de
viande. Elle a une bonne conformation. Le rendement carcasse des
sujets non engraissés peut atteindre 44 - 48 %.
Les naissances multiples sont très fréquentes (59 à 64 %). D’où un
taux de prolificité parfois supérieur à 180 %.
 La chèvre Rousse de Maradi

On la trouve dans le Sud du Niger et le Nord du Nigeria.


Son berceau se trouve entre les départements de Maradi et de Tessaoua
au Niger, et Sokoto et Kano au Nigeria.
C’est un animal rectiligne, médioligne, de taille moyenne, plus élancée
que la chèvre naine. Le mâle adulte mesure 60 - 65 cm au garrot et pèse
27 kg, la femelle mesure 54 - 65 cm et pèse 25 kg.
Comme son nom l’indique, c’est une variété fixée et améliorée grâce à
une longue sélection
La robe est uniformément acajou, toute tache blanche étant un signe de
métissage. La peau est d’une finesse, d’une souplesse et en même
temps d’une solidité remarquables. C’est une chèvre très prolifique
(fréquemment 3 petits par portée). C’est une bonne laitière, elle donne
aussi une viande de bonne qualité. Sa peau est très recherchée sur le
marché international.
 Les caprins du Sahel (ou West African long-legged)
 La chèvre peul du sahel
C’est un animal de grande
taille (peut atteindre 80 cm) ,
le poids ne dépassant pas 35
kg. Le poil est ras et fin, de
couleurs noire, blanche et
fauve, diversement associées.
Les robes grises sont
fréquentes. Le bouc porte une
crinière qui s’étend parfois
jusqu’à la croupe.
La production laitière est de
100 à 120 kg. La lactation
dure en moyenne 120 jours.
La chèvre donne souvent
deux petits par portée. La
viande est de bonne qualité.
 La chèvre maure

Elle occupe tout le Sud de la Mauritanie


et le Nord-Ouest du Mali (Nioro, Nara,
etc.)
C’est une chèvre hypermétrique,
longiligne, rectiligne. Elle est supposée
avoir un format légèrement supérieur à
celui de la chèvre Peulh.
La robe pie fauve ou pie brun domine.
Elle peut être blanche souvent tachetée
ou parsemée de poils bruns ou fauves.
Les pendeloques sont présentes. Le
mâle adulte porte une barbiche
abondante et une crinière atteignant
parfois 15 cm au niveau de l’encolure.
Sa production laitière atteindrait 1000 à
1500 g par jour.
 La chèvre Targui

Son habitat correspond à peu près à celui du mouton Touareg (Nord


et Nord Est du Mali). La race a fait l’objet de très peu de description.
Elle est de type convexe, longiligne, hypermétrique. Elle peut
atteindre 82 cm au garrot. La robe est habituellement le pie brun. La
tête est petite et triangulaire et le front est étroit et bombé, le chanfrein
est convexe. Il est fréquent de trouver chez cette race, des individus
sans cornes.
Stratégies d’amélioration génétique de race de petits ruminants

Les principales voies d'amélioration génétique les plus connues sont la


sélection et le croisement.
-Le croisement utilise l'introduction de nouveaux gènes au sein de la
population pour assurer l'amélioration génétique de cette population;
- la sélection repose sur une amélioration de la population sans apport
de sang nouveau.
Au niveau paysan, c’est la sélection massale et la sélection par
ascendance qui sont les plus appliquées, surtout en zone sahélienne
(Gnanda et al, 1997, Sanon et al. 1997).
Modes d’élevage de petits ruminants

Plusieurs facteurs jouent un rôle dans la détermination du mode


d’élevage :
- la production primaire du sol (liée à sa fertilité, à son niveau de
dégradation et à la pluviosité) et le taux d’occupation des terres (lié à
la démographie);
- les facteurs socioculturels (notamment les traditions ethniques);
- les facteurs économiques (à travers l’existence de circuits
d’écoulement), etc
On distingue:
-les systèmes extensifs (transhumant, agro-pastoral, mixte) etc;
- Les systèmes améliorés (semi-intensif , intensifs )
CHAPITRE II. PRODUCTIONS DES PETITS RUMINANTS
2.1. La viande
 L’élevage des petits ruminants dans la plupart des pays tropicaux a en
premier lieu, la production de viande comme objectif. La viande caprine
semble être la plus développée dans ces milieux alors que dans les pays
développés, cette viande est faiblement représentée.
 Rappel de quelques définitions

Les paramètres recherchés dans la chaîne de production de viande :


- le poids vif (PV): poids de l’animal théoriquement à jeun de puis 24
heures
- le poids vif vide : il se calcule après abattage de l’animal et correspond
au poids vif diminué du poids du contenu du tube digestif et de la vessie.
- la carcasse : elle correspond au reste de l’animal après abattage
(saignée, dépouillement, éviscération et enlèvement de certaines parties :
tête, pieds, partie saignée, mamelles, organes génitaux, les rognons,
queue, etc.).
- le poids carcasse : la carcasse est souvent pesée à chaud
(immédiatement après abattage). le poids froid est déduit de la pesée
chaude par application d’une réfaction théorique de 2 % pour les
ruminants. Les pertes de poids peuvent varier de 1,5 à 4 %.
- la découpe de la carcasse : cette opération permet de scinder la
carcasse en deux demi-carcasses, la colonne vertébrale et le sternum
étant fendus dans leur longueur. La demi carcasse est séparée en deux
quartiers : devant et derrière entre les 10ème et 11ème côtes.
- le cinquième quartier : on désigne sous ce terme, tous les produits
d’abattage autres que les quatre (4) quartiers (2 avants et 2 arrières). Il
comprend donc les abats destinés à la consommation humaine (foie,
cœur, poumons, rate, viscères digestifs, etc.) et les issues non
destinées à la consommation humaine (peaux, poils, cornes, onglons,
etc.). Il est généralement évalué à environ 15 % du poids carcasse chez
les petits ruminants
 Facteurs de qualité de la viande

 Ils comprennent :
- le poids carcasse ;
- la conformation : Pourcentage des morceaux nobles (48 % est l’idéal
recherché), l’épaisseur des plans musculaires, (évaluée par palpation de la
paroi thoracique), la forme du gigot (gigot globuleux recherché en France) ;
- l’état d’engraissement : les viandes avec des graisses intra et
intermusculaires sont les mieux recherchées ;
- l’importance des os ;
- les qualités intrinsèques de la viande parmi lesquelles on a : la tendreté,
la succulence, la finesse, la couleur des muscles et la flaveur.
L’alimentation influence sur la qualité de la viande :
Une alimentation trop riche en énergie va entraîner un dépôt important
de graisse ; trop de concentrés va entraîner une production de graisse
molle peu désirable car riche en acides gras saturés et d’acides gras à
chaînes courtes. Le colza donne une viande à odeur nauséabonde,
l’avoine donne une odeur piquante à la viande.
 
 Les différents types d’ovins de boucherie
On distingue :
- l’agneau de lait : sous produit de l’exploitation des brebis pour la production
laitière (âge un mois environ), poids moyen = 10 kg ; rendement carcasse : 55
à 61% ;
- l’agneau blanc ou laiton : durée de vie : 100 jours, exclusivement nourri au
lait ; poids moyen : 30 à 32 kg, G MQ = 200 à 300 g ; peut recevoir
exceptionnellement des concentrés ;
-l’agneau gris- ou agneau demi précoce ou agneau d’herbe. Age moyen : 4
à 6 mois.
Alimentation : lait maternel jusqu’au sevrage puis pâturage. Rendement : 48 à
50 % ;
-mouton châtré : castré 8 mois à 3 ans d’âge ; Poids moyen variable.
-Bélier et Brebis de reforme.
 Les différents types de caprins de boucherie
On distingue :
-Les chevreaux : ils sont vendus entre 6 et 12 kg poids vif, âge moyen
8 à 15 jours ; ce sont des sous produits d’élevage laitier pour la
fabrication du fromage. La viande est pré mature, le goût fade ; le
rendement carcasse est de 60 à 70 %.
-Les boucs et les chèvres : ce sont des animaux en fin de carrière ;
au poids moyen variable ; au rendement carcasse variant de 40 à 50
%. La viande est d’assez bonne qualité mais c’est une catégorie peu
appréciée par les consommateurs.
Dans le contexte burkinabé on rencontre à près 60% de viande maigre
à l’abattoir (bélier, brebis, agneaux) mais plus rarement des animaux
castrés embouchés.
 L’engraissement
L’engraissement concerne généralement trois types d’animaux :
-les agneaux sevrés sur place ;
-les moutons maigres tout venants ;
-les animaux de reforme.
 Les agneaux sevrés sur place

C’est le cas le plus idéal parce que les animaux sont encore jeunes avec un passé
sanitaire et nutritionnel connu. Il est possible d’obtenir un bon GMQ avec eux
Les moutons maigres tout venants
Ils viennent avec un état de santé, un poids et un âge pas toujours bien connus. On
peut se retrouver avec des animaux malades suite aux stress divers (jeun,
transport, alimentation…) avec une digestibilité réduite. Dans ce cas il faut craindre:
-un GMQ faible ;
-des frais de traitement vétérinaires élevés ;
-une forte mortalité.
Tous ces éléments vont jouer négativement sur le profit à la fin de l’embouche.
C’est donc une catégorie d’animaux à beaucoup de risques.
Les moutons maigres tout venants
Ils viennent avec un état de santé, un poids et un âge pas
toujours bien connus. On peut se retrouver avec des animaux
malades suite aux stress divers (jeun, transport, alimentation…)
avec une digestibilité réduite.
Dans ce cas il faut craindre :
-un GMQ faible ;
-des frais de traitement vétérinaires élevés ;
-une forte mortalité.
Tous ces éléments vont jouer négativement sur le profit à la fin
de l’embouche.
C’est donc une catégorie d’animaux à beaucoup de risques.
 Les animaux de reforme
C’est une catégorie d’animaux à la consommation élevée mais avec un
GMQ faible.
En
  conclusion, pour réussir une opération d’embouche il faut prendre
en compte les éléments suivants :
Age de début d’engraissement (mois);
Poids moyen au début de l’engraissement (kg);
Poids moyen à la fin (kg);
Durée de l’engraissement (jours);
G MQ obtenus (g);
- la conduite idéale des animaux : il faut bien conduire les animaux à
emboucher par un suivi correct de leur état sanitaire, et de leur
alimentation.
- La planification : il faut une bonne gestion de l’entreprise c'est-à-dire
savoir où et quand acheter les animaux, savoir comment les nourrir et
savoir où et quand vendre les animaux après l’embouche.
2.2. Le lait
 Les particularités de la production laitière chez les petits
ruminants

Le lait des petits ruminants est consommable sous forme de lait pasteurisé,
transformé en yaourt ou en fromage.
Au Burkina Faso, il assure la croissance des jeunes : de 0 à 90 jours, la
croissance du jeune est conditionnée par la production laitière de la mère.
Le lait de chèvre est moins connu et moins utilisé que le lait de vache et
pourtant il a des qualités nutritionnelles bien plus importantes que le lait de
vache. Le lait de chèvre est une source de bienfaits pour la santé de
l'homme. Le lait de chèvre mériterait d'être plus consommé. Le lait de la
chèvre est très important de point de vue santé.
Une étude menée il y a plus de 22 ans aux USA a montré que ¼ des
américains étaient allergiques au lait de vache. Sur 2000 personnes
testées 43,7% étaient allergiques au lait de vache tandis que 2,6%
seulement étaient allergiques au lait de chèvre.
Chez la chèvre l’inconvénient est la forte odeur constatée quand les mâles
sont présents dans l’étable.
La production totale dans le monde du lait de chèvre est estimée à 2%.
Les plus grands producteurs sont : l’Inde, le Bengladesh, le Soudan, la
Somalie.
Composition de lait de certaines espèces (en %).
Les facteurs de production

 Les facteurs génétiques (espèce, race, individu)


 Les facteurs non génétiques:
-Le poids : un animal plus lourd donne plus de lait qu’un animal léger ;
-L’âge : la quantité produite augmente avec le numéro de lactation (1, 2, 3,
4, 5) ;
-Le nombre de petits : la production est plus importante chez les femelles
à naissance multiples que chez les femelles à naissance simple. Par
exemple une brebis qui a des jumeaux produit 1,7 fois la production d’une
naissance simple à cause de la vidange plus régulière ;
- L’alimentation : elle déterminante pendant le dernier tiers de la gestation
et en début de lactation. Pendant le dernier tiers de la gestation une bonne
alimentation va permettre à la mère de produire les éléments nutritifs utiles
à la formation finale du fœtus. En début de lactation une bonne alimentation
va permettre d’avoir une production plus importante.
2.3. La fibre de laine

On distingue principalement quatre (4) types de fibre :


- la laine qui est une fibre à croissance continue. Elle est de section
circulaire avec un diamètre allant de 18 à 30 µm et sans moelle dans cette
section.
- le jarre qui est une fibre à croissance périodique mais brève. Il est de
section ovale ou aplatie avec un diamètre supérieur à 100 µm et la
longueur moyenne varie entre 3 et 4 cm. Il existe une moelle occupant les
9/10 de la section de la fibre. On peut dire que le jarre a une qualité textile
médiocre comparée à celle de la laine. La croissance du jarre est
beaucoup tributaire de la photopériode que celle de la laine (le jarre tombe
tout seul lorsque la longueur du jour subit une baisse progressive).
- le poil : fibre de section circulaire (30 à 70 µm de diamètre). La moelle
occupe 50 % de la section de la fibre. Le poil est surtout utilisé dans la
fabrication des tapis et des matelas.
- l’hétérotype est une fibre qui possède à la fois les propriétés de la laine,
du jarre et du poil selon les périodes et les conditions d’alimentation.
Parmi les facteurs de production de la laine, on a :
la nécessité de la disponibilité des vitamines A et D dont la carence
entraîne une modification de la couleur de la toison ;
la lumière du jour (photopériode) : lorsque la longueur des jours va en
diminuant (décembre à janvier), la laine pousse et s’arrête à accroître
lorsque les jours augmentent en longueur dans la durée (mars à juin).
2.4. Le poil de chèvre (Mohair)

Comme il a été souligné au début du cours, le Mohair est produit par la


chèvre Angora ou par ses métisses. Il s’agit d’une fibre constituée de
Kératine mais de séquences d’acides aminés différentes de celles de la
laine. La surface de la fibre de Mohair est plus lisse que celle de la laine,
donc il ya une meilleure réflexion de la lumière et par conséquent, il est
plus apprécié que la laine. Les Mohairs les plus recherchés sont ceux de
diamètres de 25 à 30 µm et de longueur de 7,5 à 10 cm, provenant
d’animaux jeunes (vêtements très couteux). Les autres Mohairs sont
utilisés dans la fabrication des velours ; de tapis, etc.
2.5. Les autres productions de petits ruminants
 Fourrures
La fourrure est prélevée 1 à 2 jours après la naissance chez les petits
ovins d’une race appelée Boukhara (Russie, France)
 Fumier
Le fumier de petits ruminants serait meilleur à celui des bovins car il
contiendrait 2 fois plus d’azote (N) et de potassium (K). Dans une année, la
production du fumier peut être d’environ 25 % du poids vif de l’animal.
 Géniteurs
Certains éleveurs spécialisés dans la production des géniteurs élèvent
surtout des races pures ou parfois des métisses ou hybrides avec des
qualités de géniteurs appréciables. Ils les vendent aux autres éleveurs.
 
 Peaux
Il est reconnu que les animaux du milieu tropical ont une peau souple,
fine et très résistante qui est recherchée pour la production de divers
articles, notamment les gants des femmes, les chaussures, les velours
Chamois, etc.
Localement, les peaux de petits ruminants sont utilisées dans l’artisanat.
Les plus grands exportateurs sont : La Chine, l’Inde, le Pakistan, le
Nigeria, l’Indonésie, le Brésil. Les plus importateurs sont : l’Allemagne, la
Pologne, l’Italie, et l’Espagne.
CHAPITRE III : LA CONDUITE D’UN ELEVAGE DE PETITS
RUMINANTS
3.1. La reproduction
 Les paramètres de reproduction chez les ovins
- la puberté : apparaît vers l’âge de 10 à 12 mois mais cela peut varier avec
un certain nombre de facteurs ;
- la nubilité : vers l’âge de 13 mois
- la longueur du cycle est estimée à 17 jours en moyenne ;
- la durée des chaleurs : 36 heures ;
- la durée de la gestation : 150 + ou-10 jours (le sexe du fœtus, la
température, le poids du fœtus peuvent faire varier la durée de la
gestation) ;
- les signes extérieurs de chaleurs : l’écoulement d’un liquide au niveau de
la vulve ; la femelle accepte le mâle ;
- le sexe ratio : 1/30.
 Les paramètres de reproduction chez les caprins
- la puberté intervient à 5 mois avec une variation de 6 à 10 mois ; un âge
moyen de puberté de 228 + ou – 46 jours (environ 7,5 mois) a été
rapporté pour les chevrettes de race locale Mossi (Tamboura et al, 1998) ;
-La nubilité : la femelle atteint la nubilité quand elle a atteint 60 à 75% de
son poids normal adulte ;
- la longueur du cycle est de l’ordre de 19 jours ;
- la durée des chaleurs a été évaluée à 22 ± 9 heures chez des chèvres
Mossi de 18 à 36 mois d'âge (Tamboura et al, 2000) ;
- la durée de la gestation est de 150 jours ;
- le sexe ratio : 1/50 ;
- âge de la première saillie : 16 mois ;
- âge de la reforme des chèvres laitières : 9 ans.
 Quelques valeurs sur les durées des cycles chez certaines espèces
et races de petits ruminants
3.2. La saillie, la fécondation et la gestation
 La saillie
 La lutte libre
Les males sont toujours avec les femelles, cela permet de s’assurer que toutes
les femelles seront fécondées. Mais les naissances ne sont pas regroupées et
s’étalent sur toute l’année. L’éleveur ignore la période de chaleur et de saillie
des femelles. Un producteur de viande aurait intérêt à regrouper les naissances
pour avoir plus de viande à une période donnée de l’année.
 La lutte intermittente
Les mâles sont présents 12 heures sur 24 dans l’enceinte des femelles. La nuit
on les retire pour leur permettre de se reposer car l’activité sexuelle entraine
des dépenses énergétiques importantes.
 La lutte contrôlée
Les brebis sont dans un parc clôturé et compartimenté avec un mâle pour un
groupe de femelles 24/24. Ainsi les géniteurs sont connus et l’on peut s’assurer
de leurs performances avant de les introduire.
 La lutte en main
L’éleveur détecte lui-même les chaleurs puis assiste lui-même à la saillie en
tenant la femelle pendant « la monte ». Ainsi le géniteur et le moment de la
saillie sont connus. Mais l’éleveur doit être capable de détecter les chaleurs.
Pour mieux le faire on peut utiliser un mâle vasectomisé ou un mâle entier mais
habillé pour empêcher la pénétration.
 L’insémination artificielle
Elle peut se faire avec de la semence fraichement collectée ou de la semence
congelée. L’insémination artificielle est plus difficile chez les petits ruminants car
il n’est pas possible d’introduire la main dans le rectum pour guider le pistolet
vers le col de l’utérus.
oTechnique
Elle consiste à recueillir du sperme suffisamment fertile pour le repartir sur
plusieurs femelles. Le mâle doit être testé pour voir si les caractères sont
intéressants pour la descendance.
•Collecte du sperme
Le sperme ou semence est obtenu par excitation du mâle devant une femelle en
chaleur. Quand le mâle est prêt pour éjaculer on lui présente un vagin artificiel.
• Observation des spermatozoïdes
On observe ensuite les spermatozoïdes pour voir s’ils sont normaux. Chaque
éjaculat est d’abord soumis à une analyse quantitative à l’aide d’un
spectrophotomètre pour déterminer la concentration des spermatozoïdes. On
note aussi le volume de l’éjaculat grâce à une éprouvette graduée. Il est de 0,8 à
1,2 ml pour les béliers et 0,1 à 1,5 ml pour les boucs. La concentration est de 1,5
milliards/ ml pour les béliers et 2 à 6 milliards pour les boucs.
• Qualité du sperme
On détermine la concentration des spermatozoïdes vivants, leur vitesse de
déplacement (motilité) et la présence d’anomalies (spermatozoïdes sans queues
doubles têtes…). Si la semence est de bonne qualité elle est diluée en y
additionnant des éléments nutritifs et des substances protectrices pour prolonger
la durée de vie fertile des spermatozoïdes pendant plus.
• Le conditionnement et conservation du sperme
Le sperme dilué est mis en paillette puis congeler progressivement
mais dans un temps assez court (<10 minutes) puis plongé à l’azote
liquide à -196°c pour la conservation.
• L’utilisation du sperme
Le sperme congelé doit subir une décongélation progressive mais
rapide au moment de l’insémination artificielle. Pour cela il faut éviter
d’endommager les spermatozoïdes en les exposant à des températures
très élevées.
 Le transfert d’embryons
• La technique
Elle consiste à produire plusieurs embryons chez une femelle ayant des
qualités reconnues et testées pour les redistribuer à d’autres femelles.
• Méthodologie
On procède à une synchronisation des chaleurs chez n femelles, puis on
injecte le PMSG à l’une d’entre elles (Pregnant Mare Serum Gonado tropin)
pour provoquer une super ovulation. Puis on l’insémine. On aura ainsi
plusieurs ovules fécondés et 5 à 6 jours plus tard on les prélève pour les
transférer chez les n-1 autres préalablement synchronisées (receveuses). Les
embryons produits peuvent être conservés 24 à 36 heures ou plusieurs jours
après congélation.
 La fécondation
Lors de la saillie le sperme est déposé dans le col utérin, meilleur
endroit pour garder les spermatozoïdes en vie. Ceux-ci vont à la
rencontre de l’ovule vers la trompe utérine pour la fécondation et la
remontée dure 8 heures environ.
La durée de vie des spermatozoïdes est de 48 heures, le pouvoir
fécondant est de 30 heures mais après son voyage de 8 heures son
pouvoir fécondant réel est de 22 heures.
Dans les conditions favorables, 80 à 85% des ovules seront
fécondées
 La gestation
Il y a trois périodes dans la gestation :
- La vie libre de l’œuf fécondé, nourri du lait utérin, il progresse
jusqu’aux cornes utérines ;
- La vie embryonnaire : elle commence avec la nidation, les
enveloppes fœtales se développent ;
- La vie fœtale : c’est la période de croissance du petit jusqu’à la
naissance.
•Les méthodes de diagnostic de gestation :
Les signes subjectifs :
- Cessation des chaleurs ; (non définitif car une maladie ou une
stérilité peuvent avoir la même cause) ;
- Développement du ventre ;
- Lourdeur dans le mouvement ;
- Le développement des mamelles ;
- Tuméfaction de la vulve.
• Les autres méthodes :
- Le palper abdominal qui permet de détecter la présence d’un fœtus ;
- Le dosage de la progestérone recommandé à partir du 15 au 16ème jour
de la gestation mais plus sûr à partir de 90 jours ;
- L’endoscopie permet d’entendre les sons du fœtus à partir du 40 è jour
de la gestation ;
- Le dosage de la prolactine vers 75 à 80 ème jours.
 La mise-bas ou parturition ou accouchement ou part ou vêlage ou
agnelage ou chevrotage
Le mécanisme hormonal
On constate des changements notables au jour J-10 qui sont :
- Une chute brutale du taux de progestérone ;
- Une augmentation brutale du taux d’œstrogène qui va entrainer le démarrage
des contractions puis l’expulsion du fœtus ;
- La sécrétion de glucocorticoïdes par le fœtus : La veille de la mise bas le taux
de glucocorticoïdes augmente chez le fœtus et diminue chez la mère
- L’ocytocine est secrétée par l’hypophyse et stimule les contractions pour
favoriser la sortie du fœtus. Elle agit quand il n’y a pas de progestérone dans le
sang car ces deux hormones ont des actions contraires.
 Les signes précurseurs de la mise bas
L’abdomen est distendu, la vulve est élargie, le muscle autour de la base
de la queue relaxé ; la mamelle est distendue et contient du lait ; L’animal
s’isole, fait un lit avec ses membres antérieurs, puis il s’agite lorsque les
premières douleurs apparaissent. Le travail commence avec l’engagement
du fœtus dans la zone pelvienne. Par la suite la poche des eaux (amnios)
apparaît à l’extérieur. La mère se lève, tourne sur elle-même jusqu’à la
rupture de la poche des eaux ; elle se recouche et parvient à faire sortir le
fœtus grâce à des efforts de plus en plus intenses. L’accouchement dure
10 à 20 mn par petit s’il y a un deuxième, il sortira 15 mn après le premier.
La délivrance (expulsion du placenta) a lieu dans les une à trois premières
heures qui suivent la sortie du fœtus. Si ces temps ne sont pas respectés
c’est qu’il y a un problème (mort de fœtus). Il faut donc chercher la cause
du problème et y remédier rapidement.
 Les dystocies
C’est une perturbation de l’accouchement rendant celui-ci impossible.
Elle peut avoir :
une origine maternelle
- l’inertie utérine : l’utérus ne se contracte pas ou se contracte faiblement ;
- l’angustie pelvienne : du à un développement graisse entrainé par une
alimentation excessive ;
- la rigidité pelvienne qui peut arriver suite à un accouchement prématuré ou
lorsque la dilation attendue du col n’a pas lieu ;
- la torsion utérine : elle est rare mais arrive quand l’utérus se tord et empêche
la sortie du fœtus. En introduisant la main on peut retirer le petit ;
une origine fœtale
- le volume : (fœtus trop gros) brebis de petit format avec un bélier de grand
format ;
- l’emphysème fœtal : mort du fœtus sans ouverture du col et infection;
- la gémellité par engagement simultané des jumeaux la zone pelvienne).
 Les soins au nouveau né
- La respiration : il faut s’assurer que le petit respire correctement ; sinon il
faut lui faire une respiration artificielle ;
- La température : il faut veiller à réchauffer les petits s’il fait trop froid ;
- La propreté : il faut nettoyer le petit si l’accouchement a lieu dans un
endroit sale ; sinon risque d’infection ;
- L’administration du colostrum : s’assurer que le petit a eu le colostrum.
Si la mère n’en a pas, le traire chez une autre sinon risque de perdre le
petit.
 Les devoirs du berger
- Le cordon ombilical : badigeonner le bout avec une solution antiseptique ;
- Les orphelins : s’assurer qu’ils sont redistribués correctement et qu’ils
reçoivent une alimentation correcte; (mort de la mère, mise bas multiples ;
mères difficiles en lait…)
- Vérifier que chaque petit est correctement allaité ;
- Vaccination : administrer un sérum antitétanique au petit.
 
3.3. Alimentation des petits ruminants
 Le rationnement
La technique de rationnement des PR comprend :
- une ration de base pour couvrir les besoins d’entretien et composée
essentiellement de fourrages, complémentés le cas échéant en fonction de
leur qualité et valeur alimentaire ;
- une supplémentation concentrée pendant le dernier mois de gestation
(steaming) afin de compenser la diminution de l’appétit due à la compression
du fœtus sur le rumen et de couvrir l’accroissement des besoins ;
le steaming a, en outre l’avantage d’assurer une transition avec le régime
riche nécessaire en début de lactation, de stimuler le développement de la
mamelle et de préparer ainsi la future sécrétion lactée et enfin favoriser la
vigueur des petits.
Le rationnement des brebis tout comme des chèvres doit être l’objet de soins
attentifs car les performances de production qui en dépendent influencent de
façon sensible l’état de santé, le taux de mortalité et la vitesse de croissance
des petits et par ricochet la productivité du troupeau.
 Les facteurs affectant les besoins chez les brebis et chez les chèvres
- le niveau d’activité (parcours, stabulation, pâture des pâturages…)
- le poids ou l’âge ;
- le mode de naissance (naissance simple ou multiple) ;
-l’état physiologique (croissance, gestation, lactation).

 Les besoins chez les ovins


 la consommation volontaire
- La consommation volontaire des adultes est estimée à 1,8-3 kg de MS
pour 100 kg de poids vif soit une moyenne de 2,5 kg de MS pour 100 kg
poids vif.
- Pendant les 6 dernières semaines de la gestation il faut 3 à 3,8 kg de MS
pour 100 kg poids vif.
- Pendant la lactation 4,4 à 6 kg pour 100 kg de poids vif.
 les besoins de croissance et d’engraissement
Ils sont très variables et sont fonction :
- du poids vif de l’animal ;
- des gains de poids journalier ;
Ex : pour un ovin de 40 kg il faut 0,53 UF pour l’entretien et 0,35 g
pour 100 g de gain de poids.
Pour les MAD, il faut : 45 g pour l’entretien ou 80 à 90 g pour
l’entretien et la croissance.
 Les besoins d’entretien des ovins adultes en stabulation
Ils sont estimés à :
- pour l’énergie :
• 1à 1,2 UF pour 100 kg poids vif ;
• 90 à 100 g pour 100 kg poids vif pour les MAD ;
- Minéraux :
• phosphore : 1,5 g par kg de MS ;
• Magnésium : 2g par kg de MS ;
• Chlorure de sodium ; 3 g par kg de MS ou 2 g pour 10 kg poids vif ;
Pour les animaux allant au pâturage, il convient d’ajouter 0,60 cal/km/kg de
poids vif (soit 0 ;08 UF pour un mouton de 25 kg parcourant 10 km) ; pour les
animaux à l’engraissement il faut ajouter 2 g de sel par kg de gain de poids.
 Les besoins de lactation
Aux besoins d’entretien il faut ajouter :
0,60 à 0,65 UF par litre de lait ayant 70 à 75 g de MS ;
110 g de MAD/ litre de lait soit un complément de 160 à 180 g de
MAD/UF ;
4 à 5 g de calcium par litre de lait ;
3 à 4 g de phosphore par litre de lait ;
2 g de chlorure de sodium par litre de lait.
Besoins d’entretien et de croissance des ovins (Sangaré, 2005)
les besoins de reproduction
Aux besoins d’entretien il faut ajouter :
Aux femelles :
pour le 4ème mois de gestation par jour et par animal :
0,25 UF 20 g de MAD ;
1,5 g de ca ; 1,8 g de phosphore
pour le 5ème mois de gestation :
0,40 UF 35 g de MAD ;
1,5 g de ca ; 1,8 g de phosphore
Aux mâles :
à la période de lutte : 5 à 10% en supplément des besoins d’entretien.
les besoins de lactation
Aux besoins d’entretien
il faut ajouter par litre de lait dont la matière grasse varie entre 3 à 4% :
0,32 à 0,4 UF;
50 à 60 g de MAD ;
4 g de ca ;
3 g de phosphore.
 
 Les besoins chez les caprins

 la consommation volontaire
Elle varie selon le stade physiologique de l’animal, la nature et la qualité du
fourrage disponible. Chez les chèvres en lactation elles sont de 2,6 à 5,2 kg
de MS/100 kg de poids vif ; chez les chèvres taries, les mâles et les animaux
de races à viande elles varient de 2,5 à 3 kg de MS/100 kg de poids vif.

 la préparation à la lutte ou flushing :


Une suralimentation des brebis et des béliers est pratiquée au cours du mois
qui précède la période de lutte (saillie).
Cette technique a l’avantage de favoriser le taux d’ovulation et d’augmenter la
prolificité des femelles fatiguées par les lactations précédentes ou par suite
de déficit alimentaire.
Elle consiste à donner 200 à 300 g d’aliments composé d’issues de céréales
et des minéraux.
 Les besoins en eau
L’approvisionnement en eau doit être abondant car la consommation est
élevée et s’accroit avec le niveau de production ; un abreuvement
insuffisant est préjudiciable aux performances des animaux, diminue
l’appétit et peut favoriser l’apparition de troubles pathologiques.
Ils sont estimés, par kg de MS ingéré à :
Chèvres en lactation : 4 litres;
Chèvres taries : 2 à 2,5 litres.
. Bâtiments et matériels d’élevage de petits ruminants

 Bâtiments d’élevage
Pour bien produire, les animaux d’élevage ont besoin d’être abrités, surveillés,
soignés et manipulés. Cela exige la prise en compte d’un certain nombre
d’éléments dans la conception et la construction des bâtiments d’élevage.
D’une manière générale, on devrait respecter les principes suivants : 
•Le lieu d’installation du bâtiment doit offrir une facilité de travail : proximité d’eau
courante, d’aliments, etc. ;
•Rechercher du confort pour les animaux : température, humidité, aération,
éclairage, etc. ;
•Versatilité dans l’utilisation des locaux, prévisions d’extensions éventuelles, etc. ;
•Tenir compte du coût du bâtiment et de la main d’œuvre nécessaire ;
•Tenir compte du nombre d’animaux et des systèmes d’élevage : stabulation
permanente ou partielle ;
•Permettre l’accès simultané de tous animaux aux aliments.
* Surface
On doit tenir compte du nombre maximal d’animaux à abriter pour les périodes
favorable : nombre de béliers, nombre de femelles et leurs petits, nombre
d’animaux d’embouche, etc.
* Volume de l’air (hauteur)
Les brebis exigent des hauteurs 3 à 3,5 m donnants lieu à un volume de 4,2 à
4,9 m3 .
* L’éclairement
La surface des ouvertures doivent représenter 5 % de la surface totale du sol
pour les ovins et 20 % pour les caprins.
* Ambiance
Les béliers et les mères ont besoin d’être logés sous des températures de -5 à
+27 ° C et les jeunes animaux préfèrent des températures de +8 à + 27° C.
Les caprins ont besoin d’un confort de température de10 à 15 ° C.
*Humidité
L’humidité de l’air est importante et les animaux dégagent également de la vapeur
d’eau. Exemple, 30 g/h chez les jeunes ovins et 70 g/ chez les brebis.
Le fumier dégage également de la vapeur d’eau.
Il est conseillé d’avoir une humidité relative de 70 à 80 % et il faut en tenir compte.
*Compartimentage
On doit tenir compte de l’âge, du sexe et du type de production programmé pour
compartimenter le bâtiment d’élevage.
* Largeur des couloirs/allers
Les normes suivantes sont recommandées pour le passage des hommes et de
l’équipement du service :
- 0,7 à 1 m pour le passade l’homme
- 1,5 m pour le passage de la brouette
- 2,5 à 3 m pour le passade de la remorque
- 5 m pour le passage du tracteur
 Normes techniques d’une bergerie et chèvrerie
Les surfaces utiles par animal sont :
Brebis (mère) et agneau : 0,90 à 1,20 m2 ;
Jeunes (antenais) : 0,50 à 0,60 m² ;
Ovins adultes : 0,80 à 1,00 m² ;
Bélier reproducteur : 1,75 à 2,00 m² 
Pour les caprins, ajouter 0,30 m² à ces valeurs extrêmes. Le toit sera à
1,50 m du sol, davantage s’il est en tôle ondulée.
 Equipements et matériel d’élevage
Ils comprennent :
•les abreuvoirs et les mangeoires : tenir compte de leur longueur, leur
volume et de leur profondeur;
•le râtelier;
•la clôture (clôture en fil de fer) : avoir des poteaux de tension tous les mètre
et les poteaux intermédiaires tous les mètres et des lattes d’écartement tous
les 2 mètres;
•les clôtures électriques;
•les claies : (i) claies simples pour séparer plusieurs compartiments ; (ii)
claies mobiles pour servir de porte ; (iii) claies spécialisées pour
l’alimentation sélective des agneaux;
•les pédiluves : bac contenant des désinfectants;
•les haies vives et les brise-vents.
Les principales pathologies des petits ruminants
Principales pathologies des petits ruminants
Les pathologies constituent l'une des causes majeures de la faible productivité de
l'élevage ovin et caprin en Afrique tropicale, en ce sens qu’elles influencent la
mortalité et la morbidité susceptibles d'annihiler toutes performances de
reproduction ou de croissance pondérale chez ces espèces animales.
On rencontre des maladies infectieuses et parasitaires résumées dans les
tableaux ci-dessous :
 
Les maladies infectieuses
•Tableau des principales maladies microbiennes fréquemment rencontrées chez
les petits ruminants
•Tableau des principales maladies virales fréquemment rencontrées chez les petits
ruminants
Les maladies parasitaires
•Tableau des principales Endoparasitoses (helminthoses) hémoparasitoses des
petits ruminants

 
• Principales Endoparasitoses (helminthoses) hémoparasitoses des petits
ruminants (suite)
.L’embouche ovine
.Différents types d'embouche, atouts et faiblesses
 Différents types d’embouche
L’embouche est la préparation des animaux à la boucherie par des techniques
d'engraissement.
Les types ou formes d'embouche ovine se distinguent essentiellement par le nombre
d'animaux, les modes d'élevage et d'alimentation des animaux (stabulation exclusive
ou combinée à la conduite au pâturage, qualité et quantité des aliments offerts, etc.)
et la durée de la préparation des animaux.
Les formes couramment pratiquées par les opérateurs locaux peuvent être réparties
entre deux principaux groupes comportant plusieurs variantes :
- l'embouche semi intensive ;
- l'embouche intensive.
L'embouche extensive telle que pratiquée chez les bovins, n'existe pratiquement pas
chez les ovins du fait que les mâles sont exploités relativement tôt.
• L’embouche semi intensive
L'embouche ovine semi-intensive est une pratique courante en milieu rural dans nos
systèmes d’élevage.
La pratique concerne les jeunes mâles entiers de 6 à 18 mois, issus des troupeaux
et non pressentis comme géniteurs, ou des sujets achetés. Elle consiste à nourrir les
jeunes mâles à base d'herbe fraîche du pâturage naturel de saison des pluies in-situ
ou fauchée et offerte à l'auge avec une complémentation peu régulière, constituée
de déchets de ménage/cuisine ou d'issues de céréales. Que ce soit à l'auge ou à
même le sol, les animaux sont maintenus au piquet pour éviter les violences entre
mâles entiers. A la sortie de la saison des pluies, ils sont maintenus à l’attache et
reçoivent à l'auge, des résidus de cultures céréalières et de la paille de brousse
comme aliment de base, complémentés avec des fourrages conservés (fanes de
légumineuses, foin de graminées, etc.), des fourrages ligneux et des concentrés
constitués d'intrants locaux (issues de céréales) et de déchets de ménage.
Hormis les issues de céréales et la corde pour le maintien des animaux à l’attache
qui font parfois l’objet d’achat, il y a rarement des investissements spécifiques sur
les animaux à emboucher. La quantité et la qualité des compléments alimentaires
utilisés sont fonction de leur disponibilité, variable suivant les saisons. La vitesse
d'engraissement des animaux et la durée de l'embouche dépendent
essentiellement de l'âge et du poids de départ des animaux non préalablement
embouchés (maigres), de la valeur nutritive des pâturages, de la quantité et de la
stratégie de complémentation du producteur. La durée de l’engraissement varie
généralement de 6 à 12 mois à cause des performances de croissance modestes
(≤ 50 g de GMQ). Une rotation est généralement pratiquée dans l’année, visant les
grandes fêtes (notamment la Tabaski) avec, en moyenne, dix (10) têtes de béliers
par atelier.
L'élevage des moutons de case, pratiqué par les femmes en milieu rural et
quelquefois dans les zones urbaines et périurbaines (1 à 2 béliers), est une des
variantes de l'embouche semi intensive.
• L'embouche intensive
Ce système vise l'obtention de gains de poids plus rapides à travers une
utilisation optimale des nutriments à partir de rations riches et équilibrées.
Quand le troupeau d'embouche est exclusivement constitué de mâles
castrés, il est possible de pratiquer la stabulation libre. Quel que soit le mode
de stabulation, les animaux reçoivent la totalité de leur ration quotidienne sur
place, formulée de manière individuelle, même si elle est distribuée
collectivement. En embouche ovine intensive, les opérateurs investissent
relativement plus en intrants (aliments, produits vétérinaires), en
infrastructures et en travail. En fonction de l'intensité d'utilisation d'intrants et
de mains d'oeuvre dans les opérations, du nombre de rotations par an et du
nombre d'animaux embouchés, on distingue l'embouche intensive familiale et
l'embouche intensive industrielle.
Embouche intensive familiale
Elle est pratiquée par les agro-éleveurs durant la saison sèche. L’opération
d’embouche est le plus souvent conduite en un seul atelier par an. Elle est à faible
intensité de main d'œuvre, basée sur les ressources humaines familiales. En fonction
de leurs capacités financières ou de la disponibilité d'animaux dans leurs troupeaux,
les producteurs choisissent des jeunes mâles de 6 à 15 mois (dents de lait) de moins
de 20 kg (race Djallonké), de 22-30 kg (race du Sahel). Dans ces cas,
l'engraissement peut durer de 6 à 8 mois avec une phase d'alimentation peu intensive
et une croissance faible à modérée (≤ 50 g de GMQ) pendant 4 à 5 mois. Pendant
cette phase, les animaux sont maintenus au piquet et reçoivent régulièrement et en
quantité relativement suffisante à l'auge, à titre d’aliments de base, des pailles de
brousse, des résidus de récolte complétés avec des fourrages conservés (foins,
fanes de légumineuses), des issues de céréales, des SPAI (tourteau de coton,
aliment CITEC, sons cubés, etc.) et des compléments minéraux en quantités
variables. Le poids des animaux varie entre 35 kg (Djallonké) et parfois plus de 50 kg
(race sahélienne) à la fin de l’opération.
Embouche intensive industrielle
Dans ce type d’embouche, les producteurs opèrent, de préférence, autour des
zones périurbaines afin de bénéficier des facilités de transport, d'accès
d'intrants et d'écoulement des produits finis (exportation). Les animaux utilisés,
de préférence, sont des mâles de 18 mois et plus. Une à trois rotations est
opérée avec une à plusieurs dizaines d'animaux maigres ou antérieurement
complémentés. Les animaux sont nourris à base de pailles de céréales, de
brousse et de fourrages conservés (fanes de légumineuses, foin, etc.). La
complémentation est constituée de SPAI et de suppléments minéraux et
vitaminés.
Atouts et faiblesses des différents types d’embouche ovine
 Infrastructures d’embouche
Les infrastructures ont un impact significatif sur la réussite de l’opération
d’embouche. Chez les ovins, elles se composent principalement:
- de l’atelier d’embouche servant à abriter les animaux ;
- du magasin servant à stocker les sous-produits agro-industriels (SPAI) et
les sous-produits agricoles (SPA) sous forme concentrée ;
- du fenil/grange ou hangar servant à stocker les aliments fourragers.
o L’atelier d’embouche (Feedlot)
C’est une installation où des ovins destinés à la production de viande sont
rassemblés, surveillés, manipulés, alimentés, etc.
En pratique, il occupe une place importante dans la réussite de l’opération
d’embouche car elle permet de:
- offrir un cadre d’élevage approprié aux animaux (respect des normes techniques
et de confort) ;
- protéger les animaux contre les prédateurs ;
- faciliter la distribution des aliments ;
- faciliter l'application des mesures d'hygiène et de prophylaxie médicale ;
- collecter de façon efficiente, le fumier ;
- augmenter le revenu monétaire des producteurs par l’efficacité des rendements
qu’elle procure lorsqu’elle est bien adaptée dans sa conception et sa construction.
Lorsque l’atelier d’embouche est construit suivant les normes techniques,
hygiéniques et économiques, il permet une meilleure rentabilisation des
investissements réalisés.
 Types d’ateliers
 Modèle ou schéma d’un atelier et son plan
o Infrastructures de stockage
Les infrastructures de stockage sont constituées principalement de fenils pour le
stockage du fourrage, de magasins pour le stockage des aliments concentrés et
de hangars.
Différents modèles de constructions existent avec des matériaux très variés.
On peut citer :
Le type APESS (Association Pour le développement de l’Elevage dans la
Savane et au Sahel) ;
Le type DOTOKA (Dotoka est le nom d’un village dans la région du Sahel) ;
Le type PAVE (Projet d’Appui à la Vulgarisation en Elevage).
 
 Dimensions requises pour bergeries

Pour ce qui est du fenil, le type APESS de 6 m de longueur et de 4 m


de largeur est indiqué pour les ateliers de 10 et 20 têtes de moutons et
le type PAVE de 5 m de longueur et 5 m de largeur est recommandé
pour les ateliers d’embouche 30 et 40 têtes de moutons
Types de fenils
Fosse fumière
La fosse fumière construite à proximité de l’atelier permet d’avoir du fumier.
Le fumier diffère d’un tas d’ordures par son action physique, chimique et
biologique, ce qui lui confère le qualificatif d’amendement.
.Identification des animaux
L’identification des animaux va permettre de suivre individuellement les animaux
(recueil de données zootechniques). Elle doit être pérenne et facilement lisible.
Les différentes formes d’identification couramment utilisés sont : les boucles, le
marquage à l’azote liquide, les entailles aux oreilles.
CHAPITRE IV : GESTION TECHNICO-ECONOMIQUE D’UN ELEVAGE D’OVIN
ET DE CAPRIN
L’objectif de ce chapitre est de donner un ensemble de critères techniques et
économiques décrivant la structure, le fonctionnement et les performances d’un
élevage d’ovin et de caprin pour mieux agir sur ces facteurs, les corriger ou les
améliorer. Ce qui implique la collecte de données à l’aide d’outils appropriés. (Ex :
fiche de suivi et d’un registre de dépenses et des recettes).
Pour nos petits producteurs, le propriétaire d’animaux ou une personne ressource
compétente peut faire le travail de suivi. Cette collecte de donnée est généralement
étalée dans le temps et seule une maîtrise progressive amène l’éleveur ou le
technicien à les intégrer en totalité. En fait, l’agent d’encadrement peut conseiller à
l’éleveur de progresser lentement dans sa technique de recueil de données en
sélectionnant tout d’abord les plus importantes. Le nombre de paramètres recueillis
ne sera étendu que lorsque la technique sera mieux assimilée. La sélection des
paramètres les plus importants mène à une analyse relativement précise.
Les informations essentielles à collecter doivent comprendre donc les indicateurs
techniques de l’élevage et les indicateurs économiques.
.Bases techniques pour l’analyse d’une unité d’élevage
 
Les paramètres techniques à prendre en compte pour une meilleure analyse
des performances sont :
- la composition ou paramètres statiques du troupeau : nombre de
reproducteurs/reproductrices présents dans l’exercice annuel, nombre de
femelles productrices de lait durant l’exercice, nombre d’agnelages ou de
chevrotages enregistrés, nombre de primipares de la période, rang moyen de
lactations enregistré, nombre d’animaux de réforme, etc.
- la reproduction : âge à la première mise-bas, intervalle entre mise-bas,
nombre de femelles à incidents de fertilité (avortements, anoetrus, chaleurs
non fécondantes), mise-bas difficiles, saison de pointe de mise-bas, nombre
de femelles à IA réussies.
 
- le contrôle sanitaire et de l’hygiène de l’habitat : poids à la naissance des
petits, mortalités des animaux, mesures de prophylaxie sanitaire, les maladies
rencontrées, hygiène des locaux et de matériel de production, etc.
- les indicateurs de l’alimentation : nature et quantité et qualité en fonction des
classes des animaux permettant d’apprécier les rations de base et les rations
complémentaires.
- la production de lait : répartition des mise-bas dans l’année, la production
moyenne du troupeau un mois après les mise-bas, la quantité de lait produite, la
production moyenne par femelle lactante au cours de l’exercice, la qualité du lait
(le taux butyreux moyen, le taux protéique moyen, état bactériologique, etc.)
- les indicateurs de l’état corporel et pondéral : Note d’état corporel (NEC),
poids moyens à la naissance des petits, poids à âge type (PAT) des petits, gain
moyens quotidien (GMQ), gains de poids totaux, courbes de l’évolution pondérale,
productivité pondérale, etc.
 Etude technico-économique
 
Comme tout projet sur une exploitation, la réflexion sur la mise en place d’un
atelier d’élevage ovin et caprin passe par la réalisation d’une étude technico-
économique.
Cela permet de définir le système d’élevage le plus cohérent sur l’exploitation.
Plusieurs points liés aux paramètres techniques sont abordés comme les
races, l’alimentation, les périodes de production, l’organisation du travail, les
équipements. L’étude permet de dégager une marge brute prévisionnelle et de
chiffrer le montant total des investissements.
  Constitution du troupeau
Un bon investissement rime avec un potentiel génétique des femelles
(prolificité et valeur laitière) et des mâles (valeur d’élevage et qualité bouchère).
A cela s’ajoute un état sanitaire irréprochable, d’où l’importance de bien choisir
les races et l’exploitation d’origine des animaux.
 Alimentation
L’alimentation est la principale charge d’un atelier d’élevage. Un plan de
rationnement doit être établi dès la mise en route de l’atelier. Si l’alimentation
des petits (agneaux, chevreaux) est linéaire, celle des femelles fluctue ; ce qui
nécessite d’ajuster régulièrement les rations. L’entretien, la fin de gestation et
la lactation sont donc à conduire différemment. L’intérêt d’ajuster est double :
économique et technique (une alimentation inadaptée a d’importantes
répercussions en matière de reproduction).
 Reproduction
Le « flushing » soigneusement appliqué consiste à favoriser la fertilité et la
prolificité des animaux, par une augmentation de l’alimentation énergétique. Le
« flushing » joue un rôle important dans les résultats de lutte et nécessite une
prévoyance dans l’organisation de l’éleveur. Les soins à la naissance des
agneaux et chevreaux seront primordiaux.
 Conduite sanitaire
Les petits ruminants demandent une attention particulière en termes de suivi
 Equipements
Des équipements et des matériels d’élevage apporteront un confort de travail
incontestable et une sécurité pour l’éleveur et les animaux.
 Commercialisation
Le marché des petits ruminants se caractérise par des moments de fortes
demandes (tabaski, fin d’année, noël, pâques etc). Cet aspect intervient donc
également pour définir la période d’agnelage ou chevrotage, qui elle-même
déterminera la sortie des animaux.
 Appui technique
Il est indispensable que l’éleveur opte pour un appui technique. Les services
de l’élevage (public et privé) de la recherche et les organisations de
producteurs expérimentées peuvent accompagner les exploitations.
Cet appui permet également de connaître chaque année les résultats de
l’exploitation et de peaufiner la conduite.
 Goût pour l’élevage
Dernière règle mais certainement la plus importante, l’élevage demande
une certaine technicité. Le goût et la motivation pour l’élevage permettront
à l’éleveur d’acquérir très facilement les bases techniques pour réussir
.Analyse des performances techniques du troupeau
 Productivité numérique
On distingue trois composantes :
•Taux de mise-bas
Le taux de mise - bas est un indicateur important de gestion des troupeaux.
Il correspond au nombre total de mises-bas (avortons compris) sur une année
rapporté au nombre total de femelles en reproduction exprimé en pour cent.
Des faibles taux de mises-bas traduisent :
Des problèmes alimentaires qui retardent les chaleurs ou les rendent moins
fécondes dans cette catégorie d’animaux ;
Des problèmes de carences minérales et vitaminiques qui affectent aussi la
fécondité ;
Des problèmes de performances du géniteur dans le troupeau.
• Taux d’avortement
Il exprime le nombre total d’avortement rapporté au nombre total de femelles
montées dans l’année exprimé en pour cent.
Des taux d’avortement élevés traduisent très souvent des problèmes sanitaires
importants. La brucellose est par exemple connue être une maladie responsable
de nombreux avortements dans les troupeaux.
•Taux de prolificité
Le taux de prolificité est égal au nombre total d’agneaux ou de chevreaux (vivants,
morts et avortés compris) dans l’année, rapporté au nombre total de mises-bas
(avortons compris) exprimé en pour cent.
Ce taux peut être supérieur à un dans le cas des petits ruminants au regard des
mises-bas jumellaires ou des triplets. Les faibles taux de prolificité traduisent des
problèmes alimentaires.
La productivité numérique représente le rapport entre le nombre d’agneaux ou
de chevreaux vivants obtenus dans une année et le nombre total de reproductrices
exprimé en pour cent.
Il exprime simplement le nombre d’agneaux ou de chevreaux obtenus par
reproductrice dans une année. Il peut être supérieur à 100% dans le cas des petits
ruminants.
• Le taux de mortalité des petits (agneaux et chevreaux) représente le rapport du
nombre total de petits morts au cours de l’année rapporté au nombre total de petits
enregistrés dans le troupeau sur la même année exprimé en pour cent.
En général, les taux de mortalité élevés des petits traduisent soit :
Des problèmes alimentaires au niveau de mères qui n’arrivent pas à produire
suffisamment de lait nécessaire au développement des petits ;
Des problèmes sanitaires qui affectent cette tranche d’animaux fragiles (hygiène du
cadre d’élevage, présence de maladies infectieuses….) ;
Des femelles de mauvaises aptitudes reproductrices refus de lécher le petit, refus
de faire téter le petit). Ce sont des femelles qu’il faut reformer et sortir du troupeau.
. Dynamique démographique du troupeau
Trois critères expriment la dynamique démographique du troupeau. Il s’agit de :
Taux de renouvellement
Le taux de renouvellement est le rapport entre le nombre de femelles en
reproduction (nés dans le troupeau ou achetés d’ailleurs) en fin d’année et le
nombre de femelles de reproductrices en début d’année exprimé en pour cent.
Il traduit l’orientation de l’éleveur dans la gestion du troupeau. Si ce taux est
constant d’une année à l’autre, c’est que l’éleveur veut équilibrer son effectif vers
un effectif maîtrisé. S’il baisse beaucoup, il y a un risque de régression du
troupeau. S’il augmente de beaucoup, soit le troupeau est en cours de
constitution, soit il va vers un élevage aux effectifs pléthoriques de type
contemplatif où les effectifs deviendront trop élevés par rapport aux ressources.
Taux de réforme
Le taux de réforme est le rapport entre le nombre de femelles reproductrices
sorties du troupeau au cours de l’année et le nombre de femelles reproductrices
en début d’année. Il est en rapport avec le précédent indicateur. S’il est trop
faible, cela traduit la tendance qu’à l’éleveur à garder toutes les femelles dans le
troupeau même si leur âge est avancé.
Taux de mortalité des reproductrices (brebis, chèvre)
Il est le rapport entre le nombre total de reproductrices mortes dans l’année et le
nombre de reproductrices présentes dans le troupeau en début d’année.
.Calcul et analyse des résultats économiques de l’unité d’élevage ovin et
caprin
L’analyse des résultats économiques de l’unité d’élevage peut se faire à travers
un compte d’exploitation simplifié qui est un tableau permettant de connaitre la
nature et le montant des recettes et des dépenses ainsi que la variation des
stocks de l’exploitation au cours d’un exercice.
 Les notions comptables de bases
Les notions de charge et de produits sont fondamentales pour connaître l’état de
santé de son entreprise.
 Charges
Les charges correspondent économiquement aux dépenses que l’on réalise soit
quotidiennement soit quelquefois. Il existe deux types de charges qui sont les
charges variables et les charges fixes.
Les charges variables
Elles correspondent aux dépenses c'est-à-dire les achats effectués en fonction
de l’activité.
on peut citer :
les achats
- l’achat des animaux ;
- le coût des aliments ;
- le coût des produits vétérinaires ;
- l’achat des fournitures ;
les frais de prestations diverses ;
- les prestations vétérinaires ;
- etc. ;
les charges diverses ;
- les factures de téléphone ;
- les factures d’électricité ;
- etc.
les autres services consommés ;
- les frais de transport des animaux ;
- les frais de transport des aliments ;
- les frais commerciaux ;
- les impôts et taxes ;
- les transferts financiers.
les charges fixes
Elles représentent essentiellement des investissements qui produisent des
immobilisations, des salaires, des impôts, des taxes, etc. Elles ne sont pas en
fonction de l’activité de l’entreprise.
Les charges fixes sont les frais que l’on doit payer régulièrement (mensuellement en
général).
Exemples de charges fixes pour une entreprise :
- le loyer commercial ;
- l’assurance ;
- les salaires ;
- les intérêts liés au remboursement d’un emprunt bancaire ( les frais financiers) ;
- l’amortissement qui permet de conserver annuellement des sommes
correspondantes aux immobilisations destinées au renouvellement/remplacement à
la fin de leur durée de vie.
Les éléments concernés par l’amortissement sont :
- le matériel de transport ;
- le matériel d’équipement tels les abreuvoirs, les mangeoires….etc ;
-le matériel et mobilier de bureau ;
- les brevets et frais d’établissement.
Les éléments non concernés par l’amortissement sont :
-les terrains ;
- le droit de bail
. exemple type d’amortissement constant

Dési qté Prix unitaire Prix total Durée de Amortissement Amortissement par
vie/an par an cycle
gnation

Bergerie en 1 1 500 000 20


dur

fenil 1 1 500 000 20

magasin 1 500 000 20

brouette 2 30 000 5

charrette 1 175 000 5

râteau 2 2 000 5

pelle 2 2 500 5
Produits en comptabilité
Les produits ou encore recettes sont des entrées d’argent. Ce sont des
revenus obtenus de la vente des animaux engraissés sur pied et des
produits dérivés comme les déjections et les refus
. Étude de la rentabilité de l'opération d'embouche
La rentabilité est le rapport entre un revenu obtenu ou prévu et les ressources
(sommes) utilisées pour l’obtenir.
Dans une opération d'embouche, l’étude de la rentabilité consiste habituellement à
déterminer les paramètres suivants :
- le revenu brut représente la valeur totale des produits ;
- la marge brute (MB) correspond à la différence entre la valeur des produits et la
valeur des charges variables ;
Marge brute = valeur produits – valeur charges variables
-le bénéfice est la différence entre la valeur des produits et la valeur des charges
totales (charges variables + charges fixes) ou encore la différence entre marge
brute et coûts fixes ;
Marge nette = valeur produits – valeur charges totales
.
- le ratio avantages/coûts exprime ce que rapporte à l’emboucheur un (1)
franc investi. C'est la valeur des produits divisée par la valeur des charges
totales ;
Le ratio avantage/coût est la relation qui s’établit entre la production et la
quantité de capital qui a permis la production. Il est mesuré par le rapport de la
valeur produite à la valeur du capital fixe utilisé pour produire.
Valeur des produits
Ratio avantages/coût =
Valeur charges totales
- le seuil de rentabilité est le niveau de production ou les charges sont égales
aux produits ; il correspond au rapport entre les charges ou coûts fixes totaux
et la marge brute unitaire (marge brute par animal).
Le seuil de rentabilité est le niveau d'activité minimum à partir duquel une
entreprise commence à être rentable pour elle-même par ses économies
d'échelle, c'est-à-dire qu'elle cesse de perdre de l'argent sur ces activités.
Charges fixes
Seuil de rentabilité =
Prix de vente unitaire – charges variables unitaires
 
. Principaux déterminants des performances économiques de l’embouche

Les facteurs déterminants des performances économiques de l'embouche sont :


- la période d'achat des animaux maigres ;
-l’âge d’entrée à l’embouche ;
- la conformation de l'animal à la finition ;
- la taille de l'atelier d'embouche ;
- la durée du cycle ;
- la technicité de l'emboucheur ;
- les effets de castration ;
- le marché d’écoulement.
. Evaluation de la rentabilité des opérations d’embouche
Pour la réussite de toute campagne d’embouche, les promoteurs doivent mettre
en place un dispositif rigoureux de suivi de l’opération. Ce dispositif de suivi doit
permettre de collecter les informations relatives :
- aux dépenses (enregistrement des charges variables) : achat d’animaux, achat
d’aliments, achat de matériels, frais de santé, paiement de la main d’œuvre, frais
de transport, frais d’abreuvement;
- aux recettes (produits générés) : vente des animaux, fumier, etc.
- à la conduite alimentaire : les ressources utilisées, les quantités distribuées, la
qualité de l’alimentation, etc. ;
- aux performances zootechniques.
.Exemples de fiches de collecte de données
• Exemple n° 1 de fiche d’enregistrement
Suite de la fiche d’enregistrement n°1 des charges
• Exemple n°2 de fiche d’enregistrement des charges
Suite de la 2ème fiche d’enregistrement des charges
• Exemple n°3 de fiche d’enregistrement
. Exemple de fiche de suivi de la conduite alimentaire
. Elaboration d’un compte d’exploitation
Le compte d’élaboration peut être élaboré sous plusieurs variantes mais dans
tous les cas, il comprend trois parties : le produit brut, les charges globales et
le résultat d’exploitation.
 Exemples de présentation de compte d’exploitation

• Exemple n°1

CHARGES PRODUITS

Qtité PU Montant Qtité PU Montant

TOTAL TOTAL
Exemple n°2:
LIBELLE TEST

A. Coûts de production C U FCFA M T FCFA

1. Coûts variables

2. Coûts fixes

Total des coûts de production

B. Produits de l’embouche

Total des produits

Marge brute globale

Marge brute/Animal

Bénéfice (Total des produits-Coûts totaux)

Bénéfice/animale (Marge globale/Nbre des animaux)

Ratio Avantage/coût (Total des produits/ Coûts totaux)

Seuil de rentabilité (Coûts fixes/(PU-CVU)


Exercice n°1 d’application

Monsieur Sombié Antoine est un emboucheur des ovins de race Djallonké dans
la région des Cascades.
Au cours d’un cycle de 90 jours, il a pu emboucher 20 têtes.
Les résultats de ses différentes opérations sont consignés sur le tableau ci-
dessous.
1)Complétez le tableau.
2)Quelles sont les conclusions pouvez-vous tirer de cette opération d’embouche
de Monsieur Sombié?
3)Quels conseils pouvez-vous lui prodiguer?
Tableau n°1 des résultats d’embouche de M. SOMBIE A.
Tableau n°1 (suite)
Exercice n°2 d’application

Monsieur Diallo Samba est un emboucheur des ovins du Sahel dans la


région du Nord.
Au cours d’un cycle de 90 jours, il a pu emboucher 20 têtes.
Les résultats de ses différentes opérations sont consignés sur le tableau
ci-dessous.
1)Complétez le tableau.
2)Quelles sont les conclusions pouvez-vous tirer de cette opération
d’embouche de Monsieur Diallo?
3)Quels conseils pouvez-vous lui prodiguer?
 Tableau n° 2 des résultats d’embouche de M. DIALLO
Tableau n° 2 (suite)
CONCLUSION
 
L’élevage des PR doit tenir compte des enjeux du moment qui se résument
aux points suivants :
Les nouvelles exigences de la société en matière de qualité des produits
alimentaires ;
Les nouvelles exigences de la société en matière de qualité
environnementale et de bien-être animal ;
L’action des pouvoirs publics et les professionnels : chartes qualité et
contrôles. 

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