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Théorie des Organisations

Karim HAMADACHE
Maître de Conférences, Sorbonne Paris Cité
Centre de recherche en Économie de l’Université Paris-Nord
CNRS-UMR 7234
Objectifs du cours

 Présenter les différentes approches élaborées par les sciences


sociales concernant les organisations afin de positionner les
objectifs, les rôles et les enjeux du contrôle de gestion.
 Comprendre la diversité des configurations organisationnelles
pour mieux appréhender l’hétérogénéité des modes de contrôle.
 Comprendre la complexité des organisations afin de saisir les
difficultés du contrôle de gestion.
La nécessité d’une théorie des
organisations

 Pourquoi étudier les organisations et pourquoi formuler une


théorie des organisations?
 Qu’est-ce que ce phénomène a de particulier pour mériter une
attention suffisante qui l’érige en objet d’études pour les sciences
de gestion?
La nécessité d’une théorie des
organisations

… Mais au fait, c’est quoi ce phénomène qu’on appelle


l’organisation?
Qu’est ce que l’organisation?

 Des unités sociales essentiellement destinées à atteindre certains


buts (Parsons, 1964)
 La forme sociale qui par l’application d’une règle et sous
l’autorité de leaders, assure la coopération des individus à une
œuvre commune, dont elle détermine la mise en œuvre et répartit
les fruits (Bourricaud, 1989)
 Somme des moyens employés pour diviser le travail en tâches
distinctes et assurer la coordination entre ces tâches (Mintzberg,
1989)
Pourquoi étudier les organisations?

… J’ai été d’abord passionné par une question bête et les questions
bêtes sont toujours importantes: comment les gens peuvent-ils
travailler ensemble dans une organisation quelconque avec toutes
les difficultés et tous les problèmes de coopération auxquels ils sont
confrontés ? Autrement dit, pourquoi ça marche ? (Crozier)
Les théories traditionnelles

Frederick Taylor
Max Weber
Taylor: l’organisation scientifique du
travail

 Contexte
 Concentration des moyens de production et apparition des
grandes usines
 Abondance d’une main d’œuvre agricole pauvre et peu
qualifiée
 Demande de produits standardisés
Taylor: l’organisation scientifique du
travail

 L’optimisation de la manière de travailler: Parmi les diverses méthodes utilisées


dans chaque partie de chaque métier, il y a toujours une méthode supérieure à
toutes les autres
 L’analyse scientifique du travail: La meilleure méthode ne peut être découverte
que par une étude et une analyse scientifiques de toutes les méthodes utilisées
 La décomposition des tâches et la spécialisation: Le travail est fragmenté en
séquences de plus en plus courtes qui ne nécessite aucune qualification ni temps
d’adaptation
 La dichotomie entre conception et exécution: Un travail quel qu’il soit nécessite
toujours deux opérations distinctes, l’une vise la conception du travail, l’autre, la
réalisation matérielle de ce travail. La première est une opération intellectuelle, la
seconde, une opération manuelle
 La sélection scientifique
L’exemple de la manutention des
gueuses de fonte
Taylor: l’organisation scientifique du
travail

L’une des premières qualités que doit posséder un homme qui veut faire
le métier de manutention de la fonte est d’avoir l’esprit si lourd et si
obtus qu’il ressemble intellectuellement plutôt à un bœuf qu’à n’importe
quel autre type. L’homme dont l’esprit est alerte et aiguisé est, pour
cette seule raison, impropre à un travail aussi monotone que celui-ci …
Ce travail est si rudimentaire et si élémentaire qu’un gorille intelligent
pourrait être dressé de manière à devenir plus efficace qu’aucun homme
ne pourrait l’être. Cependant, la science du maniement des gueuses de
fonte est tellement complexe et comprend tellement d’éléments qu’il est
impossible à l’homme le mieux adapté à ce type de travail de
comprendre les principes de cette science sans l’aide d’un homme dont
l’éducation est supérieure à la sienne
Taylor: l’organisation scientifique du
travail

 L’élaboration d’une « science du travail de pelletage » suppose de


réunir des éléments précis sur:
 Les types de pelles à utiliser pour chaque type de matière
 Les gestes à accomplir par l’ouvrier affecté à cette tâche
 … et de répondre aux questions d’optimisation suivantes:
 Quel est le meilleur poids unitaire pour chaque pelletée de façon à ce
que l’ouvrier déplace la plus grande quantité de matériau? (10-11 kg)
 Quelles sont les meilleures conditions d’exécution du travail qui
permettent le déplacement du tonnage le plus important?
Weber: la bureaucratie

 Pourquoi les individus obéissent-ils?


 Dans le modèle charismatique, l’organisation fonctionne par
dévouement de ses membres à un leader
 Dans le modèle traditionnel, l’organisation fonctionne soit par
l’obéissance des membres aux croyances et au caractère sacré
de ceux qui gouvernent, soit par soumission de ces membres
aux coutumes et aux usages
 Dans le modèle rationnel-légal (bureaucratique), l’autorité
découle de la légalité des ordres et de la légitimité de ceux qui
les donnent
Weber: la bureaucratie

 L’organisation établit des règles sur ses membres par accord


mutuel ou par application de la rationalité
 Les règles sont établies intentionnellement et écrites
 Ceux en position d’autorité occupent une « fonction » dans
l’exercice de laquelle ils sont sujets à un ordre impersonnel
 Celui qui obéit à l’autorité ne le fait qu’en tant que membre du
groupe et seulement dans l’obéissance aux règles
 Cette obéissance n’est pas due à la personne mais à la position
qu’elle occupe dans un ordre impersonnel
Weber: la bureaucratie

 Les employés sont libres et sujets uniquement à leurs obligations


officielles et aux règles impersonnelles qui régissent leur travail
 Les fonctions sont clairement définies et hiérarchisées
 Les employés sont sélectionnés sur la base de leurs qualifications
techniques (examens et diplômes)
 Les employés ne peuvent pas s’approprier leurs fonctions et sont
séparés des moyens d’administration
 Les employés sont sujets à une discipline stricte et au contrôle de
leur conduite dans leur fonction
La théorie des relations humaines
Elton Mayo
Kurt Lewin
Mayo et les expériences de Hawthorne

 Contexte: 1924-1932, ateliers de la Western Electric


(Hawthorne)
 Objectif: étudier l’influence de la luminosité sur la productivité
des ouvriers
 Méthodologie: un groupe pour lequel la luminosité est variée et
un groupe témoin
 Constat: la productivité augmente dans les deux groupes et elle
augmente dans le groupe expérimental même lorsqu’on fait
baisser la lumière
Mayo et les expériences de Hawthorne

 Le simple fait pour un individu de savoir qu’il est sujet


d’observation modifie son comportement
 L’augmentation de la productivité est le résultat de l’intérêt porté
par la direction aux ouvriers. Elle est indépendante des conditions
matérielles de travail
 Les relations à l’intérieur du groupe, la cohésion et la relation
avec le responsable du groupe favorisent l’augmentation de la
productivité
 La cohésion du groupe est plus importante que la motivation
financière
Lewin: la dynamique de groupe

 L’individu est plongé dans un champ social, les forces sociales qui s’y
exercent vont opérer sur son comportement
 Un des éléments essentiels du champ social d’un individu est les groupes
auxquels il appartient ou auxquels il aspire
 Le champ qui influence un individu doit être compris non pas en termes
objectifs mais tel qu’il existe pour l’individu au moment où son
comportement est observé
 Théorie du changement: débloquer le comportement que l’on veut changer
(dégel), introduire le changement et re-bloquer le comportement (regel)
Les théories de la contingence
structurelle
Ça dépend de …
Les variables

 La taille
 Blau et Schoenherr (1971): avec l’augmentation de la taille, la
diversification et la spécialisation sont inévitables mais
l’encadrement doit croitre aussi pour maintenir un degré de
contrôle suffisant
Les variables

 L’âge
 Théorie des cycles de vie des organisations: phase
entrepreneuriale (créativité, innovation), collective (cohésion),
de formalisation et de contrôle (stabilité), d’adaptation
 Âge des industries: Stinchcombe (1965) note que les structures
actuelles de certaines organisations sont liées à la période à
laquelle les types d’industrie auxquels elles appartiennent sont
apparus: pré-usines, début du XIX siècle, âge du chemin de
fer, moderne et (cinquième groupe introduit par Mintzberg)
post 1950. Explications: efficience de la forme originale,
traditions et protection des intérêts, quasi monopole
Les variables

 La technologie
 Plus la complexité technologique est élevée, plus l’étendue du
contrôle par la direction, le ratio d’encadrement et le nombre
de niveaux hiérarchiques augmentent
 Plus la complexité technologique croit plus la séparation
administration/production est claire, la communication écrite
augmente tout comme les procédures de contrôle
Les variables

 La stratégie (Chandler, 1962)


 Phase initiale: petite entreprise mono-activité peu structurée fondant
sa croissance sur une expansion en volume de son activité
 Phase d’expansion géographique dans l’activité de base: la
multiplication des sites renforce la fonction administrative pour faire
face aux besoins de coordination
 Phase d’intégration verticale: l’entreprise internalisant différentes
activités (approvisionnements, distribution, etc.), elle met en place
une organisation par fonctions
 Phase de croissance par diversification des activités: l’entreprise
s’organise en grandes divisions (firme multi-divisionnelle)
Les variables

 L’environnement
 Burns et Stalker (1966): environnement stable (structure
mécaniste: centralisée et formalisée), environnement
dynamique (structure organique: flexible et adaptable)
 Lawrence et Lorch (1967): plus l’environnement est turbulent,
complexe et incertain, plus les organisations doivent être
différenciées pour être efficaces

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