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« La crise des réfugiés montre que nous ne pouvons pas être isolés des troubles
géopolitiques du monde »
- Emanuel MACRON
Il est de la responsabilité des États de protéger les droits de leurs citoyens. Lorsque les
gouvernements ne veulent ou ne peuvent le faire, les individus peuvent subir de graves
menaces telles qu’ils sont contraints de fuir leur foyer pour se mettre en sécurité dans un
autre pays. Si cela arrive, un autre pays doit intervenir pour faire en sorte que les droits
fondamentaux des réfugiés soient respectés. Cela s’appelle la « protection internationale
».
Introduction et définitions
Le droit des réfugiés est une branche du droit international qui traite des droits et de la protection des réfugiés.
La relation entre le droit des réfugiés et le droit international des droits de l'homme ou du droit international
humanitaire fait débat chez les spécialistes du droit international. La discussion fait partie d'un débat plus large sur la
fragmentation du droit international.
Alors que certains chercheurs conçoivent chaque branche comme un régime autonome distincte des autres
branches, d'autres considèrent que les trois branches forment un système normatif plus large visant à protéger les droits
de chaque êtres humains en tous temps. Les partisans de cette dernière conception voient ce régime global incluant des
normes applicables seulement a certaines situations: tels que les conflits armés et l'occupation militaire (DIH) ou à
certains groupes de personnes, y compris les réfugiés (droit des réfugiés), les enfants (la Convention relative aux droits
de l' enfant), et les prisonniers de guerre (1949 Convention de Genève)
Introduction et définitions
Avant de détailler notre sujet, il serait indispensable de distinguer entre le refugié, le demandeur d’asile et le migrant:
Le réfugié:
Les réfugiés sont des personnes qui ont fui leur pays car elles risquaient d’y être victimes de graves atteintes à leurs droits humains et
de persécutions. Leur vie et leur sécurité étaient menacées, à tel point qu’ils avaient le sentiment de n’avoir d’autre choix que de quitter leur
pays et de chercher un endroit où ils ne seraient plus en danger car leur propre État ne pouvait pas ou ne voulait pas les protéger. Les
réfugiés ont droit à une protection internationale.
Le demandeur d’asile:
Les demandeurs d’asile sont des personnes qui ont quitté leur pays et demandent à être protégées de persécutions et de graves
atteintes aux droits humains commises dans un autre pays mais qui n’ont pas encore été reconnues légalement comme des réfugiés et
attendent qu’il soit statué sur leur demande d’asile. Le droit d’asile est un droit humain, au titre duquel tout le monde devrait être autorisé à
Il n’existe pas de définition juridique reconnue au niveau international. À l’instar de la plupart des organismes et
organisations, Amnesty International considère que les migrants sont des personnes qui vivent hors de leur pays
Pour mieux cerner notre présent sujet, il semble judicieux de répondre aux questions
suivantes:
Conclusion
Bibliographie
Partie I: Les fondements du Droit International des Refugiés
Chapitre 1: Les sources du Droit International des refugiés
Section 1: Sources coutumières
Le droit international coutumier est constitué de règles qui découlent d'une « pratique
générale acceptée comme étant le droit », et qui existent indépendamment du droit conventionnel.
Le droit international humanitaire coutumier (DIH coutumier) est d'une importance capitale
dans les conflits armés contemporains. Il vient en effet combler certaines lacunes du droit
conventionnel qui s'applique aux conflits armés internationaux et non internationaux, renforçant
ainsi la protection dont bénéficient les victimes.
Section 2: Sources Conventionnelles
• Elle donne la définition générale du terme de « réfugié » la plus largement acceptée (art. 1.A.2) ;
• Elle pose le principe de non-refoulement (art. 33) : c’est à dire l’interdiction pour les États de renvoyer une
personne vers un territoire où elle serait en danger d’être persécutée ou d’être déplacée sur un autre territoire où elle
pourrait être persécuté Il a été étendu aux demandeurs d’asile et signifie ainsi qu’on ne peut refouler une personne qui
sollicite une protection internationale sans que sa demande n’ait été examinée ;
• Elle pose le principe de l’immunité pour l’entrée irrégulière (art. 31) : c’est un élément fondamental dans la
mesure où cet article prévoit pour les réfugiés l’immunité pénale et l’absence de sanctions en cas d’entrée irrégulière,
exception à l’obligation de posséder document de voyage et visa. C’est une condition pour que les demandeurs
d’asile puissent quitter leur pays et se réfugier dans un autre ;
Caractéristiques de La convention de Genève 1951
• formule des standards minimaux pour le traitement des réfugiés et précise les droits et obligations des
réfugiés dans le pays d’accueil.
• engage les États à coopérer avec le HCR (article 35) ;
• définit les critères qui doivent être remplis pour être reconnu réfugié (clauses d’inclusion) ;
• fixe les conditions dans lesquelles la protection de la Convention ne peut s’appliquer à des personnes qui répondent
pourtant aux critères de la définition du réfugié mais qui ne « méritent» pas cette protection (clauses d’exclusion) ;
• prévoit le retrait du statut de réfugié ou son expiration, quand la protection nationale est redevenue effective (clauses
de cessation).
• Le Protocole relatif au statut des réfugiés New York 1967 est un traité clef du Droit des réfugiés qui est
entré en application le 4 octobre 1967. 146 pays sont parties au Protocole. Alors que Convention du 28 juillet
1951 des Nations Unies relative au statut des réfugiés avait restreint le statut de réfugié à ceux dont les
circonstances étaient venues "à la suite d'événements survenus avant le 1er janvier 1951", ainsi que de donner
les États parties à la Convention la possibilité de choisir entre «événements survenus en Europe» et
«événements survenus en Europe ou ailleurs», le Protocole de 1967 a supprimé ces restrictions temporelles et
géographiques. Cependant, le Protocole a donné aux États qui avaient auparavant ratifié la Convention de
1951 et choisi d'utiliser la définition géographique restreint la possibilité de conserver cette restriction.
La Convention de 1951 et le Protocole de 1967 visaient à assurer aux réfugiés la jouissance la plus étendue possible de leurs
droits. Les États de diverses régions du monde ont élaboré d’autres normes complétant le régime international de protection des réfugiés
afin de répondre à des situations particulières dans différentes régions.
Droits et principes régionaux:
Convention de l’OUA de 1969 régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique
Les conflits qui ont accompagné la fin de l’époque coloniale en Afrique ont conduit à une succession de mouvements de réfugiés de grande ampleur.
Ces déplacements de population ont déclenché la rédaction et l’adoption non seulement du Protocole de 1967, mais aussi de la Convention de
l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) de 1969 régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique.
À la suite d'une série de tensions internationales, et à l'impossibilité pour l'OIR de prendre en charge les
millions de personnes déplacées durant la Seconde Guerre mondiale sur le continent européen, il fut décidé
de tirer les conséquences de l'échec de l'OIR et de la remplacer. Et c'est le 1er janvier 1951 que fut créé le
HCR quelques mois plus tard, en vertu d'une résolution de l'Assemblée générale de l'ONU le 14 décembre
1950, la Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés (ou convention de Genève) fournissait
un outil juridique, que le HCR était chargé d'appliquer. Dès sa fondation, le HCR a son siège à Genève.
Section 2: Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés
Période Evénements
Dans les années 1950, marquées par la guerre froide, Les gouvernements occidentaux avaient à l’esprit les réfugiés
les années 1950 qui fuyaient le bloc communiste. Dans ces années, son action s’est limitée à l’Europe et est restée prudente.
son action s’est élargie au monde entier. Le HCR a été plus associé à la guerre du Vietnam, ii a mis sur pied avec le
1960-1970 gouvernement vietnamien le « programme des départs ordonnés » permettant aux Vietnamiens d’être directement
réinstallés dans un pays d’accueil.
il a dû faire face à 15 millions de réfugiés dans le monde il s’est occupé de plus de 4 millions de réfugiés d’ex-
1991 Yougoslavie. À cette époque, « le HCR est plongé dans une grave crise financière, marquée par un déficit budgétaire
de 30 millions de dollars.
le haut-commissaire des Nations unies aux réfugiés, Antonio Guterres, se félicite que « grâce à l’aide du HCR et des
pays de la région, près de 6 millions d’Afghans sont rentrés chez eux dans le cadre de programmes de rapatriement
2012
librement consenti, soit près de 25 % population d’afghanistan»
Partie II: Analyze et critiques du DIR
Chapitre 1: Situation et causes des refuges dans le monde
• La violence;
• La guerre;
• La faim;
• L’extrême pauvreté ;
Il existe aussi des millions de personnes apatrides qui ont été privées de nationalité et d’accès aux droits
élémentaires comme l’éducation, les soins de santé, l’emploi et la liberté de circulation.
Dans un monde où près de 1 personne est déracinée toutes les 2 secondes à cause des conflits ou des
persécutions le travail de L’UNCHR est plus important que jamais.
À entendre de nombreux responsables politiques et médias d’influence, on pourrait penser que les pays riches, en
particulier en Occident, en font plus qu’il en faut pour aider les personnes qui fuient la guerre et la persécution. La
réalité est pourtant bien différente.
Les pays riches, ne parvient pas à se mettre d’accord sur un système équitable et prévisible pour protéger les
refugiés et à le financer. Ce sont plutôt les pays à revenus faibles et intermédiaires qui font beaucoup plus que leur
juste part : 84 % des réfugiés à travers le monde vivent dans des pays en vois de développement. comme les États
du Proche-Orient Jordanie, Liban, Palestine, l’Iran, le Pakistan ou même la Tanzanie.
En 2004, le nombre de demandeurs d’asile, de réfugiés et de personnes déplacées dans le monde avoisine les 50
millions de personnes
Evolution du nombre de refugiés dans le monde
1985 2004
1976 1997
3 millions de personnes relevaient de la plus de 19 millions
compétence du HCR
Situation des refugiés au Maroc
C’est suite à ces lacunes que le Protocole Additionnel a vu le jour ainsi que d’innombrables Conventions
régionales de protection des réfugiés. Ceci dans le but de lever les lacunes contenues dans la définition du réfugié
prévue par la Convention de 1951.
La seconde est liée au rôle que joue le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés dans
l’application de la Convention de 1951.On se rend compte qu’il ne prend pas effectivement en compte l’évolution
de la question des réfugiés. S’il s’avère que son rôle est de pallier aux changements qu’engendrent l’évolution du
contexte international, tout en tentant de monnayer avec la définition réductrice du statut de réfugié, dans la
pratique internationale tel n’est pas toujours le cas.
2- La conséquence des insuffisances textuelles de la convention de Genève de 1951.
Les limites textuelles de la Convention de Genève de 1951 offre un cadre propice à des interprétations
différentielles. Cet état de chose a conduit les États et communautés à concevoir à leurs manières et avantage la
définition et les modalités de protection des réfugiés.
La protection temporaire :
Comme son nom l’indique, est mise en œuvre en cas « d’afflux massif de personnes déplacées » tels que «
l’arrivée (...) d’un nombre important de personnes déplacées, en provenance d’un pays ou d’une zone géographique
déterminée, que leur arrivée dans la communauté soit spontanée ou organisée par exemple dans le cadre d’un
programme d’évacuation ». Cette protection est limitée dans le temps et le plus souvent se termine par le
rapatriement ou le renvoi de ces réfugiés dans un pays-tiers sûr.
La protection subsidiaire :
Elle, consiste à octroyer un certificat de séjour à un réfugié pour une durée d’1 an renouvelable pour 2 fois. Ce
titre peut être retiré à tout moment si la personne présentée est frappée d’une incapacité prévue par les textes en
vigueurs.
Il faut savoir que la durée d’un an prévue par l’article 4 de la directive pour protéger le bénéficiaire de la protection
subsidiaire risque d’être bien insuffisante pour les situations de persécutions graves
Section 2: Les limites matèrielles à la protection des refugiés
Pour de nombreuses personnes, le manque de moyens financiers du HCR est un élément limitatif de l’effectivité
de la protection des réfugiés en droit international. Cependant, lorsqu’on jette un regard sur la pratique internationale,
l’on se rend compte que tel n’est pas effectivement le cas. Suite au mouvement massif des personnes ces dernières
années de part le monde et surtout en Europe, les États ont commencé à être réticents quant à l’accueil des personnes
vulnérables. Les États avancent plusieurs raisons pour justifier leurs réticences quant à l’accueil des réfugiés.
1-la protection de la sécurité nationale :
Beaucoup d’État sont réticents à admettre une vague de réfugiés sur leur territoire, de peur d’héberger des
terroristes largement combattus par la communauté internationale. Des réfugiés parmi lesquels peuvent se cacher
des terroristes, criminels et brigands de toutes sortes. L’admission massive des réfugiés ces dernières années dans
les États Européens a eu de sérieuses conséquences sur la stabilité de leurs systèmes politique. L’on a vu des
explosions et agressions violentes dans des États comme la France, la Belgique, l’Allemagne, l’Angleterre . Presque
toutes ces infractions ont été revendiquées par les mouvements terroristes. Cet état de chose a conduit des nombreux
États Européens à durcir leurs politiques d’asile et voire à fermer leurs frontières, ce qui met à mal le principe du
non-refoulement tant vanté par la communauté internationale.
L’autre raison est le manque de ressources nécessaires pour la prise en charge des réfugiés. Beaucoup
d’États, surtout les moins développés ont du mal à mettre en pratique cette politique.
Ces État, par manque des ressources financières nécessaires à la prise en charge des réfugiés se trouvent
obligés de refouler ou de rapatrier les réfugiés se trouvant sur leur territoire. Tel était le cas du rapatriement de
2.600 réfugiés nigérians par l’État du Cameroun en mars 2017.
2- Le conflit d’intérêt.
En jetant un regard critique sur les relations qu’entretiennent les États dans le monde, l’on se rend compte que chacun avance
un pas en fonction de ce qu’il peut gagner en retour. Pour beaucoup, si les aides humanitaires internationales n’arrivent pas dans
certaines zones du monde ou du moins sont insuffisantes, cela témoigne du manque d’importance ou du bénéfice que représentent
ces zones pour les grands fournisseurs des aides humanitaires. Cet état de chose justifie également la déviation de l’action
humanitaire à d’autres fins.
L’illustration de ce type de conflit est visible dans la crise des réfugiés du Kossovo. Le principal défi politique de la crise des
réfugiés du Kosovo était de convaincre la Macédoine d’admettre un flux massif de réfugiés qui représentait une menace à sa
stabilité. La solution éventuelle reposait sur un mécanisme de « partage du fardeau » impliquant le transfert de réfugiés vers des
pays tiers. Nombreux militants des droits de l’homme ont soutenu que le gouvernement macédonien devait permettre l’entrée des
réfugiés de façon inconditionnelle. Ils affirmaient que toute conditionnalité compromettrait le principe du premier asile et
encouragerait les politiques restrictives envers les réfugiés.
Conclusion:
Les propositions visant à réaffirmer certains principes et règles essentiels du droit
humanitaire et des droits de l'homme, dans le but d'améliorer la protection des personnes
déplacées, doivent en revanche être soutenues, à condition que le droit existant soit
sauvegardé, afin de ne pas l'affaiblir. Il est vrai que dans les situations non couvertes par le
droit international humanitaire, le droit existant n'offre peut-être pas toujours une
protection optimale à la population civile et, par conséquent, aux personnes déplacées,
quoique la faculté de déroger à certains droits de l'homme dans des situations de danger
public exceptionnel soit limitée.
D'une manière générale, les efforts de la communauté internationale devraient
cependant surtout se concentrer sur une meilleure mise en œuvre du droit international
humanitaire par tous les belligérants, ce qui devrait contribuer à une réduction
considérable du nombre des personnes déplacées, et aussi des réfugiés.
Bibliographie:
Textes de Loi:
La Convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés
Le Protocole relatif au statut des réfugiés New Yourk 1967
Convention de l’OUA de 1969 régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique
Déclaration de Carthagène de 1984
Revues et guides:
Revue d’histoire critique, chloé maurel
LA SITUATION DES RÉFUGIÉS DANS LE MONDE PAR Michel MOUSSALI Délégué UNHCR, pour la Belgique, le Luxembourg et les institutions
européennes
Guide pour la protection international des réfugiés et le renforcement des systèmes d’asile nationaux, N° 27, 2017
Webographie:
Les réfugiés dans le monde entre protection et illégalité Olivier clochard
https://www.unhcr.org/fr/apercu-statistique.html
AMNESTY International:
https://www.amnesty.org/fr/what-we-do/refugees-asylum-seekers-and-migrants/