opération mécanique, chimique, électrochimique ou physique qui a pour conséquence de modifier l'aspect ou la fonction de la surface des matériaux afin de l'adapter à des conditions d'utilisation données. Les traitements de surface jouent un rôle éminent dans le domaine de la tribologie • Sommaire • - 1 Traitements mécaniques • - 2 Revêtements métalliques • - 2.1 Dépôt par voie humide • - 2.2 Dépôt par voie sèche • - 3 Traitements de conversion • - 4 Traitements thermochimiques de diffusion • - 5 Traitements par transformation structurale • - 6 Divers • - 7 Contexte industriel • - 8 Voir aussi • Traitements mécaniques • - Ébavurage • - Brunissage • - Galetage • - Grenaillage • - Sablage • - Polissage • Revêtements métalliques • Dépôt par voie humide • - Dépôt électrolytique • - Dépôt chimique • - Immersion en métal fondu • Dépôt par voie sèche • - Projection thermique • - Phase vapeur • - Faisceaux énergétiques • - Rechargement métallique • Traitements de conversion • - Électrolytique (anodisation, sulfuration) • - Chimique (phosphatation, chromatation) • Traitements thermochimiques de diffusion • - Diffusion d'éléments non métalliques carbonitruration (dont la cémentation et la nitruration sont des cas particuliers), boruration, sulfurations, bleuissage. • - Diffusion d'éléments métalliques (chromisation, aluminisation) • Traitements par transformation structurale • - Voie thermique (fusion et trempe superficielles) • - Voie mécanique (grenaillage, galetage) • Divers • - Anodisation dure • - Étamage • - Nickelage • - Peintures • - Sulfinisation • - Zingage • Contexte industriel • Les opérations de traitements de surfaces sont effectuées de nos jours par un multitude de petites entreprises sous-traitantes pour le compte de grands groupes industriels dans les domaines de l'automobile, des « produits blancs », de l'aérospatiale… • Ce contexte induit des conditions de travail généralement pénibles et des salaires très modestes. L'exposition aux vapeurs de différents acides utilisés (acides sulfurique, chlorhydrique, cyanhydrique, fluorhydrique…) présente de graves dangers pour la santé, et les mesures de sécurité en œuvre dans les petites entreprises du secteur sont généralement insuffisantes • Dans les ateliers de traitements de surface n'est pas liée à l'utilisation des produits chimiques mais principalement à la manipulation des pièces • Tribologie - Traitements anti-usure • Sommaire • * 1 Traitements mécaniques • * 1.1 Grenaillage de précontrainte • * 1.2 Moletage et galetage • * 1.3 Polissage mécanique • * 2 Finitions électrochimiques • 3 Traitements des métaux ferreux • * 3.1 Traitements mécaniques • * 3.2 Traitements thermiques proprement dits • * 3.3 Traitements thermochimiques de diffusion • * 3.3.1 Cémentation • * 3.3.2 Nitruration • * 3.3.3 Nitruration ionique • * 3.3.4 Carbonitruration • * 3.3.5 Boruration • * 3.3.6 Chromisation • * 3.3.7 Stanal • * 3.3.8 Forez • * 3.3.9 Manganisation • * 3.3.10 Chromaz • * 3.3.11 Traitements de diffusion divers • * 3.4 Traitements de conversion • * 3.4.1 Tenifer • * 3.4.2 Sulfurations en général • * 3.4.3 Sulfinuz • * 3.4.4 Sulficad • * 3.4.5 Sursulf • * 3.4.6 Sulfurations à basse température • * 3.4.7 Phosphatation • * 3.4.7.1 Historique • * 3.4.7.2 La Parkérisation • * 3.4.8 Pentratage • 4 Traitements des alliages d'aluminium et de magnésium • * 4.1 Oxydation anodique • * 4.2 Le Zinal, un exemple de traitement anti- grippage pour l'aluminium • * 4.3 Traitement Keronite • * 4.4 Liens externes • * 5 Traitement des alliages cuivreux • * 5.1 Delsun • * 6 Traitements divers • * 6.1 Chromaluminisation • * 6.2 Tifran • * 6.3 Magnadise • * 6.4 Molynuz ( pour divers métaux ) • Traitements mécaniques • Ils s'appliquent aux métaux susceptibles d'être améliorés par écrouissage. Le but est d'augmenter la dureté et de créer des contraintes résiduelles de compression : • Grenaillage de précontrainte • Peu utilisé en frottement, le grenaillage de précontrainte élève la résistance à la fatigue de pièces de toutes sortes : ressorts, arbres ... • Moletage et galetage • Le moletage et le galetage améliorent le poli, l'exactitude des cotes, la dureté et la résistance (galetages dits de surface, dimensionnel, de renforcement). On peut atteindre 45 HRC et l'on traite ainsi les aciers, surtout dans l'industrie automobile, les superalliages, les alliages de titane, ... Les surfaces galetées résistent davantage à la fatigue et portent mieux que les surfaces rectifiées, se comportant comme si elles étaient déjà rodées. Elles s'usent parfois moins que les surfaces trempées. Il ne faut jamais galeter les aciers étirés à froid car ils sont déjà écrouis. • Polissage mécanique • On sait depuis les travaux de Beilby (1921) que le polissage mécanique provoque une fusion ou au moins un ramollissement des points hauts de la surface des pièces et que la matière de ces derniers vient combler les vallées. • Finitions électrochimiques • L'électropolissage, ou polissage électrolytique, est le processus inverse de la galvanoplastie : il dissout les couches superficielles.. Les pointes sont enlevées les premières, mais la rugosité initiale n'est pas réduite à zéro car une fois les plus gros reliefs détruits, l'attaque est uniforme. L'enlèvement des couches externes révèle la structure du métal et les défauts éventuels, contrairement aux actions mécaniques qui créent un écrouissage plus ou moins fort. • L'élimination des rayures élève la résistance à la fatigue mais, en même temps, l'absence de contraintes résiduelles de compression la diminue. Les surfaces sont remarquablement propres et ne présentent pas les inclusions provoquées par le polissage mécanique. • Traitements des métaux ferreux • Traitements mécaniques • Rappelés pour mémoire, ils concernent surtout les aciers. • Traitements thermiques proprement dits • On ne doit jamais faire frotter une pièce d'acier qui n'a pas subi les traitements thermiques normalisés de trempe et revenu, éliminant au maximum les structures austénitiques et ferritiques. • Le traitement Laser Peeling proposé par la société MIC France peut être utilisé lorsque le grenaillage de précontrainte se révèle insuffisant. Il crée des contraintes résiduelles de compression atteignant au moins 60 % de la limite d'élasticité du matériau. La profondeur affectée est bien plus importante, jusqu'à 8 mm. Sur des pièces en titane, par exemple, il a permis d'obtenir une augmentation de charge admissible de 25 % contre 14 % pour le grenaillage de précontrainte. • Traitements thermochimiques de diffusion • Des atomes étrangers, formant des solutions solides le plus souvent interstitielles, distordent les réseaux cristallins et augmentent la dureté superficielle en créant des contraintes résiduelles de compression, ce qui améliore la résistance à la corrosion et à l'oxydation. On distingue : • • La diffusion de métalloïdes, carbone, azote, soufre, bore, par voie liquide (bains de sels) ou gazeuse et plus récemment, par bombardement ionique. Elle concerne 60 000 tonnes de pignonnerie par an dans l'industrie automobile. Le carbone est à la base de presque tous les traitements de l'acier. • • La diffusion de métaux, aluminium et chrome notamment, améliore la résistance à l'oxydation à haute température. • Cémentation • La cémentation est un cas particulier de la carbonitruration. On carbonitrure en général des pièces peu massives en acier mi- dur sur une profondeur voisine de 0,3 mm, puis on trempe en huile chaude. La cémentation convient plutôt à des pièces massives en acier doux traitées vers 0,8 mm, puis trempées en huile froide. • On peut cémenter sur une profondeur de plusieurs millimètres. Les atomes de carbone, dont le diamètre vaut 0,63 fois celui des atomes de fer, provoquent de grandes distorsions des réseaux cristallins et s'insèrent mieux dans les structures cubiques que dans les cubiques à face centrée. La diffusion de carbone doit toujours être suivie d'une trempe. • Dans le cas de contacts ponctuels ou linéiques, la profondeur du traitement doit atteindre environ deux fois celle du cisaillement hertzien maximal. La résistance à cœur des pièces est optimale vers 850 - 1080 N/mm2. On dispose de programmes de calcul définissant les caractéristiques des couches cémentées en fonction de l'usage prévu. • La cémentation n'est pas un traitement spécifique de l'usure adhésive, mais on peut la faire suivre d'une sulfuration à basse température. Il est toujours dommage de rectifier les pièces cémentées trempées à cause du relâchement des contraintes résiduelles de compression. La fragilisation des pièces cémentées par l'hydrogène peut être telle que des ruptures fragiles différées se produisent sous des contraintes anormalement basses. Une déshydrogénation aussi complète que possible est obtenue par un revenu sous vide ou dans un gaz inerte. • La cémentation sous vide présente des avantages importants de temps et de coût, tout en diminuant les distorsions des pièces par suite d'un maintien à température moins long. On note comme exemple d'application le traitement d'engrenages de réducteurs de vitesse d'hélicoptères. • Nitruration • La nitruration fut découverte en 1923 par un technicien de la firme Krupp qui, ayant chauffé un acier dans une atmosphère d'ammoniac, observa une dureté superficielle anormalement élevée. • La nitruration nécessite des aciers contenant un peu d'aluminium, 1,2 % par exemple. L'azote s'intercale dans le fer pour former une solution solide interstitielle et ouvre la voie à des atomes plus gros qui sans lui ne pénétreraient pas. Il se combine en partie avec le fer, mais seulement en surface, pour former du nitrure Fe4N. Un blocage des réseaux cristallins est provoqué par le nitrure d'aluminium stable AlN formé in situ. • La nitruration a d'importants avantages : faibles déformations pendant le traitement, dureté élevée, bon frottement même sous lubrification aléatoire, bonne résistance au revenu et à la corrosion, sauf sur les aciers inoxydables. C'est un traitement « complet » à cause de l'azote qui prévient le grippage et des contraintes résiduelles de compression qui sont créées. L'azote est le métalloïde le plus recommandable pour le frottement du fer sur le cuivre ou le bronze. Les couches nitrurées sont excellentes pour les faibles pressions superficielles et il faut tout tenter pour les utiliser à l'état brut. Leurs propriétés dépendent peu du procédé utilisé mais beaucoup de la microstructure obtenue. • Les inconvénients sont le temps de traitement qui peut atteindre 70 h, une faible profondeur durcie donc une faible usure tolérable, peu de résilience, de faibles contraintes et déformations admissibles en service ainsi qu'un léger gonflement des pièces. • Les procédés en phase gazeuse ALNAT N et ALNAT NO d'Air Liquide utilisent l'ammoniac et le protoxyde d'azote. Les surfaces sont un peu plus ductiles et moins sujettes à l'écaillage que par la nitruration gazeuse classique. Leurs propriétés de frottement sont analogues à celles obtenues en nitruration ionique • Nitruration ionique • Les Allemands l'ont inventée en 1930 et appliquée en secret aux tubes des canons à longue portée. Ils ont poursuivi les études après la guerre à cause de la pauvreté de leur pays en éléments d'alliage. L'Europe est très en avance en matière de nitruration ionique, de l'aveu même des Américains. • Ce procédé utilise le plasma d'un arc électrique à basse tension et haute intensité à la pression atmosphérique, arc dans lequel l'azote présent est ionisé. Les ions accélérés percutent la pièce et s'y implantent, le nitrure de fer FeN est absorbé à sa surface et transformé en nitrures d'ordre inférieur. Le four de traitement ressemble à un gros tube à décharge où la cathode supporte les pièces à traiter, l'anode étant constituée par les parois. • On peut durcir une pièce dont l'usinage est entièrement terminé. Aucun autre traitement thermochimique ne conserve aussi bien la géométrie et l'état de surface. Il est préconisé sur des aciers de résistance 900 à 1100 N/mm2, d'où la nécessité d'un prétraitement pour obtenir les caractéristiques voulues à cœur. La profondeur courante est 0,3 mm et le gonflement de l'ordre de 5 microns. • Les applications sont nombreuses : • • En construction automobile : soupapes, poussoirs, engrenages, chemises de cylindres, tiges de pompes, arbres à cames, injecteurs, transmissions, • • En armement : blocs de culasses, tubes de canons et canons de fusils, pièces de missiles, rails de lancement, • • En outillage : matrices d'estampage, vis, cylindres et moules pour plastiques, lames de rasoir, bistouris, forets, tarauds • Carbonitruration • L'introduction simultanée d'azote et de carbone suivie d'un durcissement par trempe améliore la résistance à la fatigue par flexion-torsion, à la fatigue superficielle sous charge modérée et à l'usure abrasive. La profondeur, fonction de l'usure admissible, doit être au moins deux fois celle du cisaillement maximal. Ce traitement n'est pas spécifique de l'usure adhésive. • Boruration • Le traitement de boruration est réalisé entre 800 et 1050 °C, le bore diffusé sur 20 à 400 microns se combine pour donner du borure de fer. On obtient une très grande résistance à l'usure par abrasion et une bonne résistance à la corrosion. Les applications sont variées : guide-fils, hélices, vis transporteuses, poinçons, matrices, pompes pour matières abrasives, guides, glissières, galets, outillage de moulage d'alliages légers ou de zinc ... Un procédé moderne s'appelle Borudif. • En Russie on pratique beaucoup la boruration à composants multiples, en plus du bore on fait diffuser d'autres éléments : - le silicium améliore la résistance à l'abrasion en milieu aqueux, - l'aluminium protège la couche de borure de l'oxydation, - le vanadium réduit l'abrasion, - le cuivre réduit la fragilité de la couche de borures, - le chrome augmente la résistance à l'usure et à la corrosion, - le titane, en présence de chrome, augmente la durée de vie des pièces. • Chromisation • Le procédé de chromisation, industrialisé aux États- Unis dès 1919 est une cémentation au chrome donnant une couche superficielle extrêmement dure et un excellent coefficient de frottement. Après 90 minutes à 1075 °C dans des vapeurs de fluorure de chrome, la couche de diffusion atteint 0,1 mm. • L'acier chromisé porte un véritable revêtement de carbures de chrome extrêmement durs provoqué par la rétro diffusion du carbone de l'acier vers la couche chromisée. • Les applications sont nombreuses : le traitement des outils à bois leur donne à bon compte la résistance à l'usure des outils au carbure. Un exemple d'usage à température élevée concerne les filières d'extrusion du cuivre où la pression atteint 15 000 bars, la température 780 °C, le temps d'extrusion 100 s. La filière qui était changée à chaque extrusion en réalise 500 ! • Stanal • Ce traitement contre l'usure, le grippage et la corrosion est une diffusion de divers métaux, principalement d'étain. Après dépôt électrolytique d'un alliage poly métallique, la diffusion et la liaison entre la couche et le support est assuré par chauffage à 600°C. Le Stanal, qui concerne la majorité des alliages ferreux et des fontes, est difficile en présence de nickel, de chrome ou de plus de 2 % de carbone. • La facilité de lubrification sous très forte charge, la sécurité sous lubrification aléatoire, multiplient plusieurs dizaines de fois la durée de vie de pièces frottant dans l'eau douce ou salée sans huile ni graisse. La résilience est accrue et le frottement de certains aciers inoxydables devient possible • Forez • Le respect de la règle des trois couches est idéal : on crée une couche superficielle très mince à base d'étain, une couche de diffusion dure et ductile forme des phases dures de l'alliage binaire cuivre étain, capable d'accommoder et de régénérer par frottement le manteau protecteur d'étain, et une zone de transition réalise l'accrochage des couches superficielles. • Le gonflement est de 25 à 30 microns, les pièces doivent être finies avant traitement. Le forez multiplie la charge de rupture des films d'huile, augmente la résilience ainsi que la résistance à la fatigue et à la corrosion. Il permet par exemple de remplacer le bronze des roues de réducteurs à roue et vis sans fin par de l'acier. Manganisation Une diffusion de manganèse forme en surface une structure d'acier qui durcit très fortement par écrouissage. On peut si nécessaire produire simultanément une sous- couche carburée. Parmi les applications, citons : frottement dans l'eau, cames, engrenages, pistes de roulement ... • Chromaz • Combinaison d'une nitruration et d'un revêtement de chrome. L'association des deux techniques n'est pas évidente : les sociétés sont rarement spécialistes de l'un et de l'autre, par ailleurs il est très difficile de préparer une surface nitrurée pour la chromer correctement. Le nouveau traitement est actuellement appliqué pour des outillages de forge. • Traitements de diffusion divers • Les aciers inoxydables peuvent être durcis par l'étain déposé par immersion et diffusé pendant 48 h : le composé défini FeSn dissout le nickel et le chrome et forme une couche continue de dureté élevée. • Traitements de conversion • Tenifer • Trois heures à 560-565 °C dans un bain de cyanures et de cyanates alcalins, avec soufflage in situ d'oxygène, donnent sur les aciers au carbone une couche superficielle de 10 à 15 microns (épaisseur à ne pas dépasser) de cémentite Fe3C et de nitrure de fer FeN, très dure mais adhérente et peu fragile, et une sous-couche de plusieurs dixièmes de mm contenant du nitrure de fer et de l'azote. • Le Tenifer diminue la sensibilité de l'épiderme aux soudures, améliore la dureté superficielle et les qualités frottantes, augmente la résistance à l'usure, à la corrosion, et peut doubler la résistance à la fatigue. On traite des pièces variées : essieux, vilebrequins, engrenages, chemises de moteurs, glissières, galets, vis, poinçons, moules de coulée d'alliages légers, fusées de roues, axes, leviers, pièces de pompes à eau, de machines à coudre, à calculer, à écrire ... • Sulfurations :en général • le soufre joue depuis longtemps un grand rôle dans les problèmes de frottement. Son action reste pourtant mystérieuse et la composition exacte des couches obtenues par sulfuration n'est pas exactement élucidée. On traite, essentiellement dans des bains de sels fondus, divers matériaux : • • Fers, fontes et aciers, • • Aciers inoxydables et réfractaires à moins de 25 % de nickel et 15 % de chrome, • • Aciers rapides, • • Titane, • • Bronzes sans aluminium ni plomb. • On ne doit jamais usiner par abrasion les pièces sulfurées, ni les faire frotter sur du chrome dur. • Tous les traitements qui comportent une introduction interstitielle d'azote et surtout de soufre forment des couches superficielles dont l'épaisseur se situe autour de 10 µm et qu'il ne faut surtout pas enlever car c'est elle qui confère aux surfaces leurs qualités frottantes. Le problème est de ne pas déformer les pièces lors de l'action du bain de sel, puisqu'il ne saurait être question de les rectifier après traitement. C'est pourquoi l'ordre logique des opérations définies dans un protocole de fabrication ne peut guère être que le suivant : • • Écroûtage et normalisation, • • Usinage d'ébauche, • • trempe, • • revenu pendant plusieurs heures à la température du futur traitement en bain de sels, par exemple 570°C en vue d'une sulfinisation, • • Refroidissement lent, • • Usinage de finition, • • Traitement de surface. • Sulfinuz • Le traitement Sulfinuz met en œuvre des bains de sels assez complexes comprenant une base inactive de chlorures et carbonates alcalins et alcalinoterreux, qui imposent leur point de fusion, et des sels actifs soufrés protégés par du cyanure. Les recherches menées sur ces bains, tant en France qu'en URSS, ont montré que la température optimale était dans tous les cas très voisine de 570°C et que l'absence de cyanure créait une oxydation susceptible de détruire rapidement la liaison de la couche sulfurée avec le métal sous-jacent. Le temps de maintien dans le bain peut aller de 5 mn à 6 h ou plus, selon la taille de la pièce et la nature du métal à traiter. • Le Sulfinuz, comme d'autres traitements de sulfuration, produit une forte carburation des couches superficielles et une introduction interstitielle des éléments soufre et azote qui favorisent mutuellement leur pénétration. Immédiatement sous un « épiderme » épais d'une dizaine de µm environ, des arborescences pénètrent entre les grains du métal sur une profondeur qui peut atteindre 0,2 à 0,3 mm et jusqu'à 0,6 à 0,7 mm pour l'azote. • Les applications du Sulfinuz sont nombreuses. Par exemple, il permet le frottement mutuel des aciers inoxydables et il peut également s'appliquer aux alliages de titane ou aux bronzes, à condition que ceux-ci ne contiennent ni plomb, ni aluminium. Des axes en acier sulfinuzé emmanchés dans des pièces d'aluminium peuvent être démontés et remontés sans grippage, ce qui ne serait pas possible autrement. Notons aussi que ce traitement, pratiqué sur une seule pièce d'un couple, contamine la pièce antagoniste. Caubet cite le cas d'un foret sulfinuzé monté dans un mandrin de perceuse : ce foret glisse entre les mors, même très fortement serrés, et naturellement il casse par flambage ; si on le remplace par un foret normal, celui-ci glisse et casse à son tour, car les mors ont été littéralement sulfinuzés par le premier foret. Il faut donc toujours rectifier la queue d'un foret sulfinuzé ... Les couches sulfinuzées ont également la propriété de fluer très facilement et cet avantage devient un inconvénient si l'on conserve le traitement sur des portées de roulements. • Le Sulfinuz est un traitement thermochimique coûteux mais aussi l'un des rares qui permettent de résoudre la plupart des problèmes de frottement à chaud. L'association nitruration plus Sulfinuz est la meilleure solution contre l'abrasion par fil, à condition de ne jamais rectifier les pièces entre les deux traitements • Sulficad • Le sulfinuz amélioré par la présence de cadmium permet à l'acier de frotter sur les alliages légers. Le fort abaissement du coefficient de frottement permet des applications dans les milieux oxydants, aqueux, ou en ambiance marine. Le sulficad s'applique sur des pièces terminées, éventuellement très précises. Ses applications sont toutefois limitées en raison de la toxicité du cadmium • Sursulf • Il permet de traiter les aciers au carbone, les aciers alliés, les aciers rapides, certains aciers inoxydables et les fontes. • Traitement entre 560 et 570 °C pendant 1H30 à 5 H dans un bain non polluant de cyanates et carbonates alcalins. La teneur en cyanures est faible, même en cas d'incident, l'adaptation d'installations pour le sulfinuz et le ténifer est immédiate et la consommation de sels très réduite. • La couche de nitrures et sulfures de fer, appelée couche de combinaison, ayant une épaisseur de 10 à 30 µ selon le temps de traitement et la nuance de l'acier, est très ductile et d'autant plus dure que la teneur de l'acier traité en carbone et en éléments d'alliage est plus élevée. La diffusion d'azote atteint 0,5 mm. Les propriétés antigrippantes sont remarquables, comme la tenue à l'usure, à la fatigue et à la corrosion. On traite tous les aciers qui peuvent supporter la température prescrite. • Pour les pièces très précises il faut tenir compte d'un léger gonflement d'environ 10 μm au diamètre. Le traitement ne doit être suivi d'aucun usinage à l'exception des superfinitions par pierrage, rodage ou polissage. La résistance à la corrosion est très bonne, en cas d'exposition au brouillard salin • Sulfurations à basse température • Elles concernent des pièces déjà traitées par cémentation, carbonitruration, trempe, revenu et rectification éventuelle. Ces traitements courts et très simples ne provoquent ni déformation, ni chute de dureté importante, mais ils peuvent diminuer la résistance à la fatigue et faciliter la corrosion par l'huile. • • L'héparisation agit à 140-150 °C en milieu liquide. Le traitement, de 10 min à 1 h, donne une couche gris-noir. • • La nitrucoloration est une nitruration suivie d'une héparisation. • • Le Sulf BT est une électrolyse en bains de thiocyanates fondus vers 185-195 °C qui donne en 10 min une couche de sulfure de fer épaisse de 5 à 7 microns. Contrairement au Sulfinuz, il n'y a pas d'augmentation de dureté ni d'endurance par carburation ou nitruration. Il est bon d'appliquer le Sulf BT, qui convient aux structures martensitiques, après durcissement par cémentation et trempe. Le grippage de deux pièces traitées est quasiment impossible, même sans lubrification. La durée de vie de pièces cémentées en roulement-glissement combinés peut être multipliée par 6. Le Sulf-BT entraîne une perte de cote de 5 à 10 µm au diamètre dont il faut tenir compte lors de l'usinage si les tolérances sont serrées. Une haute résistance à l'usure est conférée aux aciers Hadfield préalablement galetés. On ne peut pas traiter l'acier inoxydable au-dessus de 12 % de chrome. Exemples d'applications : engrenages, chemises de moteurs, pièces et outils en acier rapide ou 100C6, poinçons d'emboutissage pour l'acier inoxydable, canons et douilles de perçage ... • • La sulfuration ionique donne en 1h à 200 °C une couche de sulfure de fer hexagonal de 2 à 4 microns de couleur variable du gris à l'olive • Phosphatation • Les phosphatations modernes font intervenir du zinc pour obtenir une couche de phosphate double de fer et de zinc qui peut être imprégnée. La phosphatation au zinc ou parkérisation est dite cristalline par opposition à la phosphatation amorphe. En emboutissage et tréfilage, la phosphatation des tôles permet de retenir suffisamment de lubrifiant. La phosphatation au zinc est encore appelée Bondérisation ; la phosphatation au manganèse Parcolubrite crée à la surface des pièces en acier une couche de à 5 microns de phosphates complexes de fer et de manganèse capables de retenir un film lubrifiant, voire un lubrifiant solide dan une résine polymérisable. Applications : segments de pistons, chemises, tiges d'amortisseurs. • Le décapage d'une surface d'acier à l'aide d'une solution diluée e chaude d'acide phosphorique provoque la formation de phosphat de fer, qui assure une passivation et améliore la tenue à la corrosion des revêtements de peinture. • La Parkérisation • C'est une phosphatation au manganèse dite "profonde", en vue de l'anticorrosion « la méthode consiste à traiter le fer, la fonte ou l'acier, dans des bains acides bouillants renfermant 3 à 4 % de phosphates de fer et de manganèse préparés à partir de l'acide orthophosphorique ; lorsque les pièces, préalablement décapées, sont immergées dans ces solutions, il se produit une attaque superficielle avec dégagement d'hydrogène et production d'un phosphate de fer secondaire, lequel atteint rapidement la limite de saturation ; l'attaque s'arrête alors et il se produit sur le métal un dépôt des phosphates complexes en excès, le recouvrement obtenu, d'une couleur gris-noir, est extrêmement adhérent puisqu'il se dépose sur un métal légèrement gravé par l'attaque antérieure : il est de plus très résistant à la corrosion atmosphérique normale, il constitue enfin par sa nature même, une base remarquable pour des finitions appropriées aux genres de corrosions spéciales contre lesquels les pièces peuvent avoir à lutter»". • Oxydation anodique • C'est sans doute le traitement le plus simple et le plus courant sur les pièces d'aluminium. L'anodisation forme en surépaisseur une couche d'alumine de 0,04 à 0,1 mm, à la fois très dure et très résistante à l'usure, mais de faible conductivité thermique et sensible aux chocs et aux surpressions hertziennes. Cette couche est poreuse et on peut remplir les pores par des films de lubrifiants liquides ou solides. Des colorants peuvent aussi être introduits, mais cette fois, à des fins décoratives. Sur le magnésium on obtient des couches très poreuses qui peuvent être trois fois moins dures que celles que l'on obtient sur l'aluminium. On pratique généralement un colmatage pour les rendre étanches ou encore pour qu'elles puissent faciliter l'accrochage de peintures ou de vernis ; à la suite de cette opération, la partie externe des pores est refermée, généralement par hydratation, et on constate un léger gonflement. • Il est vrai que pour le magnésium le premier problème à résoudre, avant celui du frottement, est celui de la corrosion. • L'anodisation sulfurique (OAS) permet de protéger efficacement les alliages légers contre la corrosion, elle permet d'obtenir des couches d'oxydes épaisses, dans un but essentiellement décoratif, avec des colorations très variées. • L'anodisation chromique (OAC) forme des couches très minces (de 2 à 7 microns) et convient donc pour des pièces dont les tolérances dimensionnelles sont très serrées. Elle présente une bonne aptitude au frottement et de faibles risques d'attaque du substrat par les électrolytes, qu'elle retient peu, contrairement à l'anodisation sulfurique ordinaire. • L'anodisation dure(OAD) recouvre les pièces d'une couche assez épaisse, dont la résistance à l'usure est très bonne, et qui se comporte à la fois comme un isolant électrique et un isolant thermique. Une couche anodisée de 50 µm a une dureté d’environ 500 Vickers. C'est ce procédé qu'il faut recommander lorsque la résistance à l'usure est primordiale. Les pièces peuvent être teintées, mais uniquement en noir, et la dureté subit alors une baisse importante. • Le Zinal, un exemple de traitement anti-grippage pour l'aluminium, Un dépôt galvanique à base de cuivre et d'indium chauffé pendant 3 h vers 170 °C forme sur 15 à 20 microns une couche de diffusion parfaitement homogène et régulière, dure, conductrice de la chaleur et de l'électricité, pouvant suivre sans se briser les déformations éventuelles du substrat. Il se produit un gonflement de l'ordre de 15 microns. • L'indium inhibe tout grippage contre l'acier ou le chrome, la pièce s'en recouvre dès le début du frottement, permettant même le glissement dans l'ultravide. On note une amélioration de la tenue des films d'huile. Les meilleurs antagonistes sont les aciers, le chrome dur, le molybdène et dans certains cas les alliages d'aluminium. Le zinal permet de remplacer par l'aluminium les alliages cuivreux des fourchettes de boîtes de vitesses, le bronze ou l'acier revêtu de molybdène des cônes de synchroniseurs. On l'utilise aussi pour les convoyeurs ou les freins d'automobiles. • Traitement des alliages cuivreux • Delsun • Le Delsun ® traite les principaux alliages cuivreux, bronzes et laitons. Un dépôt chimique polymétallique (étain, cadmium, antimoine, indium) diffuse de 1 à 2 heures à 400 °C. Cela crée une phase très dure et très ductile en surface, couverte d'un fin manteau antigrippage régénéré lors du frottement. Il est quasi impossible de faire gripper un acier et un matériau antagoniste traité, les performances restent correctes dans l'eau, d'où l'emploi en robinetterie. La surépaisseur vaut 7,5 microns et la rugosité optimale avant traitement 1 à 3 microns CLA. Le delsun double les pressions hertziennes tolérables et augmente la résistance à l'abrasion. On l'utilise sur des synchroniseurs, coussinets, fourchettes, engrenages, roues à vis sans fin, écrous, vérins, chemises, segments, clapets, vannes, tiges de commande, matrices pour tôles inoxydables, matériel électrique, pompes à engrenages. • Signalons enfin la possibilité de sulfurer les bronzes • Traitements divers • Chromaluminisation • Cette diffusion simultanée de chrome et d'aluminium est spécifique des superalliages réfractaires à base de nickel et de cobalt utilisés dans les turboréacteurs. Elle en protège en particulier les ailettes • Tifran • Le titane est léger, résiste bien aux contraintes et à la corrosion, mais grippe facilement sur lui-même ou sur l'acier. On a essayé, sans grand succès, diverses solutions : • • Nouveaux lubrifiants, • • Dépôts galvaniques : argenture, cadmiage, chromage, • • Dépôts par projection : molybdène, carbure de tungstène • • Diffusion de métalloïdes : azote, bore, carbone, • • Oxydation anodique. • Le tifran réalise par diffusion en phase gazeuse à 700 °C une couche de 10 à 60 microns composée principalement d'oxydes, résistante au grippage et à l'usure, et qui rend possible la tenue de films lubrifiants de MoS2 ou de PTFE. Cette couche peut frotter sur elle-même ou sur l'acier, mais pas sur le titane nu. • Magnadise • Les alliages de magnésium sont difficiles à protéger de l'abrasion et de la corrosion. Le traitement magnadise de la société Generali Magnaplate Corporation, Linden, États-Unis, forme une couche d'oxyde de magnésium poreuse, d'épaisseur 0,076 à 0,5 mm, imprégnée de PTFE ou de MoS2 et incrustée dans le réseau cristallin. Cette couche est très dure, lisse et glissante. • Molynuz (pour divers métaux) • Par électrolyse dans un bain aqueux de paramolybdate et de sulfure d'ammonium, on réalise in situ une couche de MoS2 trois fois plus durable que celles obtenues par friction ou à la bombe. • Traitements mécaniques • • Ébavurage • • Brunissage • • Galetage • • Grenaillage • • Sablage • • Polissage • Revêtements métalliques • Dépôt par voie humide • • Dépôt électrolytique • • Dépôt chimique • • Immersion en métal fondu • Dépôt par voie sèche • • Projection thermique • • Phase vapeur • • Faisceaux énergétiques • • Rechargement métallique • Traitements de conversion • • Électrolytique (anodisation, sulfuration) • • Chimique (phosphatation, chromatation) • Traitements thermochimiques de diffusion • • Diffusion d'éléments non métalliques carbonitruration (dont la cémentation et la nitruration sont des cas particuliers), boruration, sulfurations, bleuissage. • • Diffusion d'éléments métalliques (chromisation, aluminisation) • Traitements par transformation structurale • • Voie thermique (fusion et trempe superficielles) • • Voie mécanique (grenaillage, galetage) • Divers • • Anodisation dure • • Étamage • • Nickelage • • Peintures • • Sulfinuzation • • Zingage • Le traitement thermique d'une pièce consiste à lui faire subir des transformations de structure grâce à des cycles prédéterminés de chauffage et de refroidissement afin d'en améliorer les caractéristiques mécaniques : dureté, ductilité, limite d'élasticité, ... • Les traitements thermiques jouent également un rôle important dans le domaine de la tribologie,. • Sommaire • • 1 La trempe • • 1.1 Cas des aciers • • 1.2 Cas des alliages d'aluminium • • 2 Le revenu • • 3 Le recuit • • 4 Courbes de refroidissement • • 5 Les technologies de mise en température • La trempe • La trempe s'effectue après une mise en solution de certains composés : Il s'agit de maintenir le matériaux à tremper à une température suffisante et suffisamment longtemps. On plonge ensuite la pièce dans un liquide (bain d'huile, eau, plomb fondu, etc ) ou on le refroidit avec un gaz (azote, air, etc). • Dans le cas des aciers, le but est d'éviter la précipitation de certains composés et ainsi augmenter la dureté du matériau. Pour d'autres métaux, la trempe peut avoir l'effet inverse, par exemple avec les alliages d'aluminium ou aciers inoxydables • Cas des aciers • La trempe des aciers comporte un chauffage jusqu’au-delà de la température d’austénitisation, un maintien à cette température pendant un temps déterminé et un refroidissement à une vitesse déterminée. Dans ce procédé intervient la mise en solution de précipités qui ont, de manière générale, des dimensions trop importantes pour obtenir finalement un durcissement optimal. C’est ici que le procédé d’austénitisation joue son rôle principal. Cette température doit être choisie de manière à assurer une bonne répartition des éléments d'alliage, ce qui assure un durcissement homogène. C'est pour cela qu'il est important, lors de la conception de pièces destinées à être trempées, de veiller à avoir une forme homogène de la pièce, afin d'éviter des concentrations de matière en certaines parties, qui peuvent poser problème lors du traitement thermique. Dans le domaine austénitique, le fer a une structure cubique à faces centrées (fer γ) qui possède des sites interstitiels plus grands que dans la structure cubique centrée (fer α), ce qui permet au carbone de se dissoudre beaucoup mieux dans le fer γ que dans le fer α. Si on le soumet maintenant à un refroidissement lent et en équilibre, il y aura précipitation du carbone et on retournera à l’état initial avant l’austénitisation, chose qui ne nous intéresse pas car on n’aura pas obtenu le durcissement souhaité. Par contre, si le refroidissement se produit à une vitesse assez rapide (gouvernée par différentes variables qu’on abordera plus tard), la précipitation est empêchée et en conséquence la matrice de fer est contrainte par les atomes de carbone. De cette façon, on obtient le durcissement. • Ce traitement de trempe transforme l’austénite en martensite, qui présente une dureté proportionnelle à la teneur en carbone. De même, en fonction de la teneur en carbone du matériau, d'autres éléments peuvent apparaître, comme la bainite. En même temps, ce durcissement provoque aussi des effets indésirables comme par exemple une augmentation de la fragilité du matériau (résilience). C’est pour cette raison que souvent, après la trempe, on applique d’autres traitements thermiques, comme le revenu. • De nombreuses variables influencent la qualité et les propriétés mécaniques de l’acier trempé et elles sont toutes importantes à maîtriser: • la température de trempe • le temps de trempe • le taux de refroidissement (« cooling rate ») • la composition chimique du matériau • De plus, au cours de la trempe il apparaît certains problèmes qu’on doit éviter ou contrôler selon la qualité du produit final à obtenir. Au cours du chauffage la température n’est pas homogène dans la pièce (plus chaude sur la peau et plus froide au cœur). Ce gradient de température provoque des contraintes internes qui peuvent entraîner des déformations élastiques voire plastiques. • Pendant le refroidissement il existe aussi un gradient de température, mais de sens contraire. La transformation allotropique dont nous avons parlé ci- dessus (fer γ => fer α) implique aussi une déformation. À ce moment on assiste à une contraction volumique importante. On doit prêter beaucoup d’attention à ce point parce que comme la déformation est importante, elle peut provoquer des fissures en surface de la pièce. La résistance à la compression n’est pas la même qu’à la traction et le risque de fissuration est donc différent. C’est pour cette raison que le risque est présent particulièrement pendant le chauffage (il engendre des efforts de traction à la surface), mais on doit aussi contrôler le refroidissement (il engendre des contractions à la surface). C’est le liquide de trempe (entre autres) qui détermine la vitesse de refroidissement. • Un autre type de problèmes possibles lors de la réalisation d’une trempe sont les réactions avec l’atmosphère. Si on met l’acier en contact avec l’air, il peut y avoir décarburation et formation de calamine. L’acier peut être exposé à ces conditions non seulement pendant le chauffage mais aussi pendant le refroidissement (l’air libre est aussi un milieu de trempe). En connaissant les avantages et inconvénients de la trempe à l’air, on peut décider s’il vaut mieux choisir un liquide de trempe qui ne présente pas ces effets et en assumer les coûts. Voici quelques arguments qui justifient l’importance que les liquides de trempe ont dans les procédés de refroidissement • Cas des alliages d'aluminium • Les alliages d'aluminium, comme les aciers, voient leurs caractéristiques augmentées par un traitement thermique. En ce qui concerne les pièces de fonderie, les deux grandes familles d'alliages sont les AS (Aluminium-Silicium) et les AU (Aluminium-Cuivre) pour lesquels le cycle de traitement thermique est différent. • Cas des AS : La trempe (température de mise en solution de l'ordre de 540°C, durée 5 à 12h, suivant l'alliage et la masse de la pièce), trempe à l'eau, est suivie d'un revenu (170°C environ) pendant 3 à 10h. • Cas des AU : La trempe, mise en solution à une température légèrement inférieure et toujours à l'eau est suivie d'une maturation de plusieurs jours à température ambiante. • Dans tous les cas, les cycles précis sont donnés par des normes ou des spécifications particulières, en fonction de l'alliage. • La vitesse de refroidissement peut provoquer la formation de contraintes internes. On observe souvent une déformation des pièces lors de la trempe. Ce qui oblige à intercaler une opération appelée le redressage entre la trempe et le revenu (ou juste après la trempe dans le cas de certains AU). Cette opération, qui est réalisée sur un marbre en fonte, à l'aide de maillets, marteaux, masses ou même des presses pour les grandes pièces. Pour obtenir la bonne géométrie • A titre d'exemple, sur un alliage AS7G06 (environ 7% de Silicium, 0,6% de Magnésium), • une pièce de fonderie non traitée aura pour caractéristiques mécaniques (environ) Rm ~210MPa, RP0.2 ~160MPa, A ~1% pour une dureté de l'ordre de 80HB (Alliage EN AC-42200 SF). • alors que le même alliage trempé-revenu donnera des résultats de l'ordre de Rm ~280MPa, RP0.2 ~250MPa, A ~2% pour une dureté supérieure à 95HB (aliage EN AC-42200 ST6). • (ces résultats sont des valeurs courrament observées et non des valeurs imposées par les normes). • Pour les alliages d'aluminium, la trempe a pour effet de diminuer la dureté au lieu de l'augmenter. Après trempe, par phénomène de maturation, les caractéristiques mécaniques augmentent naturellement à la température ambiante. Certains alliages pouvent atteindre leurs caractéristiques mécaniques d'usages. Ce phénomène est utilisé lors de la pose des rivets • Le revenu • Le revenu se pratique après une trempe, par chauffage à une température inférieure à celle de la trempe. Il permet d'améliorer la résistance mécanique des pièces traitées en diminuant la dureté et les contraintes thermiques internes obtenues lors de la trempe. On chauffe à une température inférieure à celle d'austénitisation, puis on refroidit plus ou moins rapidement. Dans certains cas (alliages à durcissement structural) le revenu permet après trempe d'augmenter les caractéristiques mécaniques • Le recuit • Le recuit se fait après un traitement mécanique, une opération de soudage, etc. afin de rendre plus homogène le matériau et lui rendre ses propriétés antérieures. On chauffe jusqu'à austénitisation totale de la pièce, puis on laisse refroidir lentement, ce qui lui fait retrouver ses anciennes propriétés • Courbes de refroidissement • Pour aider les métallurgistes et concepteurs à la réalisation de pièces destinées à la trempe, il existe des abaques de refroidissement qui permettent de savoir en fonction de la teneur en carbone, du temps et du type de refroidissement (huile, eau...), de connaître les constituants métallographiques présent lors de la transformation, et une fois la pièce froide, ce qui permet de s'assurer que les caractéristiques obtenues correspondent à celles recherchées. • Les technologies de mise en température • Les mises en température sont effectuées dans des fours le plus souvent à atmosphère contrôlée ou à bain de sel. • Les atmosphères contrôlées permettent soit de protéger le matériau, contre l'oxydation par exemple, soit d'apporter une couche supplémentaire au matériau (par exemple, du carbone ou de l'azote pour l'acier pour améliorer les caractéristiques mécaniques externes). • Les systèmes de fabrication d'atmosphère sont appelés générateurs qui peuvent être exothermiques ou endothermiques. Les générateurs exothermiques sont constitués de brûleurs qui appauvrissent en oxygène l'atmosphère du four et évitent ainsi l'oxydation du matériau. Les générateurs endothermiques sont des systèmes qui produisent des atmosphères actives (par exemple du monoxyde de carbone fixant du carbone sur l'acier). Les risques liés à l'utilisation de ces techniques sont considérablement réduits par l'utilisation de fours à basse pression (dits "fours à vide") qui nécessitent peu de quantités de gaz d'atmosphère. • Les fours à bain de sels permettent une autre technique d'apport de molécules actives en surface du matériau, par contact avec un liquide. Par exemple, les bains de cyanure permettent d'apporter des atomes d'azote pour effectuer une nitruration. Les fours à basse pression remplacent avantageusement les bains de sels de ce type en permettant un apport d'azote sous forme gazeuse et en faible quantité, ce qui est beaucoup moins dangereux que l'emploi du cyanure. • Sulfuration • En chimie, la sulfuration désigne un procédé qui ajoute du soufre à un composé. • En photographie, on appelle sulfuration une technique de traitement chimique des épreuves qui permet de donner à un cliché noir et blanc une gamme chromatique allant de l'orange au marron. Cette technique est aussi connue sous le nom de virage sépia. • Zingage • Le zingage est un terme général désignant tout traitement de surface entrainant la formation d'un revêtement métallique de zinc. Le langage courant utilise une terminologie spéciale suivant le procédé de zingage : • • Zingage par matoplastie : recouvrement par écrasement de particules de zinc à l'aide d'un moyen d'impact (billes de verre) au sein d'un milieu chimique. • • Zingage électrolytique : déposition électrolytique de zinc. Les produits ainsi revêtus sont appelés produits électrozingués1. • • Shérardisation : nom donné à un procédé thermochimique de diffusion superficielle de zinc dans l'acier2. • • Galvanisation à chaud : recouvrement par immersion dans un bain de zinc fondu. Les produits ainsi revêtus sont appelés produits galvanisés1 • • Zingage par projection à chaud : recouvrement par projection de zinc fondu au pistolet. Les produits ainsi revêtus sont appelés métallisés au zinc1 • L'application de peintures contenant de la poudre ou poussière de zinc est exclue des dénominations de zingage, galvanisation, projection à chaud. Pour désigner ces couches de peinture, l'emploi des termes « peinture métallique au zinc » ou « peinture métallique riche en zinc » évite toute ambiguïté • Traitement anti-usure • Un traitement anti-usure est un procédé visant à améliorer la résistance d'un métal à l'|usure. Ils peuvent être mécaniques (écrouissage), thermiques, électrochimiques (électropolissage) ou thermochimiques (chromisation, boruration…). • Voir aussi • • Revêtement anti-usure • • Traitement de surface • • Sulfinuz • Sulfuration • En chimie, la sulfuration désigne un procédé qui ajoute du soufre à un composé. • En photographie, on appelle sulfuration une technique de traitement chimique des épreuves qui permet de donner à un cliché noir et blanc une gamme chromatique allant de l'orange au marron. Cette technique est aussi connue sous le nom de virage sépia. • Revêtement anti-usure • Les matériaux d'apport utilisables pour diminuer le frottement et l'usure sont extrêmement divers : • • Métaux compatibles en frottement avec l'antagoniste, utilisés purs ou alliés : plomb, indium, étain, bronze… • • Métaux durs contre l'abrasion, éventuellement en couches épaisses de 1 mm et plus : chrome, molybdène… • • Alliages très durs pour contrer l'abrasion, éventuellement à chaud, sous forme de couches plutôt épaisses, voire de rechargement : nickel-chrome, nickel-chrome-bore, cobalt- chrome-tungstène-bore, ..., sur des crochets de levage, cames, soupapes, dents de pelleteuses… • • Céramiques : carbures métalliques, alumine, zircone, ... sur des portées de presse-étoupe, chemises de pistons… • • Matières plastiques et élastomères : le Rilsan, utilisable jusqu'à 80-100 °C, a une bonne résistance au frottement, à l'abrasion, à la cavitation. Contre cette dernière, on utilise aussi des caoutchoucs à base de polyuréthanne ou de néoprène • Projection thermique • Sommaire • • 1 Introduction • • 2 Principe de base • • 3 Principaux types de projection thermique • • 4 Matériaux d'apport • • 5 Substrats • • 6 Quelques applications typiques • • 7 Références • • 8 Liens externes • Introduction • La projection thermique fait partie des techniques de traitement de surface par voie sèche. Cette technique permet de réaliser des revêtements épais (quelques dizaines de micromètres à quelques centaines généralement) de nature très variées sur des substrats (pièce à revêtir) tout aussi variés. • Principe de base • Tous les systèmes de projection thermique possèdent un gaz vecteur servant à accélérer et transporter jusqu'au substrat de fines particules (typiquement 5 à 100 micromètres) qui peuvent être à l'état liquide, pâteux voir solide. Ce gaz vecteur peut être aussi source enthalpique, permettant de chauffer ces particules jusqu'au point de fusion. D'autres procédés utilisent un arc électrique pour fondre le matériau. Les particules ainsi projetées sur le substrat, s'écrasent selon leur vitesse, état physique, température etc. L'accumulation des particules sur le substrat permet de réaliser le revêtement • Principaux types de projection thermique • 1. Flamme simple (gaz vecteur = combustion d'un flamme, projection à l'air de fil ou de poudre) • 2. Flamme supersonique (gaz vecteur = combustion de flamme à haute vitesse, projection à l'air de poudre) • 3. Plasma d'arc soufflé atmosphérique (gaz vecteur = gaz ionisé à haute température, projection à l'air de poudre) • 4. Plasma d'arc soufflé sous atmosphère contrôlée (identique au plasma atmosphérique mais projection généralement sous atmosphère inerte (typiquement argon) et généralement sous faible pression (environ 100mbar) cela afin de soustraire le substrat et surtout le matériau d'apport de l'oxydation) • 5. Arc fil (gaz vecteur froid (typiquement air) et une source de courant créant un arc électrique (environ 6000°K) entre 2 fils de la matière à apporter (qui doit donc être conducteur), la matière ainsi fondue est atomisée par le gaz vecteur, le fil est entraîné régulièrement afin d'obtenir un arc aussi continu que possible, cette technique est la plus ancienne, celle qui donne la plus grande productivité et au coût le plus faible) • 6. Projection à froid (cold spray) (Technique très récente, qui consiste à accélérer au delà d'une vitesse critique le matériau sous forme de poudre pour obtenir une déformation suffisante à l'impact sur le substrat afin d'obtenir la formation d'un revêtement, la matière avant impacte n'est pas fondue) • 7. Plasma d'arc transféré (arc électrique entre une électrode et la pièce permettant de créer un plasma faisant office de gaz vecteur, cette technique est relativement peut usitée) • Matériaux d'apport • Un très grand nombre de matériaux sont utilisables avec l'ensemble des techniques ou avec une en particulier. Il est généralement admis que tout matériau avec un point de fusion et suffisamment loin du point d'ébullition peut être utilisé. Si certaines matières organiques peuvent être utilisées en pratique cette technique est très rarement utilisée pour ce genre de matériaux. Les métaux et les céramiques sont généralement usuels, ils peuvent aussi être utilisés en mélange afin de donner de multiples propriétés au revêtement (par exemple les "cermet" qui sont des mélange métaux - céramiques (typiquement cobalt - carbure de tungstène permet d'obtenir un revêtement très dur (> 1000 Hv) et à la fois ductile)). Le matériau d'apport peut se présenter sous forme de poudre ou de fil. • Substrats • Toutes sortes de substrats peuvent être utilisés mais des incompatibilités existent avec certaines techniques (fragilité, sensibilité thermique, forme trop complexe ou inaccessible) ou avec le matériau d'apport (problème de mouillabilité, adhérence, dilatation différentielle) • Quelques applications typiques • Les domaines applicatifs sont très larges, du simple zingage pour les infrastructures métalliques (ponts), aux applications de plus haute technologie comme dans les moteur à réaction d'avion avec la popularisation des abradables (matériaux très friables permettant à chaud de réduire les fuites par l'adaptation des dimensions lors de la mise en service). Ainsi on pourra noter son utilisation en électrotechnique, dans le médical (prothèses), les turbines à gaz, l'automobile, le nucléaire etc. • Phosphatation • La phosphatation une réaction chimique opérée au moyen d'un agent phosphoré. En sidérurgie, cette opération désigne plus particulièrement le traitement de l'acier par l'acide phosphorique. • Le décapage d'une surface d'acier à l'aide d'une solution diluée et chaude d'acide phosphorique provoque la formation de phosphate de fer, qui assure une passivation et améliore la tenue à la corrosion des revêtements de peinture. C'est un fait connu depuis longtemps, dénommé Pickling, ou également procédé Duplex Footner lorsque la passivation phosphorique suit un décapage à l'acide sulfurique. • La Parkérisation : phosphatation au manganèse dite « profonde », en vue de l'anticorrosion. • La méthode consiste à traiter le fer, la fonte ou l'acier, dans des bains acides bouillants renfermant 3 à 4 % de phosphates de fer et de manganèse préparés à partir de l'acide orthophosphorique ; lorsque les pièces, préalablement décapées, sont immergées dans ces solutions, il se produit une attaque superficielle avec dégagement d'hydrogène et production d'un phosphate de fer secondaire, lequel atteint rapidement la limite de saturation ; l'attaque s'arrête alors et il se produit sur le métal un dépôt des phosphates complexes en excès, le recouvrement obtenu, d'une couleur gris-noir, est extrêmement adhérent puisqu'il se dépose sur un métal légèrement gravé par l'attaque antérieure : il est de plus très résistant à la corrosion atmosphérique normale, il constitue enfin par sa nature même, une base remarquable pour des finitions appropriées aux genres de corrosions spéciales contre lesquels les pièces peuvent avoir à lutter. La phosphatation « légère au zinc » appelée aussi « Bondérisation » • Nickelage • Le nickel à comme particularité d'être relativement inoxydable à l'air et permet de donner une apparence brillante et de qualité. Il s'emploie pour protéger ou améliorer l'apparence de pièces en fer en cuivre ou en laiton. • Les pièces à nickeler doivent nécessairement passer par une phase préliminaire de nettoyage qui se décompose en trois sous-étapes : le polissage, le dégraissage et le décapage. • Le polissage permet d'obtenir un nickel poli. Cette étape est facultative si le fini visuel du nickelage n'est pas primordial. On peut aussi se passer de cette étape si les pièces ont un aspect de surface très bon ( Par exemple des pièces de tôlerie en feuillard laminé ). • Deux procédés permettent ce traitement: Le nickelage électrolytique et le nickelage chimique. • Étamage • L'étamage est une opération de Traitement de surface qui consiste à appliquer une couche d'étain sur une pièce métallique. • Méthodes de déposition • Le revêtement d'étain peut être déposé selon différentes techniques : • • Par électrolyse • • Par un dépôt chimique • • Par immersion de la pièce dans un bain d'étain en fusion suivi d'une centrifugation, d'un essuyage ou d'un égouttage • • Par surfusion (dépôt par électrolyse suivi d'une immersion dans une huile à très haute température) • L'épaisseur du revêtement déposé dépend de la technique utilisée : jusqu'à 2 µm pour le dépôt chimique, jusqu'à 20-30 µm pour l'électrolyse et environ 5 µm pour l'immersion. • Domaines d'application • Dans l'industrie, l'étamage est utilisé principalement dans le domaine électrique et électronique car il permet d'assurer une protection contre la corrosion de la pièce (notamment en cuivre), d'offrir une bonne conductibilité électrique et de d'améliorer la soudabilité de la pièce • Dans le domaine alimentaire, les casseroles en cuivre sont étamées afin d'éviter que le cuivre ne se mélange aux aliments cuisinés. Comme le dépôt d'étain finit par s'user avec le temps, la casserole doit être confiée à un étameur afin de remettre un nouveau dépôt. • Différents types de revêtement • Il existe des variantes au dépôt d'étain pur, notamment des alliages d'étain/plomb. Ces derniers possèdent la caractéristique d'avoir un point de fusion qui est plus bas que celui de l'étain pur et du plomb pur (respectivement 505 K et 601 K). Le point eutectique est obtenu pour un alliage composé de 63% d'étain et 37% de plomb. Le point de fusion de cet alliage descend alors à 456 K, facilitant ainsi le dépôt par immersion ou la soud • Chromisation • La chromisation est un traitement par lequel on fait diffuser du chrome dans les couches superficielles d'un acier. Elle ne doit pas être confondue avec le chromage, qui est un dépôt superficiel de ce métal sur de l'acier ou d'autres matériaux. • Carbonitruration • La carbonitruration est un traitement de diffusion. Comme pour la cémentation, il y a un apport de carbone en surface mais en plus, il y a une introduction d'azote dans le four ou dans un bain. Et toujours suivi d'une trempe à 700° !! • Boruration • La boruration est un traitement pour les alliages féreux. La diffusion de bore est effectuée à une température supérieure à Ac3. • L'épaisseur de la couche est de 50 à 350 µm. Ce traitement permet d'obtenir une dureté très élevée : HV de 1600 à 2000. • Bleuissage • Le bleuissage est un traitement superficiel thermochimique. C'est un traitement de diffusion. • Le bleuissage est effectué dans un milieu oxydant. La surface du produit ferreux, qui a été polie, est recouverte d'une couche mince d'oxyde de couleur bleue. Cette couche mince adhère à la surface. • Anodisation • L'anodisation est un traitement de surface qui permet de protéger ou de décorer une pièce en aluminium par oxydation anodique (couche électriquement isolante de 5 à 10 micromètres). Elle octroie aux matériaux une meilleure résistance à l'usure, à la corrosion et à la chaleur. L'anodisation améliore également l'aspect (incolore ou teinté). 90 80 70 60 50 Est 40 Ouest 30 Nord 20 10 0 1er 2e trim.3e trim. 4e trim. trim. • Principe de l'anodisation • L'aluminium présente à l'état naturel une couche d'alumine superficielle qui le protège de l'oxydation (passivation). Cette couche naturelle, de quelques nanomètres d'épaisseur, est sujette à la détérioration. Une meilleure protection de l'aluminium contre la corrosion est obtenue en accroissant l'épaisseur de la couche d'alumine. Cette technique très ancienne appelée anodisation consiste en une électrolyse en milieu acide. Dans ce cas, le revêtement n'est pas réalisé par apport de matière mais par oxydation contrôlée du substrat afin de le passiver. On peut distinguer plusieurs types d'anodisation, en fonction de la composition du bain : L'anodisation dite 'dure' avec un bain d'acide sulfurique, permet d'obtenir les épaisseurs les plus élevées de l'ordre de 100 µm. Sa couleur varie du gris au noir. Sa couche permet une bonne résistance à l'abrasion et une dureté élevée. L'anodisation chromique permet un dépôt de quelques microns. L'anodisation sulfurique permet un dépôt entre 10 et 20 microns. Le titane est aussi concerné par ce traitement. Le traitement postérieur de colmatage confère a la couche ainsi crée une protection anti corrosion assez importante. Les dépôts non colmatés permettent une base d'accrochage avant peinture. Les couches anodisées peuvent être colorées avant colmatage. • Mécanismes • L’anodisation est basée sur le principe de l’électrolyse de l’eau. Dans un cuve remplie de traitement permettant le processus, c’est-à-dire dans un milieu acide telle que l’acide sulfurique, la pièce est placée à l’anode d’un générateur de courant continu. La cathode du système est généralement en plomb (inerte au milieu).Lors de l’électrolyse la couche d’oxyde s’élabore à partir de la surface vers le cœur du métal, contrairement à un dépôt électrolytique. Pour l’aluminium, il se forme une couche d’alumine qui a un pouvoir d’isolant électrique. Ainsi le courant n’arrive plus jusqu’au substrat, et il est alors protégé. • Les réactions sont les suivantes : • • à la cathode : H+ + e- → ½ H2 • • à l’anode : 2 Al3+ + 3 H2O → Al2O3 + 6 H+ • • Equation bilan: 2 Al3+ + 3 H2O → Al2O3 + 3 H2 • Ces réactions provoquent donc une formation d’une couche d’oxyde d'aluminium, l’alumine qui est un isolant. Le courant n’arrive donc plus vers la couche. C’est pour cette raison qu’il faut utiliser un électrolyte qui dissout la couche tel que l’acide sulfurique. On obtient alors des sphères équipotentielles qui progressent en produisant des structures hexagonales poreuses. • La couche d’alumine en anodisation sulfurique se forme vers l’extérieur à 1/3 de la cote initiale et à 2/3 de la cote initiale vers l’intérieur. La coloration s’effectue par imprégnation du colorant par absorption dans les pores. Le colmatage est la technique permettant l’obturation ou la fermeture, des porosités existantes dans chaque cellule de la couche d’oxyde. Cette obturation est obtenue par transformation de l’alumine constituant la couche anodique, entraînant une dilatation et donc une fermeture progressive des pores. Cette opération est réalisée en immergeant les pièces anodisées dans l’eau à ébullition pour favorisant la cinétique de réaction. L’alumine anhydre absorbe des molécules d’eau et devient une alumine monohydratée (böhémite). Le colmatage favorise donc une bonne tenue à la corrosion. • Principe de l’anodisation dure • Elle est caractérisée par une température faible : de –5°C à 5°C et une utilisation de densité de courant élevée. La faible température de l’électrolyte minimise la dissolution de l’oxyde, ce qui permet d’atteindre des épaisseurs plus importantes qu’en anodisation conventionnelles (de 25 µm à 100 µm). La dissolution des précipités est diminuée d’ou leur incorporation dans l’oxyde ; ce dernier possède une coloration plus marquée que pour une température de 20°C. Ainsi la porosité de l’oxyde plus faible. N.B. : La couche se forme à moitié à l’extérieur et à moitié à l’intérieur pour l’anodisation dure.
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