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DES THERAPEUTIQUES
Dr. O. FARAH
EHS FRANTZ FANON DE BLIDA
Maladies iatrogènes
DEFINITION
Iatrogène (de iatros = médecin et genesis =
création, production) qualifie tout ce qui est
provoqué par le médecin, touchant donc tout acte de
soin accompli par un médecin, non seulement
thérapeutique mais à toutes les étapes de la chaîne de
soins, du diagnostic au suivi du traitement indiqué.
Par extension, on considère habituellement comme
iatrogène toute complication imputée aux
médicaments et aux autres actes de soin, y compris
en auto-prescription.
La prise de conscience et la prise en compte des
maladies iatrogènes sont directement liées à la
naissance et au développement de la
pharmacovigilance.
D’abord centrées sur l’identification et la
quantification des risques, elles seront de plus en
plus orientées vers leur prévention au bénéfice des
progrès conférés par une meilleure maîtrise de
l’imputabilité et de l’évitabilité de nombre de ces
accidents iatrogènes.
Concept de la maladie iatrogène
Introduction
Un placebo est une mesure thérapeutique d'efficacité
intrinsèque nulle ou faible, sans rapport logique avec la
maladie, mais agissant, si le sujet pense recevoir un
traitement actif, par un mécanisme psychologique ou
psycho-physiologique.
Dit autrement, « ça marche juste parce que j'y crois », ou
l'autosuggestion appliquée à la médecine. Le
médicament placebo ne contient a priori aucun composé
chimique avec activité démontrée.
Notons par ailleurs que le placebo ne se présente pas
uniquement sous la forme d'un médicament : il peut
s'agir d'une opération chirurgicale inadéquate, d'un
traitement physio thérapeutique mal conduit ou inutile,
et de toute autre intervention thérapeutique dont
l'indication est mal posée, ou la réalisation incorrecte.
L'effet placebo (du latin : « je plairai », sous-
entendu : « à qui me demande de prescrire... »)
est défini comme l'écart positif constaté entre le
résultat thérapeutique observé lors de
l'administration d'un médicament et l'effet
thérapeutique prévisible en fonction des
données strictes de la pharmacologie..
Cet écart est de l’ordre de 30 % habituellement
et peut atteindre 60-70 % dans les migraines ou
les dépressions. Certains patients sont même
parfois améliorés objectivement d'affections
pouvant être réputées incurables.
Conséquences pratiques
L'effet placebo illustre l'influence du mental sur
l'organisme, le psychosomatisme, et complique par-là
l'évaluation de l'efficacité de nouveaux produits
pharmaceutiques.
C'est la raison pour laquelle les tests sont effectués par
la méthode dite en double aveugle. Celle-ci consiste à
composer plusieurs groupes dans lesquels ni le
patient, ni le médecin, ne savent si le produit
administré est un médicament ou un placebo,
permettant ainsi d'avoir un avis objectif sur l'efficacité
réelle de la molécule étudiée par comparaison
statistique des deux échantillons. Pour être mis sur le
marché, un médicament doit prouver qu'il est
significativement plus efficace qu'un placebo.
En 1997, le Dr K. B. Thomas, médecin
généraliste à Southampton, fit une expérience
sur 200 de ses patients qui se plaignaient de
céphalées, mal de dos ou fatigue sans que des
examens eussent pu le justifier.
À une première moitié, il fit un diagnostic
précis et affirma que leur état s'améliorerait
rapidement ; à l'autre moitié, son diagnostic
resta vague et il proposa à chacun de revenir si
la situation perdurait : l'état des malades
s'améliora pour 64 patients du premier groupe
et seulement 39 du second groupe.
Après vingt ans d'étude du placebo, sur le modèle des
homéopathes, le Dr Jean-Jacques Aulas, psychiatre à
Saint-Étienne, a créé le premier placebo officiel. Cette
spécialité, vendue sous le nom de Lobepac —
anagramme de placebo — et déclarée élixir psycho-actif,
est présentée comme sédative (bleue) ou tonique
(rouge).
La notice précise qu'elle contient une solution hydro-
alcoolique, du glycérol et un colorant (respectivement,
E 131 ou E 124) ; sa posologie est de dix gouttes par jour
maximum, respectivement le soir ou le matin ; il est
recommandé de diluer les gouttes dans de l'eau sucrée ou
non et de laisser en bouche une dizaine de secondes et il est
souhaitable, lors de la prise, de se concentrer sur les bienfaits
attendus.
Effet placebo et homéopathie