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Robie house, Chicago, Illinois, 1908-1911

Frank Lloyd Wright 1869 -1959

« (…) J’aimais la prairie d’instinct, pour sa grande simplicité - les


arbres, les fleurs, le ciel lui même, formaient un contraste
saisissant. Je m'aperçus qu’une petite hauteur était suffisante
pour que les choses paraissent plus grandes - chaque détail
devenait plus important, tout devenait moins large. J’eus l’ide que
les plans horizontaux appartenaient au sol. Je commençais à
concrétiser cette idée…. »
Intro

Wright, un architecte majeur du passage la modernité.

Dans l’architecture domestique :


- par son souci de rompre avec l’éclectisme en privilégiant la surface lisse
- par une nouvelle approche de l’espace intérieur fonctionnel et ouvert
- par un agencement des pièces autour d’un point central
- par un lien fort entre l’extérieur et l’intérieur
- en privilégiant l’horizontalité

Dans l’architecture de bureaux


- par un espace fonctionnel et ouvert
- usage de matériaux naturels (pierre, brique, bois) et industriels (acier, verre)
- étude ergonomique du mobilier

http://www.greatbuildings.com/architects/Frank_Lloyd_Wright.html
Un élève de Sullivan mais qui rompt avec son « maître aimé »

• Entré dans l’agence Adler & Sullivan en 1887, il y apprend le métier et devient très
vite le chef d’atelier jusqu’en1893 date de la rupture avec la société.

• Mais contrairement à son maître, il s’éloigne du fonctionnalisme pour rechercher


une architecture organique proche de la nature s’inspirant de la maison japonaise
et de la tradition américaine en récusant dans un premier temps le machinisme
industriel selon les idées de Ruskin et Morris.
Maison James Charnley, Chicago, Illinois, 1891. La maison est conçue par
Sullivan et richement décorée à l’intérieur d’après les dessins du jeune Wright.

• Le caractère lisse de la façade éveille chez Wright le goût de la surface plane


« C’est dans cette maison que j’ai commencé à éprouver une réelle valeur décorative
de la surface plane, c’est à dire de la plaine plate en tant que telle… »
1. Wright révolutionne l’architecture de bureaux
Wright et l’architecture de bureaux : le siège de la Larkin Soap Company en brique rouge
Piliers sculptés : seul
ornement

L’esthétique cubiste
résulte du choix de reporter
les espaces auxiliaires
aux quatre extrémités : escaliers,
conduits d’aération, tuyaux
électriques.

1903-1905 Buffalo (New York) C’est un édifice exceptionnel dans sa conception :


purisme et fonctionnalisme sont les maîtres mots ici. Immeuble démoli en 1950.
L’intérieur : une conception révolutionnaire
Le hall central est en fait
Une cour intérieure
à éclairage zénithal.

A droite une réception au


2e étage.

Mobilier en acier :
fauteuil accroché
au bureau

• Une grande salle unique à éclairage zénithal, des galeries aux étages ouvertes, doubles
fenêtres à guillotine, ventilation par climatisation.
• Les employés devaient avoir le sentiment de faire partie d’une « famille », l’entreprise
prônant une attitude « paternaliste ». Dirigeants et employés travaillaient dans le même
espace.
Des innovations majeures

• Mobilier en acier,conduites d’aération intégrés dans la structure, meubles à tiroir


sous les « fenêtres » de la galerie, portes vitrées à cadre métallique en acier, wc
suspendus à cloisons.
• La structure du bâtiment est apparente avec les poutres en acier et piliers de
briques.
Un monument de l’architecture moderne devenu…parking

• Wright dit de cet immeuble : « Ce qui est intéressant c’est que moi, un
architecte censé être concerné par l’esthétique de l'édifice, j’ai inventé le
mur pour l'accrocher wc (plus facile à nettoyer sous) et adopté de
nombreuses autres innovations comme la porte vitrée, le mobilier en acier,
climatisation radieuse ou "gravité de chaleur. »

• Pour la petite histoire…Larkin a commencé dans le savon d'épicerie avant


de devenir spécialiste des produits de nettoyage à sec et un des pionniers
de la vente par correspondance. Mais la Grande Dépression des années
30 a plongé l’entreprise dans les difficultés. L’immeuble est vendu en
1943, démoli en 1950 et devenu un parking
2. Mais l’œuvre de jeunesse de Wright est surtout
marquée par l’architecture domestique dont il a
été un grand maître.
La première maison est construite pour lui même à Oak Park, 1889

En1894, alors qu’il travaille


pour Sullivan, il construit sa
« maison atelier » à Oak
Park,
dans la banlieue chic de
Chicago

Forme pyramidale,
simplicité et dépouillement,
influence japonaise.
Plan ouvert, flexiible, de
nombreux ajouts ont été
réalisés.

Voir exposé sur Winslow House


Un espace intérieur libre et ouvert

• Le bureau où Wright montrait ses projets aux comanditaires et à droite la salle de jeu des
enfants (il en avait 6) aménagée par la suite. L’intérieur donc le « vide » est sa préoccupation
première contrairement à l’architecture historiciste et éclectique.
Désormais, mode de vie, paysage et architecture sont intimement liés

• Pour Wright, la maison doit avoir vaste emprise au sol, dans un territoire immense comme celui de la
prairie.
• Elle doit aussi s’ouvrir vers la nature : terrasses, bassins, vasques en pierre.

• "Comme ses toits débordaient pour accentuer l'adéquation de la maison et du sol, on reprochait aux
maisons de Wright d'être trop obscures. Mais Wright répondait: "l'homme comprend que sans toit
protecteur il n'y a pas de vraie maison. Il se met à désigner sa maison par le mot "toit".
• La multiplication cubiste des volumes, la désarticulation des plans au sol en disposant les pièces de
travail, la cuisine, le sommeil dans des ailes, rappelle les maisons japonaises

La maison Winslow, River


Forest, Illinois, 1893

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Le concept de « prairie house » (qui n’est pas de Wright)

La « Robie house », conçue en 1908 et achevée en 1911 illustre ce concept :


ligne horizontale, « plan ouvert », ouvertures par de larges baies vitrées et par des
terrasses, la verticalité à peine esquissée au centre est due au conduit central des
cheminées en brique rouge, véritable point d’ancrage de la maison. Cette complémentarité
intérieur - extérieur est un des principaux caractères de l’architecture organique
(d’influence japonaise également)

• « Nous les habitants du Middle West, nous vivons dans la prairie. La prairie
possède une beauté propre; Nous devons reconnaître et accentuer cette beauté
naturelle, son étendue tranquille. A l’aide de toits à douce inclinaison, de
constructions basses, de silhouettes calmes, de cheminées larges et massives
et de saillies, à l’aide de terrasses basses, de murs en prolongation des maisons
et entourant les jardins individuels. ». F.Ll. Wright
L’espace intérieur a été conçu en fonction de la commande de Frederick Robie.

• Ici le séjour, au premier étage, séparé de la salle à mager par une cheminée en brique. Au rez-
de chaussée, Le mobilier est entièrement conçu par Wright (salle manger célèbre)
• Salle de billard, salle de jeu, chaufferie, buanderie, caves.
• Au deuxième étage les chambres en forme de belvederes avec terrases couvertes
http://www.greatbuildings.com/buildings/Robie_Residence.html
Un architecte novateur dès avant 1914
• un plan comme si la maison était constituée d’une seule pièce plutôt qu’en L,
ou en T. Un plan sur mesure au grand désespoir de ses promoteurs
immobiliers. Une maison adaptée aux besoins et non pas une maison de
« style », selon la devise de l’architecture américaine : « Real houses for 
real people ». C’est le contraire de l’Europe.
• une grande pièce au centre : lecture, repas, réception
• un étalement impressionnant de l’emprise au sol
• une maison intégrée dans la nature (matériaux : bois, pierre mais aussi
béton et fer), larges ouvertures « Nous avons fini avec les demeures
fortifiées » -> architecture organique
• un adepte du toit prolongé
• des innovations : chauffage par le plancher, fenêtres en coin, éclairage
direct.

Un architecte qui a eu une influence considérable sur l’architecture moderne,


diffusé en Europe par Loos, Gropius, et l’éditeur allemand Wasmuth dès
1910 : le Bauhaus, Le Corbusier lui doivent beaucoup.
Que faut-il retenir avant tout de cet immense architecte ?
• La contribution principale de Wright peut cependant se résumer à la suppression
du mur support devenu simple « paroi » soit opaque (pierre, ciment, bois) soit
transparente par des fenêtres et des portes en verre.
• Ainsi l’espace intérieur acquiert une liberté nouvelle, n’est plus délimité par quatre
murs sur lesquels on pose un toit.
• En même temps intérieur et paysage s’interpénètrent le passage de l’un à l’autre
se faisant par les fenêtres larges et en angle et par les terrasses couvertes.
(architecture organique)
http://www.greatbuildings.com/buildings/Fallingwater.html

L’exemple emblématique de cette architecture est la Maison sur la 


Cascade (« Fallingwater ») ou Maison kauffmann à Mill Run,
Pennsylvanie, 1935-1939. Ci-dessous le salon.
Voici comment Bruno Zevi parle de la Maison sur la cascade

•  En effet, la Maison sur la cascade (Falling Water), villa Kaufmann à Bear Run, en 
Pennsylvanie (1936-1939), semble représenter l'abord d'un chemin millénaire. L'homme,
depuis la préhistoire jusqu'au Ier siècle avant l'ère chrétienne, a vécu dans la terreur
ancestrale de l'espace : le « vide » signifiait la négativité, l'insécurité, et c'est pourquoi,
pendant des millénaires, l'architecture s'est exprimée sous forme d'éléments solides « pleins
», en volumes tangibles comme les Pyramides, en objets plastiques immaculés comme les
temples grecs. C'est seulement avec le Panthéon, à Rome, que l'espace intérieur acquiert
une légitimité artistique, mais c'est un espace statique, hermétiquement clos, séparé du
monde environnant et opposé à lui. Depuis le Panthéon jusqu'à la Maison sur la cascade,
l'effort des architectes, au Moyen Âge, à la Renaissance, au cours de la période baroque et
de l'illuminisme, vise à libérer cet espace, à établir un dialogue entre la cavité architecturale et
le paysage.
• Mais en 1936, pour la première fois dans l'histoire, édifice et nature s'intègrent dans un
champ magnétique total. C'est une époque nouvelle qui commence, dont très peu ont
alors conscience. Le génie devance : celui de Wright appartient, dans une large
mesure, au futur.

• La vision tridimensionnelle de la Renaissance est ici complètement brûlée : il n'existe plus


de volumes, de façades, de hiérarchies perspectives, de points de vue privilégiés, de
clivages entre un « dedans » et un « dehors ». Les espaces intérieurs sont projetés, les
espaces extérieurs sont aimantés et comme aspirés. Cascade, murailles pierreuses, rubans
vitrés, saillies en béton, escalier jeté sur des courants fluviaux, masses d'arbres et rochers,
tout cela est mêlé et emporté dans un même mouvement, dans le plus vital et le plus
miraculeux continuum de l'aventure humaine.
Bruno Zevi, article de l’Encyclopédia Universalis sur F.L. Wright.

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