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MINISTERUL EDUCAÞIEI ªI CERCETÃRII

Mihaela Cosma Eugenia Strãtulã Mihaela Grigore

LIMBA FRANCEZÃ
Fil d'Ariane
manual pentru clasa a XI-a
filiera teoreticã ºi vocaþionalã

L2

Niculescu
Manualul a fost aprobat prin Ordinul Ministrului Educaþiei ºi Cercetãrii nr. 4446 din 19.06.2006, în urma evaluãrii calitative
organizate de cãtre Consiliul Naþional pentru Evaluarea ºi Difuzarea Manualelor ºi este realizat în conformitate cu programa
analiticã aprobatã prin Ordinul Ministrului Educaþiei ºi Cercetãrii nr. 3410 din 07.03.2006.

Referenþi ºtiinþifici:
prof. gr. I Ioana Ionescu
prof. gr. I Marilena Ionaºcu

Descrierea CIP a Bibliotecii Naþionale a României


STRÃTULÃ, EUGENIA
Limba francezã: manual pentru clasa a XI-a: L2:
Fil d'Ariane / Eugenia Strãtulã, Mihaela Cosma,
Mihaela Grigore. – Bucureºti: Editura NICULESCU ABC, 2006
ISBN: 978-973-87841-7-8

I. Cosma, Mihaela
II. Grigore, Mihaela

811.133.1(075.35)

© Editura NICULESCU ABC, 2007


Adresa: B-dul Regiei 6D
060204 – Bucureºti, România
Tel: (+40)21-312.97.82
(+40)21-312.97.84
Tel/Fax: (+40)21-312.97.83
Call center: (+40)21-314.88.55
E-mail: club@niculescu.ro
Internet: www.niculescu.ro

Redactori: Dorina Vîlcu, Mihaela Ivan


Procesare computerizatã: S.C. DIGIMATIC SERV S.R.L.

Tipãrit la

ISBN: 978-973-87841-7-8
Cuvânt înainte

Manualul « FIL D'ARIANE » se adreseazã elevilor de clasa a XI-a


care studiazã limba francezã ca a doua limbã.
Manualul respectã conþinuturile ºi rãspunde strict tuturor ele-
mentelor de construcþie a comunicãrii ºi funcþiilor comunicative
ale limbii recomandate pentru limba modernã 2.
Totodatã, manualul reflectã recomandãrile Cadrului European
Comun de Referinþã pentru nivelul A2 (exprimare oralã ºi scrisã) ºi
B1 (înþelegere scrisã).
Continuând manualul de clasa a IX-a, structura rãspunde compe-
tenþelor vizate: o UNITATE 0, opt UNITÃÞI DE ÎNVÃÞARE, trei unitãþi
BILANÞ ºi un BILANÞ FINAL, urmat de o ANEXÃ ºi un PORTOFOLIU.
O casetã audio însoþeºte manualul, facilitând activitãþile de ascultare
ºi înþelegere oralã.
Progresia logicã ºi suplã permite în egalã mãsurã revenirea asupra
cunoºtinþelor dobândite ºi abordarea noþiunilor noi. Progresia este
reflectatã în structurarea fiecãrei unitãþi: un aspect COMUNICATIV
(2 pagini) în strânsã legãturã cu cel LINGVISTIC (2 pagini), un text care
oferã posibilitatea identificãrii diferitelor tipuri de text ºi care reflectã
TEMELE indicate de propunerea ºcolarã (2 pagini), un aspect de civi-
lizaþie sau INTERCULTURAL (2 pagini), planuri ghidând cãtre
redactarea de text sau de document (1 paginã).
Exerciþiile sunt variate, ca ºi tipurile de activitãþi propuse (indivi-
dual, în binom, în echipã), iar metalimbajul de strictã specialitate,
evitat.
Textele alese, ca ºi documentele autentice, reflectã realitatea
francezã, francofonã ºi europeanã, rãspunzând intereselor specifice
vârstei. Dincolo de achiziþia structurilor de limbã, manualul oferã
posibilitatea formãrii unor valori individuale ºi sociale, fãrã caracter
discriminatoriu, asigurând accesul la valorile europene ºi autonomia
elevilor.
Imaginea nu are numai un rol estetic, ci susþine sau ilustreazã textul,
dupã caz, asigurând formarea competenþei de lecturã a documentului
vizual, într-o corelaþie fireascã (paginile din Anexe, îndeosebi).
Dacã la nivelul ansamblului, progresia – îndeosebi lingvisticã –
necesitã parcurgerea în ordinea datã a unitãþilor de învãþare, în
schimb, la nivelul fiecãrei unitãþi, permite o selecþie suplã din partea
profesorului.
Paginile de civilizaþie, prin cerinþele ºi activitãþile propuse, permit
ºi selectarea altor documente, în caz de uzurã moralã a celor prezente.
Din acest punct de vedere, profesorul are libertate deplinã: metoda
propusã permite selectarea oricãrui alt document.

AUTORII
organisation du manuel

Structure générale Organisation d’une unité Unité 7


La France :
Page d’ouverture histoire et légendes
• 8 unités à 10 pages
• Unité 0 : Remise en route Titre de l’unité
• 4 unités : Bilans et Évalua-
tions Univers thématique
„ Objectifs touristiques et culturels

• Annexe : L'Autoportrait en Objectifs d’apprentissage


„
„
Histoire et légendes
Régions et traditions

images Contrat d’apprentissage

Communicatif

• Transcription des enre- „


„
Exprimer une opinion
Insister sur un élément dans un exposé ; reformuler

gistrements „
Linguistique
Le subjonctif – les zones sémantiques [ordre,

• Portfolio nécessité, volonté, etc]

Interculturel
„ Histoire, culture, tourisme
„ Légendes et coutumes

Le texte injonctif & poétique (II)


„ Écrire un texte injonctif et … poétique

unité 7 dire et écrire dire et écrire unité 7


Pages à dominante FIL EN AIGUILL
E
UI
VE Z LE IL
F

S
DE

langagière Des opinions, tout le monde en a et en demande Comment combattre l'antisémitisme ? En


3 voilà une question qui se pose toujours plus
fort de nos jours. Faut-il le combattre avec les argu-
L'Association pour l'interdiction des véhicules
4 inutilement rapides (qui peuvent atteindre
200 km à l'heure, alors que la vitesse maximale
Lisez les phrases suivantes, autant de demandes d'exprimer son opinion. Exprimez donc votre opin-
1 ments que l'on emploie contre le racisme ? Mieux autorisée est de 130) a déposé un recours gracieux :
ion ou bien refusez de le faire, à l'aide des indications ci-contre.
vaudrait-il mener des campagnes de sensibilisa- pour elle, l'État français est coupable de laisser cir-
tion ? Ou accentuer la répression, alerter les com- culer des véhicules surpuissants. Qui, du moteur ou
– J'ai mon idée là-dessus : il faudrait … – J'admets qu'il y a par trop – Moi, je ne dirais pas ça. missariats ? Les Français ont choisi d'en parler. de l'homme, faut-il brider ?

Documents évoquant
– Si tu me demandes mon avis, je te dirais que … de violence …/ En outre, – Pas l'impression. Lisez les opinions qui suivent. Ensuite, dites votre Dites votre opinion (POUR/CONTRE) sur ce sujet ;
– Moi, pour ma part, je trouve que … je pense … – Et si ce n'était pas vrai ? point de vue, en y apportant des justifications. insistez sur un aspect précis.
– Voulez-vous que je vous dise quelle est mon – Je ne saurais dire le – Il n'en est rien. a. Maurice Tubiana, président de la Ligue des droits N'oubliez pas :
– C'est une façon de voir. Selon l'article L 311.1 du Code de la route, « les
la situation
opinion ? Alors... contraire. de l'homme : « Les moyens de lutte sont la pédagogie, z
– D'accord. Pour. – Ben oui. en particulier en milieu scolaire, mais aussi la répres- véhicules doivent être construits, commercialisés,
– C'est tout à fait certain. sion. Or, celle-ci atteint vite ses limites. On ne peut exploités, utilisés, entretenus et, le cas échéant,
– Ouais ! pas réprimer en mettant tout à l'égalité. » réparés de façon à assurer la sécurité de tous les

de communication a Quelle est votre position concernant l'interdiction de la vente des sucreries dans les lycées français ?
b Cette année, l'emploi du temps est par trop chargé. N'es-tu pas de mon avis ?
b. Michel Wieviorka, sociologue, directeur d'études à
l'École des hautes études en sciences sociales : « La
usagers de la route. »
z Les véhicules comme les 4x4 contribuent à la pollu-
tion des villes, où ils consomment 24 litres aux 100.
première réponse à l'antisémitisme, c'est de savoir de
c Qu'est-ce qu'on décide à propos de nos cours optionnels ? Finalement, vous êtes pour ou contre les adap-
quoi on parle. Dès qu'il en est question, on verse soit
tations ?
d Moi, je trouve que les films qu'on passe à la télé sont par trop violents. Qu'est-ce que tu en penses, toi ? dans l'excès, soit dans le défaut de réaction. Certains
e Je vous prie de donner votre point de vue sur les mesures que nous venons d'entendre, concernant la actes, dont la charge symbolique est lourde, ne ren-
pollution sonore. Vous y voyez d'autres solutions, vous ? contrent que de l'indifférence. Il est impératif de faire
une plus grande place à l'établissement des faits et à

Mise en œuvre 2 Tandis que certains prônent la dépénalisation des drogues douces, d'autres proposent des lois sanc-
tionnant par une amende ou un stage d’orientation socio-sanitaire les adeptes du joint pour mettre fin à
la banalisation du cannabis. Une question reste : comment lutter contre la toxicomanie ?
l'enquête. Les médias ont un rôle à jouer. Il est incroy-
able que l'événement brut suffise à remplir les
colonnes des journaux. (…) Le sens de la responsabil-

des compétences Lisez les deux points de vue suivants. Ensuite, dites votre opinion, en apportant des justifications, des expli-
cations, des arguments.
a. « On ne peut pas supprimer l'interdit qui concerne le b. « La sanction pénale n'est pas adaptée aux consom-
ité collective a régressé et la progression de l'an-
tisémitisme en est une des manifestations. »
d'après L'EXPRESS, No. 2777

communicatives : cannabis. Au contraire ! L'interdit a un rôle de garde-


fou, surtout pour les adolescents et les jeunes, parti-
culièrement concernés par ce problème de drogue.
mateurs de drogue. Il existe d'autres moyens pour cela,
tels que la réprobation sociale, qui fonctionne très
bien, par exemple, pour le tabac. Qui oserait allumer z Brider les moteurs, en France puis en Europe, per-

Activités et Exercices À cet âge, ils ont besoin de repères. Or, aujourd'hui,
ceux-ci ont disparu. […] Nous avons la preuve scien-
tifique des effets nocifs de ce type de consommation.
une cigarette dans un amphithéâtre de la fac ?
Personne. De plus cela ne concernera que les usagers
en infraction dans l'espace public. Autrement dit, des
mettrait d'enrayer l'escalade de la puissance, solide
argument de vente pour les constructeurs.
z Près de 80% des accidents sont dus à une erreur
Une étude de l'INSERM, par exemple, a mis en évi- jeunes en situation de précarité qui fument dans la rue humaine. Aucun dispositif technique ne parviendra
dence un lien de causalité entre consommation de et qui, très souvent, sont insolvables. L'efficacité à brider la volonté du conducteur.
cannabis et schizophrénie. De même, la consomma- pénale est donc loin d'être avérée. Plus grave encore, z La sécurité routière repose sur trois piliers : le
tion de cannabis entraîne une démotivation qui pousse cette proposition occulte totalement l'aspect sanitaire véhicule, l'infrastructure et le comportement de
les jeunes à l'échec scolaire, puis à l'échec profession- de la prise en charge des usagers. […] Il est temps de l'usager.
nel et enfin à l'échec de vie. […] L'objectif étant plus mettre en place une vraie politique de gestion des z Quant à la pollution... Des évolutions tech-
de protéger que de punir, il faut que cette sanction soit risques, qui traite l'usager comme un citoyen et non nologiques ont permis de faire baisser sensiblement le
éducative : le dernier recours dans une démarche glo- comme une personne à punir. » taux de dioxyde de carbone (de 185 g/km en 1995 à
bale de prévention. » Yann BISIOU, maître de conférences en droit privé, 165 g/km en 2002, en moyenne, en Europe).
Bernard PLASAIT, sénateur de Paris Montpellier 3, coauteur du Droit de la drogue, z Si toutes les voitures étaient standardisées, la
Édit. Dalloz / d'après L'EXPRESS, No. 2766 concurrence n'existerait plus.

82 QUATRE-VINGT-DEUX QUATRE-VINGT-TROIS 83

unité 7 comment dire et écrire comment dire et écrire unité 7


Pages à dominante Zones sémantiques : le subjonctif (emploi) UI
V EZ LE F I L
11
Continuez les phrases, en utilisant DE CE QUE
+ INDICATIF et QUE + SUBJONCTIF.
S

Transformez dans une seule phrase com-


1 Observez les exemples suivants, autant de Dans les phrases suivantes, remplacez les 8 plexe les couples de phrases suivants. Atten- SUGGESTION

linguistique phrases indépendantes. Dites ce qu'expriment


4 verbes principaux par les expressions indi-
tion aux modes utilisés. Je suis contente DE CE QUE tu ES là / que tu SOIS
les verbes soulignés [au subjonctif] : ORDRE ; quées entre parenthèses. Ensuite, mettez les verbes
a. Il peut exister une forme de vie sur d'autres là.
SOUHAIT ; AFFIRMATION POLÉMIQUE ; ÉVENTUA- subordonnés au subjonctif et dites ce qu'expriment
planètes. Les savants le pensent. a. Nous sommes e. Ma sœur
LITÉ ; SUPPOSITION. les verbes ou les expressions qui le demandent :
a. Que tout le monde se taise ! CROYANCE NÉGATIVE ; POSSIBILITÉ ; NÉCESSITÉ ; b. Ma sœur aînée n'apprend pas pour le concours de enchantés … est stupéfaite …
b. Soit un triangle équilatéral ABC … ORDRE ; UNICITÉ ; EXPRESSION IMPERSONNELLE. français. Je ne peux pas le croire. b. Ils sont f. Mes copains
c. Que l'équipe perde, et tous la critiqueront ! Faites toute autre modification requise par le sens. c. Un ouragan vient de ravager la Jamaïque. La radio dépités … sont malheureux …
d. Que cette pluie cesse ! a. Je suis sûr que mon ami viendra à l'heure. [ne pas l'a annoncé. c. Je suis bien étonnée … g. Désolée …
croire] d. Nous allons décrocher un diplôme. Nous le d. Nos amis sont heureux … h. Papa est irrité …

Corpus d'exemples
e. Je ne sache pas qu'il ait écrit une thèse brillante.
b. Il est probable qu'il pleuvra demain. Le ciel est voulons bien. Même exercice, mais utilisez : affligé, ému,
nuageux. [il est possible] e. Tout le monde le sait : Astérix est un personnage 12 joyeux, honteux, résigné ; inconsolé, pétrifié.
Utilisez les verbes : guérir ; aller ; avoir.
2 c. Je connais plusieurs élèves qui aiment les sciences imaginaire.

et d'images
Exprimez dans des phrases indépendantes
[sur le modèle de l'exercice (1)] : le souhait ; l'ordre ; humaines. [il est le seul]
Dans un roman de l'écrivain Raymond
l'éventualité. d. Il me semble que vous vous trompez. [il semble] 9 Queneau, « Zazie dans le métro », le perro-
e. Tu devrais faire attention à ce que tu dis. [il faudrait] quet La Verdure, un des personnages, s'exclame
Observez les phrases suivantes. Dites quels f. Je suis sûr que vous ferez vos rédactions. [j'exige] souvent, en réponse aux paroles des autres person-
3 sont les verbes principaux qui réclament l'em- nages : Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu
ploi du subjonctif. Classez ces verbes, d'après ce Dites quelle différence de sens présentent les sais faire. Sur ce modèle,
qu'ils expriment : VOLONTÉ – DÉSIR – ORDRE –
5 couples de phrases ci-après. nous vous proposons un Mettez en français les textes ci-dessous.
jeu. Un premier élève com- 13 Attention à l'emploi de modes et des temps
NÉCESSITÉ – DOUTE – POSSIBILITÉ. a. Je lui dis qu'il ÉCRIT / ÉCRIVE mieux.
b. Je prétends que ma tenue EST / SOIT irréprochable. mencera par une phrase : verbaux.
a. Il se peut que vous ayez raison, mais je ne le crois
« Je pense qu'il y aura une a. « Alarma îi surprinsese departe de casã ºi se refugia-
pas. c. Je vais commander un livre qui EST / SOIT à la fois crise du pétrole … ».
b. Il est fort douteux que nos amis sachent votre amusant et instructif. Un deuxième lui répond
rã în primul adãpost întâlnit. Nu gãsirã pe nimeni
adresse. par : « Je doute que … înãuntru. Antim îºi scoase ceasul, îl privi cu atenþie,
c. Il est impérieux que vous écriviez cette thèse. Dans chacune des phrases suivantes, le Je ne crois pas … J'espère oftã ºi începu sã aºtepte.
6 verbe de la subordonnée peut être mis à deux que … ». Vous continuerez de la sorte. Un gage à – Crezi cã o sã dureze mult? întrebã el târziu. Mai
d. J'aimerais que tu lises le livre avant la semaine
modes différents : indicatif [présent ou futur] et sub- celui qui rompt la chaîne. prindem metroul?
prochaine.
jonctif. Construisez des phrases ; ensuite, dites ce Lisez le texte qui suit. Relevez les verbes au În acea clipã intrarã în adãpost doi bãtrâni, care le
e. Je veux que vous soyez tous à l'heure. Un point, qu'elles expriment. 10 subjonctif et dites ce qu'ils expriment. Ensuite, spuserã corect bunã seara.
c'est tout. a. Le concert a lieu demain. Je ne pense pas qu'il y traduisez le texte en roumain. – Sã nu mai vorbim, ºopti Vadastra. Sã nu observe cã
f. Nous exigeons que vous fassiez attention. AVOIR grand monde.
« … Ah ça, j'étais fou, j'étais absurde, qu'est-ce que suntem strãini... »
b. Voilà mon frère qui arrive. Je ne pense pas qu'il je parlais donc de me dénoncer ? Quoi ! parce qu'il
SAVOIR quelle heure il est. b. « Când s-a întors, mi-a spus: – Tot nemângâiat ai
m'aura plu de faire le grand et le généreux, … il fau- rãmas? [...] – Mi-e parcã din ce în ce mai greu, i-am
c. Votre proposition m'embarrasse. Je ne dis pas qu'elle
dra que tout un pays périsse ! … Ah ! mais c'est abo-
ÊTRE mauvaise, mais elle semble peu réalisable. spus eu. – Ai credinþã! mi-a strigat el deodatã, fii bãr-
d. Peut-on dire que tout espoir ÊTRE perdu ? minable ! … Et tout ça pour ce vieux gredin de voleur bat!... – S-ar putea sã fie în Elveþia, i-am spus. Pe vre-
e. Je ne crois pas qu'on POUVOIR desceller cette pierre à de pommes qui, à coup sûr, a mérité les galères pour
muri, avea o prietenã acolo, îi spunea Valkiria. Poate
la main. autre chose, si ce n'est pour cela ! Beaux scrupules
cã s-a ascuns la ea. Ar trebui s-o caut acolo... »
qui sauvent un coupable et qui sacrifient des inno-

Activités et exercices Transformez les phrases suivantes, en substi-


7 tuant au groupe nominal souligné une subor-
donnée introduite par QUE. Attention au mode que
cents, qui sauvent un vagabond, lequel n'a plus que
quelques années à vivre au bout de compte […] !
Mettons tout au pis. Supposons qu'il y ait une mau-
Mircea ELIADE, Noaptea de sânziene

de réemploi vous utiliserez.


a. Les parents de Nicole ne doutent pas de sa guérison.
b. Je conteste une telle interprétation de cette phrase.
vaise action pour moi dans ceci et que ma conscience
me la reproche un jour, accepter, pour le bien d'autrui,
ces reproches qui ne chargent que moi, cette mau-
c. Ne nous dissimulons pas les difficultés de cet vaise action qui ne compromet que mon âme, c'est là
examen. qu'est le dévouement, c'est là qu'est la vertu … »
Victor HUGO, Les Misérables
84 QUATRE-VINGT-QUATRE 85 QUATRE-VINGT-CINQ 85

4 QUATRE
organisation du manuel
unité 7 lire, dire et écrire lire, dire et écrire unité 7 Pages à dominante lecture
FI L DES LECTURES . . . E T D E S M O T S
Ce qu'on dit au poète – ou les injonctions poétiques AU
1 Une lecture-explication.
3 Un poème à plusieurs sens. Après la relecture
du poème, dites :
et compréhension écrite
Daté 14 juillet 1871, le poème dont le titre complet est « Ce qu'on dit a Relevez les renvois culturels du texte. À l'aide d'un a Quel est le sens du pronom ON figurant dans le titre ?
au poète à propos des fleurs » est mis en tête de la lettre qu'il envoie à dictionnaire, expliquez le sens de ces renvois. À qui renvoie ce ON ?
Théodore de Banville [1823-1891, poète, auteur des « Odes funambu- b Comment expliquez-vous les mots communs écrits b Relevez dans le texte le champ lexical de la « végéta-
lesques », précurseur des parnassiens], et il est signé du pseudonyme en majuscules figurant dans le poème ? Relevez ces tion ». Quel est l'aspect de cette « végétation » ?
d'Alcide Bava, puis A.R. Le double renvoi de ce nom – d'une part, à l'un termes et classez-les : animés / non-animés ; humains / c Relevez dans le texte le champ lexical du règne ani-
des noms d'Héraclès et à Alcée [ancêtre d'Héraclès], d'autre part, à l'im-
age de la bave [salive visqueuse, du nom latin « boue », ou propos
méchant, venimeux]] – ouvre d'emblée plusieurs voies à la lecture.
végétaux / animaux / couleurs / autres [éventuellement].
c Quelles sont les couleurs suggérées par le poète ?
Quel est le rôle de ces couleurs ?
mal. Quel est le sens de ces termes dans le texte ?
d Relevez dans le texte les termes « lyriques » et ceux
« anti-lyriques ». Classez-les dans deux colonnes.
Texte support
d Expliquez la présence des termes « culinaires » vers e Relevez dans le texte : deux comparaisons ; deux
Arthur Rimbaud la fin du poème. épithètes ; deux personnifications ; deux métaphores –
exprimant, toutes, le sarcasme du poète.
Un poème … injonctif. Après la lecture du f Trouvez-vous dans le texte une allusion à la poésie de
Dis, non les pampas printaniers Trouve, ô Chasseur, nous le voulons, 2 poème, dites :
Noirs d'épouvantables révoltes, Quelques garances parfumées Banville [le poète qui prônait le culte de la Beauté, iden-
a À qui Rimbaud s'adresse-t-il ? Trouvez les marques tifiée à la perfection formelle] et à ses « Odes funambu-
Mais les tabacs, les cotonniers ! Que la Nature en pantalons du destinataire.
Dis les exotiques récoltes ! Fasse éclore ! – pour nos Armées ! lesques » ? Dites ce qu'est une ode. Expliquez le terme
b Sur quel ton le fait-il ? Relevez les verbes : à l'im- « funambulesque ».
pératif ; au subjonctif. g Le poème a-t-il une intention de satiriser la poésie
Dis, front blanc que Phébus tanna, Trouve, aux abords du Bois qui dort, c Au nom de qui Rimbaud s'adresse-t-il à son desti- parnassienne ? [Mouvement littéraire issu de « l'Art
De combien de dollars se rente Les fleurs, pareilles à des mufles, nataire ? Relevez les marques de l'émetteur dans le pour l'Art », visant à une synthèse de l'esprit artiste et de
Pedro Velázquez, Habana ; D'où bavent des pommades d'or texte. l'esprit positiviste, promouvant une poésie picturale,
Incague la mer Sorrente Sur les cheveux sombres des Buffles d Quel est le message transmis ? Reformulez-le dans descriptive et l'image de l'artiste isolé dans « une tour
une phrase ; utilisez l'impératif ou le futur. Précisez s'il d'ivoire » ; du gr. Parnasos, montagne de Phocide,
s'agit : d'un ordre / d'un conseil / d'une prière / d'une
Où vont les Cygnes par milliers ; Trouve, aux prés fous, ou sur le Bleu

Exploitation lexicale
interdiction / autre.
Que tes strophes soient des réclames Tremble l'argent des pubescences,
Pour l'abatis des mangliers Des Calices pleins d'œufs de feu
Fouillés des hydres et des lames ! Qui cuisent parmi les essences ! […]

Ton quatrain plonge aux bois sanglants Sers-nous, ô Farceur, tu le peux,


Et revient proposer aux Hommes Sur un plat de vermeil splendide
Divers sujets de sucre blanc, Des ragoûts de Lys sirupeux
De pectoraires et de gommes ! [...] Mordant nos cuillers Alfénide !

MOTS ET EXPRESSIONS Grammaire du texte


à double sommet, consacrée à Apollon – même si au
la pampa n.f. [féminin, normalement]: vaste plaine. début la montagne avait été consacrée à Dionysos – et
Phébus n.m. surnom ou épithète d'Apollon ; dieu de la lumière. aux Muses ; sur son versant sud est situé Delphes]
Habana n.f. La Havane. h Le poème rend-il hommage à la beauté ? Quel serait

Prolongements
Incague v.t. couvrir d'excréments [Dis merde à la mer]. l'idéal de cette beauté ?
mangliers n.m. palétuviers [grands arbres à racines aériennes ou fixés
dans la boue] sur les plages tropicales. Un poème vu par un critique. Lisez l'apprécia-
4 tion donnée au poème par Yves Bonnefoy.
pectoraires n.m. pâtes pectorales.
garances n.m. plante d'où l'on extrait la teinture rouge qui colorait à Ensuite, commentez-la.
l'époque les pantalons de l'armée française. « … dégrader l'être en utile et le lyrisme en commerce a
Alfénide n.m. une composition chimique inventée par Halphen vers une valeur polémique, contre la stérile beauté ».
Théodore de Banville 1850 ; on en faisait des couverts de table. Charleville-Mézières, Musée Rimbaud Yves BONNEFOY, Rimbaud par lui-même

86 QUATRE-VINGT-SIX 87 QUATRE-VINGT-SEPT 87

unité 7 au fil des jours au fil des jours unité 7 Pages à dominante
civilisation
Des légendes celtes …
Au centre du monde : le Mont Saint-Michel
5. Une légende transcrite par Geoffroy de
Lieu chargé d'histoire et de mystère. Pivot, centre du monde, sym- Monmouth (XIIe siècle) parle de ces deux divinités.
bole de l'ordre et de l'équilibre. La montagne fait et a toujours fait Voilà la trame du récit : le roi Arthur, faisant route
l'un des axes des légendes. D'autant plus qu'il s'agit du Mont Saint vers Rome avec son armée, apprend qu'un géant
Michel. Au-delà du plaisir d'un voyage dans l'espace, un plaisir d'un venu d'Espagne a enlevé la princesse Hélène, nièce
voyage initiatique dans le temps.
du roi de Bretagne Hoel 1er, et l'a emmenée dans
son repaire au sommet de la montagne appelée le
Un lieu sans lieu et un temps hors du temps
Mont-Saint-Michel. La nuit même, Arthur et ses
compagnons se dirigent vers la baie et, apercevant

Documents authen-
1. Une tradition datant du siècle dernier mentionne « le rendez-vous
près du rocher une seconde île plus petite, s'y
que se donnent les trépassés, le premier novembre, dans les brumes
rendent en barque. Ils y découvrent une vieille
du Mont Saint-Michel ». C'est la date de l'ancienne fête celtique de
femme éplorée veillant la fosse de la princesse,
Samain [et non pas celle de la fête chrétienne des morts – 2 novem-
bre]. C'est une journée qui n'appartient pas au temps : le rocher
devient à cette occasion une « île des Morts ».
morte de frayeur dans les bras du géant. Arthur et ses guerriers s'avancent alors vers le Mont-Saint-Michel ; ils y
trouvent le géant qui est tué après une longue bataille. Le roi Hoel fera ériger sur la tombe de sa nièce une église
et l'île prendra le nom de Tomba Helenae [la tombe d'Hélène].
tiques
2. Dans une chronique datant du IXe siècle, l'auteur note que
6. La légende d'Hélène ressemble à un mythe appartenant au cycle irlandais d'Ossian : Cumail, un guerrier
l'endroit est « appelé Tombe » par les habitants ; d'ailleurs,
l'ancien nom de la montagne est Tumba [nom dérivé d'une redoutable et réputé, tombe un jour amoureux de la belle Muirné, la fille du druide Tagd. Ne pouvant obtenir sa
racine gauloise Tum ou Tom, désignant un lieu élevé. Il est main, il l'enlève et se retranche avec elle. Tagd va se plaindre au roi Conn aux cent batailles qui réunit une armée
situé sur un îlot rocheux [arrondissement d'Avranches] relié au et la conduit contre Cumail. La bataille a lieu à Cnucha et Cumail y est tué.
continent par la digue de Pontorson, près de l'embouchure du Relisez les deux légendes et dites quels sont les éléments communs et en quoi consistent les différences.
Couesnon et dans la baie du Mont Saint-Michel [marées à forte Cochez la bonne case.
amplitude]. RESSEMBLANCES / DISSEMBLENCES R D
3. Au XXe siècle, les habitants de Pleine-Fougère, village situé • un être d'une puissance exceptionnelle enlève la fille d'un haut personnage
à 15 kilomètres du Mont, avaient coutume lors des obsèques • un roi mythique et guerrier se fait le champion du père offensé, affronte et tue le ravisseur
d'un des leurs de conduire le cercueil sur une éminence • au terme de l'histoire, un sacrifice a lieu
surplombant la baie et de le tourner quelques instants dans la • un monument fait souvenir d'un sacrifice
direction du Mont.
Des légendes chrétiennes …
a Que signifie pour vous un LIEU SACRÉ ? En connaissez-vous, en Roumanie ou ailleurs ?
b Qu'est-ce qu'un lieu initiatique ? Un autre monde ? Un univers régi par des lois qui échappent à nos 7. Le diable est réputé avoir tenu ses quartiers au Mont-Dol [à 23 kilomètres à l'ouest du Mont-Saint-Michel].
perceptions ? Un lieu privilégiant une expérience de passage ? Un accès difficile ? Justifiez.
c L'image du Mont et de l'île – au milieu des eaux et des sables –
donne-t-elle à penser à un danger ?
Son ennemi le plus redoutable était l'archange Michel qui sut berner Satan, fier d'avoir construit l'abbaye du
Mont-Saint-Michel. Saint Michel, mis au défi de construire une merveille semblable, se plaça sur le plateau du
Mont-Dol et, en une seule nuit, édifia un gigantesque palais de cristal. Le diable, vaincu et dépité, était sur le
Activités de découverte
point de détruire son propre travail, lorsque Saint Michel lui
Dieux et mythes celtiques proposa d'échanger leurs chefs-d'œuvre. Satan accepta. Mais
les murailles qui semblaient de cristal étaient en réalité en
4. Deux textes [datant de l'époque carolingienne et de l'époque glace que le soleil, s'élevant, faisait fondre. À la fin de la
romane] nous livrent les noms gallo-romains du Mont-Dol et du journée, il n'y resta qu'une mare boueuse. Saint Michel devint
Mont Saint-Michel. Les deux montagnes s'appelaient respectivement le maître de l'abbaye.
Mons Jovis [de Jupiter] et Portis Herculis [Port d'Hercule] ; les dieux a Montrez les origines (supposées) de l'abbaye. Qu'est-ce que
celtiques : Taranis ou Sucellos [le bon frappeur], dont la manifesta- la légende nous apprend au sujet du créateur ?
tion était le tonnerre, qui présidait au respect des contrats et de l'ami- b Connaissez-vous d'autres légendes – roumaines, par
tié et Ogmios, frère et gendre du premier, champion et maître du exemple – qui parlent de la construction d'un monument
combat, dieu de l'éloquence, inventeur de l'écriture, maître de l'art de [monastère, église, etc.] ? Présentez la légende roumaine ;
la magie [noire] et conduisant les morts vers l'autre monde étaient ensuite, relevez les ressemblances et les dissemblances par
assimilés par les Romains à Jupiter et Hercule. rapport à la légende française.

88 QUATRE-VINGT-HUIT 89 QUATRE-VINGT-NEUF 89

unité 7 écrire un guide poétique

… pour faire le guide … en poète Page destinée


A Vous avez dans ce qui suit quelques informations brutes au sujet du Mont Saint-Michel. À partir des
consignes qui vous sont données, écrivez, en équipes, un mini-guide touristique [chaque équipe
choisira un domaine]. Ensuite, invitez vos copains dans une visite guidée de ce qu'on a appelé « la merveille
aux activités créatives
de l'Occident ».

HISTOIRE
d'écriture
z consacré à saint Michel en 708
z confié en 966 par le duc de Normandie aux moines bénédictins
z devenu lieu de pèlerinage
z les travaux se poursuivirent de l'an mil jusqu'au début du XVIe siècle
z le mont, résistant aux Anglais lors de la guerre de Cent Ans, devint lieu de
l'identité nationale
z à partir de la Révolution, l'abbaye fut transformée en prison
z en 1874, elle devint objet de grandes restaurations

SAINT MICHEL
z l'un des premiers lieux de culte consacré à saint Michel, avec le Mont
Gargan, en Italie du Sud
z l'archange a trois missions : il pèse les âmes pour séparer les élus des
damnés ; il les conduit au ciel en les protégeant des démons à l'affût ; il garde
les portes du Paradis
z au XVe siècle son culte acquiert une importance nouvelle avec la création
de l'ordre de Saint-Michel
z au XIXe siècle [siècle qui redécouvre le Moyen Âge], la statue de Frémiet
s'élève au sommet de la flèche [1897]

ARCHITECTURE
z architecture préromane : l'église Notre-Dame-sous-Terre (XVe siècle),
avec des murs très épais, construits en petits moellons, arc en plein
cintre [c'est-à-dire en demi-cercle], appareillés en briques plates ;
Suggestions et Plans
les parements de maçonnerie présentent un appareil [c'est-à-dire un
agencement d'éléments] très soigné
z le XIIe siècle utilise l'arc brisé [formé de deux branches se rejoignant
en partie haute] dans le bas-côté nord de la nef
z dans le Promenoir, les voûtes sont montées sur une ossature d'arcs
diagonaux [ce qui équivaut à un élément d'art gothique]
z le premier étage de la Merveille [monastère gothique construit en
1204, à la suite de l'incendie qui avait dévasté l'abbaye]
z au XVe siècle, le chœur flamboyant [particulier à la dernière période
gothique en France, privilégiant les décors de courbes et de contre-
courbes, comme des flammes] constitue l'aboutissement de l'architec-
ture gothique

B Sur ce modèle, imaginez une visite guidée dans l'endroit le plus poétique du monde. Persuadez, par
votre présentation, vos copains à vous accompagner et à vous écouter.

90 QUATRE-VINGT-DIX

CINQ 5
table des matières

UNITÉ 0 Remise en route . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

UNITÉ 1 Ces jeunes, qui sont-ils ? . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

UNITÉ 2 Des lieux et des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Bilan 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

UNITÉ 3 Le respect, ça change la vie . . . . . . . . . . . . . . 37

UNITÉ 4 Quelle formation ? Quel avenir ?


Questions aux choix multiples . . . . . . . . . . . . 47

Bilan 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

UNITÉ 5 Identité(s) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

UNITÉ 6 Portraits : les jeunes dans la société


contemporaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69

Bilan 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79

UNITÉ 7 La France : histoire et légendes . . . . . . . . . . . . 81

UNITÉ 8 Une société des loisirs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91

Bilan final . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101

Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109

Transcriptions des enregistrements . . . . . . . . 116

Portfolio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117

Tableau des contenus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119


remise en route unité 0

Une fois les vacances finies, vous voilà au lycée !


En XIe vous connaissez déjà vos camarades et vos professeurs. La salle de classe est la même depuis deux
ans, ce qui vous rassure un tout petit peu; vous en connaissez chaque endroit. Mais les profs ? Seront-ils plus
exigeants ou plus tolérants ? Ils vous accorderont plus facilement ou plus difficilement une bonne note ?
Et les questions continuent…
Pourriez-vous en ajouter d'autres ?
Comment serait le lycée idéal pour vous ?

Voilà quelques opinions des lycéens français:

« Je rêve d'un lycée convivial sans aucune violence. »

« On pourrait mettre en place une heure officielle d'en-


traide où se rencontrent des élèves de tous les niveaux et
de toutes les filières. »

« Surtout des cours moins ennuyeux. »

« Il faudrait que le lycée devienne un lieu d'échanges, où


la compétition ne gâche pas toutes les relations… Mais
comment ? »
« J'imagine un comité des fêtes organisé
« On a besoin de temps pour faire autre chose que tra- par des lycéens volontaires. »
vailler. »
« J'aimerais des profs qui s'intéressent
« Certains profs nous donnent des cours de vraiment à nous, un lycée où les élèves
soutien, mais d'autres ne savent même pas peuvent s'exprimer. »
comment on s'appelle ! »

« J'aimerais un lycée avec des espaces


« Il faudrait un lycée qui assure le maximum de réussite verts, des locaux modernes et plein d'ac-
sans prendre des cours particuliers. » tivités, comme des concerts. »

z Partagez-vous les opinions des lycéens français ?


z Avec lesquels de ces témoignages êtes-vous d'accord ? Pourquoi ?
50 % des élèves français pensent que les professeurs ne les connaissent pas.
28 % estiment qu'ils ne les comprennent pas.

z Quelle est votre relation avec vos profs ?


7 SEPT 7
unité 0 remise en route
La France

SUPERFICIE :
• Métropole: 551.695 Km2.
• Terres d'Outre-mer: 600.000 Km2.
4 Départements d'Outre-mer (DOM) :
la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion.
4 Territoires d'Outre-mer (TOM) :
la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie,
Wallis et Futuna, lesTerres australes et antarctiques françaises.
2 Collectivités territoriales: Mayotte et Saint-Pierre et Miqulon.

POPULATION : environ 56.857.425 habitants


Densité: 105 hab/Km2.

PRÉSENCE française dans le monde: 1.672.000 Français


Europe: 52,3%;
Amérique: 25,6%;
Afrique et Proche et Moyen Orient: 15,9%;
Asie et Océanie: 5,9%.
Les 10 plus grandes villes: Paris (10 millions d'habitants), Lyon,
Marseille, Lille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Nice, Toulon, Grenoble.
La France, c'est aussi 36000 communes, soit autant que tous les
pays de la communanté européenne réunis.

Le 14 JUILLET célèbre la prise de la Bastille en 1789; c'est le jour de


la fête nationale française, depuis 1880.

LA MARSEILLAISE a été décrétée « hymne national » le 14 juillet


1795 par la Convention. Ce chant avait été composé en 1792 par le
capitaine Rouget de Lisle, pour entraîner au combat les troupes
françaises de la Révolution. Mais il a fallu attendre 1887 pour que la
Marseillaise devienne définitivement l'hymne français.

1 Regardez la carte de la France (La France par régions). Combien de régions y a-t-il ?

Parlez de deux ou trois régions, de votre choix. En parallèle, parlez de deux ou trois régions de la
2
Roumanie. Travaillez en équipes.
Plan possible : aspects géografiques-historiques-économiques; gastronomie; arts (c'est à vous de choisir !).
Peu après la conquête de la Gaule, au 1er siècle avant Jésus Christ, les Gaulois avaient commencé à parler
la langue des Romains, le latin. Les mots d'argot et les mots grecs s'y sont mêlés, et la prononciation variait
beaucoup d'une région à l'autre.
Comment s'est formée la langue française ? Quand ? Mais le roumain ? Y a-t-il des aspects communs
3 entre les deux ?
Quel est le relief de la France ? Comparez-le au relief de la Roumanie. Il y a trois types de climat en
4 France: océanique (à l'ouest), méditerranéen (au sud) et continental (centre et est).
Mais en Roumanie ? Comparez.
Premier loisir des Français : la Télévision ; ils y consacrent en moyenne 3 heures par jour. Il y a
5
4 chaînes publiques nationales : France 2, France 3, TV 5, Arte – chaîne culturelle franco-allemande ;
la 5e – chaîne à vocation éducative; 3 chaînes privées nationales (TF1, M6 et Canal Plus); une vingtaine de
chaînes câblées nationales ou locales; d'innombrables chaînes captables par satellite.
Quelle en est la situation en Roumanie ?
Quelle est votre chaîne préférée (roumaine ou étrangère) et pourquoi ?
8 HUIT
remise en route unité 0
Qui sont les Français ? Qu'est-ce qui les caractérise ? Lisez, d'abord, l'opinion du journaliste Alain
6 Duhamel. Ensuite, essayez de faire le portrait des Français. Continuez, si vous aimez les jeux
« sérieux », par d'autres portraits: les Roumains, les Italiens, etc.
« D'abord, les Français ont surtout l'esprit de contradiction – ils veulent tout et le contraire de tout ! Ils sont
très respectueux de ceux qui les dirigent, des hiérarchies, de l'ordre, mais en même temps ils sont très
moqueurs. Au fond, ils ressemblent un peu à Astérix. Ils défendent (leur village), mais ils le critiquent tout le
temps ! Ils adorent les gens qui ont des idées, ils veulent qu'on leur propose de grands aspects, mais ils y
croient très difficilement. Enfin, ils sont généreux, mais épisodiquement: ils sont capables de se mobiliser
pour de grandes causes, pour les Droits de l'homme, ou pour une guerre, ou quelquefois pour une grande
opération de solidarité […] Mais à condition que ce soit très court et qu'on ne leur demande pas de persévé-
rer, parce que les Français ont horreur de persévérer ! »

Lors de vos échanges scolaires vous avez connu des Français. Partagez-vous l'opinion du journaliste ?

« L'Allemagne est faite pour


y voyager.
L'Italie pour y séjourner.
L'Angleterre pour y penser.
La FRANCE, pour y vivre. »

Jean d'ALEMBERT

« Je vous salue ma France où les vents se calmèrent.


Ma France de toujours que la géographie
Ouvre comme une paume aux souffles de la mer.
Pour que l'oiseau du large y vienne et
se confie ».
Louis ARAGON

« Pour tout homme le premier pays est sa patrie et le


second, c'est la France ».
Thomas JEFFERSON

« Pour comprendre l'esprit de la


France, il faut étudier son art; c'est là
qu'elle se révèle complètement ».

Henry MILLER

NEUF 9
unité 0 remise en route

Testez vos connaissances


Lisez le texte NON À L'INSÉCURITÉ
1 ÉDUCATIVE dont les articles définis et indé-
finis ont été supprimés. Remettez-les convenable-
ment.
« Dans [1] société où [2] quête d'[3] diplôme est [4]
conquête sociale, [5] contrat de première embauche
cache [6] message brutal : pour [7] jeunes, [8]
diplôme ne garantit plus [9]'insertion profession-
nelle. Que [10] jeunes possèdent ou non [11]
sésame, son état civil le condamne à subir [12] affres
de [13] précarité. Tous doivent être traités à [14]
même enseigne : deux ans de périodes d'essai pour
tous [15] moins de 26 ans, tel est [16] nouveau
statut. »
Le Monde de l'éducation 2006

Pour découvrir une recette du Moyen Âge,


2 ajoutez les partitifs convenables dans le texte
suivant :
« Pour préparer 2 l d'hypocras, prenez 20 g [1] can-
nelle fine, triée et mondée, 12 g [2] gingembre trié et
préparé, ainsi que [3] girofle, [4] graine de paradis
(sorte de poivre), [5] noix muscade, [6] nard, le tout
réuni, mais en diminuant progressivement la quan-
tité. Réduire le tout en poudre, ajouter 550 g [7]
sucre candis broyé, mélanger avec les autres épices.
Mettre [8] vin dans un plat et y faire fondre [9 ]
sucre sur le feu ; y mélanger les épices en poudre,
puis mettre dans le tamis et passer autant [10] fois
qu'il faut pour qu'il devienne tout clair et vermeil. »
Historia, no. 100, 2006

3 À l'aide d'un dictionnaire, cochez la bonne réponse :

a) Mondé : nettoyé décortiqué demandé


b) Girofle : épice champignon arbre
c) Nard : parfum plante aromate poudre

Dans le texte de l'exercice 2, remplacez le pronom Y par les mots auxquels il renvoie. Réécrivez les
4
phrases.

5 Dans le texte de la même recette, écrivez en toutes lettres les chiffres qui y figurent. Lisez-les.

10 DIX
remise en route unité 0
6 Remplacez les structures en gras par des pronoms compléments.
À l'occasion de la rentrée, j'ai revu mes copains. J'ai salué mes copains et j'ai raconté à mes copains comment
j'avais passé mes vacances. J'ai parlé à mes copains de mes randonnées en montagne. Tous ces plaisirs minus-
cules, j'ai fait part à mes copains de tous ces plaisirs minuscules.

7 Relevez dans le texte qui suit les différents déterminants du nom, et rangez-les par catégories :

Démonstratifs Possessifs Indéfinis Adjectifs numéraux

« Cidrolin regarde à droite, à gauche dans tous les cafés comme s'il cherchait quelqu'un ou simplement une
place, une table à sa convenance. Il traîne un peu et finit par entrer au bar qui se donne l'air de ressembler à
tous les autres. Cidrolin s'assied. Comme clients, il n'y a que deux types debout qui parlent du tiercé. Derrière
le comptoir, le patron, inactif, écoute les commentaires sur les pronostics ; il porte une casquette carrée semi-
ronde ovale en drap orné de pois blancs. Le fond est noir. Les pois sont de forme elliptique ; le grand axe de
chacun d'eux a six millimètres de long et le petit axe quatre, soit une superficie légèrement inférieure à
dix-neuf millimètres carrés. La visière est faite d'une étoffe analogue, mais les pois sont plus petits et de
forme ovale. Leur superficie ne dépasse pas dix-huit millimètres carrés. »
Raymond QUENEAU, Les Fleurs bleues

8 Relevez dans le texte de l'exercice 7 les termes qui expriment des couleurs. Trouvez les verbes et les
substantifs qui correspondent à ces termes. Utilisez-les dans des phrases de votre choix.

9 Esquissez des MINI-PORTRAITS de vos camarades et de vos professeurs en utilisant les TERMES DE L'AP-
PARENCEci-dessus.

VOCABULAIRE DE LA RESSEMBLANCE
Adjectifs
identique, semblable, analogue,
similaire, ressemblant, compara-
ble,
conforme, voisin, proche

Verbes et expressions
Il semble [content] ; Il paraît
[triste]
Elles ont l'air heureuses ; Il fait
très jeune
On dirait qu'il est fatigué

10 Dans le texte ci-dessous, ajoutez les relatifs qui manquent.


« Je fus éveillée avant le jour par une présence plutôt que par un bruit. J'ouvris les yeux, sans bouger, pour ne
pas déplacer l'édredon [1] gardait chauds mes pieds. Ma mère avait en mains mes sabots, [2] elle posa sans
bruit devant l'âtre vide, et sur [3] elle équilibra un paquet carré. Elle se dirigea vers la fenêtre, souleva
discrètement le rideau. Elle avait sous les yeux le jardin d'en face, la rue déclive et le ciel d'hiver [4] ne tardait
à s'ouvrir ce jour-là. »
COLETTE, En pays connu

4 ONZE 11
unité 0 remise en route
Regroupez par trois les synonymes mélangés. Aidez-vous
11 d'un dictionnaire !
Ensuite, dressez quelques … PORTRAITS !
z perfide, rétif, consciencieux, fourbe, honnête, difficile, scrupuleux,
récalcitrant, déloyal
z candeur, obstination, cupidité, opiniâtreté, ingénuité, rapacité,
âpreté, innocence, ténacité
z feindre, dépraver, simuler, débaucher, se pavaner, dévergonder,
parader, affecter, se rengorger

12 Faites des hypothèses sur la personnalité humaine, à l'aide


des noms dérivés des adjectifs suivants.
a. Quel est le défaut de celui qui est :
faible __________ bête __________
imprudent __________ méchant __________
envieux __________ gourmand __________
paresseux __________ lâche __________
b. Quelle est l'attitude de celui qui est :
impatient __________ ingrat __________
insolent __________ grave __________
hostile __________ indifférent __________
soumis __________ habile __________
c. Quel est l'état de celui qui est :
inquiet __________ seul __________
incertain __________ mécontent __________
soulagé __________ surmené __________
épuisé __________ satisfait __________

13 Faites correspondre :
a. les adjectifs de la colonne A aux définitions de la colonne B.

A. B.
aphone qui résonne clair comme l'argent
strident étouffé, peu sonore
inaudible qui est à la fois aigu et intense
feutré qui n'a plus de voix
qu'on ne peut entendre

b. les verbes de la colonne C aux définitions de la colonne D.

C. D.
huer articuler à voix haute
proférer faire un bruit de colère
tonitruer murmurer doucement
héler pousser des cris hostiles
appeler à l'aide

12 DOUZE
remise en route unité 0
14 Remettez dans l'ordre les phrases suivantes afin de retrouver le texte d'une lettre de Remerciements
pour un service rendu.

Mon cher Thomas,

a. C'est, ma foi, vrai, puisque mes difficultés récentes m'auront procuré le


plaisir de constater à nouveau quel ami tu n'as cessé d'être pour moi.
b. J'ai eu bien des ennuis, ces derniers temps, mais ils sont désormais
terminés, grâce à toi. « À quelque chose, malheur est bon », dit le
proverbe.
c. Ta lettre d'hier soir a mis fin à mes inquiétudes et je ne veux pas
attendre plus longtemps pour te dire la gratitude que m'inspire ton geste si
amical.
d. Merci encore de tout ce que tu as fait, mon cher ami, et naturellement,
à charge de revanche.
e. Grâce à ta gentillesse toujours si efficace, me voici maintenant en
mesure de régler cette épineuse question qui me préoccupait si fort.

Bien à toi, toujours ___________

15 Sur le modèle de la lettre suivante, composez une autre et réutilisez les structures écrites en gras.

Lettre à un parent pour son anniversaire

Mon cher oncle,

Que cette nouvelle année soit pour vous pleine de santé et qu'elle
vous apporte toutes les joies que vous pouvez désirer !
Je ferai même un vœu pour moi, un vœu très égoïste : je désire de
tout cœur avoir l'occasion, pendant de longues années encore, de vous
souhaiter de nombreux anniversaires, en vous envoyant chaque fois,
comme je le fais aujourd'hui, toute mon affection.

16 L’exposition « Petits coq-à-l’âne ou le jeu des animaux et des mots », conçue et réalisée par le
Museum d’Histoire Naturelle de Neuchâtel [et qui a été abritée aussi par le Musée du Paysan Roumain
de Bucarest, juin 2006] vous propose un petit jeu. Associez les expressions de la colonne A aux « traduc-
tions » de la colonne B.
A. B.
sauter du coq à l’âne ne pas se rendre à un rendez-vous
peigner la giraffe réduire au silence
il y a anguille sous roche passer brusquement d’un sujet à l’autre
clouer le bec il y a une chose qu’on nous cache
poser un lapin à qqn. ne rien faire

6 TREIZE 13
unité 0 évaluation initiale
Lisez le texte suivant et répondez aux questions.
« L'écrivain est un étrange animal. Il vit seul dans un repaire que l'on nomme bureau et de sa
tête et de ses doigts naissent des mots.
Il les berce et il les élève. Il les nourrit et tente de les faire grandir.
Mais quand ils se sentent assez forts, les mots s'ouvrent et quittent le nid chaud et douillet.
Ils s'en vont.
Parfois très près. Parfois très loin.
Mes mots ont quitté mon bureau. Ils se sont envolés au-dessus des toits de tuiles de mon
petit village. Ils ont traversé la mer et les pays. Ils ont vu les étoiles, le soleil et les dauphins
qui jouent dans les vagues et les fleuves tranquilles.
Mes mots sont venus se percher en Roumanie et je souhaite qu'ils rendent heureux les ados.
Les mots sont faits pour cela, pour donner de la chaleur et de la joie à ceux qui les reçoivent.
Et à ceux qui les lancent vers le monde.
Merci de les avoir accueillis. »

Amitié, René Escudié (écrivain)

1 À qui est adressée la lettre de René Escudié ? Quel est le sens du mot « ados » ? 2 points

2 Relevez dans le texte les phrases qui décrivent l'écrivain. 2 points

3 À quoi est comparé son bureau ? 1,5 points

4 Quel est le rôle des mots ? Partagez-vous l'opinion de l'auteur ? Justifiez. 2,5 points

5 « Il les berce et il les élève. » Quel mot remplace le pronom les ? 2 points
Mettez la phrase au passé composé et faites les transformations requises.

6 Dans la phrase « Mes mots ont quitté mon


bureau. » remplacez le verbe QUITTER par le
verbe PARTIR. Faites les transformations nécessaires.

2 points

7 Dans la phrase « Mes mots sont venus se


percher en Roumanie. » remplacez le verbe en
italiques par un synonyme.
2 points

Mettez le fragment «Ils se sont envolés……les


8
fleuves tranquilles" au futur.
3 points

Écrivez une réponse à René Escudié en une


9
trentaine de mots.
3 points

Total : 20 points

14 QUATORZE
Unité 1
Ces jeunes, qui sont-ils ?

Univers thématique
„ Vie personnelle et relations [en famille, en société]
„ Comportements et éducation : société et valeurs

Contrat d’apprentissage

Communicatif
„ Demander / Donner des informations sur des person-
nes, des phénomènes

Linguistique
„ L'accord du participe passé ( + l'auxiliaire AVOIR)
„ Synonymes – Antonymes

Interculturel
„Les jeunes : Famille – société – éducation
„Les jeunes : Les rapports en famille
„Les jeunes : Contre toute forme de violence et de
maltraitance

Le texte descriptif (I)


„ Écrire…une description (I) – Pour faire un portrait
unité 1 dire et écrire
FIL EN LE
A IGUIL
Demander – Donner des informations
DE

sur des personnes, des phénomènes


De nos jours, le passage à la vie adulte connaît
bien des difficultés. Des transformations sont
intervenues qui ont de quoi inquiéter : l'allonge-
ment de la scolarité, l'entrée dans la vie profes-
sionnelle en forme de course d'obstacles,
l'autonomie croissante accordée aux ados au
sein des familles, entre autres.

a En Angleterre, un jeune à la recherche de son émancipation doit la gagner par ses propres moyens.
1
Cela veut dire : indépendance résidentielle ; études autofinancées ; accès précoce à l'emploi salarié et
au statut salarial et parental.
b Au Danemark, le jeune est axé sur son développement personnel : les études sont financées par l'État
(quels que soient les revenus des parents) ; elles peuvent être interrompues et reprises à tout moment ;
la famille offre une grande autonomie dès un âge bas.
c En Espagne, le jeune reste dans le logement parental (il est très lié à sa famille) jusqu'à ce qu'il fonde son
propre foyer ; il accorde un haut intérêt à la vie de famille.
d En France, ce qui compte avant tout ce sont les études, qui offriront un statut professionnel et social stable ;
l'éducation invite à l'autonomie ; l'aide de l'État se réduit aux allocations pour le logement étudiant.
À partir de ces informations (auxquelles vous pouvez ajouter d'autres), imaginez le dialogue entre 4 jeunes qui
veulent donner et obtenir des informations sur un aspect préoccupant : Comment devenir adulte ? En outre,
ils veulent faire réagir leur(s) interlocuteur(s). Le dialogue prendra en charge les quatre modèles théoriques
exposés ci-dessus, auquel, dans un deuxième temps, vous ajouterez le modèle roumain. Vous utiliserez,
par exemple :
Je voudrais te poser une question.
J'aimerais savoir comment / quand / où ... C'est inadmissible !
Peux-tu m'expliquer … J'en ai marre de vivre comme ça !
Encore une information, s'il te plaît … C'est super !
Est-il vrai que …
Je voudrais être éclairé sur ce point.

2 En 2004, dans son ouvrage « L'aide aux devoirs


apportée des parents », Marie Guyon (INSEE
PREMIÈRE, No. 996) informe que les parents déclarent
consacrer à aider leurs enfants 19 heures par mois. Les
mères y consacrent deux fois plus de temps que les
hommes. Les mères diplômées du supérieur aident plus leur
enfant lycéen, mais celles qui n'ont pas le bac aident plus
leur enfant écolier [17 heures par mois contre 15 pour les
bachelières].
À partir de ces informations, faites une enquête dans
votre classe et indiquez : les questions et les informa-
tions obtenues sur le sujet : L'aide des parents pour les
lycéens. Ramassez ces informations dans un compte-rendu
que vous écrirez au tableau.

16 SEIZE
dire et écrire unité 1
VE Z LE FIL
UI
S

En 2005, 5000 jeunes Européens ont participé à un concours organisé par le Sénat, en partenariat
3 avec Le Monde de l'éducation, célébrant le 60e anniversaire de la Libération. Tous les lycéens deman-
dent plus d'Europe.
commun, Résuulttatts : le
Parrticipants : Travail : en et les Italiens on
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ment final.

À partir des informations offertes ci-dessus, organisez un débat avec vos amis sur l'aspect suivant : Peut-on
envisager une citoyenneté sans véritable impôt européen ? Et avec des citoyens qui n'utilisent pas
leurs droits ?
SUGGESTION
Si vous voulez gagner du temps pour réfléchir, employez :
a. au début de votre intervention : Voilà.../ Eh bien.../ Alors.../ Bon alors.../ Tu sais.../ Au fait.../ Ben...
b. au milieu de votre intervention : ... euh.../ ... alors.../ ... donc.../ ... et puis.../ ... et de toutes façons.../
... et en tout cas.../ ... mais....
c. à la fin de votre intervention, ou au milieu, pour marquer une pause entre deux sujets de conver-
sation : ... n’est-ce pas ?/ ... quoi ? / … tu vois ? / … tu sais ? / … qu'en dis-tu ?

Votre ami(e) a participé à une rencontre francophone sur l’environnement. Son projet a obtenu une
4 médaille. Vous lui posez pas mal de questions sur sa réussite. Jouez la scène.

SUGGESTION
Dans votre dialogue, utilisez : Ça, ne me le demande pas. / C'est difficile à dire. / Moi, je n'en sais rien. /
Je vais t'étonner, mais … / Je vais te dire un secret. / Je ne le sais que trop.

Vous venez d'entendre qu'un nouveau type de vélo a été lancé. Comme vous adorez le vélo, vous
5
demandez, par téléphone, quelques informations là-dessus. Jouez la scène avec votre voisin(e).
SUGGESTION
Dans votre dialogue, utilisez : Si je me rappelle bien, … / Est-ce que je sais, moi … / Je n'ai pas entendu
parler de ça … / Je ne saurais vous expliquer comment ça fonctionne. / Vous dites ?

DIX-SEPT 17
unité 1 comment dire et écrire

L'accord du participe passé (verbes + aux. AVOIR)


(rappel)
1 Ah bon ! Répondez d'après le modèle :
– Je n'ai pas vu ce film.
– Ah bon, vous ne l'avez pas vu !
a. Mon frère n'a pas envoyé le courrier.
b. Nous n'avons pas reconnu Isabelle.
c. Hélène n'a pas écrit à Laurent.
d. Ils n'ont pas acheté de fruits.
e. Nos copains ne sont pas allés à l'école.
f. Maman n'a pas mangé de gâteaux.

2 Écrivez correctement les formes du verbe ENVOYER.


a. Cette lettre, je ne l'ai pas …. .
b. Je t'ai ….. hier deux gros colis.
c. Quelles cartes postales vous m'avez …. !
d. Pourquoi m'as-tu …. ce télégramme ?
e. Où l'avait-elle … , cette fameuse lettre ?
f. C'est donc vrai ? C'est l'adresse qu'elle t'a …. ?

Dans le texte qui suit, mettez les verbes indiqués au passé composé. Faites attention à l'emploi de
3
l'auxiliaire. Retrouvez la topique juste, là où c'est le cas [la place de l'adverbe]. Ensuite, expliquez le
seul cas d'accord du participe passé [ auxiliaire AVOIR] du texte.
« Je MONTER dans l'autobus de la porte Champerret. Il y avait beaucoup de monde, des vieux, des femmes, des
militaires. J'PAYER ma place, puis j'REGARDER autour de moi. Ce n'était pas très intéressant. J'FINIR quand
même par remarquer un jeune homme dont j'TROUVER le cou trop long. J'EXAMINER son chapeau et je
S'APERCEVOIR qu'au lieu d'un ruban il y avait un galon tressé. Chaque fois qu'un nouveau voyageur montait, ça
faisait de la bousculade. Je ne DIRE rien, mais le jeune homme au long cou INTERPELLER tout de même son
voisin. Je ne pas ENTENDRE ce qu'il lui DIRE, mais ils SE REGARDER d'un sale œil. Alors, le jeune homme ALLER
s'asseoir précipitamment. »
Raymond QUENEAU

Réécrivez les phrases, en remplaçant les structures soulignées par les pronoms convenables. Quelles
4 modifications observez-vous ? Faites l'accord des participes passés, si le cas. Attention : il y a
accord si le COD précède le participe.
a Pour être utiles aux autres, les jeunes bénévoles et militants de la solidarité ont respecté les valeurs et les
principes qu'ils voulaient défendre.
b Dans les faits, l'action associative DAL [droit au logement] de ces jeunes a permis beaucoup de rencontres
et a ouvert l'accès à des espaces de sociabilité et de convivialité.
c Les attentes de rétributions et de gratifications matérielles et sociales ont pris aujourd'hui un sens très parti-
culier. En effet si les espoirs de professionnalisation, d'acquisition de compétences transférables ailleurs sur le
marché du travail ont toujours existé, la crise économique et le chômage ont rendu ces attentes d'opportunités
professionnelles particulièrement présentes.
d Les normes pragmatiques ont privilégié l'efficacité d'actions très locales.
e Toujours plus de jeunes se sont engagés ces dernières années dans des actions de ce type, qui ont valorisé
l'action autonome et pragmatique.

18 DIX-HUIT
comment dire et écrire unité 1
EZ L
U IV E F IL
S

5 Réécrivez les phrases déclaratives suivantes Réécrivez les phrases où l'accord du par-
sous la forme de phrases exclamatives
8 ticipe passé est obligatoire si le COD appar-
[l'exclamation portera sur le C.O.D. ; utilisez : tient au participe.
Comme ; Combien de ; Que de ; Quel(le)]. Faites
les modifications nécessaires. Attention à l'accord
a. Cette salle de classe est plus claire que je l'avais
possible des participes passés. imaginé.
a. Ces jeunes lycéens ont acheté beaucoup de livres. b. N'est-ce pas la copine que nous avons vu monter
b. Mon copain m'a offert de belles roses. au deuxième ?
c. Nous avons eu de la chance à finir cette épreuve. c. N'est-ce pas la voisine que nous avons vu
d. Cette année nous avons remporté de bonnes notes. emmener dans une ambulance ?
e. Hier, il y a eu beaucoup d'élèves qui ont assisté au d. Voici les livres que vous m'avez envoyé chercher.
match. e. J'ai effectué toutes les corrections que j'ai pu et
que j'ai su.
f. J'ai admiré les maisons que mon père avait fait
construire.
g. J'ai obtenu toutes les informations que j'avais
demandé.

9 Lisez le texte ci-dessous.

a Dans le premier paragraphe, la forme réduite du


participe passé est un élément constitutif du passé
composé. Dans la 2e ligne, l'auteur a élidé l'auxi-
Dans les phrases suivantes, mettez les liaire : que veut-il traduire ?
6 verbes au passé composé ou au plus-que- b Dans la suite du paragraphe, l'auteur rétablit
parfait. Faites l'accord des participes passés, si le l'auxiliaire : que veut-il traduire ?
cas. Exception : les verbes impersonnels. c Dans le second paragraphe, les formes réduites
a. Les pluies qu'il y a dans la région gâteront la du participe passé sont employées comme adjec-
récolte. tifs : quel est leur rôle dans le texte ?
b. Les froids qu'il fait cet hiver créent de gros d Traduisez le texte en roumain.
problèmes à la municipalité. « Qui n'a vu dans les hautes herbes du printemps un
c. Nous vous invitons dans l'excursion que nous drame horrible ? Le hanneton de mai, pauvre larve
ferons ce week-end. informe, a volé, voleté, bourdonné, il a fait des ren-
contres, il s'est heurté aux murs, aux arbres, aux
Dans les phrases ci-dessous, écrivez cor- hommes ; il a brouté à toutes les branches où il a
7 rectement les participes passés en italiques. trouvé de la verdure ; il a cogné à toutes les fenêtres
a. Imaginez les sommes que ce tableau m'a coûté. où il a vu la lumière ; il n'a pas été la vie, il a été le
b. Imaginez les efforts que cette épreuve m'a coûté. tâtonnement essayant de vivre. Un beau soir il
c. Les dix kilomètres qu'il a couru ne semblent pas tombe ; il a huit jours, il est centenaire. Il se traînait
avoir fatigué ce sportif. dans l'air, il se traîne à terre ; il rampe épuisé dans
d. Immenses, les dangers que tu as couru ! les touffes et dans les mousses.
e. L'histoire ne retiendra rien des dix ans que ce Tout à coup, au détour d'un brin d'herbe, un monstre
prince a régné. fond sur lui. C'est une bête qui était là, embusquée,
f. Je te dirai les déboires que cette aventure m'a valu. un scarabée splendide et agile, vert, pourpre,
flamme et or, une pierrerie armée qui court et qui a
g. Les colis que j'ai pesé étaient lourds.
des griffes. [...] Alors c'est terrible. »
h. Oh ! les beaux jours que nous avons vécu dans les Victor HUGO
Alpes !

19 DIX-NEUF 19
unité 1 lire, dire et écrire

Oui, c'était ça quinze ans


Violent réquisitoire contre la promiscuité qui régnait dans les faubourgs parisiens et contre l'alcoolisme
qui en résulte, L'Assommoir présente aussi la fuite d'une adolescente, révoltée par l'indignité des parents.
Abandonnée par Lantier avec deux enfants, Gervaise finit par épouser Coupeau, un zingueur sobre et
sérieux, qui lui donne une fille, Nana. Victime d'un accident de travail, le père se met à boire et il tombe peu à
peu dans la paresse. Devenue adolescente, Nana assiste à la déchéance progressive de ses parents. Sa révolte
va de la condamnation de ceux-ci jusqu'à leur reniement.

Lorsque l'hiver arriva, l'existence devint impossible chez les Coupeau.


Chaque soir, Nana recevait sa raclée. Quand le père était las de la battre,
la mère lui envoyait des torgnoles, pour lui apprendre à se bien conduire.
Et c'était souvent des danses générales ; dès que l'un tapait, l'autre la
défendait, si bien que tous les trois finissaient par se rouler sur le carreau,
au milieu de la vaisselle cassée. Avec ça, on ne mangeait point à sa faim,
on crevait de froid. Si la petite achetait quelque chose de gentil, un nœud
de ruban, des boutons de manchettes, les parents lui confisquaient et
allaient le laver. Elle n'avait rien à elle que sa rente de calottes avant de
se fourrer dans le lambeau de drap, où elle grelottait sous son petit jupon
noir qu'elle étalait pour toute couverture. Non, cette sacrée vie là ne pou-
vait pas continuer, elle ne voulait point y laisser sa peau. Son père,
depuis longtemps ne comptait plus ; quand un père se soûle comme le
sien se soûlait, ce n'était pas un père ; c'était une sale bête dont on
voudrait bien être débarrassé. Et maintenant, sa mère dégringolait à son
tour dans son amitié. Elle buvait, elle aussi. [...] Lorsque Nana, en pas-
sant devant l'Assommoir, apercevait sa mère au fond, le nez dans la goutte,
avachie au milieu des engueulades des hommes, elle était prise d'une
colère bleue, parce que la jeunesse, qui a le bec tourné à une autre frian-
dise, ne comprend pas la boisson. […] Enfin, une sainte ne serait pas restée là-dedans. Tant pis ! si elle prenait la
poudre d'escampette un de ces jours ; ses parents pourraient bien faire leur mea culpa et dire qu'ils l'avaient eux-
mêmes poussée dehors.
Un samedi, Nana trouva en rentrant son père et sa mère dans un état abominable. Coupeau, tombé sur une
chaise, roulait la tête avec des yeux vagues et inquiétants ouverts sur le vide. Elle avait oublié de faire chauffer le
dîner, un restant de ragoût. Une chandelle, qu'elle ne mouchait pas, éclairait la misère honteuse du taudis.
– C'est toi, chenillon ? bégaya Gervaise. Ah bien ! ton père va te ramasser !
Nana ne répondait pas, restait toute blanche, regardait le poêle froid, la table sans assiettes, la pièce lugubre
où cette paire des soûlards mettaient l'horreur blême de leur hébétement. Elle n'ôta pas son chapeau, fit le tour
de la chambre ; puis, les dents serrées, elle rouvrit la porte, elle s'en alla.
– Tu redescends ? demanda sa mère, sans pouvoir tourner la tête.
– Oui, j'ai oublié quelque chose. Je vais remonter … Bonsoir.
Et elle ne revint pas.
Émile ZOLA, L'Assommoir, 1877, chapitre XI

MOTS ET EXPRESSIONS
zingueur n.m. ouvrier spécialisé dans les travaux de couverture en zinc.
laver v.t. le porter au Mont-de-piété (anc. Crédit municipal).
ragoût n.m. plat de viande ou de poisson et de légumes, coupés en morceaux et cuits dans une sauce
abondante.

20 VINGT
lire, dire et écrire unité 1
FI L DES LECTURES . . . E T D E S M O T S
AU
1 Cochez le terme dont le sens se retrouve dans le texte :

a. la raclée : F volée de coups ; F un gâteau ; F des félicitations.


b. les torgnoles : F des coups, des gifles ; F des caresses ; F des remerciements.
c. se soûler : F boire jusqu'à s'enivrer ; F beaucoup travailler ; F se réjouir.
d. histoire de : F parce que ; F pour ; F à condition de.
e. l'engueulade : F la joie ; F la dispute ; F la fête.
2 Cochez le mot de sens contraire (dans le contexte) :

a. grelotter : F avoir chaud ; F trembler ; F avoir peur.


b. siffler les verres : F pousser des sons aigus ; F avaler vite ; F murmurer.
c. une colère bleue : F un mécontentement ; F une furie ; F une forte joie.
d. honteuse : F qui déshonore ; F dégoûtant ; F admirable.
e. le taudis : F maison élégante ; F logement insalubre ; F appartement.

Parmi ces homonymes, lequel est présent Lisez les lignes qui suivent. Ensuite, com-
3 dans le texte ? Introduisez dans une phrase 9 mentez-les en vous référant au texte de Zola,
chaque homonyme. Oui, c'était ça quinze ans. Exprimez votre opinion.
a le poêle : drap dont on couvre le cercueil pendant
« D'un côté, on déplore la fin de l'autorité, de l'autre
un enterrement ;
b le poêle : appareil de chauffage à foyer clos ; la violence faite aux enfants… Douze États
c la poêle : ustensile de cuisine, muni d'un long européens ont déjà adopté des dispositions législa-
manche, utilisé pour les fritures. tives à ce propos. En Suède, [...] il est devenu inac-
ceptable de porter la main sur un enfant et le nombre
Trouvez dans le texte les marques d'une de petits Suédois déclarant être frappés par leurs
4 existence impossible (lignes 1-10). Relevez parents est passé de 53% en 1965 à 2% à la fin des
l'importance de l'expression chaque soir. S'agit-il années ’90. [...] En revanche, au Royaume-Uni, une
d'un affrontement direct entre Nana et ses parents ?
loi de 1933 la conçoit comme “châtiment
Trouvez dans le texte et notez en trois raisonnable”, et dans ce pays – l'un des derniers à
5 colonnes les mots qui renvoient : avoir interdit les châtiments corporels à l'école –
a à l'aspect de la maison ; 7 Britanniques sur 10 se disent encore favorables à la
b aux habits de la jeune fille ; loi de 1933. […] En France, [...] certains sondages
c aux sentiments de colère et de dégoût. indiquent qu'environ 8 parents sur 10 recourent à la
Nana arrive à renier ses parents. Comment fessée, souvent (51%) ou plus rarement ; ces mêmes
6 la haine de son père est-elle exprimée ? sondages évoquent une majorité d'opinions négatives
Quelles sont les étapes de la dégringolade, de la sur les châtiments corporels. […] Coups, insultes,
chute rapide, de sa mère ? (lignes 15-21). Expliquez humiliations font d'ailleurs partie de la violence faite
pourquoi la jeune fille ne comprend pas la boisson. aux enfants contre laquelle s'érigent certaines associ-
ations (Éduquer sans frapper, Ni claques, ni fessées),
Montrez comment et pourquoi Zola annonce
7 mais aussi bien des éducateurs et des psychologues.
le départ de Nana.
Marcel Rufo, par exemple, propose de remplacer
Le jour du départ, le spectacle qui s'offre la fessée par un médicament générique appelé
8 à Nana résume-t-il l'existence quotidienne ? “tendresse”, et Boris Cyrulnik d'ajouter que les
Y a-t-il une aggravation ? Justifiez votre réponse enfants doivent être sécurisés par l'autorité. »
(faites attention à l'emploi de l'imparfait ne
répondait, regardait). M.F., Sciences Humaines, No 160, mai 2005, p. 15

21 VINGT ET UN 21
unité 1 au fil des jours

Contre toute forme de violence


Le phénomène de la violence est multiforme. L'un des aspects les plus dangereux est la violence familiale,
manifeste soit sous la forme des négligences de toutes sortes, soit même des agressions physiques et psy-
chologiques. Les professionnels – parmi lesquels on pourrait citer Jacques Miermont, psychiatre des hôpi-
taux, coordinateurs de la Fédération de Services en thérapie familiales, directeur du Centre d'Étude et de
Recherche sur la famille et président de la Société Française de thérapie familiale, auteur de
« Maltraitances », PUF, 2004 autant que de diverses associations s'ingénient, dans un commun effort, à lutter
contre ce mal social.
L'Observatoire national de l'action sociale décentralisée
(Odas) publie des rapports circonstanciés sur le nombre de
signalements d'enfants en danger en France. Entre 1994 et
2002, le nombre de signalements concernant les enfants
maltraités a augmenté, passant de 17 000 à 58 000. Si l'on
observe une tendance à la diminution des violences
physiques, le rapport fait état d'une augmentation des abus
sexuels et des violences psychologiques.
Deux catégories de facteurs de danger, à l'origine de ces
phénomènes, ont été recensés et analysés : les facteurs
familiaux et les facteurs environnementaux.
Concernant les facteurs familiaux, 63% des enfants signalés
souffrent de carences éducatives, 35% de conflits de couples
et de séparation, 16% de problèmes psychopathologiques
des parents, 12% de leurs troubles toxicomaniques [dont
l'alcoolisme], 55% de leur maladie, handicap ou décès.
Concernant les facteurs liés à l'environnement, 15% des enfants signalés seraient concernés par le chômage,
les difficultés financières, 8% par de mauvaises conditions d'hébergement, 3% par l'errance ou la marginalité.
Parmi ces facteurs liés à l'environnement, l'occupation professionnelle des parents jouerait un rôle impor-
tant.[…] Cette inactivité touche plus les femmes que les hommes : huit mères sur dix sont inoccupées, sans
profession, au chômage, sans même de formation, de stage ni d'emploi précaire. Dans les familles mono-
parentales, les mères au foyer, confrontées à l'isolement social, à l'immaturité, à l'absence de repères,
exposent leurs enfants à un risque plus grand que les mères qui travaillent.
D'après Sciences Humaines, No 47, Hors-série, janvier-février 2005, p. 35

Violence et maltraitance. Si la violence peut être définie comme un acte porté à autrui avec l'inten-
1 tion, plus ou moins manifeste, de provoquer une souffrance ou une blessure physique, la maltraitance
s'installe là où cette violence devient si forte, si abusive, que le risque de provoquer une blessure devient une
probabilité.
a Quelles sont les principales causes de ce phénomène ? Relisez le paragraphe tiré dans la revue Sciences
Humaines et reformulez ces causes.
b Quelles sont, d'après vous, les principales conséquences de la maltraitance familiale ?
c La maltraitance psychique est difficile à délimiter. Quelles seraient ses manifestations les plus dange-
reuses : brimades ; humiliations verbales ou comportementales ; menaces verbales d'abandon, de mort ;
la marginalisation ; la séquestration ; les exigences démesurées ; les interdits impossibles à respecter ;
la dévalorisation brutale ou insidieuse ; autres. Justifiez votre réponse, en vous référant à des cas précis
(livres ; films ; société, etc.)

22 VINGT-DEUX
au fil des jours unité 1
Famille et éducation. La famille est
2 supposée former l'enfant dans l'esprit
de l'intégration sociale. Or, cette intégration
ne comprend pas seulement des récom-
penses, mais également des contraintes.
a Comment ces règles sociales (autant de
contraintes, aux yeux des jeunes) peuvent-
elles être induites sans tomber dans l'abus et
la maltraitance ? Comment les situations
parentales conflictuelles peuvent-elles être
résolues sans porter atteinte à la dignité et à
la personnalité de l'enfant ?
b Voyez-vous un rôle positif que pourrait
avoir la punition dans l'éducation ? Justifiez
votre réponse, en citant, à l'appui, des exem-
ples concrets.
c « L'enfant impliqué dans une situation extrême n'est pas passif. Il est acteur au contraire de stratégies et de
tactiques actives de défense, de manœuvres et de manipulation interactives », affirme Jacques Miermont.
Qu'est-ce que vous comprenez par « une situation extrême » ? Quels seraient les moyens de défense de
l'enfant ? Comment devrait ou pourrait se manifester dans une telle situation la responsabilité parentale ?

Une éducation de la famille. Certes, de nos jours, les conditions d'éducation des enfants ont évolué.
3 Le rôle de la famille est non seulement reconnu, mais encore reconnu comme irremplaçable. Pourtant,
les violences ne cessent de se manifester au niveau du milieu familial.

Quel est le rôle des institutions de protection judiciaire de la jeunesse ? Mais des services psychia-triques ?
Les consultations familiales aident-elles à la reprise de confiance en soi, au dégagement vis-à-vis de réac-
tions dépressives, tant des parents que des enfants ?

Famille et société. On assiste – malheureusement assez souvent – à des révoltes, à des actes d'une
4 violence extrême, surtout dans la banlieue. On a parlé même de la « guerre des bandes ». Il existe
chez certains jeunes une véritable « mythologie » du quartier.
a Quel serait le rôle de l'État dans l'amélioration des conditions
sociales des jeunes de la banlieue ?
b André Iteanu, ethnologue, directeur de recherches au CNRS, qui a
publié Violences et territoires en banlieue parisienne ne croit ni à l'idée
des bandes, ni à l'idée des chefs qui seraient à leur tête. « Cela per-
met de suggérer que les gens des quartiers difficiles ne vivent pas
dans le même univers culturel que nous, qu'ils ont une socialité dif-
férente, fondée sur le statut, le défi, la domination, les solidarités fami-
liales, religieuses ou ethniques, etc. On attribue donc à ces jeunes des
comportements révélateurs de leur altérité sociale un peu sauvage,
avec des bandes, des chefs et des territoires privatifs. » Y voyez-vous
quelque rapport entre la violence ou la maltraitance familiale et le
phénomène de violence sociale ?
c Quelles seraient les principales causes de la violence des quartiers
défavorisés ? Pensez à la situation de la Roumanie.
d La violence des jeunes serait-elle une sorte de réponse au défi
d'une société qui s'éloigne de la tradition ?

23 VINGT-TROIS 23
unité 1 écrire … une description

Pour faire un portrait


Pour bien écrire [un portrait], il faut d'abord bien lire [un portrait]. Ensuite, avant de commencer votre
rédaction, il faut savoir quelle est l'impression que vous voulez créer : il ne faut pas oublier que l'harmonie
que nous observons dans les choses extérieures nous paraît surtout exister lorsqu'elle trouve une résonance
dans notre âme.

A Étudions un texte descriptif où l'auteur, Gérard de Nerval,


a créé une atmosphère de rêve : une jeune fille chante sur la
pelouse près d'un vieux château. Le cadre en dit long sur le héros.
« On s'assit autour d'elle, et aussitôt, d'une voix fraîche et pénétrante,
légèrement voilée, comme celle des filles de ce pays brumeux, elle
chanta une de ces anciennes romances pleines de mélancolie et
d'amour … À mesure qu'elle chantait, l'ombre descendait des grands
arbres et le clair de lune naissant tombait sur elle seule … Elle se tut
et personne n'osa rompre le silence. La pelouse était couverte de
faibles vapeurs condensées, qui déroulaient leurs blancs flocons sur
les pointes des herbes. Nous pensions être en Paradis. »
Le tableau donne une impression de charme, d'irréalité : l'heure cré-
pusculaire ; le cadre ; les personnages très jeunes ; la voix fraîche,
pénétrante, mais légèrement voilée ; le sujet de la romance mélan-
colique et tendre ; l'ombre envahissante ; le clair de lune ; la brume ;
l'impression des spectateurs qui résume toute l'atmosphère.

B Le portrait doit permettre au lecteur une représentation physique ou/et morale d'un personnage.
Ce portrait peut être une simple esquisse, un croquis rapide ou une étude plus poussée ; les traits
présentés seront d'autant plus caractéristiques qu'ils seront moins nombreux. Les traits les plus frappants
seront les premiers.
1. Portrait physique : silhouette ; allure générale ; traits du visage, mains ; aspects des vêtements.
2. Portrait moral : attitudes ; gestes et manières ; paroles ; qualités, défauts.
En ce qui concerne le portrait moral, vous avez le choix :
a. Indiquer directement les défauts et les qualités : « Il était très aisé à vivre ; bon père, bon mari, bon parent,
tendre et plein d'amitié. Il avait l'âme pure et indépendante. » [Corneille vu par Fontenelle]
b. Suggérer ces défauts et ces qualités en montrant le personnage en action : « J'ai vu, par ce soir
d'automne, le forgeron pour la première fois. Il forgeait le soc d'une charrue. La chemise ouverte, montrant
sa rude poitrine, où les côtes à chaque souffle marquaient leur carcasse de métal éprouvé, il se renversait,
prenait un élan, abattait le marteau. Et cela sans arrêt (…). » [Émile Zola]
c. Faire deviner le caractère en laissant parler le héros lui-même : « Je suis constant dans mes goûts. Ce qui
m'a plu une fois me plaît toujours … Que je haïsse ou que j'aime, je sais pourquoi. Il est vrai que je suis porté
naturellement à négliger les défauts et à m'enthousiasmer des qualités. » [ Diderot par lui-même]

C Afin de donner plus de vie à votre évocation, vous


pouvez, en outre, rapporter très brièvement un fait précis
où le caractère étudié s'est particulièrement révélé.

24 VINGT-QUATRE
Unité 2
Des lieux et des hommes

Univers thématique
„ Espaces et valeurs : pays francophones et styles de vie
„ Univers urbain et rural : aspects [présent, passé]

Contrat d’apprentissage

Communicatif
„ Demander / Donner des informations sur les lieux

Linguistique
„ Les pronoms : types de pronoms ; emploi (rappel)
„ Les RELATIFS (simples) et composés
„ Synonymes – Champs lexicaux

Interculturel
„ Domaine éducationnel – Attitudes et valeurs :
appartenance ; identification
„ Domaine public – Milieux : urbain – rural

Le texte descriptif (II)


„ Écrire…une description (I) – Pour rendre un paysage
unité 2 dire et écrire
E
FIL EN AIGUILL
DE

Demander – Donner des informations sur les lieux


D'où tu viens ? Où tu vas ?
Associez chaque question figurant dans le tableau de droite à une information offerte. Ensuite, présen-
1 tez brièvement la ville dont il est question.

a Au confluent du Rhône et de la Saône, le carrefour des FF 1. Quelle est la position géo-


voies naturelles assure une grande place au commerce.
graphique de la ville ?
b En 43 av. J. Ch., à la suite de la conquête de la Gaule par
César, a été fondée la colonie de Lugdunum ; très vite, elle FF 2. Quels sont les alentours de la
est devenue la capitale de la Gaule. ville ?
c Le Massif Central, avec ses bois, les Jura et les Alpes 3. Quand cette ville a-t-elle été
FF
conduisant en Suisse et en Italie, la route qui menait de fondée ? Par qui ?
Provence vers le Bassin parisien et vers l'Alsace, en voilà les 4. La ville avait-elle des prédisposi-
raisons d'un développement futur intense. FF tions naturelles à devenir une ville
d En 1420-1462, les rois de France y ont créé l'institution des
foires ; au XVIe siècle, on l'appelle « la ville de la soie » ; à la industrielle ?
fin du XVIIIe, naît là le Guignol ; plus tard, le Crédit
FF 5. À quoi la ville doit-elle sa renom-
Lyonnais devient l'une des plus importantes banques mée ?
françaises.

Observez les informations suivantes sur deux villes françaises. Tâchez de reconnaître de quelles villes
2
il est question. Ensuite, répondez aux questions figurant dans le tableau de droite.
a Havre profond et site défensif, ce fut là que Pythéas, le navigateur
du IVe siècle, a calculé à 3 secondes de près la latitude de la ville. En 1. Regardez la carte de la France et
1832, la ville devient le troisième port du monde, après Londres et situez les deux villes, en précisant :
Liverpool. Le vieux port, avec la Cannebière dans le fond, est encore z les régions dont elles font partie ;
le centre de la vie urbaine. On y mange d'excellents plats : l'aïoli, la z les alentours immédiats.
bouillabaisse, la brandade de morue. Son nom est évoqué par l'hymne 2. Pour chacune des deux villes,
national, composé à Strasbourg par Roger de Lisle, en 1792. ajoutez une information d'ordre
b Les Celtes Tectosages en firent leur centre défensif ; la légende géographique ; historique ; culturel.
nous raconte qu'ils y ont caché le trésor de Delphes ; les
Mérovingiens en firent leur capitale. En 1443 une cour de parlement s'y installa, dont la juridiction s'étendait
sur tout le Languedoc et sur une partie de l'Aquitaine. La Renaissance y laisse sa trace : l'Académie des Jeux
Floraux (1323), qui organisait des concours poétiques, récompensés par l'attribution de fleurs d'orfèvrerie,
remises aux lauréats le 3 mai de chaque année. Au bord de la Garonne s'étend la place Daurade.

26 VINGT-SIX
dire et écrire unité 2
VE Z LE IL
UI F
S

3 Jouez la scène à deux :

Vous demandez à votre voisin(e) où il / elle a déjà voyagé.


Il / elle vous vous demande dans quel pays vous aimeriez aller.

4 Interviewez votre voisin(e).

– Est-ce que vous partez ? Où ? Pour quoi faire ?


– Combien de fois par an partez-vous ?

5 Mer, montagne ou campagne ?

– Quelles régions accueillent les vacanciers en Roumanie ?


– À quelles périodes de l'année est-ce que les gens prennent des vacances ?
– Est-ce que tout le monde va dans le même endroit ?

a Vous organisez une excursion pendant le week-end pour vos amis français. Proposez un itinéraire,
6 le plus complet et le plus rapide possible pour visiter les principaux monuments et curiosités. Travail
en équipes.
b Rédigez un texte d'une dizaine de lignes qui pourra être distribué aux touristes.
c Présentez oralement l'itinéraire aux touristes (les autres équipes). Les touristes posent des questions.

Vous devez créer une publicité pour une Agence de Voyage.


7 a En groupe, vous négociez la situation: quelle région, pour
quel public?
b Vous réalisez deux publicités.
z Pour la presse écrite: rédigez un message et pensez à une illus-
tration.
z Pour la radio: rédigez un texte à lire et choisissez une
musique.
c Présentez ces publicités aux autres groupes et parlez de leur effi-
cacité.

Vous rentrez des vacances. Pendant le voyage vous avez écrit un journal. Rédigez une dizaine de
8 lignes sur la première journée de vacances.

Vous décidez d'écrire un petit guide touristique de votre


9 région, pour un groupe français.
a À deux, vous choisissez une curiosité de votre région qui peut
intéresser des touristes français. Une fête, un monument, un
marché etc.
b Écrivez un texte de 10-15 lignes. Faites-le lire aux autres équipes.
c Choisissez des photos pour illustrer vos textes.
d Faites la liste de trois lieux que vous aimez le plus dans votre ville
/ région. Faites-les découvrir à un(e) ami(e) dans un petit texte.

VINGT-SEPT 27
unité 2 comment dire et écrire
Les pronoms : types de pronoms ; emploi
(rappel)
Les relatifs [simples et composés]
1 Lisez le texte suivant. Relevez les pronoms personnels. Indiquez les valeurs du pronom ON.
« Nous ne serons pas les seuls, aujourd'hui, à vendanger. Il paraît que le moment est bon et qu'il faut en
profiter. On annonce des pluies. Il faut rentrer les grappes … Quand nous partons – chacun le panier au bras,
avec le sécateur – le soleil a déjà séché l'herbe ; on pourra entrer dans les files de vignes sans se mouiller. Sur
le chemin, nous en rencontrons d'autres qui vont, comme nous, au travail du raisin. On se souhaite bonne
chance. On se sépare ; chacun va de son côté. » (André MARTIGNON, Jean des Villes chez Jean des Champs)
le sécateur : gros ciseaux à ressort, dont une seule branche est tranchante
B
FIL À PLOM
me LAISSER, FAIRE, ENVOYER ;
te le [formes VOIR, ENTENDRE [verbes de
Sujet + [ne] + se la lui + verbe + [pas] simples, sauf sens] + infinitif : les pronoms se
nous les leur impératif] placent non avant l'infinitif, mais
vous + auxiliaire + [pas] + part. avant le verbe qui amène cet
se passé infinitif : Je le fais venir. Elle les
+ infinitif voit traverser.
en Mais : Fais-le venir ! [impératif]
y

Répondez aux questions suivantes, en remplaçant les structures soulignées par les pronoms
2
(compléments) qui conviennent : le ; la ; les ; en ; y ; le neutre.
a Les riverains se plaignent-ils des nuisances sonores ?
b Les quartiers résidentiels sont-ils des zones où dominent les habitations cossues ?
c Faites-vous encore des achats dans des échoppes ?
d Les égouts assurent-ils le circuit souterrain de l'eau ?
e Les abribus offrent-ils des informations sur le plan des quartiers et sur les arrêts des bus ?
f Dans votre ville, quand vous circulez à vélo, utilisez-vous la piste cyclable ?

3 Réagissez selon le modèle :


– Je pense beaucoup à mon travail.
– Pensez-y, mais n'y pensez pas trop !
a. Je réfléchis à l'avenir.
b. J'écris à mon ami tous les jours.
c. Je mange beaucoup de chocolat.
d. J'aime acheter de belles roses.
e. Nous lisons beaucoup de contes à notre frère cadet.

4 Complétez les phrases par les pronoms (compléments) convenables :

a. Les ruraux ne s'opposent pas à la venue des citadins dans leur village. Ils ______ sont plutôt favorables.
b. Les néo-ruraux, c'est-à-dire les citadins qui habitent depuis moins de cinq ans dans une commune rurale,
sont intéressés aux infrastructures éducatives. Ils ______ considèrent plus importantes que des infrastructures
telles les transports et les commerces.
c. Même si les citadins s'intègrent assez facilement dans la vie du village, ils retournent souvent dans leur
ancienne ville. Ils ______ vont faire des achats ou voir des amis.
d. Les autorités locales sont assez réticentes quant à l'installation des citadins dans un village. Ils ______
considèrent un phénomène de mode.
28 VINGT-HUIT
comment dire et écrire unité 2
V EZ LE F L
UI I
S

5 Utilisez les pronoms convenables :

a. – Vous venez, ce soir, vous et vos parents, à la fête foraine ?


– …, j'… serai, à coup sûr ; …, ils doivent rentrer en ville.
b. – Z.U.S. signifie Zone Urbaine sensible, tandis que Z.U.P., c'est … .
– Oui, je … sais. C'est une zone à urbaniser en priorité.
c. – Amélie vient de …'envoyer l'audiophone et tu ne …'as même pas remerciée.
– L'audiophone ? Mais je n'… ai pas besoin, je ne suis pas un malentendant.
Elle a mal compris. Je … avais demandé un interphone.
d. – Manges-tu exclusivement des produits issus de l'agriculture biologique ?
– J'aimerais … faire, mais, en ville, tu sais, ce n'est pas toujours possible.

6 Choisissez trois énoncés de l'exercice 5, dans lesquels vous utiliserez l'impératif.

Réécrivez le texte, en utilisant l'un des pronoms relatifs suivants : quoi ; ce qui ; ce que ; où ; qui ;
7 dont.
« Je vais à ma table, je m'établis, puis j'ouvre à l'endroit, mais voici __ __ m'arrive. Au bout d'une demi-
heure, mon esprit et mes yeux commencent à faire des excursions à droite et à gauche. C'est d'abord sur la
marge de mon livre __ je gratte un point jaune [...]. Après __, je me renverse sur le dossier de mon fauteuil.
[...] je me lève pour faire une petite promenade __ me conduit au fond de ma chambre. Je rebrousse tout
naturellement vers la fenêtre […]. Mais voici un char __ passe, un chien __ aboie ou rien du tout ; il faut voir
__ __ c'est. J'ouvre. Une fois là, j'y suis pour longtemps. »
Anatole FRANCE
Réécrivez les phrases, en utilisant l'un des B
8 pronoms relatifs composés, figurant dans le FIL À PLOM
tableau de droite. Faites attention au genre et au
nombre de l'antécédent. Fonctions Formes
a. « Les montagnes de la côte étincellent au soleil, Sujet lequel – laquelle ;
couvertes de bois et de vignes parmi __ se groupent lesquels – lesquelles
de beaux villages aux clochers pointus.»
Compl. Circonstanciel Préposition
b. « Tout l'horizon était fermé de collines au-dessus COI + [les mêmes]
__ apparaissaient les contreforts violets et même auquel – à laquelle
pourprés de montagnes […]. » auxquels – auxquelles
c. « Les Francs portaient des habits de toile, serrés Compl. de nom duquel – de laquelle
au corps et sur les membres avec un large ceinturon desquels – desquelles
__ pendait l'épée. »

Réécrivez le texte, en ajoutant les relatifs Relisez les exercices antérieurs. Ensuite, tout
9 composés nécessaires et l'une des préposi- 10 en utilisant les pronoms personnels et relatifs
tions suivantes : sur ; chez ; avec ; dans ; derrière. que vous avez observés :
a. Les animaux sont adaptés au milieu __ __ ils a Faites, oralement, une brève présentation de
vivent. l'aspect d'une ville à une heure de pointe.
b Faites, par écrit, une brève présentation des trans-
b. Les amis __ __ nous sommes invités ont tout
formations qui sont intervenues dans la vie d'une
prévu. commune, après la venue de plusieurs néo-ruraux.
c. On a apporté le gâteau __ __ douze bougies (10 lignes)
avaient été posées. c Écrivez une lettre à votre ami(e) et décrivez-lui une
d. C'était un jardin __ __ s'étendait la plaine. journée au milieu de la nature. (10 lignes)

29 VINGT-NEUF 29
unité 2 lire, dire et écrire

Les relatifs [simples et composés]

La vieille ville : boutiques


Ces boutiques sont étroites de façade, et très creuses. Beaucoup
ressemblent à un vieux couloir, tout grand ouvert sur la rue ;
plus la boutique est importante, plus le couloir est large. Les
marchandises sont distribuées de part et d'autre du passage
médian ; elles forment des empilements ingénieux, qui évoquent
toutes les sortes possibles de tours, de pilastres, de colonnes, et
qui joignent le sol au plafond. Il y a de grosses colonnes can -
nelées, qui sont faites de boîtes de conserves rondes. Il y a des
tours à étages, dont les moellons rectangulaires sont des boîtes
de sardines ; d'autres, à étages aussi, montant en pyramide vers
un bloc suprême, et qui ressemblent à des temples, sont faites de
cubes de savon.
Aucune denrée n'est abandonnée à son simple sort de chose vendable. L'esprit d'architecture se saisit de
toutes, les invite à prendre leur place et suivant les règles qui semblent celles d'une tradition de fantaisie.
Même les matériaux les plus rebelles s'y soumettent ; le tonneau d'anchois, le sac de café vert, le faisceau de
macaroni. Ailleurs les saucissons, ou les bobines de ruban. La caisse, petite, se place où elle peut …
J'ai revu mes chères boutiques, dans leur prospérité du matin ; des femmes se pressaient, furetaient, bavardaient,
patientaient… Les profondeurs des épiceries, entre les tours ajourés et les colonnes, étaient plus claires ; car les
moellons de savon ont une blancheur toute voisine de l'albâtre ; et les cylindres qui contiennent haricots ou petits
pois éclatent de rouge, de jaune ou de vert. Quand, en outre, les boîtes de sar-
dines sont posées de champ, les unes sur les autres, le motif qu'elles forment
ainsi brillent comme une cuirasse d'argent…
Mais le soir leur convient encore mieux. Les rues sont étroites et sombres,
entre de hautes façades où quelques fenêtres s'éclairent à peine. Les
lumières publiques ne paraissent un peu vives que là où elles règnent
seules. Dans les rues commerçantes, les profondes boutiques étroites acca-
parent tout. Elles flambent comme un four de boulanger, et comme rien ne
les sépare de la rue, ni porte, ni vitre, ni châssis quelconque, comme elles
ouvrent tout grand sur la rue, entre deux tours ajourées de savons, ou deux
colonnes de boîtes coloriées, à la façon dont un port très illuminé ouvrait
entre deux môles sur un détroit tranquille mais sombre, l'âme du passant
quitte un instant le bord, pour aller faire avec ravissement le tour de ce
havre de richesses intérieures.
Jules ROMAIN, Les hommes de bonne volonté
MOTS ET EXPRESSIONS
médian du milieu.
le pilastre n.m. pilier engagé dans un mur.
cannelé, e qui présente des stries longitudinales, des sillons, dans du bois, de la pierre, du métal.
le moellon n.m. pierre de construction maniable en raison de son poids et de sa forme.
fureter v.t. chercher, s'introduire partout avec curiosité dans l'espoir d'une découverte.
de champ sur le côté (on écrit aussi : de chant).
châssis n.m. cadre de bois ou de métal destiné à maintenir en place des planches, des vitres, du tissu,
du papier.
30 TRENTE
lire, dire et écrire unité 2
FI L DES LECTURES . . . E T D E S M O T S
AU
Dans les phrases ci-dessous, remplacez les e Faites une comparaison entre les deux moments
1 mots soulignés par l'une des expressions du jour où sont observées les boutiques. Quelles
suivantes, selon le sens convenable : tas d'objets sont les différences que vous constatez ?
mis les uns sur les autres ; pilier de maçonnerie sou- f Quels sont les sentiments éprouvés par le narra-
tenant les arches ; entassement. teur ? Mais ses réflexions ?
a. Il y avait dans le magasin un empilement Lisez le texte qui suit et comparez la descrip-
invraisemblable de caisses. 5 tion que donne de la ville Blaise Cendrars à la
b. Nous regardions les lourdes piles du vieux pont vision offerte par Jules Romains. Dites en quoi les
Marie, en les comparant aux arches légères du nou- deux réalités présentées et les deux visions sont dif-
veau pont. férentes. Ensuite, dites vos impressions sur cette
c. Les dossiers étaient rangés et formaient une pile création – l'une des plus étonnantes du monde
énorme. américain : la ville-champignon.
« Vers la fin de l'année 1911 un groupe de financiers
yankees décide la fondation d'une ville en plein Far
West au pied des Montagnes Rocheuses
Un mois ne s'est pas écoulé que la nouvelle cité
encore sans aucune maison est déjà reliée par trois
lignes au réseau ferré de l'Union
Les travailleurs accourent de toutes parts
Dès le deuxième mois trois églises sont édifiées et
cinq théâtres en pleine exploitation
Autour d'une place où subsistent quelques beaux
arbres une forêt de poutres métalliques bruit nuit et
Voilà quelques occupations de commerçants. jour de la cadence des marteaux
2 Indiquez le nom de celui qui exerce ce travail Treuils
et le nom du magasin où il l'exerce. Halètement des machines
a il fait ou il vend du pain, des croissants ; Les carcasses d'acier des maisons de trente étages
b il vend du lait, de la crème ; commencent à s'aligner
c il vend de la viande, des saucisses ; Des parois de briques souvent de simples plaques d'alu-
d il fabrique ou il vend de la pâtisserie ; minium bouchent les interstices de la charpente de fer
e il vend des bijoux ; On coule en quelques heures des édifices en béton
f il vend … armé selon le procédé Edison
Par une sorte de superstition on ne sait comment les
Relisez attentivement le texte et découvrez baptiser la ville et un concours est ouvert avec une
3 les champs lexicaux : tombola et des prix par le plus grand journal de la
a des aliments ; ville qui cherche également un nom. »
b de l'architecture ;
c des couleurs.
Comme vous avez déjà relu le texte, répon-
4 dez aux questions suivantes :
a À quoi les boutiques ressemblent-elles ? Décrivez
l'aspect qu'elles offrent.
b Pourquoi le narrateur parle-t-il d'un « esprit d'archi-
tecture » ? Justifiez.
c Qu'est-ce que vous comprenez par « une tradition
de fantaisie » ?
d Quels sont les moments du jour où sont vues les Décrivez une ville que vous avez visitée et qui
boutiques ? Sont-ils significatifs ? Justifiez.
6 vous a intensément touchés.

31 TRENTE ET UN 31
unité 2 au fil des jours

Comportements & valeurs


Appartenance géographique : Éducation et urbanisation
En 1998, dans leur ouvrage « La nouvelle Société française. Trente années de mutation » (A. Colin),
Olivier Galland et Yannick Lemel attirent l'attention sur la montée de l'individualisme, phénomène qui semble
définir l'évolution de la société française. Or, cela signifierait une parfaite conscience de tout un chacun de
s'assumer comme personne autonome et libre, capable de décider par elle-même sa conduite. Mais ce type de
comportement semble ne pas être trop pris en charge par les sociologues qui considèrent comme fondamental
l'aspect de l'insertion des individus dans des groupes plus ou moins larges. La question qui se pose donc est
de savoir quel est le sentiment d'appartenance qui définit actuellement les Français.
Le poids du « local ». Tout individu est à la recherche
A d'une identification. Certes, des éléments multiples
sont là à influencer son choix. Parmi ces éléments, la nature
du travail est importante : celui dont le travail implique des
voyages sera plus ouvert au monde ; celui, par contre, qui
travaille à proximité de sa famille, sera plus attaché au voisi-
nage immédiat. Observons les chiffres qu'indiquent
l'enquête des auteurs sus-mentionnés – en premier et
deuxième choix.
D'après Yannick LEMEL, Les sentiments d'appartenance collective
des Français, in Les valeurs des Français. Évolutions de 1980 à
2000, sous la direction de Pierre Bréchon

Localité Région Pays tout entier Europe Monde %


Localité 0 61 32 5 2 100
Région 41 0 44 10 5 100
Pays tout entier 40 35 0 17 8 100
Europe 17 20 51 0 12 100
Monde 25 7 26 42 0 100

Observez :
a. 61% des personnes ayant retenu la « localité » en premier choix prennent la « région » en deuxième choix
et 32% « le pays tout entier ».
b. 41% des personnes ayant choisi en premier la « région » prennent en deuxième la « localité » et 44%
« le pays tout entier ».
c. Ceux qui choisissent l'Europe sont moins nombreux à prendre le « monde » que la « localité ».
d. « Le pays tout entier » semble refusé autant par ceux qui choisissent la « localité » que par ceux qui choi-
sissent le « monde ».

1 Observez le tableau. Comparez les chiffres. Répondez aux questions suivantes :


a. La majorité des Français se reconnaissent-ils dans la « localité » et la « région » ou dépassent-ils les fron-
tières nationales ?
b. Ce choix des Français indiquerait-il un refus de la mondialisation et un repli sur des enracinements
locaux ? Quelles en seraient les causes possibles ?
c. Comment pouvez-vous expliquer la décroissance du choix « région » au profit du choix « localité » ?
d. Le développement des transports aurait-il un rôle à jouer dans les choix des Français ? En quel sens ?
e. Quels sont les effets observables de la revalorisation des régions et la mise en place de la décentrali-
sation ?

32 TRENTE-DEUX
au fil des jours unité 2
Le poids de l'éducation. Dans l'enquête dont les résultats sont indiqués p. 32, certains critères ont
B influencé les choix :
a. pour la « localité » : le sexe et l'état matrimonial ; le niveau d'études ; la profession ; le niveau de revenu ;
le niveau d'urbanisation
b. pour la « région » : le niveau d'urbanisation
c. pour « le pays tout entier » : le niveau d'études ; le niveau de revenu
d. pour « l'Europe » : le niveau d'études
e. pour le « monde » : le sexe et l'état matrimonial ; l'âge ; le niveau d'études ; le niveau d'urbanisation

Observez une fois de plus les critères


2 ci-dessus. Répondez aux questions :
a. Pourquoi pensez-vous que le niveau d'études est le
critère qui revient le plus souvent ? L'ampleur des
connaissances s'accroît-elle avec le niveau d'éducation
et par conséquent, ce qui est « lointain » devient plus
connu et/ou moins redoutable ?
b. Plus une personne est éduquée, plus elle s'identifie
moins à sa localité. Pourquoi ?
c. L'identification à la localité varie avec la taille de la
commune. En France, il y a trois catégories : les toutes
petites communes – où 60% des habitants s'identifient
à leur localité ; Paris (excepté les habitants de
l'agglomération parisienne) – où 20% choisissent la
localité, contre 30% qui choisissent le monde; le reste
de la France – où 40% choisissent la localité (le taux
augmente si la taille de la commune croît). Commentez
ces choix et ces chiffres.

ÉDUCATION. Toute éducation vise, au-delà des informations et des connaissances transmises, à une
3 formation multiple : morale, dans l'esprit des valeurs, esthétique, etc.
a. Quel est, à votre avis, le rôle de l'école dans la formation de cette valeur qu'on nomme « appartenance »
ou « identification » ?
b. Mais le rôle de la famille, dans le même sens ?
c. Avez-vous le sentiment d'une certaine appartenance ? À quoi, précisément ? Nommez trois facteurs qui
ont influencé la naissance de ce sentiment.

C Questionnaire. Répondez aux questions suivantes. Ensuite, faites le total des réponses de vos cama-
rades. Commentez les résultats.

a. Parmi les unités géographiques suivantes, à laquelle avez-vous le sentiment d'appartenir en premier
lieu ? / Mais ensuite ?
b. À laquelle avez-vous le sentiment d'appartenir le moins ?

La ville ; la localité ; La région ;


Le pays tout entier
le canton où vous la province ; L'Europe Le monde entier
(la Roumanie)
habitez le département

Le poids du micro-social. L'appartenance à un groupe : quels en sont les critères [goûts, préférences,
4 valeurs, etc.] ? D'où vient cette nécessité d'appartenance à un groupe ? Analysez, dans un débat,
les effets positifs et les éventuels effets négatifs.

33 TRENTE-TROIS 33
unité 2 écrire … une description

Pour rendre un paysage


Pour pouvoir rendre un paysage, il ne faut pas oublier les
impressions et les sentiments qu'il fait naître en vous. De
même que pour le portrait, il faut tout d'abord avoir un
exemple ; c'est-à-dire, lire.

A Prenons un exemple : une harmonie mélancolique


créée par Anne de Noailles :
« Je vois se débattre, sous la bise, un saule éploré, sem-
blable à un léger nuage, enchaîné à la prairie. Dans une
étroite vasque de pierre le jet pleure et se désole … Une
grande déroute inquiète le jardin. Le vent chargé d'amers
parfums s'empresse ainsi qu'un messager organisant un
secret départ. Les sombres grives passent d'un vol lourd et
jettent leurs cris anxieux. »
Notez comment cette impression a été créée :
a. par les éléments de la description : la bise annon-
ciatrice d'hiver ; le jet comparé à des larmes ; le jardin mis
en déroute par le vent ; le vol des grives ; la sensation de
départ, de chose qui finit.
b. par le vocabulaire [champ lexical de l'angoisse] : se
débattre, pleure, se désole, inquiète ; éploré, enchaîné,
amers, sombres, lourd, anxieux ; bise, déroute, départ, cris.
Toute description doit avoir recours à
B 1. des impressions : agréables [faites de bien-être physique ou moral] ou désagréables, procurant
le malaise ou la douleur.
2. des sensations : visuelles : lumière – couleurs – nuances – formes – distances
auditives : sons – bruits – murmures – cris, etc.
olfactives : odeurs – parfums
tactiles : froid – chaleur – contacts divers
3. des émotions [états affectifs violents mais passagers : accès de peur ou de colère] et des
sentiments [plus durables : joie, crainte, rancune, admiration].
La vue d'un paysage agit sur l'affectivité par ce qu'il a de permanent, autant que par ce qu'il a de
C fugace. Ce double aspect doit être surpris :
1. aspect permanent : situation – relief – végétation – bâtiments, etc.
2. aspect changeant : suivant l'heure, la saison, la lumière, l'état d'âme.
Plan proposé :
D 1. Situer le paysage [cadre]
2. Fixer les traits permanents : lignes de relief – volumes – masses – formes ; étagement des plans
3. Créer l'atmosphère : lumière – éclairage : un jour clair, lumineux, riant, radieux qui créera une
impression de joie, de bonheur, d'exaltation /ou/ un jour maussade, sombre, brumeux, pluvieux,
orageux, un temps de neige qui provoquera des sentiments de mélancolie, d'ennui, de tristesse,
d'angoisse, de désolation
4. Montrer les éléments du décor vus à travers cette atmosphère : choisir des éléments
caractéristiques et insister sur ces éléments qui correspondent à l'impression escomptée.
5. Songer aux couleurs – nuances – et aux bruits – sons, aux odeurs – parfums.
6. Trouver une phrase évocatrice pour conclure.
34 TRENTE-QUATRE
bilan bilan 1
N E PA S P E R D R E L E F I L
” Écoutez une fois l'enregistrement. Répondez
1 4 Lisez le texte qui suit.
aux questions suivantes.
a Quel temps fait-il en Europe ? « Par la fenêtre de la salle de bains artistement amé-
b Quels sont les noms de pays que vous avez nagée, il jette un regard sur le jardin noir et blanc sous
entendus ? Notez-les en deux colonnes, selon leur les arbres nus, l'herbe rase est morte, le jet d'eau
genre. paralysé par le gel. C'est un des derniers jours de 1927,
c Quels noms de villes avez-vous entendus ? il est tôt. [...]
d Quelles sont les régions ensoleillées tout au long Il grimpe l'escalier de sa petite maison compliquée :
de la journée ? côté jardin c'est trois étages mais de l'extérieur on
e Proposez un titre à ce texte. n'en voit qu'un. Au troisième, qui est donc de
La Météo. Vos amis du Maroc vous rendront
plain-pied avec la rue, il examine celle-ci par une
2 fenêtre du couloir pour estimer le nombre d'épais-
visite dans deux mois environ. Présentez-leur
le temps qu'il fera probablement lors de leur visite. seurs couvrant les passants, histoire de se faire une
Jouez la scène. idée de ce qu'il doit se mettre. Mais il est bien trop tôt
pour Montfort-l'Amaury, il n'y a rien ni personne
qu'une petite Peugeot 201 toute grise et plus très
jeune, déjà garée devant chez lui avec Hélène
à l'intérieur. Il n'y a rien d'autre au monde à voir, le
ciel couvert contient un soleil pâle. »
Jean ÉCHENOZ, Ravel
a Quel est l'« objet » de cette description ? Y a-t-il un
seul « objet » ou plusieurs ?
b Qui est celui qui regarde et qui décrit ? D'où
regarde-t-il ?
c La description vous paraît-elle objective ou
subjective ? Pour répondre, relevez les termes qui se
réfèrent aux sens, aux sensations, aux sentiments,
aux couleurs, ainsi que les procédés de style
[épithètes, personnifications].
3 a Autour des … gestes [« en famille »]. Dans
5 Traduisez en roumain le texte de l'exercice 4.
la liste suivante, relevez les mots qui ne font
pas partie de la famille du mot GESTE, et employez- Faites un dépliant qui présente de façon sub-
les dans des phrases : gesticuler ; suggestion ; 6
jective votre établissement. Travaillez à deux.
gestuel ; indi-geste ; gestion ; gesticulant ; conges- Présentez vos productions à vos camarades.
tion.
b La circulation dans la ville. Réemployez dans
des phrases les mots de la famille de CIRCULER: cer-
cler; encercler; circulatoire ; circulaire.
c Les lumières de la ville. Complétez les phrases
par l'un des mots : illu-miner ; enluminer ; luisant ;
luciole ; lumineux ; luminescent :
Les tubes ______ servent à l'éclairage. Quelle idée
______ ! Il portait des vêtements ______ d'usure.
Soudain, un éclair ______ le ciel. C'est un artiste
anonyme qui ______ ce livre d'heures. Ne con-
fondez pas cette ______ avec un ver ______ !
35 TRENTE-CINQ 35
bilan 1 évaluation
1 Choisissez la forme correcte. 5 LE – LA – L' – LES ? Complétez correctement.
Ensuite, lisez.
a. Tes amis, je ne les ai jamais VU / VUS. a. J'ai vu ___ homme entrer dans la maison où il
b. Où sont les dictionnaires que je t'ai PRÊTÉ / habitait.
PRÊTÉS ? b. ___ haine est un sentiment bien haïssable.
c. Mon amie m'a OFFERT / OFFERTE des fleurs, c. C'était ___ héros du roman et non pas ___ héroïne
je l'ai REMERCIÉ / REMERCIÉE. qui avait attiré mon attention.
d. C'est une maison que nous avons HABITÉ / HABITÉE d. Notre association a toujours aidé ___ handicapés.
pendant vingt ans; nous ne l'avons jamais OUBLIÉ /
2,5 points
OUBLIÉE.
e. Combien de lettres as-tu REÇU / REÇUES ? JEU de MOTS. Complétez les phrases
6
3,5 points (7x0,5) suivantes par le mot juste. Vous découvrirez
autant de … moyens de transport. Exprimez vos
Faites l'accord du participe passé avec le
2 préférences quant à ces moyens de transport.
COD, si le cas.
a. Nous avons admiré l'actrice que nous avons vu a. Son ______ de vie était celui d'un grand seigneur.
jouer. b. Je dois égoutter la salade. Passe-moi la ______
b. La pièce que nous avons vu jouer était assez cellulaire.
médiocre. c. Mon frère aîné vient de passer son exam de
c. C'est une mélodie que j'ai souvent entendu chanter. ______ .
d. J'ai applaudi la cantatrice que j'ai entendu chanter. d. Dis-donc, tu ne vas pas recommencer : c'est un
e. Les enfants ont dû ramasser les jouets qu'ils sujet ______, par trop rebattu.
avaient laissé traîner par terre. 2 points
2,5 points
Complétez le paragraphe descriptif suivant
3 Lisez les phrases et corrigez les fautes qui y 7 à l'aide du synonyme convenable de VENT :
figurent [3 fautes]. bise ; brise ; rafale ; tempête. Ensuite, écrivez un
J'aime Paris dont j'ai plaisir à contempler ses paragraphe descriptif dans lequel vous utiliserez le
magnifiques monuments. Le dimanche, je me plus de mots possible de la famille de NEIGE. Dans
promène souvent aux Tuileries dont j'en apprécie les votre paragraphe, décrivez ce que vous voyez, ce
splendides jardins. D'autres fois, je vais visiter le que vous entendez et ce que vous sentez.
vieux Montmartre ou de nombreuses peintres Le promeneur se lance à la poursuite de son chapeau
plantent leur chevalet. emporté par une ______. Une violente ______
1,5 points
courbe les arbres de la forêt. Glaciale, la ______
4 Complétez par les relatifs convenables: balaie la campagne enneigée. Au printemps, les
jeunes feuilles frissonnent au souffle de la ______.
a. Je n'ai pas envie de m'engager dans un travail
Le ______ est un vent violent et froid qui descend de
______ je ne trouverai peut-être plus d'intérêt dans
la vallée du Rhône.
deux ou trois ans. 5 points
b. Je n'aime pas rester trop longtemps avec des gens
______ je n'ai rien à dire et ______ la figure m'est
antipathique.
c. Faire une carrière, avoir une position sociale, ce
sont des choses ______ je ne m'intéresse pas trop!
d. Un salaire élevé, d'accord! Mais ce sont les rela-
tions individuelles ______ nous attachons le plus
d'importance, ma sœur et moi.
e. Nous avons remercié les amis dans la maison
______ nous avons été logés.
3 points
Total des points : 20
36 TRENTE-SIX
Unité 3
Le respect,
ça change la vie

Univers thématique
„ Univers affectif et moral des jeunes
„ Éducation : le respect de l'autre ; le multiculturalisme
„ Pays et régions francophones ; personnalités

Contrat d’apprentissage

Communicatif
„ Demander / donner des informations sur les actions
„ S'orienter dans le temps

Linguistique
„ Les temps du récit : le passé simple
„ Les champs lexicaux

Interculturel
„ Domaine éducationnel. Culture & Civilisation
„ Pays / régions francophones
„ Types d'habitats & Styles de vie
„ Écrire un récit
Le texte narratif (I)
„ Comment écrire un récit
unité 3 dire et écrire
E
FIL EN AIGUILL
DE

Demander – Donner des informations sur les actions


S'orienter dans le temps
Hier, aujourd'hui, demain …

Vous voulez voyager de Rouen à Paris. Au guichet vous demandez des informations sur les heures de
1 départ et d’arriver, sur le prix, etc. Jouez la scène avec votre voisin.
ROUE
ROUE ROUEN-OISSEL N-VAL
IS -D
N-PAR N-GAIL VAL-D
E-REU E-REUIL
ROUE ............
LON
...............................................
............
............ IL
............ -ROUEN
............
....... ............ 2me .........
............ RIF 2me ............ 2me PL. TARIF .........
............
PL. TA
......
1/2 TA.......... PL. TA .........
1re RIF RIF

N-PAR
IS ROUE NON
ROUE
N-M
MANTE ANTES-LA-J N-VER EN
ROUEN-PARIS S-LA-J ROUE O U
PARIS-ROUEN ............
... ............
....... ............
............ .-ROUE . VER
-R
NO...N............................
RIF 2me ............ N ARIF
............ PL. TA ............
...... ............
......... PL. T
2me
...........................................
1/2 TA .........
2me 1/2 TARIF N-P ARIS RIF 2me
ROUE
..........
............
............ RIF
............ 1/2 TA
2me

z un aller simple
Quai 3 3 3 3 3 3 3 3
z deux allers simples
Rouen 10.14 13.27 14.53 15.08 18.42 19.45 21.39 22.57 z un aller-retour
z deux aller-retour
Paris 12.10 14.59 16.45 17.12 20.26 21.11 23.45 01.09
z plein tarif
Train 1 2 3 4 5 6 7 8 z demi-tarif
# # #
z première classe
# = il faut payer un supplément !
z deuxième classe

Messages cocasses du 1er avril


z « Le TGV en partance pour les Bahamas n’est accessible
qu’aux voyageurs munis de palmes », crachait le micro, à
l’attention de voyageurs tour à tour interloqués, circonspects,
et finalement amusés.
z « Les voyageurs munis de billets se terminant par 56 ont
gagné un week-end dans un poste d’aiguillage. »

2 Associez les répliques suivantes : F 1. Dès qu'on a vu la fumée sortir du toit.


F 2. Lorsqu'on a vu le feu.
a Auriez-vous l'heure ? F F 3. Samedi, il va au théâtre.
b Depuis quand ne l'avez-vous plus vu ? F F 4. Jamais de ma vie.
c Mais qu'est-ce qu'il peut bien faire, le jeudi ? F F 5. Le jeudi ? Je suppose que pas grand-chose.
d On se voit quand ? F F 6. Un de ces quatre !
e Avez-vous toujours été comme ça ? F F 7. Bof, quand tu veux, ça m'est égal.
f Quand a-t-on observé le désastre ? F F 8. Depuis le matin jusqu'au soir.
F 9. Depuis la semaine dernière.
38 TRENTE-HUIT
dire et écrire unité 3
VE Z LE IL
UI F
S

a Lisez le texte qui suit. Ensuite, posez des SUGGESTION


3 questions pour obtenir des informations sur :
z On est quel jour ? / Quel jour on est ? / Quel jour
a. la date ; b. le moment du jour/le jour de la semaine ;
sommes-nous ? / On est le combien ? / Quelle est
c. la durée des actions ; d. l'ordre des actions.
la date … ?
« Il est cinq heures, Paris s'éveille en ce matin du 15
septembre 2070. […] L'homme se lève d'un pas alerte, b Dites si c'est VRAI (V), FAUX (F) ou NON MEN-
se dirige vers la salle de bains, non sans avoir jeté un TIONNÉ (NM).
coup d'œil furtif dans la cuisine pour vérifier que son a. D'abord, Guy Leclerc se lève. F
“home restau” a bien préparé son petit déjeuner. [...] b. Ensuite, il se lave. F
Les lumières s'allument et s'éteignent à la voix. Depuis c. Quand il sort de la salle de bains, il jette
près de vingt ans, il n'y a plus aucun fil dans le logis. un coup d'œil dans la cuisine. F
Tout fonctionne par téléportation d'ondes électromag- d. Après le petit déjeuner, il s'habille. F
nétiques. […] e. Après la douche, il regarde par la fenêtre. F
Guy Leclerc jette un regard désinvolte par la fenêtre
qu'il a laissée grande ouverte. […] c À partir des éléments suivants, racontez la journée
À cette heure, les rues de Paris sont encore paisibles, de Guy Leclerc ou la vôtre.
à peine troublées par le souffle des climatiseurs
géants, reliés par des canalisations aux endroits
stratégiques de la ville. […] En cette fin d'été, la
7h lever, 14 h 45
chaleur reste accablante. […] Après la douche, notre le petit déjeuner 17 h
homme s'habille, prenant soin de choisir un maillot 7h 30 gymnastique 19 h 30
thermorégulateur dont la fibre de synthèse, proche de 9h
la soie, intègre une matière à base de paraffine qui lui 10 h 45
12 h 15
assure une température vestimentaire de 20ºC quelle
que soit la chaleur extérieure. Ce matin, il part à SUGGESTION
Dubaï pour un voyage d'étude. En sa qualité d'archi-
tecte, il est convié à visiter le Deep Tower, première a. Utilisez des connecteurs temporels qui marquent
une succession chronologique : alors, après,
tour souterraine de 400 mètres […] Qui aurait misé il
ensuite, et, puis.
y a encore dix ans, sur un tel concept ? » b. Utilisez des connecteurs spatiaux : ici, là, à
Ces inventions vont changer nos vies, Le Figaro gauche, à droite, en bas, en haut, au-dessus, en-
Magazine, No 1322, février 2006 dessous.
Choisissez un jour de la semaine et écrivez votre emploi de temps. À omettre le samedi et le
4 dimanche. Si vous choisissez le premier jour de la semaine et que votre emploi de temps soit
toujours répétitif, alors vous commencerez par : « Le lundi ………………… ». Utilisez des verbes au passé.
Choisissez un jour de la semaine à venir et écrivez votre emploi de temps. Si vous choisissez le deu-
5 xième jour de la semaine et que votre emploi de temps ne soit pas répétitif, alors vous commencerez
par : « Mardi ……………… ». Vous employez des verbes au futur.
Projet d'équipe : Paris ancien / Paris de nos
6 jours / Paris à l'avenir. Trouvez des images,
des cartes, des informations concernant un arrondisse-
ment de Paris, tel qu'il a été le siècle passé, tel qu'il est
maintenant. Faites des hypothèses quant à son avenir.
Comme il s'agit d'un fait imaginaire, n'oubliez pas d'em-
ployer le conditionnel. Vous pouvez tout aussi bien
choisir un aspect de la société française, la mode, le
travail, l'enseignement, les règles de politesse etc., dont
vous montrerez les changements à travers le temps.

TRENTE-NEUF 39
unité 3 comment dire et écrire

Les temps du récit : le passé simple


1 Observez les deux phrases suivantes. L'un des verbes est au passé composé ; l'autre, au passé simple.
(i) Mes parents sont rentrés tard. (ii) Mes parents rentrèrent tard.
a. Dites laquelle de ces deux phrases peut constituer une réponse à la question : Pourquoi n'êtes-vous pas
partis à la campagne, hier ?
b. Dites laquelle des deux phrases peut figurer dans le contexte : Hier, ….
c. Dites laquelle des deux phrases peut figurer dans le contexte : La veille, …
B
FIL À PLOM
Le passé composé peut être relié au présent Le passé simple est coupé du présent

Le passé composé peut se combiner avec HIER, Le passé simple ne peut se combiner avec
aucune forme adverbiale qui a un rapport avec le
parce que cet adverbe n'a de sens que par rap-
présent (aujourd'hui) ; mais avec : soudain, d'un
port au présent : aujourd'hui coup, brusquement

Le passé composé s'emploie dans les dialogues : Le passé simple est peu courant dans un
dialogue (au cas où on ne raconte pas à son
les pronoms je - tu - nous - vous sont en étroite
interlocuteur un fait passé, sans aucun rapport
liaison avec celui qui parle, avec le moment
avec le moment où l'on parle ou si l'on ne veut
présent où il parle imprimer au fait une dimension historique)

2 Observez les phrases suivantes. Indiquez l'infinitif des verbes soulignés (au passé simple).
a. D'un coup, nous entendîmes un cri…
b. Tout le monde se précipita vers la fenêtre.
c. Nous regardâmes avec attention ; nous ne vîmes rien d'étrange.
d. Nous finîmes par retrouver nos places.
B
FIL À PLOM Ier groupe IIe groupe IIIe groupe
ÊTRE : je fus – tu fus –
Radical + -is ; -is ; -it ; il fut – nous fûmes – vous
-îmes ; -îtes ; -irent fûtes – ils furent
partir ; faire ; dire ; voir AVOIR : j'eus – tu eus –
Radical + -ai ; -as ; il eut – nous eûmes –
Radical + -is ; -is ; -it ; Radical + -us ; -us ; -ut ;
-a ; -âmes ; -âtes ; vous eûtes – ils eurent
-îmes ; -îtes ; -irent -ûmes ; -ûtes ; -urent
-èrent
finir ; choisir pouvoir ; savoir ; lire ALLER : j'allai – tu allas –
donner ; parler Radical + -ins ; -ins ; -int ; il alla – nous allâmes –
-înmes ; -întes ; -inrent vous allâtes – ils allèrent
venir ; tenir

3 Lisez les deux articles suivants, extraits du Grand Larousse.

A CURIE (Pierre), physicien français


(Paris 1850 – ibid. 1906). Fils d'un
la recherche scientifique, en devenant en 1895, avec un mémoire sur les
préparateur à la faculté des sciences Propriétés magnétiques des corps à
médecin d'origine alsacienne aux de Paris. Son premier travail est une diverses températures. […]
idées libérales, il ne fréquente pas le étude, en collaboration avec Desains,
lycée et reçoit de ses parents et d'un sur les radiations infrarouges. Puis il
ami de la famille une éducation qui effectue des recherches, avec son
développe son goût pour les sciences frère ; en 1880, ils découvrent la
de la nature. Il suit des cours à la piézo-électricité. En 1882, Curie est
Sorbonne et entre très jeune, avec son nommé chef de tra-vaux à l'École de
frère Paul Jacques (1855-1941), dans physique et chimie. Il passe sa thèse

40 QUARANTE
comment dire et écrire unité 3
V EZ LE F L
UI I
S

CAVALIER (Jean), chef camisard des révoltés. Il tint tête long-temps à Suisse avec ses soldats. Il se retira
B (Ribaute-les-Tavernes 1680 – Chelsea, Broglie, à Montrevel et à Villars. ensuite en Angle-
Jersey, 1740). Fils d'un paysan, Après avoir fait sa soumission entre terre, où il publia
berger, puis apprenti boulanger, cal- mains de ce dernier, moyennant une les Memoirs of the
viniste, il dut se réfugier en 1707 à pension de 1200 de livres et un brevet Wars of the Ce-
Genève. Aux premières nouvelles de de colo-nel, Cavalier quitta le Midi vennes (1726), et il
l'insurrection camisarde (1702), il avec 130 partisans. Ayant reçu l'ordre devint major gé-
revint dans son pays, où son énergie et d'aller à Versailles, il s'estima mal néral et gouverneur
son intelligence le placèrent à la tête accueilli par Louis XIV et passa en de Jersey.

Note : Dans les dictionnaires, les articles dédiés aux biographies des personnes passées ne sont pas tous rédigés au
temps passé (simple) ; là où le Robert, par exemple, préfère la rédaction au passé simple, le Grand Larousse ency-
clopédique emploie le présent.
a. Dites pourquoi vous croyez que l'un des articles est rédigé au présent, alors que l'autre, au passé (simple).
b. Relevez les verbes au passé simple du deuxième article.
c. Réécrivez le premier article au passé simple.
D'après les modèles ci-dessus, rédigez au passé simple, sous la forme d'un article de dictionnaire,
4
les biographies suivantes.
IONESCO (Eugène) LUMIÈRE (les frères)
• auteur dramatique français, d'origine roumaine ; • Auguste, biologiste et industriel français (1862,
représentant du théâtre de l'absurde et de la dérision Besançon – 1954, Lyon)
• 1912, Slatina, Roumanie ; père roumain ; mère française • Louis, chimiste et industriel français (1864, Besançon –
– 1994, Paris 1948, Bandol)
• élevé en France jusqu'à l'âge de 13 ans • auteurs de travaux permettant d'améliorer la photogra-
• études en Roumanie ; professeur de français phie ; inventeurs du cinématographe en 1895 (premier
• 1938, il quitte la Roumanie film en public à Paris, le 28 décembre 1895)
• 1950 : sa première pièce, La Cantatrice chauve • réalisateurs de la plaque autochrome, premier procédé
• 1952, 1953, 1954 : Les Chaises ; Victimes du devoir ; commercial de photographie en couleurs – 1903
Comment s'en débarrasser • Auguste étudie également, en biologie, l'anaphylaxie, le
• ensuite, Tueur sans gages, Rhinocéros (1959), Le roi se rhumatisme et favorise l'emploi des sels de magnésium en
meurt (1962) thérapeutique
• vient au roman avec Le Solitaire (1973) et au cinéma • Louis s'intéresse à la photographie en relief – 1920 et
avec La Vase (1972) met au point pour le cinéma la méthode des anaglyphes
• 1970 : membre de l'Académie française (couple de photographies stéréoscopiques en deux
couleurs complémentaires)
Passé composé ou passé simple ? Mettez les
5 verbes aux temps convenables.
Greenpeace manifeste sur le « Clemenceau »
Amiante. Plusieurs militants de Greenpeace RÉUSSIR à
monter à bord du porte-avion Clemenceau, hier (lundi,
12 décembre 2005, cf. LE FIGARO) à Toulon, pour
dénoncer les risques de l'aamiante (silicate résistant à
l’action du feu – rom. azbest – dont l’emploi est interdit
en France depuis 1997) . Ils PROTESTER contre la vente à
l'Inde de ce navire en raison de l'amiante qu'il contient.
Les activistes DÉPLOYER des banderoles : « Porte-ami-
ante, ni ici, ni ailleurs ! »

41 QUARANTE ET UN 41
unité 3 lire, dire et écrire

Civilisation et styles de vie


Née en 1967 en Iran, Chahdortt Djavann vit depuis plus de dix ans à Paris et écrit en français. Dans son
livre Je viens d'ailleurs, elle raconte par fragments vingt ans de la vie d'une jeune Iranienne révoltée par la
violence du régime islamique installé par Khomeyni en 1979. L'écriture, bien lyrique, dévoile une vie quoti-
dienne insoutenable et devient par cela un document et un témoignage.
« Je suis née dans les nuages. Enfant, j'enjambais souvent les nuages. Légère,
princesse volante, je régnais sur les cieux. De l'infini qui me fascinait je faisais
mon royaume. Fuir la réalité était déjà mon bonheur. Les scénarios que je ne
cessais d'échafauder, de vivre et de revivre rendaient mes rêveries plus réelles
que n'importe quelle réalité sur terre. [...]
Je suis dans les nuages. Une voix annonce : “Nous commençons notre descente
vers Téhéran, veuillez attacher votre ceinture et relever le dossier de votre siège.”
Aussitôt les femmes ajustent leur voile. Elles effacent les dernières traces de leur
maquillage. Sans éclat, le visage attirera moins l'attention des frères de la douane.
Au mot de Téhéran, la ville dont j'aime la laideur, mille images de toutes les
époques et de tous lieux se mettent à courir dans ma tête : le quartier où a grandi
mon enfance, mes parents, notre maison, mon école et le petit chemin étroit qui y
conduisait. Sur ce chemin, je crois revoir sautiller un peu garçon manqué malgré
son uniforme d'écolière (une petite jupe, une chemise et des chaussettes blanches,
un nœud blanc dans les cheveux), la petite fille orgueilleuse que j'étais. Je vois
mes amis d'école, du lycée, de l'université, des professeurs dont j'ignorais avoir
gardé le souvenir, Bandar Abbas, où s'est passée ma jeunesse universitaire, la mer et ses couchers de soleil, les
jeux de cache-cache avec les agents de l'ordre moral. Je vois mon père : il s'approche, souriant, avec sa canne et
son chapeau ; il aurait été heureux de me revoir s'il vivait encore. Quelque chose entre tristesse, regret et inquié-
tude balbutie dans mon cœur des mots que je ne veux pas entendre. […]
Un léger choc. Les roues de l'avion touchent le sol. Il se pose en douceur. Son vacarme, sa vitesse, percepti-
bles maintenant, sur la terre, m 'arrachent à mes pensées. […] “J'ai bien fait de venir, j'en avais besoin, il le
fallait”, me murmure ma voix intérieure. Prise d'une angoisse que je n'arrive pas à maîtriser, je tente de me
raisonner à voix haute pour me persuader que j'ai fait le meilleur choix.
– Bien sûr que j'ai bien fait de venir, en tout cas ce n'est plus le moment d'en discuter. […]
À peine ai-je franchi la porte que le froid et le noir me saisissent. Sur cette terre, ici-bas, ils ont raison, les
mollahs, nous sommes vraiment dans les ténèbres. J'avais oublié : en Iran, les villes sont ensevelies dans la
nuit. Depuis la révolution, on a supprimé l'éclairage urbain et les coupures d'électricité sont très fréquentes.
Cette obscurité me rappelle les longues heures où je travaillais à la lumière d'une lampe à gaz. Un autobus
nous transporte. Il s'arrête devant une salle de l'aéroport. Dès mon entrée, la réalité me prend à la gorge.
Ce contact soudain, oui, soudain car, même si je m'y suis longuement préparée, la conscience physique de
cette réalité, je l'avais complètement oubliée. Ce contact soudain m'accable, m'écrase, comme un camion qui
renverse et écrase le fou, le suicidaire qui se jette devant lui pour le défier. J'avance dans la réalité, mais j'ai la
vision d'un cauchemar. […] Les passagers s'avancent, soumis, la tête baissée devant le symbole de la
violence : les kalachnikovs à l'épaule des pasdaran. Aucun signe de joie n'ose s'afficher. Le retour au pays
s'effectue dans un silence de mort. »
Chahdortt DJAVANN, Je viens d'ailleurs, 2002

Khomeyni – le chef religieux et politique iranien qui, exilé en France, inspira le soulèvement populaire qui ren-
versa le schah et instaura en Iran la République islamique.

42 QUARANTE-DEUX
lire, dire et écrire unité 3
FI L DES LECTURES . . . E T D E S M O T S
AU
Observez le tableau en bas de page. Ensuite, Expliquez :
1 3
répondez aux questions suivantes :
a De quel type de texte s'agit-il ? a enjamber les nuages ; échafauder des scénarios ;
• narratif : un narrateur raconte une histoire un peu garçon manqué ; balbutie.
• descriptif : un narrateur / observateur b « les frères de la douane » ; « les agents de l'ordre
présente un être ou un lieu moral » ; « la réalité me prend à la gorge » ; « la
b Qui raconte l'histoire ? Le narrateur est-il conscience physique de cette réalité, je l'avais com-
identifiable ? plètement oubliée ».
c Observez le mode et le temps des verbes. Quels
4 Commentez :
effets impriment-ils ?
d Une perception est dominante dans le texte. « Le retour au pays s'effectue dans un silence de
Laquelle ? Repérez les mots qui l'expriment. mort. »
e Repérez les champs lexicaux [ensemble de ter-
mes se regroupant autour d'une même notion] et dites Donnez une suite à ce récit, en imaginant la
5 rencontre de la jeune fille [qui rentre de Paris]
quels sont les effets produits [expression d'une idée
dominante / mise en relief d'un thème essentiel]. avec sa mère (une quinzaine de lignes).
Classez-les d'après le ton : appréciatif / dépréciatif.
f Observez-vous une certaine organisation du texte ?
Identifiez les séquences du récit :
• situation initiale ;
• élément perturbateur, modificateur ;
• action ;
• résolution ;
• situation finale.
Précisez si vous y identifiez une progression.
g Précisez : le lieu où se passe l'action ; le temps ;
à quels autres lieux – temps on fait référence ; les
sentiments qu'animent le narrateur ; les éléments qui
La lecture d'un texte narratif suppose :
déclenchent ces sentiments. • le repérage du point de vue : un narrateur
h Relevez dans le texte : une comparaison ; une extérieur à son récit ; il peut tout savoir de ses per-
métaphore. Quel en est le sens ? sonnages ; il peut adopter le(s) point(s) de vue de
son / ses personnage(s)
Relisez le texte et répondez aux questions
2 • le repérage du cadre [ lieu ; temps] et des per-
suivantes :
sonnages [rôles]
a Qu'est-ce que le texte nous apprend sur l'enfance • le repérage de la structure [séquentielle] ; de l'or-
du personnage-narrateur ? Refaites oralement la dre des événements [chronologique ou non ; avec
chronologie de cette enfance. Ensuite, faites de des « retours en arrière », des analepses, ou des
même pour reconstituez son adolescence. « anticipations », des prolepses]
b Quels sont les éléments de civilisation que le texte • le repérage du rythme [le narrateur peut accélé-
surprend : de quelle civilisation est-il question ? / quels rer ou ralentir le rythme du récit, en détaillant cer-
sont les mots précis qui y renvoient ? / quelle est la taines scènes ou en résumant [sommairement] les
position du narrateur-personnage quant à ces événements ; il peut procéder par des ellipses et
aspects ? passer sous silence certaines étapes du récit.
c Quels sont les aspects politiques surpris par le • le repérage du style : le narrateur peut pratiquer
une pause dans son récit pour céder la place à
texte ? / À quelle époque font-ils référence ?
une description ou à un commentaire

43 QUARANTE-TROIS 43
unité 3 au fil des jours

Québec - terre d'accueil


Québec – en bref. Observez le tableau
1 ci-dessous. Lisez les informations qu'il
comprend. Ensuite, donnez une brève présenta-
tion orale de la géographie et de l'histoire de
Québec.

Géographie Histoire
• province (dite « la belle province ») de • 1524 : baptisé Nouvelle France par Giovanni de Verrazano ;
l'Est du Canada, la plus grande du pays ; exploré par J. Cartier (1534) ; colonisé par Samuel de Champlain
limitée à l'ouest par l'Ontario et la baie (1608)
d'Hudson ; au nord par le détroit • 1763 : la région la plus peuplée des colonies anglaises
d'Hudson et la baie d'Ungava ; au nord- • 1791 : un acte constitutionnel sépare le Canada en deux ;
est, par le Labrador ; à l'est par le golfe le Bas-Canada est né
du Saint-Laurent et le Nouveau • au début du XIXe siècle, les 120000 Français (des agriculteurs
Brunswick ; au sud, par les États-Unis surtout) disposent d'une large majorité à l'Assemblée législative ;
• 1 540 681 km2 mais les conseils – législatif et exécutif – sont l'émanation des
• capitale : Québec ; située sur le Saint- 10000 Britanniques (protestants) qui tiennent le commerce et les
Laurent finances
• relief : la plaine de Montréal ; les pla- • 1830 ; les Français se révoltent ; ils sont vaincus ; le français
teaux de la région appalachienne, domi- cesse d'être langue officielle jusqu'en 1867
nés par les collines ; la zone du bouclier • 1867 : le Québec retrouve son statut de province au sein de la
canadien, à relief ondulé, parsemée de Confédération canadienne
lacs et en partie couverte de forêts • 1944-1976 : le Québec est gouverné par l'Union nationale
• villes importantes : (plus de 30 000 (Maurice Duplessis)
habitants) Montréal ; ville de Laval ; • 1966-1970 : il est gouverné par Daniel Johnson Bertrand
Jacques-Cartier ; Saint-Laurent ; Saint- • 1960-1966 ; 1970-1976 par les libéraux
Michel • 1976-1985 par le parti indépendantiste
• 1977 : est votée la Charte du français, devenue seule langue offi-
cielle
L'entente franco-canadienne. Lisez les informations suivantes. Ensuite, regroupez-les, en indiquant
2 à chaque fois le niveau (historique, culturel, etc.) auquel se sont développées les relations entre les
deux pays.
L'année 2004 a connu le 400e anniversaire de la fondation du premier établissement français au Canada et le
60e anniversaire du Débarquement en Normandie. Les deux événements furent commémorés outre-
Atlantique.
La France est le 8e fournisseur du Canada (2347 millions d'euros d'exportations) et le 7e client (avec 1778 mil-
lions d'euros d'importations). Avec ses 450 filiales implantées, la France est le 2e investisseur au Canada
(contre seulement 160 entreprises canadiennes installées dans l'Hexagone. Entre les deux pays il existe envi-
ron 400 accords interuniversitaires. Les deux sont signataires du protocole de Kyoto. Un dernier recensement
(2001) montre que 50000 résidents québécois sont nés en France (80 000, d'après les autorités). Les fêtes
francophones québécoises sont renommées.

44 QUARANTE-QUATRE
au fil des jours unité 3
Intégration. Une politique de l'immigration. Observez les informations et les témoignages figurant
3 ci-dessous. Ensuite, répondez aux questions.
a. Quelles sont les conditions requises pour obtenir la citoyenneté canadienne ?
b. Quels sont les droits dont jouit un immigrant après avoir obtenu la citoyenneté ?
c. Quels sont les manifestations concrètes du multiculturalisme canadien ?

z Chaque année, près de 150 000 immigrants


demandent et obtiennent la citoyenneté canadi-
enne. Pour ce faire, chaque candidat doit vivre au
Canada depuis au moins trois ans et réussir un test
de connaissances portant sur le pays d'accueil.
z Après avoir obtenu la citoyenneté, tout immi-
grant peut se prévaloir du droit de vote et se
présenter aux élections.
z Au Canada, l'immigration constitue le premier
facteur d'accroissement démographique.
z Le respect, la tolérance des différences et le
principe de l'accommodement raisonnable sont
respectés autant par les tribunaux que par tous les
citoyens.
z « Je suis très heureux que vous ayez choisi de
devenir des citoyens de ce pays », déclare le juge
lors d'une cérémonie où l'on répète le serment d'al-
légeance à la reine Élisabeth, chef d'État du
Canada. « C'est l'immigration de citoyens comme
vous qui a apporté la vitalité et l'énergie à ce
pays ».
z « Ici, il n'y a aucune différence entre un
Canadien et un résident permanent – ceux qu'aux
États-Unis on appelle “résidents étrangers”. Ici, il y
a une vraie reconnaissance du bagage ethnique et
culturel de chacun et on peut vivre de façon très
équilibrée son héritage propre et son identité cana-
dienne », dit Arthur Bielfeld, un rabbin américain
de 69 ans, très engagé socialement, qui vient de
recevoir la nationalité.
z Les juifs orthodoxes de Montréal ont le droit
d'installer un érouv dans leur quartier.
z Les sikhs veulent que leurs enfants portent à
l'école un kirpan, petit poignard ayant valeur de
symbole religieux.
z Les musulmans veulent instaurer des tribunaux
d'arbitrage islamique fondés sur la charia.

45 QUARANTE-CINQ 45
unité 3 écrire & raconter

Le récit – un souvenir
Ce genre de sujet réclame le récit d'événements réels ou,
parfois, imaginaires. Ce qui est important, c'est de susciter
l'intérêt, de provoquer l'attention de celui qui lit, de l'émou-
voir, éventuellement. Le récit doit comprendre :
– un fait
– ses circonstances : temps ; lieu ; décor ; personnages ;
action.

Le décor vous oblige à introduire une partie de description


dans le texte ; mais ce décor ne présente d'intérêt que dans
la mesure où ses éléments sont mêlés à l'action ou
l'expliquent. Il vous faudra donc choisir des traits évocateurs
et réduire la description à quelques lignes à peine [pour la
DESCRIPTION, v. les UNITÉS 1 et 2].

Les personnages qui peuvent être plus ou moins présents [déjà en


dialogue ; ou bien suggérés comme présence ; ou bien évoqués, etc.]
doivent être caractérisés par leurs traits les plus frappants – un nom, par
exemple, peut évoquer une silhouette, une physionomie, un caractère,
etc.

L'action doit se nouer, se développer, se dénouer. Il vous faudra donc


raconter une suite de scènes progressivement enchaînées les unes aux
autres. Un ordre chronologique pourra être respecté [pour un plus de
clarté], même si ce n'est pas obligatoire.

La forme devra respecter les paragraphes : un paragraphe par épisode, par exemple. Le style sera précis,
simple, naturel ; les phrases courtes seront préférables et plus faciles à contrôler. Quelques lignes de
dialogue pourront imprimer un rythme plus dynamique à votre récit. L'expression des sentiments ajoutera de
l'émotion à votre texte.

Plan de sujet proposé : Racontez un accident de circulation dont vous avez gardé le souvenir [vous direz
pourquoi]. Vous pourrez le raconter en tant qu'ancien témoin ou comme protagoniste. Vous pourrez, donc,
selon le cas, faire intervenir d'autres personnages ou non.

a. le lieu : une route encaissée en forêt ;


b. le temps : un jour morne d'automne ; il bruine
c. la voiture roule tranquillement
d. sentiments : disconfort ; solitude ; des images sombres du
passé [vous] reviennent
e. élément perturbateur : soudain, une masse bondit du talus
vers la route : un chien à la poursuite d'un lapin
f. l'animal heurte la voiture qui fait un écart vivement redressé par
le conducteur [éventuellement, vous-même] ; affolement
g. Une voiture venant en sens opposé débouche au tournant …

46 QUARANTE-SIX
Unité 4
Quelle formation ?
Quel avenir ? Questions
aux choix multiples

Univers thématique
„ Société contemporaine : avenir professionnel
„ Éducation : aspects [présent / passé ; changements]
„ Les jeunes : univers affectif ; relations ; établissements
scolaires et formation

Contrat d’apprentissage

Communicatif
„ Relater une action – une suite d'actions

Linguistique
„ Discours direct – discours indirect
„ Synonymes – Homonymes – Familles de mots

Interculturel
„ Domaine occupationnel – Formation & Avenir
professionnel – aspects
Le texte narratif (II)
„ Écrire un CV ; une page de journal
unité 4 dire et écrire

Relater une action – une suite d'actions


B Que s'est-il passé ?
FIL À PLOM
TEMPS : SITUATION DE COMMUNICATION :
DISCOURS : présent ; futur ; passé DISCOURS :
composé ; imparfait ; plus-que-parfait les actions évoquées coïncident à peu près
Adverbes, circonstanciels de temps : hier – avec le moment de l'écriture ou de la pro-
aujourd'hui – demain duction du message ou sont mises en rela-
Adverbes, circonstanciels de lieu : ici tion avec l'actualité du locuteur.
RÉCIT : passé simple ; imparfait ; plus-que-
parfait RÉCIT :
Adverbes, circonstanciels de temps : alors – les actions racontées se sont déroulées
la veille – ce jour-là – le lendemain longtemps avant le moment de l'écriture.
Adverbes, circonstanciels de lieu : là

FIL EN AIGUILLE
DE
1 Lisez les extraits suivants et dites s'il s'agit d'un texte type discours ou d'un texte type récit.

a Observez le système des temps utilisé et la situation de communication et dites de quel type de texte
il s'agit.
b Observez de quelle sorte d'écrit ces extraits proviennent et dites pour quelle raison l'auteur a employé
le type récit ou le type discours.

B. Ma chère mamie,
Je te remercie pour le cadeau que tu m'as envoyé. Dès
demain, j'irai, avec papa, acheter une guitare. Tu sais
que j'en rêvais depuis longtemps. Je t'embrasse très
fort.
Élodie
C. Visite au Louvre
D'escalator en escalier,
de galerie en couloir et
de salle en salle, nous
avons traqué la Venus
de Milo, la Victoire de
Samothrace, la Dame
A. « J'avais alors six ans. Comme j'étais très frêle et
d'Auxerre et bien
maladif, mes parents n'avaient pas voulu m'envoyer
d'autres.
à l'école. Ma mère m'avait appris seulement à lire et
Malheur de malheur !
à écrire, plus quelques mots d'espagnol et deux ou
Nous n'avons pas vu les
trois airs de guitare à l'aide desquels on m'avait fait
Étrusques (en voyage
dans la famille une réputation de petit prodige. Grâce à
au Grand-Palais), mais
ce système d'éducation, je ne bougeais jamais de chez
la Joconde nous a
nous, et je pus assister dans tous ses détails à l'agonie
consolés.
de la maison Eyssette. » (A. DAUDET)

48 QUARANTE-HUIT
dire et écrire unité 4
VE Z LE FIL
UI
S

Racontez les faits passés du texte Vous voulez bâtir un projet : LA FÊTE AU
2 d'Alphonse Daudet (ex. 1 A), en utilisant le
7 LYCÉE
présent. a Dans un premier temps, vous préciserez : quels
sont vos objectifs ; qui y participera ; ce qui vous
Relatez à vos camarades, c'est-à-dire racon- détermine à organiser cette manifestation (qui
3 tez-leur en bref, en suivant le plan proposé, s'adresse à tous les élèves) ; quel sera le pro-
un FORUM que vous avez préparé (auprès d'autres gramme des manifestations (dates ; lieux) ; qui
jeunes) et auquel vous avez assisté. seront vos invités ; comment vous débloquerez les
a Objet (QUOI) : des rencontres sur le thème sommes nécessaires à ce projet ; quels sont les
« La culture, une exigence collective » bénéfices potentiels ; quelles sont les difficultés que
b Lieu (OÙ) : Bucarest vous envisagez.
c Date (QUAND) : du 25 novembre au 4 décembre b Ensuite, vous relaterez ce projet devant les cama-
d Participants (QUI) : de nombreux artistes, intel- rades d'un autre lycée, en imaginant qu'il se sera
lectuels, politiques déjà déroulé.
e Produit final (CONSÉQUENCES) : le fruit des réfle- c Finalement, vous en ferez l'objet d'une annonce
xions permettra l'élaboration d'un texte sur la poli- dans un journal qui s'adresse aux jeunes et qui porte
tique culturelle rendu public le 4 décembre le titre « Échanges scolaires ».
f Votre rôle dans les préparatifs de ce Forum
Regardez les photos ci-contre et relatez.
(éventuellement) (COMMENT) 8 Utilisez :
z Tout d’abord.../ Au début.../ Quand on est arrivé...
À partir des données offertes par l'exercice 3, z et puis.../ alors.../ ensuite.../ pendant (ce temps).../
4 rédigez un fait divers que vous ferez paraître après.../ au bout d’un moment... /au même
sous la rubrique EN BREF d'un quotidien de votre moment.../ en même temps...
ville/localité. z enfin.../ à la fin de.../ finalement.../ en fin de
compte...
Vous avez été les protagonistes – organisa-
5 teurs, exécutants – d'un projet portant le titre
« Apprendre le français par le théâtre ». Relatez ce
projet, en précisant :
z Pourquoi vous avez choisi ce projet (ce qui a
déterminé votre choix) ?
z Quels ont été vos trois objectifs ?
z Qui a participé à ce projet ? Combien de partici-
pants ? Quels partenaires ? Leur rôle ? Le coordina-
teur ?
z Quand ce projet s'est-il déroulé et comment
(étapes éventuelles) ?
z Où ce projet s'est-il déroulé (un pays/ une ville ?
Plusieurs) ?
z Quelles ont été les conséquences ? Les béné-
fices ? Les difficultés (éventuelles) ?

Relatez pour le journal de votre lycée une


6 visite au Musée d'histoire naturelle / au Musée
archéologique / autre. Soyez brefs et explicites.
Employez : tout d'abord ; et puis ; pendant ; à la fin
de ; à midi ; pendant ce temps ; deux fois par an.

QUARANTE-NEUF 49
unité 4 comment dire et écrire

Discours direct / indirect


Le discours direct semble être la forme la plus littérale de la reproduction du discours d'autrui. Lisez le
1 dialogue suivant. Dites quelles sont les marques du discours direct. Précisez :
a où se trouve la phrase introductive du discours (avant le passage au discours direct, à l'intérieur ou après le
fragment au discours direct / si elle existe) ;
b les temps et les modes des verbes ;
c les personnes verbales.
« – Est-ce qu'on va vraiment l'appeler comme ça ? demanda un jour Denis.
– Bien sûr. Ma sœur a tenu à ce qu'elle porte ce prénom.
– Ta sœur était folle.
– Non. Ma sœur était fragile. De toute façon, c'est joli, Plectrude.
– Tu trouves ?
– Oui. Et puis ça lui va bien.
– Je ne suis pas d'accord. Elle a l'air d'une fée. Moi, je l'aurais appelée Aurore.
– C'est trop tard. Les petites l'ont déjà adoptée sous son vrai prénom : ça fait princesse
gothique.
– Pauvre gosse ! À l'école, ça sera lourd à porter.
– Pas pour elle. Elle a assez de personnalité pour ça. »
Amélie NOTHOMB, Robert des noms propres

2 Transposez au discours indirect le dialogue de l'exercice 1.

B
FIL À PLOM
z Les verbes introducteurs du discours indirect sont bien variés (dire, répondre,
demander, affirmer, expliquer, prononcer, déclarer, confirmer, compléter, questionner,
répliquer, objecter, ajouter) ; à ne pas donc trop les répéter
z La transposition des personnes est conséquence des rapports entre le locuteur de
base, son interlocuteur et les personnes dont on parle ; il faut bien identifier ces pôles
z Le changement des temps verbaux est réglé par la concordance des temps : si le
verbe principal est au passé, le plus-que-parfait transpose le passé composé (antério-
rité) ; l'imparfait transpose le présent (simultanéité) ; le conditionnel transpose le futur
(postériorité)
z Les adverbes et les compléments circonstanciels de lieu et de temps subissent
des modifications (ici/là-bas, aujourd'hui / ce jour-là ; hier / la veille ; demain / le lende-
main, maintenant/alors, etc.)

Transposez en discours direct le texte. Comparez quels défauts ont été supprimés / quelles qualités ont
3 été acquises.

Claude et Pierre se rencontrent quinze ans après avoir


quitté le lycée. Claude s'étonne que Pierre soit si maigre
et lui demande s'il est devenu jockey, comme il voulait.
Pierre lui répond qu'il est artiste-peintre et demande à
son ancien camarade de lui acheter un tableau. Claude
accepte et se réjouit de pouvoir venir en aide à son ami,
mais le prie d'accepter en paiement le secours de son art.
Pierre lui demande quel art il exerce. Claude lui dit alors
qu'il est médecin.
50 CINQUANTE
comment dire et écrire unité 4
V EZ LE F L
UI I
S

Lisez le texte suivant et dites quelles sont les marques du discours indirect. Observez : les temps et
4 les modes verbaux ; les personnes verbales (pronoms personnels, possessifs) ; les adverbes et les
compléments de temps et de lieu ; les (éventuels) verbes introducteurs. Précisez le moment de l'énonciation :
un moment présent / passé.
« Le 31 décembre 1989, d'une cabine téléphonique je composai le numéro de
Nishio-san. Elle décrocha. Elle poussa un cri d'étonnement quand elle sut qui lui
parlait. Je lui demandai si elle voulait venir célébrer le nouvel an en ma com-
pagnie, à Kyoto. Kobé n'était pas loin. Je l'attendrais à la gare. (…) À l'heure dite,
je vis descendre du train une petite dame d'un mètre cinquante. Elle me reconnut
aussitôt :
– Tu es géante, mais tu as la même tête que quand tu avais cinq ans.
Nishio-san devait avoir une cinquantaine d'années. Elle paraissait plus âgée. Je
l'embrassai : c'était gênant. (…) Le sourire de ma gouvernante n'avait pas changé.
Elle dit qu'elle voulait aller dans un restaurant chinois. Je
l'y emmenai. Elle me raconta que ses filles, les jumelles, étaient mariées, et me
montra des photos de ses petits-enfants. Elle but beaucoup de vin mandarin et fut
très joyeuse. Je lui dis que j'allais entrer quelques jours plus tard dans l'une des
plus grandes compagnies japonaises, où je travaillerais comme interprète.
Nishio-san me félicita. »
Amélie NOTHOMB, Biographie de la faim

Transposez au discours direct les deux textes de l'exercice 3. Attention aux transformations qui s'en-
5 suivent.
Transposez au discours indirect les phrases suivantes. Attention aux verbes introducteurs que vous
6 allez employer.
a. – Allez-vous-en ! nous dit le jardinier.
b. – Mon Dieu ! Comme tu vas être belle ! Plus belle que toutes les princesses ! lui dit la couturière.
c. – Moi ! Lui avoir menti ! Pour qui me prends-tu ? s'exclama sa sœur.
d. – Moi, à ta place, je ne sortirais pas par un temps pareil. Et en plus, sans parapluie !
Mettez au discours direct les propos introduits par les verbes en caractères gras (Employé dans
7 l'administration des forêts, Alexandre Dumas, pour pouvoir écrire des vers en silence à ses moments
perdus, a demandé l'autorisation de travailler seul dans un petit cabinet de débarras où l'on déposait les
bouteilles d'encre vides.)
« Ce fut, à cette demande, une clameur qui s'éleva depuis le garçon de bureau jusqu'au directeur général. Le
garçon de bureau demanda aux employés de la grande chambre où il mettrait désormais ses bouteilles vides. Les
employés de la grande chambre demandèrent au sous-chef de bureau, celui-là même qui ne savait pas ce que
c'était que Byron, si je me croirais déshonoré de travailler avec eux. Le sous-chef demanda au chef si j'étais venu
à la direction des forêts pour y donner des ordres ou pour en recevoir. Le chef demanda au directeur général s'il
était dans l'habitude qu'un employé à quinze cents francs eût un cabinet séparé comme un chef de bureau à
quatre mille. Le directeur général répondit que non seulement ce n'était point dans les usages administratifs, mais
encore qu'aucun précédent ne militait en ma faveur et que ma prétention était monstrueuse. » (A. DUMAS)
Thomas et Jacques se souviennent de leurs années de lycée. Jouez la scène de cette conversation.
8
Ensuite, rapportez-la au discours indirect.
SUGGESTION
Thomas : – Tu sais, ce qui me manque le plus, c'est cet espace de convivialité …
Jacques : – Moi, les récrés, tu te rappelles ce que ...
51 CINQUANTE ET UN 51
unité 4 lire, dire et écrire

Passé Présent : Le diplôme – une voie vers l'avenir ?


J'ai de l'éducation.
« Vous voilà armé pour la lutte – a fait mon professeur en
me disant adieu. – Qui triomphe au collège entre en vain-
queur dans la carrière. »
Quelle carrière ?
Un ancien camarade de mon père, qui passait à Nantes,
est venu lui rendre visite, lui a raconté qu'un des leurs
condisciples d'autrefois, un de ceux qui avaient eu tous
les prix, avait été trouvé mort, fracassé et sanglant, au
fond d'une carrière de pierre, où il s'était jeté après être
resté trois jours sans pain. Ce n'est pas dans cette carrière
qu'il faut entrer ; je ne pense pas ; il ne faut pas y entrer la
tête la première, en tout cas.
Entrer dans la carrière veut dire : s'avancer dans le
chemin de la vie ; se mettre comme Hercule, dans le car-
refour.
Comme Hercule dans son carrefour. Je n'ai pas oublié ma
mythologie. Allons ! C'est déjà quelque chose. Pendant
qu'on attelait les chevaux, le proviseur est arrivé pour me serrer la main comme à un de ses plus chers alumni.
Il a dit alumni. Troublé par l'idée de départ, je n'ai pas compris tout de suite. M. Ribal, le professeur de
troisième, m'a poussé le coude.
« Alumn-us, alumn-i », m'a-t-il soufflé tout bas en appuyant sur le génitif et en ayant l'air de remettre la
boucle de son pantalon. J'y suis ! Alumnus…, cela veut dire « élève », c'est vrai. Je ne veux pas être en reste
de langue morte avec le proviseur ; il me donne du latin, je lui rend du grec : Χαρ…στè µοÚ παιδαγèγè
(ce qui veut dire : merci, mon cher maître). Je fais en même temps un geste de tragédie, je glisse, le proviseur
veut me retenir, il glisse aussi ; trois ou quatre personnes ont failli tomber comme des capucins de cartes. Le
proviseur (impavidum ferient ruinae) reprend le premier son équilibre, et revient vers moi, en marchant un
peu sur les pieds de tout le monde. Il me reparle, en ce moment suprême, de mon éducation. « Avec ce
bagage-là, mon ami… ». Le facteur croit qu'il s'agit de mes malles. « Vous avez des colis ? » Je n'ai qu'une
petite malle, mais j'ai mon éducation. […]
Ce n'est pas vrai : un bachelier ne peut pas faire n'importe quoi pour manger ! Ce n'est pas vrai ! Si quelqu'un
vient me dire cela face à face, je lui dirai : tu mens ! et je le souffletterai de mes souvenirs ! Ou plutôt je le
giflerai pour tout de bon, parce que si un échappé de collège entend cette gifle, il sera peut-être sauvé de
l'illusion qui fait croire qu'avec du courage on gagne sa vie. Pas même comme goujat ! J'ai voulu faire
l'épreuve. Je suis allé à la Grève, un matin, pour voir s'il était possible à un lettré, qui aurait un cœur de héros,
de descendre des hauteurs de sa chambre, d'aller parmi les maçons et de demander de l'ouvrage. Allons donc !
On m'a pris pour un escroc qui voulait se cacher sous du plâtre. […]
Pauvre diable qu'on nomme bachelier, entends-tu bien ? si tes parents n'ont pas travaillé ou volé assez pour
pouvoir te nourrir jusqu'à trente ans comme un cochon à l'engrais, si tu n'as pas pour vingt ans de son dans
l'auge, tu es destiné à une vie de misère et de honte ! […] Crie-leur de se défendre et de se cramponner des
ongles et des dents et d'appeler au secours, quand le père imbécile voudra les prendre pour les mener là où
l'on fait ses humanités.

Jules VALLÈS, Le Bachelier, début et fin du roman

52 CINQUANTE-DEUX
lire, dire et écrire unité 4
FI L DES LECTURES . . . E T D E S M O T S
AU
Il y a dans le texte des mots qui peuvent avoir Expliquez le sens des renvois culturels du
1 plusieurs sens. Relisez le texte et cochez le sens 4 texte, vu les explications ci-contre :
que prend le mot dans le texte : a. Comme Hercule dans le carrefour [allusion au
a. entrer vainqueur dans la carrière : célèbre apologue de Prodicos : Hercule, à peine sorti
F excavation d'où l'on extrait des matériaux de de l'enfance pour entrer dans la vie, se retira dans la
solitude et s'assit, incertain de la route qu'il allait
construction ;
choisir. Sollicité par le Vice et par la Vertu, il se déci-
F terrain d'exercice en plein air pour les cavaliers ; da pour cette dernière.]
F profession b. Tomber comme des capucins de cartes [cartes que
b. avec ce bagage-llà, mon ami : les enfants pliaient longitudinalement pour les faire
F ce que l'on transporte dans une valise ; tenir droites et auxquelles ils faisaient des entailles en
F ensemble des connaissances acquises leur donnant l'air d'un capuce ; ces capucins, rangés à
c. goujat : la file, tombaient l'un après l'autre.]
F homme grossier ; c. Impavidum ferient ruinae [« Que la ruine frappe
F apprenti maçon l'intrépide »]
d. l'auge : d. la Grève [place de la Grève, auj. de l'Hôtel-de-
F récipient utilisé par les maçons pour délayer le Ville, où se réunissaient les ouvriers qui cherchaient
ciment ou le plâtre ; du travail.]
F bassin servant à donner à boire ou à manger aux Dites qui est le narrateur de ce texte ; relevez
animaux ; 5 les marques de sa présence. Ensuite, illustrez
F vallée d'origine glaciaire les séquences du récit.
e. le son : a « J'ai de l'éducation ». Expliquez le sens et
F vibration acoustique ; 6 l'effet de cette déclaration. En quoi l'exemple
F émission de voix ; qui ouvre le texte est-il bien choisi ?
F déchet de la mouture des céréales b « Ce n'est pas vrai ». Commentez le changement
de ton ; justifiez-le. Relevez les mots et les expres-
sions qui illustrent le désarroi du héros.
Reliez les expressions à leur sens. Utilisez
2 ces expressions dans des exemples. Les habitudes intellectuelles de Jacques ne
a. être en reste F F 1. lui manquer d'égards 7 sont-elles pas caractéristiques d'une certaine
b. en rester à F F 2. demeurer débiteur forme d'éducation [d’une certaine époque] ?
c. du reste F F 3. la monter Caractérisez l'attitude du proviseur, celle du pro-
fesseur et celle de Jacques. Commentez la réponse
d. marcher sur
de ce dernier.
les pieds de qqn. F F 4. au surplus, d'ailleurs
e. mettre sur pied Discutez, en vous rapportant au texte et au
une affaire F F 5. s'arrêter à, s'en tenir à 8 présent dans lequel vous vivez : L'instruction
– élection ou malédiction ? Dites quels sont les
Illustrez par des exemples les familles de changements intervenus de nos jours.
3 mots qui suivent :
Relevez dans le texte le passage de la satire
a. fracasser [briser, rompre en pièces] ; le fracasse- 9 à l'accusation, pour illustrer la montée du dés-
ment ; fracassant ; le fracas espoir devant l'inutilité pratique des humanités.
b. souffleter [donner un soufflet, une gifle à qqn.] ;
le soufflet DÉBAT :
10 a. De l'utilité des diplômes. /ou, au choix /
c. gifler [frapper, fouetter] ; la gifle
b. Les humanités rendent-elles plus humain ?

53 CINQUANTE-TROIS 53
unité 4 au fil des jours

Quelle formation ? Quel avenir ?


Questions aux choix multiples
Athénée Royal Jean Absil [27, avenue Hansen Soulié,
1 1040, Bruxelles ; Fax : 736.04.15] est une école où les
élèves de toutes les sections sont préparés à l'enseignement
supérieur, de tout type. C'est une école où la discipline n'est ni arbi-
traire ni laxiste, mais basée sur le respect d'autrui, où un élève qui
éprouve des difficultés est aussi important qu'un élève brillant. Elle
accorde une haute importance aux relations professeurs-élèves.
Observez les GRILLES HORAIRES suivantes et comparez-les
à vos propres grilles horaires [que vous aurez élaborées]. Ensuite,
dites quelle est la place qu'occupent les sciences humaines dans
l'ensemble des grilles et à chaque niveau d'étude.
Athénée – établissement d’enseignement secondaire
1ère année
Métho- Ed.
Religion Fran- Néer- Mathé- Géo- Phy- Mu- Tech-
Latin des de Histoire Biologie Dessin phy- Total
Morale çais landais matique graphie sique sique nologie sique
travail
2 5 4 1 4 4 2 2 1 1 1 1 1 3 32

2e année

Fran- Néer- Mathé- Géo- Phy- English Mu- Ed. Religion


Histoire Biologie Dessin phy- Options Total
çais landais matique graphie sique songs sique sique Morale
Latin
Latines 5 4 5 2 2 1 1 1 1 1 3 2 32
4
Mo- Géo. 1
dernes 5 4 5 2 2 1 1 1 1 1 3 2 Bio. 1 32
1 Fr. 2
Mo-
Écon. 2
dernes 5 4 5 2 2 1 1 1 1 1 3 2 32
Fr. 2
2
Artis- Dessin
5 4 5 2 2 1 1 1 1 1 3 2 32
tiques 4

Conseil d'orientation : En choisissant l'option latine en 2e, on peut poursuivre dans toutes les orientations
proposées en 3e.
3e année
Formation Sciences
Anglais Latin Sciences Laboratoire Arts Secrétariat Grec
commune éco.
Scientifiques 22 4 5 2
Latin – sciences 21 4 4 5
Latines 22 4 4 3 2/0
Économiques 22 4 3 4
Artistiques 22/21 4/0 3 5/10
Secrétariat 18 2 14

Formation commune : Français [5]; Mathématique [5]; Géographie [1]; Éducation physique [3 ou 2];
Histoire [2]; Morale / religion [2]; Néerlandais [4]
Sciences : Biologie [2] ; Chimie [1] ; Physique [2]
Secrétariat : Mathématique [3] ; Histoire [1] ; Éducation physique [2]
54 CINQUANTE-QUATRE
au fil des jours unité 4
Lisez le texte qui suit. Comparez-le avec le texte figurant
2 page [52]. Les idées exprimées par les deux auteurs
sont-elles les mêmes ? Discutez-les et exprimez votre opinion sur
le rôle des sciences humaines dans la formation de l'individu.
Rapportez-vous à l'époque que nous traversons.
« Il y a deux éléments dans l'éducation : l'information et l'initiation.
Jusqu'au XVIIIe siècle l'éducation – essentiellement morale, huma-
niste et religieuse – donnait le pas à l'initiation sur l'information.
Voltaire et Diderot ont dénoncé cette éducation par trop désintéressée
et aristocratique. Depuis, la part initiatique de l'éducation ne cesse de
reculer. On a abandonné le grec et le latin. La littérature est consi-
dérée comme un ornement inutile. L'histoire et la géographie menacent d'être reléguées à leur tour. Il ne s'agit
plus que de fournir à l'enfant des connaissances qui lui serviront dans la vie, c'est-à-dire qui l'asserviront à la
fonction qu'on lui assignera. On veut fabriquer un instrument utile au corps social. C'est doublement aberrant.
D'abord, parce qu'il n'y a pas de véritable éducation sans une part totalement inutile, invendable, irrécupérable.
Cet absolu doit être particulièrement préservé chez l'enfant qui est destiné à des tâches répétitives. […]
Ensuite, il y a bon nombre de professions – les plus brillantes peut-être – pour lesquelles les exercices mathéma-
tiques sont non seulement inutiles mais sans doute néfastes. Toutes celles qui reposent sur la recherche d'une cer-
taine qualité et non sur la manipulation de symboles quantitatifs abstraits. La radio, la télévision, la presse, la
publicité, l'édition, les industries textiles, le droit, la diplomatie, les échanges commerciaux, toutes les carrières
politiques, je cite pêle-mêle, eh bien ! ces professions sont résolument antimathématiques. […] Non,
le fétichisme des mathématiques et des sciences physiques tel qu'il est pratiqué actuellement dans notre
enseignement est une aberration. Si les enfants ne lui opposaient pas une résistance instinctive et massive, on
verrait sortir des écoles et des universités des masses uniformisées de petits Diafoirus polytechniciens aussi
inutilisables que les Diafoirus jargonnant le latin de cuisine de Molière. »
Michel TOURNIER, Le Monde

Information et/ou formation ? Le seul diplôme suffi-


3 rait-il pour ouvrir les portes de l'avenir ? Lisez les
fragments qui suivent et exprimez votre opinion. Votre
expérience sera un exemple important.
a. « Ils ont des diplômes. Ils se plaignent de n'avoir pas les
places auxquelles ces diplômes donnent droit. […] On a dû
te dire qu'il fallait réussir dans la vie ; moi, je te dis qu'il faut
vivre : c'est la plus grande réussite du monde. On t'a dit :
avec ce que tu sais, tu gagneras de l'argent. Moi, je te dis :
avec ce que tu sais tu gagneras des joies. C'est beaucoup
mieux. »
Jean GIONO, Les Vraies Richesses
b. « Les études, jadis, conduisaient assez régulièrement à des carrières où la plupart arrivaient à s'établir.
Entreprendre ses études, c'était, en quelque sorte, prendre un train qui menait quelque part (sauf accidents).
On faisait ses classes ; on passait, quitte à s'y reprendre, ses examens et ses concours. On devenait notaire,
médecin, artilleur, avocat ou fonctionnaire, et les perspectives offraient à qui prenait quelqu'une de ces voies,
déjà bien tracées et jalonnées, un sort à peu près sûr. Les diplômes, en ces temps-llà, représentaient une manière
de valeur-oor. On pouvait compter sur le milieu social, dont les changements étaient lents, et s'effectuaient,
d'ailleurs, dans un sens assez facile à pressentir. Il était possible, alors, de perdre un peu de temps aux dépens
des études : ce n'était point toujours du temps perdu pour l'esprit, car l'esprit se nourrit de tout, et même de
loisir, pourvu qu'il ait cet appétit où je vois sa vertu principale. »
Paul VALÉRY, Œuvres I, Gallimard
55 CINQUANTE-CINQ 55
unité 4 écrire . . . un texte

Du CV au … journal
A Le principe du curriculum vitae
Le CV est votre première carte de visite professionnelle. Il donnera des détails sur votre parcours, tant
au niveau des études que de vos diverses expériences. Avec celui-ci vous ferez comprendre pourquoi vous
serez adapté au poste pour lequel vous postulez. Grâce à votre CV, on pourra apprécier votre esprit de syn-
thèse et votre discernement.
Lisez les indications qui suivent. Ensuite, rédigez votre CV, après avoir pensé à un emploi que vous visez.
Les règles fondamentales : le CV sera rédigé sans faute d'orthographe ; il sera clair et aéré ; propre ;
conforme à la réalité.
En général, il doit tenir une seule page, mais si le parcours le justifie, il pourra être sur 2 pages. Il doit être
adapté à ce que vous visez comme emploi.
Les rubriques qui doivent y figurer :
– formation et expérience professionnelle : ces 2
rubriques seront traitées séparément ; vous placerez
en premier la plus fournie des deux ; de la sorte, vous
mettrez en avant ce qui fonde vos compétences. La
rédaction suivra l'ordre chronologique : les dernières
expériences et études seront les premières à appa-
raître [les derniers emplois et diplômes intéressent le
plus le recruteur] ; un tri sera nécessaire : les expéri-
ences sans aucun rapport avec le futur emploi seront
éliminées. En revanche, y figureront les ouvrages que
vous aurez consultés sur telle profession qui vous
intéresse. [Vous les noterez sous la formule «
Complément personnel », dans la rubrique FORMA-
TION].
– langues étrangères : vous les noterez, en précisant le
niveau.
– connaissance informatique : un ou plusieurs logi-
ciel(s) de traitement de texte sont devenus incontourn-
ables ; vous pourrez marquer aussi « maîtrise
d'Internet »
– divers : vous y placerez tout ce que vous trouvez judi-
cieux d'ajouter [par exemple, activités sportives ou asso-
ciatives, le permis B], sans transformer la rubrique dans
un fourre-tout
La structure de la page
– en haut, à gauche : nom, prénom ; adresse ; date de
naissance, lieu ; téléphone, fax, mél ; état civil
– en haut, à droite, il y aura votre photo
– les rubriques annoncées

B Une page de journal


Si l'on se rapportait à l'histoire littéraire, le récit autobiographique offre ce plus de liberté et d'abandon que
les écrivains du XXe voulaient opposer au roman traditionnel.
En tant qu'exercice de style, vous êtes invités à rédiger une page de votre journal ; une relation quotidienne des
événements. Choisissez, pour ce faire, le jour de votre anniversaire.
Ensuite, tout en gardant un certain ordre chronologique, racontez les événements [marquants] de cette journée,
en les accompagnant de vos propres impressions, émotions, opinions. De brefs portraits pourront y figurer.
Continuez, en imaginant le contenu de votre supposé [ou peut-être existant déjà] Journal personnel.

56 CINQUANTE-SIX
bilan bilan 2
N E PA S P E R D R E L E F I L
” Écoutez l'enregistrement et répondez aux Mettez à l'imparfait le verbe de la principale et
1 4
questions suivantes. opérez les transformations nécessaires.
a. Qui parle ? À qui ? a. Mes parents disent qu'ils seront là à midi si le train
b. De quoi parle-t-il ? n'a pas de retard.
c. Il dit “tu” ou “vous” à son voisin ? b. Penses-tu qu'ils auront lu en deux heures tout le
d. Comment est-ce qu'il remercie son voisin ? roman ?
c. Quand mon frère écoute de la musique, il y a tant
2 Donnez la bonne réponse : de bruit que l'on ne s'entend plus.
d.Elles espèrent que leurs parents leur offriront un
a. La personne veut laisser chez son voisin : F le
beau cadeau.
chien; F le chat; F le serpent.
e.Ce mien ami sait toujours trouver les paroles qui
b. Ce petit chat se sent bien parce qu'il : F a fait des apaisent.
piqûres; F a bu du lait; F a mangé des souris.
c. Il ne faut pas oublier de lui donner son médica- 5 Lisez le dialogue qui suit. Ensuite, trans-
ment : F une fois par semaine, à 5 h; F tous les posez-le au discours indirect, en commençant
matins. par : Tarrou demanda à Rieux …
« Tarrou se secoua :
d. Son maître F a oublié une fois de lui donner sa
– Savez-vous, dit-il, ce que nous devrions faire pour
pilule / F n'a jamais oublié de lui donner sa pilule.
l'amitié ?
e. Aujourd'hui les gens : F s'occupent plus / F s'oc-
– Ce que vous voulez, dit Rieux.
cupent moins / du tout de leurs animaux qu'avant. – Prendre un bain de mer.
f. Les gens ont besoin de leurs petits compagnons Rieux souriait.
parce qu'ils : F se sentent seuls / F ne se sentent – Avec nos laisser-passer, nous pouvons aller sur la
pas seuls. jetée. À la fin, c'est trop bête de ne vivre que pour la
peste. Bien entendu, un homme doit se battre pour les
Choisissez le terme qui vous semble convenir
3 victimes. Mais s'il cesse de rien aimer par ailleurs,
pour compléter les phrases suivantes : toutes
à quoi sert qu'il se batte ? »
les fois que ; depuis que ; à mesure que ; une fois
que ; sitôt que ; à chaque fois que ; tant que ; en A. CAMUS
même temps que ; chaque fois que. 6 Traduisez en français.
a. ______ le temps s'écoulait, la femme écoutait
attentivement tous les bruits de la rue. « Îmi spuneam uneori, când pretindeam cã sunt lucid,
b. ______ mes frères voient un film, les disputes cã e numai un joc, numai o pãrere, cã mi se pare cã
éclatent. m-am îndrãgostit, pentru cã aºa i-am fãgãduit ei, ºi
c. Nous avons été surpris ______ nous avons trouvé mã sileam sã-i fac aceastã bucurie, voiam s-o vãd
cette affiche si étrange. fericitã. Nu ºtiu cum sã-þi spun mai bine ce s-a petre-
d. ______ j'ai fait ce voyage, je pense souvent à ce cut cu mine în acele zile, dar m-am trezit odatã, când
pays de rêve. eram singur în odaia mea, cã mi-e peste putinþã de
e. ______ je revins de mon voyage, mes camarades suportat singurãtatea […]. »
m'assaillirent de questions. M. ELIADE

CINQUANTE-SEPT 57
bilan 2 évaluation
1 Mettez les verbes en italique au présent de la 3 Lisez les textes qui suivent.
narration et modifiez en conséquence les
temps des autres verbes. a Relevez les indicateurs de temps.
a. « J'entrai au Café du Roi, je m'assis à une table ; je 2,5 points
calculai ce qui pourrait me coûter le moins cher à b Réécrivez le texte 1 en mettant les verbes CONSEN-
prendre ; je pensai que ce serait un petit verre. » TIR et EMMENER au futur ; faites les modifications qui
(A. DUMAS) s'ensuivent.
b. « Et il se laissa conduire, en face de l'Hôtel de 1 point
ville, dans un petit restaurant où l'on serait bien. » c Réécrivez le texte 2, en commençant par HIER.
(G. FLAUBERT) Faites les modifications nécessaires.
c. « Je froissai les télégrammes et continuai de 1,5 points
manger, l'esprit préoccupé parce qu'il faudrait trou- d Réécrivez le texte 3 en commençant par AUJOUR-
ver la force de prendre le train du soir. » D’HUI. Faites les modifications nécessaires.
(F. MAURIAC) 1,5 points
2,5 points
TEXTE 1. « Le lendemain avant midi, il s'était acheté
une boîte de couleurs, de pinceaux, un chevalet.
2 Lisez le texte, relevez et repartissez, dans trois
colonnes, les mots qui indiquent le temps, Pellerin consentit à lui donner des leçons, et Frédéric
compte tenu des trois époques : passé, présent, futur. l'emmena dans son logement pour voir si rien ne
« Désormais, moi, Lysias, je suis seul. Aussi, je manquait parmi ses ustensiles de peintures. »
prends les jours comme ils viennent. La vie à l’impro- (G. FLAUBERT)
viste. […] J'ai aimé la vie sous ses aspects multiples. TEXTE 2. « Le lendemain, je m'attendais à la trouver
Je l'ai traversée joyeux et athlétique sans éprouver de mécontente, mais au contraire elle m'accueillit
lassitude ni de découragement. Ceux qui m'ont gaiement et parut avoir tout oublié. [..] La regardant
naguère connu, témoigneront que j'ai été un homme ce dimanche-là, si animée, si brillante, je pouvais à
d'un commerce agréable, recherché pour son savoir et peine croire vraie notre querelle de la veille. »
son urbanité. […] Aujourd'hui, je vis comme un ours ; (A. MAUROIS)
et seul m'importe le présent. Pourtant, je sens bien qu'il TEXTE 3. « Frédéric arriva dès deux heures au bureau
me faudra, quelque jour, songer à ces mémoires. […] du journal. Au lieu de l'attendre pour le mener dans
Pour l'heure, il n'y a pas d'urgence. Aussi pourquoi sa voiture, Arnoux était parti la veille, ne résistant
bourdonnent-ils autour de moi comme des mouches ? plus à son besoin de grand air. » (G. FLAUBERT)
Chaque jour, ils se font plus nombreux ! Et c'est la
même rengaine. De grâce ! Cher Lysias, de grâce, Racontez dans un paragraphe quand et com-
un témoignage ! Oui ! Quelques portraits ! Tes 4 ment vous avez découvert la langue française ;
souvenirs ! C'est important ! […] Bientôt je serai Situez avec précision dans le temps ce que vous
vieux. […] Pourquoi m'intéresserais-je à des événe- racontez.
ments qui auraient pu ne jamais advenir ? […] 2,5 points
« Vous vous souvenez de Lysias, le vieux Grec Présentez successivement les raisons pour
[…]. – Oui. Eh bien ?… – Eh bien ! C'est qu'il avait 5
lesquelles vous avez choisi l'étude de cette
été quelqu'un autrefois à Rome…[….] Il est mort la langue.
semaine dernière, le saviez-vous ? Son jardinier 1 point
l'aurait retrouvé assis sur un banc dans son jardin,
face à la mer. […] Et c'est ainsi, en regardant la mer,
qu'il est entré dans la mort. N'est-ce pas beau ? »
Pierre COMBESCOT, Ce soir on soupe chez Pétrone,
Éditions Bernard Grasset, Paris, 2004
7,5 points Total des points : 20
58 CINQUANTE-HUIT
Unité 5
Identité(s)

Univers thématique
„ Univers affectif et moral des jeunes ; construction
de soi
„ Éducation : valeurs européennes et francophones
„ La Roumanie et la Francophonie

Contrat d’apprentissage

Communicatif
„ Raconter qqch.

Linguistique
„ L'accord du participe passé [+ auxiliaire Être]
„ La concordance à l'indicatif [systématisation]

Interculturel
„ La Francophonie : une culture et une morale

Le texte narratif (III)


„ Écrire un texte narratif (III)
unité 5 dire et écrire
E
FIL EN AIGUILL
DE

Raconter : des faits divers et des histoires


Lisez à haute voix les textes ci-dessous et dites s'il s'agit de faits divers ou de récits. Pour ce faire,
1 observez le tableau ci-dessous :

FIL À B
PLOM
Le Fait divers Le récit

Les faits relatés se sont déroulés


Situation Les actions racontées se sont déroulées
avant, mais dans un passé plus
de communication longtemps avant le moment de l'écriture
proche du moment de l'écriture
Passé composé, imparfait Passé composé, imparfait,
Présent passé simple, plus-que-parfait
Temps des verbes Futur ; Présent de la narration
Le passé du conditionnel à valeur Le présent du conditionnel à valeur temporelle
d'information non confirmée L'infinitif (présent) de la narration
Il doit répondre à au moins les Il comporte cinq étapes : la situation initiale
cinq premières questions de la (centrée sur un état) ; la complication
Structure série suivante : qui ? quoi ? où ? (l'élément qui perturbe la situation initiale) ;
quand ? comment ? pourquoi ? l'action proprement-dite ; la résolution
à quels effets ? qui prépare la situation finale
Ton Neutre, le plus souvent Neutre, ironique, polémique, satirique etc.

Zéro (le narrateur sait plus que ses


Focalisation Point de vue objectif, les faits personnages) / Externe (il sait moins que ses
(point de vue) relatés doivent être vérifiables personnages) / Interne (il en sait autant,
se confond parfois avec un personnage)

Système énonciatif L'emploi de la 3ème personne L'emploi de la 1ère, 2ème, 3ème pers. sg./pl.

Texte 1 dans un contexte mouvementé. […] La version


« Dans la matinée du 12 février, un gendarme de rapportée par la presse s'appuie principalement sur les
Saint-Martin (archipel de Guadeloupe) se fait faucher témoignages de Stéphanie Clin, l'épouse traumatisée
par un motard et décède, deux heures après, à l'hôpital, du gendarme, et de l'un de ses amis, Philippe, maquet-
tiste sur cette petite île située à 250 kilomètres de
Pointe-à-Pitre – mais absent des lieux au moment du
drame. Alors qu'il intervient pour mettre fin à un
rodéo sauvage, Raphaël, 31 ans, est donc percuté par
Cédric. Jeune chauffard de 22 ans qui, lui-même,
tombe dans le coma. Le temps que les secours
arrivent, plusieurs personnes auraient assisté sans
réagir à l'agonie du blessé […] Les gendarmes sont
accablés, d'autant plus qu'il s'agit là du deuxième
décès en six mois de l'un des leurs dans le cadre de la
lutte contre la délinquance routière. […] »

60 SOIXANTE
dire et écrire unité 5
Texte 2
« Le métro était redevenu aérien, les voyageurs découvrirent qu'un orage d'une violence inouïe s'était abattu sur
Paris. […] Ce soir-là, le ciel était plein de haine. […] Quand le convoi s'élança sur le pont, nul ne paraissait très
rassuré. Le viaduc de Passy était pourtant loué par tous les guides de la capitale. Un point de vue imprenable ! Le
plus beau panorama de Paris ! Sauf que ce soir c'était le plus dantesque. […] C'est alors qu'à mi-chemin du pont
de Bir Hakeim, le train ralentit, et s'immobilisa un court instant. Après un grésillement, la voix du conducteur se
fit entendre. Mais si la teneur de son message se voulait rassurante, son ton l'était beaucoup moins tant il suintait
l'angoisse par toutes les fibres du micro. Il parlait trop près de la membrane, sa précipitation était inquiétante, son
débit alarmant. […] Le convoi repartit tout doucement puis s'arrêta brutalement. Sous le choc, deux personnes
furent projetées tête la première contre la barre à laquelle ils se tenaient. Puis la lumière s'éteignit, plongeant le
wagon non dans l'obscurité mais dans une pénombre plus inquiétante encore, celle des lumières de la ville. On
vit une silhouette se précipiter vers une porte et actionner le signal d'alarme si fort que la poignée lui resta dans la
main. En vain, pas de réponse, rien. Les portes demeuraient bloquées.
Alors la terreur s'empara vraiment des voyageurs. »
Dites lequel des deux extraits appartient à l'article de presse tiré
2 de L'Express (Marianne Payot, semaine du 2 au 8 mars 2006.
No. 2852) et lequel appartient au roman « État limite » de Pierre
Assouline.
z Donnez un titre à l'article de presse et proposez un chapeau.
z Transformez l'article dans un récit, en racontant au présent les
événements et en prenant soin de respecter les cinq étapes – s'il y a
des parties manquantes, vous les imaginerez.
z Imaginez ce que dit le conducteur dont parle le TEXTE 2.

U IVE Z LE FIL
S

Transformez l'extrait du roman dans un fait 5 Imaginez la suite du récit suivant :


3 divers, en relatant les événements au
présent. Vous répondrez aux sept questions men- « Je me trouvais à la station de métro Châtelet à
tionnées : QUI – QUOI – QUAND – OÙ – POURQUOI – l'heure de pointe. J'étais dans la foule qui suivait le
COMMENT – À QUELS EFFETS ?
couloir sans fin, sur le tapis roulant. Une femme por-
tait un manteau jaune. La couleur du manteau avait
Fait divers. attiré mon attention et je la voyais de dos, sur le tapis
4 roulant. Puis elle marchait le long du couloir où il
a Pour rédiger le fait divers, tout journaliste doit était indiqué “Direction Château de Vincennes”.
avoir une source : agence de presse, témoins. Nous étions maintenant immobiles, serrés les uns
Interviewez vos témoins que vous choisirez parmi contre les autres au milieu de l'escalier, en attendant
vos camarades et rédigez les questions que vous que le portillon s'ouvre. Elle se tenait à côté de moi.
aurez posées ainsi que les réponses obtenues, sur Alors ………………… »
l'un des sujets suivants : P. MODIANO, La petite bijou
z explosion dans un supermarché ;
Racontez, dans une page de journal, un
z hold-up dans une banque ; 6 événement qui vous est arrivé à l'école et qui
z vol d'un livre dans une librairie ; vous a énormément plu / déplu. Votre (més)aven-
z vol d'un chat au-dessus d'une place publique. ture, vous la raconterez dans une quinzaine de
lignes, avec un passage descriptif, sans employer
b Racontez l'histoire choisie à quelqu'un qui n'en plus de 7 verbes à l'imparfait, moins encore au plus-
sait rien, tout en vous tenant aux témoignages que-parfait, et en choisissant, pour les autres, soit le
recueillis. passé composé, soit le passé simple. Une phrase
sera écrite au présent de la narration.

SOIXANTE ET UN 61
unité 5 comment dire et écrire

Autour du verbe et de la phrase : accord


du participe passé ; concordance
Indiquez le participe passé des verbes suivants: RESTER, CHOISIR, CRAINDRE, VENIR, VOIR, (S')ASSEOIR,
1
MOURIR, NAÎTRE, OUVRIR, PARTIR.
Employez ces formes dans des phrases dont le verbe sera à un temps
composé (passé composé, plus-que-parfait, conditionnel passé, etc.).

2 Observez l'accord du participe passé dans les exemples suivants :


A 1. Nous avons acheté des fleurs. B 3. Nous nous sommes levés tôt.
2. Marie est venue nous voir. 4. Ils s'étaient promenés dans la ville.
B
FIL À PLOM Le participe passé des verbes utilisant l'auxi- Le participe passé des verbes utilisant l'auxi-
liaire ÊTRE s'accorde (comme un adjectif) liaire AVOIR ne s'accorde pas avec le sujet.
avec le sujet.

Mettez les verbes au passé composé ou au plus-que-parfait, d'après le sens, en faisant attention à l'ac-
3 cord des participes passés et de tout autre adjectif [attribut du sujet]. Justifiez l'accord.
a. Comme la porte de la salle RESTER ouvert, nous ENTRER et nous S'ASSEOIR.
b. Comme sa lettre de motivation NE PAS ÊTRE CONVAINCANT, la candidature de mon frère NE PAS ÊTRE RETENU.
c. J'ai lu dans le journal que la manifestation ÊTRE DISPERSÉ par la pluie.
Choisissez la forme correcte. Attention à l'accord des participes passés. Ensuite, dans vos cahiers, clas-
4 ser les verbes selon le tableau qui suit.
Verbes pronominaux dont le participe Verbes pronominaux dont le participe s'accorde
s'accorde avec le sujet avec le COD seulement si celui-ci est antéposé
a. Elles se sont peigné / peignées. e. Plusieurs orateurs se sont injurié / injuriés à la tribune.
b. Elles se sont peigné / peignées les cheveux. f. Elles se sont dit / dites bien des inepties.
c. Les cheveux, elles les ont peigné / peignés. g. Les cartes d'adhérent se sont bien vendu / vendues.
d. Je ne vous dirai pas toutes les inepties qu'elle h. Quand ils se sont rencontré / rencontrés, ils se sont
se sont dit / dites. serré / serrés / serrée la main.
Mettez les verbes écrits en gras au passé composé ou au plus-que-parfait. Attention : le participe passé
5 est invariable. Ensuite, notez ces verbes dans vos cahiers.
a. Plusieurs orateurs SE SUCCÉDER à la tribune.
b. Les deux filles SE SOURIRE mais SE DÉPLAIRE profondément.
c. Depuis toujours ils SE MENTIR, ils SE NUIRE ; les deux SE COMPLAIRE à cette situation.
d. Ils SE RIRE de ma faiblesse.
e. Ils étaient des types qui ne SE CONVENIR jamais, c'est-à-dire, ne SE PLAIRE jamais l'un l'autre.

6 Accordez les participes passés, si le cas. Réécrivez les phrases, en faisant l'accord des
7
participes passés, si le cas. Justifiez.
a. Vous vous êtes trop longtemps prêté__ au jeu a. Ma grand-mère s'était ATTENDU à plus d'égards de
de la coquetterie. la part de ses petits-fils.
b. Ils se sont recontré__ et se sont dit__ bonjour. b. Quand nous nous sommes APERÇU de notre erreur,
c. Elles se sont ri__ de tous ces projets. nous nous sommes REPENTI.
d. Irène s’est senti__ piquer par un moustique. c. Elle pensait qu'ils s'étaient JOUÉ d'elle. C'est
pourquoi elle s'en est PLAINT.

62 SOIXANTE-DEUX
comment dire et écrire unité 5
V EZ LE F L
UI I
S

Observez l'exemple qui suit. Ensuite, écrivez correctement les participes passés en gras.
8 Exemple : Elles ne se sont pas entendu appeler [par qqn.] / Elles ne se sont pas entendues chanter
[cette chanson]. / Nous nous sommes fait offrir du champagne.
a. Les ouvriers se sont vu jeter à la porte. e. Nous nous sommes assuré de la nouvelle que nous
b. Ils n'en revenaient pas : ils s'étaient vu mourir, il y venions d'entendre.
avait quelques heures ! f. Nous nous sommes assuré des couchettes pour la
c. À l'occasion de son anniversaire, Marie s'est fait nuit.
faire une robe superbe. g. Je vais vous raconter l'histoire qu'il m'est arrivé /
d. Nos voix se sont fait entendre, malgré le chef. qui m'est arrivé.

Imaginez que le récit suivant [appartenant à un ingénieur géologue qui explore les volcans du Congo
9 belge, le cratère du Kituro] est situé dans le passé et recopiez dans vos cahiers les formes verbales
personnelles en les mettant au temps voulu par le sens et par la concordance : présent ; imparfait ; passé sim-
ple ; plus-que-parfait ; futur ; conditionnel. Traduisez le texte en roumain.
B Verbe principal Action Verbe subordonné
FIL À PLOM simultanée présent
présent antérieure passé composé / passé récent
postérieure futur / futur proche
simultanée imparfait
passé antérieure plus-que-parfait / venir de (impf.) + inf.
postérieure conditionnel présent / aller (impf.) + inf.

« Fini ! Un dernier coup d'œil au gouffre merveilleux et terrible. Je m'apprête à repartir pour achever ce brûlant
circuit de deux cents mètres, quand un coup subit me frappe le dos … Une bombe attardée ! Le souffle coupé,
je m'arrête. Un instant se passe. Je me demande pourquoi je ne suis pas mort … Mais rien, aucune douleur,
aucun changement. J'ose lentement tourner la tête : à mes pieds, une espèce de grosse miche rouge s'assombrit.
J'étends les bras, remue le dos. Rien ne fait mal, tout semble à sa place ! Plus tard, examinant ma veste, j'y décou-
vrirai une brûlure, grande comme la main. Et j'en tirerai une conclusion précieuse pour mes explorations à venir :
à condition de ne pas toucher de plein fouet, les bombes volcaniques qui retombent à l'état encore pâteux, mais
enveloppées déjà d'une sorte de peau élastique très mince, glissent sur l'obstacle sans avoir le temps de brûler
profondément. » (Haroun TAZIEFF)

Dans les phrases suivantes, vous relèverez les infractions, réelles ou apparentes, à la « règle de concor-
10 dance des temps » (voir p. 50) ; puis, vous expliquerez ces infractions, en les classant selon l’encadré :

A. Expression B. La prise en charge C. L'action est postérieure au mo-


d'une vérité générale des paroles d'un autre ment où le discours est prononcé
et à celui où il est rapporté

a. Elle pensait que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire.
b. Il a dit que tu es un imbécile.
c. J'ai dit que je viendrai demain.

VIE ASSOCIATIVE. Racontez, en utilisant des verbes au passé composé ou au plus-que-parfait, à partir
11 des informations offertes. Écrivez le texte dans vos cahiers.
a. le 10 mars, Saint-Malo : remise des prix de l'association Laecum, suite à une souscription, en présence de la
présidente ; 700 visiteurs ; bulletins arrachés ; 5 voyages pour les gagnants
b. le 7 janvier, rue des Acadiens, Saint-Malo : réunion mensuelle de l'association « Autisme Côte d'Émeraude ;
des prises de parole ; des actions précises rapportées ; bilan ; projets.

63 SOIXANTE-TROIS 63
unité 5 lire, dire et écrire

Une valeur qui se transmet : l'honneur


Dans sa nouvelle, Mateo Falcone (1829), l'écrivain Prosper Mérimée (1803-1870) s'est inspiré d'une anec-
dote corse qu'il avait entendue. Le personnage principal, qui donne le titre de la nouvelle, vit près du maquis de
Porto-Vecchio. Il est un homme honnête, respecté pour ses hautes qualités, et qui fonde ses espoirs sur son fils
de dix ans, Fortunato.
Un certain jour d'automne, Mateo sortit de bonne heure avec sa femme pour aller visiter un de ses troupeaux
dans une clairière du maquis. Le petit Fortunato voulait l'accompagner, mais la clairière était trop loin ;
d'ailleurs il fallait bien que quelqu'un restât pour garder la maison ; le père refusa donc : on verra s'il n'eut pas
lieu de s'en repentir.
Il était absent depuis quelques heures, et le petit Fortunato était tranquillement étendu au soleil, regardant les
montagnes bleues, et pensant que le dimanche prochain il irait dîner à la ville, chez son oncle le caporal,
quand il fut interrompu dans ses méditations par l'explosion d'une arme à feu. Il se leva et se tourna du côté de
la plaine d'où partait ce bruit. […] Dans le sentier qui menait de la plaine à la maison de Mateo parut un
homme, coiffé d'un bonnet pointu comme en portent les montagnards, barbu, couvert de haillons, et se traî-
nant avec peine en s'appuyant sur son fusil. Il venait de recevoir un coup de feu dans la cuisse.
Cet homme était un bandit, qui, étant parti de nuit pour aller acheter de la poudre à la ville, était tombé en
route dans une embuscade de voltigeurs corses. Après une vigoureuse défense, il était parvenu à faire sa
retraite, vivement poursuivi et tiraillant de rocher en rocher. Mais il avait peu d'avance sur les soldats, et sa
blessure le mettait hors d'état de gagner le maquis avant d'être rejoint. Il s'approcha de Fortunato et lui dit :
– Tu es le fils de Mateo Falcone ?
– Oui.
– Moi, je suis Gianetto Sanpiero. Je suis poursuivi par les collets jaunes.
Cache-moi, car je ne puis aller plus loin.
– Et que dira mon père si je te cache sans sa permission ?
– Il dira que tu as bien fait.
– Qui sait ?
– Cache-moi vite ; ils viennent.
– Attends que mon père soit revenu.
– Que j'attende ! malédiction ! Ils seront ici dans cinq minutes. Alors, cache-
moi ou je te tue.
Fortunato lui répondit avec le plus grand sang-froid :
– Ton fusil est déchargé, et il n'y a plus de cartouches dans ta carchera.
– J'ai mon stylet.
– Mais courras-tu aussi vite que moi ? Il fit un saut, et se mit hors d'atteinte.
– Tu n'es pas le fils de Mateo Falcone ! Me laisseras-tu donc arrêter devant ta maison ?
L'enfant parut touché.
– Que me donneras-tu si je te cache ?, dit-il en se rapprochant.
Le bandit fouilla dans une poche de cuir qui pendait à sa ceinture, et il en tira une pièce de cinq francs qu'il
avait réservée sans doute pour acheter de la poudre. Fortunato sourit à la vue de la pièce d'argent ; il s'en
saisit, et dit à Gianetto : « Ne crains rien. »
Prosper MÉRIMÉE, Mateo Falcone
MOTS ET EXPRESSIONS
caporal n.m. en Corse, un homme qui exerce une influence et une sorte de magistrature sur un canton.
bandit n.m. un proscrit, un banni.
voltigeurs n.m. les soldats d'un corps institué en Corse de 1822 à 1850, pour réprimer le banditisme.
collets jaunes n.m. l'uniforme des voltigeurs était alors un habit brun avec, dit l'auteur, un collet jaune
[en fait, vert].
carchera n.m. une ceinture de cuir qui servait de giberne (cartouchière) et de portefeuille.
64 SOIXANTE-QUATRE
lire, dire et écrire unité 5
FI L DES LECTURES . . . E T D E S M O T S
AU
Lisez attentivement le texte figurant page 64. Dans ce qui suit, vous pouvez lire quelques
1 Ensuite, répondez aux questions :
4 phrases tirées de la même nouvelle de
z Qui raconte ce texte ? La présence du narrateur est- Mérimée. Réécrivez le texte, en insérant les phrases de
elle visible ? Commentez : « on verra s'il n'eut pas lieu dialogue dans le récit, aux endroits convenables.
de s'en repentir », en vous rapportant à la suite du texte. Ensuite, transposez le dialogue au discours indirect.
z Quels sont les personnages du texte ? Quel est leur 1. Récit. « L'adjudant tira de sa poche une montre
statut ? En quels rapports sont-ils ? d'argent qui lui valait bien dix écus ; et, remarquant que
z Repérez le passage correspondant à la description les yeux du petit Fortunato étincelaient en la regardant,
de Gianetto. En quoi cette description aide-t-elle à il lui dit en tenant la montre suspendue au bout de sa
localiser l'action ? Quels autres éléments accomplissent chaîne d'or.
le même rôle ? L'enfant soupira.
z Relevez dans le texte les termes qui suggèrent Fortunato, lorgnant la montre du coin de l'œil, ressem-
l'approche d'un danger pour Fortunato. blait à un chat à qui l'on présente un poulet tout entier. »
z Quels risques Fortunato court-il s'il refuse d'aider le 2. Phrases de dialogue.
bandit ? Mais au cas où il accepterait ? « – Fripon ! Tu voudrais bien avoir une montre comme
celle-ci suspendue à ton col, et tu te promènerais dans
Relisez le dialogue entre Fortunato et Gianetto. les rues de Porto-Vecchio, fier comme un paon ; et les
2 Ensuite, répondez aux questions : gens te demanderaient : Quelle heure est-il ? et tu leur
a. Pourquoi les répliques sont-elles si brèves ? Quelle dirais : Regardez à ma montre.
est l'attitude de l'enfant ? Quel est l'enjeu du dialogue ? – Quand je serai grand, mon oncle le caporal me don-
b. Comment interprétez-vous la réplique de Fortunato : nera une montre.
« Qui sait ? » ? – Oui, mais le fils de ton oncle en a déjà une … pas
c. Que veut dire : « L'enfant parut touché. » ? aussi belle que celle-ci à la vérité … Cependant il est
d. Transposez le dialogue au discours indirect ; com- plus jeune que toi.
mencez par : « Gianetto demanda à Fortunato … ». – Eh bien, la veux-tu, cette montre, petit cousin ? »
e. Imaginez que cette scène est racontée par Fortunato
à son père. Réécrivez-la, au discours indirect, en faisant Esquissez le portrait de Fortunato, d'après les
toutes les modifications nécessaires. 5 informations dont vous disposez. Si vous n'avez
f. Quel est le rôle du dialogue dans ce récit : fait-il pro- pas encore lu la nouvelle de Mérimée, faites des
gresser l'action ? aide-t-il à caractériser les person- hypothèses sur le dénouement possible. Ensuite,
nages ? y introduit-il un plus d'intensité dramatique ? vérifiez ces hypothèses, en lisant le texte intégral.
Justifiez votre réponse.

Lisez les répliques suivantes tirées de la même


3 nouvelle. Relevez les verbes introducteurs des
propos au style direct. Ensuite, transposez le discours
direct au discours indirect, tout en gardant le ton initial
(voir p. 50).

« – Et que dira papa ? demanda Fortunato en ricanant ;


que dira-t-il s'il sait qu'on est entré dans sa maison pen-
dant qu'il était sorti ?
– Vaurien ! dit l'adjudant Gamba en le prenant par
l'oreille, sais-tu bien qu'il ne tient qu'à moi de te faire
changer de note ? […]
– Mon père est Mateo Falcone ! dit-il avec emphase. »

65 SOIXANTE-CINQ 65
unité 5 au fil des jours

La Francophonie 2006 & La Roumanie


2006 a été une année tout à fait spéciale pour la Roumanie. Certes, la
Francophonie nous concerne chaque année, mais c'est autrement incitant
d'être terre d'accueil pour Les ÉTATS GÉNÉRAUX DE LA FRANCOPHO-
NIE. C'est ce qui s'est passé en 2006, à Bucarest [et dans trois autres
villes de la Roumanie : Timiºoara, Cluj, Iaºi], où ont été débattus
plusieurs aspects liés aux technologies de l'information et de l'éducation.

Lisez le message d'Abdou Diouf et dites :


1 Quelle est la journée internationale de la Francophonie ?
Qu'est-ce que l'année 2006 a-t-elle apporté d'inédit à la Francophonie ?
Qu'est-ce que l'UNESCO ?
Pourquoi le respect de l'identité culturelle s'avère-t-il si important ?
Expliquez et commentez : « parce qu'elle donne ENFIN à la culture la
place qu'elle lui revient dans le progrès et le développement ».
Formulez, en y apportant des exemples précis, ce rôle.

« Chaque année, le 20 mars, Journée Internationale de la Francophonie, nous offre une belle occasion de célé-
brer la Francophonie aux quatre coins du monde.
L'année 2006 a commencé, avec la mise en place d'une réforme d'institution issue de l'adoption par la conférence
ministérielle d'Antananarivo d'une nouvelle Charte qui conserve l'OIF comme unique organisation intergou-
vernementale de la Francophonie. […]
Mais 2006, c'est aussi l'année au cours de laquelle, tous ensemble, nous devons nous mobiliser pour la grande
bataille de la ratification de la Convention pour la protection et la promotion de la diversité des expressions
culturelles pour l'adoption de laquelle la Francophonie a joué un rôle exemplaire et déterminant.
L'adoption par l'UNESCO de cette Convention est une étape décisive dans la vie des peuples épris de justice et de
paix. En effet, en cette période où notre devoir est de répondre aux aspirations à un monde plus juste, cette
reconnaissance de la nécessité de respecter et de garantir la diversité culturelle constitue un pas important dans
l'expression des identités de tous, parce qu'elle donne enfin à la culture la place qu'elle lui revient dans le progrès
et le développement. […] »

L'année 2006 a été dédiée à Léopold Sédar Senghor, à l'occasion du centenaire de sa naissance. Né à Joal,
2 sur la « Petite Côte » du Sénégal, d'un père Sérère, propriétaire terrien aisé, et d'une mère d'origine plus
modeste, Léopold Sédar Senghor fait ses études à l'école de la mission, puis au petit séminaire, se croyant pour
un moment une vocation religieuse. Après son baccalauréat à Dakar, il obtient une bourse à Paris, où il prépare
l'École Normale Supérieure. C'est lors de ces années d'exil qu'il fait de la négritude une affirmation des valeurs
culturelles du monde noir. Enseignant au lycée de Tours, mobilisé en 1939, prisonnier au début de la guerre,
Léopold Sédar Senghor deviendra le président du Sénégal, plusieurs fois réélu. L'élection à l'Académie française
(1983) couronne sa carrière et sa vocation universaliste.

z Lisez le poème dédié aux lieux de son enfance et dites :


z Quels sont les aspects que retient la mémoire du poète ?
z Quelle est le sens de l'opposition qui clôt le texte ? En quoi les deux « termes » de l'opposition rendent-ils
le parcours du poète ?
z Quel est le sens de la répétition dans le poème ?
z Quels sont les sentiments que transmet ce poème ?

66 QUARANTE-SIX
au fil des jours et des mois unité 5
Joal !
Je me rappelle.
Je me rappelle les signares à l'ombre verte des vérandas
Les signares aux yeux surréels comme un clair de lune sur la grève.
Je me rappelle les fastes du Couchant
Où Koumba N'Dofène voulait faire tailler son manteau royal.
Je me rappelle les festins funèbres fumant du sang des troupeaux égorgés
Du bruit des querelles, des rhapsodies des griots.
Je me rappelle les voix païennes rythmant le Tantum Ergo
Et les processions et les palmes et les arcs de triomphe.
Je me rappelle la danse des filles nubiles
Les chœurs de lutte - oh ! la danse finale des jeunes hommes, buste
Penché élancé, et le pur cri d'amour des femmes – Kor Siga !
Je me rappelle, je me rappelle …
Ma tête rythmant
Quelle marche lasse le long des jours d'Europe où parfois
Apparaît un jazz orphelin qui sanglote sanglote sanglote.

NOTE : SUR LE MODÈLE DE CE MINI-DOSSIER DÉDIÉ À UN ILLUSTRE REPRÉSENTANT DE LA FRANCOPHONIE,


DRESSEZ UN AUTRE, DE VOTRE CHOIX.
Travaillez en équipe ; renseignez-vous sur les activités dédiées à la francophonie cette année.

La Francophonie est, au-delà ou en deçà d'une conception ouverte à la connaissance et au respect


3 de l'autre, le partage du français. Répondez aux questions, que vous soyez un francophone convain-
cu ou seulement un citoyen du monde ouvert au respect de l'autre [Vous trouverez les réponses page 116]:
a. Combien de francophones y a-t-il au monde : F 175 millions F 110 millions F 65 millions
b. Dans combien d'États le français est-il langue officielle : F 20 F 29 F 39
c. Dans combien d'États membres de l'Organisation Internationale de la Francophonie, le français est-il la
seule langue officielle : F 10 F 12 F 20
d. Quel est le continent avec le taux le plus élevé de francophones : F l'Europe F l'Afrique F l'Asie
e. Quel est l'État, non membre de l'Organisation Internationale de la Francophonie, qui comptabilise le nom-
bre le plus grand de francophones : F la Belgique F l'Algérie F la Côte d'Ivoire F le Québec
f. Combien d'États et de gouvernements font partie de l'Organisation internationale de la Francophonie
[membres, associés, observateurs] : F 49 F 59 F 63

La Francophonie, c'est une culture. Présentez un film francophone


4 Renseignements : www.cinemasfrancophones.org ou une chaîne de télévision francophone.

5 HISTOIRE D'UN MOT : la FRANCOPHONIE. Lisez et racontez cette … histoire.

z 1880 : le géographe Onésime Reclus : premier emploi du mot


z 1930 : entrée dans les dictionnaires
z 1962 : véritable renaissance : la revue Esprit, sous la plume de Léopold Sédar Senghor [« cet humanisme
intégral qui se tisse autour de la terre »]

Lesquelles de ces valeurs attacherez-vous à la FRANCOPHONIE et pourquoi ?


6 DIVERSITÉ CULTURELLE – ENJEU DE LA DIVERSITÉ DES LANGUES – ENJEU DE LA SOLIDARITÉ –
ENJEU DE LA TOLÉRANCE

67 SOIXANTE-SEPT 67
unité 5 écrire. . . & dialoguer

Le dialogue dans un récit


Pour insérer un dialogue dans un récit, il est bon de maîtriser les formes du DISCOURS DIRECT et du DIS-
COURS INDIRECT. Lorsque vous donnez la parole à vos personnages, pour traduire leur façon de parler ou
pour indiquer le ton sur lequel ils parlent, vous pouvez recourir soit à l'emploi des verbes introducteurs plus
expressifs que le verbe dire [s'exclamer, s'indigner, rétorquer, etc.], soit à l'emploi d'un adverbe de
manière ou d'un groupe nominal complément circonstanciel [avec étonnement, avec joie, etc.]

A Prenons un exemple extrait de Colette, Prisons et Paradis. Lisez et dites :


1. Qu'est-ce qui fait l'intérêt de ce tableau ?
2. Quels sont les verbes qui introduisent le dialogue ? Traduisent-ils un sentiment ? Lequel ?
3. Le dialogue rend-il les caractères des protagonistes ? Comment ?

« La chatte a pris un lézard vert ! Elle a pris un lézard vert dans la vigne.
Venez voir, tous ! […]
– Chatte ! voulez-vous le lâcher ?
– Je ne suis pas folle, pour lâcher un lézard, gronda la chatte.
Elle resserra ses puissantes pattes fines, la gorge du lézard palpita à se rompre,
une longue queue resplendissante se tordit sous la chatte ; je vis s'ouvrir,
suffoquée, la gueule rouge de la « verdelle ». Je n'eus que le temps de
m'élancer.
– Rends-le-moi ! C'est à moi ! pleurait la chatte. […]
– Rendez-le-moi ! miaulait la chatte. Si tu en veux un, il n'en manque pas d'autres dans la vigne. Celui-là est ma
proie. D'ailleurs, il va te mordre, et ce sera bien fait …
– Chatte, lui dis-je, vaquez à d'autres soins. J'ai l'âge de savoir comment on tient un lézard sans qu'il morde, un
crabe, sans qu'il pince. […]
– Oh ! dit la chatte, je m'en vais. Je ne suis pas à un lézard près, et tu sais ce que je pense, des longs discours et
des leçons de choses et des potins sur notre race, dont tu fais métier. »
vaquer à se consacrer à une autre activité
à cela [qqch.] près excepté cela
le potin [fam.] : grand bruit, tapage ; commérages, cancans

B Le dialogue doit révéler les pensées des personnages, leurs sentiments, leur caractère [comme dans
l'exemple de Colette]. Si vous intervenez dans l'action, vous pouvez, vous aussi, prendre part au dia-
logue. Pour ces parties dialoguées, vous pouvez respecter les alinéas – tirets ou bien utiliser les guillemets.

C Sujet proposé : Faites parler les animaux.


Imaginez un dialogue entre un âne et un
cheval qui donnent leurs opinions et leurs sen-
timents sur l'automobile moderne. Si vous
voulez, vous pouvez intervenir dans leur dia-
logue. Entrez directement dans le sujet, sans
alourdir le texte. Dégagez nettement les dif-
férentes séquences du récit, en consacrant à
chacune un paragraphe. Ménagez une conclu-
sion qui sera le dénouement de votre texte
[plus comique ou plus tragique].

68 SOIXANTE-HUIT
Unité 6
Portraits : les jeunes dans
la société contemporaine

Univers thématique
„ Les relations entre les jeunes ; la vie scolaire
„ La société et les services ; une société de consommation

Contrat d’apprentissage

Communicatif
„ Demander de faire / Interdire

Linguistique
„ La phrase interrogative (indirecte)
„ Le SI dubitatif

Interculturel
„ Les médias
„ Les jeunes et les services
„ Une société de consommation

Le texte injonctif (I)


„ Écrire un texte injonctif
unité 6 dire et écrire
E
FIL EN AIGUILL
Demander de faire – Interdire
DE

Des conseils ou des ordres, savez-vous en donner ? Mais en recevoir ?


Que faire si nous voulons obtenir de la part de notre interlocuteur un certain comportement ? L'encourager ?
Lui donner un ordre ? Lui donner un conseil ou au contraire lui déconseiller de faire quelque chose ? Que
nous lui adressions une prière, une demande polie ou que nous lui défendions tout simplement de faire
quelque chose ? Autant d'injonctions possibles.

Observez les phrases suivantes. Classez-les, d'après ce qu'elles expriment un ordre / un conseil / une
1 défense / un encouragement / une demande quelconque. Précisez, à chaque fois, qui parle / à qui l'on
parle / à quel sujet.
a. – Fais attention à ce que tu dis à Paul. Il est très sensible. Prends ça en compte !
b. – Si tu veux t'engager vraiment dans cette action de volontariat concernant l'environnement, c'est maintenant
ou jamais. Tu ferais bien de t'en occuper. Vu tes aptitudes, ce serait dommage de ne pas le faire !
c. – Ces programmes qu'on dit de « divertissement » ! Ça ne vaut pas même la peine d'en parler. Tu ne regret-
terais rien si tu y renonçais ! Un bon livre, ça ne te ferais pas de mal.
d. – Tu disais que nous devions finir ce projet avant que le prof ne rentre ? Alors, revenons-en à notre question.
Entrons dans le vif du sujet. Où en étions-nous déjà ? Ne remonte pas au déluge, sois bref et épargne-nous les
détails insignifiants. En résumé, c'était quoi ?
e. – Je te le dis une fois pour toutes : le moment est venu de te mettre au travail. On ne discute pas. Arrête de
râler, de rouspéter et mets-toi au boulot !
f. – La musique ! Holà ! C'est fini ! D'ailleurs à cette heure de la nuit, il est absolument interdit !

Sur le modèle offert par l'exercice 1, faites des injonctions, dans les situations précises indiquées
2 ci-dessous. Jouez les scènes avec vos camarades.
a. Vous conseillez à votre ami de ne plus regarder chaque jour toutes les séries télévisées qu'on passe sur toutes
les chaînes. Vous lui recommandez une autre activité.
b. Vous défendez à votre frère aîné de plus jeter de papier dans la rue. Ce n'est pas écolo !
c. Vous encouragez vos camarades de continuer l'activité d'enlever les ordures des parcs de votre quartier.
Ils sont un peu déçus de l'attitude des autres à leur égard.
d. Vous demandez à votre camarade avec lequel vous travaillez sur un projet « Nouvel aspect de notre ville » de
ne pas se perdre dans des détails et d'en venir à la question.
e. Vous déconseillez à votre sœur cadette de trop manger des sucreries. Vous lui ferez observer quelques dangers
qu'elle court.

Observez les phrases suivantes. Employez-les en vue


3
d'exprimer des injonctions ou d'y répondre. Jouez les
scènes avec vos camarades.
NOTE : Une réaction verbale est toujours requise.
On ne fait pas ça !
Tu vas me faire le plaisir de balayer la cour !
Je ne suis pas sûr d'être de bon conseil, mais …
Postez le courrier sans tarder.
Je voudrais t'y voir, toi !
C'est comme si c'était fait.
Ça peut attendre à demain.
Pourquoi ne pas tenter ta chance ?

70 SOIXANTE-DIX
dire et écrire unité 6
VE Z LE IL
UI F
S

Complétez les dialogues suivants. Vous don- Imaginez les dialogues qui pourraient illustrer
4 9 les situations suivantes. Vous prendrez soin
nez un conseil. Ensuite, vous formulez une
interdiction ou du moins une restriction. à intervenir chaque fois par une demande polie.
z Il est 11 heures du soir et vous avez grand besoin
SUGGESTION
d'un livre que vous avez oublié de prendre à la biblio-
– Ne faudrait-il pas aider nos copains à finir thèque. Vous téléphonez à votre ami, qui, comme tou-
leur projet ? jours, est là à vous aider.
– Il est toujours bon d'aider un copain. z C'est l'anniversaire de votre meilleur(e) ami(e), qui
Pourtant, vous devriez éviter de résoudre les
vous y a invité(e). Mais vous avez remporté un mau-
problèmes à leur place. Ce serait une invitation
à la paresse. vais résultat en maths, les tests de fin de semestre
a. – Je ne peux pas arrêter de manger du chocolat. Que approchent, et, en plus, vos parents ne sont pas très
faire ? enchantés.
b. – Tu sais, mon frère refuse obstinément de faire du
sport. Que puis-je lui dire ?
c. – J'aimerais tant voir le dernier film de Depardieu.
Mais demain je dois passer un test en physique, et la
physique, ce n'est pas mon fort…

5 Lisez les réponses suivantes, autant d'inter-


dictions rejetées. Retrouvez les interdictions
dont il est question. Imaginez la scène et jouez-la
avec votre camarade.
a. – Tu ne vas pas me dicter ma conduite !
b. – Quoi ? On n'a même plus le droit de parler main-
z Un projet va être mis en place dans votre lycée.
tenant ?
Vous aimeriez bien y participer. Mais vous êtes nou-
c. – Et pourquoi je ne devrais pas partir en excursion ?
d. – Je vais me gêner, tiens ! veau et personne ne semble enclin à vous le proposer.
e. – Et puis, quoi ?
La pollution fait ravages. En voilà une vérité
Imaginer les conseils / ordres que vous don- 10 par trop connue.
6 neriez à quelqu'un qui : Donnez des conseils à ceux qui semblent ne pas trop
a. veut partir en bateau par un temps affreux (tempête) s'y intéresser. Formulez des interdictions. Faites-le
b. refuse toujours d'obéir aux conseils de ses parents sous la forme de petits tracts que vous pourriez, à la
quant à son attitude envers les plus âgés rigueur, distribuer dans votre établissement ou dans
c. manque toujours au règlement du lycée quant à la les rues de votre quartier / ville / village.
tenue
d. refuse toujours le travail en équipe
e. ne veut jamais lire un roman sous prétexte que c'est
passé de mode et par trop fatigant
Votre frère / sœur cadet(te) doit passer un
7 examen important. Donnez-lui les cinq
conseils les plus importants à suivre, vu votre âge et
votre « expérience ».
Les parents sont les personnes censées don-
8 ner toujours des conseils. Auriez-vous aussi
des conseils à leur égard ? Notez les cinq premiers
conseils destinés à vos parents.

SOIXANTE-ONZE 71
unité 6 comment dire et écrire

La phrase interrogative. Le SI dubitatif


Lisez les phrases suivantes. Dites par quel moyen est exprimée l'interrogation et de quel type d'interroga-
1
tion il est question : totale [est-ce que, inversion du sujet] ou partielle [mots interrogatifs].
– Est-ce que vous viendrez demain soir au théâtre ?
– Es-tu d'accord avec notre projet ?
– Que voulez-vous dire ?
– Qu'est-ce qui se passe ?
– Vous partez quand ?

Transformez les interrogations directes en inter- Transformez les interrogations directes en


2 rogation indirectes, en tenant compte de la 3 interrogations indirectes, selon le modèle :
concordance à l'indicatif [le FIL à plomb est le même
que pour cette concordance : v. page 57] et sans SUGGESTION
modifier les mots interrogatifs, selon le modèle. Variez Qui est-ce qui a téléphoné ? / Il m'a demandé
le verbe introducteur : dites-moi ; je vous demande ; je QUI avait téléphoné.
me demandais ; je voudrais bien savoir ; vous me Qu'est-ce que tu vas faire dimanche ? / J'ai
direz peut-être … . voulu savoir CE QUE tu ferais dimanche.
SUGGESTION
Combien ce CD-rom coûte-t-il? / Je demande a. Qu'est-ce qui t'est arrivé ?
combien coûte ce CD-rom. / J'ai voulu savoir b. Qu'est-ce que tu lui achèteras à l'occasion de son
combien coûtait ce CD-rom-là.
a. Pourquoi ne m'avez-vous pas répondu au message ? anniversaire ?
b. Comment les choses se sont-elles passées ? c. Que fais-tu de cet album ?
c. Lequel de ces deux livres préfères-tu ? d. Qui est entré ?
d. Quand et où se sont-ils connus ?
B
FIL À PLOM Après les verbes qui expriment une réalité, une certitude, on emploie le mode indicatif.
Le verbe principal peut servir à:
a. communiquer quelque chose, faire une déclaration: dire, annoncer, raconter, répondre.
b. donner son opinion: penser, croire, trouver, espérer.
c. exprimer une certitude: être sûr(e) / certain(e) ; c'est certain, il est évident.

4 Transformez les phrases suivantes en interrogations directes.


a. Maman me demande si le taxi est arrivé.
b. Mon camarade veut savoir si j'ai bien compris la leçon de physique.
c. Nous nous sommes enquis si le vol serait ajourné.
Vous faites une enquête sur le rôle de l'ordinateur et sur l'utilisation d'Internet dans la vie de vos cama-
5
rades. Vous avez déjà noté vos questions. Maintenant, posez-les indirectement. Jouez la scène avec vos
camarades.
a. Est-ce que vous avez un ordinateur ? Mais un site Internet ? Depuis combien de temps ?
b. Utilisez-vous souvent l'ordinateur ? Mais Internet ? Dans quels buts ?
c. Combien d'heures par jour passez-vous devant votre ordinateur ? Mais sur Internet ?
d. Quelle est votre opinion sur l'utilisation d'Internet ? Croyez-vous qu'il existe des abus ? Pouvez-vous me
donner un exemple ?
e. Qu'en pensez-vous au sujet des blogs ? Vous en avez déjà lu, un blog ?
f. Quel est le site Internet que vous visitez le plus souvent ?
g. Vous considérez-vous un internaute habile ?
72 SOIXANTE-DOUZE
comment dire et écrire unité 6
EZ L
U IV E F IL
S

Vous voulez passer une semaine à un hôtel, Tester votre volonté. Répondez par OUI ou
6 au bord de la mer. 9 par NON aux questions suivantes, puis trans-
a Téléphonez pour vous renseigner sur : le prix des formez-les en phrases complexes à propositions
chambres ; le confort ; ce que comprend le prix subordonnées interrogatives.
[repas éventuels] ; les perspectives touristiques SUGGESTION
[visites guidées ou non ; randonnées, etc.] ; d'autres
Indiquez si vous aimez …
détails de votre choix. Jouez la scène avec vos
camarades. a. Aimez-vous les collections [timbres, cartes postales,
b Posez les mêmes questions dans un mél et / ou vedettes, etc.] ?
dans une lettre. b. Quand vous vous apercevez, après avoir écrit une
lettre, qu'elle est remplie de fautes, l'envoyez-vous
Lisez les phrases suivantes. Donnez pour
7 quand même ?
chaque structure interrogative sa variante
c. Renoncez-vous à lire un livre jusqu'au bout, lorsque
d'interrogation directe.
a. « – J'aimerais bien savoir quand Henry de Belleuse le commencement vous ennuie ?
a quitté Haverkamp ; si c'est de son plein gré ; et ce d. Avez-vous besoin d'être sûr de réussir avant d'entre-
qu'il fait maintenant. » (J. ROMAINS) prendre quelque chose ?
b. « Elle m’a demandé à mots pressés ce que j'avais e. Quand vous jouez aux cartes [tout autre jeu est à
contre elle ; à qui j'en voulais ; à quoi j'avais songé. » envisager] et que la partie tourne à votre désavantage,
(SAINTE-BEUVE) essayez-vous de retourner la situation ?
c. « – Papa, dit miss Lydia en anglais, demandez-lui f. Quand, dans un problème de mathématique ou d'in-
donc si les Corses aiment beaucoup leur Bonaparte. » formatique, la solution vous échappe, faites-vous rapi-
(P. MÉRIMÉE) dement appel à quelqu'un de votre entourage ?

Lisez les phrases suivantes. Classez-les,


8 d'après le type de SI : conditionnel / dubitatif /
adverbial / autre.
a. Si les hommes sont nés avec deux yeux, deux
oreilles et une seule langue, c'est qu'il doivent écouter
et regarder deux fois plus qu'ils ne doivent parler.
b. Je veux essayer si cette robe me va.
c. Je suis étonné de votre attitude si impolie.
d. Si tu travailles beaucoup, ton frère, en revanche …
e. Si je n'avais pas voulu vous aider, je ne l'aurais pas
fait.
f. S'il dit la vérité ! Mais il n'a jamais menti, mon
Un jeu d'équipe. Pour jouer le jeu, cinq de vos
frère ! camarades seront munis d'un dictionnaire ency-
clopédique. Les autres leur adresseront des ques-
tions sur des thèmes fixés d'avance, en commençant
par : « Allô, S.V.P. ? Pouvez-vous / Pourriez-vous /
Voudriez-vous me dire … [si, combien, qui, où,
quand, etc.] » Sera gagnante l'équipe qui aura posé
le plus grand nombre de questions et qui aura les
réponses les plus précises et rapides en dix minutes.
Un jeu d'imagination. Regardez l'image ci-contre.
Posez le plus grand nombre de questions que possi-
ble, en cinq minutes.
73 SOIXANTE-TREIZE 73
unité 6 lire, dire et écrire

Au lycée – les conseils ne sont jamais de trop !


Prof principal, documentaliste ou conseiller d'orientation sont vos interlocuteurs privilégiés au lycée. C'est
en général au premier trimestre que l'un d'eux est venu vous rendre visite. Il pourra vous guider dans le choix du
métier, il pourra vous aider à mieux vous orienter dans vos recherches d'informations, à mieux vous connaître
vous-mêmes.
Au cas où vous l'auriez manqué ou que vous n'auriez pas été tout à fait à l'écoute, rien n'est perdu : vous pouvez
lui rendre visite au CDI ou au BDI du bahut, qui vous offre une doc. abondante.
En voici quelques propos que nous vous adressons. Ainsi, vous serez mieux préparés à le rencontrer.

NOS DIX CONSEILS

1. Avant de vous déplacer, parlez de votre orientation à votre


entourage. Famille et copains peuvent vous éclairer, et même
vous amener à découvrir des idées auxquelles vous n'aviez pas
pensé.
2. La plupart des conseillers vous demanderont vos centres
d'intérêts, vos goûts. Un conseil, réfléchissez-y avant de les
rencontrer. Ou du moins définissez ce que vous n'aimez pas.
3. Vous avez déjà un métier en tête ou un domaine dans lequel
vous souhaitez vous diriger ? Essayez de les décrire en y mettant
des détails, les qualités requises, le temps de travail, la
rémunération, les diplômes, la durée d'études…
4. Vérifiez les horaires d'ouverture. En général, chaque lieu est
fermé une à demi-journées par semaine. Et ils ne sont pas tous
ouverts le samedi, ni pendant les vacances scolaires.
5. S'entretenir avec un conseiller ou feuilleter les classeurs ne se fait pas entre deux portes. Prévoyez un peu
de temps, entre une et deux heures, selon vos désirs. Et peut-être devrez-vous également prendre rendez-vous.
6. S'orienter est, pour certains d'entre vous, un vrai calvaire. Y aller à deux est souvent plus motivant.
7. Un carnet et crayon sont indispensables pour prendre des notes (coordonnées des écoles, référence de
documents …)
8. Au fur et à mesure de vos recherches, n'hésitez pas à écrire toutes vos questions pour les poser aux
conseillers ou aux professeurs documentalistes.
9. Avez-vous pensé à faire des stages pendant les vacances ? C'est en effet un bon moyen d'appréhender le
monde du travail, mais aussi de le mettre en valeur sur votre CV.
10. Les salons, forums ou portes ouvertes des écoles vous ouvrent des voies à ne pas négliger.
D'après PHOSPHORE, janvier 2003

MOTS ET EXPRESSIONS

CDI centre documentation - information


BDI bureau documentation - information
Doc documentation

74 SOIXANTE-QUATORZE
lire, dire et écrire unité 6
FI L DES LECTURES . . . E T D E S M O T S
AU
Un texte, lui aussi peut être une injonction
Lisez le texte de la page 74. Dites quel en serait l'émetteur. Mais le destinataire ? Découvrez les marques
1 de ces deux instances dans le texte même. Relevez-les dans vos cahiers. Dites quelle est la fonction de ce
texte. Cochez la bonne réponse :
L'émetteur exerce un pouvoir réel sur le destinataire : le texte transmet un ordre.
L'émetteur a l'autorité d'une compétence dont il veut faire profiter son destinataire : le texte transmet un
conseil.
L'émetteur n'a aucune autorité, c'est le destinataire qui détient le pouvoir : le texte est une prière.
L'émetteur exerce un pouvoir réel sur le destinataire et son message est formulé négativement : le texte
est une défense, une interdiction.

2 Relisez le texte .
a Relevez les champs lexicaux et notez-les dans vos cahiers.
b Observez les verbes employés. Précisez les modes et les temps auxquels ils sont utilisés. Dites s'ils renvoient
plutôt à des actions ou à des états.
c Observez la personne des verbes et des pronoms figurant dans le texte. Quelles remarques pouvez-vous faire à
ce sujet ?
Lisez le texte suivant. Ensuite, récrivez-le sous la forme d'une injonction : conseil, ordre, défense, à votre
3 guise.
Améliorer l'orientation
L'idée. On le déplore depuis vingt ans : l'orientation est mal faite à la fin du collège. Les élèves qui partent
vers les filières professionnelles choisissent à l'aveuglette, faute d'une bonne information ou peuvent se
retrouver en « plasturgie » [technologie des matières plastiques] par exemple, alors qu'ils demandaient « tech-
nique de l'image et du son ». La commission [la commission du débat national sur l'avenir de l'école, dont le prési-
dent était, en 2004, Claude Thélot] propose une véritable révolution culturelle : ajuster les formations en fonc-
tion des besoins économiques du pays ; mieux informer les élèves et mieux tenir compte de leurs choix (d'où
une nouvelle discipline obligatoire dans le collège version commission Thélot : la « découverte des métiers ».
Originalité. Dès 1985, les programmes du collège prévoyaient déjà une éducation à l'orientation, mais celle-ci
n'a jamais été mise en œuvre.
Faisabilité. Le jeu d'ajustements réciproques entre les besoins des entreprises et les souhaits des élèves est si
complexe que, pour l'instant, pas un ministre n'ose y toucher.
D'après Le Nouvel Observateur, No. 2084, p. 48

Retrouvez le bon ordre … de la méditation. Pour obtenir les règles nécessaires à être observées,
4 reformulez-les à partir de quelques indications où les verbes et les structures nominales ne se cor-
respondent plus.
A. Concentrez-vous sur a. le dos, le cou et la tête.
B. Tenez droits mais pas tendus b. la sensation de l'air qui entre et
C. Observez simplement c. sort par vos narines
D. contentez-vous de l'observer. d. votre souffle,
E. N'essayez pas de contrôler e. les pensées ou les distractions
F. sans vous y arrêter. f. qui traversent votre esprit
S'entraîner à : l'étude des langues / la pratique des sports. Donnez quelques conseils à ce propos, sous la
5 forme d'un petit texte injonctif : Mini-guide à la portée de tous.

75 SOIXANTE-QUINZE 75
unité 6 au fil des jours et des mois

Société : ADOS : dis-m


moi ce que tu achètes, je te dirai …
« J'achète donc je suis » est en passe de devenir le credo de la jeunesse des pays développés.

1. « Boulimiques de loisirs et de plaisirs, les adolescents sont


devenus une cible prioritaire des distributeurs ».
Maryline BAUMARD, journaliste
2. « Un adolescent prend un rôle de consommateur non pour
acquérir un produit, mais pour se construire une histoire, se
forger une personnalité et commencer à écrire ainsi sa biogra-
phie. Parce qu'avoir le droit de faire des achats, c'est aussi avoir
le droit de choisir, donc d'avoir ses propres opinions ».
Raudi WAERDAHL, sociologue norvégien
3. « C'est de l'exigence déçue de totalité qui est au fond du
projet que surgit le processus systématique et indéfini de la
consommation. (…) C'est finalement parce que la consomma-
tion se fonde sur un manque qu'elle est irrépressible ».
Jean BAUDRILLARD, Le système des objets

Portrait et motivations d'une génération acheteuse


Les journées de réflexion sur le marketing organisées par le Centre européen des produits de l'enfant ont montré
le rôle des médias, mais aussi celui des parents dans ce type d'éducation.
Dès leur plus jeune âge, les enfants sont baignés dans un univers de consommation. Comme l'exagère à peine
Régine Sirota, « avant même sa naissance, l'enfant est impliqué dans un monde de consommation » : il faut
penser la préparation de sa chambre, l'acquisition de ses premiers jouets et de son trousseau… À 1 an, 70% des
bébés ont déjà un livret d'épargne ! Et les choses ne font ensuite que s'accélérer.
À quoi jouent les enfants ? À des jeux d'achat vente. Les tout-petits jouent à la marchande, puis au Monopoly,
avant de passer aux multiples jeux vidéo où il s'agit de faire du business pour gérer un restaurant, un parc
d'attractions et autres affaires. Ainsi, au moment où l'enfant reçoit de l'argent de poche, il est préparé à devenir
consommateur. Les 11–14 ans disposent en moyenne de 17 euros d'argent de poche par mois, les 15–17 ans de
46 euros et les 18–20 ans de 99 euros.
Évidemment, les marques louchent sur ce pouvoir d'achat
et s'adressent directement aux jeunes, leur proposant bien
plus que des produits : elles leur offrent du sens. Choisir
Nike, c'est adhérer à l'idée que tout est possible : « Just do
it », clame le slogan. Préférer Adidas, c'est opter plutôt pour
« Impossible is nothing ». Le marketing des idées s'est
insinué dans le vide que la société adulte a peu à peu laissé
croître. Le mirage qui sous-tend cette adhésion à la marque
c'est que l'individu se réalise dans la consommation.
Nouvelle étape de la marchandisation à haute dose de notre
société : ce ne sont plus les valeurs qui deviennent des
marchandises mais les marchandises qui se transforment en
valeurs.
D'après Le Monde de l'Éducation, septembre 2004

76 SOIXANTE-SEIZE
au fil des jours unité 6
À lire la presse …

1 Lisez les extraits page 76.


a Dites quelles seraient les raisons pour lesquelles les jeunes achètent
toujours plus et désirent encore acheter.
b Quel est le rôle des parents dans cette « éducation » à la consomma-
tion ?
c Mais le rôle des médias ? Donnez des exemples précis.
d Le jeu, peut-il construire la personnalité ? Quel serait le rôle des jeux
cités dans le texte ?
e Comment les marques profitent-elles du désir d'acheter toujours
grandissant des jeunes ? Comment ces mêmes marques arrivent-elles à
augmenter ce désir chez les jeunes ?
f Expliquez : a. « J'achète donc je suis ». ; b. « C'est de l'exigence déçue de totalité (…) que surgit le proces-
sus systématique et indéfini de la consommation » ; c. « Les marques (…) s'adressent directement aux
jeunes, leur proposant bien plus que des produits : elles leur offrent du sens ».
g Commentez les slogans de Nike et d'Adidas. Quelle idée veulent-ils transmettre ?
h Quel danger y aurait-il dans la transformation d'une valeur en marchandise ?
i Définissez les termes de « valeur » et de « marchandise ».
j Quel risque court-on au cas où une marchandise serait prise pour « valeur » ?
À écouter les jeunes …
Quelle sont les préférences des jeunes en matière de consommation ? Notez par : 1, 2, ..., etc.
2 vêtements / bijoux / places de cinéma / visites de musée / CD / livres /
boissons de toutes sortes / sucreries ou autres produits alimentaires / autres (à mentionner)

3 a Qu'est-ce que vous achetez : le plus / le moins / occasionnellement ?


b Que préféreriez-vous acheter : chaque jour / chaque mois / occasionnellement ?
c À combien s'élève votre argent de poche par mois ?
d La publicité, y est-elle pour quelque chose dans l'« éducation » des jeunes à la consommation ?
e En Allemagne, la publicité est, comme en France, interdite dans les établissements scolaires, mais les
entreprises font pression pour lever cette interdiction et s'adresser directement aux jeunes. Quelle est la situ-
ation dans votre établissement ? Qu'en pensez-vous quant à l'affichage dans les établissements scolaires ?
Donnez l'exemple de votre établissement.
f Les jeunes Français consomment très tôt. Les 6–14 ans représen-
tent déjà 13,6% des entrées dans les salles obscures et 13% des
8–12 ans disposent d'un téléphone portable. Les 11–14 ans, dont
plus d'un tiers a déjà son portable, achètent chaque année 4,3 sin-
gles et 3,4 albums ; ils écoutent la radio 104 minutes par jour et
regardent la télé 150 minutes. Quelle en est la situation parmi les
jeunes que vous connaissez (amis, camarades, etc.)
g Le shopping est-il une activité sociale ? Peut-il construire vrai-
ment les jeunes ? Expliquez.
h Tous les jeunes ont-ils le même pouvoir d'achat ? Comment pour-
rait-on remédier à ces inégalités qui s'avèrent parfois très graves ?
Proposez deux ou trois solutions qui n'entraînent pas le gouverne-
ment, mais la société civile seulement.
i Peut-on définir quelqu'un d'après ce qu'il achète ? Donnez le por-
trait d'un boulimique de singles ou d'un tout autre produit, de votre
choix.
77 SOIXANTE-DIX-SEPT 77
unité 6 écrire : le texte injonctif

Une injonction : froide ou … chaude ?


Un texte injonctif peut conseiller ou mobiliser. Il peut se proposer tout simplement à apprendre à l'utilisa-
teur comment fonctionne un appareil, les opérations nécessaires [modes d'emploi, recette de cuisine ; circu-
laire] ou bien il peut viser l'engagement du destinataire [tracts, poèmes].

A Lisez les exemples qui suivent. Dites lequel des deux textes est
« froid » [lisible ; précis ; opératoire ; correspond à une communica-
tion utilitaire] et lequel « chaud » [se propose de vaincre des réticences ;
d'emporter l'adhésion ; de conduire à une action]:
1. « Vas dire à ma chère Ile, là-bas, tout là-bas,
Près de cet obscur marais de Foulc, dans la lande,
Que je viendrai vers elle ce soir, qu'elle attende,
Qu'au lever de la lune elle entendra mon pas. »
Patrice de LA TOUR DU PIN

2. CONNEXION
Avant de connecter la souris, retirer d'abord les anciens logiciels et
divers correspondants à votre ancienne souris. Dans la plupart des
cas, cela suppose d'exécuter le programme « désinstaller » fourni
avec votre ancienne souris. Vous pouvez également retirer les logi-
ciels en effectuant la procédure suivante : Démarrer – Paramètres –
Panneau de configuration – Logiciel. Veuillez aussi aller dans le
Gestionnaire de Périphériques : Démarrer – Paramètres – Panneau de
contrôle – Système. Sélectionner alors l'onglet « Gestionnaire de
Périphériques ». Si vous remarquez un driver spécifique pour votre
ancienne souris, veuillez le supprimer. (tiré d'un manuel d'installation
d'une souris – AMI MOUSE 2505 OPTICAL)

B Sujet proposé (1). Rédigez un texte injonctif « froid », dans lequel vous donnerez des indications
d'utilisation d'un appareil / produit de votre choix [type : mode d'emploi]. Respectez les consignes
suivantes :
a. Les verbes [d'action, surtout] : impératif ou infinitif
b. Les noms et les adjectifs : précis et monosémiques [v. le texte 2, ci-dessus]
c. Les phrases : simples ou composées, mais courtes.

C Sujet proposé (2). Rédigez un texte injonctif « chaud », dans lequel vous donnerez des conseils à
quelqu'un qui ne peut s'empêcher d'acheter, qui achète n'importe quoi, qui reste toujours « insatiable »
[ou vous formulerez des interdictions, à votre gré]. Respectez les consignes suivantes :
a. Les verbes : le futur de l'indicatif ; le subjonctif
b. Les noms et les adjectifs : connotatifs (sens seconds)
c. Les phrases : complexes (le SI conditionnel) ; exclamatives ; négatives ; interrogatives
d. Les figures de style : antithèses ; interjections ; hyperboles, comparaisons, apostrophes

D Sujet proposé (3). Rédigez un texte injonctif sur le ton de la prière ou de la supplication. Vous vous
adresserez à quelqu'un qui détient le pouvoir, qui a une haute autorité. Ensuite, imaginez l'ordre que
celui-ci vous avait donné ; reformulez-le brièvement.

78 SOIXANTE-DIX-HUIT
bilan bilan 3
N E PA S P E R D R E L E F I L
Lisez le texte suivant et dites quelles sont les
1 Tout en sachant que : 3
marques du texte narratif : qui raconte l'histoire ;
– pour le premier plan d'un récit, on emploie le passé quelles sont les séquences de cette histoire ; qui en
simple, le passé composé et le présent de la narration ; est le protagoniste ; où , quand et comment le person-
– pour l'arrière-plan du récit on emploie l'imparfait, nage narrateur et le protagoniste de l'histoire se sont
le plus-que-parfait et le conditionnel présent ; rencontrés ; quels sont / ont été leurs métiers.
– pour créer une distance du récit, on emploie
« C'est là que j'ai appris que Monsieur Salomon avait
le passé simple, alors que pour créer une proximité,
été dans le prêt-à-porter toute sa vie, surtout dans le
le passé composé
– pour introduire un commentaire, on emploie le pantalon. Nous avons parlé un peu. Il avait pris
présent [de vérité générale], depuis quelques années sa retraite du pantalon et il
écrivez les verbes entre parenthèses des textes sui- occupait ses loisirs à des œuvres de bienfaisance, car
vants : à l'imparfait, au passé simple, au plus-que- plus on devient vieux et plus on a besoin des autres.
parfait, d'après le sens. Il avait donné une partie de son appartement à une
a. « Julien TRAVERSER le parc et il MARCHER dans la association qui s'appelait “SOS Bénévoles”, où l'on
forêt d'un pas nerveux, jouissant de la mollesse du peut téléphoner jour et nuit quand le monde devient
gazon et de la douceur de l'air. Les ombres des arbres
S'ÉTENDRE sur la mousse. Quelquefois la lune FAIRE
des taches blanches dans les clairières, et il HÉSITER à
s'avancer, croyant apercevoir une flaque d'eau […].
Le bois S'ÉPAISSIR, l'obscurité DEVENIR profonde. […]
Il S'ENFONCER dans des tas de feuilles mortes, et il
S'APPUYER contre un chêne pour haleter. Tout à coup,
derrière son dos, BONDIR une masse plus noire, un
sanglier. » (Gustave FLAUBERT)
b. « En approchant de son usine, le père Sorel
APPELER Julien de sa voix de stentor ; personne ne
RÉPONDRE. Il ne VOIR que ses fils aînés, espèce de
trop lourd à porter et même écrasant, et c'est l'an-
géants qui, armés de lourdes haches ; ils ÉQUARRIR les goisse. On compose le numéro et on reçoit du récon-
troncs des arbres qu'ils ALLER porter à la scie. […] fort, ce qu'on appelle l'aide morale, dans le langage.
Ils n'ENTENDRE pas la voix de leur père. Celui-ci Ils étaient en difficulté financière et n'avaient plus de
SE DIRIGER vers le hangar […]. » (STENDHAL)
local. Je les ai pris sous mon aile. Il a ri en parlant de
son aile. Je roulais très lentement, pour ne pas arriver

” Écoutez l'enregistrement et répondez aux


trop vite. Je connaissais déjà “SOS Amitié” mais
je ne savais pas qu'il y en avait d'autres et que les
secours s'organisaient. » (Romain GARY)
2
questions :
a Combien de fois entendez-vous prononcer le mot : Vous voulez fonder une association qui se
4
CONSEILLER ? porte au secours des personnes en détresse
b Mais le mot : RÈGLE ? physique ou morale. Imaginez le programme de cette
c Notez deux impératifs verbaux que vous entendez. association et formulez cinq objectifs. Variez les
modes et les temps : présent ; futur ; infinitif
d À qui s'adresse celui qui parle ?
[négatif] ; conditionnel ; impératif.
e Quelle est l'utilité des conseils donnés ? En quelle
situation ?
f Notez le nom de trois produits de toilette que vous Vous voulez partir en week-end à la montagne.
5
entendez. Mais votre père, votre mère et votre cousin
g Notez le nom de deux régions françaises que vous vous en empêchent. Jouez la scène avec vos cama-
entendez. rades.
39 SOIXANTE-DIX-NEUF 79
bilan 3 évaluation

1
” Écoutez l'enregistrement et cochez la
bonne réponse :
a. Le texte que vous venez d'écouter parle :
3 Dans le document suivant, relevez les indices
du texte injonctif.
Quelle est la durée de validité d'un ticket de péage ?
F des fleurs F des couleurs F des enfants La période de validité d'un ticket de péage est de
b. Si on a besoin d'énergie et de vitalité il faut opter 48H00. Cette mention figure au verso de tous les
pour : tickets de transit de la Société des Autoroutes Paris-
F le bleu F le rouge F le jaune Rhin-Rhône.
c. Body Shop a conçu une ligne de soins avec l'aide Comment récupérer la TVA sur le péage ?
d'une psychologue : Pour récupérer la TVA sur le péage, vous devez
F africaine F américaine F australienne transmettre vos justificatifs remplis à votre centre des
d. Pour s'informer sur les points de vente il faut télé- impôts.
phoner à : Peut-oon régler par chèque le montant du péage ?
F Paris F Lyon F Marseille Le montant du péage peut être acquitté par tous les
4 points
moyens de paiement : cartes bancaires (Eurocard,
Mastercard, Visa, Carte Bleue, Américan Express,
2 Lisez les extraits suivants et relevez: Cofinoga), par cartes de pétroliers (GR, DKV, UTA,
ESSO, Eurotrafic, Routex), en espèces, chèques,
a. verbes à l'impératif ; b. verbes à l'indicatif futur ;
chèques vacances.
c. verbes au présent de l'indicatif ; d. verbes à l'infini-
tif. Rangez-les dans quatre colonnes.
Dans quelles conditions puis-jje utiliser un chèque-
vacances ?
A. « À la pommade de noix, ajoutez le sel, puis le Les chèques-vacances sont les bienvenus dans
poivre puis, petit à petit le hachis d'ail et de basilic. l'ensemble de nos gares de péage. Toutefois, depuis
Lorsque la pommade est bien homogène, versez alors le 1er juin 2004, nous ne rendons plus la monnaie sur
peu à peu la crème fraîche en battant légèrement. ce type de paiement d'où un affichage en gare de
Placez alors cet “appareil” dans un grand récipient et péage indiquant cette modification. En effet, dans le
versez-y l'huile d'olive, en filet, en battant régulière- cadre du contrat avec l'ANCV rien n'oblige la SAPRR
ment comme pour faire une mayonnaise ; la sauce ou une autre société à rendre la monnaie sur les
doit être bien émulsionnée pour être réussie. » chèques vacances. Nous nous sommes de ce fait
B. 1. Bien étudier la notice de montage. conformés aux pratiques d'autres sociétés d'auto-
2. Repérez les pièces constituant votre meuble. routes à savoir ASF, Cofiroute, ESCOTA et SAPN
3. Munissez-vous de l'outillage nécessaire. (tout comme la SNCF). Vous pouvez donc payer une
4. Aménagez-vous une zone de montage. partie de votre péage avec des chèques vacances et
C. « Dans un meuble audio, le lecteur pourra occuper faire l'appoint en numéraire ou bien par chèque.
n'importe quelle place. Étant donné que le transfor- Est-iil possible de payer avec MONEO / ELECTRON ?
mateur du lecteur produit des champs magnétiques, il Actuellement l'acceptation des cartes de crédits aux
ne faudra pas poser des cassettes audio ou vidéo sur péages est faite par lecture de la piste magnétique.
l'appareil. » 6 points Or, les cartes MONEO, ELECTRON, MAESTRO
nécessitent la lecture et l'écriture de la puce,
c'est-à-dire qu'une demande d'autorisation télé-
phonique suite à la saisie du code confidentiel par le
client permet de valider la transaction. Ce système
n'est pas encore en place sur autoroutes, toutefois nos
services étudient cette possibilité.

10 points

Total des points : 20


80 QUATRE-VINGT
Unité 7
La France :
histoire et légendes

Univers thématique
„ Objectifs touristiques et culturels
„ Histoire et légendes
„ Régions et traditions

Contrat d’apprentissage

Communicatif
„ Exprimer une opinion
„ Insister sur un élément dans un exposé ; reformuler

Linguistique
„ Le subjonctif – les zones sémantiques [ordre,
nécessité, volonté, etc]

Interculturel
„ Histoire, culture, tourisme
„ Légendes et coutumes

Le texte injonctif & poétique (II)


„ Écrire un texte injonctif et … poétique
unité 7 dire et écrire
E
FIL EN AIGUILL
DE

Des opinions, tout le monde en a et en demande


Lisez les phrases suivantes, autant de demandes d'exprimer son opinion. Exprimez donc votre
1 opinion ou bien refusez de le faire, à l'aide des indications ci-contre.

– J'ai mon idée là-dessus : il faudrait … – J'admets qu'il y a par trop – Moi, je ne dirais pas ça.
– Si tu me demandes mon avis, je te dirais que … de violence …/ En outre, – Pas l'impression.
– Moi, pour ma part, je trouve que … je pense … – Et si ce n'était pas vrai ?
– Voulez-vous que je vous dise quelle est mon – Je ne saurais dire le – Il n'en est rien.
opinion ? Alors... contraire. – C'est une façon de voir.
– D'accord. Pour. – Ben oui.
– C'est tout à fait certain.
– Ouais !

a Quelle est votre position concernant l'interdiction de la vente des sucreries dans les lycées français ?
b Cette année, l'emploi du temps est par trop chargé. N'es-tu pas de mon avis ?
c Qu'est-ce qu'on décide à propos de nos cours optionnels ? Finalement, vous êtes pour ou contre les adap-
tations ?
d Moi, je trouve que les films qu'on passe à la télé sont par trop violents. Qu'est-ce que tu en penses, toi ?
e Je vous prie de donner votre point de vue sur les mesures que nous venons d'entendre, concernant la
pollution sonore. Vous y voyez d'autres solutions, vous ?

Tandis que certains prônent la dépénalisation des drogues douces, d'autres proposent des lois sanc-
2
tionnant par une amende ou un stage d’orientation socio-sanitaire les adeptes du joint pour mettre fin à
la banalisation du cannabis. Une question reste : comment lutter contre la toxicomanie ?
Lisez les deux points de vue suivants. Ensuite, dites votre opinion, en apportant des justifications, des expli-
cations, des arguments.
a. « On ne peut pas supprimer l'interdit qui concerne le b. « La sanction pénale n'est pas adaptée aux consom-
cannabis. Au contraire ! L'interdit a un rôle de garde- mateurs de drogue. Il existe d'autres moyens pour cela,
fou, surtout pour les adolescents et les jeunes, parti- tels que la réprobation sociale, qui fonctionne très
culièrement concernés par ce problème de drogue. bien, par exemple, pour le tabac. Qui oserait allumer
À cet âge, ils ont besoin de repères. Or, aujourd'hui, une cigarette dans un amphithéâtre de la fac ?
ceux-ci ont disparu. […] Nous avons la preuve scien- Personne. De plus cela ne concernera que les usagers
tifique des effets nocifs de ce type de consommation. en infraction dans l'espace public. Autrement dit, des
Une étude de l'INSERM, par exemple, a mis en évi- jeunes en situation de précarité qui fument dans la rue
dence un lien de causalité entre consommation de et qui, très souvent, sont insolvables. L'efficacité
cannabis et schizophrénie. De même, la consomma- pénale est donc loin d'être avérée. Plus grave encore,
tion de cannabis entraîne une démotivation qui pousse cette proposition occulte totalement l'aspect sanitaire
les jeunes à l'échec scolaire, puis à l'échec profession- de la prise en charge des usagers. […] Il est temps de
nel et enfin à l'échec de vie. […] L'objectif étant plus mettre en place une vraie politique de gestion des
de protéger que de punir, il faut que cette sanction soit risques, qui traite l'usager comme un citoyen et non
éducative : le dernier recours dans une démarche glo- comme une personne à punir. »
bale de prévention. » Yann BISIOU, maître de conférences en droit privé,
Bernard PLASAIT, sénateur de Paris Montpellier 3, coauteur du Droit de la drogue,
Édit. Dalloz / d'après L'EXPRESS, No. 2766

82 QUATRE-VINGT-DEUX
dire et écrire unité 7
VE Z LE IL
UI F
S

Comment combattre l'antisémitisme ? En L'Association pour l'interdiction des véhicules


3 voilà une question qui se pose toujours plus 4 inutilement rapides (qui peuvent atteindre
fort de nos jours. Faut-il le combattre avec les argu- 200 km à l'heure, alors que la vitesse maximale
ments que l'on emploie contre le racisme ? Mieux autorisée est de 130) a déposé un recours gracieux :
vaudrait-il mener des campagnes de sensibilisa- pour elle, l'État français est coupable de laisser cir-
tion ? Ou accentuer la répression, alerter les com- culer des véhicules surpuissants. Qui, du moteur ou
missariats ? Les Français ont choisi d'en parler. de l'homme, faut-il brider ?
Lisez les opinions qui suivent. Ensuite, dites votre Dites votre opinion (POUR/CONTRE) sur ce sujet ;
point de vue, en y apportant des justifications. insistez sur un aspect précis.
a. Maurice Tubiana, président de la Ligue des droits N'oubliez pas :
de l'homme : « Les moyens de lutte sont la pédagogie, z Selon l'article L 311.1 du Code de la route, « les
en particulier en milieu scolaire, mais aussi la répres- véhicules doivent être construits, commercialisés,
sion. Or, celle-ci atteint vite ses limites. On ne peut exploités, utilisés, entretenus et, le cas échéant,
pas réprimer en mettant tout à l'égalité. » réparés de façon à assurer la sécurité de tous les
b. Michel Wieviorka, sociologue, directeur d'études à usagers de la route. »
l'École des hautes études en sciences sociales : « La z Les véhicules comme les 4x4 contribuent à la pollu-
première réponse à l'antisémitisme, c'est de savoir de tion des villes, où ils consomment 24 litres aux 100.
quoi on parle. Dès qu'il en est question, on verse soit
dans l'excès, soit dans le défaut de réaction. Certains
actes, dont la charge symbolique est lourde, ne ren-
contrent que de l'indifférence. Il est impératif de faire
une plus grande place à l'établissement des faits et à
l'enquête. Les médias ont un rôle à jouer. Il est incroy-
able que l'événement brut suffise à remplir les
colonnes des journaux. (…) Le sens de la responsabi-
lité collective a régressé et la progression de l'an-
tisémitisme en est une des manifestations. »
D'après L'EXPRESS, No. 2777

z Brider les moteurs, en France puis en Europe, per-


mettrait d'enrayer l'escalade de la puissance, solide
argument de vente pour les constructeurs.
z Près de 80% des accidents sont dus à une erreur
humaine. Aucun dispositif technique ne parviendra
à brider la volonté du conducteur.
z La sécurité routière repose sur trois piliers : le
véhicule, l'infrastructure et le comportement de
l'usager.
z Quant à la pollution... Des évolutions tech-
nologiques ont permis de faire baisser sensiblement le
taux de dioxyde de carbone (de 185 g/km en 1995 à
165 g/km en 2002, en moyenne, en Europe).
z Si toutes les voitures étaient standardisées, la
concurrence n'existerait plus.

QUATRE-VINGT-TROIS 83
unité 7 comment dire et écrire

Zones sémantiques : le subjonctif (emploi)


1 Observez les exemples suivants, autant de Dans les phrases suivantes, remplacez les
phrases indépendantes. Dites ce qu'expriment
4 verbes principaux par les expressions indi-
les verbes soulignés [au subjonctif] : ORDRE ; quées entre parenthèses. Ensuite, mettez les verbes
SOUHAIT ; AFFIRMATION POLÉMIQUE ; ÉVENTUA- subordonnés au subjonctif et dites ce qu'expriment
LITÉ ; SUPPOSITION. les verbes ou les expressions qui le demandent :
a. Que tout le monde se taise ! CROYANCE NÉGATIVE ; POSSIBILITÉ ; NÉCESSITÉ ;
b. Soit un triangle équilatéral ABC … ORDRE ; UNICITÉ ; EXPRESSION IMPERSONNELLE.
c. Que l'équipe perde, et tous la critiqueront ! Faites toute autre modification requise par le sens.
d. Que cette pluie cesse ! a. Je suis sûr que mon ami viendra à l'heure. [ne pas
e. Je ne sache pas qu'il ait écrit une thèse brillante. croire]
b. Il est probable qu'il pleuvra demain. Le ciel est
Utilisez les verbes : guérir ; aller ; avoir. nuageux. [il est possible]
2 Exprimez dans des phrases indépendantes c. Je connais plusieurs élèves qui aiment les sciences
[sur le modèle de l'exercice (1)] : le souhait ; l'ordre ; humaines. [il est le seul]
l'éventualité. d. Il me semble que vous vous trompez. [il semble]
e. Tu devrais faire attention à ce que tu dis. [il faudrait]
Observez les phrases suivantes. Dites quels f. Je suis sûr que vous ferez vos rédactions. [j'exige]
3 sont les verbes principaux qui réclament l'em-
ploi du subjonctif. Classez ces verbes, d'après ce Dites quelle différence de sens présentent les
qu'ils expriment : VOLONTÉ – DÉSIR – ORDRE –
5 couples de phrases ci-après.
NÉCESSITÉ – DOUTE – POSSIBILITÉ. a. Je lui dis qu'il ÉCRIT / ÉCRIVE mieux.
a. Il se peut que vous ayez raison, mais je ne le crois b. Je prétends que ma tenue EST / SOIT irréprochable.
pas. c. Je vais commander un livre qui EST / SOIT à la fois
b. Il est fort douteux que nos amis sachent votre amusant et instructif.
adresse.
c. Il est impérieux que vous écriviez cette thèse. Dans chacune des phrases suivantes, le
6 verbe de la subordonnée peut être mis à deux
d. J'aimerais que tu lises le livre avant la semaine
modes différents : indicatif [présent ou futur] et sub-
prochaine.
jonctif. Construisez des phrases ; ensuite, dites ce
e. Je veux que vous soyez tous à l'heure. Un point, qu'elles expriment.
c'est tout. a. Le concert a lieu demain. Je ne pense pas qu'il y
f. Nous exigeons que vous fassiez attention. AVOIR grand monde.
b. Voilà mon frère qui arrive. Je ne pense pas qu'il
SAVOIR quelle heure il est.
c. Votre proposition m'embarrasse. Je ne dis pas qu'elle
ÊTRE mauvaise, mais elle semble peu réalisable.
d. Peut-on dire que tout espoir ÊTRE perdu ?
e. Je ne crois pas qu'on POUVOIR desceller cette pierre à
la main.

Transformez les phrases suivantes, en substi-


7 tuant au groupe nominal souligné une subor-
donnée introduite par QUE. Attention au mode que
vous utiliserez.
a. Les parents de Nicole ne doutent pas de sa guérison.
b. Je conteste une telle interprétation de cette phrase.
c. Ne nous dissimulons pas les difficultés de cet
examen.

84 QUATRE-VINGT-QUATRE
comment dire et écrire unité 7
V EZ LE F I L
UI 11
Continuez les phrases, en utilisant DE CE QUE
+ INDICATIF et QUE + SUBJONCTIF.
S

Transformez dans une seule phrase com-


8 SUGGESTION
plexe les couples de phrases suivants. Atten-
tion aux modes utilisés. Je suis contente DE CE QUE tu ES là / que tu SOIS
a. Il peut exister une forme de vie sur d'autres là.
planètes. Les savants le pensent. a. Nous sommes e. Ma sœur
b. Ma sœur aînée n'apprend pas pour le concours de enchantés … est stupéfaite …
français. Je ne peux pas le croire. b. Ils sont f. Mes copains
c. Un ouragan vient de ravager la Jamaïque. La radio dépités … sont malheureux …
l'a annoncé. c. Je suis bien étonnée … g. Désolée …
d. Nous allons décrocher un diplôme. Nous le d. Nos amis sont heureux … h. Papa est irrité …
voulons bien. Même exercice, mais utilisez : affligé, ému,
e. Tout le monde le sait : Astérix est un personnage 12 joyeux, honteux, résigné ; inconsolé, pétrifié.
imaginaire.
Dans un roman de l'écrivain Raymond
9 Queneau, « Zazie dans le métro », le perro-
quet La Verdure, un des personnages, s'exclame
souvent, en réponse aux paroles des autres person-
nages : Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu
sais faire. Sur ce modèle,
nous vous proposons un Mettez en français les textes ci-dessous.
jeu. Un premier élève com- 13 Attention à l'emploi de modes et des temps
mencera par une phrase : verbaux.
« Je pense qu'il y aura une a. « Alarma îi surprinsese departe de casã ºi se refu-
crise du pétrole … ».
Un deuxième lui répond
giarã în primul adãpost întâlnit. Nu gãsirã pe nimeni
par : « Je doute que … înãuntru. Antim îºi scoase ceasul, îl privi cu atenþie,
Je ne crois pas … J'espère oftã ºi începu sã aºtepte.
que … ». Vous continuerez de la sorte. Un gage à – Crezi cã o sã dureze mult? întrebã el târziu. Mai
celui qui rompt la chaîne. prindem metroul?
Lisez le texte qui suit. Relevez les verbes au În acea clipã intrarã în adãpost doi bãtrâni, care le
10 subjonctif et dites ce qu'ils expriment. Ensuite, spuserã corect bunã seara.
traduisez le texte en roumain. – Sã nu mai vorbim, ºopti Vadastra. Sã nu observe cã
« … Ah ça, j'étais fou, j'étais absurde, qu'est-ce que suntem strãini... »
je parlais donc de me dénoncer ? Quoi ! parce qu'il b. « Când s-a întors, mi-a spus: – Tot nemângâiat ai
m'aura plu de faire le grand et le généreux, … il fau- rãmas? [...] – Mi-e parcã din ce în ce mai greu, i-am
dra que tout un pays périsse ! … Ah ! mais c'est abo- spus eu. – Ai credinþã! mi-a strigat el deodatã, fii bãr-
minable ! … Et tout ça pour ce vieux gredin de voleur bat!... – S-ar putea sã fie în Elveþia, i-am spus. Pe vre-
de pommes qui, à coup sûr, a mérité les galères pour
muri, avea o prietenã acolo, îi spunea Valkiria. Poate
autre chose, si ce n'est pour cela ! Beaux scrupules
cã s-a ascuns la ea. Ar trebui s-o caut acolo... »
qui sauvent un coupable et qui sacrifient des inno-
Mircea ELIADE, Noaptea de sânziene
cents, qui sauvent un vagabond, lequel n'a plus que
quelques années à vivre au bout de compte […] !
Mettons tout au pis. Supposons qu'il y ait une mau-
vaise action pour moi dans ceci et que ma conscience
me la reproche un jour, accepter, pour le bien d'autrui,
ces reproches qui ne chargent que moi, cette mau-
vaise action qui ne compromet que mon âme, c'est là
qu'est le dévouement, c'est là qu'est la vertu … »
Victor HUGO, Les Misérables
85 QUATRE-VINGT-CINQ 85
unité 7 lire, dire et écrire

Ce qu'on dit au poète – ou les injonctions poétiques


Daté 14 juillet 1871, le poème dont le titre complet est « Ce qu'on dit
au poète à propos des fleurs » est mis en tête de la lettre qu'il envoie à
Théodore de Banville [1823-1891, poète, auteur des « Odes funambu-
lesques », précurseur des parnassiens], et il est signé du pseudonyme
d'Alcide Bava, puis A.R. Le double renvoi de ce nom – d'une part, à l'un
des noms d'Héraclès et à Alcée [ancêtre d'Héraclès], d'autre part, à
l'image de la bave [salive visqueuse, du nom latin « boue », ou propos
méchant, venimeux]] – ouvre d'emblée plusieurs voies à la lecture.
Arthur Rimbaud

Dis, non les pampas printaniers Trouve, ô Chasseur, nous le voulons,


Noirs d'épouvantables révoltes, Quelques garances parfumées
Mais les tabacs, les cotonniers ! Que la Nature en pantalons
Dis les exotiques récoltes ! Fasse éclore ! – pour nos Armées !

Dis, front blanc que Phébus tanna, Trouve, aux abords du Bois qui dort,
De combien de dollars se rente Les fleurs, pareilles à des mufles,
Pedro Velázquez, Habana ; D'où bavent des pommades d'or
Incague la mer Sorrente Sur les cheveux sombres des Buffles

Où vont les Cygnes par milliers ; Trouve, aux prés fous, ou sur le Bleu
Que tes strophes soient des réclames Tremble l'argent des pubescences,
Pour l'abatis des mangliers Des Calices pleins d'œufs de feu
Fouillés des hydres et des lames ! Qui cuisent parmi les essences ! […]

Ton quatrain plonge aux bois sanglants Sers-nous, ô Farceur, tu le peux,


Et revient proposer aux Hommes Sur un plat de vermeil splendide
Divers sujets de sucre blanc, Des ragoûts de Lys sirupeux
De pectoraires et de gommes ! [...] Mordant nos cuillers Alfénide !

MOTS ET EXPRESSIONS

la pampa n.f. [féminin, normalement]: vaste plaine.


Phébus n.m. surnom ou épithète d'Apollon ; dieu de la lumière.
Habana n.f. La Havane.
Incague v.t. couvrir d'excréments [Dis merde à la mer].
mangliers n.m. palétuviers [grands arbres à racines aériennes ou fixés
dans la boue] sur les plages tropicales.
pectoraires n.m. pâtes pectorales.
garances n.m. plante d'où l'on extrait la teinture rouge qui colorait à
l'époque les pantalons de l'armée française.
Alfénide n.m. une composition chimique inventée par Halphen vers
Théodore de Banville 1850 ; on en faisait des couverts de table.
86 QUATRE-VINGT-SIX
lire, dire et écrire unité 7
FI L DES LECTURES . . . E T D E S M O T S
AU
1 Une lecture-explication. Un poème à plusieurs sens. Après la relecture
3
du poème, dites :
a Relevez les renvois culturels du texte. À l'aide d'un a Quel est le sens du pronom ON figurant dans le titre ?
dictionnaire, expliquez le sens de ces renvois. À qui renvoie ce ON ?
b Comment expliquez-vous les mots communs écrits b Relevez dans le texte le champ lexical de la « végéta-
en majuscules figurant dans le poème ? Relevez ces tion ». Quel est l'aspect de cette « végétation » ?
termes et classez-les : animés / non-animés ; humains / c Relevez dans le texte le champ lexical du règne ani-
végétaux / animaux / couleurs / autres [éventuellement]. mal. Quel est le sens de ces termes dans le texte ?
c Quelles sont les couleurs suggérées par le poète ? d Relevez dans le texte les termes « lyriques » et ceux
Quel est le rôle de ces couleurs ? « anti-lyriques ». Classez-les dans deux colonnes.
d Expliquez la présence des termes « culinaires » vers e Relevez dans le texte : deux comparaisons ; deux
la fin du poème. épithètes ; deux personnifications ; deux métaphores –
exprimant, toutes, le sarcasme du poète.
Un poème … injonctif. Après la lecture du f Trouvez-vous dans le texte une allusion à la poésie de
2 poème, dites : Banville [le poète qui prônait le culte de la Beauté, iden-
a À qui Rimbaud s'adresse-t-il ? Trouvez les marques tifiée à la perfection formelle] et à ses « Odes funambu-
du destinataire. lesques » ? Dites ce qu'est une ode. Expliquez le terme
b Sur quel ton le fait-il ? Relevez les verbes : à l'im- « funambulesque ».
pératif ; au subjonctif. g Le poème a-t-il une intention de satiriser la poésie
c Au nom de qui Rimbaud s'adresse-t-il à son desti- parnassienne ? [Mouvement littéraire issu de « l'Art
nataire ? Relevez les marques de l'émetteur dans le pour l'Art », visant à une synthèse de l'esprit artiste et de
texte. l'esprit positiviste, promouvant une poésie picturale,
d Quel est le message transmis ? Reformulez-le dans descriptive et l'image de l'artiste isolé dans « une tour
une phrase ; utilisez l'impératif ou le futur. Précisez s'il d'ivoire » ; du gr. Parnasos, montagne de Phocide,
s'agit : d'un ordre / d'un conseil / d'une prière / d'une
interdiction / autre.

à double sommet, consacrée à Apollon – même si au


début la montagne avait été consacrée à Dionysos – et
aux Muses ; sur son versant sud est situé Delphes]
h Le poème rend-il hommage à la beauté ? Quel serait
l'idéal de cette beauté ?

Un poème vu par un critique. Lisez l'apprécia-


4 tion donnée au poème par Yves Bonnefoy.
Ensuite, commentez-la.
« … dégrader l'être en utile et le lyrisme en commerce a
une valeur polémique, contre la stérile beauté ».
Charleville-Mézières, Musée Rimbaud Yves BONNEFOY, Rimbaud par lui-même

87 QUATRE-VINGT-SEPT 87
unité 7 au fil des jours

Au centre du monde : le Mont Saint-Michel


Lieu chargé d'histoire et de mystère. Pivot, centre du monde, sym-
bole de l'ordre et de l'équilibre. La montagne fait et a toujours fait
l'un des axes des légendes. D'autant plus qu'il s'agit du Mont Saint
Michel. Au-delà du plaisir d'un voyage dans l'espace, un plaisir d'un
voyage initiatique dans le temps.

Un lieu sans lieu et un temps hors du temps

1. Une tradition datant du siècle dernier mentionne « le rendez-vous


que se donnent les trépassés, le premier novembre, dans les brumes
du Mont Saint-Michel ». C'est la date de l'ancienne fête celtique de
Samain [et non pas celle de la fête chrétienne des morts – 2 novem-
bre]. C'est une journée qui n'appartient pas au temps : le rocher
devient à cette occasion une « île des Morts ».
2. Dans une chronique datant du IXe siècle, l'auteur note que
l'endroit est « appelé Tombe » par les habitants ; d'ailleurs,
l'ancien nom de la montagne est Tumba [nom dérivé d'une
racine gauloise Tum ou Tom, désignant un lieu élevé. Il est
situé sur un îlot rocheux [arrondissement d'Avranches] relié au
continent par la digue de Pontorson, près de l'embouchure du
Couesnon et dans la baie du Mont Saint-Michel [marées à forte
amplitude].
3. Au XXe siècle, les habitants de Pleine-Fougère, village situé
à 15 kilomètres du Mont, avaient coutume lors des obsèques
d'un des leurs de conduire le cercueil sur une éminence
surplombant la baie et de le tourner quelques instants dans la
direction du Mont.
a Que signifie pour vous un LIEU SACRÉ ? En connaissez-vous, en Roumanie ou ailleurs ?
b Qu'est-ce qu'un lieu initiatique ? Un autre monde ? Un univers régi par des lois qui échappent à nos
perceptions ? Un lieu privilégiant une expérience de passage ? Un accès difficile ? Justifiez.
c L'image du Mont et de l'île – au milieu des eaux et des sables –
donne-t-elle à penser à un danger ?

Dieux et mythes celtiques

4. Deux textes [datant de l'époque carolingienne et de l'époque


romane] nous livrent les noms gallo-romains du Mont-Dol et du
Mont Saint-Michel. Les deux montagnes s'appelaient respectivement
Mons Jovis [de Jupiter] et Portis Herculis [Port d'Hercule] ; les dieux
celtiques : Taranis ou Sucellos [le bon frappeur], dont la manifesta-
tion était le tonnerre, qui présidait au respect des contrats et de l'ami-
tié et Ogmios, frère et gendre du premier, champion et maître du
combat, dieu de l'éloquence, inventeur de l'écriture, maître de l'art de
la magie [noire] et conduisant les morts vers l'autre monde étaient
assimilés par les Romains à Jupiter et Hercule.
88 QUATRE-VINGT-HUIT
au fil des jours unité 7
Des légendes celtes …

5. Une légende transcrite par Geoffroy de


Monmouth (XIIe siècle) parle de ces deux divinités.
Voilà la trame du récit : le roi Arthur, faisant route
vers Rome avec son armée, apprend qu'un géant
venu d'Espagne a enlevé la princesse Hélène, nièce
du roi de Bretagne Hoel 1er, et l'a emmenée dans
son repaire au sommet de la montagne appelée le
Mont-Saint-Michel. La nuit même, Arthur et ses
compagnons se dirigent vers la baie et, apercevant
près du rocher une seconde île plus petite, s'y
rendent en barque. Ils y découvrent une vieille
femme éplorée veillant la fosse de la princesse,
morte de frayeur dans les bras du géant. Arthur et ses guerriers s'avancent alors vers le Mont-Saint-Michel ; ils y
trouvent le géant qui est tué après une longue bataille. Le roi Hoel fera ériger sur la tombe de sa nièce une église
et l'île prendra le nom de Tomba Helenae [la tombe d'Hélène].
6. La légende d'Hélène ressemble à un mythe appartenant au cycle irlandais d'Ossian : Cumail, un guerrier
redoutable et réputé, tombe un jour amoureux de la belle Muirné, la fille du druide Tagd. Ne pouvant obtenir sa
main, il l'enlève et se retranche avec elle. Tagd va se plaindre au roi Conn aux cent batailles qui réunit une armée
et la conduit contre Cumail. La bataille a lieu à Cnucha et Cumail y est tué.
Relisez les deux légendes et dites quels sont les éléments communs et en quoi consistent les différences.
Cochez la bonne case.
RESSEMBLANCES / DISSEMBLENCES R D
• un être d'une puissance exceptionnelle enlève la fille d'un haut personnage
• un roi mythique et guerrier se fait le champion du père offensé, affronte et tue le ravisseur
• au terme de l'histoire, un sacrifice a lieu
• un monument fait souvenir d'un sacrifice

Des légendes chrétiennes …


7. Le diable est réputé avoir tenu ses quartiers au Mont-Dol [à 23 kilomètres à l'ouest du Mont-Saint-Michel].
Son ennemi le plus redoutable était l'archange Michel qui sut berner Satan, fier d'avoir construit l'abbaye du
Mont-Saint-Michel. Saint Michel, mis au défi de construire une merveille semblable, se plaça sur le plateau du
Mont-Dol et, en une seule nuit, édifia un gigantesque palais de cristal. Le diable, vaincu et dépité, était sur le
point de détruire son propre travail, lorsque Saint Michel lui
proposa d'échanger leurs chefs-d'œuvre. Satan accepta. Mais
les murailles qui semblaient de cristal étaient en réalité en
glace que le soleil, s'élevant, faisait fondre. À la fin de la
journée, il n'y resta qu'une mare boueuse. Saint Michel devint
le maître de l'abbaye.
a Montrez les origines (supposées) de l'abbaye. Qu'est-ce que
la légende nous apprend au sujet du créateur ?
b Connaissez-vous d'autres légendes – roumaines, par
exemple – qui parlent de la construction d'un monument
[monastère, église, etc.] ? Présentez la légende roumaine ;
ensuite, relevez les ressemblances et les dissemblances par
rapport à la légende française.

89 QUATRE-VINGT-NEUF 89
unité 7 écrire un guide poétique

… pour faire le guide … en poète


A Vous avez dans ce qui suit quelques informations brutes au sujet du Mont Saint-Michel. À partir des
consignes qui vous sont données, écrivez, en équipes, un mini-guide touristique [chaque équipe
choisira un domaine]. Ensuite, invitez vos copains dans une visite guidée de ce qu'on a appelé « la merveille
de l'Occident ».

HISTOIRE
z consacré à saint Michel en 708
z confié en 966 par le duc de Normandie aux moines bénédictins
z devenu lieu de pèlerinage
z les travaux se poursuivirent de l'an mil jusqu'au début du XVIe siècle
z le mont, résistant aux Anglais lors de la guerre de Cent Ans, devint lieu de
l'identité nationale
z à partir de la Révolution, l'abbaye fut transformée en prison
z en 1874, elle devint objet de grandes restaurations

SAINT MICHEL
z l'un des premiers lieux de culte consacré à saint Michel, avec le Mont
Gargan, en Italie du Sud
z l'archange a trois missions : il pèse les âmes pour séparer les élus des
damnés ; il les conduit au ciel en les protégeant des démons à l'affût ; il garde
les portes du Paradis
z au XVe siècle son culte acquiert une importance nouvelle avec la création
de l'ordre de Saint-Michel
z au XIXe siècle [siècle qui redécouvre le Moyen Âge], la statue de Frémiet
s'élève au sommet de la flèche [1897]

ARCHITECTURE
z architecture préromane : l'église Notre-Dame-sous-Terre (XVe siècle),
avec des murs très épais, construits en petits moellons, arc en plein
cintre [c'est-à-dire en demi-cercle], appareillés en briques plates ;
les parements de maçonnerie présentent un appareil [c'est-à-dire un
agencement d'éléments] très soigné
z le XIIe siècle utilise l'arc brisé [formé de deux branches se rejoignant
en partie haute] dans le bas-côté nord de la nef
z dans le Promenoir, les voûtes sont montées sur une ossature d'arcs
diagonaux [ce qui équivaut à un élément d'art gothique]
z le premier étage de la Merveille [monastère gothique construit en
1204, à la suite de l'incendie qui avait dévasté l'abbaye]
z au XVe siècle, le chœur flamboyant [particulier à la dernière période
gothique en France, privilégiant les décors de courbes et de contre-
courbes, comme des flammes] constitue l'aboutissement de l'architec-
ture gothique

B Sur ce modèle, imaginez une visite guidée dans l'endroit le plus poétique du monde. Persuadez, par
votre présentation, vos copains à vous accompagner et à vous écouter.

90 QUATRE-VINGT-DIX
Unité 8
Une société des loisirs

Univers thématique
„ Loisirs ; communication ; médias
„ Images

Contrat d’apprentissage

Communicatif
„ Exprimer des sentiments, des émotions
„ Insister sur un aspect ; le mettre en relief

Linguistique
„ Le subjonctif passé (reconnaissance)
„ L'emphase
„ Les registres de langue
Interculturel
„ Comment écrire un texte poétique

Le texte poétique
„ Image et expression orale
unité 8 dire et écrire
E
FIL EN AIGUILL
DE

Les sentiments, ça s'exprime, non ?


Pour chaque sentiment indiqué, trouvez dans la liste ci-dessous les deux phrases qui servent
1
à l'exprimer. Ensuite, imaginez une petite scène / une situation et employez ces expressions dans un
contexte précis. Jouez cette scène avec votre camarade.
Mon Dieu, que c'est drôle ! F J'en raffole, moi ! F a. la surprise
Ils viennent ? Chouette ! F Ça me va à merveille ! F b. le contentement
C'est parfait. F Bon ! F c. l'enthousiasme
Mais c'est génial, ça ! F Eh bien, je n'en reviens pas ! F d. la bonne humeur
Qu'est-ce que ça m'a fait rigoler ! F Moi, j'ai un bon moral aujourd'hui ! F e. l'amusement

Dites quels sentiments expriment les phrases indiquées. Employez-les dans des contextes / des situa-
2
tions que vous allez imaginer vous-mêmes. Jouez la scène avec votre camarade.
a. la mauvaise humeur
J'en ai assez, moi ! F Ça m'ennuie, tu sais ! F b. le mécontentement
Je suis de mauvais poil ce matin. F C'est écœurant. F c. l'inquiétude
d. la déception
C'est dégueulasse ! F Ça m'inquiète, vraiment ! F
e. le dégoût
Dommage ! F Je le croyais plus rapide. F
f. l'ennui
g. l'irritation
h. le regret

Complétez les dialogues [dans vos cahiers], en


3 exprimant vos sentiments (positifs/négatifs).

a. – Tout va bien, ce matin ?


b. – Alors, votre excursion, ça s'est bien passé ?
c. – Voilà les photos pour ton reportage. Ça va ?

Trouvez l'équivalent en français standard des phrases suivantes exprimées en


4 français familier. Dites quels sentiments elles expriment.
a. J'ai le cafard.
b. Ça me casse les pieds.
c. J'en ai ras le bol !
d. Pierre ? Il a trouvé un vache de boulot !
e. Mon bouquin ? Un succès fou !

Associez les interjections aux explications. Dites quels sentiments expriment. Ensuite, exprimez ces
5 mêmes sentiments par des phrases de votre choix.
1. une mère à sa fille qui veut sortir ce soir encore
a. – Ah ! Ça non ! Non, c'est non !
dit avec les copains
b. – Aïe !
disent 2. votre petite sœur qui a joué avec les allumettes
c. – Pouce !
s’exclament 3. les enfants, en levant le pouce, à leurs copains,
d. – Pouah !
pendant un jeu
e. – Peuh !
4. la ménagère, en voyant la poubelle
5. deux jeunes devant l'affiche d'un nouveau film
92 QUATRE-VINGT-DOUZE
dire et écrire unité 8
VE Z LE IL
UI F b. Vous protestez auprès du rédacteur en chef d'un
S

journal pour lequel vous avez écrit un article sur « La


Même exercice. Mais, cette fois, c'est à vous
6 vie au lycée ». Or, votre article a bien paru, mais sous
d'indiquer la situation et le sens de l’inter-
jection. la signature de quelqu'un d'autre.
a. – Hein ? Qu'est-ce que tu dis ? c. Vous êtes déprimé à cause de l'absence prolongée
b. – Ouf ! Tout est bien qui finit bien. de vos parents qui font un stage à l'étranger. Vous
c. – Tiens ! Vous voilà ! exprimez vos sentiments en vous adressant à vos
d. – Pstt ! Venez voir ! grands-parents, que vous invitez chez vous pour
e. – Eh bien ! Que faites-vous ? quelque temps.
Les sentiments en … situation. Exprimez Regardez les images ci-dessous. Exprimez
7 vos sentiments et jouez les scènes. 9 vos sentiments :
a. Vous avez refusé d'aider votre meilleur ami. Vous a. par une interjection
en éprouvez des regrets et vous l'avouer à votre b. par une phrase complète
camarade. c. dans un petit dialogue avec votre camarade
SUGGESTION
Je n'aurais jamais dû le refuser. Que je suis bête !
b. Votre frère a encore manqué le bus de sept heures
et a dû aller à pied à l'entraînement. Vous le plaignez.
SUGGESTION
Mon pauvre ! Quelle déveine !
c. Votre voisin écoute encore du rap à 11 heures du
soir. Excédé, vous vous plaignez à votre frère, qui lui
non plus n'est pas très content.
SUGGESTION
Quel bruit ! Comment se concentrer ?
d. Vous consolez votre petite sœur qui a perdu sa
poupée favorite.
SUGGESTION
Ce n'est pas grave. Maman t'achètera une autre,
tu verras, et encore, plus belle que celle-ci !
e. Votre cousin vous a promis de venir chez vous vous
aider à finir un projet pour l'école. Il est dix heures du
soir, il n'est pas encore venu. Vous êtes tout à fait déçu, Transformez les phrases et exprimez vos
d'autant plus que vous l'avez maintes fois aidé. Vous 10 sentiments [en y insistant] … par des excla-
exprimez votre déception à votre tante, par téléphone. mations, selon le modèle :
SUGGESTION SUGGESTION
Je n'aurais jamais cru ça de Raoul ! C'est Marie qui a été surprise !
Les sentiments et … la lettre. Vous écrivez C'est maintenant que tu nous le dis !
8une lettre dans laquelle vous exprimez vos La grammaire, je ne m'en lasse jamais !
sentiments. a. J'adore les pièces de Ionesco. En revanche,
a. Vous parlez de vos vacances à votre ami qui habite je déteste les comédies.
Londres. Vous lui dites que dès les premiers jours b. Ces montagnes sont magnifiques. / Oui, je les
vous vous êtes cassé la jambe. N'oubliez pas de lui trouve sublimes, moi aussi.
demander de ses nouvelles. c. Il n'est pas rentré et il est tard. Je suis très inquiète.

QUATRE-VINGT-TREIZE 93
unité 8 comment dire et écrire

Le subjonctif [formes ; emploi] – L'emphase


Lisez les phrases suivantes. Relevez dans deux colonnes les
1
verbes au subjonctif présent et au subjonctif passé. Vous recon-
naîtrez ces derniers par l'emploi au subjonctif présent des auxiliaires.
a. Allume un projecteur pour qu'on voie mieux le terrain !
b. C'est le meilleur roman que nous ayons jamais lu !
c. Je suis contente que nos amis soient rentrés plus tôt.
d. Je regrette qu'on ait agi ainsi ; mais ce qui est fait est fait.
e. Il est dommage que vous ayez manqué ce train. Il vient de partir.
f. Il faudra que nous fassions une halte en cours de route.
Dans les phrases suivantes, remplacez le verbe principal par la forme indiquée entre parenthèses et
2 relevez le verbe au subjonctif, mis au temps que réclame la règle de concordance.
a. Il faut [a fallu] bien que je reste à la maison.
b. Cette question jaillit [a jailli] de moi, sans que je songe à la retenir.
c. La lampe s'éteint [s'est éteinte], sans qu'il s'en aperçoive.
d. Ce sont [étaient] les seuls poèmes qu'ils lisent.
B Verbe principal
FIL À PLOM
Verbe subordonné
Présent ; futur Subjonctif présent [procès simultané ou postérieur]
Impératif Subjonctif passé [antériorité du procès]
Verbe principal Verbe subordonné
Passé : passé com- Subjonctif passé ou présent [antériorité ou simultanéité] – usage
posé commun
Passé Subjonctif imparfait ou plus-que-parfait [simultanéité ou antériorité]
– usage recherché

Complétez les phrases suivantes par un subjonctif présent ou passé. Dites quels sont les verbes / expres-
3 sions qui le demandent et ce qu'ils expriment.
a. Il serait peu probable que tout le monde ÊTRE content.
b. Nous sommes joyeux que la pluie CESSER.
c. Je te prête mon livre ; je voudrais que tu me le RENDRE dans une semaine.
d. J'ai peur que vous ne pas le PRÉVENIR ; mon frère ne s'est jamais absenté aux débats.
e. Le professeur est satisfait que tout le monde FINIR la rédaction.
Dans les phrases suivantes, remplacez le subjonctif imparfait par le subjonctif présent ou passé. Dites si
4
l'action exprimée par le verbe au subjonctif est antérieure, simultanée ou ultérieure à l'action exprimée par
le verbe principal.
a. Je souhaitais que mon frère FÛT présent à cette réunion.
b. Mon ami craignait que son père ne VÎNT trop tard à la maison.
c. Il n'avait pas pu lire le livre, bien qu'il l'EÛT à temps.
d. Je doutais que mon ami PÛT faire une gaffe pareille.
e. Nous étions étonnés que notre cousin ne PASSÂT pas l'examen.
Dans les phrases suivantes, relevez les verbes au subjonctif imparfait ou plus-que-parfait. Dites si l'action
5 exprimée est antérieure, simultanée ou postérieure à l'action exprimée par le verbe principal.
a. Parfois, l'heure de son arrivée habituelle aux Champs-Élysées était passée sans qu'elle fût encore là. (M. PROUST)
b. Elle parlait comme pour elle-même, et je doutai de nouveau qu'elle eût conscience que je fusse là. (J. GRACQ)
c. Il déguerpissait toujours avant qu'on se fût aperçu de sa présence. (G. de MAUPASSANT)

94 QUATRE-VINGT-QUATORZE
comment dire et écrire unité 8
B
FIL À PLOM
TERMINAISONS
Subjonctif 1er groupe 2e groupe 3e groupe
imparfait -asse -isse -usse -isse
-asses -isses -usses -isses
-ât - ît -ût -ît
-assions -issions -ussions -issions
-assiez -issiez -ussiez -issiez
-assent -issent -ussent -issent

Dans les phrases suivantes, mettez les Dans la pièce de Molière, L'Avare, Harpagon
6 verbes au subjonctif imparfait. 10 donne des ordres à ses domestiques.
a. Mon cousin a été élu, bien qu'il ÊTRE très jeune. Transformez les phrases suivantes, en remplaçant
b. Il fut admis à l'examen bien qu'il n'AVOIR aucun les impératifs et les futurs par : « Je veux que … ».
mérite.
c. Nous étions surpris que notre camarade SAVOIR
notre adresse.
d. Je ne croyais pas que tu FINIR si vite ce problème de
chimie.
V EZ LE F L
UI I
S

Dans les phrases suivantes, mettez la propo-


7 sition principale à la forme négative. Faites « Venez tous ici. Approchez, dame Claude, nettoyez
les transformations qui s'ensuivent. partout, et surtout prenez garde de ne point frotter les
a. Je pense que vous avez raison. meubles trop fort, de peur de les user … Vous,
b. Je croyais que cet hôtel était confortable. Brindavoine et la Merluche, vous rincerez les verres et
c. Il pense que le pouvoir d'achat s'accroît. donnerez à boire, mais seulement lorsque l'on aura soif
d. Il me semble que l'inflation doit diminuer. … Attendez qu'on vous en demande plus d'une fois,
et vous ressouvenez de porter toujours beaucoup
Certaines formes du subjonctif imparfait sont d'eau … ».
8 si insolites de nos jours qu'il est préférable de
les éviter. Un NOM pourra vous aider. Lisez les phrases suivantes. Dites par quels
11 procédés a été réalisée la mise en valeur
SUGGESTION des constituants.
« Foch obtint que les alliés envoyassent des a. Que la soirée soit réussie, nous le souhaitons tous.
troupes de renfort. » b. Moi ! Que je fasse une chose pareille ! Imprudente,
Foch obtint des alliés L'ENVOI de troupes de ren- je le suis, mais pas malhonnête !
fort. c. Une moto, voilà ce dont j'ai envie ! Voilà à quoi je
a. Pendant que maman s'occupait du rôti, il aurait été
pense depuis toujours !
bien simple que toi, tu râpasses le fromage, et que toi,
d. Toi, tu es toujours mécontent. Quant à lui, il ne se
tu moulusses le café.
plaint jamais.
b. Personne ne se trouvait là ; rien ne s'opposait à ce
que les voleurs filassent dans la campagne. Mettez en valeur les termes soulignés. Variez
12 les procédés, selon le modèle offert ci-dessus.
c. Il aurait fallu, avant que vous fissiez cuire le poulet,
que vous le vidassiez. a. Je les inviterai, à coup sûr. Je ne sais pas si j'inviterai
aussi leur sœur.
Vous avez eu bien envie de participer à une b. Pleurer soulage. Mais il ne pleure jamais.
9 compétition sportive. Malheureusement, cela c. J'aurais besoin d'un petit délai. Ils n'en ont pas
n'a pas été possible. Vous exprimez vos regrets. besoin.
Commencez par : J'aurais bien voulu que ; Comme d. Vous êtes très seuls. Je ne crois pas que la solitude te
j'aurais aimé que… . fasse du bien.
95 QUATRE-VINGT-QUINZE 95
unité 8 lire, dire et écrire
Les copains d'abord
Georges Brassens [Sète, 1921 – Saint-Gély-du-Fesc, 1981], auteur et compositeur français, a composé pour
le film Les Copains [adaptation du roman de Jules Romains paru en 1913] une chanson qui célèbre la franche
camaraderie d'un groupe de copains.
1 4
Non ce n'était pas le radeau C'étaient pas des anges non plus
De la méduse ce bateau L'évangil' ils l'avaient pas lu
Qu'on se le dis' au fond des ports Mais ils s'aimaient tout' s voil' s dehors
Dis' au fond des ports Tout' s voil' s dehors
Il naviguait en Pèr Pénard Jean Pierre Paul et compagnie
Sur la grand-mare des canards C'était leur seule litanie
Et s'appelait les copains d'abord Leur Credo leur Confiteor
Les copains d'abord. Aux copains d'abord.
2 5
Sed fluctuat nec mergitur Au moindre coup de Trafalgar
C'était pas d' la littératur' C'est l'amitié qui prenait l' quart
N'en déplais au jeteur de sort C'est ell' qui leur montrait le nord
Au jeteur de sort Leur montrait le nord
Son capitaine et ses matelots Et quand ils étaient en détress'
N'étaient pas des enfants d' salaud Qu' leurs bras lançaient des S.O.S.
Mais des amis franco de port On aurait dit des sémaphores
Des copains d'abord. Les copains d'abord.
3 6
C'étaient pas des amis de lux' Au rendez-vous des bons copains
Des petits Castor et Pollux Y avait pas souvent de lapins
Des gens de Sodome et Gomorrh' Quand l'un d'entre eux manquait à bord
Sodome et Gomorrh' C'est qu'il était mort
C'étaient pas des amis choisis Oui mais jamais au grand jamais
Par Montaigne et La Boétie Son trou dans l'eau n' se refermait
Sur le ventre ils se tapaient fort Cent ans après coquin de sort
Les copains d'abord. Il manquait encor’.
7
Des bateaux j'en ai pris beaucoup
Mais le seul qui ait tenu le coup
Qui n'ait jamais viré de bord
Mais viré de bord
Naviguait en Père Pénard
Sur la grand-mare des canards
Et s'app' lait les copains d'abord
Les copains d'abord.
MOTS ET EXPRESSIONS
méduse Les rescapés du naufrage du navire La Méduse [1816], réfugiés sur un radeau,
moururent tous, de faim ou s'entredévorant.
sed fluctuat nec mergitur « Il est battu par les flots et ne sombre pas » devise de la
ville de Paris, dont l'emblème est un vaisseau.
Castor et Pollux Fils jumeaux de Jupiter et Léda.
La Boétie Écrivain, ami de Montaigne.
Confiteor Prière qui se dit au début de la messe.
sémaphores Poste établi sur une côte pour signaler les navires.
96 QUATRE-VINGT-SEIZE
lire, dire et écrire unité 8
FI L DES LECTURES . . . E T D E S M O T S
AU

1 Pour une étude du texte

a Lisez le texte figurant page 96. Pourquoi dans les


quatre premières strophes les copains sont-ils définis
de manière négative ?
b À quoi l'univers des copains est-il assimilé ?
Pourquoi la modestie est-elles choisie par Brassens
entre toutes les autres qualités morales ?
c Comment expliquez-vous dans le texte la citation
latine ? S'applique-t-elle à l'amitié des copains ?
Justifiez.
d Expliquez le jeu de mots : « Mais des amis franco
de port ».

franco adv. Sans frais pour le destinataire. Recevoir un


paquet franco de port. SYN. : franc de port.
franco adv. (de franchement) Fam. Sans hésiter. 2 Pour une étude des registres de langue
Y aller franco. a Relevez dans un tableau les variétés de langue
franco- Élément tiré du mot français et entrant que vous remarquez dans le texte, et qui coexistent
en composition avec d’autres mots ethniques. Traité avec le français standard.
franco-italien. a. variétés régionales : parlers et usages locaux du
français
e Relisez la strophe 3. Comment expliquez-vous ces b. variétés situationnelles : langue soignée, courante,
références érudites que fait Brassens ? Quel est le familière
rôle de tous ces noms propres dans le poème / la c. variétés techniques : langues de spécialité
chanson ? [juridique, ….]
f Relisez la strophe 4. À quel registre [domaine] d. variétés sociales : parler populaire, argot, français
appartient le vocabulaire employé par Brassens ? standard
Pourquoi a-t-il fait ce choix ? Expliquez ce que signi- e. variétés stylistiques : langue littéraire, administra-
fie la litanie. tive, philosophique, poétique, archaïque
g Relisez la strophe 5. Expliquez : « l'amitié qui pre- b Quel est le sens du mélange de différents niveaux
nait le quart » ; « qui leur montrait le nord » ; « leurs de langue ?
bras lançaient des S.O.S. » ; « on aurait dit des c Réécrivez une strophe de votre choix, en substi-
sémaphores ». tuant au termes familiers des termes appartenant au
h À quoi le vers « Au moindre coup de Trafalgar » français standard. Dites quel est l'effet obtenu.
fait-il référence :
1. à la bataille dans laquelle Nelson anéantit la flotte 3 Pour une étude des figures de style
franco-espagnole [1805] ?
a Relevez la métaphore qui traverse le texte dès le
2. à un événement inattendu et catastrophique ?
début jusqu'à la fin.
Justifiez votre réponse.
b En quel rapport se trouve-t-elle avec le titre ?
i Dans quelle strophe l'esprit de groupe atteint-il son
point le plus fort ? Quelle est l'image qui rend cette 4 Au-delà du texte
idée ? Comment est-elle mise en relief, cette idée ?
j Comment expliquez-vous la reprise partielle de la a Les amis, ça change la vie ? Parlez de vos amis et
première strophe à la fin du poème ? des influences que l'amitié a eues sur vous.
k Quelle est l'idée qui sous-tend le texte dès le début b Mon plus cher souvenir : les paroles d'un ami.
jusqu'à la fin ? LESQUELLES ?

97 QUATRE-VINGT-DIX-SEPT 97
unité 8 au fil des jours et des mois

Une civilisation des loisirs


Si les générations plus âgées sont encore marquées par la notion de mérite, pour elles indissociable de celle
de loisir [il faut d'abord se dédier à son travail, à sa famille, etc.], les plus jeunes considèrent le loisir comme un
droit fondamental.
A. COMMUNICATION
1. La TÉLÉVISION. À la fin de l'année 2003 [3,9 millions de
téléviseurs ont été achetés], 43% des ménages étaient multi-équipés
[contre 32% en 1993]. Les téléviseurs noir et blanc ont presque dis-
paru. La télécommande et le zapping se sont presque généralisés. Deux
façons de regarder s'imposent : le sport, les films, les variétés, autant
d'émissions fédératrices, sont regardées en famille ; les chaînes théma-
tiques du câble et du satellite, liées à des centres d'intérêt précis, sont
regardées individuellement.
a Comment expliquez-vous cet intérêt toujours plus grand pour la
télévision ?
b À quelles aspirations la télévision répond-elle ? Présentez les avan-
tages et les désavantages possibles de cette attitude.
2. L'ORDINATEUR. En juin 2004, 46% des ménages étaient équipés d'un ordinateur [contre 31% début 2001, cf.
INSEE], en continuant la révolution informatique qui avait commencé dans les années ’90. Parmi les ménages
équipés d'ordinateurs au début 2004, 93% disposaient d'un modem, 68% d'un lecteur de CD ou DVD, 60% d'un
graveur de CD, 53% d'un scanner, 26% d'une manette de jeu vidéo, 20% d'un écran LCD ou TFT [cristaux
liquides ou plasma], 18% d'un webcam, 10% d'un périphérique sans fil. La durée moyenne d'utilisation s'est
allongée : 11 h 24 en 2003 contre 7 h 42 en 2002 [par foyer équipé].
a Comment expliquez-vous l'explosion d'achat que connaît l'ordina-
teur ?
b Parmi les trois fonctions principales [information ; travail ; loisir],
laquelle considérez-vous comme plus importante ? Présentez cet
usage multiple de l'ordinateur.
c L'ordinateur se trouve-t-il au cœur d'une révolution culturelle ?
Pensez à la transformation qu'il a engendrée : la lecture linéaire a
fait place à celle circulaire, grâce à ce qu'on appelle « le lien hyper-
texte » : on clique sur un mot et on trouve illico sa définition ou les
thèmes qui peuvent lui être associés. D'autre part, cette culture, ne
serait-elle pas plutôt parcellaire et fragmentée ?
d Quelle différence voyez-vous entre la culture « traditionnelle », fondée sur le livre, et cette nouvelle culture ?
3. INTERNET. En avril 2004, 23,1 millions de personnes avaient accès à Internet ; 77% le faisaient depuis leur
foyer, 38% sur leur lieu de travail, 13% chez une personne de l'entourage, 13% dans une école ou une université,
7% dans les lieux publics comme les cybercafés. Et dire qu'en 2003, 53% des Français n'avaient encore jamais
utilisé Internet ! La généralisation de la connexion multimédia a de fortes incidences sur les modes de vie : rela-
tion au temps, à l'espace, aux autres, à soi-même.
a Observez les chiffres et commentez-les.
Proportion d'habitants connectés
Suède : 51% Suisse : 45% Italie : 28%
à Internet [juin 2004] :
États-Unis : 49% Royaume-Uni : 36% France : 25%
Pays-Bas : 49% Allemagne : 34% Espagne : 22%.

98 QUATRE-VINGT-DIX-HUIT
au fil des jours unité 8
b Internet constitue une révolution technologique et culturelle. Le « village
Mondial » prévu par MacLuhan au début des années ’60 est une sorte de « sep-
tième continent » dans lequel tous les humains pourront échanger instantanément
des textes, des sons et des images. Toute frontière spatiale et temporelle semble
abolie. Même si la convivialité proposée est virtuelle, elle ouvre néanmoins un
espace d'information, d'expression et de liberté. Internet constitue-t-il une réponse
à la solitude engendrée par la société actuelle, une société qui se veut [et se dit ]
de la communication, mais qui a souvent pour effet l'incommunication, voire l'ex-
communication ?
c Si Internet autorise une grande interactivité, il peut également ouvrir un espace
d'inégalités : entre ceux qui sont connectés / ne le sont pas ; entre ceux qui dis-
posent de hauts débits [câble, ADSL, satellite] / qui n'en disposent pas ; entre les
utilisateurs qui vont au plus simple [informations de base]/ qui en font un outil de
réflexion et d'enrichissement ; entre ceux qui ne fréquentent que les sites d'incitation à la violence / ceux qui
vivent dans le respect de l'autre. Comment pensez-vous que l'on pourrait remédier à ces nouvelles fractures cul-
turelles, sociales, morales ?
d Internet constitue-t-il une menace par l'intrusion dans la vie privée ? Serait-il une incitation à la sédentarité ?

B. ACTIVITÉS
1. SPORTS et JEUX. En 2002, 84% des Français déclarent avoir
une activité physique ou sportive, contre 75% en 1985. Les
sports les plus pratiqués sont : le vélo [54%] ; la natation [46%] ;
les jeux de boules ou bowling [34%] ; la randonnée pédestre
[30%] ; le ski alpin [23%]. Certes, cette évolution a été rendue
possible par de multiples facteurs : l'accroissement du temps
libre et du pouvoir d'achat ; la création d'équipements publics ou
privés [piscines, courts de tennis, pistes de rollers] ; le renou-
vellement technologique qui a eu pour effet de nouvelles acti-
vités : surf, planche à voile, deltaplane, parapente, windsurf, roller.
a Le sport est-il un moyen de développement personnel ? Dans vos interventions, faites référence aux nou-
velles formes de gymnastique venues d'outre-Atlantique [aérobic, fitness].
b Le spectacle sportif [surtout télévisé] tient une place importante dans la société actuelle. Les champions de
football [notamment], mais aussi de tennis, de rugby, de Formule 1 sont les héros, les idoles et les nouvelles
stars de toute une société. Le sport-business, surtout sous la forme de sponsoring, ne cesse de se développer.
Quels sont les incidences de ces aspects sur la population [les jeunes notamment] ?
c Quels sont les facteurs qui poussent à la pratique des sports ? Le sport est-il un plaisir ? Un loisir ? Un moyen
de compétition ? Un facteur de santé et de bien-être ? Un moyen d'appartenance ?
2. LES ACTIVITÉS CULTURELLES. L'accroissement du temps
libre [lié partiellement à la mise en place de la semaine de travail
de 35 heures] a incité un certain nombre d'actifs à accroître leurs
loisirs extérieurs [par exemple, les coûts de courts séjours de
vacances ont augmenté les deux dernières années].
Quel est le rôle qu'occupe dans votre vie la fréquentation des
théâtres, des concerts, des musées et des monuments ? Ces
loisirs extérieurs sont-ils plus ou moins nombreux que les loisirs
domestiques [téléviseur ; ordinateur ; lecture ; bricolage ; jardi-
nage ; couture ; dessin ; peinture, écoute en commun de
musique ; repas de fête] ?

99 QUATRE-VINGT-DIX-NEUF 99
unité 8 de l'image … à l'expression orale
Picturale ou photographique, publicité ou bande dessinée, séquence de film ou image tridimen-
sionnelle et, ces derniers temps, interactive [CD-rom, hologramme], l'IIMAGE est en même temps un
objet technique, visuel, culturel, artistique et idéologique.

1 Regardez les deux images ci-dessus. Dites :

a Quelle forme a le cadre : rectangulaire ; carré ; rond ; ovale ? Pourquoi ?


b Quels sont les éléments qui sont surpris dans le champ [espace visible] ? Le hors-champ [partie non-
représentée, mais complémentaire du champ] est-il suggéré ?
c Quels types de plans observez-vous : un plan d'ensemble [vision panoramique] ; un plan moyen [un per-
sonnage en pied ou coupé à mi-cuisse, dans le plan américain] ; un plan rapproché [qui cadre le personnage
à la ceinture] ; un gros plan [qui met en relief une expression, une mimique, un éclairage] ; un très gros plan
[qui isole une partie du corps] ?
d Quelles sont les couleurs dominantes [chaudes/froides ; primaires/complémentaires ; tonalités de
couleur] ? Quel est l'effet obtenu par l'artiste ?
e Quel est l'angle de vue dans l'image : frontal [le sujet pris de face] ; en plongée [le sujet pris d'en haut] ;
en contre-plongée [le sujet pris d'en bas] ? À quels effets ?
Observez l'image ci-contre. Lorenzo Salemi, photographe, est l'auteur des deux photographies que
2 vous venez d'analyser. À partir de quelques informations qui vous sont offertes dans ce qui suit – et
que vous remettrez dans l'ordre, présentez la personnalité de cet artiste. Vous pouvez aussi consulter
l'adresse : photo@lorenzosalemi.com.
a. installé en Provence, à Brignoles, où il dispose d'un grand atelier, sur son
domaine familial [Var]
b. en 2005, il obtient le titre de Portraitiste de France, lors du dernier congrès
annuel du Groupement National des Photographes Professionnels
c. s'est affirmé dans tous les domaines : mode – beauté ; portrait ; mariage ;
publicité – illustration.
d. en 2005, il obtient un Awards Photography, à Orvietto [Italie]
e. l'adresse de son studio : DOMAINE TOMBAREL, Route de Nice, 83170,
Brignoles – France
f. il dispose d'un magasin à enseigne PHOX, constitué d'une équipe de quatre personnes
g. il offre un traitement des films et des fichiers numériques grâce à un minilab Fuji Frontier et à un
traceur Epson grand format
h. de la prise de vue jusqu'à la post production, il reste le seul intervenant sur ses photographies
i. professionnel depuis 1995, il vient de se voir décerner le QEP, la plus haute distinction européenne
dans ce domaine [Qualified European Photographer]
j. il est d'origine sicilienne, un bouillonnant Méditerranéen

100 CENT
bilan final
N E PA S P E R D R E L E F I L
”
1 Écoutez l'enregistrement. Ensuite, dites s'il est VRAI (V) ou FAUX (F):

a. Vincent Van Gogh écrit de Paris à sa sœur. F


b. Il aimerait vivre dans le nord de la France. F
c. Il quitte Paris pour se diriger vers Marseille. F
d. Il a déjà eu l'occasion de découvrir la Provence. F
e. Il arrive à Arles en plein hiver. F
f. Il peint tout d'abord des paysages hivernaux. F
g. Il peint ensuite les rives de la Loire. F

Comment ne pas perdre le


2
Nord ? Se repérer dans une
ville inconnue, traverser la maison
dans le noir, prévoir un trajet en
métro, indiquer le chemin à
quelqu'un, en voilà autant de situa-
tions courantes, quotidiennes. Nous
vous proposons deux voies :
a. Repérez-vous par rapport à des
références « objectives » : les
points cardinaux, telle rue précise,
tel musée, telle place. Observez la
carte de REIMS. Repérez-vous
selon les indications offertes.
b. Repérez-vous selon vos réfé-
rences personnelles : votre école, le
resto où vous avez fêté vos seize
ans, le quartier de votre enfance.
Repérez-vous dans votre cadre
familier : quartier, ville, village.

Identifiez sur la carte de la


3 France : Paris ; Arles ;
Marseille ; le Rhône. Situez-les par
rapport aux points cardinaux.

Comment et quand appren-


4 dre ? Un individu qui apprend
deux langues dès sa naissance
acquiert deux langues maternelles.
Elles partagent la même localisation dans le cortex frontal, et utilisent les mêmes cellules nerveuses. À l'in-
verse, apprendre une deuxième langue plus tard conduit à utiliser des réseaux neuronaux différents.
a.Votre ami prétend que l'étude de l'anglais lui suffit et qu'il ne voit aucun intérêt à apprendre le français que
d'ailleurs il n'aime pas. Vous lui expliquez les avantages qu'il y a à connaître plusieurs langues. Jouez la
scène en défendant vos points de vue.
b. Donnez des conseils à votre ami qui n'est pas très convaincu de la nécessité d'apprendre une langue.
Jouez la scène en utilisant des verbes au futur, des phrases conditionnelles et des impératifs.

41 CENT UN 101
bilan final
5 Sentiments et émotions. Tout ce que nous apprenons du monde est accompagné de charge émo-
tive. Dès la petite enfance, toute situation d'apprentissage suscite des émotions qui laissent des traces
en nous. Le plaisir ou la détresse associés à l'acquisition d'un savoir restent inscrits dans la mémoire et
chaque nouvelle expérience réactive ces traces.
a Exprimez vos émotions et vos sentiments [positifs, négatifs] à la vue des images ci-dessous.

b Exprimez vos émotions et vos sentiments dans les situations suivantes :


• Vous recevez un superbe album Salvador Dali de la part de votre ami(e) qui connaît votre passion pour
l'art moderne ;
• Votre meilleur(e) ami(e) a oublié, cette année, la date de votre anniversaire, et ne vous a pas félicité(e) ;
• Vous avez gagné le concours Kangourou Francophone et on vous annonce le prix : une excursion en France.
Lisez les opinions suivantes. Dans un premier temps, reformulez-les, en utilisant vos mots. Ensuite,
6
exprimez votre opinion en insistant sur un aspect que vous considérez important.
a. « Le savoir de l'humanité double tous les trois ou quatre ans. Impossible de tout enseigner aux enfants !
La mission de l'école est-elle alors de délivrer un savoir généralisé et une aptitude à apprendre qui forment
des citoyens autonomes ? Ou doit-elle spécialiser les compétences pour préparer les jeunes à un métier ?
Ces deux conceptions apparemment opposées ne sauraient-elles se compléter ? Et comment ? »
b. « De nos jours, se former est souvent une question de survie professionnelle – pour trouver un emploi ou
pour garder le sien en devenant toujours plus qualifié. Un nouvel outil technologique apparaît tous les six
mois ! Il faut bien apprendre à s'en servir. L'obligation de mettre à jour ses connaissances touche tous les
domaines professionnels. De ce fait, la formation continue cesse d'être un simple choix pour devenir une
obligation de tout un chacun. » (d’après L’Express 16/5/2005)

L'école doit dispenser du soutien hors des heures de cours. De plus en plus d'élèves suivent des
7
cours payants. Quelles en seraient les causes ? Lisez le texte et répondez aux questions suivantes :
a. Quelles sont les causes du phénomène « l'école bis » ?
b. Y a-t-il des solutions possibles ? Lesquelles ?
c. Justifiez le nom de : « école BIS ».
« Le carburant de la demande, c'est l'angoisse des familles
devant le poids excessif de la réussite scolaire. Notre société
donne de moins en moins de chances d'insertion à ceux qui
connaissent des difficultés au cours de leur scolarité. Elle fait
peser sur eux une pression terrible. […] Or, les cours payants
misent sur l'“excellence”. On en redemande en maths ou en
physique … pas en arts plastiques ! […] Le HCEE [Haut
Conseil de l'évaluation de l'école] insistera sur une chose : ce
qui se monnaie hors de l'école pourrait se faire gratuitement
en son sein, sous forme de soutien individualisé ou en petits
groupes, encadré par les professeurs ou d'autres adultes.
L'école doit dispenser du soutien en dehors des heures tradi-
tionnelles de cours, sur des crédits qui peuvent venir de l'État,
des collectivités locales ou d'associations. […] »
L'Express, 16/5/2005, Le boom de l' « école bis »
102 CENT DEUX
bilan final
Lisez les phrases suivantes. Précisez si LE est : article défini ;
8
pronom personnel masculin ou pronom personnel neutre.
Ensuite, répondez aux questions.
a. Comment s'appelle le lieu sur lequel marche le piéton, dans une
ville : le pavé ou le trottoir ?
b. Dans une ville, il y a des lieux sur lesquels on peut traverser la rue.
Ce sont des passages à niveaux ou des passages piétons ?
c. Entre le trottoir et la chaussée il y a une rigole qui sert à l'écoule-
ment de l'eau. Il s'agit d'un ruisseau ou d'un caniveau ?
d. Si vous voulez appeler l'habitant d'un immeuble et de vous
présenter à lui avant qu'il ne déclenche l'ouverture de la porte, vous
utiliserez l'audiophone ou l'interphone ? L'audiophone, pouvez-vous
le définir ?

9 EN ou Y ? Complétez correctement.

a. Ma ville ? J'___ suis très attaché. La campagne, je m’___ désintéresse plutôt.


b. Quitter mon village ? Je n'___ pense même pas. La pollution urbaine, je n'___ ai pas besoin.
c. Renoncer à ma bagnole ? Il n'___ est pas question. Il ___ va de ma santé !

10 Précisez les valeurs de EN et de Y : pronom ; adverbe ; préposition.

a. Ma sœur découvrit une soupière en vieille argenterie et il s'een éleva une odeur appétissante.
b. C'était mieux de dîner dans un resto, je m'een rendais compte.
c. Paris ? Vous y allez, vraiment ? Moi, j'een reviens.
d. Nous essayions, sans y réussir de nous intégrer à la petite communauté rurale.

11 Choisissez la forme correcte : LEUR ou LEURS. Précisez à chaque fois la valeur du mot.
a. La vie des paysans est réglée sur le rythme des saisons. Leur / leurs travaux aussi.
b. J'ai demandé aux fermiers quel était leur / leurs revenu.
c. Nous leur / leurs avons donné des informations sur la vie dans une ferme.

12 Chacune des phrases suivantes contient une


faute ou une maladresse dans l'emploi des
pronoms personnels. Corrigez-les !

a. Nous, maire de Farfouilly, responsable de l'ordre


dans la commune, avons arrêté que ... .
b. Lorsque maman est seule dans la cuisine, elle
fredonne souvent des chansons pour lui rappeler
son jeune temps.
c. C'était mon premier voyage en ville et j'ai gardé
de lui un bon souvenir.
d. Eux, ils n'étaient pas pressés, mais moi, j'y étais.

43 CENT TROIS 103


bilan final

13 Dans son livre, La part des choses, Le Livre de poche, 3845, p.77,
Benoîte GROULT raconte l'histoire des neuf personnages qui
s'embarquent pour un tour du monde en bateau. Sortis de leur cadre familier,
ils révèlent leurs vraies angoisses, leurs réelles raisons de vivre et d'espérer.
Avec humour et tendresse, l'auteur accompagne ses héros dans ce voyage
autour du monde et autour de leurs vies. Ils en reviendront transformés.
Lisez le fragment qui suit et relevez les informations qui y figurent, en vous
guidant d'après les indications du tableau ci-dessous. Ensuite, donnez une
brève présentation de l'auteur, d'après les informations contenues dans la
FICHE BIOGRAPHIQUE.

Fiche biographique :
Benoîte GROULT – née à Paris en 1920 1. Quels sont pour Benoîte GROULT les causes qui ont per-
• Études secondaires puis licence de let- mis aux femmes de la génération de Betty d'améliorer leur
tres classiques. condition?
• Débute comme professeur. 2. Synthétisez sous forme de fiches la condition de la
• Entre en 1946 à la Radio et devient jour- Femme dans la première moitié du XXe siècle et celle de la
na-liste. Y reste jusqu'en 1953. Femme dans la seconde moitié du XXe siècle.
3. Analysez, ensuite, les similitudes et les diffé-rences qui en
• Mariée à l'écrivain Paul GUIMARD.
ressortent.
Trois filles. 4. Qu’est-ce que pour vous, être jeune au XXIe siècle ?
• Écrit trois romans en collaboration avec
sa sœur : Le journal à quatre mains, Le
Féminin pluriel, Il était deux fois.

14 Lisez le texte qui suit. Relevez les connecteurs* temporels et spatiaux. Notez-les dans deux colonnes.
« Il y a des choses dont je n'ai jamais aimé parler. Quand je suis entré en prison, j'ai compris au bout de
quelques jours que je n'aimerais pas parler de cette partie de ma vie.
Plus tard, je n'ai plus trouvé d'importance à ces répugnances. En réalité, je n'étais pas réellement en prison les
premiers jours : j'attendais vaguement quelque événement nouveau. C'est seulement après la première et la
seule visite de Marie que tout a commencé. Du jour où j'ai reçu sa lettre (…), de ce jour-là, j'ai senti que
j'étais chez moi dans ma cellule et que ma vie s'y arrêtait. Le jour de mon arrestation on m'a d'abord enfermé
dans une chambre où il y avait déjà plusieurs détenus, la plupart des Arabes. Ils ont ri en me voyant. Puis ils
m'ont demandé ce que j'avais fait. J'ai dit que j'avais tué un Arabe et ils sont restés silencieux. Mais un
moment après le soir est tombé. Ils m'ont expliqué comment il fallait ranger la natte où je devais coucher.
Toute la nuit, des punaises ont couru sur mon visage. Quelques jours après, on m'a isolé dans une cellule où
je couchais sur un bat-flanc de bois. La prison était en haut de la ville et, par une petite fenêtre, je pouvais voir
la mer. C'est un jour que j'étais agrippé aux barreaux, mon visage tendu vers la lumière, qu'un gardien est
entré et m'a dit que j'avais une visite. J'ai pensé que c'était Marie. C'était bien elle. »
A. CAMUS, L’Étranger

RAPPEL
* Les connecteurs/ articulateurs sont les termes qui assurent la liaison à l'intérieur
d'une phrase complexe (conjonctions) ou qui assurent l'organisation d'un texte
(conjonctions/ adverbes – alors, puis, ensuite/ groupes prépositionnels – d'une part,
d'autre part, en fin de compte/ présentatifs – c'est, voilà ; parfois, certains adjectifs
numéraux : le premier, le deuxième).

104 CENT QUATRE


bilan final
Être jeune dans la seconde moitié du XXe siècle…

Betty possède cette aisance que confère le seul fait d'être jeune en
cette seconde moitié du XXe siècle. Tout parle d'elle, la mode, la
musique, les bandes dessinés et jusqu'aux publicités sur les murs du
métro. On ne voit qu'elle, la femme de mon âge a disparu,
escamotée. C'est en la personne de ces jeunes filles qui joignent aux
charmes de l'adolescence les libertés de l'âge adulte que la civilisa-
tion trouve désormais son expression la plus accomplie. Elles en ont
acquis une démarche, une tranquille audace que nous n'atteindrons
jamais, nous de la première moitié du siècle. Jeune fille en ce temps-là
était synonyme de jeune fille à marier. […] C'était alors le règne de
la Femme. Nous attendions de le devenir dans l'ombre et le silence. Puis la guerre nous a mangé un grand
morceau de jeunesse et quand nous nous sommes retrouvées Femmes, le règne des Filles était venu! Nous
étions flouées. Nous n'aurons jamais été ces insolentes petites panthères, sûres de leurs goûts et de leurs
dégoûts, que l'on prend au sérieux et qui nous imposent, à nous, de leur ressembler ou de disparaître. À l'âge
où l'on m'envoyait encore à la cuisine quand mes parents « avaient du monde », mes filles dînent à la Tour
d'argent emmenées par des gens de mon âge, et c'est moi qui les attends dans la cuisine ! (Chapitre VI – incipit)

15 Dans ce qui suit, vous avez deux extraits de


Francoscopie 2005. Lisez les textes.

a. L'arme de distraction massive


L'une des vocations de la télévision est d'informer. Elle le
fait en particulier deux fois par jour, à l'occasion des jour-
naux de 13 h et 20 h, « grandes messes » au rituel pra-
tiquement inchangé depuis des décennies. Un lot de mau-
vaises nouvelles se déverse alors dans les foyers, aux
heures où les Français se mettent à table. Il ne parvient
pas, semble-t-il, à leur couper l'appétit, puisque 58%
continuent à dîner en présence de la télévision et que
l'obésité se développe même de façon inquiétante.
Mais la télévision consacre beaucoup plus de temps à
distraire qu'à informer : les journaux télévisés ne
représentent en effet que 6% de l'offre de programmes
des six grandes chaînes généralistes. Distraire, c'est « inter-
rompre quelqu'un dans son activité, le détourner à son profit »
(Larousse). C'est sans doute un service à rendre au téléspecta-
teur que l'interrompre dans les sombres pensées induites par
une actualité souvent dramatique ; quant au profit obtenu par la
chaîne, c'est bien sûr l'audience, condition nécessaire (et, mal-
heureusement, parfois, suffisante) de ses recettes publicitaires.
La télévision s'est donc spécialisée dans le divertissement
(équivalent français de l'entertainment américain). Sa fonction
est bien, comme le mot l'indique, de détourner le téléspectateur
de ses activités ou de ses idées.

45 CENT CINQ 105


bilan final
Il s'agit là, sans doute, d'une œuvre salutaire lorsque les idées en question sont plutôt sombres, ce qu'indiquent
sans ambiguïté les sondages. Pourtant, on peut se demander si le fait de détourner les esprits de la réalité (ou
de l'actualité) ne risque pas de la rendre lointaine, voire irréelle. Comment se sentir concerné par les catastro-
phes qui touchent quotidiennement le monde lorsque les images sont chassées par d'autres, plus lisses ou plus
oniriques, propres aux émissions de variétés, de fiction ou de jeu ? Le paradoxe est que la fiction (films,
séries) ressemble souvent à la réalité. La violence de la première relativise alors celle de la seconde, et la dis-
tinction entre les deux devient plus difficile. Il en ressort cependant l'impression générale de vivre dans un
monde violent, dangereux ou fou, qui nourrit le pessimisme ambiant et explique des comportements de fuite
ou d'évitement de plus en plus fréquents.

b. Cultures, tribus et marques

Bien qu'il soit difficile de ranger les 15-24 ans en catégories


homogènes, on peut les observer selon leurs appartenances
à des « tribus » ou à des « cultures ». Celle de la glisse est
l'une des plus connues. Elle se caractérise par des pratiques
sportives (skate, roller, surf …) et une vision hédoniste de la
vie. Elle fait une large place aux activités extérieures, qui
permettent de se défouler et de se retrouver avec les autres.
D'autres « cultures urbaines » peuvent être identifiées,
comme celle des clubbers branchés qui préfèrent les loisirs
nocturnes aux activités de la rue, ou des hip-hops, amateurs
de rap et de Rn'b. Les goûts musicaux constituent souvent
les principaux critères d'appartenance : techno ; dance ;
rock gothic, reggae, etc.
Quelle que soit la tribu considérée, les héros ont une forte
influence. Sportifs, aventuriers ou artistes, ils doivent être
accessibles et proches, afin de servir de modèles et de repères ; c’est pourquoi les marques les utilisent de
façon systématique. Mais cette identification est éphémère ; la marque n'est d'ailleurs citée qu'en quatrième
position par les jeunes dans leurs choix en matière d'habillement, loin derrière le style, la qualité et le prix
(Secodip, 2003). Contrairement à une idée reçue, elle est déclarée presque deux fois plus importante par les
garçons que par les filles. Les marques sont aussi plus valorisées dans les milieux défavorisés que dans les
milieux aisés. Elles constituent un moyen de conjurer le mauvais sort et de faire illusion.
Les 15-24 ans appartiennent à des réseaux distincts et complémentaires, entre lesquels ils établissent parfois
une véritable étanchéité ; activités extérieures et intérieures ; amis d'école et relations « virtuelles » établies
sur Internet ; genres musicaux appréciés … Mais ils établissent aussi des passerelles dans d'autres domaines,
en mélangeant les amis, les tribus, les accessoires vestimentaires ou les marques.

Ensuite :
a. Reformulez les idées de chaque paragraphe.
b. Classez en deux colonnes les bénéfices et les désavantages de la télévision.
c. Définissez les « tribus » et les « cultures ».
d. Dites quel est le rôle des « marques » dans la constitution des « tribus ».
e. Commentez en quelques phrases le premier titre.
f. Exprimez votre opinion sur le rôle de l'idole ou du héros dans la société actuelle.
g. Dites quels sont les critères d'après lesquels vous vous sentez appartenir à un groupe.
h. Traduisez en roumain le premier texte.

106 CENT SIX


bilan final
16 Comme directeur d'une agence de voyage
vous venez de recevoir la lettre suivante.
Rédigez la réponse que vous donnerez.

Monsieur,

Ma femme et moi désirerions prendre nos vacances


en Espagne, du 15 au 31 août. Voudriez-vous nous
renseigner sur les différentes formules possibles
(voyages individuels, en groupe, etc.), leurs avantages
respectifs et leurs prix ?

Nous n'avons pas encore arrêté ni l'itinéraire, ni le


moyen de transport. Tout dépendra des précisions que
vous voudrez bien nous fournir.

Veuillez agréer, Monsieur, nos sentiments les plus


respectueux.

17 Vous écrivez une lettre à un hôtelier pour demander des renseignements. Vous y noterez :

• c'est votre ami qui a passé un mois dans cet hôtel qui vous l'a fortement recommandé
• votre intention est d'y passer un mois en compagnie de votre famille
• vous désirez une pension complète, le garage de la voiture
• vous vous intéressez à la somme qu'il faudra débourser

Vous venez de rentrer d'un séjour en France [c'est à vous de préciser la ville ou la région]. Vous
18 racontez à vos amis ce que vous y avez fait. Vous leur décrirez un endroit précis qui vous a fortement
impressionné. Vous répondrez aux questions éventuelles de vos camarades.

19 Vos camarades de IX veulent, eux aussi, rédiger un JOURNAL DE CLASSE. Comme ils ne s'y
e

connaissent pas trop, ils vous ont demandé le soutien. Vous leur donnez 10 conseils qui leur seront
utiles dans cette entreprise. Vous utiliserez : des verbes au futur, à l'impératif et des phrases conditionnelles.

À la fin de l'année, vous devez présenter un Projet d'équipe


20 sur la personnalité française qui vous a le plus vivement
impressionnés au cours de cette année.
a. Notez d'abord le PLAN de ce projet [membres de l'équipe ;
responsabilités ; termes précis ; documentation ; etc.]
b. Ensuite, précisez : le domaine ; la personnalité ; les aspects
retenus.
c. Faites oralement la présentation de votre travail.
d. Répondez aux questions des camarades et du professeur.
e. Présentez les résultats de l’enquête que vous avez menée dans
votre classe : Personnalités / Domaines.

47 CENT SEPT 107


évaluation
Transformez les phrases simples suivantes [qui Répondez par OUI ou NON aux questions
1 2 suivantes ; ensuite, transformez-les en
contiennent un groupe nominal complément
d'objet] en phrases complexes comportant une propo- phrases complexes, comportant une subor-
sition introduite par QUE. donnée interrogative.
a. Ne nous dissimulons pas les difficultés de l'examen. a. Aimez-vous les collections de cartes postales ?
b. Les parents de Josiane ne doutaient pas de sa guéri- Mais de papillons ?
son. b. Quand vous manquez le train, renoncez-vous de
c. Niez-vous encore votre participation à cette farce ? plus partir en week-end ?
d. Je conteste une telle interprétation de mes mots. c. Avez-vous jamais menti à vos amis ?
e. Nous avions oublié depuis longtemps l'existence de d. Avez-vous l'habitude d'apprendre tout en écoutant
cette lettre. de la musique ?
e. Avez-vous jamais de votre vie écrit une poésie ?
5 points 5 points
3 Mettez les phrases suivantes au passé composé.
a. « La mère se tint appuyée un instant des deux mains sur le dossier d'une chaise, le visage tourné vers la
fenêtre. » (Jean CARRIÈRE)
b. « Le docteur se leva, fit le tour de la table et vint se placer en face d'elle. » (Jean CARRIÈRE)
c. « Ils s'arrêtèrent un moment : ils regardèrent les longs toits plats des trains rangés au bord des quais …
Pierre s'approcha d'un guichet, puis il revint vers Françoise. » (Simone DE BEAUVOIR)
d. « Albert revint, poussant une vieille bicyclette… Il bondit en selle et se mit à pédaler, couché sur son
guidon comme un véritable coureur. » (Henri TROYAT)
5 points

Vous êtes rédacteur ou rédactrice dans une revue de mode, et vous décrivez les tendances de la mode
4
de ce printemps, en un article d'une dizaine de lignes. Ensuite, vous le présenterez à vos camarades.
10 points
Lisez le texte qui suit, une lettre de Madame de Sévigné à Monsieur de Coulonges, le 15 décembre
5
1670. Continuez le texte, en racontant brièvement l'histoire [supposée] qu'aurait pu raconter l'auteur de
la lettre.
« Je m'en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus mira-
culeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la
plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus écla-
tante, la plus secrète jusqu'aujourd'hui, la plus brillante, la plus digne d'envie : enfin une chose dont on ne
trouve qu'un exemple dans les siècles passés, encore cet exemple n'est-il pas juste ; une chose que l'on ne peut
pas croire à Paris (comment la pourrait-on croire à Lyon) ?… Je ne puis me résoudre à la dire : je vous la
donne en trois. Jetez-vous votre langue aux chiens ? Eh bien ! il faut donc vous la dire … »
10 points
6 Imaginez une affiche publicitaire ; utilisez :
le moins, la moins ; le plus, la plus. 5 points
Total des points : 40

108 CENT HUIT


Annexes
L'autoportrait
en images

Univers thématique
„ Les Arts en France
„ Personnalités artistiques
„ Le document iconique

Contrat d’apprentissage

Communicatif

„ Présenter la biographie d'une personnalité artistique


„ Décrire une œuvre d'art

Interculturel
„ Personnalité artistique : Vincent Van Gogh
„ Univers d'artiste : la représentation de soi

Document iconique
„ L'autoportrait dans le tableau d'art
annexes
L'autoportrait en images
L'image s'impose comme un élément important de la culture contemporaine. Son développement
s'accélère parallèlement à celui des médias : télévision, CD-Rom, réseau Internet. Dans ce véritable
UNIVERS que constitue l'image, la place du portrait ou de l'autoportrait d'un grand artiste tient une place de
premier ordre.

PORTRAIT : Représentation du
visage humain par la peinture. On AUTOPORTRAIT :
distingue l'autoportrait, le portrait Portrait d'un artiste par
individuel, le double portrait et le lui-même.
portrait de groupe.

Le regard du peintre sur lui-même

L'autoportrait est un genre particulier, en ce sens que le


peintre tient à la fois le rôle de commanditaire, de modèle,
d'artiste et de spectateur. Dès le début du portrait, les artistes
ont tenté de fixer leur regard dans un miroir. L'artiste se
regardait d'abord, avant de contempler le spectateur qui, à
son tour, le regardait. La caractéristique première de l'auto-
portrait est ce message direct : le regard dirigé hors du
tableau.

VINCENT VAN GOGH a souvent transposé sur la toile


ce regard sur lui-même. Pourtant, à part quelques photos de
jeunesse, nous ne connaissons pas d'image précise de ce
peintre.

Les autoportraits de Van Gogh [35] sont soumis aux


mêmes critères stylistiques que l'ensemble de son œuvre, ce
qui revient à dire qu'un artiste comme lui, qui n'accordait pas
une véritable importance à la représentation naturaliste de la
personne ou de l'objet, mais qui cherchait à rendre par les
couleurs ses impressions dans une situation donnée, n'essayait certainement pas de reproduire sa propre image
avec réalisme.
En outre, Van Gogh avait d'autres raisons de peindre des autoportraits : il voulait les échanger avec ses
amis, pour se constituer une collection, et de plus voir leurs visages, ne serait-ce qu'en effigie, dans son atelier
du Midi.
Il a peint quelques portraits pour sa famille, en période de crise, mais il s'est représenté sous des traits plus
calmes, pour rassurer ses destinataires.
Enfin, bien des fois l'artiste se prenait pour modèle parce qu'il n'en trouvait pas d'autres.

110 CENT DIX


annexes

PORTRAIT DE L'ARTISTE PAR LUI-MÊME,


1889
Huile sur toile / 65 x 54 cm / Paris, Musée d'Orsay

Peint en septembre 1889, après le drame d'Arles,


c'est l'avant-dernier autoportrait de Van Gogh.
Tempérament passionné, sa vie connaît son
point culminant le soir de décembre 1888 à Arles :
Vincent se coupa l'oreille droite.
La critique n'a jamais réussi à reconstituer les
événements dans leur intégralité. Gauguin, qui en
fut le témoin, offre quinze ans plus tard une version
qui lui est favorable, selon laquelle les deux pein-
tres ne s'entendaient plus depuis le mois de novem-
bre. Le désir initial, de fonder l'Atelier du Midi, une
communauté de peintres, n'avait plus gardé la force
nécessaire à l'entreprise. Gauguin avait décidé de
quitter Arles. Un jour, Gauguin voulut faire le por-
trait de son ami. Quand Vincent le vit, il déclara que
c'était l'image d'un fou. Le soir même, les deux en
vinrent aux mains. Le lendemain, à la nuit tombée,
Vincent rentra à la Maison jaune et se coupa
l'oreille. Il fit un paquet du bout de chair et alla
l'offrir à Rachel, une prostituée, comme les
toréadors qui ont coutume d'offrir à leur bien-aimée
l'oreille du taureau qu'ils avaient tué. À la différence
que Rachel n'était pas la bien-aimée du peintre.

Observez le tableau.

1. Quel est le cadrage ? [forme géométrique : le carré, le rond, l'ovale ; autre ?]


2. Dites si le tableau représente seulement le champ [portion d'espace visible dans le tableau] ou s'il
suggère également un hors-champ [hors-cadre]. Pourquoi ?
3. Combien de plans distinguez-vous : l'avant-plan – le premier plan – les plans intermédiaires – l'arrière-
plan ? Pourquoi ce choix de Van Gogh ?
4. Quelle impression crée le contraste entre les tons brun-clair du visage et les cheveux roux, d'une part ;
entre le bleu-clair de sa veste et du fond, d'autre part ?
5. Quels sont les éléments qui impriment du dynamisme au tableau ? Remarquez les touches de peinture
qui s'accentuent lentement, en partant du blanc de la chemise, en passant par la veste et la tête, pour aboutir
au fond [avec ses spirales mouvementées].
6. Le tableau offre à la vue la partie gauche non mutilée de son visage. Quels sont les sentiments
qu'exprime ce visage ?
7. Quels sont les sentiments qu’exprime le regard du peintre ? Comparez ce regard avec celui des
tableaux qui sont représentés dans ce qui suit. Qu’observez-vous ?

111 CENT ONZE 111


annexes
AUTOPORTRAIT 1888 PORTRAIT DE L'ARTISTE
À mon ami Paul G(auguin) PAR LUI-MÊME, À L'OREILLE COUPÉE, 1889
62 x 52 cm. / Cambridge 60 x 49 cm / Londres

Il semble que l'arrivée de Paul Gauguin dans la Maison jaune [place Lamartine], en octobre 1888, ait tout
d'abord rempli de joie Van Gogh. Malheureusement, son rêve de fonder une association d'artistes qui aurait
mis en pratique les vertus chrétiennes de la communauté et favorisé une création artistique d'avant-garde
s’effondra. L'alcool, les disputes finirent dans le drame. Une fois Gauguin parti, Van Gogh se vit confronté
à l'hostilité de la population qui souhaitait le voir interné. Lui-même en était arrivé à vouloir se faire enfermer,
ce qu'il confie à son frère Théo dans l'une de ses lettres.

Observez les deux tableaux, peints immédiatement après le drame.

1. Présentez le fond des deux toiles, en insistant sur les différences.


2. Dans le deuxième tableau, Van Gogh, coiffé d'une toque doublée de fourrure et engoncé dans une
épaisse veste verte, vient de sortir de la maison de santé. Il porte encore le pansement recouvrant son oreille
droite. Quelle est l'impression que trahit son visage ? Analysez le contraste des couleurs. Comparez ensuite
cette expression avec celle qu'exprime le visage du peintre dans le premier tableau.
3. Indépendant de la couleur, l'éclairage est important dans un tableau. Il se définit par l'intensité de la
lumière et par son angle de provenance. Commentez de ce point de vue les deux tableaux.
4. Van Gogh était parti dans le Midi, à la recherche d'une nature lumineuse et haute en couleurs. Il avait
déclaré que la Provence valait bien le Japon. Quant au Japon, il appréciait les estampes pour la précision des
formes, la lumière, la netteté du trait, la grande richesse dans les détails et les couleurs. Cette influence de
l'estampe japonaise, est-elle visible dans ces deux tableaux ?
5. Comparez les couleurs des trois tableaux que vous venez de regarder.

112 CENT DOUZE


annexes
AUTOPORTRAIT AU CHAPEAU GRIS AUTOPORTRAIT AU CHAPEAU DE PAILLE

L'opposition entre les ténèbres et la lumière, telle qu'il la concevait dans sa période hollandaise, comme un
inexorable rapport de contrastes, se conditionnant réciproquement, comme tout se conditionne dans l'univers,
se retrouve plus tard dans des antinomies chromatiques. Peu à peu, le clair-obscur cède la place à des tons de
haute brutalité. La couleur-sensation prend la place à la couleur d'imitation ; l'obsession solaire exalte les
nuances et conduit à une sorte de panthéisme dynamique. Le portrait devient souvent expressionniste.
En général, il reste impressionniste.

Observez les deux tableaux.

1. Le regard fixe est une caractéristique des autoportraits de Van Gogh. De même que le visage un peu
tourné vers la gauche [exception le tableau Portrait à l'oreille coupée, ou il se montre tourné vers la droite].
Comparez l'expression du visage dans les deux tableaux figurant sur cette page.
2. Van Gogh a assimilé les techniques des pointillistes et des expressionnistes pour parvenir à un style
inimitable, composé de touches larges et ondulantes. Comparez les couleurs des deux tableaux. Lequel des
deux semble plus représentatif pour l'impressionnisme ? Pourquoi ?
3. Les deux tableaux sont peints avant le drame d'Arles. Pourtant, il y a dans les deux une expression
tendue, un regard interrogateur qui donnent un effet troublant. Comparez ces deux tableaux aux tableaux
peints après le drame. Quelles ressemblances et quelles différences constatez-vous ?
4. « Je voudrais faire des portraits qui, un siècle plus tard, aux gens d'alors apparaissent comme
des apparitions. Donc, je ne cherche pas à faire cela par la ressemblance photographique, mais par
nos expressions passionnées. » Retrouvez-vous dans les tableaux de Van Gogh l'intensité des sentiments
passionnels ? Par quoi se traduit-elle ? Seraient-ce les coups de brosse énergiques et tourbillonnants donnés
dans le fond les seules marques ?

113 CENT TREIZE 113


annexes
LES AUTOPORTRAITS DE VAN GOGH

Regardez une fois de plus les tableaux de Van


Gogh.

1. COMPOSITION. En général, le peintre divise les


zones du champ visuel en bandes horizontales ou en
grands rectangles, souvent reliés entre eux par des lignes
de fuite1 prononcées. Pour augmenter l'effet de pro-
fondeur, il peint un objet sombre [ou une nuance] à
gauche, au premier plan.
Commentez du point de vue de la COMPOSITION
deux AUTOPORTRAITS de Van Gogh.

2. TOUCHE. Les toiles de Van Gogh se distinguent


par une touche puissante et en relief, assortie de couleurs
pures. La touche, toujours rapide, est le plus souvent
nuancée, devenant tache, trait ou surface, pour exprimer
un mouvement vital. L'impressionnisme tourne à l'ex-
pressionnisme.
Commentez de ce point de vue deux AUTOPOR-
TRAITS. Dites en quoi consistent les effets impression-
nistes. Mais les effets expressionnistes ?

3. CONTOUR. Van Gogh se sert du contour pour regrouper en une forme concrète les couleurs apposées
par petites touches, ou pour délimiter les grandes zones colorées. Ces contours sont pour la plupart sombres et
produisent des effets de contraste et de dynamique.
Lequel des autoportraits ci-représentés rend le mieux compte de cette technique ?

4. CHROMATISME. Les couleurs pures de Van Gogh ne reflètent pas le motif, mais transmettent les
impressions qu'il a ressenties à ce moment précis. Ses coloris ont souvent recours aux contrastes entre
complémentaires et cherchent toujours à produire un effet direct.
a. Commentez le jeu entre les couleurs chaudes [rouge, jaune, orange] – qui donnent en général des
effets énergétiques, stimulants et excitants – et les couleurs froides [vert, bleu, violet] – qui produisent en
général des effets apaisants.
b. Commentez le jeu entre les couleurs primaires [rouge, bleu, jaune] et les couleurs complémentaires
[vert, orange, violet].
c. Commentez les tonalités des couleurs : une même couleur peut être terne, neutre, lumineuse, etc.
d. Commentez la quantité d'une même couleur. La perception de la couleur varie d'après ce qu'une même
couleur est omniprésente ou discrète dans une image.
e. Dites quelle serait d'après vous les valeurs symboliques des couleurs utilisées par Van Gogh.
[Par exemple, le noir et blanc produit d'ordinaire un effet d'abstraction ou une mise à distance de l'image dont
il amplifie l'expression.]

1. Les lignes de fuite sont un choix dans les lignes de force. Conductrices du regard, elles sont constituées par la
représentation et le prolongement des lignes principales repérables dans l'image.
Les lignes de force – horizontales ou verticales, obliques ou sinueuses – structurent l'espace dans la mesure où elles
suggèrent un mouvement ; elles peuvent aussi traduire des sentiments.

114 CENT QUATORZE


annexes
PORTRAIT EN DATES

z 1853, 30 mars : naissance de Vincent Willem, fils de pasteur calviniste


z 1857, 1er mai : naissance de son frère, Théo
z 1865 : suit des études
z 1869, juillet : il commence sa carrière d'employé à la galerie d'art Goupil à la Haye, à Londres
[1873–1874], puis à Paris [1874–1875]
z 1872 : début d'une importante correspondance avec son frère Théo
z 1875 : première crise mystique
z 1878 : après un cours de missionnaires, il obtient une mission évangélique chez les mineurs du
Borinage, qui se solde avec un douloureux échec
z 1880 : il suit des cours de dessin à Anvers. Il fait des croquis de mineurs inspirés de Milet, auquel il
vouera toujours une profonde admiration
z 1882 : travaille auprès de son cousin, le peintre Mauve ; exécute des dessins et des aquarelles ; s'initie à
la peinture à l'huile. Brève liaison avec une prostituée, Christine
z 1883–1885 : chez son père, au presbytère de Nuenen, il travaille avec acharnement, réalisant des
paysages, des natures mortes et des scènes de la vie paysanne, d'un sombre réalisme
z 1885–1886 : court séjour à Anvers, où il a la révélation des estampes japonaises [surtout Hiroshige],
qui l'incite à modifier sa conception de la couleur
z 1887 : il suit des cours à l'atelier Cormon, y rencontre Toulouse-Lautrec et Bernard qui le présente
à Gauguin. Il fréquente les impressionnistes et adopte des couleurs claires, une touche fragmentée
z 1888 : il s'installe à Arles et se soumet à un lourd travail. Il abandonne la représentation traditionnelle et
de la perspective illusionniste, il simplifie les formes et adopte un coloris éclatant ; pour lui, la couleur doit
avoir la force d'exprimer « les terribles passions humaines ». Il persuade Gauguin de le rejoindre à Arles, afin
d'y créer un phalanstère d'artistes
z 1889 : Signac lui rend visite. Son frère Théo se marie. Vincent se fait hospitaliser à Saint-Paul [Saint-
Rémy-de-Provence]
z 1890, le 27 juillet : il se suicide, en se tirant un coup de pistolet
z 1891 : la mort de son frère Théo. Signac organise une rétrospective VAN GOGH à Bruxelles et à Paris
z 1892 : Émile Bernard organise une exposition VAN GOGH

115 CENT QUINZE 115


transcriptions des enregistrements
1. La météo pour le 25 septembre
Le ciel sera couvert et parfois pluvieux sur les îles Britanniques, l'Allemagne, la Tchéquie et la Turquie.
Quelques averses se déclencheront en Suisse. Les nuages et les éclaircies se partageront le ciel sur le Benelux,
la Hongrie et la Grèce. Ils seront plus nombreux sur la Bulgarie, la Serbie et la Finlande. À Bucarest, en
Roumanie, sur le Danemark, la Norvège, la Suède, la Pologne, l'Autriche, l'Italie, l'Espagne et le Portugal le
soleil brillera tout au long de la journée.

2. Je passerai vous laisser mes clés avant de partir; j'apporterai ensuite mon petit chat. Il ne devrait pas vous
ennuyer car après sa série de piqûres, il va beaucoup mieux. Mais il ne faudra pas oublier de lui donner tous
les matins sa pilule. Une fois j'avais oublié de la lui donner, il a été horriblement malade.
Avant on ne s'occupait pas des animaux comme aujourd'hui. Dès que les gens se sentent seuls, ils ont besoin
de ces petits compagnons.
Allez, au revoir et merci.

3. Avant de partir, les valises sont toujours trop petites. Faire ses bagages n'est pourtant pas si compliqué. Il y
a quelques règles à suivre pour bien utiliser l'espace.
Règle numéro 1: N'oubliez pas de dresser une liste de choses indispensables à l'avance, en fonction des con-
ditions climatiques du lieu de séjour. Pas de gros pulls pour les adeptes de la Provence, mais prenez votre
imperméable si vous allez en Bretagne, même au mois de juillet. Il est conseillé d'emporter des modèles
réduits pour chaque article de toilettes: shampooing, gel, dentifrice, crème à raser… Les échantillons publici-
taires de certains produits sont parfaitement adaptés.

4. Soignez votre moral par la couleur!


La couleur influence votre humeur… Besoin d'énergie et de vitalité ? Optez pour le jaune, stimulant. Envie de
sérénité, c'est le vert qui vous ira. Le rouge, couleur sensuelle, vous excitera, et le bleu apaisera votre esprit.
Pour profiter dans votre salle de bains des vertus de la chromothérapie, Body Shop a conçu, avec l'aide d'une
psychologue américaine, une ligne de soins (masque corporel, huile de bains et perles de bains).

5. Vincent écrit de Paris à sa sœur qu'il aimerait vivre un certain temps dans le Midi, « où il y a plus de
couleur, plus de soleil ». Il quitte donc Paris, avec l'aide de son frère Théo, pour se diriger vers Arles. À Paris,
Van Gogh a déjà eu l'occasion de découvrir la Provence, les tenues folkloriques, la vie simple, les danses, les
fêtes des poètes et les courses de vachettes en lisant les nouvelles d'Alphonse Daudet et « Mireille » de
Frédéric Mistral. Il parvient à Arles au milieu d'une tempête de neige et peint tout d'abord des paysages hiver-
naux, puis des vergers en pleine floraison et des bouquets, surtout des tournesols et sans cesse des paysages:
les canaux et les ponts, les rives du Rhône et ses barques.
D'après Dieter BEAUJEAN, Van Gogh

CLÉS DES EXERCICES

Exercice 3 / p. 67 [Unité 5]
a. 175 millions [110 – réels ; 65 – partiels] ; b. 29 ; c. 12 [le français seul ; avec d'autres langues : 17] ; d. le
continent africain ; e. l'Algérie ; f. 63 [49 – membres ; 4 – associés ; 10 – observateurs].

116 CENT SEIZE


portfolio
Le portfolio est un outil d'évaluation proposé par le Conseil de l'Europe pour promouvoir les langues et les
cultures ! Il montre quelles compétences langagières vous avez.

I Les langues et vous

Faites le point sur vos relations avec les langues.


a) Les langues dans ma vie quotidienne :
◗ Dans ma famille et/ou avec mes amis nous parlons __________.
◗ Dans mes relations (études, voisins…) je parle et/ou j'écris et/ou je lis __________.
◗ Je connais aussi __________.
◗ Je peux aussi me faire comprendre en __________.
◗ J'ai aussi des notions en __________.
b) Mes connaissances d'autres pays et des gens qui parlent une autre langue :
◗ J'ai de la famille et/ou des amis dans d'autres pays __________.
◗ Je corresponds régulièrement avec des amis __________.
◗ J'ai fait des séjours dans d'autres pays __________.
◗ J'ai visité d'autres pays seul, avec ma famille ou avec des amis __________.
◗ Je lis souvent et/ou j'écoute régulièrement des informations sur l'actualité
dans d'autres pays __________.
c) Mes connaissances de la culture d'autres pays :
◗ Je connais et je vais voir des films dans d'autres langues __________.
◗ Je lis des œuvres dans d'autres langues __________.
◗ Je connais et je mange des plats d'autres pays __________.
◗ Je peux citer dix langues parlées dans le monde __________.
◗ Je peux citer dix personnes célèbres (savants, écrivains, musiciens, peintres, acteurs…).

II Vos compétences langagières en français

Les six rubriques permettent une auto-évaluation des compétences que vous avez acquises pendant cette
année. Pour chacune des compétences, il est prévu trois niveaux de réponses (1 = un peu; 2 = assez bien;
3 = correctement). Cela permet de voir les objectifs atteints et les progrès à réaliser. Vous pouvez compléter la
liste des items avec d'autres compétences et noter sur des fiches des exemples concrets de vos compétences
langagières.
1. Quand on parle en français je comprends : 1 2 3
◗ les questions et les réponses sur l'identité, l'âge, la nationalité, les activités de la vie
quotidienne ; FFF
◗ les indications de lieu (on situe quelqu'un ou quelque chose, où l'on va, d'où l'on vient) ; F F F
◗ les indications de temps (l'heure) ; FFF
◗ les indications pour fixer, accepter / refuser un rendez-vous ; FFF
◗ les invitations et les formules de remerciement ; FFF
◗ un récit au présent, au passé, au futur ; FFF
◗ les descriptions de personnes, de lieux ; FFF
◗ s'il s'agit d'un ordre, d'une interdiction, d'une suggestion, d'un souhait ou d'un conseil,
d’une obligation ; FFF
◗ si quelqu'un donne son opinion ou porte des jugements ; FFF
◗ les revues de presse qui font allusion à un événement que je connais ; FFF
◗ les informations pour accomplir une tâche d’apprentissage/professionnelle. FFF

117 CENT DIX-SEPT 117


portfolio
2. Dans une situation de communication je suis capable de :
◗ demander / donner des informations sur des actions / objets / personnes ; FFF
◗ proposer / accepter / refuser un rendez-vous, une invitation ; FFF
◗ décrire un lieu et le situer sur une carte ; FFF
◗ demander / expliquer comment on va quelque part ; FFF
◗ participer à une conversation (exprimer mes goûts, mon opinion) ; FFF
◗ faire des hypothèses et des prévisions sur l'avenir ; FFF
◗ rapporter et évaluer les paroles de quelqu'un ; FFF
◗ situer un événement dans l’espace et le temps ; FFF
◗ relater une action / une suite d’actions. FFF
3. Je peux lire à haute voix et je comprends :
◗ les indications portées sur un document d'identification (carte de visite,
fiche d'inscription) ; FFF
◗ des informations brèves (horaires, billets, fiches d'hôtel…) ; FFF
◗ des écrits simples (mél, carte postale, page de catalogue) ; FFF
◗ des inscriptions et des panneaux (commerciaux et professionnels) ; FFF
◗ un carton d'invitation, une lettre amicale ; FFF
◗ des petites annonces ; FFF
◗ des informations pratiques (calendrier, bulletin météo) ; FFF
◗ les programmes des spectacles, les annonces des spectacles, etc. ; FFF
◗ des écrits descriptifs : guide de tourisme, portrait et présentation d'artistes ; FFF
◗ des textes courts ; FFF
◗ des descriptions de personnes / d’endroits. FFF
4. Je connais la France et je sais :
◗ citer et situer des villes / régions de France ; FFF
◗ établir / choisir un itinéraire pour parcourir la France ; FFF
◗ reconnaître des réalisations techniques et des œuvres d'art du patrimoine culturel français ; FFF
◗ à quoi s'occupent les Français pendant leurs loisirs ; FFF
◗ donner quelques informations sur l'utilisation de la langue française dans le monde. FFF
5. Je peux parler en français pour :
◗ demander / donner des informations sur quelqu'un ; FFF
◗ interroger / donner des explications sur l'emploi du temps de la journée ; FFF
◗ situer dans l'espace et le temps (dire où se trouve quelque chose / quelqu'un,
indiquer l'heure…) ; FFF
◗ dire ce que je fais, j'ai fait, je ferai pendant une « journée ordinaire » ou pendant
mes vacances ; FFF
◗ demander / donner des précisions, décrire une personne / un endroit ; FFF
◗ faire un récit au présent, passé et futur ; FFF
◗ formuler poliment une demande (un ordre / une interdiction) ; FFF
◗ proposer de faire quelque chose (sortir en ville, etc.) ; FFF
◗ formuler une idée, justifier mon opinion ; FFF
◗ reformuler un message en insistant sur un élément ; FFF
◗ décrire une personne / un endroit. FFF
6. Je peux écrire en français pour remplir ou rédiger :
◗ un questionnaire, une fiche d'inscription ; FFF
◗ un texte simple : un mél, une carte postale, des légendes d'images, une lettre ; FFF
◗ le récit de ma vie quotidienne ; FFF
◗ une description, des essais structurés. FFF
118 CENT DIX-HUIT
TYPES DE

6
U TITRE UNIVERS THÉMATIQUE COMMUNICATIF LINGUISTIQUE INTERCULTUREL
TEXTES

Remise en route Société : École – Présenter, décrire, Le système des Les jeunes : relations
U0 Éducation – Médias exprimer ses goûts – déterminants du nom personnelles ; rap-
ses préférences – ses [rappel] ports sociaux ; projets
opinions
Vie personnelle et Demander / Donner L'accord du participe Le texte Les jeunes : famille,
U1 Ces jeunes, qui relations [en famille, des informations sur passé (+ l'auxiliaire descriptif (I) : société, éducation
sont-ils ? en société] des personnes, des AVOIR) Écrire…un Les rapports en fa-
Comportements et phénomènes Synonymes – texte descrip- mille ; contre toute
éducation : société et Décrire Antonymes – tif (I) forme de violence et
valeurs Familles de mots de maltraitance
Espaces et valeurs : Demander / donner Les pronoms : types Le texte Domaine éducation-
Des lieux et des pays francophones et des informations sur de pronoms ; emploi descriptif (II) : nel – Attitudes et
U2 hommes styles de vie les lieux (rappel) Écrire … un valeurs : apparte-
Univers urbain et rural : S'orienter dans l'es- Les RELATIFS (sim- texte descrip- nance ; identification
aspects [présent, pace ples) et composés ; tif (II) Domaine public –
passé] Synonymes – Milieux : urbain ;
Champs lexicaux rural
Comprendre un docu- Familles de mots ; Le para-
B1 BILAN 1 : Ne pas ment sonore ; décrire synonymes ; champs graphe
perdre le fil objectivement [la Mé- lexicaux ; les relatifs ; descriptif
téo] ou subjectivement l'accord du participe
Exprimer ses préfé- passé ; H : muet /
rences au sujet des aspiré
moyens de transport
Univers affectif et Demander / donner Les temps du récit : Le texte nar- Domaine éducation-
Le respect, ça moral des jeunes des informations sur le passé simple ratif (I) nel. Culture &
U3 change la vie Éducation : le respect les actions Les champs lexicaux Comment Civilisation
tableau des contenus

de l'autre ; le multicul- S'orienter dans le écrire un récit Pays / régions fran-


turalisme temps cophones
Pays et régions franco- Types d'habitats &
phones ; personnalités Styles de vie
Société contempo- Relater une action / Discours direct – dis- Le texte nar- Domaine occupation-
Quelle forma- raine : avenir profes- une suite d'actions cours indirect ratif (II) nel – Formation &
U4 tion ? Quel sionnel ; éducation : Synonymes – Écrire un CV ; Avenir professionnel
avenir ? aspects [présent / Homonymes – une page de – aspects
Questions aux passé ; changements] Familles de mots journal

CENT DIX-NEUF
choix multiples Les jeunes : univers
affectif ; relations ; éta-
blissements scolaires et
formation

119
TYPES DE

120
U TITRE UNIVERS THÉMATIQUE COMMUNICATIF LINGUISTIQUE INTERCULTUREL
TEXTES

B2 BILAN 2 Comprendre un docu- Modes et temps [em- Le paragraphe


ÉVALUATION ment sonore ploi] ; connecteurs narratif
temporels

CENT VINGT
Univers affectif et moral Raconter L'accord du participe Le texte narratif La Francophonie :
U5 Identité(s) des jeunes ; construc- passé [+ auxiliaire (III) : écrire un une culture et une
tion de soi ; éducation : Être] ; la concor- texte narratif (III) morale
valeurs européennes et dance à l'indicatif
francophones [systématisation]
La Roumanie et la
Francophonie
Portraits : les Les relations entre les Demander de faire La phrase interroga- Le texte injonctif Les médias
U6 jeunes dans la jeunes ; la vie scolaire Interdire tive (indirecte) (I) Les jeunes
société contem- La société et les ser- Le SI dubitatif Écrire un texte et les services :
poraine vices ; une société de injonctif une société de
consommation consommation
B3 BILAN 3 Comprendre un docu- Discours direct - dis- Les structures Société : services
ÉVALUATION ment sonore cours indirect injonctives Goûts : gastro-
Soutenir un dialogue nomie
U7 La France : Objectifs touristiques Exprimer une opinion Le subjonctif + les Le texte injonctif Histoire, culture,
histoire et et culturels. Insister sur un élément zones sémantiques & poétique (II) tourisme
légendes Histoire et légendes dans un exposé [ordre, nécessité, Écrire un texte Légendes et cou-
Régions et traditions Reformuler volonté, etc.] injonctif et … tumes
poétique
tableau des contenus

U8 Une société des Loisirs ; communica- Exprimer des senti- Le subjonctif passé Le texte poé- Les loisirs : télévi-
loisirs tion ; médias ments, des émotions (reconnaissance) tique sion ; Internet ;
L'image – le portrait Faire une présentation L'emphase sports ; activités
& insister sur un as- Les registres de culturelles et cari-
pect ; le mettre en relief langue tatives
BF BILAN FINAL Éducation – Culture –
ÉVALUATION Civilisation
A Annexes Personnalités artis- Présenter la biogra- L'image dans Arts plastiques :
tiques: Vincent Van phie d'une personna- les arts l'autoportrait
Gogh lité ; décrire

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