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UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

DOMAINE : SCIENCES ET TECHNOLOGIE


MENTION: PHYSIQUE ET APPLICATION

Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme de MASTER


Parcours : Sciences et Techniques en Géophysiques et Géomatiques

Option : Géophysique
Spécialité : Eau et Environnement

ETUDE D’UNE CENTRALE THERMIQUE A VAPEUR

Présenté par

RAKOTOARISOA Frede-Eric

Devant la commission d’examen composée de :

Président : Monsieur RANAIVO-NOMENENJANAHARY Flavien Professeur Titulaire


Encadreur: Monsieur RAKOTOARIMANANA Ingénieur hydrogéologue principale
Examinateur: Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier Maître de conférences

Bureau d’Etude Mandroso


Le 25 avril 2016 Lot IIEZRY Ambatokarana
UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO
DOMAINE : SCIENCES ET TECHNOLOGIE
MENTION : PHYSIQUE ET APPLICATION

Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme de MASTER


Parcours : Sciences et Techniques en Géophysiques et Géomatiques

Option : Géophysique
Spécialité : Eau et Environnement

ETUDE D’UNE CENTRALE THERMIQUE A VAPEUR

Présenté par :
RAKOTOARISOA Frede-Eric

Devant la commission d’examen composée de :

Président : Monsieur RANAIVO-NOMENENJANAHARY Flavien Professeur Titulaire


Encadreur: Monsieur RAKOTOARIMANANA Ingénieur hydrogéologue principale
Examinateur: Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier Maître de conférences

Bureau d’Etude Mandroso


Lot IIEZRY Ambatokarana
Le 25 avril 2016
REMERCIEMENTS

Le présent ouvrage n’aurait été réalisé sans la contribution de plusieurs personnes,


auxquelles j’exprime mes très vifs remerciements.

J’adresse, particulièrement, mes chaleureuses gratitudes et reconnaissances à l’endroit de :


- M. RAHERIMANDIMBY Marson, Professeur titulaire, Doyen de la Faculté des Sciences de
l’Université d’Antananarivo, de m’avoir permis d’effectuer le présent mémoire ;
- M. RAKOTONDRAMANANA Hery Tiana, Maitre de conférence, Chef du Département de
Physique, de m’avoir admis au sein de son département;
- M. le Professeur RAMBOLAMANANA Gérard, Professeur titulaire, Directeur de l’Institut
de l’Observatoire Géophysique d’Antananarivo (I.O.G.A), qui a bien voulu nous accorder ses
conseils.
- M. RANAIVO NOMENENJANAHARY Flavien responsable de la Formation Master en
Sciences et Techniques de Géophysique et Géomatique, pour l’honneur qu’il nous accorde
pour son acceptation à patronner ce présent mémoire ;
- M. RAKOTOARIMANANA, Ingénieur hydraulicien, enseignant à IOGA, encadreur du
présent mémoire, pour ses précieux conseils ;
-M. RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier, Maitre de conférences, qui a accepté de juger ce
travail ;
- tous les enseignants de la Formation qui m’ont fait bénéficier de leurs connaissances et
expériences durant cette année d’études ;
- le personnel du Laboratoire de Géophysique Appliquée de l’IOGA pour leur assistance en
matière de documentation ;
- ma famille pour sa patience et dont l’affection me procure toujours un nouvel élan dans mes
occupations ;
- mes amis de classe, pour leur amitié et sympathie pour cette année passée ensemble.

A vous tous, MERCI et MERCI encore !

I
SOMMAIRE

REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DES ABBREVIATIONS ET ACRONYMES
LISTES DES FIGURES
LISTE DES CARTES
LISTE DES TABLEAUX
INTRODUCTION
CHAPITRE-I: SITUATION GLOBALE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE DU
SECTEUR ENERGIE
CHAPITRE-II : DIAGNOSTIC DU SECTEUR ELECTRICITE A MADAGASCAR
CHAPITRE-III: ESTIMATION DES BESOINS EN ELECTRICITE DE
MADAGASCAR
CHAPITRE-I : LES COMBUSTIBLES
CHAPITRE-II : PROPRIETES THERMIQUES DE L’EAU ET DE LA VAPEUR
CHAPITRE-III : FONCTIONNEMENT ET LES DIFFERENTES ORGANES D’UNE
CENTRALE THERMIQUE A VAPEUR
CHAPITRE-I : ETUDE DE FONCTIONNEMENT DU GENERATEUR
CHAPITRE-II : CALCULS ET DIMENSIONNEMENT DES ELEMENTS
CHAPITRE-III : MANUELLE D’UTILISATION
CHAPITRE-IV ETUDES ECONOMIQUES
CHAPITRE-1 : EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES

II
LISTE DES ABBREVIATIONS ET ACRONYMES

% : pourcentage
ADER : Agence de Développement de l’Electrification Rurale
cal : calorie
h : heure
hab : habitant
INSTAT : Institut National de la Statistique
J : joule
j : jour
JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy
KWh : Kilo Watt heure
MC : Masse du combustible
MECIE : Mise En Compatibilité des Investissements avec l’Environnement
mètre : mètre
mm : millimètre
MW : Méga watt
NPE : Nouvelle Politique Energétique
Pa : pascal
PCI : Pouvoir Calorifique Inferieur
T : Tonne
tr/min : tour par minute
USD : United States Dollars
USD/KW : Dollars par Kilo Watt

III
LISTES DES FIGURES

Figure 1 : Contribution des différentes sources dans la fourniture d’Energie en 2011 .............. 2
Figure 2 : Les différentes utilisations de l’énergie à Madagascar .............................................. 4
Figure 3 : Evolution de la production en Electricité des centrales thermiques. ......................... 5
Figure 4 : Evolution de la production en Electricité des centrales hydrauliques ....................... 6
Figure 5 : Changement d’état de l’eau ..................................................................................... 19
Figure 6 : Courbe de vaporisation de l’eau .............................................................................. 20
Figure 7: Relation entre pression et masse volumique ............................................................. 21
Figure 8 : Evolution de la chaleur massique isobare de l’eau en fonction de la pression ........ 22
Figure 9 : Evolution de l’enthalpie de vaporisation en fonction de la pression ...................... 23
Figure 10 : Schéma d’une centrale thermique à charbon ......................................................... 26
Figure 11 : Diagramme P-V ..................................................................................................... 33

IV
LISTE DES CARTES

Carte 1 : Carte de localisation des bassins de charbon ............................................................. 16

V
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Estimation du nombre de la population sur un horizon de 40 ans ......................... 9


Tableau 2 : Les besoins en électricité correspondant sur un horizon de 40 ans....................... 11
Tableau 3: Caractéristiques physico-chimiques de la houille de Namboreko ......................... 17
Tableau 4: Caractéristiques physico-chimiques de la houille d’Andremby............................. 17
Tableau 5: Caractéristiques physico-chimiques par couche de la houille d’Andranomanintsy18
Tableau 6 : caractéristique du générateur de vapeur ................................................................ 32
Tableau 7: Comparaison économique de la centrale thermique à vapeur par rapport à d’autres
sources d’énergies. ................................................................................................................... 48
Tableau 8: impacts négatifs potentiels sur le milieu biophysique pendant la phase de
construction et les mesures d’atténuations ............................................................................... 50
Tableau 9: Impacts potentiels et mesures d’atténuations sur le milieu biophysique lors de la
phase d’exploitation ................................................................................................................. 52

VI
INTRODUCTION

Reconnaissant l’importance du secteur énergétique dans le développement socio-


économique du pays, le Gouvernement de Madagascar vise à élaborer une NPE (Nouvelle
Politique de l’Energie) qui constitue un nouveau défi d’accroitre la production d’électricité et
le taux de couverture. En effet, le secteur énergétique de Madagascar traverse en ce moment
une grande crise technique qui se manifeste par des coupures de courant ou des délestages
engendrant un grand mécontentement populaire démontrant leur insatisfaction et leur
incompréhension du système énergétique de leur propre pays. Ces problème, m’ont emmené
personnellement à trouver d’autres piste en analysant d’autres sources d’énergies pour
remédier à ces problèmes de l’énergie dans notre pays à savoir le faible taux d’électrification,
la dépendance aux centrales thermiques à gasoil et au fuel et des centrales hydrauliques ou
encore le manque de production énergétique.

En raison de vouloir trouver une solution face à cette crise énergétique affectant la
société malgache, je me suis penché sur les centrales thermiques à charbon, qui est le cœur du
présent travail de master intitulé « Etude d’une centrale thermique à vapeur ». L’objectif de ce
travail réside dans deux points bien distincts : tout d’abord l’augmentation du taux
d’électrification qui est relativement bas, puis l’anticipation des besoins énergétiques de
Madagascar dans le futur.

En effet, Madagascar est en possession d’une immense réserve de charbon de houille


ou charbon de Sakoa qui pourra nous servir de combustible capable d’alimenter des centrales
thermiques à charbon. Outre cela, la grande île possède un grand potentiel en eau qui est
indispensable au fonctionnement de ce projet de centrales thermiques à charbon. Ainsi, tout
au long de ce travail, nous allons tenter de réaliser une centrale thermique à charbon. Pour s’y
faire, nous avons structuré ce travail en quatre parties.

Dans la première partie, nous aborderons la diagnostique du secteur énergie à


Madagascar. Dans la deuxième partie, il sera question des combustibles, les propriétés
thermiques de l’eau, le fonctionnement et les différents organes d’une centrale thermique à
vapeur. La troisième partie se focalisera sur le calcul et le dimensionnement d’une centrale
thermique à vapeur, et enfin nous évoquerons dans la quatrième partie les possibilités
d’impacts environnementaux ainsi que les études économiques.

1
PARTIE I
DIAGNOSTIC DU SECTEUR ENERGIE A
MADAGASCAR
CHAPITRE-I: SITUATION GLOBALE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE DU SECTEUR ENERGIE
I.I.1- SITUATION GLOBALE DE L’OFFRE
Le secteur Bois Energie représente 93 % des offres énergétiques à Madagascar.
Le secteur du Bois et Energie est principalement assuré par des milliers de petits producteurs.
Mais l’exploitation abusive et désordonnée, donc irrationnelle de nos ressources forestières
fragilise gravement l’environnement du pays.
En outre, Madagascar importe la totalité des Produits Pétroliers dont le pays a besoin. Seules
quatre grandes compagnies pétrolières dominent les importations, les distributions et les
ventes de ces produits qui avoisinaient 800 000 m3 en 2011. Les Produits Pétroliers
fournissent 7,2% des offres énergétiques à Madagascar.
La part des Energies Renouvelables, représentent encore une petite partie de la production.
Ceci comprend notamment l’énergie électrique fournie par les centrales hydroélectriques, les
énergies solaires, éoliennes représentant 0,006% de l’offre énergétique totale à Madagascar.
Malgré sa forte potentialité du pays en ressources hydrauliques, Madagascar n’exploite que
127 MW sur les 7 800 MW théoriquement disponibles. Les centrales hydroélectriques
produisent 696 GWh d’Electricité en 2011 qui représentent 54% de la production totale
d’Energie électrique à Madagascar. Des projets d’investissement dans ce secteur sont par
ailleurs identifiés, notamment dans le domaine des Agro-carburants.
Le pays dispose aussi d’importantes potentialités en termes de ressources pour la production
d’Energie solaire, d’Energie éolienne et de Bioénergie qui restent très peu exploitées.
La figure ci-dessous explique la contribution des différentes sources dans la fourniture
d’Energie en 2011.

Energie
renouvelable

produit petrolier

Figure 1 : Contribution des différentes sources dans la fourniture d’Energie en 2011

2
I.I.2- SITUATION GLOBALE DE LA DEMANDE
A Madagascar, la demande est représentée par le secteur domestique c’est-à-dire les
ménages, et le secteur économique et social.
Le bois de chauffe et le charbon de bois constituent la source d’Energie la plus
abondamment et la plus fréquemment utilisée par 93% des ménages malgaches.
Par ailleurs seuls, 15% des ménages ont l’Electricité qui est utilisée comme source d’éclairage
et pour alimenter les appareils électroménagers (51 % des ménages en milieux urbains, et
4,75 % des ménages en milieux ruraux). Pour le secteur économique, le secteur Energie se
présente comme une activité économique à part entière et une industrie déterminante à part
entière pour promouvoir et accompagner les zones de croissance économique du pays. Par
ailleurs, le nombre d’industries abonnés à l’Electricité moyen et haute tension ne dépassent
pas les 1 000 unités alors qu’elles consomment 37 % de la production d’Electricité à
Madagascar. Ces industries sont donc peu nombreuses alors que ces types d’entreprises sont
les piliers du tissu industriel et ont une grande influence sur la croissance économique.
Le secteur social à travers les infrastructures communautaires est faiblement électrifié.
Quant aux Produits Pétroliers, leur consommation est majoritairement orientée vers le secteur
du transport (terrestre, ferroviaire, maritime), de l’ordre de 85 % des carburants utilisés dans
le pays. Par ailleurs, 82 % des ménages malgaches utilisent le pétrole lampant pour
l’éclairage.
Le système d’approvisionnement et de production d’Energie dans le but de satisfaire
nos besoins énergétiques entraîne notre pays dans une situation de plus en plus difficile.
Ainsi, le pays dépend des importations pour couvrir ses besoins en Produits Pétroliers, rendant
le développement du pays trop dépendant des fluctuations des prix du baril de pétrole. En
plus, 46 % de l’Electricité est produite à partir des centrales thermiques alimentées par du
gasoil ou fuel oïl importés. En outre, nos ressources forestières continuent à diminuer à cause
d’une exploitation non maitrisée pour le bois Energie.
Afin de bien apprécier cette situation, il est présenté la figure ci-dessous.

3
Source : World Wide Forest
Figure 2 : Les différentes utilisations de l’énergie à Madagascar

4
CHAPITRE-II : DIAGNOSTIC DU SECTEUR ELECTRICITE A
MADAGASCAR
I.II.1- SOURCES DE PRODUCTION D’ENERGIE ELECTRIQUE
Principalement, les sources de production d’électricité dans le pays sont les centrales
thermiques et les centrales hydroélectriques et les autres sources renouvelables n’occupent
qu’une place marginale. La société nationale d’électricité et de l’eau (JIRAMA) assure la
quasi-totalité de l’offre mais à côté, quelques opérateurs privés commencent à s’y investir. La
société JIRAMA, s’opère soit par la production d’électricité en régie avec ses propres
installations ou des groupes loués, soit elle achète les productions des producteurs privés puis
les revend aux particuliers.
I.II.1.1- Production des centrales thermiques
Pour le réseau JIRAMA, les centrales thermiques qui fonctionnent au gasoil et au fuel
oil assurent la production de 46% de l’Electricité à Madagascar en 2015.Les centrales
thermiques fonctionnant au gasoil fournissent la majeure partie de l’Electricité produite par ce
type de centrale en 2001 avec 220 983 MWh, représentant 26 % de la production d’Energie
électrique totale mais elle est passée à 201 914 MWh, soit 16 % de la production d’Energie
électrique totale, en 2015. La contribution des centrales thermiques fonctionnant au fuel oïl a
par contre augmenté. Si elle était marginale en 2001 avec à peine 47 814 MWh soit 6 % de la
production, elle a commencé à devenir significative à partir de 2008 avec 186 885 MWh soit
17 % de la production pour atteindre en 2011, 375 388 MWh soit 30 % de la production
totale.
La figure suivante montre l’évolution de la production en Electricité des centrales thermiques.

Source : JIRAMA
Figure 3 : Evolution de la production en Electricité des centrales thermiques.

5
I.II.1.2- La production des centrales hydrauliques
Les centrales hydrauliques fournissent 54 % de l’Electricité à Madagascar avec 690
337 MWh en 2011. Depuis 2001, la production d’Energie hydroélectrique a globalement
enregistré une croissance de l’ordre de 22 %. La production de pointe a été enregistrée en
2009 avec 740 389 MWh pour fléchir légèrement par la suite en 2010 et 2011.

Source : JIRAMA
Figure 4 : Evolution de la production en Electricité des centrales hydrauliques

I.II.1.3- Production à partir d’autres sources d’Energie (éolienne, solaire,


biomasse)
La production d’Energie électrique à partir des centrales photovoltaïques, par la
société JIRAMA, se trouve uniquement dans le district de Benenitra, de la région Atsimo
Andrefana, avec une production annuelle moyenne de 8 MWh, elle a commencé à produire en
2006.
Les séries de cartes ci-après présentent la répartition géographique des installations de
production, d’énergie électrique en milieu rural, dont les projets d’électrification de l’ADER
et d’autres projets encore en phase d’étude par les Opérateurs Privés.

I.II.1.4-Producteurs d’Electricité
La société d’Etat JIRAMA reste encore le principal fournisseur d’Electricité à
Madagascar même si le secteur privé commence à s’y investir. Six (6) opérateurs privés
produisent de l’Electricité et alimentent ensuite le réseau de JIRAMA.
La société opère ainsi de deux manières :
- Production d’Energie électrique en régie avec ses propres groupes
- Achat de l’Electricité produite par un producteur privé ou par location des groupes
auprès d’une société privée

6
En ce qui concerne l’électrification rurale, la production d’énergie électrique est assurée
entièrement par des opérateurs privés qui sont au nombre de 27.

I.II.2-CONTRAINTES ET LES ATOUTS DU SECTEUR ELECTRICITE

I.II.2.1- Contraintes dans le secteur


Le développement du secteur électrique se trouve contraint par la géographie physique
et humaine du pays et par sa dotation en ressources naturelles. Il faut citer particulièrement,
parmi les freins majeurs du développement :
- Dépendance vis-à-vis des Importations d’Hydrocarbures :
Madagascar est contraint d'importer la totalité de sa consommation en hydrocarbures.
De ce fait, le pays est soumis aux fluctuations des cours internationaux de ces produits et sa
balance commerciale souffre du poids des produits pétroliers : ceux-ci représentent environ 20
% des importations en valeur, le secteur électricité souffre de cette situation .En effet,
Madagascar compte 95 centrales thermiques, dont la part dans la production d'électricité ne
cesse d'augmenter en raison de l'absence d'investissements depuis vingt-cinq ans dans les
centrales hydroélectriques. Les centrales thermiques représentent désormais 63 % de la
puissance installée. Pour produire son électricité, le pays doit donc importer des quantités
croissantes de pétrole, ce qui pèse fortement sur les comptes de la compagnie nationale
d'électricité, la JIRAMA. Ainsi, en 2015, la JIRAMA cherchait comment payer le carburant
pour faire fonctionner ces centrales thermiques.
- Problèmes de la Compagnie Nationale d’Electricité : La JIRAMA :
 Production qui n’arrive pas à satisfaire une demande croissante
La JIRAMA rencontre de nombreuses difficultés à satisfaire une demande de plus en
plus grande. Le parc hydroélectrique ne s’est pas développé depuis 1986, date de la mise en
œuvre de la centrale d’Andekaleka (58 MW). Et dans les centres autonomes, la production est
constituée majoritairement de centrales thermiques. De plus, les réseaux de distribution sont
vétustes. Ainsi, le système n’arrive plus à satisfaire la demande en pointe et des délestages
tournants interviennent régulièrement.
 prix élevé du [KW]
Le prix du kWh est relativement cher à Madagascar, en raison notamment de la part
devenue de plus en plus importante du parc thermique utilisant du gasoil comme combustible
: le prix est près du double de celui de l’île Maurice et de l’Afrique du Sud. Ce coût élevé

7
ralentit l’accès de la population à l’électricité et ne favorise pas le développement industriel
de Madagascar. De plus, le tarif n’est pas totalement uniforme : le coût de l’énergie dans les
zones qui ne sont pas interconnectées est plus élevé que dans le centre.
 faible pouvoir d’investissement
Le faible pouvoir d’investissement constitue un des problèmes déterminants de la
JIRAMA et cela a des répercussions sur la quantité et la qualité de sa production électrique.
En effet, l’insuffisance d’investissement ne permet pas à la JIRAMA d’entretenir, d’améliorer
ou d’étendre ses sites d’exploitation afin de satisfaire la demande croissante des Malgaches.
Les principales causes sont :
 des tarifs inchangés depuis juillet 2001 (jusqu’aux hausses depuis Juillet
2005) ;
 un développement de l’énergie thermique au détriment de l’hydroélectricité
dont le potentiel est pourtant reconnu à Madagascar ;
 un entretien et en renouvellement des équipements très insuffisants ;
 une gestion défaillante notamment concernant le personnel, le contrôle des
intrants, la facturation, le recouvrement, etc.
- Une densité de population globalement faible et l’étendue du pays qui rendent
difficile le développement d’un réseau national de transport électrique ;
- L’environnement joue un rôle important aussi surtout quand la pluviosité est
faible, toutes les centrales hydrauliques ne peuvent pas fonctionner normalement ;

I.II.2.2- Atouts du secteur électricité


- Madagascar dispose d’un potentiel hydroélectrique considérable hydraulique à
grande et petite échelle est qui représente 8000 MW en se répartissant dans tout
dans le pays, face à une puissance disponible actuelle qui n’est que 350 MW
.Madagascar possède également des ressources en énergies fossiles comme par
exemple le charbon avec le gisement de la Sakoa, dans le sud de l’île ;

- Madagascar dispose un cadre institutionnel et légal complet et adéquat pour une


bonne gouvernance du secteur. Le cadre juridique et de régulation du secteur a
connu des évolutions importantes dans la dernière décennie et ce ensuite de la
mise en place de la loi sur l’électricité en 2000 ainsi que les textes d’applications.

8
CHAPITRE-III: ESTIMATION DES BESOINS EN ELECTRICITE DE
MADAGASCAR

I.III.1- ESTIMATION DU NOMBRE DE LA POPULATION


L’estimation de la population de Madagascar dans les années avenir, sur un horizon de
35 ans est déterminée par :
N=N0*(1+T)n

N : nombre de population à l’horizon considérée ;

N0 : nombre de population à l’année de base de la donnée la plus récente ;

T : taux d’accroissement annuel varie selon les paramètres à considérés ;

n : nombre d’année entre l’année de base et l’année de l’horizon considérée ;

Le tableau qui suit montre le nombre de la population de Madagascar dans les années avenir
sur un horizon de 40 ans avec un taux d’accroissement (T) de 0,28 (selon l’INSTAT).
Tableau 1 : Estimation du nombre de la population sur un horizon de 40 ans
Année 2015 2020 2025 2030 2035 2040 2045 2050

Paramètre
T 0,028 0,028 0,028 0,028 0,028 0,028 0,028 0,028
n 0 5 10 20 25 30 35 40
N 23041914 26453559 30370343 40029562 45956444 52760875 60572788 69541353

I.III.2- ESTIMATION DES BESOINS EN ELECTRICITE AVENIR


Actuellement l’électricité produit à Madagascar est de 4 269 975 KWh/j or le
besoins qui doit être satisfait par jour est de 6 697 726 KWh/j. On constate que le système
existant ne couvre plus les besoins de la population. Le taux des besoins inassouvis noté Δb
s’écrit comme suit

Δb = besoin total -production actuel (KWh/j)

9
D’où Δb = 2 427 751 KWh

Par définition, la consommation par habitant ou consommation per capita « c » est la


puissance d’électricité que consomme un habitant, sa formule est la suivante :

c= (KWh/j/hab)

Le tableau en dessous présente les besoins en électricité correspondant sur un horizon


de 40 ans. Il est à remarquer que les données des besoins en électricité et le nombre
d’habitants en 2015 ont été obtenues à partir d’une étude antérieure selon le document cité en
bibliographie.

On voit bien dans le tableau que, la consommation augmente de manière très rapide. On
constate également que l’électricité est indispensable à l’industrie vu les consommations des
entreprises

Or on constate actuellement que la production d’électricité ne cesse de diminuer.

D’où la justification de notre projet d’essayer de régler les problèmes actuelle et d’anticiper
les besoins dans le futur.

10
Tableau 2 : Les besoins en électricité correspondant sur un horizon de 40 ans

Année 2015 2020 2025 2030 2035 2040 2045 2050


Nombre de population 23041914 26453559,9 30370343,1 34867055,4 40029562,6 45956444,1 52760875,2 60572788,1
Nombre de personne par
4,8 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8
ménage
Nombre de ménage 4800398,7 5511158,32 6327154,81 7263969,87 8339492,21 9574259,19 10991849 12619330,9
Consommation par
0,83 0,83 0,83 0,83 0,83 0,83 0,83 0,83
ménage/jour (en kWh)
consommation total des
4000332,292 4592631,93 5272629 6053308,22 6949576,84 7978549,33 9159874,17 10516109,1
ménages par jour
nombre d'entreprise pour
35,6 35,6 35,6 35,6 35,6 35,6 35,6 35,6
1000 habitant
nombre total d'entreprise 820292,1384 941746,734 1081184,21 1241267,17 1425052,43 1636049,41 1878287,16 2156391,26
consommation moyenne
d'électricité d'une 3,288 3,2883 3,2883 3,2883 3,2883 3,2883 3,2883 3,2883
entreprise par jour (kWh)
consommation totale des 2 697
3096777,18 3555294,09 4081700,21 4686047,4 5379875,81 6176434,27 7090933,25
entreprises par jour (kWh) 393,982
Consommation d’électricité
par jour (kWh) 6697726,273 7689409,11 8827923,1 10135008,4 11635624,2 13358425,1 15336308,4 17607042,3

Source : Nouvelle politique énergétique de Madagascar

11
PARTIE II

METHODOLOGIE
Dans une centrale thermique à vapeur le combustible (charbon) et l’eau sont les
éléments de base pour pouvoir produire de l’électricité.
Dans cette deuxième partie il sera question des combustibles et le mode de combustion,
ensuite les propriétés thermique de l’eau et de la vapeur et enfin nous allons décrypter les
différentes organes d’une centrale thermique à vapeur et aussi son fonctionnement.

CHAPITRE-I : LES COMBUSTIBLES

Dans ce chapitre on va parler des différentes caractéristiques des combustibles, le


mode de combustion et le charbon de Sakoa qui sera notre combustible dans la centrale
thermique à vapeur.
II.I.1- COMBUSTIBLE
Ce sont des substances susceptibles d’être brûlées dont la combustion produit de
l’énergie calorifique. Les combustibles sont des composés de carbone et d’hydrogène
auxquels viennent s’adjoindre parfois de l’oxygène, du soufre et de l’azote. Ils sont d’origine
naturel ou artificiel
Les combustibles sont classés en trois groupes :

- les combustibles solides


- les combustibles liquides
- les combustibles gazeux

II.I.1.1- Combustibles solides utilisés dans les générateurs de vapeur :


Les combustibles solides utilisés dans les générateurs de vapeur sont d’origines très
diverses.
- Les combustibles fossiles d’origine directe : charbon, tourbes,…
- Les combustibles fossiles: cokes de houille, pétrole,…
- Les combustibles d’origine végétal : bois, bagasse, balle de riz,…
- Les combustibles de récupération : déchets de bois, ordures ménagères, déchets
industriels.
Afin de déterminer convenablement les équipements de combustion, il est nécessaire
de voir leurs caractéristiques physico-chimiques tel que :

- la teneur en eau
- la teneur en matières volatiles

12
- la composition chimique du combustible
- l’hétérogénéité du produit
- le pouvoir calorifique
- la granulométrie

II.I.1.2- Pouvoir calorifique


C’est la quantité de chaleur dégagée du combustible prise à 0°C lors de la combustion
complète. Il dépend de la composition chimique du combustible.
- Pouvoir calorifique inférieur « PCI »
Si l’eau provenant de la combustion reste à l’état vapeur
- Pouvoir calorifique supérieur « PCS »
Si l’eau produite de la combustion est condensée.

II.I.1.3- Mode de combustion


La combustion est la réaction chimique d’oxydation du combustible (solide, liquide ou
gazeux) par l’oxygène de l’air appelé « comburant »accompagné d’un vif dégagement de
chaleur. Pour des générateurs de vapeur destinés à des centrales thermiques, le mode de
combustion peut se faire en une seule ou en deux phases.

II.I.1.4- L’équation de combustion


En connaissant la composition chimique du combustible, ses réactions chimiques sont
régies par les équations de combustion suivantes :
- Réaction de carbone en une seule phase :
 le carbone
C + O2 → CO2+ 97,60 Kcal
- l’hydrogène

H2 + O2 → H2O+ 58,2 (69,1) Kcal

- le soufre
S + O2→ SO2 + 69,2 Kcal
- Réaction du carbone en deux phases
 Formation d’oxyde de carbone

C+ O2 → CO + 29,4 Kcal

13
 Formation d’anhydride carbonique

CO + O2 → CO2+ 68,2 Kcal

II.I.1.5- Les différents types de combustion


On distingue trois types de combustion suivant le rapport entre la quantité d’air

théorique Va et celle qui intervient réellement dans la réaction V’a.

- la combustion neutre si Va=V’a ;


- la combustion oxydante si Va<V’a ;
- la combustion réductrice si Va>V’a.

II.I.1.6- Température théorique de combustion « t »


C’est la température des produits de combustion en fin de combustion.
La température de combustion t est déterminée suivant la loi de l’état initial vers l’état final en
utilisant les chaleurs d’échauffement des fumées.

Chaleur apportée par le combustible et l’air comburant = Chaleur d’échauffement des


fumées.

II.I.1.7- Chaleur apportée par le combustible


Elle comprend :

- La chaleur d’échauffement du combustible :

Mc x c x Tini (Kcal/h)

Avec Mc: la masse du combustible brulée (kg)

Tini : la température initiale du combustible (°C)


c : chaleur massique à la température Tini (Kcal/kg°C)
- La chaleur dégagée par la combustion :
Mc x PCI (Kcal/h)

Avec PCI : pouvoir calorifique inférieur car l’eau reste à l’état vapeur.

14
- La chaleur apportée par l’air comburant de 0 à ta.
Ma x caxta (Kcal/h)

Avec Ma : débit massique de l’air (kg/h)


ca : la chaleur massique de l’air (Kcal/kgdeg)
ta : température initiale de l’air avant la combustion (°C)
- La chaleur d’échauffement des fumées
Mf x cmoy x t (Kcal/h)
Avec Mf : débit massique de la fumée (kg/h)
cmoy : chaleur massique de fumées
cmoy : 0.24+ 0.00003 (ta+t) (Kcal/kgdeg)

II.I.2-COMBUSTIBLE UTILISE : LE CHARBON DE SAKOA


Nous parlerons dans ce chapitre du cadre géographique et géologique de la réserve de
charbon de Sakoa mais aussi les études des caractéristiques physico-chimiques des charbons
de Sakoa.
II.I.2.1- Cadre géographique et géologique
Les bassins houillers de la Sakoa sont situés au sud-ouest de Madagascar, à 150 km du
canal de Mozambique.
Ils s’étendent sur plus de 110 km, suivant la direction nord-nord-est, de l’Imaloto aux sources
de la Sakamena.
Les affleurements se répartissent en quatre bassins qui vont du nord-est au sud-ouest :
- le bassin de l’Imaloto, situé au nord de l’Onilahy ; Les couches sub-horizontales se
suivent sur une dizaine de kilomètre le long de l’Imaloto et ses affluents de rive droite;
- le bassin d’Ianapera, à 40 km au Sud du bassin de l’Imaloto. ; les affleurements de
charbon sont irrégulièrement distribués sur la bordure du bassin ;
- le bassin de la Sakoa qui s’étend de l’Onilahy au village de Beroy, sur une soixantaine
de kilomètre. On y distingue, du nord au sud, les secteurs suivants :
 secteur de Vohibory,
 secteur de Sahazy,
 secteur de la Sakoa.
 Secteur de Beroy.

15
- le bassin de la Sakamena, de direction parallèle à celle de la Sakoa, mais décalé de 6
km vers l’ouest, les affleurements de la série houillère se suivent de façon continue sur
25 km.

Les gisements houillers de Madagascar sont de type Gondwanien comme les gisements de
l’Afrique australe. Ils sont constitués de deux bassins voisins, ceux de la Sakoa et de la
Sakamena. Seul, le bassin de la Sakoa a présenté un intérêt économique dans les années 70.

Source : RAJAONARISOA Vony Harimalala


Carte 1 : Carte de localisation des bassins de charbon

II.I.2.2- Réserves
Les ressources globales des bassins houillers de la Sakoa sont de l’ordre du milliard de
tonnes (2 800 000 000 tonnes de charbon). Le secteur le plus intéressant, celui de la Sakoa, est
allongé sur 18 km. Les réserves exploitables se situant à moins de 400 m de profondeur, sont
évaluées à environ 170 millions de tonnes.

16
II.I.2.3- Étude des caractéristiques du charbon de la Sakoa
Les caractéristiques physico-chimiques dans chaque secteur sont données par les
tableaux suivants :
Tableau 3: Caractéristiques physico-chimiques de la houille de Namboreko

échantillon Nature Eau Matières Carbone Cendres Soufre PCI


(%) volatiles (%) (%) (%) (Kcal/kg)
(%
Couche du faisceau toit Brillant 1,64 29,96 49,02 19,38 0,68 6 775
supérieur mur Terne 2,44 14,06 59,94 23,56 2,00 6 475
Du
Couche du faisceau Toit Brillant 7,74 24,21 50,45 17,60 0,49 6 424
inferieur mur Terne 2,04 18,46 54,86 24,64 0,45 6 296
Du

Source : « Contribution à l’étude de la transformation du charbon de terre de la Sakoa en


combustible domestique ». RAMAROSON Jean de Dieu

D’après le tableau, les caractéristiques du charbon de Namboreko sont les suivantes :

- la teneur en eau varie de 1,64 à 7,74%, selon la couche du charbon ;


- la teneur en matières volatiles va de 14,06 à 29,96% ;
- la teneur en carbone est de 49,02 à 59,94% ;
- la teneur en cendres varie de 17,60 à 24,64% ;
- la teneur en soufre est de 0,45 à 2% ;
- le pouvoir calorifique inférieur va de 6 296 à 6 775 Kcal/kg.

Tableau 4: Caractéristiques physico-chimiques de la houille d’Andremby

PCI
Echantillon Nature Matières
Eau(%) Carbone(%) Cendres(%) Souffre(%) (Kcal/kg
(%) (%) volatiles(%)
)
Toit Brillant 3,46 27,04 50,24 19,26 2,56 6.634
Milieu Brillant 2,04 23,41 44,11 30,44 0,63 5.794
mur Terne 1,63 15,37 48,94 34,06 0,37 5.603

Source : « contribution à l’étude de la transformation du charbon de terre de la Sakoa en


combustible domestique ». RAMAROSON Jean de Dieu

17
Ce tableau montre les caractéristiques du charbon d’Andremby, les variations sont les
suivantes :

- la teneur en eau va de 1,63 à 3,46% ;


- la teneur en matières volatiles est de 15,37 à 27,04% ;
- la teneur en carbone varie de 44,11 à 50,24% ;
- la teneur en cendres est de 19,26 à 34,06% ;
- la teneur en soufre va de 0,37 à 2,56% ;
- le pouvoir calorifique inférieur varie de 5 603 à 6 634 Kcal/kg.

Tableau 5: Caractéristiques physico-chimiques par couche de la houille d’Andranomanintsy


Matières Souffr PCI(Kcal
Couche Epaisseur Cendres(%)
volatiles(%) es(%) /kg)
5 à 9, avec 3 à 5 de
V 31 22 1 5.800
charbon
IV 3,5 à 7 26 17 0,6 5.400
III 1,2 à 1,8 29 32 - -

Source : « contribution à l’étude de la transformation du charbon de terre de la sakoa en


combustible domestique ». RAMAROSON Jean de Dieu

18
CHAPITRE-II : PROPRIETES THERMIQUES DE L’EAU ET DE LA
VAPEUR

II.II.1-GENERALITE :
Chaque changement d'état nécessite un transfert d'énergie qui modifie les forces de
liaison entre les molécules. La quantité d'énergie nécessaire à un changement d'état s'appelle
chaleur latente de changement d'état que l'on différencie de la chaleur sensible qui ne
provoque qu'une variation de température du corps sans en changer l'état physique.

Source : Christophe Alleau (2008)


Figure 5 : Changement d’état de l’eau

A une pression donnée, chaque changement d'état s'accompagne d'une variation de


volume ; cette variation peut être très importante lors des transformations liquides en gaz. Les
propriétés physiques de la vapeur sont caractérisées par des grandeurs (pression, température,
chaleur, volume massique ou encore masse volumique).

19
II.II.2-RELATION ENTRE PRESSION ET TEMPERATURE :
La température de vaporisation de l’eau augmente lorsque la pression augmente. Cette
relation est rigoureusement précise et immédiate à condition d’avoir des valeurs de pression et
température inférieures à celle du point critique (222,2 bar ; 374,15 °C).
La figure suivante montre la courbe de vaporisation de l’eau.
Pression absolue de vaporisation (en bars)

Température de vaporisation (en °C)

Source : Christophe alleau


Figure 6 : Courbe de vaporisation de l’eau

Des valeurs de pression et de température quelconques on peut utiliser la formule de


Duperray ci-dessous.
A l’aide de la formule de Duperray, on peut estimer la valeur de la pression de vaporisation en
fonction de la température pour une pression comprise entre 1 et 40 bars :

PS : la pression absolue en bar,


TS : la température absolue en °C

20
II.II.2.1- Masse volumique de la vapeur :
- cas de la vapeur saturée :

Source : Christophe alleau (2008)


Figure 7: Relation entre pression et masse volumique

Pour calculer la masse volumique de la vapeur à une température qui ne figure pas
dans le tableau de la vapeur saturée, on peut utiliser les formules suivantes

Où ρs est la masse volumique de la vapeur saturée en kg/m3


- Cas de la vapeur surchauffée :
Une valeur approchée peut être obtenue à l’aide de la formule de Callendar qui est de la forme

ρ est la masse volumique de la vapeur surchauffée en kg/m3


T est la température de la vapeur surchauffée en K ou °C

21
II.II.2.2- Volume massique
Le volume massique est l’inverse de la masse volumique. La vapeur est un gaz, elle
est donc compressible. Plus la pression augmente, plus le volume massique diminue. Ainsi
à10 bars le volume occupé par une certaine masse de vapeur est approximativement 10 fois
plus petit qu’à 1 bar.

II.II.3-VAPORISATION A LA PRESSION ATMOSPHERIQUE


II.II.3.1- Chaleur massique isobare Cp
Par définition, la chaleur massique isobare (en J/kg/K), notée Cp, appelée aussi chaleur
spécifique, est l’énergie qu’il faut fournir à une masse M d’un corps pour élever sa
température de 1,00°C lorsque la pression est constante. Par ailleurs, la capacité calorifique
(en J/K) est la quantité de chaleur reçue ou fournie à une masse de 1,00 kg d’un corps pour
élever sa température de 1,00 °C.
Chaleur massique (en KJ/Kg)

Pression absolue (en bars)

Source : Christophe alleau (2008)


Figure 8 : Evolution de la chaleur massique isobare de l’eau en fonction de la pression

Plus la pression augmente, plus la chaleur massique isobare augmente. Comparée aux
autres corps, l'eau possède une chaleur spécifique élevée ; celle-ci est environ le double de
celle d'un alliage comme l'acier au carbone.

22
D'une manière générale, la quantité de chaleur absorbée par un corps soumis à une élévation
de température (sans changement d’état) peut s'écrire :

E=mCp( Tfin-Tini)

E: Energie reçue (E>0) ou cédée (E<0) par le corps (en J)


m : la masse de ce corps (en kg)
Cp : la chaleur massique à la pression P (en kJ/kg/°C)
Tfin: la température finale de ce corps (en K ou °C)
Tini : la température initiale de ce corps (en K ou °C)

II.II.3.2- Enthalpie de vaporisation :


Si l'on continue à chauffer la masse d'eau sous même la pression atmosphérique, on
constate que sa température reste constante. Les premières fumerolles de vapeur apparaissent
jusqu'à la disparition totale de l'eau à l'état liquide.
La transformation du kilogramme d'eau liquide en gaz ou vapeur d'eau, appelée vaporisation,
nécessite une quantité importante d'énergie appelée chaleur latente de vaporisation ou
enthalpie de vaporisation.
Enthalpie massique de vaporisation (en KJ/Kg)

Pression absolue (en bars)


Source : Christophe alleau (2008)
Figure 9 : Evolution de l’enthalpie de vaporisation en fonction de la pression

23
Plus la pression augmente, moins il faut fournir d’énergie pour procéder à une
vaporisation.
La transformation de la vapeur s'effectue à température constante.
Elle exige environ 5 fois plus d'énergie pour être vaporisée que pour élever la température de
0 à 100°C.
II.II.3.3- Enthalpie totale
L’enthalpie totale de la vapeur d'eau est l’énergie nécessaire pour vaporiser une masse
d’eau de 0 °C à sa température de vaporisation. Elle est la somme de l’énergie nécessaire pour
la faire passer à l’état liquide de 0 °C à sa température de vaporisation pour une pression
donnée et de son enthalpie de vaporisation.
II.II.3.4- Le titre de la vapeur saturée :
Le titre permet d'exprimer le taux d'humidité de la vapeur saturée. Plus la vapeur
saturée sera humide, moins elle sera intéressante d'un point de vue énergétique. D'autre part,
l'eau contenue dans la vapeur saturée aura des effets destructeurs sur l'installation.
Le titre (noté x) est toujours compris entre 0 et 1 et est défini de la manière suivante :

x=

Ou encore

x = = =

Où : v : volume massique
H : enthalpie
S : entropie
La vapeur saturée est dite humide quand son titre est inférieur à 1.
Une vapeur saturée humide contient moins d’enthalpie qu'une vapeur saturée sèche. Parce
qu'une vapeur dont le titre est de 0,95 contient 5,0 % d'eau, elle ne contiendra pas toute
l’enthalpie indiquée dans la table de la vapeur saturée, mais seulement 95 %. Une vapeur
saturée humide transporte et cède moins de chaleur qu'une vapeur saturée sèche.

24
CHAPITRE-III : FONCTIONNEMENT ET LES DIFFERENTES
ORGANES D’UNE CENTRALE THERMIQUE A VAPEUR

II.III.1-FONCTIONNEMENT D’UNE CENTRALE THERMIQUE A VAPEUR


Une centrale thermique est une succession d’appareils dont chacun transforme
l’énergie qu’il reçoit en une autre énergie, pour obtenir finalement de l’énergie électrique. Le
point de départ est l’énergie chimique du combustible employé, quel qu’il soit. Qu’il s’agit de
combustible solide, sous toutes ses formes, liquide ou gazeuses ; la combustion des corps
simples composant le combustible et susceptible de brûler, produit un dégagement de chaleur.
Cette chaleur, énergie calorifique, évaluée en grandes calories est transmise, par rayonnement,
convection, conductibilité, à l’eau de la chaudière.
L’eau se vaporise ; cette vapeur circule ensuite dans la surchauffeur. A l’entrée de la
surchauffeur, la vapeur, dite saturée, contient par kilogramme, un certain nombre de calories
déterminé par sa pression et la température qui en découle. Cette vapeur, sortant de la
surchauffeur a acquis, à la pression donnée, une température supérieure à celle de l’entrée de
la turbine. L’énergie calorifique évaluée en calorie contenu dans la vapeur, à l’entrée de la
turbine, est transformée en énergie cinétique évaluée en mètre par seconde [m/s] par détente
dans la tuyère d’admission.
Cette énergie cinétique engendre la rotation du rotor de la turbine qui entraîne le
rotor de l’alternateur, monté sur le même arbre, c’est l’application du théorème des forces
vives. La rotation de l’alternateur, transforme l’énergie mécanique évaluée en chevaux vapeur
par heures en énergie électrique évaluée en kilowattheures [KWh].
A l’échappement de la turbine, la vapeur, avec les calories qu’elle contient encore, à une
pression inférieur à la pression atmosphérique, passe au condenseur. Elle se transforme en eau
condensée cédant à l’eau de circulation du condenseur les calories qu’elle contenait encore et
qui n’ont pas contribué à la production d’énergie électrique par l’alternateur. Ces calories sont
évacuées à l’extérieur, et intégralement perdus. La vapeur condensée, eau distillée, est
récupérée et retourne dans la chaudière.

25
La figure ci-après montre ce système.

Source :Wikipedia
Figure 10 : Schéma d’une centrale thermique à charbon

II.III.2- LES DIFFERENTS ORGANES D’UNE CENTRALE THERMIQUE A


VAPEUR
Une centrale est constituée de trois éléments principaux :
- Les constituants qui assurent l’approvisionnement en eau (réservoir, pompe,
recyclage) ;
- La chaufferie et ses composants ;
- La turbine.
II.III.2.1-Les constituants assurant l’approvisionnement en eau
L’approvisionnement en eau est contrôlé par les organes suivants :
a)Le réservoir d’eau :
Le réservoir d’eau aussi appelée ballon distributeur est le compartiment où l’on
stock l’eau pour être employer à la production de vapeur.

26
Deux ballons seront utilisés, l’une sert pour stocker l’eau froide et l’autre pour stocker l’excès
d’eau à la sortie de la turbine.
Ces ballons sont en tôle d’aciers doux ou aciers spéciaux et doivent avoir une bonne
étanchéité.
L’eau doit être traitée afin d’éviter le dépôt de tartre à l’extérieur du tube foyer et des tubes de
fumée. En effet, le tartre provoquerait :
- Un mauvais échange thermique,
- Un temps de mise en pression-température plus long,
- Un risque de surchauffe au niveau de tube foyer,
- Une surconsommation de combustible,
- Une augmentation de la température des fumées au niveau de la cheminée etc.
b) Les pompes :
Les pompes servent à alimenter la chaudière en eau afin d’être chauffé. Ces
pompes fonctionnent à une pression légèrement supérieur à la pression interne des réservoirs
(ballon distributeur). Des tubes d’alimentation relient les deux compartiments réservoir-
chaudière. Deux pompes est nécessaire pour une centrale thermique. La première pompe est
placée en amont de la chaudière pour l’approvisionnement en eau froide du premier ballon,
tandis que la deuxième pompe est placée en aval de la turbine pour une fonction de
récupération de l’eau excédentaire qui sera ramenée vers l’autre réservoir. La formule pour
avoir la puissance absorbée est :

W=Q x w x H x

Q : débit (m3/s)
H x w : pression de refoulement pompe (Pa)
r : rendement pompe.

Une pompe alimentaire absorbe souvent 1 à 3% de la puissance totale, cet


élément permet de présenter une centrale thermique avec un avantage considérable par
rapport à une turbine à gaz, en effet, pour la turbine à gaz, l’équivalent de la pompe
alimentaire est le compresseur, et ce dernier requiert une fraction importante (souvent 20 à
30%) de la puissance totale de la détente.

27
c)Recyclage de l’eau :
- Le condenseur
C’est un échangeur de chaleur qui permet la condensation de la vapeur surchauffée à la
sortie de la turbine. A la sortie du condenseur, la vapeur saturée redevient du liquide mais à
une température supérieur à celle de l’état initiale. L’eau recueillie est prise dans un autre
réservoir (le second ballon distributeur) et donnera l’énergie qu’il a encore à l’eau
d’alimentation. L'eau utilisée pour le refroidissement est restituée à son milieu naturel ou
renvoyée dans le condenseur.
- Réchauffeur d’air :
Selon le type de condenseur utilisé, la vapeur n’est pas complètement transformée en
liquide alors la vapeur restante est séparée de l’eau ainsi recueillie et est conduite dans une
autre tuyauterie pour donner l’énergie qu’il contient à l’air utilisé dans le foyer.

II.III.2.2- Chaufferie et ses composants :


La chaufferie est le bâtiment qui contient les groupes évaporatoires c’est-à-dire
L’ensemble des appareils qui produisent la vapeur par les moyens :
- Du foyer qui brûle un combustible (charbon), transformant en calorie : énergie
thermique ;
- De la chaudière qui transmet, à l’eau qu’elle contient, les calories contenues dans les
gaz de combustion ou fumées ;
- De la surchauffeur qui fait partie intime de la chaudière, et fournit à la vapeur saturée
des calories supplémentaires, pour obtenir la température de surchauffe ;
- De l’économiseur et le réchauffeur d’air (ou réchauffair) qui assurent le recyclage de
l’eau et de l’air à la sortie de la chaudière.
a)Foyer :
Le foyer est l’ensemble des dispositifs mécaniques permettant de recevoir le
combustible solide qui est mélangé avec l’oxygène de l’air, il effectue la transformation
chimique du carbone et de l’hydrogène en CO2 et en H2O, en dégageant ainsi des quantités
importantes de calories, représentant de l’énergie calorifique. Ces divers éléments brûlent
d’une façon indépendante et la combustion est une oxydation. L’ensemble des réactions
chimiques doivent être amorcées par l’allumage du combustible ; une fois amorcée, la
combustion doit se poursuivre.
La nécessité d’entretenir la combustion est une des qualités intrinsèques du foyer mécanique,
qui est conçu dans ce but, et doit être conduit ainsi.

28
b) Brûleur :
Un brûleur est un dispositif qui a pour principal rôle de fournir de la chaleur. La
chaleur ainsi dissipée est obtenue grâce à la combustion du charbon. La chambre de
combustion d’un brûleur est constituée par :
- Le système d’injection,
- Le corps de chambre aussi appelé chambre de combustion.
c ) Chambre de combustion :
C’est l’espace dans lequel se développe la flamme. Les parois qui le limitent, dite «
murs de chambre » en matières réfractaires, sont soumises à la température de la combustion
qui augmente avec le réglage plus précis de la combustion, et la diminution de l’excès d’air. Il
est donc nécessaire de refroidir ces murs en leur soutirant des calories que l’on utilise ailleurs,
pour l’eau de la chaudière ou l’air du foyer.
Elle comprend :
- la trémie : c’est le dispositif de chargement des combustibles.
- le Vis d’alimentation : c’est un système à vis sans fin qui permet l’alimentation
régulière de la chambre de combustion en combustible. L’alimentation du
combustible se fait par-dessous.
- la porte de foyer : c’est une porte qui s’ouvre à l’intérieur et permet d’évacuer les
cendres.
d) Chaudière :
La chaudière que l’on appelle aussi générateur de vapeur est un appareil formé
essentiellement de groupes d’échangeurs de chaleur, destiné à transformer l’eau en vapeur et
délivrer celle-ci à une pression et à une température bien déterminées, en utilisant une source
de chaleur bien définie.

Une chaudière possède certaines caractéristiques à savoir :


- Les paramètres de détermination d’une chaudière
La conception d’une chaudière tient compte des paramètres de détermination
définis pour la marche nominale
 le type du combustible qu’on peut disposer
Le type du combustible utilisé est un facteur qui détermine les équipements de combustion de
la chambre de combustion de la chaudière ainsi que le type du brûleur correspondant.
Il peut être solide, liquide, ou gazeux.
 la température de l’eau d’alimentation Tea (°C)
29
C’est la température de l’eau avant d’entrer dans le générateur, elle sera fournie à la pression
de la vapeur augmentée des pertes de charges ΔPv du circuit vapeur et ΔPe du circuit d’eau,
soit P + (ΔPv + ΔPe) = P+ΔP
 le débit de vapeur produit ou la puissance de vaporisation Gv (kg/h).
C’est la masse de la vapeur produite par la chaudière par unité de temps, c’est-à-dire par heure
de fonctionnement en marche normale.
 la pression de fonctionnement Pv (bars) c’est la pression de service, qui est la pression
de vapeur à la sortie du générateur.
 la température de vapeur à la sortie de la chaudière Tv (°C) qui est la température de la
vapeur obtenue correspondant à la pression de fonctionnement.
- Pression d’épreuve ou « timbre »
C’est la pression maximale qui détermine les conditions de calcul mécanique de
tous les éléments sous pression du générateur. Elle prend une valeur supérieure à celle de la
pression de fonctionnement normal.
En général, elle est obtenue par :

Timbre= pression de service x

Le timbre est habituellement exprimé en pression effective.


- Puissance thermique
C’est la quantité de chaleur reçue par le fluide thermique à vaporiser et a pour
expression :

Wu = Gv × (iv – i0)

Avec Wu: puissance thermique ou puissance utile (KW)


Gv : le débit massique de vapeur produite
iv : enthalpie massique de la vapeur à la température Tv (KJ/kg)
io : enthalpie massique de l’eau à la température d’alimentation (KJ/kg)
- Rendement thermique
C’est le rapport entre la quantité de chaleur utile à la vaporisation et la chaleur fournie par le
combustible.

ŋ =

30
e) Surchauffeur :
La surchauffeur réchauffe la vapeur à la sortie du foyer. En effet, la vapeur à la sortie
du foyer contient encore des bulles d’eau en suspension c’est-à-dire que le titre de celle-ci est
encore inférieur à l’unité (x<1). Utilisant les fumées recueillies dans le foyer, le surchauffeur
fait un échange thermique par conduction avec cette vapeur et la rend plus sèche (titre proche
de 1).

31
PARTIE III

CALCULS ET RESULTATS
CHAPITRE-I : ETUDE DE FONCTIONNEMENT DU GENERATEUR
Notre approche est de concevoir une unité de centrale thermique à vapeur d’eau afin de
montrer les caractéristiques spécifiques comme :
- Le débit d’eau nécessaire
- Chaleur pour la production de vapeur
- Les pertes calorifiques
- Masse de combustible nécessaire
- Les rendements

III.I.1- DEBIT D’EAU NECESSAIRE


Pour le calcul du débit d’eau nécessaire pour une centrale produisant 70MW d’électricité,
pour avoir 70MW il faut 3% de puissance soit 2,1 MW on a :

P=⍴ x g x Q x H x 1/r
Avec P=2 100 000W
ρ = 1000kg/m3
H=5m
r =1,16
D’où 2 100 000=1 000 x 9.8 x Q x1, 165
Ainsi on a Q=36 ,9m3/s

Donc nous pouvons dire qu’une puissance de 1MW est équivalente à un débit de 0,52 m3/s.

III.I.2- CARACTERISTIQUES DU GENERATEUR DE VAPEUR CONÇUE


Pour fournir une puissance de 70MW, le générateur doit avoir les caractéristiques
suivantes :
Tableau 6 : caractéristique du générateur de vapeur

Débit de vapeur 720T/h


Pression de vapeur 160 bars
Température de vapeur 560°C

32
III.I.3- CYCLE THERMODYNAMIQUE APPLIQUE ET DIAGRAMME
Le cycle de Rankine à surchauffe est le cycle principal suivant lequel fonctionnent les
centrales thermiques à vapeur.
Il présente un certain nombre d’avantages par rapport au cycle sans surchauffe. Dans ce cycle,
la température moyenne de l’apport de chaleur est plus grande que dans le cycle sans
surchauffe, ce qui mène à l’augmentation du rendement thermique toute en conservant la
même température d’évacuation de la chaleur, de plus la surchauffe permet d’éviter l’érosion
des équipements en avale comme la turbine.
- Diagramme p-v

Le diagramme P-V peut illustrer les évolutions de phase eau/vapeur dans la chaudière.
Lq : phase liquide
Lq+ Vp : phase liquide + vapeur (vapeur humide)
Vp : phase vapeur surchauffée.

Figure 11 : Diagramme P-V


Pv=160 bars, la pression de la vapeur dans la chaudière.
Teb= 350°C, température d’ébullition de l’eau
Tvap= 560°C
Tea : c’est la température d’eau d’alimentation, en générale Tea est de 80°C

33
- Evolution de phase

L’eau d’alimentation de la chaudière est comprimée à la pression Pv jusqu’au point « a ».

a - b : C’est la phase d’échauffement de l’eau jusqu’à sa température d’ébullition. On a


entièrement du liquide dans cette zone, avec un titre de vapeur nul.
b – b’ : C’est la phase de formation de la vapeur humide avec un titre x qui s’exprime par

x=

b’ – c : Formation de la vapeur humide en vapeur saturée au point c, avec un titre de vapeur


x=1
c – d : C’est la phase de formation de la vapeur saturée en vapeur surchauffée.

III.I.4- PRODUCTION DE LA VAPEUR


III.I.4.1- Chaleur pour la production de vapeur
C’est la quantité de chaleur fournie par heure à l’eau jusqu’à la vaporisation totale. Elle
comprend :
- La chaleur nécessaire pour l’échauffement de l’eau jusqu’à sa température d’ébullition
Elle est notée « Qe ».

Cette quantité est Qe=Gv x Cex (Teb-Tea)

Avec Ce =1,088Kcal/kg°C, chaleur massique de l’eau ;

Gv=720000kg/h, débit massique de vapeur.

Ainsi Qe=720 000 x 1,088 x (350-80)

Qe=211 507 200 Kcal/h

- La chaleur de vaporisation notée « Qv ».


Elle est donnée par la formule:

Qv=Gv x Lv

Lv : Chaleur latente de vaporisation

34
Lv=393 ,9Kcal/kg à la pression 160 bars

D’où Qv=720000 x 393 ,9

Qv=283608000Kcal/h

- La chaleur de surchauffe notée « Qs ».


Puisque la transformation est isobare, d’où cette quantité de chaleur est égale à la différence
d’enthalpie entre deux phases :

Qs=Gv x (isur-isat)

isur : l’enthalpie de la vapeur surchauffée


isat : l’enthalpie de la vapeur saturée

Avec isur=827,7Kcal/kg
isat=612,4Kcal/kg
D’où Qs=720000 x (827,7-612,4)

Qs=155 016 000Kcal/h

La quantité de chaleur totale utile pour la production de 720T/h de vapeur à 160 bars et à
560°C sera donc :
Qu=Qe+Qy+Qs

Qu=211 507 200+283 608 000+155 016 000

Qu=650 131 200Kcal/

III.I.4.2-Les pertes calorifiques au niveau du générateur


Les pertes calorifiques au niveau du générateur constituent :
- Les pertes relatives aux résidus gazeux (fumées) ;
Elle constitue la perte par chaleur sensible des fumées.
Cette perte correspond à la quantité de chaleur perdue par les fumées par Kg de combustible
vers l’extérieur.
Psg=Mf x Cf x (Tsf-Ta)

35
Avec Mf : la masse des fumées par Kg de combustible
Cf : la chaleur massique des fumées
Tsf : température de la sortie des fumées
Ou Mf = 7,86 Kg/Kg comb
Cf = 0,24Kal/kg deg
Psg = 0,24 x 7,86 x (250-25)

Psg = 424,44Kcal/kg

 Les pertes calorifiques à travers la paroi de la chaudière notée P1 ;


C’est la quantité de chaleur transmise par conduction et par convection à travers les murs vers
l’extérieur.
 Les pertes par les parois de la chambre de combustion notée P2;
C’est la quantité de chaleur perdue par rayonnement, par conduction et par convection à
travers les murs.
 Pertes par rayonnement direct dans le foyer Qr.
C’est la quantité de chaleur transmise par rayonnement direct du foyer vers la paroi froide de
la chaudière.
Dans notre cas la somme des pertes P1 P2 et Qr est estimée à 90 000 000 Kcal/h.

III.I.4.3- Masse de combustible brulée


C’est le débit de combustible nécessaire au fonctionnement du générateur.
La centrale doit fournir 70MW, ceci est équivaut 70 000 000Wh en terme d’énergie.
Or 1Wh vaut 860,04 cal ;
Ainsi 70 000 000Wh valent 60 202 800 000 cal soit 60 202 800 kcal
Avec une PCI du charbon 6087,5kcal/kg

On a Mc =

D’où Mc = = 9889,5kg/h

Donc Mc = 9889, 5kg/h

36
III.I.4.4- Rendement thermique de la chaudière
C’est le rapport entre la quantité de chaleur cédée au fluide à chauffer et la quantité de
chaleur apportée par le combustible.
Il dépend du rendement de la combustion et le rendement des échangeurs de chaleur entre le
gaz de combustion et le fluide à chauffer. Il sera rapporté au pouvoir calorifique inférieur dont
la formule est :

η= x 100

- Rendement avec surchauffe de la vapeur

η= x 100

η= *100=82.09%

D’où η=82%

- Rendement sans surchauffe de la vapeur


-

η'= x 100

D’où η'= x 100

Donc η' =79,08%

III.I.4.5- Conclusion sur la faisabilité du projet du point de vue combustible


D’après le résultat, la masse du combustible nécessaire pour assurer le fonctionnement
du générateur est Mc=9889,5kg/h.
Soit Mc=86 632,6T/an
Or la quantité de charbon de Sakoa disponible est de 170 000 000T.
D’où la réserve de charbon de Sakoa peut approvisionner une seule centrale pendant 1962ans.
Même avec plusieurs centrales, la réserve de charbon de Sakoa peut fournir la quantité de
charbon nécessaire à la production d’électricité.

37
CHAPITRE-II : CALCULS ET DIMENSIONNEMENT DES
ELEMENTS
IV.II.1-CALCULS DES ELEMENTS SOUS PRESSION
Rappelons que, la fonction mécanique est de plus essentielle pour les chaudières de
moyenne et forte pression.
Le calcul des éléments sous pression doit tenir compte de:
- la pression de calcul « timbre »
- les caractéristiques mécaniques du métal dans les conditions de calcul
- le coefficient de résistance relative des joints soudés
- le coefficient de sécurité
La réglementation de calcul suit la normalisation française suivant la norme NF E 32 – 103
(calcul des chaudières à tube d’eau).

Hypothèses de calcul :
- Les dispositions constructives assurent la libre dilatation des tubes, d’où les
contraintes dues à la dilatation sont négligées.
- Les aciers travaillent en dehors de la zone de fluage.
IV.II.1.1-Calcul de l’échangeur de chaleur
- Epaisseur de la paroi du tube vaporisateur « evp»
En général, le diamètre moyen des tubes vaporisateurs est égal à 80mm.
La condition de résistance s’écrit :

ϭ max ≤ ϭad ; ϭ ad = ϭ;

Avec: ϭ max =

D’où

evp ≥

Pmax=240bars=24Mpa
S = 1,9 (pour les aciers qui travaillent en dehors de la zone de fluage)
ϭ ma x= 75Mpa

ainsi ≥ = 24,32 = 24,32mm

38
- L’épaisseur du tube surchauffeur « esr »
Même méthode de calcul que le précédent.

es r ≥

En général, le diamètre moyen des tubes surchauffeurs est de 25 mm.


σmax = 50 Mpa
Ainsi esr =

esr = 11,4mm

IV.II.1.2-Calcul du réservoir
- Le volume de l’enceint « Vr »
Pour avoir de l’espace de dégagement de vapeur, le volume du réservoir est en général
supérieur ou égal au double du débit.

Ce qui nous donne V r= 2x


Avec ⍴ =1000kg/m3

Vr = 2 = 1440m3

Vr = 1440m3

- Le diamètre intérieur
Le diamètre intérieur du réservoir est obtenu par :

dr = √

Avec Lr = 8m

Ainsi dr =√ = 15,1m

On prend d r = 15m

39
- L’épaisseur du fond bombé du réservoir « efr »
L’épaisseur minimale de la tôle est obtenue par

efr ≥ C
Pmax = 240bars = 2,4daN/mm2
de = 840 mm
C : coefficient en fonction de la hauteur relative C=1

Rs =

Rr = 42daN/mm2 pour l’acier A42C


x = 1+(t-220) ×0,005 ; t = 374°C pour un timbre de 240 bars.

D’où Rs = = 5,9daN/mm2

Donc efr = = 168,8

efr = 168 ,8mm

IV.II.1.3-Détermination des éléments caractéristiques de la pompe d’alimentation


Les éléments caractéristiques de la pompe constituent le rendement global de
pompage, la puissance effective de la pompe et la puissance du moteur pour le débit et la
pression d’alimentation.
C’est sur la base de ces éléments qu’est déterminée la valeur d’une pompe.
Hypothèses :
On admet une vitesse de rotation du moteur nr= 8000 tr/min.
- Le rendement global de la pompe
Le rendement global de la pompe est défini par la formule suivante :

ηg = ηh x ηv x ηmec
Avec

ηh : rendement hydraulique de la pompe ;


ηv : rendement volumétrique de la pompe ;
ηmec : rendement mécanique de la pompe ;
- le rendement hydraulique
Le rendement hydraulique des pompes peut être calculé par la formule suivante

40
ηh =1-

ou = 4 x 103 √ (en mm) ; (formule approximation de D.J Soukhanov )

- le rendement volumétrique
Il est représenté par le diagramme de rendement en fonction de la vitesse spécifique de la
pompe. (Voir annexe).
- le rendement mécanique

ηmec

Pm représentent les pertes mécaniques dues au frottement de l’arbre dans les paliers, en
général elles ne dépassent pas 1% de la puissance fournie Pe.
- La puissance effective Pe


Pe = (en KW)

- La puissance du moteur
C’est la puissance du moteur nécessaire pour alimenter la chaudière aux conditions de
fonctionnement : débit-pression.
Elle est donnée par la formule suivante :

PM =

Après l’application numérique on a


Rendement global ηg = 0,76
Puissance effective Pe= 1289,2KW
Puissance du moteur PM= 1697,4KW
Caractéristique du générateur conçue
Les éléments caractéristiques de la chaudière sont les suivants :
- Type : à tube d’eau
- Puissance de vaporisation :720T/h
- Timbre :240 bar
Marche 24h/24h

41
- Pression de marche (service) :160 bars
- Température de vapeur surchauffée : 560°C
- Température de vapeur saturée : 350°C
- Température d’air comburant : 25°C
- Température des fumées à la sortie : 250°C
Combustible : charbon de Sakoa
- la teneur en eau varie de 1,64 à 7,74%
- Consommation : Mc = 9889,5kg/h
- Pouvoir calorifique : kcal/kg
Rendement thermique :

- avec surchauffe : η = 82%

- sans surchauffe : η' =79,08%

42
CHAPITRE-III : MANUELLE D’UTILISATION

Dans ce chapitre, nous avons cité quelques recommandations pour pouvoir manipuler
en toute sécurité et assurer la conduite de fonctionnement du générateur.

Donc, Il faut au moins savoir les consignes suivantes :


Avant la mise en service d’une chaudière, faire l’inspection de l’installation sur :
- la partie sous pression
Vérifier qu’il n’existe aucun corps étranger dans le circuit.
- la maçonnerie :
Vérifier que toutes les tolérances de dilatation sont bien respectées.
- Les appareils de contrôle et de régulation :
La vérification concerne particulièrement les indicateurs de niveau d’eau, les indicateurs de
pressions et la soupape de sûreté.
- vanne et robinetterie :
Elles doivent être manœuvrées. On vérifie que leur manœuvre se fait normalement et que les
indications « ouvert » et « fermé » sont bien exactes.
Première mise à feu :
- Séchage des maçonneries
Avant la mise en service, la maçonnerie doit être soumise à un chauffage à basse température,
en maintenant un feu léger pendant quelques jours. Profiter de cette période pour vérifier
l’étanchéité (du mûr) coté fumée et coté air.
- Nettoyage à chaud des parties sous pression
Il a pour but de nettoyer les surfaces internes. On remplira la chaudière jusqu’au niveau
normal de marche avec de l’eau de même qualité à celle de l’eau d’alimentation. Les produits
chimiques utilisés pour la chauffe de nettoyage seront de préférence complètement dissous
dans l’eau chaude avant qu’ils soient introduits dans la chaudière par le trou de tête du
réservoir. On propose les produits suivants :
Phosphate trisodique (4,4kg/m3) + soude caustique (0,3kg/m3) ou carbonate de soude
(9kg/m3).

43
III.III.1- CONSIGNE D’ORDRE GENERAL ET MODE OPERATOIRE
- Faire une vérification autour de la chaudière et examiner tous les dispositifs de
sécurité (soupape de sûreté, niveau d’eau,…).
- Vérifier les appareils auxiliaires (pompe,…) et contrôler le niveau d’eau convenable
de la chaudière.
- Le niveau d’eau au démarrage est réglé à 75% du niveau de fonctionnement normal à
cause de la dilatation du liquide due à l’élévation de température.
- Les robinets et les vannes doivent être dans les positions suivantes :
Ouverte : purge d’air, prise manomètre, prise alimentateur, les purges d’air
surchauffeur.
Fermée : prise de vapeur, vidange réservoir et faisceaux-collecteur.
- Mettre la chaudière au niveau d’allumage.

Pour ce faire :
 disposer sur la grille une couche de combustible muni de quelques morceaux de
chiffons gras.
 allumer le feu contre la porte de foyer.
 mettre le ventilateur de soufflage en service pour démarrer la combustion et régler
l’épaisseur de la couche.
- Régler les feux de manière à obtenir une montée de température régulière dans le
réservoir environ 70°C/h jusqu’à 130°C pour que les métaux se dilatent
progressivement. La chaudière est isolée coté eau et vapeur mais reste en
communication avec l’atmosphère pour assurer la purge d’air de la chaudière et
l’évacuation des gaz rares (dégazage).
- Montée en température 130°C à la température nominale et montée en pression de
l’émulsion à la pression nominale, la purge d’air est alors fermée, tandis que l’évent de
démarrage surchauffeur doit encore fermer progressivement au fur et à mesure que le
réseau appelle de la vapeur.
- Surveiller attentivement l’indication de la température de surchauffe et la pression. Si
la température et la pression augmentent, régler le débit d’air pour réduire les feux,
procéder de la manière inverse dans le cas contraire.
-

44
III.III.2- CONSIGNE DE SECURITE
Pour assurer la sécurité de l’utilisation, il faut prendre les précautions suivantes:
- Niveau d’eau
Avant d’allumer les feux ou à la reprise de travail, il faut vérifier si le niveau d’eau est
convenable après avoir bien purgé le niveau de façon à contrôler que l’indication donnée est
juste.
Surveillance en marche : le niveau normal dans l’indicateur de niveau du ballon de la
chaudière est à mi-hauteur. Les variations de débit se répercutent d’une manière très sensible
sur le niveau ; il faut donc en tenir compte et éviter en particulier d’avoir un niveau trop haut
avant de le mettre en communication.
On purgera les indicateurs toutes les huit heures en ouvrant la purge et en observant le
mouvement de l’eau sur l’indicateur.
- Manque d’eau
Dans le cas de manque d’eau, éteindre les feux le plus rapidement possible, fermer la vanne
de départ de vapeur et ne pas alimenter avant que la chaudière ne soit refroidie.

III.III.3-CONSIGNE D’ENTRETIEN ET DE MAINTENANCE


L’entretien et la maintenance de la chaudière doivent suivre les consignes suivantes :
- Nettoyage de la chaudière
Toutes les parties de la surface de chauffe doivent être tenues propres intérieurement et
extérieurement. Pour s’assurer de la propreté intérieure, enlever un certain nombre de
tampons sur les collecteurs, examiner l’intérieur du réservoir. Si les tubes sont entartrés, ils
doivent être nettoyés avec un appareil « turbinage ». Le nettoyage extérieur des tubes est
assuré soit par des ramoneurs fixes, soit par une lance de ramonage et, éventuellement, en
utilisant une brosse métallique.
- Remplissage d’eau
Ne jamais introduire de l’eau froide dans la chaudière encore chaude ou inversement. La
différence entre la température de l’eau utilisée pour le remplissage et celle de la chaudière ne
devra pas dépasser 60°C.
- Humidité
Soit en marche, soit à l’arrêt : Prendre soin que les surfaces extérieures ne soient pas en
contact avec de l’eau pour éviter les corrosions et l’oxydation nuisibles à la tenue des
matériels.

45
- Fuites
Ne tolérer aucune fuite, elles amènent à brève échéance à la détérioration du matériel.
- Conservation de la chaudière en chômage
Elle doit respecter certaines précautions pour éviter le développement du phénomène de
corrosion. Il existe deux modes de conservation de chaudière en chômage :
 La conservation humide
 La conservation à sec
On procèdera à la méthode « conservation humide ».Elle nécessite le remplissage d’eau
additionnée de certains réactifs inhibiteurs de corrosion de la chaudière : La chaudière doit de
plus être complètement remplie d’eau jusqu’à la prise de la vapeur. L’eau maintenue dans la
chaudière doit être fortement alcalinisée au moyen de soude caustique (1kg Na OH/m 3 eau).

Les accessoires et les robinetteries sont graissés avec de la vaseline.

46
CHAPITRE-IV ETUDES ECONOMIQUES

- Coûts de construction de base


Par « coûts de construction de base », on entend les coûts totaux de construction d’une
installation pris en compte comme s’ils survenaient instantanément.
Selon « Agence de l'Information sur l'Energie des Etats Unis (2013)» le coût de construction
de base est de 1250USD/KW.
Ainsi pour construire une centrale thermique à charbon de 70MW on a besoin de :
Couts totale de construction= 1250 X 70 000= 87 500 000 USD

Couts totaux de construction = 87 500 000 USD

Ou Couts totaux de construction= 306 250 000 000 Ariary si on prend 1USD=3 500Ariary.
Le délai de construction durera 6 ans et au moins 90% des dépenses seront effectuées
pendant les 4 premières années.

- Couts de maintenance
Couts des interventions de maintenance auquel on ajoute des défaillances maintenances, celui
des défaillances matérielles, celui des stocks de maintenance ainsi que l’amortissement
surinvestissement de maintenance
Les couts de maintenance du centrale thermique à vapeur est de 39,3USD/kW/an .ainsi les
couts totaux maintenance pour notre centrale est :
Couts totaux de maintenance = 70 000 x 39,3 = 2 751 000

Couts totaux de maintenance = 2 751 000USD = 9 628 500 000Ariary

A noté que la durée de vie d’une centrale thermique à vapeur est de 30 ans.

47
Tableau 7: Comparaison économique de la centrale thermique à vapeur par rapport à
d’autres sources d’énergies.
Type de Centrale Centrale Centrale hydro- Centrale
Centrale thermique à thermique à diesel électrique thermique à gaz
Couts et charbon
durée de vie
Couts de
construction 1 250 605 2200 954
(USD/KW)
Couts de
maintenance 39,3 45,39 79,3 14
(USD/KW/an)
Durée de vie (an) 30 15 30 25

Source : Agence de l'Information sur l'Energie des Etats Unis

48
PARTIE IV
ETUDES DES IMPACTS
ENVIRONNEMENTAUX
CHAPITRE-1 : EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX

Par définition, l’environnement est l’ensemble des milieux naturels ou façonnés par
l’homme, y compris les milieux humains et les facteurs sociaux et culturels qui les
déterminent ainsi que les éléments biotiques et abiotiques de la nature.
Alors pour que l’environnement contribue au développement durable, il faut que
le présent projet satisfasse aux conditions suivantes :
- Rentable économiquement
- Equitable au niveau social
- Durable pour l’environnement

IV.I.1-CADRE JURIDIQUE :
- Charte de l’environnement :
Dans l’article 3 du DECRET N° 99-954 DU 15 DECEMBRE 1999 modifié par le décret n°
2004-167 du 03 février 2004.
Conformément aux dispositions de l’article 10 de la Loi n° 90-033 du 21 Décembre 1990
portant Charte de l’Environnement, les projets d’investissements publics ou privés, qu'ils
soient soumis ou non à autorisation ou à approbation d’une autorité administrative, ou qu'ils
soient susceptibles de porter atteinte à l’environnement doivent faire l’objet d’une étude
d’impact.
- Décret MECIE :
Le décret MECIE (décret n° 99 954 du 15 Décembre 1999 fixant les nouvelles dispositions
relatives à la mise en compatibilité des investissements avec l’environnement), dans l’annexe
II relatif aux hydrocarbures et Energie fossile (implantation offshore) précise que le présent
projet est obligatoirement soumis à une étude d’impact environnemental.

Loi n° 99- 021sur la politique de gestion et de contrôle des pollutions industrielles :

Relatif aux troubles de voisinage et nuisances, dans son Article n°37 précise que :
Conformément à l’article 218 de la Loi sur la Théorie Générale des Obligations, les Trouble
de voisinage tels que bruits, odeurs, nuisances de toutes sortes ayant pour origine une
activité industrielle engage la responsabilité de celui qui les a provoqué ou aggravé par sa
faute.

49
Dans son Article n°38 affirme que : Cependant, en cas de troubles ou nuisances anormales et
excédant les inconvénients ordinaires du voisinage, celui qui les a causés en est responsable
même en l’absence de faute.

L’appréciation du caractère normal ou anormal de trouble ou de la nuisance prend


notamment en compte la localisation de l’activité industrielle, la densité et la nature des
milieux humains avoisinants, la réalité et l’intensité des atteintes subies ainsi que leur
perpétuation.

Et de dans son Article n°39 : Une réglementation particulière sera établie sur les
dispositions à prendre en vue de limiter les troubles ou nuisances occasionnés par des
activités industrielles et pouvant causer une gêne excessive au voisinage.

C’est pourquoi on essaie d’établir ce petit ouvrage, qui ne sera pas tout à fait d’une étude
exhaustive mais essayera un dressage d’une directive sur les lignes à suivre lors de la
réalisation de l’étude en question du projet.

IV.I.2- IMPACTS POTENTIELS ET MESURES D’ATTENUATIONS


Les impacts environnementaux ont été étudiés sur le milieu physique, biologique et
humaine (social, culturel et économique).
a)Impacts potentiels et mesures d’atténuations sur le milieu biophysiques pendant
la phase de construction
Le tableau si dessous résume les principaux impacts négatifs identifiés sur le milieu
biophysique pendant la phase de préparation, d’installation du chantier et de construction de
la centrale. Le tableau inclut aussi les mesures d’atténuation des impacts négatifs.
Tableau 8: impacts négatifs potentiels sur le milieu biophysique pendant la phase de
construction et les mesures d’atténuations
Composante Impacts potentiels Mesures d’atténuation
environnem
ental
Qualité de - Modification locale de la -Utilisation d’abat poussière
l’air et qualité de l’air due aux -Mise en œuvre d’engins mobiles certifiés conformes
santé émissions de poussières aux normes internationales en vigueur
humaine et les gaz d’échappement -Entretien régulier des moteurs d’engins et véhicules
de véhicules certains visant à minimiser les émissions de gaz

50
équipements de chantier. d’échappement ;
- Impacts sanitaires -Arrosage des aires exposées au vent par temps sec et
venteux
-Limitation de la vitesse des équipements mobiles et
des camions ;
-Réduction tant soit peu des stockages de matériaux à
ciel ouvert.
Conflits sociaux liés au non -Information et sensibilisation des populations
acceptation du projet par -Concertation avec l’ensemble des acteurs impliqués
certaines couches de la - Accompagnement de certaines initiatives de
population ; développement initiées par les populations locales
Pollution sonore due au bruit -Informer régulièrement les habitants des villages
généré par les équipements de environnants sur les phases les plus bruyantes du
chantier, le transport, des chantier notamment les horaires, la durée, etc.
Cadre de vie matériels et matériaux par -sensibiliser les entreprises désignées pour les
camions, etc. travaux à la nécessité d’adopter des comportements
ou pratiques moins bruyantes, en évitant notamment
les chutes de matériels, les cris, la conformité des
engins de chantier par rapport aux normes en
vigueur, et
Flore et Perturbation des écosystèmes -Préservation de certains arbres situés dans l’emprise
faune naturels et perte d’habitats du projet
terrestres fauniques par les déboisements -Sollicitation d’une autorisation des services
compétents avant toute opération de déboisement
-Restitution des produits ligneux aux populations
locales
-Reboisement de rangées d’arbres (espèces locales)
tout autour de la centrale

b) Impacts potentiels et mesures d’atténuations sur le milieu biophysique lors de


la phase d’exploitation
Le tableau quant à lui résume les principaux impacts négatifs identifiés sur le
milieu biophysique lors de la phase d’exploitation de la centrale. Le tableau inclut aussi les
mesures d’atténuation des impacts négatifs.
51
Tableau 9: Impacts potentiels et mesures d’atténuations sur le milieu biophysique lors de la
phase d’exploitation

Composante Impacts potentiels Mesures d’atténuation


environnementale
Ressources en sols et en eau Contamination des sols et des -Étanchéité des sites de
eaux souterraines par le stockage de combustible
lessivage des eaux dans les
zones de stockage de
combustibles (charbon)
Qualité de l’air et santé -Modification de la qualité de -installer une station de
humaine l’air due aux polluants mesure des émissions et
dangereux (NOx, SO2, CO2) concentrations de SO2 en
et aux poussières rejetées continu dans la zone en
durant la production de tenant compte de la direction
l’énergie électrique du vent et de la proximité de
-Impacts sanitaire zones habitées. Ce système
pourra être même relié
électroniquement à la salle de
contrôle de la centrale.
Cadre de vie Pollution sonore due au bruit -La centrale sera implantée
généré principalement par les dans une emprise éloignée,
opérations de préparation et sur un rayon de 500 m au
de manutention du charbon et moins, des habitations,….
le fonctionnement des servant ainsi d’écran ;
équipements. -Les installations prévues
seront conformes à la
réglementation internationale
en matière de bruit et
vibration ;
-réaliser des mesures
acoustiques en limite de
propriété

52
c) Impacts potentiels sur le milieu social, culturel et économique pendant la phase de
préparation, installation du chantier et construction
D’une manière générale, le projet aura des impacts positifs assez significatifs sur le
milieu social, culturel et économique :
- De nombreux emplois seront créés lors de la construction de la centrale
- la présence des travailleurs sur le chantier va occasionner le développement d’activités
marchandes dans la zone du projet
- De manière générale, le projet contribuera au rehaussement des conditions de vie des
populations locales et à la réduction du taux de chômage.

d) Impacts potentiels sur le milieu social, culturel et économique pendant la phase de


d’exploitation
La plupart des impacts positifs du projet se manifesteront lors de l’exploitation de la centrale.
En effet, les résultats attendus d’un tel projet sont :
 l’amélioration de la qualité du service en électricité ;
 la création d’emplois
 l’amélioration du cadre de vie
 la valorisation de la zone du projet

53
CONCLUSION

Le secteur électricité connait depuis ces 10 dernières années des déficits


considérables, les problèmes de délestage survenus ces derniers temps en témoignent. Par
ailleurs, on constate aussi la vétusté des installations existantes et les réseaux de la JIRAMA
ne couvrent plus l’ensemble du pays.

Dans le cas de persistance de ce phénomène à long termes, le projet du développement


durable devrait être remis en question. C’est pour cela que nous avons choisi le thème de
mémoire : « contribution à l’étude d’une centrale thermique à vapeur » comme solution que
nous proposons en vue de résoudre ce problème. Dans ce mémoire nous proposons de mettre
en œuvre l’exploitation des centrales thermiques à vapeur puisque la capacité des autres types
d’aménagements est limitée.

Pour nous permettre de justifier cette approche nous avons proposé une unité de 70 MW et
dont le montant d’investissement s’élevé à 87 500 000 USD .ce qui nous a permis de la
comparer avec les autres types de source de production d’électricité

Comme conclusion nous voyons qu’investir dans ce type d’aménagement revient moins cher
que l’aménagement hydroélectrique par exemple

Nous recommandons donc aux autorités compétant d’exploiter cette technologie et de


planifier le secteur électricité.

54
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

RAMAROSON J., (2010).Contribution à l’étude de la transformation du charbon de terre de


la Sakoa en combustible domestique. Thèse de doctorat, ESPA, département génie chimique,
158 pages. (1)

RANDRIANARISON M., (2014). L’électricité : levier pour la croissance économique et le


développement de Madagascar. Mémoire de maitrise, DEGS, département Economie, 56
pages. (2)

RASABOTSILAHY R., (2009). Étude d'une petite centrale thermique en utilisant comme
combustible le tourteau de jatropha. Mémoire du Diplôme d’Ingéniorat, ESPA, Département
Génie Electrique, 71 pages. (3)

Olivier B., (2014). Machines thermiques. Elément de cours, 185 pages. (4)

Patricia P., (2005). Optimisations énergétiques sur un réseau vapeur, 80pages. (5)

François X., (2015).Turbines à vapeur industrielles et concepts de maintenance, 60 pages. (6)

Ministère de l’Energie et des Hydrocarbures, (2015). Assistance pour le Développement


d’une Nouvelle Politique de l’Energie et d’une Stratégie pour la République de Madagascar –
Phases 2 et 3,187 pages. (7)

Ministère de l’Energie et des Hydrocarbures, (2015). Lettre de politique de l’énergie de


Madagascar 2015-2030,29 pages. (8)

Olivier P., (2011). Cours de thermodynamique, 61 pages. (9)

Olivier C., (2015). Cycles moteurs à vapeur, 288 pages. (10)

Ministère de l’Energie, (2013). Réactualisation des Plans de Développement des Systèmes


Electriques de trois réseaux d’exploitation de la JIRAMA et de trois régions pour
l’Electrification Rurale, 134 pages. (11)

Rapport final de l’ONG WWF, (2012). Diagnostic du secteur énergie à Madagascar, 197
pages. (12)

55
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES

http://www.maplandia.com/mad/Toliara/Betroka/Sakoa

http://www.jirama.mg (17 Mars 2016)

http://www.lenergeek.com (10 février 2016)

56
TABLES DES MATIERES

REMERCIEMENTS i
SOMMAIRE ii
LISTE DES ABBREVIATIONS ET ACRONYMES iii
LISTES DES FIGURES iv
LISTE DES CARTES v
LISTE DES TABLEAUX vi
INTRODUCTION 1
CHAPITRE-I: SITUATION GLOBALE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE DU
SECTEUR ENERGIE 2
I.I.1- SITUATION GLOBALE DE L’OFFRE 2
I.I.2- SITUATION GLOBALE DE LA DEMANDE 3
CHAPITRE-II : DIAGNOSTIC DU SECTEUR ELECTRICITE A MADAGASCAR 5
I.II.1- SOURCES DE PRODUCTION D’ENERGIE ELECTRIQUE 5
I.II.1.1- Production des centrales thermiques 5
I.II.1.2- La production des centrales hydrauliques 6
I.II.1.3- Production à partir d’autres sources d’Energie (éolienne, solaire, biomasse) 6
I.II.1.4-Producteurs d’Electricité 6
I.II.2-CONTRAINTES ET LES ATOUTS DU SECTEUR ELECTRICITE 7
I.II.2.1- Contraintes dans le secteur 7
I.II.2.2- Atouts du secteur électricité 8
CHAPITRE-III: ESTIMATION DES BESOINS EN ELECTRICITE DE
MADAGASCAR 9
I.III.1- ESTIMATION DU NOMBRE DE LA POPULATION 9
I.III.2- ESTIMATION DES BESOINS EN ELECTRICITE AVENIR 9
CHAPITRE-I : LES COMBUSTIBLES 12
II.I.1- COMBUSTIBLE 12
II.I.1.1- Combustibles solides utilisés dans les générateurs de vapeur : 12
II.I.1.2- Pouvoir calorifique 13
II.I.1.3- Mode de combustion 13
II.I.1.4- L’équation de combustion 13
II.I.1.5- Les différents types de combustion 14
II.I.1.6- Température théorique de combustion « t » 14
II.I.1.7- Chaleur apportée par le combustible 14
II.I.2-COMBUSTIBLE UTILISE : LE CHARBON DE SAKOA 15
II.I.2.1- Cadre géographique et géologique 15
II.I.2.2- Réserves 16
II.I.2.3- Étude des caractéristiques du charbon de la Sakoa 17
CHAPITRE-II : PROPRIETES THERMIQUES DE L’EAU ET DE LA VAPEUR 19
II.II.1-GENERALITE : 19
II.II.2-RELATION ENTRE PRESSION ET TEMPERATURE : 20
II.II.2.1- Masse volumique de la vapeur : 21
II.II.2.2- Volume massique 22
II.II.3-VAPORISATION A LA PRESSION ATMOSPHERIQUE 22
II.II.3.1- Chaleur massique isobare Cp 22
II.II.3.2- Enthalpie de vaporisation : 23
II.II.3.3- Enthalpie totale 24
II.II.3.4- Le titre de la vapeur saturée : 24
CHAPITRE-III : FONCTIONNEMENT ET LES DIFFERENTES ORGANES D’UNE
CENTRALE THERMIQUE A VAPEUR 25
II.III.1-FONCTIONNEMENT D’UNE CENTRALE THERMIQUE A VAPEUR 25
II.III.2- LES DIFFERENTS ORGANES D’UNE CENTRALE THERMIQUE A VAPEUR
26
II.III.2.1-Les constituants assurant l’approvisionnement en eau 26
II.III.2.2- Chaufferie et ses composants : 28
CHAPITRE-I : ETUDE DE FONCTIONNEMENT DU GENERATEUR 32
III.I.1- DEBIT D’EAU NECESSAIRE 32
III.I.2- CARACTERISTIQUES DU GENERATEUR DE VAPEUR CONÇUE 32
III.I.3- CYCLE THERMODYNAMIQUE APPLIQUE ET DIAGRAMME 33
III.I.4- PRODUCTION DE LA VAPEUR 34
III.I.4.1- Chaleur pour la production de vapeur 34
III.I.4.2-Les pertes calorifiques au niveau du générateur 35
III.I.4.3- Masse de combustible brulée 36
III.I.4.4- Rendement thermique de la chaudière 37
III.I.4.5- Conclusion sur la faisabilité du projet du point de vue combustible 37
CHAPITRE-II : CALCULS ET DIMENSIONNEMENT DES ELEMENTS 38
IV.II.1-CALCULS DES ELEMENTS SOUS PRESSION 38
IV.II.1.1-Calcul de l’échangeur de chaleur 38
IV.II.1.2-Calcul du réservoir 39
IV.II.1.3-Détermination des éléments caractéristiques de la pompe d’alimentation 40
CHAPITRE-III : MANUELLE D’UTILISATION 43
III.III.1- CONSIGNE D’ORDRE GENERAL ET MODE OPERATOIRE 44
III.III.2- CONSIGNE DE SECURITE 45
III.III.3-CONSIGNE D’ENTRETIEN ET DE MAINTENANCE 45
CHAPITRE-IV ETUDES ECONOMIQUES 47
CHAPITRE-1 : EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX 49
IV.I.1-CADRE JURIDIQUE : 49
IV.I.2- IMPACTS POTENTIELS ET MESURES D’ATTENUATIONS 50
CONCLUSION 54
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 55
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES 56
ANNEXES
ANNEXE 1

NOTION SUR LES EAUX DE LA CHAUDIERE


Caractéristiques des eaux d’alimentation
PH optimal : 8,5
Dureté : < 0,3
Teneur en O2 dissous ≤ 0,02 mg/l
Caractéristiques de l’eau pour chaudière
PH : 11,5
TAC (taux d’alcalinité) :25 à 140°F
Cl : < 2500 mg/l
Na3PO4 : > 50 mg/l P2O5 : >45mg/l PO4 : >30 mg/l SiO2 : <200mg/l
Conséquences néfastes sur la qualité d’eau d’alimentation
- baisse de rendement énergétique de la vapeur
- Le résidu de l’évaporation de l’humidité entraînée se dépose dans le surchauffeur,
d’où diminution de l’échange thermique et élévation dangereuse de la température du
métal.
- Dépôts de sels dans les appareils de robinetteries et la soupape de sûreté.
ANNEXE 2

2.1 Mesure du pouvoir calorifique


Le pouvoir calorifique des combustibles solides est déterminé au moyen de la bombe
calorimétrique (NF M 03-005 et ISO 1928).
Les normes fournissent les définitions du pouvoir calorifique supérieur (PCS) et du pouvoir
calorifique inférieur (PCI).
Le PCS est la quantité de la chaleur, exprimée en joules par gramme, dégagée par la
combustion complète de l’unité de masse de combustible, l’eau produite étant entièrement
condensée et les autres produits de la combustion étant ramenés à la température initiale fixée
à 25°C.
Le PCI est la quantité de chaleur, exprimée en joules par gramme dégagée par la combustion
complète de l’unité de masse de combustible, l’eau demeurant à l’état de vapeur et les autres
produits de la combustion étant ramenés à la température initiale fixée à 25°C ; il est plus
directement utilisable dans les conditions normales de combustion.
La bombe calorimétrique est un récipient hermétiquement fermée, résistant à des pressions
élevées, équipé d’un système d’allumage électrique et destiné à recevoir une prise d’essai de
1g placé dans l’oxygène pur. La bombe est immergée dans un vase calorimétrique, contenant
environ 2 litres d’eau, lui-même placé dans une jaquette à double paroi à circulation d’eau.
Le principe de la détermination du PCS consiste à mesurer l’élévation de la température du
vase calorimétrique après combustion de l’échantillon à analyser. Des corrections appropriées
sont apportées par référence aux essais sur des substances étalons (acide benzoïque).
La mesure du pouvoir calorifique supérieur à la bombe calorimétrique est très précise si elle
est effectuée avec soin. La répétabilité (écart entre deux mesures) indiquée par les normes est
de 125 à 210 J/g ; elle peut en pratique descendre au-dessous de 50 J/g.

2.2 Facteurs de variation du pouvoir calorifique


Le pouvoir calorifique est évidemment l’une des caractéristiques les plus importantes des
combustibles solides, et le principal critère d’appréciation de la valeur d’usage.
La bombe calorimétrique donne directement le pouvoir calorifique supérieur et, pour
déterminer le pouvoir calorifique inférieur, il importe de mesurer la quantité d’eau condensée
dans la bombe. Cette quantité d’eau condensée est en rapport direct avec l’humidité initiale de
l’échantillon et avec la teneur en hydrogène du combustible.
Le pouvoir calorifique varie avec la typologie et le rang du combustible. Les charbons de type
fusinisé et les charbons jeunes, les tourbes et les lignites ont un pouvoir calorifique plus
faible.
Au cours de houillification, le pouvoir calorifique supérieur augmente avec le rang, à mesure
de la réduction de la teneur en oxygène, il passe par un maximum à la transition entre les
houilles et les anthracites et diminue lentement au cours de la métagenèse, consécutivement à
la diminution de la teneur en hydrogène dont le pouvoir calorifique supérieur est plus élevé
que celui du carbone.
ANNEXE 3

Courbe du coefficient de rendement voluétrique ηV en fonction de la


vitesse spécifique de la pompe
CONTRIBUTION A L’ETUDE D’UNE CENTRALE THERMIQUE A VAPEUR

Nombre de pages : 56
Nombre de figures : 11
Nombre de tableaux : 9
Nombre de cartes : 1
RESUME
L’unité de centrale thermique à vapeur que nous proposons se présente comme suit. Il
s’agit d’une unité de puissance de 70 MW en utilisant comme combustible le charbon de
Sakoa qui dispose d’une capacité de 170 000 000 millions de tonnes. Ce type
d’aménagement ne consomme pas beaucoup d’eau à cause du principe de recyclage, pour
produire une puissance de 1MW on a besoins de 0,52 m3/s de débits d’eau. Or Madagascar
dispose d’une forte potentialité en eau, en exploitants simplement les débits d’étiages
disponibles. La centrale thermique à vapeur d’eau est composée de : Le réservoir d’eau, Les
pompes, Le condenseur, Réchauffeur d’air, foyer, Brûleur, la surchauffeur et la Chaudière.
Mots clé: Combustion, Centrale thermique à vapeur, Vapeur d’eau, Sakoa, Enthalpie,
Centrale thermique à diesel, JIRAMA
ABSTRACT

The thermal power unit steam we offer is as follows. This is a 70 MW power unit
using as fuel the coal Sakoa which has a capacity of 170 millions tonnes. This type of
development does not consume a lot of water because of the principle of recycling to produce
a 1MW power needs was 0.52 m3 / s of water flows. But Madagascar has a high potential for
water, operators simply the low water flow rates available. The steam power plant consists of:
The water tank, Pumps, Condenser, Air heater, fireplace, burner, and the boiler
Keywords: combustion, steam power plant, Water vapor, Sakoa, enthalpy, Diesel Power
Station, JIRAMA

ENCADREUR : Mr RAKOTOARIMANANA IMPETRANT : RAKOTOARISOA Frede-Eric

Ingénieur hydraulicienne LOGT : Bloc 25 Porte 8 SICU Ankatso II

LOGT : Ampasapito E-mail :Rakotoarisoua@gmail.com

TEL : 034 31 793 35 Tel : 034 68 993 35

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