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La Chanson en Classe de Langue
La Chanson en Classe de Langue
Mihaluţa Ecaterina
(Niveau A1)
Spécialisation : Langue et Littérature Française/Anglaise (Sciences
de l’Éducation)
Chișinău – 2015
ADNOTARE
la teza de licenţă cu tema
Teza cu tema „Cîntecul în predarea limbii străine” aparţine domeniului pedagogic şi este
constituită din introducere, două capitole, sugestii şi recomandări, concluzii, glosar de
termeni, bibliografie din 49 titluri, 6 anexe, 63 pagini de text de bază, 18 figuri şi 6 tabele.
În teză au fost folosite cuvinte-cheie cum ar fi: cîntec, competenţe, comunicare, cultură,
fonetică, memorie, suport pedagogic etc.
on license thesis
This thesis was elaborated at the Faculty of Foreign Languages and Literature of State
University of Moldova, Chişinău 20115. The thesis contains: introduction, two chapters,
recommendations, general conclusions, glossary, bibliography of 49 titles, 6 appendices, 63
pages of the main text, 18 figures and 6 tables.
The purpose of the thesis is to demonstrate the importance and usefulness of the song in
teaching foreign language, particularly the teaching French language.
The research objectives are:to submit developer skills by exploiting the song ; to present the
skills developed through the song exploitation; to identify criteria according to which the
teacher chooses a song to be used at the lesson; to propose ways of working with the song; to
present the advantages and disadvantages of practicing the song in a language lesson.
Novelty and originality of the thesis is to highlight the positive aspects of the operation of the
song in teaching French as a foreign language. The opinionson this subject are divided - for
some teachers the song is a very useful pedagogical support but for others, it reflects a waste
of time.
Value of the thesis is that it will help to learn French and will reveal new strategies and
practicing activities based on the song.
TABLE DES MATIÈRES
Remerciements...........................................................................................................................6
Abréviations...............................................................................................................................7
Introduction................................................................................................................................8
Conclusions………………………………………………………………..
Glossaire des termes……………………………………………………….
Bibliographie…………………………………………………………………
Annexes………………………………………………………………………
Remerciements
Plusieurs personnes m’ont aidé à réaliser ce travail de fin d’études, et j’aimerais leur exprimer
ma gratitude. Tout d’abord je voudrais remercier Monsieur Ion Guţu qui m’a conseillé
pendant la recherche de mon sujet et pendant la constitution du travail entier. Il m’a donné
des idées et il s’est montré très patient. De plus, grâce à lui, je me suis approfondie et j’ai
développé mes connaissances de la langue française. Une autre personne qui a joué un rôle
important dans l’élaboration de cette recherche est Madame Serafima Lupan.
Je tiens également à remercier mes parents, sans qui je n’aurais pu faire ces études, et plus
particulièrement ma mère qui m’a souvent conseillée pour ce travail.
ABRÉVIATIONS
CD – compact disc
LE – langue étrangère
ling. – linguistique
LM – langue maternelle
LS – langue seconde
Motto :
“La chanson est un lien avec la culture de l'autre dans sa diversité. Elle est un lieu de
découverte de la réalité multiculturelle française et francophone. Elle a aussi une mission de
plaisir, de divertissement… Le français n'est pas uniquement fait pour travailler, pour faire
des exercices. On peut rire, danser, s'amuser avec des chansons... en français. “
Michel Boiron
Au cours de l’évolution historique, le monde a connu une série de changements, causés par le
développement technologique, qui a atteint tous les domaines de la société. Même
l’enseignement a été influencé par les innovations qui ont introduit un nouveau concept : les
documents authentiques. Parmi la diversité de documents authentiques dont peut disposer le
professeur de français langue étrangère, la chanson est l’un des outils les plus utilisés par les
enseignants. Tout d’abord, parce que la musique en général et la chanson en particulier
occupent une place importante dans la vie de l’être humain. Elle l’accompagne dans le
quotidien, elle est présente dans les événements importants, elle rythme son existence.
En parlant de l’actualité de ce thème, il faut mentionner qu’avant l’invention des
magnétophones, il était bien difficile á l’enseignant de faire entendre à ses élèves des voix
différentes de la sienne. Si bien que lorsque l’apprenant se trouvait aux prises avec un autre
locuteur, par exemple dans la rue, à la radio, il lui semblait ne plus rien comprendre, ne plus
rien reconnaître de ce qu’il avait appris, tant les débits, les intonations, les façons de parler,
les accents et les expressions varient d’un individu a l’autre. Aujourd’hui, on l’a vu, on
introduit les documents sonores dans la classe, dès le début de l’apprentissage. En fait, dès la
leçon zéro, la prise de contact avec la langue cible, telle qu’elle est vraiment parlée par les
natifs, est immédiate. En analysant la vie des jeunes, Gérard Albéric affirme que les jeunes
passent leur temps à « écouter des sons et à danser sur les rythmes qu’ils aiment ». La
chanson constitue donc un document qui s’insère dans l’actualité et devient, de ce fait, le
reflet de la société qui la produit. La chanson est, en effet, proche des jeunes. Ils s’y
reconnaissent tout comme dans les textes qui parlent de leur vie, de leurs désirs, de leurs
attentes, de leurs révoltes entre autres. Michel Boiron considère qu’ « apprendre le français est
aussi découvrir le plaisir d’apprendre... ». Par son côté ludique, elle suscite un vrai
enthousiasme et fournit une motivation supplémentaire qui favorise l’acquisition d’une langue
seconde. Tristan Nihouarn partage cette conviction grâce à sa propre expérience. Il est de
l’avis qu’ « enseigner une langue par la chanson ou le rock, c’est une manière de faire
intéressant... Arrivés à l’adolescence les jeunes accrochent plus là-dessus. C’est une manière
de faire passer la langue plus facilement ».
Lorsque nous nous intéressons de près à la pratique de la chanson au sein d’un cours de
FLE, nous pouvons rapidement nous rendre compte que les avis divergent. C’est en ce
problème consiste l’actualité de ce thème. En effet, une constatation a été faite : non tous les
enseignants utilisent la chanson comme support dans leurs classes respectives car ils se voient
confrontés à une série d’obstacles. Tous ne sont donc pas favorables à son exploitation. Alors
que pour certains il s’agit d’un support pédagogique ordinaire, pour d’autres la chanson ne
représente qu’une perte de temps, pour d’autres il n’y a rien de nouveau, cela fait bien
longtemps que la chanson fait partie de l’enseignement. Grâce aux actions de Michel Boiron,
Swann Paradis, Gaëlle Vercollier, Jessica Bekker, de Florent Pagny la chanson est considéré
un apport bénéfique pour la classe de langue. Premièrement, la chanson traduit la motivation :
grâce a sa différentiation de la méthodologie traditionnelle, la chanson introduit quelques
choses de nouveau qui ont un effet motivant pour les apprenants en éveillant leur le désir
d’apprendre la langue cible d’une façon plus ludique et affective. A travers le contenu d’une
chanson, les élèves peuvent éprouver un grand nombre d’émotions, des sentiments qui sont
nouveaux pour eux, mais qui font partie de la vie. L’utilisation de la chanson en classe de
langue est beaucoup plus efficace parce que l’apprentissage s’effectue en collaboration avec
le plaisir. La chanson comme outil, présente la langue cible d’une manière différente, c’est-a-
dire que les apprenants vont apprendre une langue réellement parle en milieu naturel, ils
pourraient découvrir les différents registres de la langue et les comparer avec la langue
présentée dans leur manuel.
Deuxièmement, il faut met en évidence que les recherches effectuées sur ce sujet, estiment
que l’exploitation de la chanson représente un facteur favorable a une mémorisation rapide et
d’une longue durée. A l’aide de la chanson, l’enseignant va attirer plus facilement l’attention
et l’intérêt des apprenants.
Un autre argument en faveur de l’exploitation de la chanson en classe de langue est l’aspect
interculturel du cet élément. Grâce à la diversité des thèmes que l’on retrouve dans les paroles
de ces chansons, les apprenants pourraient être en contact avec la culture de la langue cible et
ainsi d’être en mesure de communiqué plus aisément avec des locuteurs natifs lors d’un
éventuel séjour dans un pays francophone.
Le but de notre recherche est de démontrer l'utilité et l'importance de la chanson dans la
classe de FLE.
Comme objectifs nous nous proposons de :
Présenter les critères de choix de la chanson ;
Proposer des méthodes de travail avec la chanson en classe de langue ;
Établir les compétences développés à partir de la chanson ;
Identifier les avantages et les inconvénients de l’exploitation de la chanson ;
Nous proposons une information théorique et un parcours de formation suffisamment proche
de la pratique pour être utilisable par les enseignants et les formateurs.
Nous nous sommes donné pour but de présenter une sorte de panorama, permettant à chaque
futur enseignant et formateur de faire le point sur le domaine.
Les méthodes utilisées dans la recherche sont : l’analyse, la synthèse, la description,
l’enregistrement.
L’importance pratique de notre recherche réside dans le fait qu’elle va favoriser
l’apprentissage de la langue française langue étrangère et d’élucider les nouvelles stratégies et
activités sur la chanson.
En parlant de la structure, notre recherche et divisée en deux chapitres. Dans le premier
chapitre nous présentons la partie théorique sur le thème donnée, en nous appuyant sur des
recherchées scientifiques vérifiées dans le temps. Tandis que dans le deuxième chapitre, nous
arrivons à analyser les manuels du point de vue de l’exploitation de la chanson et, en même
temps, analyser les méthodologies et stratégies de travail avec la chanson.
Notre modeste recherche ouvre une voie, une réflexion sur le développement de la langue
étrangère à l’aide de la chanson.
Chapitre I Les documents authentiques en classe de FLE : le cas de la chanson
L’emploi de la chanson française dans les cours de français langue étrangère peut
devenir un grand atout pour les professeurs, mais aussi pour les élèves. La chanson
choisie doit plaire aux élèves ; ils seront alors plus motivés pour écouter et participer aux
débats et aux exercices d’écritures. Cette motivation, très importante pour stimuler leur
envie d’apprendre, leur fera faire des progrès en grammaire, en vocabulaire et en culture
générale.
Le but d’un cours de français langue étrangère est de donner des compétences à nos
élèves pour leur permettre de poursuivre de manière harmonieuse leur parcours scolaire.
Mais un cours de FLE doit aussi donner des clefs pour la vie future de nos élèves. Si
grâce à nos cours, nous avons pu leur faire aimer la langue au point qu’ils la
reconnaissent comme leur propriété, comme un langage de leur cœur et pas seulement
de leur esprit, alors nous aurons réussi à faire de nos élèves des êtres plus humains !
Les documents authentiques, qui ont la mission primaire de répondre à une fonction de
communication, sont indispensables en classe de langue parce que leur usage assure un
enseignement surtout basé sur la vie réelle et l’actualité, à un enseignement plus réceptif aux
motivations et aux besoins de l’apprenant, et finalement, un enseignement qui a comme but de
faire l’apprenant adopter une attitude plus active et plus créative. Promouvant une
communication naturelle, es documents authentiques ont servi comme méthode de mettre en
évidence l’un des plus grands objectifs de l’enseignement du français langue étrangère qui est
justement l’apprentissage d’une communication réelle. Comme résultat, ces documents
« exposent les apprenants à des aspects de l’usage langagier qui ne font pas aujourd’hui
l’objet d’aucune description élaborée et dont on estime pourtant qu’ils sont à enseigner » [6]
«documents sonores ou écrits qui n’ont pas été conçus spécialement pour la
classe ou pour l’étude de la langue, mais pour répondre à une fonction de
communication, d’information ou d’expression linguistique réelle. Un extrait de
conversation enregistrée, un article d’un journal, une page de Balzac, un poème,
un communiqué de presse, une réclame, un panneau publicitaire-sont des
documents authentiques.» [16, p.85]
De plus, « authentique » signifie que « les textes oraux ont été produits par un
locuteur natif dans une situation naturelle pour satisfaire à ses propres besoins ou
pour transmettre des informations déterminées ». [11, p.41]
En guise de conclusion en ce qui concerne les définition, on peut offrir une définition plus
générale selon laquelle le document authentique représente un document qui est emploi en
classe de langue sans aucune modification pour présenter la langue d’un e façon plus
naturelle et pour approprier la langue parlée par les apprenants à la langue parlée par les
locuteurs natifs.
La typologie des documents authentiques est très variée et peut être divisée en cinq catégories
selon le critère formel. Ainsi le professeur Cristina Chenaru propose les catégories suivantes:
1) écrit qui contient l’article de presse, la publicité, l’album, la lettre, le formulaire,
le prospectus, la programme, le catalogue, la recette et autres.
2) oral dans la perspective duquel on peut citer le CD, l’extrait d’émission de radio,
l’interview, etc.
3) audio-visuel représenté par la fiction, le documentaire, l’émission de télévision, le
document vidéo par exemple filmé par des correspondants étrangers.
4) informatique avec l’email, le site, la communication par msm, le CD-Rom etc.
5) matériel traduit par l’objet, le jeu, l’emballage, la spécialité culinaire, etc.
Nous considérons que les documents authentiques ont une grande importance dans
l’enseignement d’une langue étrangère. L’étude de plusieurs sources nous a permis de
constater qu’il y a plusieurs raisons qui tentent à faire usage de documents authentiques en
classe de langue, ainsi on peut citer les raisons suivantes :
Le terme musique se fonde sur l’adjectif grec musica et le nom tekhné. Ensemble ils
signifiaient « l’art des muses ». Musica dans l’Antiquité était une notion plus étendue que
celle qui dominait plus tard, et elle traduisait dans son sens l’art de la poésie et de la danse.
La notion de la musique s’est changé plusieurs fois pendant différentes époques et cultures.
Ce qu’on comprend par musique dépend avant tout des critères utilisés : les normes
auxquelles le phénomène doit satisfaire pour qu’il soit nommé « musique ». [43, p.11] Nous
trouvons donc une grande variété des définitions pour ce terme. La musicologie d’aujourd’hui
approche cette notion du point de vue de la valeur : la musique est tout ce qu’une certaine
collectivité considère comme musique. Une autre définition dit que la musique est du son créé
et organisé par l’homme. Elle est une activité humaine qui a beaucoup de variation dans ses
formes, tout autant que le langage. Le monde de la musique est étendu et il contient toutes les
fonctions musicales, entre autres les actions de chanter, écouter et interpréter [43, p.11] En
parlant de la notion de chanson, c’est déjà un peu plus accessible à déterminer. En premier,
elle peut être considérée comme une série de notes produites par les organes de la phonation
[45, p.8]. Une autre définition que nous adopterons dans notre travail est la suivante : un texte
composé qui est une pièce vocalique indépendante, avec accompagnement ou sans. La
chanson est présente dans toutes les cultures et comme elle est le plus souvent accompagnée
de paroles, elle peut être utilisée en différentes occasions (travail, rites religieux, pédagogie,
thérapie) [43, p.12]. Les chansons, et la musique en général, peuvent donc servir comme «
outil » dans des contextes différents. Elles ont des avantages et des bénéfices sur l’homme,
notamment sur son monde intérieur et sur autres aspects. La musique est, comme le langage,
un support culturel qui donne une certaine « énergie » sémiotique et affective, et les individus
utilisent cette énergie dans la construction sociale des sentiments et expressions émotionnelles
[27,p.59]. Dans cette recherche, nous nous intéresserons en particulier au rôle des chansons
dans l’enseignement des langues étrangères. Et après une étude profonde on a constaté que les
chansons sont considères parles didacticiens un support utile pour l’acquisition des langues
étrangères au moins pour deux raisons importantes. Premièrement, elles possèdent la capacité
de motiver les apprenants et ont un effet positif sur leurs émotions, et deuxièmement, cette
intégration peut être bénéfique pour l’acquisition de la langue dans plusieurs secteurs
d’apprentissage. Ces deux catégories ne s’excluent pas, et elles peuvent fonctionner ensemble
: „la musique motivante est souvent simple, affective et utilisable pour pratiquer une langue
de tous les jours.” [35, p.104]. Pour mieux comprendre le rôle de la chanson dans
l’enseignement, il faut présenter l’histoire et l’évolution d’utilisation des chansons en classe
de langue.
Selon Jean-Claude Demari, la chanson fait son début dans la classe de FLE à la fin des
années 50. À l’époque, l’interprétation des textes littéraires était encore pratiquée dans les
cours de langue et cette même approche était utilisée pour l’étude des chansons. Des chansons
folkloriques, comme « Alouette » et « Auprès de ma blonde », accompagnées de leurs
partitions, sont matière d’étude dans le classique Cours de Langue et Civilisation Française,
mais on attendra jusqu’aux années 60 pour voir entrer dans les classes les belles paroles de
Brel et la douce voix de Barbara [22, p.62]. Dans les décennies qui suivent, on peut noter un
changement de paradigme méthodologique. Les méthodologies communicatives prennent la
place des méthodes béhavioristes et par conséquence, au lieu d’une conception de langue
comme système à être mémorisé par la répétition, préconisée par les méthodes béhavioristes,
l’on voit l’expansion d’une conception de langue comme un organisme vivant en changement
constant et dont on se sert pour communiquer. La dimension socio-historique du langage est
rétablie. Alors, l’enseignement de la « bonne langue » des classiques littéraires, est remplacé
par l’étude de la vraie langue, la langue parlée par les locuteurs natifs. Les documents
authentiques, spécialement la chanson, sont les supports parfaits pour l’étude d’une langue en
contexte. En même temps, les critères de sélection des chansons changent aussi. La chanson
folklorique et la chanson poétique des grands compositeurs des années 50 et 60 perdent le
privilège dans la classe de langue. Les changements causés par les méthodologies
communicatives bouleversent les relations entre enseignant, apprenants et savoir. Le sommet
de l’apprenant, souvent délaissé dans les méthodologies de base béhavioriste, passe à occuper
une place centrale dans le processus d’enseignement-apprentissage [18]. On placera
l’apprenant au centre de l’activité du professeur et cherchera ainsi, à identifier les besoins des
apprenants, mais aussi leurs attentes et centres d’intérêt. Tout type de musique est enfin
permis en classe, même le pop le plus commercial et le rock le plus expérimental, car les
préférences des apprenants sont un critère déterminant du choix des chansons qui seront
exploitées en classe.
Aujourd’hui, les chansons ont leur place réservée dans la classe de langue, même si, à cause
de droits d’auteur, elles apparaissent assez rarement dans les manuels. Leur notoriété n’est
pas inattendue. Effectivement, en analysant des chansons proposées pour être employés, nous
verrons quelques caractéristiques avantageuses pour une exploitation en classe [30] :
La chanson représente un document authentique ;
Dans les textes des chansons on utilise très souvent un langage conversationnel, c’est-
à-dire un vocabulaire courant, une forte densité de pronoms personnels etc ;
Les répétitions des paroles dans les chansons facilitent la compréhension globale du
texte oral ;
Les paroles des chansons ont un sens assez fondu et permettent plusieurs
interprétations ;
La chanson et la mémorisation
L’étude de plusieurs sources nous a permis de constater que le rôle de la chanson dans
l’apprentissage d’une langue étrangère est considérable parce que grâce à sa forme et son
contenu, elle assure une mémorisation rapide et de longue durée. Les théoriciens Paradis et
Vercollier affirment que grâce à l’effet cumulatif du rythme, de la mélodie, des rimes et de
tous ces facteurs de mémorisation, la chanson est considérée comme le document le plus
favorable pour induire les acquisitions plus durables en matière d’apprentissage des langues
étrangères [36]. Alors, quand le professeur se décide d’introduire la chanson dans la classe de
langue, il se rende compte que ça représente une méthode efficace pour attirer l’attention de
son public. En même temps, la capacité de mémorisation de ses apprenants est favorisée grâce
à un certain nombre de stimuli sensoriels tels que l’écoute ou la vue. Comme nous avons déjà
dit les élèves trouvent plus facile de collecter et d’utiliser un grand nombre d’information
quand ils écoutent de la musique car de cette façon différentes parties du cerveau de
l’apprenant seraient fortement sollicitées de manière simultanée. Dans son ouvrage, J. Bekker
contemple sur l’idée que la musique nous aide dans le processus d’apprentissage en générale
parce qu’elle réveille plusieurs structures cérébrales, notamment l’hippocampe et les
structures limbiques impliquées dans la mémoire et se grave dans le cerveau avec une
prodigieuse facilité. Elle n’est pas qu’un son, mais est un stimulus
sonore complexe qui fait travailler de concert de nombreuses régions du cerveau [36, p.3].
Il est une grande faute si nous pensons la musique comme une redondance des sons, elle
représente une stimulation sonore complète qui active des nombreuses régions du cerveau [3].
Outre ça, la structure de la chanson composée par des refrains, par plusieurs répétitions, offre
la possibilité de mémoriser facilement et pour une longue période de temps, certaines formes
syntaxiques, grammaticales et lexicales et permet de les magasiner dans la tête et les employer
dans des situations concrètes. Les paroles d’une chanson ancrée dans la mémoire de
l’apprenant se verront chantées et répétées par ce dernier. Sans même qu’il s’en rende compte,
il pourrait mettre en pratique certaines de ces formes et les assimiler de manière progressive et
efficace. Dans le contexte d’analyse de la chanson comme méthode efficace pour le
mécanisme d’apprentissage et notamment de la mémorisation des certains structures, E.
Rassart souligne que la chanson inclut certains vertus mnémotechniques et que la ligne
mélodique ou le refrain, ont une grande importance pour retenir des tournures syntaxiques
particulières par exemple la place des pronoms compléments à l’impératif négatif avec le
« ne me quitte pas » de Brel.” [41].
Jusqu’ici nous avons vue que l’utilisation de la chanson présente une série d’avantages pour
son utilisation en classe FLE. Hors de ses aspects ludiques déjà évoqués, elle permet de faire
connaissance, d’étudier une autre culture et de la comparer avec la culture de son pays.
Pendant la durée d’une chanson, l’apprenant peut se projeter quelques idées sur une personne,
sur une société. Ils peuvent éprouver des émotions nouveaux, de causer des discutions dans
lesquelles, ils auront la possibilité de partager leurs expériences et leurs points de vue par
rapport aux certains sujets liés à la dimension interculturelle. De même, une chanson a la
mission de transmettre des messages, de donner des informations sur l’histoire ou la
géographie d’un pays. C’est un facteur important qui favorise l’accès à l’apprentissage d’une
langue étrangère. Pour le professeur Amr Ibrahim, la chanson peut dresser un décor, campé
un ou plusieurs personnages, produit une émotion et, éventuellement, livrer un message, et
tout ça en trois ou quatre minutes et avec un minimum des mots [12, p.198]. D’après les
recherches des didacticiens et des enseignants FLE de divers pays francophones, qui ont
compris la richesse pédagogique de la chanson et les atouts qu’elle comporte, et qui ont
partagé leurs expériences dans les publications de revue Le Français dans le Monde, nous
pouvons réaliser et apprécier la richesse pédagogique de la chanson et les atouts qu’elle
possède. Cette revue représente un guide pour ceux qui ne savent pas comment travailler la
chanson en classe de langue d’une façon plus efficace, parce qu’elle garde un grand nombre
des fiches pédagogiques et des articles publies depuis des années des quels on peut s’inspirer.
Les recherches de Lucie Pasquelin sur le contenu de ces revues ont mis en évidence le fait que
les enseignants ont abordés la pratique de la chanson selon trois dimensions de travail :
a) L’approche linguistique est la plus fréquente utilisée, car son application est
multiple.
Michel Boiron affirme que lorsque le professeur FLE choisit de travailler une
chanson en cours, il est tenté de privilégier « les paroles et leur analyse en termes
d’acquisition linguistique » [8, p. 55].
b) La deuxième approche est représentée par l’étude de la chanson en tant que
production culturelle à part entière : c’est-à-dire le travail de la chanson par la
chanson, par opposition à son utilisation comme outil pédagogique. Alain
Chamberlain constate que la chanson a souvent été éloigné des cours de français
langue étrangère qui, en principe, doivent enseigner « la langue, la littérature et la
civilisation» [12, p.199]. Ceci s’explique par le fait que de par sa perspective
ludique, elle est censée divertir. Or, la spécificité française de la chanson qui a été
pendant longtemps une chanson poétique aurait dû stimuler les professeurs à l’inclure
dans leurs programmes. Cependant cette particularité, qui aurait dû être un avantage,
constitue en même temps un inconvénient de taille : celui de ne pas être évaluée par
un public non francophone.
c) Enfin, la troisième approche encourage plutôt l’utilisation de la chanson dans le but
de faire découvrir la culture française. Comme résultat, cette recherche a démontré
par l’analyse des textes que la chanson raconte une page d’histoire des individus ou
de la société dans laquelle ils évoluent, dans le cas présent, la société française. Ce
constat confirme la conviction d’Yves Duteil qui affirme que « la chanson suit l’être
humain « depuis le berceau jusqu’au tombeau », étant ainsi le témoin de ses joies, de
ses peines, de ses révoltes... » Cette certitude est partagée autant par des professeurs
FLE qui l’ont intégrée dans leurs programmes de langue ou de culture, mais aussi par
des didacticiens tels que Louis-Jean Calvet, Pierre Dumont, Michel Boiron, Amr
Ibrahim, entre autres, qui ont mené des recherches à ce sujet [12, p.200]. «Écouter
une chanson, c’est partir à la rencontre d’un homme. C’est aussi apprendre à écouter
pour mieux connaître » [8, p.57]. .René Kochman ajoute, pour sa part, que « selon
une optique purement civilisationnelle, c’est leur faire appréhender l’ « univers
verbal » de différent milieux des Français. Langue et culture/civilisation sont donc
indissociables » [12, p.201]. La langue véhicule la culture qui, à son tour, selon son
évolution, modifie la langue, la diversifie et la développe avec l’apport de mots
professionnels, techniques qui naissent avec les nouvelles technologies, les mots des
mini cosmos des cités et autres milieu sociaux, les mots venus d’autres pays
francophones. « [...] Tous les spécialistes s’accordent aujourd’hui pour dire qu’on ne
peut pas séparer langue et culture. [...] L’apprentissage d’une langue vivante ne se
limite pas à l’assimilation de vocabulaire et de grammaire. » [12].
Jessica Bekker, Michel Boiron ainsi que de nombreux spécialistes nous illustrent dans leurs
ouvrages de recherche qu’au moment ou l’élève enseigne une langue étrangère il se doit
d’essayer d’ouvrir son regard et de comprendre tous les aspects culturels de cette langue.
L’acquisition d’une langue ne revient pas à apprendre seulement une série de règles de
grammaire et d’orthographe, à assimiler de longues listes de vocabulaire, à mener à terme
une gamme d’exercices ou encore à réussir des tests. „La dimension culturelle en didactique
du FLE s'avère indiscutablement établie car nous admettons que langue et culture sont
étroitement liées : l'apprentissage d'une langue comporte alors forcément une dimension
culturelle […]..”[5]. Dans ce contexte, le rôle de l’enseignant est donc de proposer des
supports visuels, textuels ou sonores qui puissent familiariser les apprenants et les mettre en
contact avec cette nouvelle culture : la didactisation de chansons contemporaines
francophones serait une solution parfaite. Accompagnées de leurs clips vidéo respectifs, les
chansons pourraient être considérées comme le miroir de la culture francophone. Parmi tous
les supports dont les professeurs peuvent mettre en pratique, elles sont un outil idéal afin de
donner aux élèves un exposé de la langue et de la culture française. En conséquence, comme
nous l’avons explicité précédemment, l’univers musical francophone contemporain est
constitué d’une panoplie de jeunes artistes dont le but principal est de retracer la réalité sans
interdit ni pudeur à travers des styles musicaux riches et variés. „La chanson et la musique
sont en France des lieux privilégiés de l’expression culturelle au pluriel. Le métissage
musical, l’origine des auteurs, compositeurs et interprètes, les inspirations des textes
témoignent d’une créativité extraordinaire et constituent un miroir assez fidèle des
préoccupations et aspirations des sociétés et de l’évolution de la langue enseignée” [9, p.36].
Grâce à la pluralité des thèmes que l’on retrouve dans les paroles de ces chansons, les
apprenants pourraient avoir accès aux préoccupations culturelles et aux questions de société
auxquelles sont exposés les locuteurs natifs en France: leurs goûts, la situation économique, la
vie sociale, des sujets de débats qui font polémiques, la préservation de l’environnement, etc.
Dans son ouvrage „Introduire la chanson en cours de français, E. Giguet affirme que outre une
inépuisable source qui parle de la culture de la société française, la chanson reflète même les
coutumes, les débats politiques et sociaux et l’évolution de moeurs [23, p.62]. Parmi les faits
d’actualités, le répertoire musical francophone abondé d’expressions langagières pouvant
apporter un certain nombre d’indices et d’informations quant aux usages langagiers dans une
culture spécifique. Selon Paradis « [La chanson] constitue en fait un réservoir d’une richesse
prodigieuse : non seulement elle regorge de mots porteurs de « charge culturelle partagée »
[…], mais la chanson foisonne également d’expressions figées, d’expressions idiomatiques,
de colocations et de parémies. » [36, p.4].
En ayant accès aux textes et aux paroles de chansons francophones contemporaines, les
apprenants pourraient se rédiger une idée concrète des différentes pratiques de langue des
Français ou locuteurs francophones. Afin de faciliter l’interaction avec la langue des natifs, il
est indispensable d’avoir accès aux usages langagiers actuels tels que le langage courant et
familier, les expressions figées ou idiomatiques, ainsi que connaître les pratiques réelles
comme les différences de normes entre l’écrit et l’oral : il est important que les apprenants
aient conscience qu’il peut y avoir une réelle différence entre le français écrit et le français
parlé chez des locuteurs natifs. Comme nous l’avons évoqué précédemment, les apprenants
ont une réelle nécessité d’être confrontés au « français parlé » : une étude plus ou moins les
aiderait considérablement à comprendre et transposer ce « français parlé ». Par conséquent,
grâce à l’écoute et au travail effectués sur des chansons contemporaines francophones, les
étudiants pourraient être en contact avec la culture de la langue cible et ainsi d’être en mesure
de communiquer plus confortablement avec des locuteurs natifs lors d’un éventuel séjour
dans un pays francophone.
Les savants sont d’avis que la chanson contemporaine, même si elle s’oppose souvent à la
culture savante, s’avère un document authentique idéal tout désigné pour intégrer, au sein
d’activités langagières en contexte, l’enseignement du français familier qui permettra de
communiquer plus efficacement avec les locuteurs natifs.
Il y a plusieurs manières de travailler avec une chanson en salle de classe sans faire appel à la
fameuse formule des trous. Le professeur universitaire Ludovic Gouvernnec, nous propose
quelque exemples dans son ouvrage « Pour une approche renouvelée de la chanson française
en classe de langue: introduire le concept de genre et diversifier les supports
méthodologiques » :
travailler la chanson en concordance avec une séance dans le but d’introduire ou
enrichir un certain thème, soit-il grammaire, culture, vocabulaire, etc. L’important,
c’est de ne pas confondre la chanson avec un simple passe-temps. Il s’agit d’un
document de travail et il doit être pris au sérieux. Appliquer le document dans une
séquence didactique cohérente est fondamental ;
diversifier les supports de travail – manuels, jeux, d’autres chansons, films, etc. – pour
développer son cours. En changeant les supports pédagogiques, vous éviterez la
monotonie et exposerez vos apprenants à une grande diversité de genres de texte,
niveaux de langue, sources d’information etc.
varier les activités et leurs objectifs. Nous pouvons accoster plusieurs chansons dans
nos cours, mais chacune d’une manière différente : faire une discussion à partir du
thème de la chanson, compléter dans un tableau la chronologie des faits racontés dans
la chanson, faire un dessin ou un texte à partir de ce qu’on écoute, offrir à deux
apprenants des fiches A/ B différentes et leur dire de les compléter à partir des paroles
de la chanson, faire un questionnaire à choix multiple, comparer deux chansons, etc. ;
explorer les différents éléments qui peuvent être utiles dans l’étude de la chanson :
les pochettes des albums, les sites des artistes, les articles de journaux, les différentes
versions d’une même chanson, les parodies etc. [24]
Aujourd’hui, grâce à une connexion d’Internet et des outils et logiciels de téléchargement, il
est très facile de se procurer des clips vidéo. Ils ont l’avantage d’aider à dépasser des
blocages d’apprentissage et le stress que certains apprenants ressentent au moment de faire
des activités de compréhension, car ils ajoutent aux sens transmis par la chanson des
éléments complémentaires ou redondants présents dans le canal visuel [28, p48]. De
plus, les images peuvent aussi concrétiser ou réfuter les sensations construites par
l’auditeur et susciter de nouvelles interprétations. Michel Boiron remarque l’importance de
se servir des clips vidéo: « Ils apportent un univers supplémentaire à la chanson, celui de
l'image. Les clips français ont mis du temps à échapper à la simple présentation de
l'artiste en train de chanter. Aujourd'hui, ce sont parfois de vraies oeuvres artistiques
indissociables de la chanson. » [8]. Il y a une multitude des méthodes de travailler avec
des chansons en classe de FLE, mais l’important, c’est que l’enseignant n’oublie pas et
s’éloigne des objectifs de son cours et qu’il soit préparé à faire des recherches et à écouter
ses apprenants . Dans ce qui suit, nous proposons quelques exemples de ce que le professeur
peut faire avec des chansons. La chanson est un document authentique qui peut être employé
comme document déclencheur d’un cours et pour les motiver. Elle assure aussi un répertoire
des exercices d’écoute, un exercice de lecture, un exercice d’expression orale, une
introduction à la culture française, etc. Il faut être atteint à ce que la chanson ne soit pas trop
difficile et que la prononciation du chanteur ou de la chanteuse articule bien les mots. Chaque
méthode d’approche peut varier en fonction de la chanson, il n’existe donc pas de méthode
unique pour présenter une chanson en classe.
Pour commencer, l’enseignant peut essayer une élimination progressive de la traduction. S’il
n’y a pas le texte dans le manuel qu’il peut emploie, le professeur à la possibilité de se doter
et de donner des copies aux élèves, mettre le texte au tableau ou le projeter avec un
PowerPoint.
Les méthodes plus répandues sont reflétées par les exercices lacunaires, les exercices d’écoute
avec des questions ‘vrai’ ou ‘faux’, une conversation à propos du message, un QCM, des mots
croisés, etc.
Les élèves peuvent dessiner ce qu’ils entendent dans la chanson;
Les élèves peuvent faire une chorégraphie, une danse sur la chanson ou
simplement faire des gestes (mime ou sketch).
Les élèves présentent en groupe ou individuellement une chanson ; pourquoi
cette chanson, quel style musical, présentation du chanteur, quel message. On
peut alors aussi faire un CD avec les chansons préférées de la classe. Ceci
peut
renforcer le lien entre les élèves. Chaque classe fait son CD.
Les élèves analysent le texte du point de vue lexical ; quelles rimes ? On peut
intégrer une analyse de texte ou de poèmes à l’aide d’une chanson.
Pendant une écoute, 2 élèves devant la classe doivent soulever les bons objets
ou montrer le bon dessin quand celui-ci est chanté. P.ex. : une chanson sur les
vêtements ; quand le chanteur nomme un vêtement qui se trouve sur la table,
l’élève doit le soulever. On peut faire la même chose avec des mots qui sont
écrits sur de grandes feuilles. Ainsi, les élèves visualisent l’objet ou
l’orthographe des mots;
On peut demander aux élèves de traduire une strophe ou d’écrire leurs
opinions sur la chanson;
Les élèves peuvent en petits groupes découper des mots d’un texte d’une
chanson et faire une nouvelle histoire ou un poème à l’aide des mots
découpés;
On peut organiser une ‘Soirée Francophone’ avec la classe, avec un karaoké,
un quiz, des jeux, une boum, visionner un film français;
Il est important que le professeur donne de bonnes consignes et qu’il fasse une petite
introduction avant l’écoute. Contrôlez aussi bien la situation initiale des élèves. Si vous
employez un texte lacunaire, il vaut mieux faire plusieurs écoutes, car les élèves n’auront
pas remplis tous les mots manquants après une seule écoute. Demandez aux élèves
quels mots ils ne comprennent pas, comme ça vous pouvez expliquer et fixer le
vocabulaire nouveau. Demandez aux élèves de répéter les mots compliqués pour faire un
exercice de prononciation. Notez les mots très difficiles au tableau, même s’ils sont déjà écrits
dans leurs manuels ou sur leurs feuilles. Présentez les nouveaux mots et complétez la liste de
vocabulaire. Dites clairement quels mots les élèves doivent vraiment connaître et apprendre
pour l’examen. Vous ne savez pas expliquer tous les mots, donc sélectionnez et dosez le
vocabulaire que vous voulez transmettre à vos élèves. Ils savent comprendre un texte sans
qu’ils comprennent tous les mots. Encouragez les élèves à trouver eux-mêmes la signification
des mots inconnus.
Ne traduisez pas toujours les mots ; employez des définitions, des synonymes,
des antonymes, des exemples, des objets, des dessins, des gestes, des mimiques.
Posez des questions pour contrôler la compréhension du texte et pour que les élèves
utilisent déjà le nouveau vocabulaire appris. Demandez ce que les élèves trouvent de la
chanson ; est-ce qu’elle est belle ou pas. Variez les exercices ; n’employez pas toujours la
même méthode de travail pour présenter une chanson en classe. Préparez bien vos questions
pour qu’elles ne soient pas trop difficiles pour les élèves. Faites attention à faire participer
tous les élèves. Demandez aux élèves de dire pourquoi ils aiment ou pourquoi ils n’aiment pas
la chanson. Ceci est un bon exercice de communication. Si vous voulez que vos élèves
découvrent une règle grammaticale, posez les bonnes questions et recopiez des phrases de la
chanson au tableau en guise d’exemples d’analyse. Pour vérifier si les élèves ont bien compris
la règle, demandez qu’ils vous donnent d’autres phrases de la chanson où cette règle est aussi
appliquée. Employez une craie de couleur pour mieux indiquer la nouvelle théorie.
Néanmoins, certains élèves peuvent dès le début être découragés parce qu’ils n’ont pas
compris la chanson à la première écoute, où ils n’avaient peut-être pas encore les paroles.
Dans ces cas-là :
donnez-leur le texte dès le début ou faites un exercice dès le début;
dans certaines phrases, vous pouvez insérer plusieurs mots et les élèves doivent
entourer le mot qui est chanté et biffer les mots qui ne sont pas chantés ;
donnez les mots manquants dans le désordre, les élèves peuvent choisir les mots
manquants dans une liste ;
donnez la première lettre des mots manquants ;
distribuez le texte avec des fautes, les élèves doivent les corriger ;
faites en sorte que les mots qui manquent, riment avec la phrase précédente, ceci peut
aider les élèves;
faites un QCM ou un questionnaire vrai ou faux
Comment faire un texte lacunaire? Effacez quelques mots dans le
texte:
des mots qui se rapportent au nouveau vocabulaire que vous voulez présenter et
qui appartiennent tous au même champ sémantique (thème) ;
des mots qui riment ;
les mots qui se rapportent à la nouvelle règle grammaticale à découvrir ou déjà
apprise ;
en prenant une intervalle régulière : on supprime un mot sur dix ; [13, p.18].
Nous venons d’évoquer les divers atouts que peut apporter l’exploitation de la chanson au
sein d’une classe de FLE: qui représente un réel intérêt au plan didactique, linguistique ainsi
que pour le groupe classe. A travers des chansons on peut éveiller, exercer et évaluer les
quatre compétences de base. De plus, on fait découvrir la culture francophone à nos élèves et
une chanson peut les motiver pour suivre le cours et s’intéresser à la langue française.
Cependant, il est important de souligner un point non négligeable lors d’une telle pratique.
Chaque enseignant qui souhaite intégrer des chansons à son cours devra faire face à une série
d’obstacles plus ou moins conséquents. Selon les recherches de Lucie Pasquelin sur les
oeuvres des S.Paradis et G.Vercollier il y a une série des problèmes qui peuvent apparaître
pendant l’exploitation des chansons. Ainsi on peut nommer la remise en question de
l’enseignant. „Même si en théorie l’utilisation de la chanson en cours de FLE serait un moyen
idéal de motiver les apprenants il se peut que l’enseignant soit confronté à un obstacle majeur
: le désintérêt de la part de ces derniers.” [36]. Même si l’option de la chanson lui paraît
optimale car il satisfait tous les objectifs définis lors de la préparation de la séquence, il est
essentiel que le professeur prendre en considération que la chanson choisie puisse ne pas
plaire à ses apprenants. „Il est important de choisir des chansons qui captivent les apprenants,
en particulier le public adolescent. Si elles leur plaisent, ils l’écouteront et l’apprendront
avec plaisir et travailleront leur français sans même s’en rendre compte.” [23, p.85]. Selon
les articles publiés dans FLM, certains professeurs estiment qu’il peut être compliqué de
satisfaire à la fois les intérêts de l’enseignant pour son cours et les goûts musicaux des élèves.
La séquence pédagogique aurait ainsi une chance sur deux d’aboutir à une approbation
unanime de l’ensemble de la classe : soit la chanson est appréciée par tous ou la majorité et le
cours sera un réel succès, soit ils la détestent et le professeur devra redoubler d’efforts pour
que son cours ne soit pas voué à l’échec. Par conséquent l’exploitation de la chanson en cours
de FLE serait un facteur de motivation chez les apprenants à la seule condition que
l’enseignant va prendre en prenant en compte les critiques des élèves.
Un autre obstacle est représenté par l’insécurité des enseignants. De plus, lorsqu’un
enseignant envisage d’exploiter une chanson dans son cours de langue, il lui est facile de
prime abord de ne penser qu’aux avantages qu’une telle pratique générera. Ce dernier peut
envisager de l’utiliser dans la perspective de remotiver sa classe, de varier le contenu de ses
cours ou encore de donner un aspect ludique à l’apprentissage de la langue cible. Pourtant,
avant de présenter une chanson aux apprenants il lui sera nécessaire de passer par une phase
de préparation qui s’avérera vite être longue voire complexe. „On comprendra le sentiment
d’insécurité ressenti par les enseignants qui, après n’avoir prévu que les aspects divertissants
de la chanson en FLE/FLS, se trouvent confrontés au dur labeur d’enseigner cette
compétence constituée de connivences implicites, d’imaginaires collectifs où s’imbriquent
mentalités, croyances, valeurs, visions du monde, préjugés, mythes, idéologies ou
stéréotypes.” [23]. L’enseignant peut se sentir rapidement dépassé par tout ce qui est induit
par une chanson, il peut craindre que ses élèves se sentent eux aussi paniqués face à une telle
accumulation d’informations et peut se demander comment la présenter aux élèves. En effet,
bien souvent le travail de l’enseignant consiste souvent à se lancer, après une phase de
recherches théoriques, en oubliant toutes ses hésitations, à agir selon son instinct et en mettant
en place toutes les stratégies qu’il estime être le plus adaptées à sa classe. Ce n’est qu’ensuite
qu’il pourra constater de lui-même, durant le déroulement du cours et lorsque ce dernier sera
terminé, si toutes ses craintes étaient justifiées. Encore une fois un travail de réflexion sera
nécessaire afin de vérifier ce qui doit être corrigé, modifié ou conservé. La didactisation et
l’exploitation de chanson en cours de FLE serait donc à l’origine d’un sentiment d’insécurité
chez l’enseignant qui pourrait être atténué par une préparation considérable accompagnée
d’une perpétuelle remise en question. Et finalement, la chanson représente un travail sans fin.
Comme son nom l’indique la chanson contemporaine francophone se doit d’être récente, donc
si un enseignant décide d’exploiter un tel support dans son cours de langue il sera rapidement
confronté à un obstacle qu’il ne peut ignorer. En effet, comme nous l’avons dit la préparation
d’un cours exploitant une chanson requiert un temps considérable car il faut prendre le temps
de sélectionnée la chanson qui nous intéresse, préparer des activités adéquates à la durée,
préparer le matériel et imprimer tous les supports papiers nécessaires, prendre le temps de
faire une mise au point analytique à la fin du cours, etc. Or, étant donné que l’enseignant
prend pour support des chansons contemporaines, il se verra dans l’obligation de
recommencer régulièrement tout ce travail de préparation afin d’en didactiser de nouvelles. La
didactisation de chanson contemporaine s’avérerait donc être un travail complexe, long voire
sans fin car le matériel didactique doit sans cesse être renouvelé. « [L’exploitation de
chansons contemporaines] demande, de la part de l’enseignant, un travail de préparation
considérable, sans compter […] qu’il sera nécessairement conduit à « remplacer
fréquemment ses documents par de nouveaux plus récents. » [10, p.67].
Dans cette deuxième partie, nous analyserons le contenu musical au sens large du
terme des manuels qui constituent notre corpus. On va s’axer sur les manuels de français pour
le niveau A1+ et notamment les livres qui représentent support de cours pour la troisième
classe. De même, nous présenterons l’expérimentation pédagogique lequel nous l’avons
effectué l’année passée pendant le stage pédagogique. Le chapitre finit par une série des
suggestions et recommandations pour les enseignants et les auteurs des manuels.
Comme nous avons déjà mentionné, l’objet de notre étude seront les manuels de français
langue étrangère (FLE) conçus pour le cycle de l’enseignement primaire en Moldavie. Nous
étudierons trois manuels scolaires : Manuel de français III-é classe (2005), Manuel de
français III-é classe (2011) et Alex & Zoé et compagnie 3. Nous avons choisi d’étudier les
manuels destinés aux élèves du primaire, donc aux enfants de 8 à 10 ans, parce que ces
manuels contiennent plus de chansons que ceux destinés aux apprenants plus âgés. De plus,
les théories sur le développement des enfants, comme celle de Piaget et Vygotsky, montrent
que la musique a un certain rôle, non négligeable, pour les enfants et leur apprentissage. Une
des motivations de cette étude se trouve également dans nos propres expériences positives de
l’utilisation de la musique dans l’enseignement du français et des langues étrangères en
général. Mais, avant de commencer l’analyse proprement dite, nous considérons important de
définir le terme „manuel” et d’établir les raisons pour l’utiliser. En effet, „on peut définir un
manuel comme étant un outil de gestion ayant pour objectif de bien faire comprendre
l'essence d'un système ou d'un programme, et d'en assurer l'application efficace et efficiente.
Le manuel atteindra son but si l'organisation le perçoit comme étant important pour sa gestion
et ses opérations. Le recours au manuel doit permettre à son utilisateur de réaliser pleinement
les tâches, actions ou activités qui sont de sa responsabilité et ce, en utilisant le moins de
ressources possibles, qu'elles soient humaines, matérielles, financières ou informationnelles.”
[46]
Ceci dit le manuel scolaire remplit quatre fonctions fondamentales ; Pour l'élève, il véhicule
des savoirs. Il lui offre l'opportunité de découvrir, d'apprendre, de comprendre et de concevoir.
Pour l'enseignant, il est une source d'activités pédagogiques, contenant une banque de données
conformes aux programmes officiels. De plus, il constitue pour la famille un outil de suivi et
d'accompagnement du travail de leurs enfants. Il établit ainsi le lien entre
l'établissement scolaire et les parents. Enfin, le manuel scolaire définit les attentes de
l'institution éducative en fixant les contenus officiels de l'enseignement.
Auteurs :
Eugenia Onufrei
Zinaida Vîrlan
Ala Bujor
Maria Scobioală
Maison d’édition :
Editura ARC
L’année d’édition:
2005
NR Page Exercice
1 8 Rappelle-toi les chansons de l’année passée
2 27 Apprends à chanter
3 43 Chante
4 51 Écoute et chante
5 53 Écoute et chante
6 55 Écoute et chante
7 61 Écoute et chante
8 97 Chante
Le Manuel de français 3e classe (2011)
Auteurs :
Eugenia Onufrei
Zinaida Vîrlan
Ala Bujor
Maria Scobioală
Maison d’édition :
Editura ARC
L’année d’édition:
2011
NR Page Exercice
1 35 Apprends à chanter
2 43 Écoute et chante
3 59 Chante
4 67 Écoute et chante
5 69 Écoute et chante
6 77 Écoute et chante
7 99 Amuse-toi
8 99 Amuse –toi
Alex et Zoé et compagnie 3
Auteurs :
Colette Samson
Maison d’édition :
CLE INTERNATIONAL
L’année d’édition:
2003
NR Page Exercice
1 8 Écoute et répète la chanson
2 11 Écoute et répète la chanson
3 21 Écoute, répète et mime la chanson
4 32 Écoute, répète et mime la chanson
5 34 Écoute et répète la chanson (+Souligne) GP
6 45 Écoute et répète la chanson
7 49 Écoute et répète la chanson (+Souligne) GP
8 52 Écoute et répète la chanson
9 53 Écoute, répète et mime la chanson
10 62 Écoute le rap
11 67 Écoute et répète la chanson (+Souligne) GP
Au total, nous avons trouvé 27 dans les manuels étudiés : 8 dans Manuel de français 3e
classe (2005), 8 dans Manuel de français 3e classe (2011) et 11 dans Alex et Zoé et
compagnie 3. Le nombre de chansons dans chaque manuel nous paraît ainsi assez faible, à
exception d’Alex et Zoé et compagnie 3, dans lequel le nombre est plus élevé en comparaison
des autres manuels. Ci-dessous on présente un tableau sur le nombre de chansons dans les
manuels étudiés:
Figure 2.1
10
6
Nombre des chansons
4
0
Manuel de francais Manuel de francais Alex et Zoe et
2005 20011 compagnie
Nous avons classéé cés chansons én sépt catéé goriés sélon léur conténu commé éxércicé :
qu’ést-cé qu’éllés invitént lés éé léè vés aè fairé ét quél sémblé éê tré léur but d’appréntissagé ?
Dans cé qui suit, nous analysérons dés chansons qui appartiénnént aè cés sépt catéé goriés.
Lé tabléau 5 montré la réé partition dés catéé goriés :
Figuré 2.2
Exercice "ecoutez et
soulignez"
Exercice de comprehention du
contenu
Exercice de kinesthesie
Exercice d'amusament
Les chansons avec l’instruction d’écouter et de répéter représentent le type d’exercice le plus
commun dans les manuels. Elles sont au nombre de 10 au total, ce qui représente plus d’un
tiers des chansons trouvées. La plupart de ces chansons contiennent deux exercices liés à une
seule chanson. En premier lieu, les élèves doivent écouter la chanson, et en deuxième lieu, ils
sont invités à la chanter eux mêmes. Parfois, il est spécifié qu’ils doivent chanter le refrain
seulement, ou que le but est de chanter autant que les élèves en sont capables, selon leurs
capacités. Parmi ces chansons, nous trouvons quelques pièces traditionnelles, comme Mon
beau sapin (Manuel de français 2011 page 43) qui est présenté partiellement par les auteur
pour ne surcharger pas les élèves, et également des chansons traditionnellement chantées
dans autres pays, par exemple Le Baobab (Alex et Zoé et compagnie page 52) qui est
spécifique pour Mali. De même à la page 77 du Manuel du français 2005 on a la chanson
L’anniversaire dont la mélodie vient de cette tradition, mais les paroles sont modifiées.
MON BEAU SAPIN
Mon beau sapin ,roi des forêts,
Que j’aime ta verdure.
Quand par l’hiver,bois et genêts
Sont dépouillés de leurs attraits,
Mon beau sapin,roi des forêts,
Tu gardes ta parure.
LE BAOBAB
Dans presque toutes les chansons, les paroles de la chanson sont imprimées dans le manuel.
De cette façon, les élèves peuvent suivre les paroles non seulement en écoutant, mais
également en lisant. Les auteurs supposent probablement que sans les paroles, l’exercice
serait trop difficile pour les apprenants : le texte écrit soutient l’action d’écouter et de
prononcer. Les élèves peuvent donc utiliser un style d’apprentissage non seulement auditif
mais aussi visuel. De plus, nous pouvons voir qu’il est important que les élèves puissent
entendre la différence entre la transcription et la prononciation de la parole.
Naturellement, ces chansons avec les paroles contiennent toujours un certain vocabulaire. Le
vocabulaire peut être déjà familier aux élèves, ou il peut apporter des connaissances
nouvelles. Par exemple la chanson avec le thème de l’alphabet à la page 8 dans Manuel de
français 2005 est le premier exercice dans le manuel, et c’est pourquoi nous pouvons
supposer qu’il contient du vocabulaire nouveau pour l’apprenant :
L’ALPHABET
A cherche B et B cherche C,
Nous jouons à l’alphabet.
D cherche E et F cherche G
En formant des mots français.
G cherche H et I cherche J,
Il se cache mais je le lis.
K et L cherchent M et N,
O et P sont bons cousins,
Q et R sont vieux voisins...
L’étude des manuels nous a permis de relever les thèmes abordés dans le contenu des
chansons que les élèves sont invités à écouter et répéter. Ainsi on peut citer :
L’alphabet
L’amitié
La nature
Les fêtes
Les traditions
Les saisons de l’année
Les vacances
Le voyage
Les valeurs morales: bonté, respect etc.
Les aventures
Nous pouvons constatér qué c’ést surtout la vié dé tous lés jours qui ést répréé séntéé é
dans lés parolés. Dans Alex et Zoé et compagnie nous trouvons un rap sur lés jours dé la
sémainé (aè la pagé 62) :
Grâce à la grande présence de ce type d’exercice, il semble donc que le simple fait d’écouter
soit considéré comme une activité efficace et utilisable pour l’enseignement d’une langue
étrangère par les enfants. Le but principal est apparemment que les élèves s’habituent à
entendre la langue étudiée, améliorent leur compréhension orale et qu’ils exercent leurs
propres capacités de prononcer à travers l’action de chanter.
De même que les exercices « écoutez et rempliez », les exercices où les élèves doivent écouter
et souligner certaines lettres ou certains mots sont une catégorie vraiment peu représentée :
nous avons trouvé seulement 3 chansons qui appartiennent à ce type d’exercice. Ces trois
exercices se trouvent dans le manuel Alex et Zoe et compagnie. Nous pouvons les diviser en
deux selon secteur de connaissance de langue qu’ils essayent de développer. En premier, il est
clair que les exercices à la page 49 et 67 sont destinés à l’entraînement de la prononciation.
Les élèves doivent souligner les lettres qui ne sont pas prononcées, autrement dit marquer
combien de fois les lettres –s, -e et –r ne le sont pas.
Je suis un explorateur,
La deuxième catégorie des exercices est liée au vocabulaire de la chanson. Dans la chanson a
la page 34, nous trouvons quelques mots liés au thème de la France, ses symboles, et les
élèves doivent les rechercher et les souligner:
Les souvenirs de France
Ont comme un goût de bonbon:
Ils ont un goût de nougat
Et de pain au chocolat!
En haut de la page, on lit que cette leçon 1’unité 8 s’appelle «Souvenirs de France». Ainsi, la
chanson apporte un soutien à l’étude de ce thème sur la France. De même, dans cet exercice,
on constate que c’est la vie de tous les jours qui est représentée.
Le fait peut-être, le plus surprenant est l’absence presque totale de la kinesthésie dans
les chansons proposées par les manuels. Au lieu d’une utilisation abondante, nous avons
trouvé seulement trois chansons où les élèves sont invités à chanter répéter et à montrer en
même temps ce que font les personnages de la chanson. Toutes ces trois chansons se trouvent
dans Alex et Zoe et compagnie, par exemple à la page 21:
Le fait que les enfants puissent se mouvoir en même temps qu’ils chantent la chanson
est un point très positif – comme nous l’avons déjà vu précédemment, l’apprentissage
kinesthésique est quelque chose d’agréable pour les enfants, et le fait de bouger peut
les aider à mieux se concentrer. Ainsi, la leçon de langue étrangère dans son ensemble peut
avoir des effets positifs de l’utilisation des exercices qui contiennent une
possibilité pour cette action kinesthésique. Par exemple, apprendre une construction
grammaticale nouvelle peut sembler moins lourd pour les élèves après avoir bougé
un peu : en particulier si les leçons sont les dernières de l’après-midi, quand les
enfants se sentent souvent déjà un peu fatigués et que leur concentration n’est pas la
meilleure possible. Ou bien au début de la journée, une leçon le matin peut représenter un
moment difficile pour se sentir concentré en vue l’apprentissage à venir. Ici, la kinesthésie
pourrait aussi servir comme élément « réveillant et rafraîchissant » pour l’apprentissage.
L’analyse des manuels nous a permis de constater que les manuels nationaux utilisent la
chanson seulement comme exercice abstrait en négligeant les activités assurées par ce
document authentique qui peuvent offrir des grandes opportunités dans la transformation du
processus d’apprentissage dans un processus plus intéressant. Une caractéristique qui nous a
surpris dans le cadre de cette analyse est la présence des exercices avec l’absence totale
d’instruction à propos de la chanson. Elles sont simplement mises sur la page avec le titre
„chanson”. Un tel exemple on peut trouver à la page 97 dans le Manuel de français 2005.
Dans ce cas, apparaissent un certain nombre des questions comme: Pourquoi n’ont-elles pas
chacune un nom, un titre propre, attaché au contenu des paroles ? Y a-t-il une intention
pédagogique dans le fait de supprimer le titre particulier de la chanson ? Est-il supposé que
pour les enfants, c’est plus facile de se préparer à cet exercice s’ils peuvent déduire du titre
qu’il s’agit d’une chanson/d’un rap/d’une comptine ? Mais la question la plus importante
repose sur le but pédagogique de ces chansons : quel est-il ? Pourquoi n’y a-t-il pas
d’instructions ? Que faire avec les chansons ? Nous pouvons soumettre que les auteurs des
manuels offrent une certaine liberté aux enseignants; ils peuvent eux mêmes inventer des
instructions adaptées au contenu de la leçon. Quant à l’objectif réel de ces exercices, la
première idée qui nous vient à l’esprit est que ces chansons représentent des simples exercices
d’écoute ou qu’elles pourraient être pratiquées pour les délassements des apprenants.
Après les théories analysées dans la première partie du mémoire, nous pouvons remarquer
qu’à l’origine, la chanson n’est pas faite pour être pratiquée dans la classe de langue. Leurs
but était de diverti et de détendre le public. Les manuels nationaux conservent cette fonction
de la chanson et, ainsi à la fin du livre, plus précisément à la page 97 on peut noter deux
exemples de ce type d’activité qui porte le titre „Amuse-toi”. Nous considérons que ces
chansons sont proposées par les auteurs pour que l’enseignant les utilise comme moyen de
détendre les apprenants quand ils sont surchargés et deviennent fatigués. Ce que nous a étonné
est le fait que outre les paroles de la chanson, les auteurs offrent et les notes musicales. Alors
on peut noter que le métier de professeur ne nécessite pas seulement des connaissances
professionnelles mais aussi un bagage musical.
2. L’expérimentation pédagogique
Dans la première partie de notre mémoire nous avons essayé de présenter les avantages de
l’exploitation de la chanson en classe de langue, en nous appuyant sur des théories
accumulées pendant l’évolution du domaine didactique de l’éducation. Dans le cadre du stage
pratique de la langue française comme langue étrangère a été effectuée une expérimentation
pédagogique avec les élèves de la classe ou nous avons été repartis.
J’ai été distribuée dans la classe III - ème « B », niveau A1, qui se compose de 30 élèves : 12
filles et 18 garçons, dont la moyenne d’âge est de 9 ans. Un âge où nous tous savons que les
élèves sont au début du monde de connaissances, ils n’ont pas suffisamment de savoirs
socioculturels et une certaine vision sur le monde, par contre, leurs les plus importantes
centres d’intérêts sont la famille, les amis, les animaux, comment passer leur loisirs et ainsi de
suite. Pendant l’expérimentation, la classe a été divisée en deux sous-groupes : groupe
expérimentale et groupe de contrôle – 15 élèves dans chaque groupe. Tous les deux groupes,
tant le groupe expérimental que le groupe de contrôle, ont été formés des élèves très actifs,
réceptifs, avec un grand désir de connaître et de s’affirmer dans toutes les activités pendant
toutes les leçons.
Il est à signaler que les élèves n’ont pas été informés qu'ils participeront à une
expérimentation pédagogique pendant le stage pratique. Notre expérimentation a duré presque
deux mois, où nous avons pu observer chez élèves de l’enthousiasme et beaucoup
d’implication active. Ces élèves, en plus de la curiosité qui les animait, avaient le sentiment
de participer à quelque chose non seulement de nouveau mais d’inouïe et dont ils se sentaient
privilégiés d’en faire part. Avant d’expliquer le contenu de l’expérimentation proprement dite,
nous voudrions présenter l’échelle globale des compétences du niveau A1 du CECR (Cadre
Européen Commun de Référence pour les langues).
Selon le CECR, le niveau A1 (introductif ou de découverte) est le niveau le plus
élémentaire d'utilisation de la langue à titre personnel bien que, désormais, il existe un niveau
encore plus élémentaire : le niveau A1.1. Au niveau A1, l'apprenant est capable d'interaction
simple. Il peut répondre à des questions simples sur lui-même, sur l'endroit où il vit, les gens
qu'il connaît et les choses qu'il a, et en poser. L'apprenant de niveau A1 peut intervenir avec
des énoncés simples dans les domaines qui le concernent ou qui lui sont familiers et y
répondre également, en se contentant pas de répéter des expressions toutes faites et pré-
organisées.
L'échelle globale des niveaux communs de compétences du CECR définit l'utilisateur
de niveau A1 capable des compétences langagières suivantes:
peut comprendre et utiliser des expressions familières et quotidiennes ainsi que des
énoncés très simples qui visent à satisfaire des besoins concrets.
peut se présenter ou présenter quelqu'un et poser à une personne des questions la
concernant - par exemple sur son lieu d'habitation, ses relations, ce qui lui appartient,
etc. - et peut répondre aux mêmes types de questions.
peut communiquer de façon simple si l'interlocuteur parle lentement et distinctement
et se montre coopératif.
En ce qui concerne l’expérimentation proprement dite, il faut tout d’abord présenter
l’hypothèse selon laquelle si l’enseignant utilise la chanson en classe de langue d’une manière
plus fréquente, ce processus facilite la mémorisation des règles orthographiques, améliore la
prononciation des élèves et en même temps sensibilise la compétence culturelle chez les
apprenants. Voici pourquoi, dans la suite nous nous proposons d’analyser cette hypothèse pour
pouvoir la valider ou la réfuter.
Dans ce but nous avons préparé comme test de diagnostic et test de contrôle une fiche
pédagogique basée sur la chanson et sur le sujet des animaux de la jungle, ce qui suppose les
connaissances générales des élèves. Dans le cadre du test on a inséré des activités concernant
les trois étapes : connaissance, application et intégration. Nous avons préparé la fiche
pédagogique, c’est-à-dire le test initial et final, selon le programme scolaire et conformément
aux contenus appris déjà par les élèves pour pouvoir obtenir certains résultats de la part des
élèves. En dépendance de cette chose et, plus important, en dépendance des résultats des
élèves après le test, nous avons choisi et préparé des activités appropriées pour pouvoir établir
une progression et pour pouvoir obtenir une évolution efficace concernant les résultats des
élèves au test final ou de contrôle. Le test est proposé dans l’annexe 1. Nous allons présenter
l’expérimentation pédagogique en trois étapes : étape de diagnostic, étape de formation et,
finalement, étape de contrôle.
L’étape de diagnostic
Dans le cadre de la première étape on a appliqué le test d’évaluation initial pour les deux
groupes dans le but de diagnostiquer les connaissances d’apprenants. Le test a été élaboré en
conformité avec l’unité de manuel étudiée selon le Curriculum, alors on est sur le sujet des
animaux parce que l’unité 5 du manuel Alex et Zoe et compagnie port le nom : « Dans la
jungle ». Une autre raison de ce choix est que les apprenants ont étudiés le vocabulaire sur le
thème des animaux dans les années précédentes et ils devront faire face aux activités
proposées par cette expérimentation pédagogique. Le test a été proposé au début de l’unité
comme un moyen de réviser les connaissances des apprenants. Ainsi il est formé de trois
exercices pour ne surcharger par les apprenants.
Dans le premier exercice les élèves doivent remplir les blancs avec des noms des
animaux en écoutant la chanson. Avant l’écoute, le professeur introduit le sujet. Puis il
propose aux enfants d’écouter la chanson pour identifier et expliquer les mots
inconnus. Il est important de met en évidence que les élèves écoutent la chanson
plusieurs fois pour assurer la compréhension. Il faut faire attention à l’orthographe.
Pour cet exercice on obtient 5 points.
Au deuxième point, il y a une série des mots, spécialement noms des animaux et une
tabelle. Les élèves sont demandés de classifier les mots dans les colonnes selon leur
son. Ils doivent obtenir 12 points : 0.25 pour chaque mot correct.
Et finalement, au niveau d’intégration, les apprenants nécessite de décrire en cinq
lignes une excursion au zoo.
10 32 - 30p 5 14 – 11p
9 29 - 27p 4 10 – 8p
8 26 - 24p 3 7 – 5p
7 23 - 19p 2 4 – 2p
6 18 - 15p 1 2 – 0p
4.5
3.5
3
Groupe experimentale
2.5
Groupe de contrôle
2
1.5
0.5
0
10 9 8 7 6 5
On vous propose de regarder un test initial dans l’image 1 écrit par une élève du groupe
d’expérience.
Figure 2.4
Imaginea cu amalia
L’étape de formation
C’est la plus longue étape de l’expérimentation, en parlant de la durée, parce qu’elle consiste
dans la pratique d’un grand nombre d’activités qui comprend le travail avec la chanson ou
différents supports audio. Mais avant de passer au développement de l’étape, il faut tout
d’abord mentionner que la chanson n’est pas un document isolé. Elle peut s’engager dans
l’étude d’autres supports comme : lectures, jeux, textes, autres chansons, recherches sur
l’internet et autres. On a essayé de mélanger différents documents pour prouver l’utilité de la
chanson en classe de langue. L’objectif majeur a été d’obtenir de bons résultats en parlant de
l’orthographe et de la prononciation, voici pourquoi, pendant chaque leçon on a apporté des
enregistrements audio et des chansons.
Pendant trois semaines on a utilisé 8 chansons comme document déclencheur dans différentes
activités. Les chansons sont :
On peut aussi nommer les chansons proposées par le manuel qui sont en nombre de 2. Nous
avons travaillé avec les chansons de différentes façons. Ainsi on peut citer :
« chanson comme texte » - on a proposé une chanson pour réviser les noms des
animaux étudiés les années précédentes. Premièrement on a écouté la chanson pour
relever le sujet. Puis l’enseignant leurs a donné des supports avec les paroles pour
travailler avec les mots inconnus. Et finalement, ils développent des discussions sur la
vie des animaux sauvages et domestiques.
Refrain:
toute la forêt est animée quand le soleil éclaire un jour nouveau
toute la forêt est animée quand se réveille la vie des animaux
Refrain:
Refrain:
Refrain:
Figure 2.6
De même nous avons utilisé les mots croisés :
Figure 2.7
Figure 2.8
Les résultats n’étaient très bonnes et le professeur a décidé de donner aux apprenants
un support avec les images de la majorité des animaux avec leur nom. Les apprenants
doivent les apprendre en répétant la chanson. Annexe 2
La vidéo représente aussi un moyen d’exploitation de la chanson. Après la lecture du
texte « Mes notes de voyage » propose par le manuel, l’enseignant a proposé aux
apprenants une vidéo accompagnée d’une chanson qui rencontre une excursion au zoo.
A la fin des cours les élèves ont eu comme devoir d’écrire une petite composition qui
présente leur propre excursion au zoo. Par cette activité, l’enseignant cherche à
développer la compétence culturelle chez les apprenants.
« chanson comme comptine » - dans cette perspective, nous avons utilisé la chanson
pour réviser les chiffres et en même temps, pour développer la prononciation des
élèves.
Figure 2.10
« chanson comme devinette » - les devinettes musicales se sont révélées être très
efficaces pour apprendre les mots nouveaux quand les apprenants sont déjà fatigués et
le manque d’intérêt domine la classe. Après les exercices proposés par le manuel, nous
avons épicé la leçon avec un certain nombre des devinettes sur les animaux, qui ont
été reproduites sous la forme d’une chanson. En plus du travail avec la prononciation,
ce type d’activité permet le développement du niveau culturel des apprenants, parce
qu’ils ont la possibilité de discuter et d’apprendre des choses nouvelles sur la vie des
animaux.
« dictée sur une chanson » - a la fin de leçon, l’enseignant propose aux apprenants de
réviser l’information accumulée par une courte dictée. Il offre aux étudiants les fiches
avec les paroles de la chanson et les étudiants doivent remplir les blancs en écoutant la
chanson. Avant de passer à l’exercice proprement dite, le professeur explique les mots
inconnus s’ils existent. Il fait jouer l’enregistrement plusieurs fois.
Figure 2.11
Figure 2.12
Dictarile scanare
La chanson a été utilisé comme document déclencheur pour la réalisation de plusieurs
fiches pédagogiques sur la vie des animaux qui développent la compétence
interdisciplinaire du domaine connexion. On découvre de choses nouvelles qui tient du
monde des animaux : leur habitat, leur régime et autres. Annexe 3 et 4.
Il est important de mettre en évidence qu’à la fin de chaque leçon, l’enseignant demande
aux apprenants d’écouter et de chanter encore une fois les chansons étudiées pour
mémoriser la prononciation des mots.
Ce sont seulement quelques activités qu’on peut faire avec la chanson, mais leur nombre
est plus grand et pour ça on a besoin de temps. Nous avons considérés qu’il suffit pour
pouvoir remarquer si les améliorations se sont produites et pour pouvoir valider
l’hypothèse de cette expérimentation pédagogique.
L’étape de contrôle
Après l'activité entière, basée sur les contenus du manuel scolaire et sur toutes les
activités supplémentaires concernant l’exploitation de la chanson en classe de langue, on a fait
encore une fois le même test à la fin du stage pratique pour pouvoir voir ou remarquer quels
sont les résultats cette fois et si une évolution a été enregistrée en ce sens. Il est important à
mentionner ici, que le barème de notation est resté le même, et les conditions de travail aussi.
Le changement attendu et supposé à cet égard, a été seulement le bagage de connaissances
accumulé et voir quelle est la différence entre le groupe d’expérience et le groupe de contrôle,
vue le fait qu’on a travaillé avec des activités supplémentaires seulement avec le groupe
d’expérience, tandis que le groupe de contrôle a été basé seulement sur le contenu du manuel
scolaire et les activités de cette source. Les résultats sont présentés ci-dessous :
Figure 2.13
5
4.5
3.5
3
Groupe experimentale
2.5
Groupe de contrôle
2
1.5
0.5
0
10 9 8 7 6 5
Pour établir l’évolution des connaissances des apprenants, on peut regarder le teste final de
même élève :
Figure 2.14
Après une analyse des résultats du premier test et les résultats du test final déjà dans le cadre
des deux groupes, d’expérience et de contrôle, on a pu faire des conclusions de rigueur
concernant le rôle et l’importance de la diversification des contenus et notamment en
appliquant le processus de la progression des contenus proprement-dits.
4.5
3.5
3 GE test initial
2 GC test initial
GC test final
1.5
0.5
0
10 9 8 7 6 5
En effectuant une analyse comparée et en comparant les résultats des tests des groupes
(Annexe 5, 6), on a remarqué une différence majeure entre les résultats finaux dans le cadre
de ces deux groupes, c’est-à-dire que les notes des élèves du groupe de contrôle sont plus
basses, cette chose signifie que ces élèves ne détiennent pas le même niveau de connaissances
que les élèves du groupe d’expérience. Comme conclusion nous pouvons dire que le motif ou
la cause de ces résultats est le manque de l’activité supplémentaire concernant les contenus
des manuels scolaires, parce que si on met l’accent seulement sur les activités du manuel et
rien de plus, on ne peut pas obtenir des grands résultats en ce qui concerne le niveau des
connaissances que nous nous attendons à des élèves et probablement, une autre cause sera le
manque de la motivation parmi les élèves. Alors, les résultats démontrent que la chanson
mérite d’être exploitée en classe comme moyen d’apprendre la langue.
3. Les suggestions et recommandations
Donc, le premier acte qui conduira à l'amélioration de cette situation c’est l’augmentation de
nombre des chansons dans les manuels, notamment dans les manuels nationaux pour que les
enseignant se servir de ces pièces musicales systématiquement. Nous avons analysé deux
manuels nationaux élaborés par les mêmes auteurs, le seul fait qui diffère est l’année
d’édition : l’un est publié en 2005 et l’autre en 2011. Le choix est justifié par le désir de
présenter l’évolution du contenu de ces manuels du point de vue de l’exploitation de la
chanson. Malheureusement, il y a aucune évolution parce que le nombre des chansons reste le
même dans les deux manuels. Aussi, nous avons remarqué que la majorité des chansons sont
des chansons enfantines ou composées en particulier pour les manuels. Il serait facile de
remplir le répertoire en ajoutant par exemple des chansons pop dans les manuels : les enfants
qui ont de 8 à 10 ans n’écoutent pas uniquement de chansons enfantines à la maison. Ainsi,
c’est un peu étonnant que les autres types de la chanson soient absents des manuels, même si
les chansons composées proprement aux besoins de l’enseignement sont sans doute utilisables
et importantes.
Une autre amélioration possible est de changer le contenu musical des manuels en donnant
une plus importante place à l’utilisation de la kinesthésie, très peu pratiquée dans l’ensemble
étudié. Nous avons déjà proposé plusieurs jeux possibles dans ce sens. Il semble que les
auteurs aient oublié presque totalement le fait que dans le processus d’apprentissage des
langues étrangères, les besoins des enfants de moins de 10 ans ne correspondent pas
nécessairement avec ceux des apprenants plus âgés.
Enfin, une alternance plus grande dans le contenu des exercices serait souhaitable. Les
chansons pourraient aider à développer plusieurs types de connaissances linguistiques chez les
élèves et développer leurs connaissances culturelles. Ces opportunités sont sous-exploitées
dans les manuels analysés. Il faudrait un peu plus d’imagination dans la rédaction des
exercices. Même si la chanson sert évidemment aussi d’exercice « scolaire » à côté des autres
exercices, introduire un peu de liberté et de fantaisie ne désavantage sans doute pas à
l’inventivité si nécessaire dans la communication.
Il est sait que la durée des leçons est de 45 minutes et l’insuffisance de temps ne permet pas
aux professeurs d’expérimenter avec les chansons. Mais une solution peut être les activités
extracurriculaires comme les soirées francophones, différents concours et ateliers dans le
cadre desquelles la chanson peut être exploitée.
Conclusions
Un autre avantage qui entraîne la pratique de la chanson est reflété par la liaison entre langue
et culture. Elle offre un mélange de langue, culture et civilisation ce qui stimule l’intérêt des
élèves. Outre les avantages, l’emploie de la chanson en classe de langue engendre des
inconvénients représentés par l’insécurité des enseignants, le désintérêt de la part des
apprenants et l’idée que la chanson est un travail complexe et sans fin. Les études effectuées
pour la réalisation de cette recherche nous a amenés au pensé qu’il y a un grand nombre des
activités qu’on peut faire à partir de la chanson : dessiner, traduire, jouer, discuter etc. Mais
avant de les mettre en pratique il fous savoir les préoccupations des élèves, leurs intérêts,
désirs et besoins, ce qui évoque un des critères de base dans la choix d’une chanson. La partie
théorique de notre mémoire prouve l’apport bénéfique de la chanson dans le cadre scolaire.
Malgré ce fait, notre analyse des manuels a montré que la caractéristique principale du rôle
des chansons dans les manuels étudiés est leur faible nombre, à l’exception du manuel Alex et
Zoé et compagnie. Comparé aux manuels nationaux, celui-ci propose la chanson comme
exercice d’une manière systématique. Dans les autres manuels, la chanson représente un
exercice très peu proposé. Il semble donc qu’elle ne soit pas estimée comme un exercice
efficace et utile pour l’apprentissage de langue étrangère, ou au moins qu’elle n’ait pas un rôle
comparable aux autres types d’exercice.
C’est ce que montre également la répartition des exercices en types. Une partie importante des
chansons appartenait aux exercices « écoutez et chantez ». Le simple exercice d’écouter
semble être un choix facile, utilisable pour toutes les chansons. Ce choix paraît probablement
trop facile et quelquefois évident pour les auteurs des manuels: s’ils choisissent ce type
d’exercice, il n’y a pas de besoin de réfléchir sur les instructions ou de modifier la chanson
pour les besoins de l’exercice. Pourtant, nous avons vu que la chanson offrait des possibilités
illimitées dans l’apprentissage des langues étrangères: diverses aptitudes linguistiques peuvent
être inclues comme buts pédagogiques dans les exercices contenant une pièce musicale.
Utiliser la chanson dans une manière plus variée pourrait ainsi produire des résultats meilleurs
dans l’apprentissage des élèves. Ce fait est constaté par l’expérimentation pédagogique après
lequel nous avons vu que les apprenants du groupe ou on a pratiqué la chanson ont des
meilleurs résultats par comparaison au groupe qui a étudié seulement le matière proposé par le
manuel.
Au total, notre étude a établi plusieurs défauts dans l’utilisation des chansons dans les
manuels de FLE du primaire en Moldavie et la situation doit être changée.
Glossaire de termes
Activité – renvoie à un travail de classe mobilisant la mémoire procédurale ciblé sur des
éléments langagiers relevant de la composante pragmatique de la compétence à communique
langagièrement
Chanson - un texte composé qui est une pièce vocalique indépendante, avec
accompagnement ou sans
Manuel - un outil de gestion ayant pour objectif de bien faire comprendre l'essence d'un
système ou d'un programme, et d'en assurer l'application efficace et efficiente
Matériel didactique - ensemble des documents et des moyens audiovisuels utilisés comme
aides et supports dans une action d'enseignement
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Août 2005
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49 http://www.changement-egalite.be/spip.php?article720
ANNEXE 1
TEST
Nom/Prénom:
Classe:
Date:
I. Cunoaştere 5 p.
1. Écoutez la chanson et complétez les blancs avec des noms des animaux:
Et on entend
boum boum bem bem
Quand arrive les animaux de la jungle
Et on entend
boum boum bem bem
Quand ils sont accrocher en file indienne
II. Aplicare 12 p.
2. Organisez les mots ci-dessous dans le tableau selon les sons: éléphant, loup, animaux,
hibou, ouistiti, cerf, beau, phoque, oiseau, ours, dauphin, agneau.
III. Integrare 15 p