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Ioana Pădurariu

LIMBA FRANCEZĂ
- suport de curs -

EDITURA UNIVERSITĂŢII „NICOLAE TITULESCU”


BUCUREŞTI

2018
Acest material este destinat uzului studenţilor, forma de învăţământ la distanţă.

Conţinutul cursului este proprietatea intelectuală a autorului/autorilor; designul, machetarea şi


transpunerea în format electronic aparţin Departamentului de Învăţământ la Distanţă al
Universităţii „Nicolae Titulescu” din Bucureşti.

Acest curs este destinat uzului individual. Este interzisă multiplicarea, copierea sau
difuzarea conţinutului sub orice formă.
UNIVERSITATEA „NICOLAE TITULESCU” DIN BUCUREŞTI
DEPARTAMENTUL PENTRU ÎNVĂŢĂMÂNTUL LA DISTANŢĂ

Ioana Pădurariu

Limba franceză
Editura Universităţii „Nicolae Titulescu”

Calea Văcăreşti, nr. 185, sector 4, Bucureşti


Tel./fax: 0213309032/0213308606
Email: editura@univnt.ro

ISBN: 978-606-751-583-1
CUPRINS:

NOTIUNI INTRODUCTIVE

SEMESTRUL I

UNITE 1: Le sujet.

UNITE 2: L’accord du verbe avec le sujet.

UNITE 3: Les compléments (le complément objet direct et indirect, les


compléments circonstanciels).

SEMESTRUL II

UNITE 1: La concordance des temps.

UNITE 2: L’emploi du subjonctif.

UNITE 3: Le „SI” CONDITIONNEL (I, II, III).

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NOTIUNI INTRODUCTIVE

1. Cadrul general al cursului:

Cursul de limba franceză, nivel mediu-avansat, îşi propune să le ofere studenţilor


din anul II din cadrul sistemului de Învăţământ Deschis la Distanţă (IDD) posibilitatea de
a recapitula cunoştinţele acumulate şi de a-şi însuşi noi elemente – noţiuni introductive
generale din limbajul dreptului.

Cursul, atât cel pentru semestrul I, cât şi cel pentru semestrul al II-lea, este
conceput în două părţi:

I. Gramatică: explicaţii şi exemple.

II. Texte şi exerciţii.

Prima parte a cursului se concentrează strict asupra unor structuri de gramatică,


urmărindu-se recapitularea principalelor valori, precum şi prezentarea unor valori sau
structuri noi, proprii unui nivel avansat de cunoaştere a limbii. Explicaţiile teoretice sunt
însoţite de exemple care permit recapitularea noţiunilor existente, precum şi fixarea celor
noi. În a doua parte a cursului textele sunt însoţite de exerciţii, care au rolul de a facilita
procesul de înţelegere.

2. Evaluarea

La sfârşitul fiecărui semestrul este prevăzută o examinare scirsă.

Condiţii de intrare în examen (atât pentru Semestrul I, cât şi pentru Semestrul II):

- redactarea unor traduceri în/din limba franceză;

- rezolvarea unor exercitii de gramatica.

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3. Bibliografie:

1. Diana Dănişor – Le français juridique, Editura C.H. Beck, Bucureşti, 2007;

2. Jean-Luc Penfornis – Vocabulaire progressif du français des affaires, CLE


INTERNATIONAL, 2006;

3. Marina Ciolac – Grammaire et communication. Questions de morphosyntaxe


française, Editura Universităţii din Bucureşti, 2001;

4. Cristina Ştefănescu, Maurice Chapsal, Charles Noël – Grammaire du français


d’aujourd’hui, Bucureşti, 1993;

5. Ana Goldiş Firoiu – Cours de langue française, Bucureşti, 1994.

Suport de curs

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SEMESTRUL I

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UNITE 1

LE SUJET

A. GRAMMAIRE

Après le verbe, le sujet est la première chose à rechercher dans l'analyse


grammaticale d'une phrase simple (sous-entendu une fois le verbe identifié, ce qui ne
veut pas dire analysé). Le sujet est le mot ou le groupe de mots représentant l'être ou la
chose qui fait ou subit l'action exprimée par le verbe auquel il est rattaché. Dans la
phrase, le sujet occupe un rôle important, car il est celui dont on parle.

Remarque:

• Pour trouver le sujet, on pose la question „qui est-ce qui ?” s'il s'agit d'êtres
humains ou d'animaux, ou la question „qu'est-ce qui ?” s'il s'agit de choses.

• Le sujet varie en nombre (la voiture, les voitures) et peut quelquefois posséder
un double sens suivant le genre (un somme, une somme). On peut saisir ici l'importance
du déterminant qui indique à l'auditeur ou au lecteur le genre et le sens du mot que le
locuteur ou le scripteur a voulu exprimer.

• Le sujet détermine toujours l'accord du verbe auquel il se trouve rattaché.

• Plusieurs sujets peuvent accompagner un seul verbe: Le tigre, la panthère, le lion


sont dangereux.

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Nature du sujet

Le sujet peut être:

• un nom propre (sans déterminant):- Roméo est beau.

• un nom commun: - Le chat est noir.

• un pronom:- Elles parlent. - Celles-ci courent.

• un verbe à l'infinitif:- Fumer est dangereux.

• une proposition subordonnée conjonctive:- Qu'il aime conduire n'a rien


d'étonnant.

• une proposition relative:- Qui est courageux me suive.

Place du sujet

Le sujet se place habituellement avant le verbe:- Le chat dort.

Quelquefois le sujet se place après le verbe (on parle d'inversion du sujet):

a. Dans une phrase interrogative:- Que doit-il rapporter ?

b. Lorsque la phrase commence par un adverbe ou une locution adverbiale (ainsi,


à peine... que, aussi, autrefois, en vain, ici, là, peut-être, sans doute...):- Peut-être est-il
retardé ?

c. Dans une proposition intercalée:- Messieurs, dit l'huissier, voici le président.

d. Pour accentuer le sens d'une phrase:- Sur le sommet de la colline était le radar.

Sujet réel et sujet apparent

Ne pas confondre le sujet des verbes impersonnels (qui ne se conjuguent qu'à la 3e


personne).

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- Le sujet apparent:- Il tombe de la pluie. Le pronom „il” est neutre et n'a aucune
fonction car il ne représente aucune personne ni aucune chose. Ces verbes traduisent
essentiellement des phénomènes météorologiques.

- Le sujet réel:- Il manquait cinq candidats. Si on pose la question „qui est-ce qui
manquait ?”, on trouve aussitôt le groupe nominal „cinq candidats” comme sujet réel.

Mais le sujet réel, exceptionnellement, ne commande pas l'accord du verbe :- Il


manquait des candidats. Avec le verbe au singulier bien que le sujet réel soit au pluriel
„des candidats”.

Remarque: Il faut souligner que cette notion de sujet apparent fait l'objet
d'interprétations diverses de la part des grammairiens.

B. TEXTES

a. Au sujet de la rédaction d’un texte juridique en plusieurs langues, il y a deux


questions que nous nous posons : y-a-t-il des répercussions sur son interprétation? Et si
l’anglais, par exemple, pourrait-il devenir la langue juridique commune en Europe?

Ce sont en fait des problèmes soulevés déjà par des linguistes, juristes et
traducteurs qui ont mis en discussion l’intérêt théorique et pratique de l’élaboration et de
la promotion d’une langue juridique commune ou standard, tant pour favoriser la
recherche comparative que le développement de la législation uniforme et son
interprétation homogène.

Ces observations sont centrées sur le droit uniforme plutôt que sur le droit
national exprimé en plusieurs langues. Pour bien analyser ce problème il faut d’abord se
demander ce qu’il en est quand le texte est rédigé dans une seule langue.

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Ainsi, il n’est pas certain que les citoyens comprennent les termes juridiques du
Code civil par exemple de la même manière que les juristes. Dans sa version française, le
Code civil peut être lu dans deux langues, la langue courante et la langue du juriste. La
coexistence de ces deux langues dans un même texte est caractéristique des systèmes qui
rédigent leurs lois dans un langage qui se veut simple et non-technique, pour être
compréhensible par tous.

Une telle idée peut passer pour une illusion car tout le monde sait bien que le
juriste donnera au mot un sens souvent différent de sa signification courante. Sans parler
de la somme d’interprétations que la jurisprudence accumulera sur la formulation simple,
qui risque d’être telle «que toutes les supposées vertus originelles du texte en sont
réduites à néant».

b. Il est, pour un juriste, non pas une, mais trois définitions au moins de la société
– civile ou commerciale – qui correspondent à trois moments de son histoire, à trois
niveaux de son organisation.

La société se définit d’abord comme un contrat. La société, il est vrai, est aussi
une personne morale, comme on dit, caractérisée par: son objet (l’exercice d’une activité
économique), son mode de financement (collectif et privé) et son but (la recherche d’un
profit). Enfin, une troisième définition qui s’est fait jour dans la langue des économistes,
atteint le grand public et gagne progressivement les juristes eux-mêmes. Cette définition
présente la société comme une forme particulière d’entreprise économique.

Temps d’étude individuel: 2 heures

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UNITE 2

L’ACCORD DU VERBE AVEC LE SUJET

A. GRAMMAIRE

REGLE GENERALE

En règle générale, le verbe s'accorde avec son sujet. On peut le repérer en posant
la question : "Qui est-ce qui ?" ou "Qu'est-ce qui ?".

Remarque:

Dans le cas où il y a plusieurs sujets, on considère qu'il s'agit d'un pluriel. Pour le
genre, le masculin l'emporte. Il suffit d'un seul sujet masculin au milieu de 10 sujets
féminins pour que le masculin l'emporte.

- le cheval est blanc.

- le cheval et le mur sont blancs.

- les guitares sont neuves.

- la guitare et la sono sont neuves.

- la guitare et le violon sont neufs.

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ACCORDS DIFFICILES AVEC UN SUJET

Lorsque le sujet se compose d'une partie au singulier et d'une partie au pluriel, on


a le choix de l'accord en fonction du sens:

- Le groupe des bleus partira en premier.

- Un petit groupe d'enfants se faufilent au premier rang.

Lorsque le sujet comprend des expressions de quantité comme: peu, beaucoup,


trop, la plupart, assez, combien, l'accord se fait au pluriel. Mais avec un nom au
singulier, l'accord se fait au singulier:

- La plupart des gens font leurs courses le samedi.

- Trop de pluie inonde les sols.

Lorsque le sujet est un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où, auquel, duquel...),
le verbe être s'accorde avec son antécédent. Si celui-ci est pluriel, l'accord est au pluriel:

- Il aime les chats qui sont noirs.

- La palette de couleurs qui est utilisée est jolie.

C'est, ce sont, c'était, c'étaient: le verbe être s'accorde avec l'attribut du sujet.
Mais avec nous et vous le verbe être reste au singulier:

- Ce sont eux qui ont gagné.

- C'est nous qui avions raison.

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ACCORDS DIFFICILES AVEC PLUSIEURS SUJETS

Quand les verbes sont à des personnes différentes, le „tu” l'emporte sur le „il”. Le
„je” l'emporte sur le „tu”. Pour simplifier „je” puis „tu” puis „il”:

- Paul reste.

- Paul et toi restez.

- Paul et moi restons.

- Paul, toi et moi restons.

Avec plusieurs sujets, l'accord se fait au pluriel si les sujets s'additionnent. Avec
ou, il n'y a pas d'addition mais une sélection entre les deux sujets. Avec et, ni, comme,
avec, il y a addition. Attention à la ponctuation pour voir l'addition:

- Le blanc et le noir me vont.

- Ni le blanc ni le noir ne me vont.

- Le blanc ou le noir me va.

- Le blanc comme le noir me vont.

- Le blanc, avec le pullover, me va.

B. TEXTES

a. La tradition juridique française voit néanmoins dans cette pratique un rempart


contre un possible arbitrage du juge, car celui-ci aura du mal à faire accepter une
interprétation qui s’éloignerait trop du sens courant du terme utilisé: du même texte clair,

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les jurisprudences belge et française peuvent donner des interprétations sensiblement
divergentes.

Le problème d’une possible coexistence d’un sens courant et d’un sens juridique
se pose moins dans la loi rédigée en termes techniques, comme les codes allemands qui
s’adressent aux juristes et non au citoyen commun.

Les notions floues, susceptibles d’interprétations multiples, voire divergentes sont


moins nombreux dans ce type de textes. On y trouve des termes précis, aux contours plus
définis. La polysémie est évitée, ce qui limite aussi la pluralité des interprétations.

La remarque peut être étendue aux statuts des pays de Common law, même si la
terminologie utilisée n’est pas abstraite et conceptuelle, à la différence du modèle
germanique. Le législateur s’emploie en effet à encadrer les termes en les enfermant dans
des définitions parfois très précises.

Le mouvement tendant à l’adoption de textes rédigés en termes simples et clair


(plain language) pourrait cependant accentuer en Angleterre les problèmes liés à la
coexistence d’un sens courant et d’un sens juridique. Les juristes anglais en font
l’expérience avec la simplification du langage procédural, suite à la réforme de la
procédure civile.

b. Dans la société de la Commune primitive, il n’existait ni normes de droit, ni


État.

L’organisation de l’activité de ses membres, pour l’acquisition de la nourriture, la


défense contre les ennemis etc., étaient réglementés par un système de règles sociales à
caractère habituel, courant, moral, par des prescriptions religieuses et d’autres mesures de
la vie sociale.

Toutes ces règles sont devenues une habitude, une nécessité pour le déroulement
de la vie. Les personnes qui ne respectaient pas ces règles étaient soumises à certaines
sanctions: le mépris public et même l’expulsion de ceux coupables de la collectivité.

Temps d’étude individuel: 2 heures

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UNITE 3

LES COMPLEMENTS (LE COMPLEMENT OBJET DIRECT ET


INDIRECT, LES COMPLEMENTS CIRCONSTANCIELS)

A. GRAMMAIRE

1. Le complément du verbe

On appelle complément du verbe tout ce qui dans la phrase précise l'action


introduite par le verbe. Il est possible d'apporter des précisions à cette phrase en ajoutant
un complément:

Dans l’énoncée «Éric mange des épinards à la crème.», le complément «des


épinards à la crème» nous permet de savoir ce que le sujet mange; ce complément est
donc associé au verbe on parle donc d'un complément du verbe.

2. La nature du complément du verbe

● un groupe nominal.

Ex.: «Je mange des épinards à la crème» où «des épinards» est le groupe nominal
minimal, et « à la crème » le complément du nom.

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● un verbe à l'infinitif

«Il faut courir.» où «courir» est le complément d'objet et c'est un verbe à


l'infinitif.

● un pronom personnel

Ex.: «Julie te mord.» où «te» est le complément du verbe et c'est un pronom


personnel.

● un déterminant

Ex.: «Je les mange.» où «les» est le complément du verbe et c'est un déterminant.

3. Les types de complément du verbe

Quand le complément du verbe ne peut être ni déplacé, ni supprimé sans que le


sens ne soit changé: il est essentiel; il s'agit d'un complément d'objet.

Deux possibilités se présentent alors :

● le complément d'objet est directement relié au verbe (il est juste après le verbe):
il s'agit d'un complément d'objet direct (C.O.D.).

Ex.: Nous aimons le cinéma. Je pratique le karaté. Vous aimez rire. Les blaireaux
aiment les souterrains de la forêt.

● le complément d'objet est relié au verbe par une préposition (il est séparé du
verbe par à, de, en, par, sur, sans, avec, pour, etc.): il s'agit d'un complément d'objet
indirect (C.O.I.).

Ex.: Je parle de mes amis. Il a fini par réussir. Je réfléchis à mon exercice.

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4. Comment repérer le complément d'objet ?

a) Pour le C.O.D.:

Le C.O.D. est la réponse à une question introduite par qui, que, qu', quoi et posée
à partir de la phrase.

Ex. J'ai vu un canard.

Qu'ai-je vu ? Un canard. «Un canard» est donc le complément d'objet direct.

b) Pour le C.O.I.:

Le C.O.I. est la réponse à une question introduite par de qui, de quoi, à qui, à quoi
et posée à partir de la phrase.

Ex.: J'ai acheté des fleurs à ma petite sœur.

À qui ai-je acheté des fleurs ? À ma petite sœur. «À ma petite sœur» est donc le
complément d'objet indirect introduit par la préposition «à».

J'ai peur des monstres.

De quoi ai-je peur ? Des monstres.

5. Les compléments circonstanciels

Le complément circonstanciel est un mot (ou groupe de mots) qui „complète”


l'action exprimée par le verbe du point de vue des circonstances (le lieu, le temps, la
mesure, la matière, etc.).

Le complément circonstanciel est la plupart du temps introduit par une


préposition.

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Remarque:

Il faut prendre garde à ne pas le confondre avec le complément d'objet indirect.


(Certains grammairiens appellent ces compléments „compléments adverbiaux” d'autres
„compléments adverbiaux non essentiels”.).

Les compléments circonstanciels selon les circonstances qu'ils précisent sont


habituellement divisés en:

- temps: Il viendra demain;

- manière: Il viendra en train;

- lieu: Il viendra dans cette maison;

- cause: Ils ont agi par jalousie;

- moyen: Il voyage en avion;

- comparaison: Il vit comme un ours;

Mais de nombreuses autres nuances sont possibles:

- but: Ils travaillent pour s'enrichir;

- conséquence: Il a réussi pour notre plus grande joie;

- concession: Il avance malgré sa douleur;

- condition: Si tu te prépares bien tu réussiras;

- matière: Il construit en terre;

- quantité: Ce buffet pèse cent kilos.

Remarque:

Donnant des nuances de:

- prix: Il coûte trois cents francs;

- poids: Il pèse cent kilos;

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- distance: Il avance de deux mètres.

Le complément circonstanciel peut être:

- un nom: Il viendra en train;

- un pronom: C'est pour elle qu'il est venu;

- un verbe à l’infinitif: Ils travaillent pour s'enrichir;

- un adverbe: Il viendra demain;

- un gérondif: Il avance en reculant;

- une proposition: Il partira quand vous arriverez.

B. TEXTES

a. Les problèmes linguistiques liés à l’interprétation peuvent déjà se poser donc à


l’intérieur d’un système monolingue.

Le bilinguisme et le plurilinguisme viennent ajouter un niveau de complexité sans


nécessairement changer la nature du phénomène. Ils peuvent être pratiqués à l’intérieur
d’un système national, que celui relève d’une tradition juridique unique ou plurielle.

Ils peuvent être également pratiqués à l’échelle supranationale, comme en droit


communautaire européen, et internationale, avec l’exemple des conventions créant du
droit uniforme, où des traditions juridiques différentes, Common law et droit civil dans le
cas de l’Union européenne — vont généralement se rencontrer et apporter un degré
supplémentaire de complexité aux problèmes d’interprétations.

L’Union européenne offre la meilleure illustration du multilinguisme juridique,


puisque le droit européen, avant de se prolonger dans chacun des ordres juridiques
internes, doit passer au crible des langues communautaires. Dans ce cas, il s’agit
d’obtenir des textes dont le sens, l’esprit et les effets juridiques soient équivalents dans

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chacune des langues officielles. L’objectif est d’assurer l’émergence simultanée de règles
identiques exprimées dans des langues différentes.

Le langage doit être appréhendé dans la relation étroite et complexe qu’il


entretient avec la culture et la pensée. Les juristes abordent généralement les problèmes
d’interprétation sous l’angle de la multiplicité et des divergences, en se posant la question
de savoir comment on doit interpréter un terme ambigu ou une phrase obscure susceptible
d’avoir des significations diverses, tandis que le linguiste a plutôt tendance à partir de la
convergence.

b. Les règlements et les décisions des communautés s’appliquent directement aux


citoyens des États-membres.

Les présomptions du fait de l’homme sont des faits de toute nature qui permettent
au juge de discerner la vérité.

La loi n’a pas d’effet rétroactif: une nouvelle loi peut abroger une loi ancienne,
soit expressément, soit tacitement.

Si les époux divorcés veulent contracter entre eux une autre union, une nouvelle
célébration du mariage est nécessaire.

Il faut que tu sois un bon juge pour réussir, je le répète souvent à mes étudiants.

Même dans ces cas, il y a souvent le moyen de reconstituer l’original des actes.

S’il s’agissait d’un arrêt de cassation, on pourrait supposer l’existence d’un arrêt
important.

Aux termes de l’article 1643 du Code civil, l’acquéreur peut renoncer à la garantie
du vendeur pour vice caché; une telle cause serait privée d’effet si, en y souscrivant, le
vendeur connaissait l’existence du vice, la mauvaise foi du vendeur professionnel étant
toujours présumée.

Temps d’étude individuel: 3 heures

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SEMESTRUL II

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UNITE 1

LA CONCORDANCE DES TEMPS

A. GRAMMAIRE

La concordance des temps est la correspondance, nécessaire d'après le sens et la


chronologie des actions, entre le temps du verbe de la proposition principale et le temps
du verbe de la proposition subordonnée.

La subordonnée exprime un fait qui peut être: antérieur, simultané, postérieur par
rapport à l'action principale. Le tableau ci-dessous présente, toutes les correspondances
possibles. Selon le degré de réalité, la condition éventuelle, le doute, etc. on utilisera un
mode ou un autre.

Verbe principal Verbe subordonné

antériorité Temps du passé, imparfait, plus-que-parfait de


l'indicatif ou subjonctif.

présent de l'indicatif simultanéité Présent de l'indicatif. Présent du subjonctif.

postériorité Futur indicatif. Présent du subjonctif.

antériorité Plus-que-parfait. Indicatif ou subjonctif.

passé de l'indicatif simultanéité Imparfait. Indicatif ou subjonctif.

postériorité Conditionnel présent. Imparfait du subjonctif.

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antériorité Temps du passé, imparfait de l'indicatif.

futur de l'indicatif simultanéité Présent de l'indicatif ou du subjonctif.

postériorité Futur de l'indicatif. Présent du subjonctif.

antériorité Plus-que-parfait du subjonctif

conditionnel présent simultanéité Imparfait du subjonctif

postériorité Imparfait du subjonctif.

Ce tableau régit l'emploi des temps des verbes en fonction du sens et de la


chronologie. Le choix existe très souvent, particulièrement lorsque l'action subordonnée
est antérieure. Il faut donc choisir le temps qui reflétera le mieux la pensée, le temps qui
servira au mieux la nuance.

Il faut, devant une proposition subordonnée se poser une première question. Le


verbe de la subordonnée est-il à l’indicatif ou au subjonctif ? De cette première réponse
vont dépendre les possibilités liées aux temps.

1. Le verbe de la subordonnée est à l’indicatif: tous les temps sont possibles si


la principale est au présent ou au futur. Tout se passe comme si la subordonnée était une
indépendante (Je suis sûr qu'il mange actuellement. Je suis sûr qu'il a mangé hier. Je suis
sûr qu'il mangeait au moment de mon arrivée, etc.).

Si le verbe de la principale est à un temps du passé, la subordonnée se met:

- à l’imparfait ou au passé simple si le fait est simultané (Il a certifié qu'il était là
quand il est entré. Il nous salua dès que nous entrâmes);

- au conditionnel présent ou au conditionnel passé si le fait est postérieur (Il a


certifié qu'il serait là demain);

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- au plus-que-parfait ou au passé antérieur si le fait est antérieur (Il a certifié qu'il
avait fini avant son arrivée. Il envoya la lettre dès qu'il eut eu confirmation de la chose).

Remarque:

Le présent de l’indicatif dans la subordonnée peut exprimer un fait intemporel et


celui-ci n'est pas soumis à la règle des temps (Le voisin m'a dit que la vie est trop chère).
On peut aussi envisager la position sur l'axe temporel par rapport au moment de la parole,
et le temps de la subordonnée est fonction du sens (Il m'a dit que vous êtes l'homme de la
situation. Il m'a assuré qu'il fera attention, etc.).

2. Le verbe de la subordonnée est au subjonctif.

Si la principale est au présent ou au futur, la subordonnée se met:

- au présent du subjonctif si le fait est simultané ou postérieur (Il veut que tu


viennes tout de suite. Il préfère que tu viennes demain. Il voudra que tu viennes tout de
suite. Il préférera que tu viennes demain);

- au passé du subjonctif si le fait est antérieur (Il doute que tu aies voulu le voir).

Si la principale est à un temps du passé, la subordonnée se met :

- à l’imparfait du subjonctif si le fait est simultané ou postérieur (Nous avons


voulu qu'il cédât immédiatement. Il voulait que nous finissions le lendemain);

- au plus-que-parfait du subjonctif si le fait est antérieur (Il voulait que tu eusses


écrit avant son départ).

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Remarque:

Après un conditionnel présent, si le verbe de la subordonnée doit être au


subjonctif, il se met au présent ou à l’imparfait (Je voudrais qu'elle écrive ou Je voudrais
qu'elle écrivît).

B. TEXTES

a. Quand le terme désigne une chose, il renvoie le plus souvent à une image, qui
sera commune à deux locuteurs appartenant à la même communauté culturelle et
linguistique.

Quand le terme désigne une notion ou un concept, c’est, plutôt que par une image,
par un code commun que la communication devient effective. Le décodage peut se faire
par l’analyse des caractéristiques composant le concept.

La situation de l’Union européenne est, en fait, à mi-chemin entre celle des pays
multilingues ayant un même système juridique et celle des pays multilingues ayant
plusieurs systèmes juridiques.

En effet, de façon idéale, le droit communautaire, en tant que droit autonome


devrait se fonder sur des concepts propres qui ne seraient pas issus de concepts
préexistants dans les droits nationaux des États membres de l’Union européenne. On
pourrait alors considérer que l’on a un seul système (le droit communautaire) exprimé en
plusieurs langues (celles des pays membres).

En pratique, le texte communautaire est rédigé dans une langue donnée et


s’inspire d’un ou plusieurs droits nationaux: «Inévitablement, le droit communautaire se
ressent de ses origines et son langage, non pas créé ex nihilo mais issu de traditions
juridiques préexistantes, reflète les aléas de la construction européenne».

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Le droit communautaire se bâtit, petit à petit, comme droit autonome en pratique,
en utilisant le compromis pour construire des textes et des concepts qui soient à la fois
différents et compatibles avec les langues et les systèmes juridiques des États membres.
On peut, en ce sens, relever notamment l’existence d’un corpus et de concepts
proprement communautaires qui ne cessent de s’accroître.

b. La pluralité des langues dans l’espace communautaire européen est à la fois


une richesse culturelle et un défi à la communication. En outre, dans le domaine du droit,
les notions se définissent par rapport à l’ordre juridique où elles s’insèrent et sont souvent
différentes d’un ordre juridique à l’autre, sauf en ce qui concerne le fonds commun issu
par exemple du droit romain ou d’une coutume commerciale internationale. Or, l’ordre
juridique communautaire s’imbrique avec les autres ordres juridiques nationaux.

En ce qui concerne le droit communautaire au sens strict, la majeure partie du


droit de force contraignante est valable dans toutes ses versions linguistiques et ceci sans
cloisonnement par langue, c’est-à-dire qu’un ressortissant communautaire peut,
indépendamment de sa nationalité ou de son régime linguistique, invoquer à son profit
toute version d’un règlement ou d’une décision correspondant au ratio legis. Il s’agit de
l’expression multiple d’une même disposition et de son contenu notionnel défini par
rapport à un ordre juridique unique, l’ordre communautaire.

Toute l’organisation des Communautés Européennes, depuis les mécanismes


institutionnels de base jusqu’à la révision rédactionnelle, tend à assurer l’équivalence
quant au fond des versions linguistiques, par une mise au point en parallèle des textes
normatifs dont toutes les versions linguistiques font foi (traités, règlements, directives et
décisions générales). Il existe des traductions seulement pour certains types d’actes dont
seule une version fait foi.

Temps d’étude individuel: 3 heures

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UNITE 2

L’EMPLOI DU SUBJONCTIF

A. GRAMMAIRE

1. Dans les propositions indépendantes ou principales pour exprimer:

- un ordre: Qu’il se taise!

- un souhait: Que la Nouvelle Année vous apporte le bonheur!

- une exclamation: Vive la République!

- une indignation: Moi, que je dise cela!

2. Dans les propositions subordonnées:

a) quand le verbe de la principale exprime: VOLONTÉ, DÉSIR, SOUHAIT


(j’aimerais que, je souhaite que - Je voudrais qu'il m'écrive. / Elle souhaite qu'on puisse
arriver à un accord. / Je désire que tu sois heureuse. / J'aime bien que vous soyez venus
me visiter. / J'exige qu'on s'occupe de moi de temps en temps.), NÉCESSITÉ,
OBLIGATION (il faudra que, il faut que, il faudrait que, il est nécessaire que - Il faut
que tu ailles chez elle tout de suite. / Il fallait qu'ils étudient davantage. / Il faudra que
nous trouvions une solution. / Il faudrait que tout le monde choisisse ... / Il a fallu qu'elle
vienne personnellement.), ÉMOTION, SENTIMENT, APPRÉCIATION (je regrette que,
il est surprenant que, je crains que - Je regrette qu'ils choisissent cette solution. / Je suis
heureuse qu'il soit avec nous. / Il est bizarre qu'il ne soit pas venu. / Il est dommage qu'il

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dise tout ça. / Je suis content qu'elle ait trouvé un bon poste. / J'aime mieux que ce soit
elle qui le fasse … / Je regrette qu'ils ne soient pas venus. / Nous sommes heureux que
vous ayez réussi.), POSSIBILITÉ, IMPOSSIBILITÉ, PROBABILITÉ, DOUTE,
INCERTITUDE (il est probable que/qu', il est peu probable que/qu', je ne suis pas sûr
que/qu', il est fort probable que/qu', il n'est pas certain que/qu' - Il est peu probable qu'ils
vendent à ce prix-là. / Il est possible qu'ils viennent nous visiter. / Je ne suis pas sûr qu'il
puisse venir. / Il n'est pas certain qu'elles soient arrivés hier.);

b) après les verbes impersonnels et les expressions impersonnelles (Il ne faut pas
que tu pertes ton temps inutilement. / Il est possible qu’il pleuve cet après-midi. / Il est
nécessaire que vous disiez la vérité. / C’est dommage qu’il ne vienne au cinéma.);

c) après le superlatif relatif des adjectifs (C’est le plus beau garçon que je
connaisse.);

d) après certaines conjonctions ou locutions conjonctives exprimant MANIÈRE


(sans que - Ils l'ont fait sans que leurs amis se soient méfiés de rien.), TEMPS (avant que,
jusqu'à ce que, en attendant que - Je vais insister jusqu'à ce que tu avoues la vérité. Il faut
le faire avant qu'il ne soit trop tard), CONDITION (à condition que, pourvu que, à moins
que - Nous le ferons à condition qu'ils payent. Nous ne dirons rien à personne pourvu
qu'ils partent immédiatement. Je suis prêt à le faire à condition qu'ils me le demandent.),
BUT (afin que, pour que - J'ai beaucoup insisté pour qu'il se rende compte de son erreur.
Nous allons lui proposer un choix afin qu'il décide ce qui lui convient), OPPOSITION /
CONCESSION (bien que, quoi que, encore que - Bien qu'il soit trop tard, je vais
l'appeler. Quoi qu'elle dise, je vais essayer encore une fois.), CAUSE (de peur que, de
crainte que - Elles font très attention au budget, de peur qu'on ne refuse leur projet dès le
début.), HYPOTHÈSE (en admettant que, en supposant que, à supposer que - Le contrat
sera signé demain à supposer qu'ils se mettent enfin d'accord.);

e) après certains verbes à la forme négative ou interrogative (Je ne crois pas qu’il
faille admettre cette demande. / Penses-tu qu’il n’ait plus d’orgueil? / Je ne connais
personne qui puisse vous faire du mal.).

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Remarque:

Il est utile de travailler mais aussi de respecter les heures de repos.

Il résulte que cette décision est la bonne.

Il est certain (sûr, vrai) qu’il réussira.

Il est évident que cette solution est bonne.

Je veux (désire) partir ce soir même.

Je crois qu’il est à la maison.

B. TEXTES ET EXERCICES

a. Lorsqu’il y a confrontation entre plusieurs langues et plusieurs systèmes


juridiques, les difficultés inhérentes à la terminologie juridique prennent véritablement
toute leur ampleur et le recours au droit comparé devient indispensable puisque la
traduction d’un terme juridique impliquera la nécessité de comprendre le concept ou la
notion juridique dans le système et la langue de départ afin de pouvoir trouver sa
correspondance (totale ou partielle) dans le système et la langue d’arrivée. La
problématique est alors placée au niveau de la recherche notionnelle et non plus
simplement au niveau de la recherche dénominative.

Au vu de ce qui précède, il apparaît donc que le problème de la terminologie


juridique est directement lié à la relation étroite existant entre langue juridique et système
juridique. En partant de cette base, il semble intéressant de pouvoir relever différentes
catégories de termes qui posent particulièrement problème parce qu’elles sont,
précisément, étroitement liées au système juridique qui les a élaborées. Il arrive souvent
que l’on trouve dans les documents juridiques multilingues, issus d’organisations

31
internationales, certaines notions ayant un caractère ambigu. Or, le problème ne tient pas
seulement à l’ambiguïté de ces notions qui, bien évidemment, rend — en soi — la
traduction difficile, mais plutôt au fait que cette ambiguïté est souvent voulue et doit donc
être maintenue, dans la mesure du possible, au travers de la traduction. Il y a alors une
utilisation politique de la langue qui transparaît au travers d’un problème terminologique.

b. Originellement, la cause pouvait être considérée de deux façons différentes.


Ainsi, les canonistes faisaient une distinction entre la cause efficiente (qui produit des
effets) et la cause finale (le but poursuivi). Ils étaient inspirés de considérations d'ordre
moral tels que le respect de la parole donnée nonobstant l'absence de formes et la
nécessité que l'engagement soit raisonnable (c'est-à-dire qu'il y ait une "cause" – on ne
s'engage pas sans raison – et que cette cause ne soit pas immorale). En droit romain était
utilisée la cause efficiente, de façon subsidiaire, en raison du formalisme. De nos jours,
c'est le sens de cause finale qui a été retenu. Il convient de rechercher le but poursuivi par
les parties. Dès lors, la cause peut être appréciée objectivement ou subjectivement.

c. Pour Jean Domat et la théorie classique, lorsque le juge opère une appréciation
objective de la cause, il s'agit du mobile abstrait de l'obligation. On parle de cause de
l'obligation. Pour Jacques Maury et la théorie moderne, au contraire, lorsque le juge
opère une appréciation subjective de la cause, il faut prendre en compte les mobiles
concrets de l'obligation. On parle de « cause du contrat ».

C'est à Jacques Maury que l'on doit d'avoir souligné que sous ses deux aspects —
cause objective et cause subjective — il s'agit toujours d'une même notion: celle qui
justifie le pourquoi de l'engagement.

d. Mettez les verbes au subjonctif:

Il est peu probable qu’elles passer leurs vacances avec nous. (VENIR)

Nous sommes heureux que vous venus nous voir. (ÊTRE)

32
Je ne pense pas que ce vrai. (ÊTRE)

Elle n’est pas tout à fait certaine que les choses se passées comme ça.
(ÊTRE)

Nous sommes désolés que vous ne pas venus à la fête d'anniversaire.


(ÊTRE)

Je ne souhaite pas qu’ils nous voir. (VENIR)

Je ne pense pas qu’elle plus de 40 ans. (AVOIR)

Je ne tolère pas qu’il me la leçon. (FAIRE)

Cela me ferait plaisir que vous assister à la conférence. (POUVOIR)

Il se pourrait qu'elle raison, après tout. (AVOIR)

Il aimerait mieux que j’ le voir tout de suite. (ALLER)

Il est dommage que les choses se passées comme ça. (ÊTRE)

Il vaudrait mieux que nous à nouveau. (RECOMMENCER)

Il est surprenant que vous ça, vous ! (DIRE)

Pour valider l'accord il est indispensable que vous ces papiers. (SIGNER)

Il est nécessaire que nous une solution au plus vite. (TROUVER)

Il faut absolument que vous lui de cette affaire. (PARLER)

Il est vraiment fâcheux qu’ils n’ pas encore répondu à notre lettre.


(AVOIR)

Il aurait fallu qu’ils leur réclamation un peu plus tôt. Maintenant, il est
trop tard. (PRÉSENTER)

33
Mais voyons, il est incroyable que vous avoir raison. (PRÉTENDRE)

Après ce qui s’est passé, il faudra que nous leur une lettre
immédiatement. (ÉCRIRE)

Je ne doute pas que vous ne l’ pas fait exprès ! Il ne manquerait plus que ça!
(AVOIR)

Je n’ai pas peur qu’elle ce qu’elle a promis de faire. (FAIRE)

Il faudrait que nous d’autres solutions à ce problème. (PROPOSER)

Vous voulez que je le pour vous ? (FAIRE)

Il est surprenant qu'il écrit ça dans ce journal. (AVOIR)

Je voudrais qu’il comprendre mes raisons. (POUVOIR)

Il est très probable qu’ils la majorité absolue. (OBTENIR)

Il faut donc que vous plus de confiance en elle. (AVOIR)

Il faudra que vous des preuves de ce que vous affirmez. (APPORTER)

Temps d’étude individuel: 3 heures

34
UNITE 4

LE „SI” CONDITIONNEL (I, II, III)

A. GRAMMAIRE

Les structures avec "si"

Les structures avec "si" sont utilisées pour exprimer une hypothèse. Elles sont
formées ainsi:

si + verbe 1 ……………. , verbe 2

Si tu travaillais mieux, tu réussirais tes examens.

ou:

verbe 2 ………………… si + verbe 1

Tu réussirais tes examens si tu travaillais mieux.

Remarque:

S'il en existe beaucoup, les principales sont les suivantes:

1. Pour exprimer une probabilité ou une quasi-certitude:

Si + présent de l’indicatif, présent de l'indicatif

Si tu veux, tu peux rester ici.

Si + présent de l’indicatif, futur simple

Si vous venez, nous irons au cinéma.

35
Si + présent de l’indicatif, présent de l'impératif

Si vous avez faim, servez-vous !

2. Pour exprimer une hypothèse:

Si + imparfait, conditionnel présent

Si je gagnais au loto, je ferais le tour du monde.

3. Pour exprimer une hypothèse non réalisée dans le passé:

a. Conséquence dans le présent:

Si + plus-que-parfait, conditionnel présent

Si j'avais fait mon droit, je serais avocat.

b. Conséquence dans le passé:

Si + plus-que-parfait, conditionnel passé

Si vous étiez venus plus tôt, vous auriez vu Marie.

B. TEXTES ET EXERCICES

a. Cette utilisation politique peut se refléter dans le choix du mot (quelque soit la
version linguistique) mais peut également apparaître par l’intermédiaire de la traduction.
L’institution actuellement connue sous le nom de «Parlement européen» avait au départ
été dénommée «Assemblée». Cependant, la propre «Assemblée» a rapidement opté pour
s’auto-dénommer «Assemblée parlementaire européenne» puis, plus tard, afin de mieux
illustrer sa vraie fonction, cet organe a finalement opté pour l’appellation de «Parlement
européen».

36
Il est donc clair que ce changement de mot symbolise le renforcement du poids
institutionnel du Parlement et n’est pas le fruit du hasard. Dans ce cas, c’est la volonté
politique qui a joué une influence directe sur le langage, celle-ci devant être prise en
compte au niveau de la traduction.

Le droit est avant tout une science sociale et, à ce titre, une science profondément
influencée par le contexte socio-historique dans lequel elle évolue. Il en ressort que les
correspondances terminologiques répertoriées entre langues juridiques, bien qu’elles
puissent être reconnues comme valables, varieront largement en fonction de nombreux
autres facteurs et notamment du contexte socio-politique et de la finalité attribuée à la
traduction.

b. Comme Domat avait systématisé la notion de cause objective, selon les


différents contrats, J. Maury systématise la fonction de la cause. Ainsi, la cause est
appréciée:

• objectivement, dans sa fonction de protection individuelle (du consentement);

• subjectivement, dans sa fonction de protection sociale de l'ordre social (stricto


sensu) et de l'ordre public économique (lato sensu). Par conséquent, lorsque la cause est
appréciée subjectivement, le juge va considérablement pousser la recherche de la cause
de chaque partie. Toutefois, il faut avoir à l'esprit que la cause est en principe et très
largement appréciée sous un angle objectif de nos jours. En effet, quelques arrêts de la
jurisprudence française ont laissé penser qu'on tendait vers une subjectivisation de la
cause, or il ne s'agit que d'exceptions.

c. Mettez aux temps convenables les verbes en italique:

Si je avoir le temps de me préoccuper de ces choses, cela m’amuserait sans doute.

Que diriez-vous si je vous proposer de retourner, car j’en ai assez de ce paysage.

Si l’on creuser à fond cette question, on découvrirait peut-être que les choses se
sont passées autrement.

37
Si je être sûre que ce changement d’air peut vous aider, j’y consentirais.

Si Isabelle était la femme de Nicolas, elle savoir empêcher les bévues de ce jeune
homme.

Si vous demander à Jules ce qu’il pense de vous, il vous le dirait très


franchement.

Je ne pas être très étonnée si un jour ma fille me disait qu’elle veut épouser Jules,
que je connais à peine.

Ne dites pas ces choses, papa serait fâché s’il vous entendre.

Facile à blâmer, mais je ne vois pas ce que tu faire si tu étais à ma place.

Si, au lieu de fuir, il courir tout expliquer à sa mère, loin de lui faire des
reproches, elle l’eût protégé contre tous.

S’il avoir le loisir de l’analyser, sans doute eût-il compris et aimé ce texte.

Vous ne me croire pas si je n’avais pas assisté moi-même à la discussion.

Si vous aviez connu son mari, comme vous l’apprécier!

Si cette histoire d’amour suivre son cours, la situation de la jeune femme aurait
été tout autre.

Si Jean était entré à ce moment, il s’apercevoir de ma présence et ne me laisser


pas partir.

Si elle se résigner à épouser un homme contre son gré, croyez-vous qu’elle aurait
été heureuse?

La curiosité des voisins ne pas être réveillée s’ils n’avaient pas crié si fort.

Si j’avais été chargé de cette question, je se trouver bien embarrassé.

Si vous se décider jamais à écrire ce livre, vous me le direz, n’est-ce pas?

Si je suis assez heureux pour obtenir une réponse favorable, je s’empresser de


vous la montrer.

Si tu me promettre de dire la vérité, je te croirai sur parole.

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d. Traduisez en roumain:

Si nous revenons, nous nous souviendrons toujours de cette heure où on nous


aimait tant. (Montherlant)

Le malheur qui vous est arrivé, répondit M. Despres, serait à jamais déplorable
s’il faisait douter de la vertu une âme telle que la vôtre. (Musset)

Croyez-vous que, si je l’avais pu, je n’aurais pas sauvé les jours de cette pauvre
bête noire qui est là-bas dans le fossé? (Vigny)

S’il eût écouté son impatience, Frédéric fût parti à l’instant même. (Flaubert)

Si votre mari, madame, était encore de ce monde, il serait pour la première fois
peut-être en désaccord avec vous. (H. Becque)

Temps d’étude individuel: 3 heures

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