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e x o m e n e I e d e I i† u I a r i z a
re/ d efi ni I i v o I/ grode d i d a
cIice
inba
rarceză
Dragi colege/ Dragi colegi,
Cu stimă,
Prof. Dan Dumitru Moldovan
.
Sommaire
Cuvânt înainte..................................................................................................3
A. A. Limba franceza
1. Fonetica si fonologie Decupajul lantului vorbirii; jonctiuni vocalice si
consonantice.......................................................................................4
2. Morfologie – grupul nominal..............................................................7
3. Morfologie – grupul verbal.................................................................12
4. Morfologie – adverbul.........................................................................23
5. Sintaxa. Tipuri de subordonate: subordonata relativa, completiva,
temporala, conditionala, cauzala, concesiva, finala si consecutiva 28
6. Tipurile de fraza: fraza interogativa; fraza imperativa; fraza negativa;
fraza impersonala................................................................................49
7. Semantica: sens, denotatie, conotatie; relatiile semantice in semantica
lexicala: polisemia si omonimia, sinonimia, antonimia; campurile lexico-
semantice...........................................................................................60
8. Elemente de pragmalingvistica.........................................................64
B. Literatura franceză:
1. Discursul narativ: Rousseau, Hugo, Balzac, Stendhal, Flaubert, Gide,
Proust, Camus, Tournier...................................................................69
2. Discursul liric: Lamartine, Baudelaire, Rimbaud, Apollinaire, Prévert...89
3. Discursul dramatic: Racine, Molière, Sartre, Becket, Ionesco..............105
A. Limba franceza
1. Fonetica si fonologie
Decupajul lantului vorbirii; jonctiuni vocalice si consonantice (l’enchainement,
la liaison).
L'enchaînement et la liaison
L’enchaînement et la liaison sont deux phénomènes qu'on observe dans la langue parlée. Leur
fonction essentielle est de faciliter la prononciation des mots lorsque ceux-ci sont prononcés
les uns à la suite des autres dans des phrases ou des expressions qui comprennent plus d'un
mot. L’enchaînement et la liaison réorganisent la structure syllabique des mots qui font
désormais partie d'une phrase ou d'une expression. Cette réorganisation de la structure
syllabique a une influence sur le rythme de la phrase, son accentuation ; bref, sur sa prosodie,
comme nous le verrons au prochain tutoriel. En attendant, notre objectif principal est
d'examiner en quoi consiste l'enchaînement et la liaison.
Si un mot finit par une voyelle et que le mot suivant commence aussi par une voyelle, les
deux voyelles qui se suivent forment deux syllabes, et on ne coupe pas la voix entre ces deux
syllabes.
L’enchaînement vocalique est le fait de lier la voyelle finale prononcée d’un mot à la voyelle
qui débute le mot suivant. Les mots sont enchaînés en un seul groupe de souffle, sans qu’il y
ait de coupure de voix entre eux.
Dans cette séquence, "ai" est enchaîné à "eu", lui-même enchaîné à "un" dans un même
groupe de souffle (il n'y a pas d'arrêt de la voix entre les mots).
Comparez les coupes syllabiques des exemples suivants: « (Il) y / est. » et « lui »
- Dans le premier cas, il s’agit d’un enchaînement vocalique; la valeur de syllabe du [i] de "y"
et celle du [è] de "est" est conservée.
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- Dans le second cas, il s’agit d’une transition articulatoire; la semi-voyelle [y] et la voyelle
[i] dans "lui" ne forment qu’une seule et même syllabe.
On prononce la consonne finale (e.g., consonne toujours prononcée) d'un mot avec la voyelle
initiale du mot suivant.
- Il habite à Paris.
Ecoutez la prononciation des mots suivants dans deux segments isolés: "tête" "arrondie"
Ecoutez maintenant les mêmes mots à l'intérieur cette fois d'un même segment: « tête
arrondie
»
Dans ce dernier exemple, le [t] de "tête" est enchaîné au [a] de "arrondie" et la structure
syllabique résultante est désormais la suivante:
[tè / ta / rô / di].
B) La liaison
La liaison, le mot le dit, consiste à lier à l'oral deux mots qui se suivent de manière à recréer
un contexte favorable à l'enchaînement consonantique. Elle se fait, cette liaison, en insérant
une consonne entre les deux mots à lier. La liaison est basée sur des principes grammaticaux
desquels découlent des règles de liaison bien précises.
En plus de faciliter la prononciation des mots, elle occupe un rôle important au niveau du
discours oral.
La consonne de liaison
La consonne qui apparaît lors dans la liaison est une consonne orale. Elle provient de la
forme écrite du mot à lier et plus particulièrement de la consonne finale de ce mot. Cette
consonne finale écrite reste normalement muette lorsque le mot est prononcé seul ou qu'il
termine une phrase.
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On dit de la consonne orale de liaison qu’elle est latente car elle ne se réalise que sous
certaines conditions, soit lorsqu'elle est suivie d'un mot commençant par une voyelle ou un
"h" muet (l'humain, l'homme, l'harmonie, etc.).
Plus de 50% des liaisons s’effectuent avec le son consonantique [z]. Les consonnes finales « s
», « z » et « x » engendrent une liaison en [z].
Attention! Lorsque la consonne finale "s" est précédée de la consonne "r" il n'y a pas de
liaison mais plutôt un enchaînement avec la consonne [r] qui précède, sauf s'il s'agit d'un "s"
marquant le pluriel.
Dans ce premier exemple, un enchaînement se produit avec la consonne [r], la consonne "s"
reste muette : "toujours absent"
Dans ce deuxième exemple, un liaison se produit avec la consonne [z] car la consonne finale
"s" marque le pluriel: "leurs éléphants"
Moins de 25% des liaisons s’effectuent avec le son [t]. Les consonnes finales « t » et « d »
engendrent une liaison en [t].
Moins de 25% des liaisons s'effectuent avec le son [n]. Seule la consonne finale « n »
engendre une liaison en [n].
Attention! Avec "bon" et les adjectifs qui se terminent par une voyelle nasale [ê] (certain,
plein, moyen etc.), le son vocalique qui termine le premier mot à lier est dénasalisé. Les
expressions se prononcent donc de la même façon au masculin et au féminin. Comparez:
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"bon
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élève" "bonne élève" Dans les deux cas, la voyelle de "bon" et de "bonne" se prononce avec
un "o" ouvert non nasal et la voyelle de liaison [n] est prononcée au début du mot suivant.
Moins de 25% des liaisons s’effectuent avec le son [r]. Seule la consonne finale « r »
engendre une liaison en [R].
Moins de 1% des liaisons s’effectuent avec le son [p]. Seule la consonne finale « p »
engendre une liaison en [p].
Moins de 1% des liaisons s’effectuent avec le son [g]. Seule la consonne finale « g »
engendre une liaison en [g].
Moins de 1% des liaisons s’effectuent avec le son [v]. Seule la consonne finale « f »
engendre une liaison en [v].
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2. Morfologie
a. Grupul nominal:
• predeterminantii nominali; formarea femininului si a pluralului substantivului;
• adjectivul calificativ: acordul cu substantivul; formarea femininului si a
pluralului; locul adjectivului in cadrul grupului nominal; gradele de
comparatie;
• pronumele: pronumele personal subiect / C.O.D / C.O.I ; pronumele neutru;
pronumele en si y; pronumele demonstrativ, posesiv, nehotarat, negativ,
relativ, interogativ.
Le Groupe Nominal (GN)
La plupart des fois, le nom constitue avec un ou plusieurs mots un group nominal (GN).
b) l’aposition:
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- un adjectif qualificatif: le livre, inséparable de l’étudiant;
Généralement, le GN se trouve dans une seule phrase. Mais parfois il peut se prolonger dans
une proposition subordonnée:
Les constituents du groupe nominal sont les mots qui accompagnent le nom. Ils s’appellent
aussi les compléments du nom.
- noyau du nom;
- constituants obligatoires;
Quand le noyau nominal est un nom, il est précédé par un déterminant qui peut être:
Ex: le livre, mon livre, ce livre, aucun livre, quel livre, trois livres etc.
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Le noyau nominal est obligatoire.
Les constituants obligatoires du GN sont: les articles et les adjectifs possessifs, les
adjectifs démonstratifs, les adjectifs indéfinis etc. Leurs traits sont:
- appartiennent à des groups fixes, fermés: les déterminants (articles et adjectifs non
qualificatifs), prépositions et conjonctions coordonnatrices et subordonnatrices.
- compléments du nom:
- propositions relatives:
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5) La proposition relative se trouve après le nom.
- complément d’agent: Ex: Nous avons été affectés par cet accident.
- complément circonstanciel: Ex: Il est allé à Rome. Les gens se promènent dans le parc.
- déterminant d’un autre nom (ou pronom), sous la forme d’un complément
prépositionnel: Ex: Les élèves de l’école générale.
- déterminant d’un nom sous la forme d’un épithète: Ex: Agnès a des cheveux blonds.
IV. Le GN peut être au cas vocatif (“en apostrophe”): Approchez-vous, mon ami.
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LA FORMATION DU FÉMININ
1.Pour les susbstantifs à forme fixe(invariable), le prédéterminant indique le genre:
Un/une secrétaire, un/une élève, un/une collègue, un/une dentiste, un/une touriste un/une partenaire
2.Pour les noms à genre variable, on enregistre les changements suivants:
a) lʻadjonction du morphème ʺeʺ
ami-amie
étudiant-étudiante
voisin-voisine
avocat-avocate
Exception:
Paysan-paysanne
Cat-chatte
Sot-sotte
b)lʻadjonction du sufixe ʺesseʺ
comte-comtesse
prince-princesse
pauvre-pauvresse
tigre-tigresse
el-elle: colonel-colonelle
ien-ienne: gardien-gardienne
musicien-musicienne
indien-indienne
citoyen-citoyenne
on-onne baron-baronne
champion-championne
et-ette: muet-muette
cadet-cadette
d)la modofication de la voyelle ou de la consonne finale:
er-ère: boulanger-boulangère
fermier-fermière
jardinier-jardinière
écolier-écolière
x-s: époux-épouse
ambitieux-ambitieuse
jaloux-jalouse
f-v: serf-serve
veuf-veuve
juif-juive
captif-captive
c-que: Turc-Turque exc: Grec-Grecque
e)le changement du suffixe:
eur-euse: danseur-danseuse, menteur-menteuse, chanteur-chanteuse/cantatrice,nageur-nageuse,vendeur-
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vendeuse
eur-erresse:enchanteur-enchanteresse, vengeur-vengeresse,chasseur-chasseresse, pécheur-pécheresse
teur-trice:acteur-actrice,lecteur-lectrice,instituteur-institutrice
f.Forme spéciale pour le féminin.
Un homme-une femme
Un père-une mère
Un mari – une femme
Un fils-une fille
Un frère-une soeur
Un gendre-une bru
Un oncle-une tante
Un neveu-une nièce
Un parrain-une marrain
Un roi-une reine
Un boeuf-une vache
Un cheval-une jument
Un bouc-une chèvre
Un mouton/bélier-un brebis
Un porc-une truie
Un cerf-une briche
Un singe-une guenon
Un coq-une poule
Un canard-une cane
Un dindon-une dinde
Unjars-une oie
Un perroquet-une perruche
Cas particuliers
Noms dont le genre varie en fonction du nombre:
Singulier masculin: amour, orgue, délice
Pluriel masculin: amours, orgues,délices
Pluriel féminin:amours, orgues, délices
Amour
Msg. lʻamour fraternel
F.pl. les grands amours de ces héros
Orgue
M sg. Un instrument un petit orgue
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Exceptions:
Le bail-les baux
lʻémail-les émaux
le corail-les coraux
le soupirail-les soupiraux
le travail-les travaux
le vantail-les vantaux
le vitrail-les vitraux
4.les noms en ʺalʺ foement le pluriel en ʺauxʺ
lʻanimal-les animaux
le journal-les journaux
le signal-les signaux
le rival-les rivaux
Exceptions:
Le bal-les bals
Le cantal-les cantals
Le cal-les cals
Le carnaval-les carnavals
Le cérémonial-les cérémonials
Le chacal-les chacals
Le festival-les festivals
Le final-les finals
Le pal-les pals
Le récital-les récitals
Le régal-les régals
Le santal-les santals
5.les noms en ʺouʺ prennent un ʺsʺ au pluriel
Le clou-les clous
Le trou-les trous
Le fou-les fous
Le coucou-les coucous
Exceptions:
le bijou-les bijoux
le caillou-les caillox
le chou-les choux
le genou-les genoux
lʻhibou-les hiboux
le joujou-les joujoux
le pou-les poux
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Pneu-pneus
Bleu-bleus
Landau-landaus
3.les noms en ʺailʺ prennent un ʺsʺ au pluriel
lʻéventail- les évantails
le détail-les détails
le rail-les rails
le portail-les portails
Exceptions:
Le bail-les baux
lʻémail-les émaux
le corail-les coraux
le soupirail-les soupiraux
le travail-les travaux
le vantail-les vantaux
le vitrail-les vitraux
4.les noms en ʺalʺ foement le pluriel en ʺauxʺ
lʻanimal-les animaux
le journal-les journaux
le signal-les signaux
le rival-les rivaux
Exceptions:
Le bal-les bals
Le cantal-les cantals
Le cal-les cals
Le carnaval-les carnavals
Le cérémonial-les cérémonials
Le chacal-les chacals
Le festival-les festivals
Le final-les finals
Le pal-les pals
Le récital-les récitals
Le régal-les régals
Le santal-les santals
5.les noms en ʺouʺ prennent un ʺsʺ au pluriel
Le clou-les clous
Le trou-les trous
Le fou-les fous
Le coucou-les coucous
Exceptions:
le bijou-les bijoux
le caillou-les caillox
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le chou-les choux
le genou-les genoux
lʻhibou-les hiboux
le joujou-les joujoux
le pou-les poux
Lʻadjectif qualificatif
Les adjectifs qualificatifs attribuent des qualités, des propriétés particulières à un
objet ou à un individu, conformément à la réalité: forme , couleur, taille.
Lʻadjectif qualificatif est un caractérisant du nom dont il dépend
morphologiquement.
LE GENRE
Il adopte le genre du nom quʻil détermine, cʻest le phénomène de lʻaccord en
genre: un livre intéressant/une revue intéressante
En fonction de lʻaccord en genre de lʻadjectif avec le nom, il y a trois classes
des adjectifs.
1.adjectifs défectifs de genre
2. adjectifs à forme invariable pour les deux genres
3. adjectifs variables en genre
1. Adjectifs défectifs de genre
Féminin - une accorte servante (vive et aimable)
- Rester bouche bée
- Une porte cochère
- Une ignorance, paresse crasse
- Une dive bouteille
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- Une femme enceinte
- La soie grège
- Chercher la pierre philosophale
- Faire oeuvre pie
Masculin - un nez aquilin
- Un air benêt
- Un pied bot
- Un accent circonflexe
- Un garçon fat
- Du papier vélin
- Un hareng saur
2. Adjectifs à forme invariable pour les deux genres:
- un chat/une chatte angora
- un cheveu/une barbe châtain
- un chapeau/une robe chic
- un air/une humeur grognom
- un uniforme/une jupe kaki
- un costume/une robe marron
- un style/une robe rococo
- un homme/une femme snob
-un enfant/une fille soillon
3.Les adjectifs variables en genre.
La plupart des adjectifs font lʻaccord avec le nom ou le pronom quʻils déterminent
par des marques spécifiques.
a)Règle générale lʻadjonction du morphème ʺeʺ au masculin.
Un livre intéressant-une revue intéressante
Un grand dictionnaire-une grande maison
Un chat gris-une chatte grise
Un son sourd-une voix sourde
Les adjectifs en: -an,-in,-ain,-ein,-un,-ot,-at ne redoublent pas la consonne fina
Un tapis persan-une colonne persane
Exception:un comportement paysan-une vie paysanne
Un fin cuisinier-une fine bouche
Un temple romain-une voie romaine
Un ciel serein-une voix sereine
Un ours brun-une table brune
Un sommeil délicat-une réponse délicate
Un problème idiot-une question idiote
Exception:un hommeboulot-une femme boulotte
Un fils maigriot-une fille maigriotte
Un visage pâlot-une face pâlotte
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Un regard sot-une importance sotte
Un fait vieillot-une action vieillotte
Lorsque le masculin se termine par un e muet, le féminin garde la même forme:
Un problème/une équation facile
Un résultat/une action utile
Un fils/une fille sensible
Un chien/une chienne fidèle
b)Le redoublement de la consonne finale
el-elle-un homme cruel-une femme cruelle
le repos éternel-une vie éternelle
eil-eille-un fait pareil-une heure pareille
ul-ulle-un match nul-une action nulle
il-ille-un homme gentil-une femme gentille
ien-ienne-un palais ancien-une maison ancienne
en-enne-un bon comportement-une bonne conduite
et-ette-un garçon coquet-une fille coquette
un perroquet muet-une perruche muette
Exceptions: incomplet-incomplète
Indirect-indirecte
Inquiet-inquiète
Concret-concrète
Désuet-désuète
Replet-replète
Secret-secrète
c)Il y a aussi des adjectifs qui présentent une forme double au masculin, en fonction
de la lettre initiale (consonne/voyelle ou h muet).
Beau-bel-belle
Un beau garçon-un bel homme-une belle fille
Fou/fol-folle
Un fou garçon-un fol homme-une folle action
Mou/mol-molle
Un mou matelas-un mol oreiller-une substance molle
Nouveau/nouvel-nouvelle
Un nouveau locataire-un nouvel uniforme-une nouvelle maison
Vieux/vieil-vieille
Un vieux château-un vieil homme-une vieille femmme
d)Modification de la voyelle ou de la consonne finale.
er-ère-un fruit amer-une boisson amère
un ami cher-une amie chère
un vent léger-une bise legère
x-se un garçon heureux- une fille heureuse
un ami ambitieux-une amie ambitieuse
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un époux jaloux-une épouse jalouse
Exceptions:faux-fausse
doux-douce
roux-rousse
f-ve: actif-active
captif-captive
vif-vive
bref-brève
neuf-neuve
c-que: turc-turque
caduc-caduque
franc-franque
Exception: grec-grecque
c-che: blanc-blanche
sec-sèche
franc-franche
g-gue: long-longue
oblong-oblongue
gu-guë: aigu-aiguë
ambigu-ambiguë
exigu-exiguë
e)Le changement du suffixe
eur-euse- trompeur-trompeuse
rieur-rieuse
menteur-menteuse
Des adjectifs en eur représentant des comparatifs font le féminin en -eure.
Antérieur-antérieure
Postérieur-postérieure
Extérieur-extérieure
Intérieur-intérieure
Majeur-majeure
Supérieur-supérieure
Inférieur-inférieure
Meileur-meilleure
eur-eresse- enchanteur-enchanteresse
vengeur-vengeresse
pécheur-pécheresse
teur-trice-protecteur-protectrice
consolateur-consolatrice
créateur-créatrice
distributeur-distributrice
exceptions: flatteur-flateuse
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menteur-menteuse
f)Les adjectifs qui ont une forme spéciale pour le féminin
bénin-bénigne
malin-maligne
favori-favorite
frais-fraîche
sauveur-salvatrice
tiers-tierce
rigolo-rigolote
hébreu-hébraïque
esquimau-esquimaude
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idéal-idéals/idéaux
glacial-glacials/glaciaux
jovial-jovials/joviaux
5) eau-eaux. Les adjectifs en ʺeauʺ prend un ʺxʺ au pluriel
un beau paysage-de beaux paysages
un frère jumeau-des frères jumeaux
un nouveau bâtiment-des nouveaux bâtiments
6)Les adjectifs en ʺeuʺ ajoutent un ʺsʺ au pluriel
Le ciel bleu-les cieux bleus
Exception:hébreu(x)
Un mot hébreu-des mots hébreux
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extrêmement, trop)
—— La publicité est très intéressante, à petites doses. —— Ce pull est fort beau, mais il est trop cher.
LE PRONOM PERSONNEL
Les pronoms personnel sont des substituts dʻun syntagme nominal
tout entier.
Marie parle avec ses amies.
Elle parle avec eux.
Le pronom personnel comporte deus séries de formes:
1.formes atones ou conjointes
2.formes toniques ou disjointes
1.Forme atones conjointes: je, tu, il, elle,on, nous,vous,ils, elles -
Nominatif
Me,te,le,la,nous,vous,les-Acusatif
Me,te,lui,nous,vous,leur-Datif
2.Formes toniques disjointes: moi,toi,lui,elle,nous,vous,leur
Emplois des formes atones conjointes du pronom personnel.
Les pronoms personnel sont caracterisés par les catégories du genre,du
nombre,, de la personne,partiellement celle du cas.
Je suis étudiante en 1ère année Lettres.
Je-pronom personnel, 1ère personne, singulier, Nominatif.
Elle est étudiante en 1ère année Droit.
Elle-pronom personnel,3ème personne ,singulier, Nom
Les pronoms personnels atones conjointes se placent devant le verbe. Ils
nʻont aucune indépendance.
Je le lui parle
Nous leur donnerons la réponse ce soir.
Les pronoms personnels toniques disjointes sont presque incompatibles
avec les verbes.Ils sʻemploient dans les cas suivants:
1)après les prépositions:
Il parle dʻeux.
Ils sont rentrés avant moi toute la semaine.
2)dans les structures dʻemphase:
Eux,ils parlent.
Ce sont eux, qui parlent.
3)restriction ou opposition
Nous parlons mais pas eux.
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Il ne pense quʻeux.
4)+même,+aussi,+seul
Eux-mêmes sont partis à la montagne.
Eux-aussi sont partis à la montagne.
Lui-seul est dʻaccord avec ton opinion.
5)En fonction de sujet après un nom
Mon frère et moi sommes partis à la montagne.
6)après les présentatifs:cʻest......,ce sont.......
Cʻest moi qui suis arrivé le premier.
Ce sont eux qui sont arrivés les premiers’
Flexion casuelle (les formes conjointes)’
Je/me,tu/te;il/le/lui,elle/la/lui;nous,vous;ils/les/leur; elle/les/leur
Je vais à la campagne.
Il mʻa vu à la montagne.
Il mʻa offert une fleur.
Catégories grammaticales - Pronom personnel
-genre,nombre,cas, personne.
La catégorie de la personne a six termes:
1.1ère personne -le locuteur (celui qui parle),lʻémetteur,le
destinateur/sujet énonciateur
2.2ème personne -lʻauditeur,le récepteur,le destinataire/lʻallocutaire
3.3ème personne - non locuteur, non auditeur,délocutaire
4.4ème personne (nous)
Nous=je+tu,je+tu+il,je+il- une personne multiple inclusive.
5.5ème personne - personne multiple exclusive
Vous -tu+il,tu+il+elle
6.6ème personne-le pluriel de la 3ème personne
Ils -il+il,il+elle
Elles -elle+elle
LE PRONOM NEUTRE
Le pronom neutre ʺCEʺ
L e pronom neutre ce est une forme atone et sʻemploie:
a) comme sujet du verbe être, sembler suivi dʻun adjectif ou dʻun
adverbe:
Cʻest vrai. Cʻest important. Cʻest bien.
Ou des verbes aller, pouvoir, devoir, suivis dʻêtre
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Ce peut être possible.
Ce doit être vrai.
Çʻallait être joyeux.
b) Comme sujet du verbe être dans les présentatifs + un GN:cʻest, ce
sont
Cʻest mon ami.
Ce sont mes amis.
c) Comme antécédent des pronoms relatifs qui, que, dont
Ce qui se passe est inadmissible.
Ce que tu dis est un mensonge.
Je veux te donner ce dont tu as besoin.
d) Une préposition+quoi
Ce à quoi il pense ne me concerne pas.
e) Dans des constructions figées: ce(me semble), ce mʻest avis, ce dit-
on, ce disant, ce faisant,pour ce faire, sur ce,et ce:
Ce disant, il nous a quittés.
Sur ce, il nous quitta.
Le pronom neutre ça
Le pronom neutre ça est dʻun usage très courant en français parlé
familier.
Mais il y a des contextes où seul ça est possible:
-il sert à anticiper ou à reprendre un nom non animé mi en relief
Ça se sont les conserves......
-ça +verbes météorologiques
Ça pleut. Ça gèle. Ça fait froid.
-ça sʻemploie dans les interrogations après un substitut interrogatif pour
demander un supplément dʻinformation
Il est parti. Qui ça? Où ça? Quand ça?
-ça a un emploi anaphoriques acquiert une valeur affective par rapport à
un nom animé
Les jeunes gens dʻaujourdʻhui, ça ne veut plus se marier.
-ça a souvent une valeur indéfinie et sʻemploie dans des structures
conversationnelles:
Comment ça va? Ça va bien?
29
-ça a une valeur générique
Tu aimes la musique. Jʻadore ça.
-dʻautres valeurs du démonstratifs
Cʻest ça! Me dire ça! Pour ça, non! Ça, par exemple!
-ça peut avoir une valeur neutr pour exprimer une idée:
Allons voir ça, commandant!
Le pronom C.O.I
Quand un nom est C.O.I. on peut remplacer ce nom par un pronom appelé pronom
C.O.I.
Pour trouver un C.O.I, on pose la question À qui? Aprés le verbe.
Vous parlez à votre ami.
Vous parlez à qui?À votre ami. C.O.I.
Comment choisir le bon pronom?
Le pronom C.O.I est choisi en fonction du genre (masculin ou féminin) et du
nombre (singulierou pluriel) de ce nom.
Votre ami – nom masculin singulier, le pronom C.O.I. correspondant est lui.
Les pronoms C.O.I. remplacent uniquement des personnes.Les verbes
concernés par ce pronom sont essentiellemet des verbes de
communication(parler à quelquʻun, écrire à quelquʻun, téléphoner à
quelquʻun).
Les formes du C.O.I.
Personnes
Sg. 1. Me, mʻ Il me/te/lui parle.
2. te,tʻ Il mʻ /tʻ/lui écrit.
3.lui
Pl 1. Nous
2. vous Il nous/vous/leur parle.
3. leur
Contrairement aux pronoms des verbes pronominaux, le pronom C.O.I doit
être différent du sujet.
Pierre et moi, nous nous parlons souvent au téléphone. Nous pronom réciproque.
Il nous parle par la fênetre. Nous pronomC.O.I
La place des pronoms C.O.I.
1.Avec un temps simple, le C.O.I. se place devant le verbe.
Ils lui parlent.
2.Avec un temps composé, le C.O.I. se place devant lʻauxiliaire.
Ils leur ont parlé.
3.Avec deux verbes (aller et infinitif, pouvoir et infinitif, vouloir et infinitif) le
pronom C.O.I. se place devant lʻinfinitif.
Tu vas téléphoner à ta mère?
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Oui, je vais lui téléphoner.
4.Avec lʻimpératif
-à la forme affirmatif, le pronom C.O.I. se place après le verbe.
Parle-moi!
Figure-toi quʻil sera là!
Parle lui!
Parle-nous!
Figurez-vous!
Parle-leur!
-à la forme négative, le pronom C.O.I. se place avant les verbes.
Ne me parle pas!
Ne te figure pas quʻil sera là!
Le pronom C.O.D.
Quand un nom est C.O.D., on peut remplacer ce nom par un pronom appelé pronom
C.O.D.
Pour trouver un C.O.D, on pose la question qui? ou quoi? Après le verbe.
Tu écoute le professeur?
Tu écoutes qui? Le professeur (cod)
On regarde les photos?
On regarde quoi? Les photos. (COD)
Le pronom C.O.D. remplace une personne, un objet ou une action.
Tu écoutes le professeur? Oui, je lʻécoute.
On regarde les photos?Oui, on les regarde.
Vous voulez vous marier?, Oui, nous le voulons.
Pour remplacer une action (ou une propoition), le pronom est toujours le.
Il pense que demain il fera beau?- Oui, il le pense.
Souvent, avec les verbes qui expriment les goȗts (aimer, adorer,détester), on
ne peut pas utiliser les pronoms COD, pour des choses.
Jʻaime le chocolat. Jʻaime ça.
Le pronom est choisi en fonction du nombre et du genre de ce nom.
Le professeur -nom masculin singulier
Le pronom COD correspondant est le
Les formes du COD
Sg 1. Me,mʻ
2. te,tʻ
3. le, la, lʻ
31
Pl. 1.nous
2.vous
3.les
Le pronom C.O.D. est utilisé seulement quand le nom est précédé dʻun article
défini, dʻun adjectif possessif ou démonstratif.
Tu prends le pain?-Oui,je le prends.
Tu prends du pain?-Oui, jʻen prends.
Contrairement aux pronoms des verbes pronominaux, le pronom C.O.D doit être
différent du sujet.
Je me regarde dans le miroir.- pronom réfléchi (se regarder).
Il me regarde par la fenêtre.- pronom COD (regarder)
La place du COD
1. Avec un temps simple, le COD se place devant le verbe.
Il lʻattend. Il me regarderai.
2.Avec un temps composés, le COD se place devant le verbe auxiliaire.
Il lʻa attendue.(lʻaccord du participe passé avec le pronom COD).
3. Avec deux verbes (aller et infinitif, pouvoir et infinitif,vouloir et infinitif) le
pronom COD se place devant le verbe qui fait lʻaction. (lʻinfinitif).
4. Avec lʻimpératif
À la forme affirmative, le COD se place après le verbe
Regarde-moi!
Regarde-toi!
Regarde-le!
Regarde-la!
Regarde-nous!
Regarde-vous!
Regarde-les!
-à la forme négative, le COD se place avant le verbe.
Ne me regarde pas!
Ne te regarde pas!
Dans une proposition ,on peut trouver deux pronoms compléments : l’un
d’objet direct et l’autre d’objet indirect. L’ordre sera le suivant :
CD CI
Je le lui donne.
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PCD PCI
Ex : Tu me donnes la fleur ?
Oui , je te la donne.
PCI PCD
• SUR + QUI
Elle adore ses parents. Elle peut toujours compter sur ses parents.
Elle adore ses parents SUR QUI elle peut toujours compter.
• DE + QUI
Pierre s’est marié avec Anne. Il nous a beaucoup parlé d’Anne.
Pierre s’est marié avec Anne DE QUI Il nous a beaucoup parlé.
Préposition + lequel/laquelle/lesquels/lesquelles
• SUR + LEQUEL/LAQUELLE/LESQUELS/LESQUELLES
1Définition
La proposition relative est une proposition subordonnée introduite par un pronom
relatif et dont lʻantécedent est un nom, un pronom ou un adverbe:
Je ne connais pas lʻhomme qui parle à Marie.
Le voilà qui arrive.
Je veux être là où je suis.
Typologies des subordonnées relatives.
En fonction de lʻinformation quʻelles ajoutent à lʻantécedent, les relatives sont
classifiées en trois classes.
a)les relatives déterminatives/restrictives
Elle est nécessaire.On ne peut pas la supprimer sans modifier le sens de la phrase.
Ex.Elle prononça le mot qui résumait sa pensée.
b)la relative explicative/appositive
Elle apporte une information supplémentaire qui ne sert pas à identifier le
référent.Elle peut être supprimée, le sens de la phrase ne change pas.
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Ex.La fille, qui se trouve sur la scène, chante bien.
c)La relative prédicative/attributive:la fonction attribut du complément dʻobjet des
verbes voir, regarder, écouter.
J’ai vu un garçon qui pleurait.
Attention:On doit faire la différence entre les relatives adjectives(elles ont un
antécedent) et celles substtantives(sans antécedent)
-les relatives adjectives:La route suit la rivière qui arrose la vallée.
-les relatives substantives:Qui a bu boira (sujet).Cet homme nʻest pas qui vous
pensez.(Attribut du sujet).
Les pronoms en et y
Ces substitus sont considérés comme des formes appartenant au paradigme du
pronom personnel. Ils ont pourtant une origine et un emploi adverbiaux, cʻest
pourquoi ils sont nommés des pronoms adverbiaux.
Ce sont des formes conjointes/atones au verbe.
Je vais souvent au cinéma./ Jʻy vais souvent.
Ils remplacent des noms non animés(objets).
Jʻobéis au reglement./Jʻy obéis.
Jʻobéis à Marc.(animé)/Je lui obéis.
Le pronom en remplace un nom introduit par de ou par un article partitif ou indéfini
qui expriment une quantité indéfini, ayant les fonctions suivantes:
1.Complément circonstanciel de lieu pour indiquer le lieu dʻoù lʻon vient.
Je reviens de France./Jʻen reviens.
2.Complément dʻobjet direct est construit avec un actualisateur indéfini(article
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indéfini, partitif,adjectif numéral,adjectif indéfini).
Ils achètent des fruits./Ils en achètent.
Jʻai deux chiens./Jʻen ai deux.
3.Complément dʻobjet indirect.
Je me souviens avec nostalgie de mon enfance./Je mʻen souviens avec nostalgie.
4.Complément de lʻadjectif
Il est fier de son travail./Il en est fier.
Nous sommes contents des résultats obtenus cette année./Nous en sommes contents.
5.Complément du nom.
Jʻapprécie la qualité de ton français./Jʻen apprécie la qualité.
- Te souviens-tu de Corinne?
- Oui, je me souviens d'elle.
Au revoir : je m’en vais Je ne supporte plus cette situation : j’en ai assez ! j’en ai
marre ! Je suis fatigué, je n’en peux plus. Je ne lui pardonne pas : je lui en veux.
Tout cela n’est pas grave, ne vous en faites pas.
Le pronom y remplace un group nominal introduit par à,à la,à lʻ, aux et remplit les
fonctions syntaxiques suivantes:
1.Complément circonstanciel de lieu
Jʻhabite en Roumanie./Jʻy habite.
Je vais au marché./Jʻy vais.
2. Complément dʻobjet indirect après les verbes qui se construisent avec la
préposition à.
Nous pensons souvent à notre avenir./Nous y pensons souvent.
Vous réfléchissez à notre proposition./Vous y réfléchissez.
3.Complément de lʻadjectif.
Elle est prête à partir en France./Elle y est prête.
La réponse est favorable à notre proposition./La réponse y est favorable.
Y peut remplacer toutes les expressions indiquant la localisation, la
direction et le lieu introduites par les prépositions : chez, dans, devant,
derrière, en , sous, sur, au dessous de, au dessus de.
Qu'est-ce que je mets sur la table ?
- Mets-y une nappe et des couverts.
. On ne peut pas employer Y si la préposition àintroduit une personne. On
emploie alors les pronoms personnels indirects me, te, lui, se, nous, vous,
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leur.
- Parles-tu à Marie?
- Oui, je lui parle.
LES EXPRESSIONS IDIOMATIQUES AVEC Y
Paul est un connaisseur en vin ; il s’y connaît. Je ne suis pas responsable : je n’y
suis pour rien. Voilà, ça y est, c’est fini !
LE PRONOM INTERROGATIF
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QUI
1. Sujet animé
Le facteur sonne à la porte.
Qui sonne à la porte ?
Quʻest-ce qui sonne à la porte ?
2. ATTRIBUT qui sert à identifier la personne (nom prédicatif)
Nous sommes étudiants en 1ère année
Qui êtes-vous ?
Vous êtes qui ?
Qui est-ce que vous êtes ?
3. COD
Nous cherchons la secrétaire.
Qui cherchez-vous ?
Qui est-ce que vous cherchez ?
Vous cherchez qui ?
4. COI
Nous parlerons au directeur.
À qui parlerez-vous ?
À qui est-ce qui vous parlerez ?
Vous parlerez à qui.
QUE
1. SUJET
Que/Quʻest-ce que sʻemploie avec la structure impersonnelle
Il se passe des choses bizarres dans cette maison ?
Que se passe-t-il dans cette maison ?
Quʻest-ce quʻil se passe dans cette maison ?
La littérature me passionne.
Quʻest-ce qui me passionne ?
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2. ATTRIBUT
Il est devenu professeur.
Quʻest-il devenu ?
Quʻest-ce quʻil est devenu ?
3. COD
Il mange des fruits.
Que manges-tu ?
Quʻest-ce que tu manges ?
QUOI
1. COMPLÉMENT PRÉPOSITIONNEL
Je pense souvent à mon amour.
À quoi penses-tu ?
À quoi est-ce que tu penses ?
Les pronoms démonstratifs sont des substituts dʻun syntagme nominal tout
entier, la pronominalisation affectant le nom contre aussi bien que le déterminant à
valeur déictique.
Donne-moi, ce livre!
Celui-ci?(Celui qui est sur la table?)
Morphologiquement les démonstratifs comportent deux séries:
-une série simple
-une série composé avec les adverbes de lieu -ci et -là.
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Emplois et valeurs des formes simples
Les formes simples ne peuvent pas sʻemployer directement devant le verbe.
Les formes pour le masculin et pour le féminin ne peuvent sʻutiliser que
lorsquʻelles sont suivies
a) dʻun groupe prépositionnel introduit par ʺdeʺ
Son coeur est aussi pur que celui dʻun enfant.
b) dʻune proposition relative
Celui qui parle en ce moment est mon meilleur ami..
c) dʻun participe ou rarement dʻun adjectif qualificatif
Les plus nobles gestes sont ceux faits en silence.
Remarques
1.En général, les grammaires normatives déconseillent lʻemploi du démonstratif
suivi par un participe, et recommandent lʻexpansion à une relative.
Les étudiants présents et ceux absents.(construction à éviter).
Les étudiants présents et ceux qui sont absents. (construction recommandée).
2.Dans le cas dʻun adjectif qualificatif après un démonstratif les grammaires
recommandent lʻemploi dʻun déterminant défini.
De ces deux chemises, tu préfères la blanche? Celui qui est blanche?
3.Si le participe ou lʻadjectif est accompagné dʻun déterminant, en garde le
démonstratif.
La poussière blanche du plaître et celle rouge des briques.
Emploi et valeurs des formes composées
Les formes composées variables des pronoms démonstratifs peuvent avoir:
a) un emploi anaphorique
Marie sʻétait décidée. Celle-ci voulait partir à la mer.
Les particules adverbiales ci/là marquent lʻidée de proximité, respectivement
dʻéloignement dans le temps, lʻespace ou dans le contexte.
b) Une valeur déictique
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Tu vas acheter celle-là!
c) Une valeur indéfini, équivalant à lʻun/les unes, lʻautre/les autres
Ceux-ci dansent, ceux-là écoutent de la musique.
d) Un usage mentionnel
Balzac et Zola sont les écrivains les plus représentatifs du XIX-ème siècle.
Celui-ci(celui qui est nommé en dernier lieu-Zola) est considéré le père du
naturalisme,celui-là(Balzac) a peint les moeurs de la société dans la ʺComédie
humaineʺ.
EXPRIMER LA QUANTITÉ
La quantification est le fait de déterminer la quantité de quelque chose, dʻexprimer une idée de mesure,
de grandeur, de poids.
Pour exprimer la quantité, on peut utiliser le pluriel du nom mais cela ne suffit pas quand on souhaite
préciser de quelle quantité il sʻagit.
Aussi pour compter, classer ou mesurer,utilise-t-on des chiffres (0 à 9) ou des nombres (18,25,250), ou
dʻautres termes dérivés des nombres comme une dizaine, un million.
On peut également exprimer la quantité en utilisant des noms (une foule, une masse de gens), des
adjectifs (nombreux), des adverbes (énormément).
Lʻarticle indéfini extrait un élément dʻun ensemble que lʻon peut compter. Il introduit à lʻexistence un
être, une chose, ou une notion.
Formes
Masculin singulier UN
Féminin singulier UNE
Masculin, Féminin pluriel DES
Attention aux changements:
À la forme négative absolue:un, une, des ---de, dʻ+voyelle
Ex. Jʻai des oignons.---Je nʻai pas dʻoignons.
Des+adjectifs+nom: des----de, dʻ+voyelle.
Ex. Nous avons passé des vacances bien reposantes.---Nous avons passé dʻexcellentes vacances mais des
jeunes fille, des petits pois, des grands-mères. (noms composés)
De(préposition)+des-----de, dʻ+voyelle
Ex: Jʻai des outils mais jʻai besoin dʻoutils plus perfectionnés.
Emplois
Valeur généralisante----- appartenance à une espèce.
Ex: Un homme est un bipède. (nʻimporte quel homme)
Valeur de présentation.----personne ou objet réel que le locuteur présente pour la première fois.
Ex: Un jeune homme a sonné à ma porte aujourdʻhui. Le jeune homme.
46
Valeur de lʻadjectif numéral.
Ex: Il a un ami.
Valeur "particularisante"---si le nom est accompagné dʻun adjectif ou dʻune expression ou relative à valeur
dʻadjectif.
Ex: Dans la vie , on rencontre des gens généreux et des gens égoïstes.
Valeur emphatique ----à la valeur de réalité sʻajoute une valeur de qualité ouune valeur de quantité.
Ex: Il y avait un monde!
Lʻarticle partitif extrait une partie dʻun ensemble.Mais avec lʻarticle partitif. Cet ensemble est
indénombbrable, on ne peut le compter.
Formes: Masculin singulier DU,Féminin singulier DE LA, Masculin, Féminin singulier +voyelle DE Lʻ,
Masculin, Féminin pluriel DES
La plupart des grammairiens classent ʺdes" uniquement dans les indéfinis, Cependant on peut se poser la
question:
Il y a des étudiants qui manifestent sur le boulevard.
ATTENTION AUX CHANGEMENTS:
À la forme négative absolue: du, de la, de lʻ--de,dʻ+voyelle
Ex. Voulez-vous du sucre? Non, merci, je ne prends pas de sucre.
DE (préposition)+du, de la,de lʻ-----de, dʻ+voyelle
Ex. La carafe était pleine de lʻeau.-La carafe était pleine dʻeau.
EMPLOIS:
Lʻarticle partitif singulier ne sʻemploie que devant des noms de matières et des noms abstraits qui renvoient
à des éléments que lʻon ne peut pas compter.
Ex:du sucre/de la farine/de lʻalcool/de lʻeau/du courage/de la force/de lʻespoir/de lʻenergie/de la musique
Remarque: ces groupes nominaux sont rarement en position de sujet.
Ils sont formés en ajoutant le suffixe ʺièmeʺ au chiffre ou au nombre (sauf premier,première)
Deux-deuxième
Trois-troisième
Cent-centième
Mille-millième
47
On emploie la forme régulière ʺunièmeʺ dans 21, 31.....vingt et unième,trente et unième.
Attention!On distingue parfois ʺduxièmeʺ (dans une série de plus de deux) et ʺsecondʺ (sʻil y a seulement
deux éléments).Second se prononce ʺsegondʺ.
Ex.Il a été classé deuxième sur 30 au second semestre.
EXPRESSIONS INDÉFINIES
salade.
UN TAS DE: J’ai un tas de choses à vous dire.
49
Adverbes
Les adverbes de quantité évoquent une quantité indéterminée, une
quantité évaluée globalement. Les adverbes d’intensité évoquent le
dégrée plus ou moins haut d’une qualité, d’un état, d’un sentiment.
Ils se présentent sous la forme d’adverbes simples: assez, aussi,
autant, beaucoup, bien, combien, davantage, environ, fort, guère,
même, moins, pas mal, peu, plus, presque, quelque, si, tant,
tellement, tout, très, trop…
Ou des locutions adverbiales: à demi, à peine, à moitié, peu à peu, è
peu près, pas du tout, tout à fait.
Ex: Je n’aime pas du tout ce romancier.
Certains modifient le verbe: beaucoup, tant, tellement, trop, peu,
assez, autant, davantage.
Ex: Je veux travailler davantage / peu / beaucoup…
La place de l’adverbe
Les adverbes qui déterminent un verbe se placent après le verbe à la
forme simple.
Ex: Il travaille beaucoup.
À la forme composée, les adverbes de quantité et d’intensité se placent
de préférence entre l’auxiliaire et le participe passé.
Ex: Il a beaucoup travaillé.
Dans les formules « verbe + infinitif », l’adverbe de quantité se place
avant l’infinitif.
Ex: Je veux bien y aller.
Comparatifs
C’est la comparaison qui porte sur les actions.
50
Ex: Mon fils m’écoute plus qu’avant.
Ce livre m’a plu autant que le précédent.
Alexandra parle moins qu’Ivan.
Attention! Il y a un autre adverbe comparatif : « (bien) davantage »
qui est équivalent à « plus » mais qui a un sens plus fort.
Ex: La géographie m’intéresse bien davantage que les sciences.
Comparatifs
C’est la comparaison qui porte sur les adjectifs et les adverbes.
51
Ex: Tom est plus âgé que sa sœur.
Il est aussi amusante qu’elle.
Nana est moins sage que lui
b. Grupul verbal:
• modurile si timpurile verbale; concordanta timpurilor la indicativ
si subjonctiv; diateza;
• determinantii obligatorii;
• adverbul: tipurile de adverb; formarea adverbului de mod; gradele
de comparatie.
lui-męme composé de :
52
On voit donc apparaître un nouveau groupe nominal ŕ l'intérieur du groupe verbal. Il ne faut
pas confondre leur emboîtement, certains auteurs donnent des numéros GN1, GN2, etc.
La description du groupe verbal doit faire apparaître les différents compléments du verbe
(complément d'objet direct, attribut de l'objet, complément circonstanciel, complément
absolu, complément d'agent), un second niveau doit décrire les différents mots ou groupes
occupant ces fonctions (groupe nominal, groupe adjectival, groupe pronominal).
Pour ętre complète, la description sera exhaustive sur le mot noyau : le verbe (action ou état,
conjugaison selon la terminaison, les voix du verbe, les modes, les temps (du verbe), la
personne du verbe, le nombre, les tours (négatif, interrogatif, etc.).
La plupart de ces caractéristiques donnent lieu ŕ des entrées que vous pouvez consulter en cas
de besoin.
53
LES MODES DES VERBES
Un verbe peut être à sept modes différents: indicatif, conditionnel, impératif, subjonctif,
Infinitif, Participe, Gérondif.
L’indicatif, le conditionnel, l’impératif et le subjonctif sont des modes personnels parce qu’ils
se conjuguent à différentes personnes.
L’infinitif et le participe et gérondif n’ont pas de personnes: ce sont des modes impersonnels.
LE MODE INDICATIF
Au mode indicatif, le verbe indique une action certaine (ou considérée comme certaine).
Elle ira à Montréal demain. [action probablement certaine, considérée comme certaine]
L’INDICATIF PRÉSENT
L’INDICATIF IMPARFAIT
54
Un verbe à l’indicatif imparfait peut indiquer une action qui se faisait au moment où une autre
action avait lieu.
55
Lorsque je t’ai vu, tu pleurais.
b. une action (ou un état) commencée antérieurement et qui se continuait à un certain moment
du passé.
c. un état d’esprit.
e. une formulation atténuée concernant un fait présent mais qu’on rejette dans le passé pour
ne pas heurter l’interlocuteur.
f. un souhait ou un regret.
g. un fait qui a eu lieu à un moment précis du passé mais qu’on veut en quelque sorte
immobiliser sous les yeux des lecteurs ou interlocuteurs (imparfait historique, pittoresque ou
dramatique).
Une gracieuse biche galopait sur la glace. Soudain, elle a trébuché sur la surface glissante.
L’indicatif passé simple s’emploie surtout dans la langue écrite soutenue (récits historiques,
textes littéraires, textes journalistiques). Dans la langue courante, ce temps est remplacé par
le passé composé. Le passé simple a les aspects suivants : action soudaine, durée limitée,
répétition limitée.
Éric naquit en 1916, il fut membre de ce parti politique pendant vingt-trois ans et il se maria
trois fois.
56
L’INDICATIF PASSÉ COMPOSÉ
L’INDICATIF PLUS-QUE-PARFAIT
a. une action complètement terminée par rapport à un autre fait passé ou une autre action passée.
b. plusieurs actions répétées complètement terminées par rapport à un autre fait passé ou une
autre action passée.
Nous avons roulé tout l’après-midi et à dix-huit heures, nous étions rendus à Halifax.
d. une action négative commencée dans le passé et qui se continue à un certain moment du
passé. Il est alors accompagné de depuis, il y avait...que, ou cela faisait...que. Dans une
phrase affirmative, on emploie l’imparfait au lieu du plus-que-parfait.
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L’indicatif passé antérieur
a. s’emploie dans une proposition subordonnée commençant par une conjonction de temps
(après que, aussitôt que, dès que, lorsque, quand) pour marquer qu’une action a eu lieu
immédiatement avant une autre action passée.
Ce temps, qui appartient à la langue écrite soutenue, est remplacé par le passé surcomposé
dans la langue courante.
b. s’utilise dans une proposition indépendante ou principale pour montrer le résultat d’une
action.
Il est alors accompagné d’un adverbe du type vite, bientôt, tôt, en un instant, etc.
Cet usage est plutôt rare … et fait plutôt snob; en langue courante, on emploierait plutôt le
passé composé.
L’indicatif passé surcomposé s’utilise à la place du passé antérieur dans la langue courante
pour marquer qu’une action a eu lieu immédiatement avant une autre action passée. Les
verbes pronominaux ne s’emploient pas à ce temps ; on utilise plutôt le passé composé.
Il s’utilise dans une proposition indépendante ou principale pour montrer le résultat d’une
action. Il est alors accompagné d’un adverbe du type vite, bientôt, tôt, en un instant, etc. Cet
usage est plutôt rare … et fait plutôt snob ! En langue courante, on emploierait plutôt le passé
composé.
L’indicatif futur simple indique que l’action se fera plus tard, dans
Dans la langue parlée, aller + infinitif remplace généralement le futur simple. Et il faut, en
français, employer aller + infinitif (ou le présent de l’indicatif) pour des faits qui se situent
dans l’avenir immédiat.
58
J’arrive tout de suite.
L’indicatif futur antérieur indique que l’action sera terminée quand une autre action aura lieu
ou qu’un fait sera accompli à un moment déterminé de l’avenir.
Il peut remplacer un passé composé accompagné de probablement ou sans doute. Cet usage
est plutôt rare … et fait plutôt snob !
Il est en retard; il aura manqué son autobus. [=Il a sans doute manqué…]
LE MODE CONDITIONNEL
Au mode conditionnel, le verbe indique que l’action est possible, à une condition.
Si j’étais plus riche, je quitterais cet emploi. [à condition d’être plus riche]
LE CONDITIONNEL PRÉSENT
Il ne faut pas utiliser le conditionnel après si qui signifie if; on le fait beaucoup au Québec,
b. remplacer le futur simple dans une subordonnée lorsque le verbe principal est au passé.
59
d. indiquer qu’un fait ou une nouvelle est douteux ou n’est pas encore sûr.
Un accident grave vient tout juste de se produire à Saint-Rémi; il y aurait plusieurs morts.
LE CONDITIONNEL PASSÉ
Le conditionnel passé peut indiquer que l’action aurait été faite si une condition avait été
remplie.
Si on lui avait offert cet emploi, je suis sûr qu’il aurait accepté.
Il ne faut pas utiliser le conditionnel après si qui signifie if; on le fait beaucoup au Québec,
mais cela est considéré comme un archaïsme en français standard.
[Après si, on utilise le plus-que-parfait avais travaillé, et non le conditionnel passé aurais
travaillé.]
Il peut indiquer qu’un fait ou une nouvelle est douteux ou n’est pas encore sûr :
Un accident grave serait survenu hier soir à Saint-Rémi; il y aurait plusieurs morts.
LE MODE IMPÉRATIF
Au mode impératif, le verbe indique que l’on donne un ordre, un commandement. L’impératif
exprime aussi un conseil, une demande, une défense, une suggestion.
L’IMPÉRATIF PRÉSENT
L’IMPÉRATIF PASSÉ
L’impératif passé, qui indique qu’un ordre doit être exécuté dans un délai fixé, est d’un usage
plutôt rare en français.
60
Ayez fini pour demain matin.
heures. LE MODE
SUBJONCTIF
Au mode subjonctif, le verbe indique que l’on veut, que l’on craint, que l’on souhaite, que
l’on doute, que l’on regrette, etc. que l’action se fasse.
LE SUBJONCTIF PRÉSENT
Le subjonctif présent indique que l’action de ce verbe subordonné a lieu en même temps
(simultanéité) ou après (postériorité) l’action du verbe principal.
[postériorité]
Le subjonctif passé indique que l’action de ce verbe subordonné a lieu avant (antériorité)
l’action du verbe principal.
Dans les textes littéraires (surtout des époques antérieures à la nôtre), l’imparfait du
subjonctif remplace le présent du subjonctif et le plus-que-parfait du subjonctif remplace le
passé du subjonctif lorsque le verbe principal est au passé.
[antériorité]
61
LE MODE INFINITIF
L’INFINITIF PRÉSENT
62
Le temps qu’on appelle l’infinitif présent est en fait le nom du verbe.
L’INFINITIF PASSÉ
LE MODE PARTICIPE
Le participe est à certains moments une forme verbale, qui admet les compléments d’objet et
les compléments circonstanciels, et à d’autres moments une forme adjective, qui peut servir
d’épithète ou d’attribut et subir les variations en genre et en nombre.
LE MODE PARTICIPE
Comme forme verbale, le participe présent exprime généralement une action simultanée par
rapport à l’action marquée par le verbe qu’il accompagne.
Le participe présent est rarement utilisé dans la langue parlée comme forme verbale.
On dit plutôt:
63
L’ADJECTIF VERBAL
Comme forme adjective, le participe présent s’appelle un adjectif verbal il est alors simple
épithète ou attribut.
LE GÉRONDIF
Le gérondif a le même sujet que le verbe qu’il complète alors que le participe présent est relié
au nom ou pronom le plus rapproché.
participe présent: c’est le complément d’objet direct l’, et non le sujet je, qui revient de
l’université
ORTHOGRAPHES DIFFÉRENTES
De nombreux participes présents et gérondifs ont des orthographes différentes de celles des
LE PARTICIPE PASSÉ
Comme forme verbale, on retrouve le participe passé dans tous les temps composés où il est
combiné avec les auxiliaires avoir ou être.
64
J’ai coupé une
arrivés.
AVOIR
Le participe passé conjugué avec l’auxiliaire avoir s’accorde avec le complément d’objet direct
(COD) qui précède.
Elle s’est souvenue de moi. [Se souvenir est un verbe pronominal lexicalisé, puisque souvenir
n’existe pas seul, comme verbe.]
Le participe passé des verbes pronominaux lexicalisés s’accorde avec le sujet du verbe.
Le participe passé des verbes pronominaux non lexicalisés s’accorde avec le complément
d’objet direct qui précède.
65
Elle semble résolue. [résolue est attribut du sujet elle]
66
Ces enfants abandonnés traînent dans les rues. [abandonnés est épithète de enfants]
Comme épithète, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il
qualifie. Comme attribut du sujet, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le
sujet.
LA VOIX
La voix est une catégorie spécifiquement verbale qui exprime le rapport/la relation
entre le verbe, le sujet (ou lʻagent) et lʻobjet (ou le patient).
Monique mange les fruits.- voix active
Les fruits sont mangés par Monique – voix passive
La voix comporte quatre termes en français.
1.La voix active - lʻagent occupe la position de sujet(grammatical)
Marie apprend la leçon.
Pierre lit un roman.
2.la voix passive- lʻagent occupe la position de complément prépositionnel (sujet
logique).
La leçon est apprise par Marie.
Le roman est lu par Pierre.
3.la voix pronominal -lʻagent et le patient sont identiques du point de vue de leur
référent)
Pierre et Marie se battent.
Marie et Monique se saluent.
4.la voix factitive présente deux agents, un agent qui est le déclencheur de lʻaction
et un agent qui est lʻexécuteur de lʻaction.
Le professeur fait écrire les élèves.
Il les fait écrire.
La voix passive
Lʻagent est distribué en position de sujet logique.
Lʻobjet est distribué en position de sujet grammatical.
sujet passif + verbe + par + complément d’agent
Les fleurs sont cueillies par ma mère
La transformation passive est soumise à certaines conditions : ‚
1) Le verbe actif doit être transitif direct ( avoir un complément d’objet direct ).
2) Le sujet du verbe actif ne doit pas être un pronom personnel, car dans ce cas on
préférera l’utilisation du présentatif.
Exemple : "C’est moi qui ai peint ce tableau " et non "Ce tableau a été peint par moi
".
La transformation passive entraîne les modifications suivantes : Le sujet du verbe
actif devient le complément d’agent, et il est généralement introduit par la
préposition " par " .Le complément d’objet direct devient le sujet du verbe passif.
Le verbe actif se transforme. Le nouveau groupe verbal passif se forme avec
l’auxiliaire " être " conjugué au même temps que le verbe actif, suivi du participe
67
passé (toujours accordé avec le sujet)
L’objet de ma phrase active devient le sujet de ma phrase passive.
Le chat a mangé la souris La souris devient le sujet de ma phrase passive.
Critères de choix de la préposition par/de:
-facteur grammatical
De + complément sans déterminant.
La cour est occupée dʻélèves.
Par + complément avec déterminant
La cour est occupée par les élèves de la Vième.
-facteur sémantique
a)par + agent matériel, extérieur à lʻaction
Il est approuvé par la commission.
De + agent moral, intérieur
Il est approuvé de tout le monde.
b)de – duratif: Il est atteint dʻune maladie grave.
Par- momentané Il est atteint par cette mésure.
Types
-passif résultatif:lʻaction est présentée comme le résultat dʻune autre action passée
La fenêtre est ouverte.
Le dîner a été préparé.
-passif proprement dit – la phrase comporte un patient et un agent
La séance a été ouverte par le directeur
-passif impersonnel:il est dit, il est écrit, il est prouvé que
Il est prouvé que la terre tourne autour du soleil.
LʻADVERBE
Définition: Lʻadverbe est un des mots invariables, qui précise, complète ou emodifie
le sens dʻun verbe surtout, mais aussi dʻun adjectif ou dʻun autre adverbe.Il leur
ajoute une notion accessoire.
Il travaille bien.
Elle comprend vite.
Lʻadverbe se rapporte le plus souvent à:
-un verbe:Il comprend vite.
-un adjectif: Le gâteau est très chaud.
-un autre adverbe: Vous serez bien mieux ainsi.
-une phrase ou une proposition: Décidément, vous nʻavez pas de chance avec cette
voiture.
Types dʻadverbes:
Il y a huit espèces dʻadverbes:
1.adverbes de lieu
2.adverbes de temps
3.adverbes de manière
68
4.adverbes de quantité:beaucoup, peu
5.adverbes dʻaffirmation
6.adverbes de doute
7.adverbes de négation
8.adverbes dʻinterrogation
Les adverbes de manière servent à caracteriser une action. Ils jouent dans la
proposition le rôle de complément circonstanciel de manière.
Aux adverbes de manière ainsi, bien, ensemble, mal, vite,mieux sʻajoutent un grand
nombre dʻadverbes en -ment.
Il y aussi des locutions adverbiales:à tort, à dessein, loisir, ainsi que des adjectifs
employés adverbialement bon, cher, court, droit.
Formation des adverbes en -ment
Règle générale:un grand nombre dʻadverbes de manière se forme en ajoutant à la
forme féminine de lʻadjectif la suffixe -ment.
Grand- grande-grandement
Long- longue-loguement
Doux-douce-doucement
Nouveau-nouvelle-nouvellement
Particularités
1.Quand lʻadjectif est terminé par une voyelle, e du féminin disparaît
Vrai-vraie-vraiment
Absolu-absolue-absolument
Poli-polie-poliment
Parfois , on apparaît un accent circonflexe
Assidu-assidûment
Dû-dûment
2.Certains adverbes se forment non pas sur lʻadjectif, mais sur le participe passé
Conforme-conformé-conformément
Précis-précisé-précisément
3.Dʻautres se sont formés par analogie avec ceux-ci
Commode-commodément
Confus-confusément
Énorme-énormément
4’Les adjectifs terminés en ant, ent donnent des adverbes dʻune manière irrégulière,
en -amment, -emment
Prudent-prudemment
Évident-évidemment
Suffisant-suffisament
Savant-savamment
Exceptions: lent-lentement
Présent-présentement
Véhément-véhémentement
5. Les adverbes brièvement et grièvement sont dérivés des anciens adjectifs brief et
grief.
6.Gentil donne gentiment
Impuni-impunément
7.Notamment et précipitamment viennent des participes présents natant et
précipitant, pris adjectivement.
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3. Sintaxa
• Tipuri de subordonate: subordonata relativa, completiva, temporala,
conditionala, cauzala, concesiva, finala si consecutiva.
On distingue les complétives introduites par que (conjonctives), les constructions infinitives
(propositions infinitives ou infinitifs dépourvus de sujet explicite) et les constructions
interrogatives ou exclamatives.
Les verbes (ou locutions adverbiales) dont elles dépendent se réfèrent à des actes
psychologiques et ont donc pour sujets des êtres animés, généralement humains.
Déclarations, jugements, sentiments volontés (dire, déclarer, penser, croire, juger, vouloir,
espérer…)
Généralement pronominalisables en « le ».
Ordre des mots = canonique (« que » = pur instrument de subordination, pas de fonction
dans la subordonnée, [≠ relatives]). Si inversion sujet – verbe : verbe subordonné intransitif et
sujet long [« J’aime que surviennent de nombreux rebondissements »].
Problème du mode : le choix entre l’indicatif et le subjonctif est le plus souvent contraint, mais
parfois libre.
71
1.2. Suite de formes
1.3. Sujets
Placées en tête de phrase, en position sujet, toujours au subjonctif [Qu’il vienne me plairait
beaucoup]
Structure rare en français, on lui préfère la complétive détachée en tête de phrase et reprise
par un pronom ou un GN ou postposée [Qu’il vienne, ça me plairait].
Dans les tournures « GN est que » [la vérité est que], la complétive a une position d’attribut
(= propos de la phrase) et GN = thème. Mais sur le plan logique, complétive = sujet sur
lequel est porté un jugement de fait ou de valeur.
Quand le verbe (dans la phrase simple) a une construction de forme indirecte, la complétive
prend elle-même normalement une forme indirecte, mais la conjonction apparaît sous la
forme ce que.
Ce que introduit soit une complétive soit une relative : attention à la distinction.
Certains noms, correspondant généralement pour la forme ou le sens à des verbes [l’idée, la
crainte] ou à des adjectifs [la certitude] eux-mêmes pourvus d’une construction complétive,
ont la possibilité d’avoir pour compléments des propositions conjonctives introduites par «
que » ou « de ce que » [la certitude que j’ai raison]. Possibilité de rattacher Le fait que à ce
tour, si commode qu’il devient une véritable locution conjonctive substitutive de que partout
où cette conjonction est acceptable.
72
Certains adjectifs peuvent avoir une complétive comme complément. Construits avec que,
+ subjonctif en général (avec de ce que : subjonctif et indicatif). [heureux / fier / confus].
1.6. Détachées
Complétives annoncées ou reprises par un pronom « neutre » (cela / le...) ou par un GN. En
tête de phrase, dans un tour qui relève de la dislocation emphatique, leur valeur de vérité est
suspendue à la suite et elles sont uniformément au subjonctif [Qu’il faille en venir là, cette
perspective ne l’enchantait guère]. Postposée, généralement au subjonctif mais parfois à
l’indicatif [Je n’en suis pas sûr, qu’il soit un escroc / Je suis sûr maintenant, qu’il est un
escroc]
D’une façon générale, on peut mettre en relation les syntagmes dont la tête est un infinitif
(sauf les infinitifs substantivés ou dépendants d’un semi-auxiliaire) avec une structure
conjonctive (complétive ou circonstancielle) : l’infinitif a un sujet (nécessairement non
réalisé) qui est soit coréférent avec un GN du contexte[j’entends siffler le train], soit de type
indéterminé [ça / on] et dans ce cas régulièrement effacé [j’entends siffler], ; il peut recevoir
les mêmes types de compléments que toutes les formes verbales.
2.1. Infinitifs dont le sujet est identique à celui du verbe principal (sujets coréférentiels)
Certains verbes régissant cette construction peuvent aussi se construire avec complétive par
« que » [J’espère cela / J’espère que je réussirai / J’espère réussir]
Quand complément =indirect dans phrase simple, l’infinitif conserve la préposition [menacer
d’une gifler / de gifler ; passer trois heures à son travail / à travailler…]
Certains verbe ayant une construction directe dans la phrase simple exigent « à » ou « de »
(considérés comme prépositions ou marqueurs infinitifs ≠ prépositions) devant le groupe
infinitif [achever son repas / de dîner ; apprendre une langue / à parler]
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2.2 Infinitifs dont le sujet est différent de celui du verbe principal
Le sujet apparaît en position de complément direct du verbe (avec les mêmes possibilités de
pronominalisation) lorsque le verbe principal est : regarder, voir, écouter, sentir, laisser, faire,
emmener, envoyer [J’ai vu Pierre passer/ Je l’ai vu passer]. Toutefois, si le sujet de l’infinitif
est indéterminé [on / ça], il est régulièrement effacé [J’entends chanter] ; et si l’infinitif
complément du verbe faire est employé transitivement, le sujet prend la forme d’un
complément prépositionnel [J’ai fait manger un gâteau aux enfants]. Le GN sujet d’un
infinitif employé intransitivement peut le précéder ou le suivre [J’ai vu passer Pierre / Pierre
passer].
L’infinitif est pourvu d’une préposition lorsque le verbe principal connaît, dans la phrase
simple, une construction à double (COD > devient sujet de l’infinitif + COS > fonction
remplie par l’infinitif) [Nous vous invitons à nous critiquer].
Le groupe infinitif prenant la place d’un complément direct dans une construction à double
complémentation est, après certains verbes, précédé de à ou de [Il a appris à nager à son fils].
Sinon, le sujet de l’infinitif est indéterminé, (équivalent à on régulièrement effacé) : [Il faut
gagner sa vie].
Ils sont facultativement précédés du marqueur de, qui subsiste en cas de dislocation : [De
crier ainsi, ça les rendait aphones]. Quand l’infinitif est sujet du verbe être, l’attribut peut être
un autre infinitif [Souffler n’est pas jouer].
Les deux constructions sont parfois en distribution complémentaire : c’est le cas quand le
verbe régisseur est vouloir, aimer, se plaindre, souhaiter, offrir, accepter, refuser, selon que
les sujets sont coréférentiels (infinitive) ou non (conjonctive).
Dans d’autres cas, les deux constructions sont de simples variantes l’une de l’autre : c’est le
cas avec savoir, espérer, oublier, décider, lorsque les deux sujets sont coréférentiels, et pour
proposer, ordonner, offrir, suggérer, sembler lorsque le complément indirect du verbe
principal est identique au sujet de l’infinitif [Je lui ai ordonné d’aller là-bas / qu’il aille là-
bas]
74
III. Constructions interrogatives
Plan sémantique : elle réfère à un savoir en suspens que le sujet de l’énoncé (grammatical)
ou de l’énonciation (locuteur) ignore, recherche, néglige ou tient hors de portée du
destinataire
3.1. Interrogation totale – la seule structure possible utilise la conjonction si pour introduire la
subordonnée interrogative [Je ne sais pas si tu as raison >Est-ce que tu as raison ?]. Il n’y a ni
inversion, ni possibilité d’utiliser est-ce que.
3.2. Interrogation partielle – portant sur le sujet, l’objet ou l’attribut animés : pronom qui
(comme interrogation directe) [je me demande qui est venu]. Portant sur attribut : inversion
du GN sujet obligatoire, mais pas celle du pronom.
Portant sur le sujet, l’objet ou l’attribut non-animés : pronom démonstratif ce suivi des
relatifs qui (sujet) ou que (objet ou attribut).
Portant sur les circonstances : mêmes adverbes que les interrogations directes [dis-moi quand
tu pars]. Avec où et quand, l’inversion simple du GN sujet est possible, si le verbe de la
subordonnée est intransitif (ou employé intransitivement) [Je me demande quand viendra
Godot / Godot viendra].
Peut également utiliser l’infinitif dans les mêmes conditions que certaines relatives, c’est-à-
dire si le verbe pouvoir a été effacé [je ne sais [ce] que [je peux] faire]
Phrase exclamative peut être transposée et prendre la forme d’une proposition subordonnée,
complément d’objet d’un verbe principal : [Regarde comme il est beau / s’il est beau !]
Les verbes l’acceptant sont ceux qui peuvent être suivis d’une complétive en que ou d’une
interrogative indirecte. Mais liste très limitée ; on y ajoute des expressions comme c’est
75
curieux
76
/ effrayant… où la subordonnée exclamative fonctionne comme un sujet postposé [c’est
curieux comme il est malin]
Les différences formelles entre une interrogative indirecte et une exclamative indirecte sont
parfois inexistante : seule une analyse sémantique ou de contexte peut lever l’ambiguïté :
interrogation indirecte = incertitude / exclamation = intensité d’une qualité ou d’une quantité.
La subordonnée relative
Qu’est-ce qu’une proposition subordonnée relative ? La proposition
La proposition subordonnée relative complète un nom commun
que l'on appelle l’antécédent.
La relative appartient au groupe nominal (et l’antécédent est le
chef de groupe).
Elle commence par un mot appelé pronom relatif : qui, que, quoi,
dont, où, lequel,
laquelle, duquel, ... . Le pronom relatif peut être formé de deux
mots (à laquelle, de laquelle…).
On ajoute alors la préposition "à" ou "de" devant.
Exemple :
L'enfant qui sourit est mon fils.
La proposition "qui sourit" complète le nom "enfant".
Elle est introduite par le pronom relatif "qui".
C'est une proposition relative qui appartient au groupe
nominal « L’enfant qui sourit ».
Comment accorder le pronom relatif ?
Le pronom relatif s'accorde avec son antécédent.
Exemples:
La femme à laquelle je pense est enseignante.
Les femmes auxquelles je pense sont enseignantes.
Le pronom relatif "à laquelle" s'est transformé en
"auxquelles" pour faire l'accord avec son antécédent
"les femmes".
Quelle est la fonction du pronom relatif dans la relative ?
Comme tous les pronoms, le pronom relatif remplace un mot
ou un groupe de mots. Dans la proposition subordonnée, il
peut avoir diverses fonctions: sujet, COD, COI, complément
du nom...
ATTENTION : il ne s'agit pas de la fonction dans la
phrase, mais de la fonction dans la proposition
subordonnée relative.
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Exemples:
Tu caresses ce chien qui aboie. (Le pronom relatif « qui » est
le sujet de la relative.)
J'adore les chaussures que tu portes. (Le pronom « que »
est le COD de la relative.)
La fille à laquelle tu penses est ma sœur. (Le pronom « à
laquelle » est le COI de la relative.)
78
PROPOSITIONS SUBORDONNEES CIRCONSTANCIELLES
Toutes les propositions subordonnées qui ne sont ni des relatives ni des complétives sont des
propositions circonstancielles. L’analyse de la phrase en constituants peut correspondre à
cette représentation et assimiler ces propositions aux compléments circonstanciels de la
phrase simple.
La plupart des conjonctions introduisant les circonstancielles sont des locutions conjonctives
(on admet parfois parmi elles des expressions comme du jour où, etc. mais ces expressions ne
sont pas figées : du jour décisif où…)
Il est préférable de regrouper avec l’étude des circonstancielles conjonctives celle des
circonstancielles non-conjonctives (propositions participiales, formes dites gérondif, groupes
infinitifs prépositionnels) qui partagent avec les premières (avec une classe déterminée
d’entre elles) nombre de propriétés syntaxiques et sémantiques.
Certaines d’entre elles sont mobiles comme les compléments circonstanciels dans la phrase
simple : certaines subordonnées circonstancielles temporelles, causales, finales, concessives.
D’autres de ces subordonnées ont une mobilité limitée (causales introduites par « puisque »,
conditionnelles introduites par « si »), voire nulle (consécutives, certaines comparatives, etc.)
79
Parallélisme entre les compléments circonstanciels simples (GN ou GP) et les subordonnées
circonstancielles = très imparfait (ex : les subordonnées exprimant le lieu sont des relatives
substantivées).
Classements fondés sur le sens des subordonnées (comme des circonstants simples) = très
difficiles à établir : mieux vaut un classement selon la mobilité des subordonnées, l’emploi
des modes, la possibilité de substitutions.
4. Circonstancielles elliptiques
Propositions introduites par dès que / aussitôt que / sitôt que / parce que / bien que / quoique
/ encore que, quand leur sujet est coréférentiel à celui du verbe principal et quand leur verbe
est le verbe être suivi d’un adjectif, d’un participe ou d’un nom sans déterminant, peuvent
être amputées de ce sujet et de ce verbe. [Il était, quoique riche, à la justice enclin]. Ici sitôt et
aussitôt = dès que.
Parmi les subordonnées conjonctives mobiles, certaines sont à l’indicatif = une partie des
temporelles, des causales et des conditionnelles. Mêmes nuances sémantiques que celles
exprimées (sans marque formelle spécifique) par les propositions participiales et les gérondifs
: on a affaire aux circonstances (au sens strict) du fait principal : c’est à dire que la
subordonnée décrit la situation influant sur la réalisation du procès désigné dans la matrice.
- cause = fait antérieur ou simultané qui donne la raison d’un autre fait
Dans les phrases où figure quand (ou lorsque) : c’est le jeu des temps, simples ou composés,
qui précise le rapport chronologique entre la principale et la subordonnée.
Certaines conjonctions spécialisées dans le rapport de succession : après que / dès que /
aussitôt que. Depuis que = difficilement compatible avec le passé simple et le futur.
Conjonctions introduisent des propositions qui expriment les causes du fait principal ou, en
ce qui concerne puisque (et vu que / attendu que / étant donné que) qui justifient l’énonciation
de la proposition principale ou en affirment la validité (et introduisent le thème : pas
extractible dans une phrase clivée).
Parce que peut appartenir aussi bien au thème (antéposé) qu’au propos (postposé, sauf si
séparé du GV par une virgule, et extractible dans phrase clivée) de la phrase.
1.1.3. Type SI
Son emploi de base est de poser le cadre situationnel, sans l’asserter comme fait particulier.
C’est le contexte qui permet d’interpréter ce cadre de façon logico-sémantique (comme
conditionnel, implicatif ou contrastif).
- SI + P. Composé / P. Composé ou présent : hypothèse portant sur un fait passé hors de toute
vérification possible ; s’interprète facilement comme une structure concessive.
81
- SI + Plus que parfait / conditionnel (passé ou présent) : hypothèse sur un fait passé qui s’est
révélé faux : irréel du passé dans la subordonnée et irréel du passé/présent dans la principale.
Constructions infinitives = rares, concernent exclusivement après que sous la forme [après+
infinitif composé] et parce que sous la forme [pour+ infinitif composé], et ne sont possibles
que si les sujets sont coréférentiels. En revanche, le gérondif (variante conditionnée de
l’infinitif après en), peut se trouver avec presque toutes les valeurs circonstancielles de
situation (temps, cause, condition) lorsque les sujets sont coréférentiels [C’est en forgeant
qu’on devient forgeron].
Parfois avec un ne explétif, trace d’une négation à un autre niveau de l’énonciation [La
bombe a été désamorcée avant qu’elle n’explose > elle n’a pas explosé]. La construction
infinitive est obligatoire quand les sujets sont coréférentiels.
Variante conjonctive : jusqu'à ce que (établit une coïncidence entre la limite chronologique
d’un état et l’événement circonstanciel).
82
2.1.2. Type POUR QUE, DE PEUR QUE
De peur que et de crainte que - expriment le but négatif (parfois avec ne explétif).
Seul pour utilisé comme préposition devant un GN mais toutes ces conjonctions connaissent
une forme infinitive obligatoire lorsque les sujets des deux propositions sont coréférentiels,
sous la forme pour / afin de / de peur de / de crainte de.
Pourvu que, / à moins que / pour peu que peuvent toujours se voir substituées par si (si ... ne
... pas pour à moins que), à condition de procéder aux ajustements nécessaires des formes
verbales, mais l’inverse n’est pas nécessairement vrai ;
Pourvu que - exprime une idée de souhait incompatible non seulement avec des propositions
axiologiquement négatives, mais aussi avec l’irréel du présent ou du passé [Pourvu que je me
réveille, je pourrais avoir mes écrits !]
À moins que /pour peu que ont des usages argumentatifs qui en font des substituts plus
spécifiques de si.
Seul à moins possède une construction infinitive dans le cas de sujets coréférentiels [À
moins de toucher le gros lot, je ne me ferai pas construire une maison].
Une orientation négative unit sans que (négation d’un procès concomitant ou consécutif),
non que (négation d’une cause ou d’une explication) et au lieu que (négation d’une autre
possibilité alternative.) Tous relèvent d’une orientation argumentative, ou même polémique,
opposant la réalité des faits à une perspective attendue.
Sans et au lieu de + infinitifs sont obligatoires quand les sujets sont coréférentiels. Sans +
infinitif est l’inverse du gérondif [Sans boire / en buvant], mais il n’est pas exactement
équivalent au gérondif négatif : sans = négation d’une situation attendue.
Propositions « concessives » (introduites par bien que / quoique / encore que, *malgré que)
manifestent la polyphonie (cf. Ducrot) du discours : elles supposent que quelqu’un quelque
part (un « on dit ») asserte le lien causal que pour sa propre part le locuteur refuse. Le subjonctif,
83
de règle, écarte le fait mentionné de la situation qui conditionne le fait principal [Bien qu’elle
soit encore jeune, elle a beaucoup d’expérience].
LA SUBORDONNÉE TEMPORELLE
La structure de simultanéité
L'action de la subordonnée a lieu en même temps que l'action de la proposition
principale. Cette simultanéité s'accompagne d'une vision d'effectivité exprimée par l'Indicatif.
Les relateurs employés sont: quand, lorsque, comme, pendant que, en même temps que,
aussi longtemps que, tant que, depuis que, tandis que, alors que, maintenant que, chaque fois
que, toutes les fois que, à mesure que.
1.QUAND: Quand tu viendras me voir, je t'expliquerai comment ça marche.
2.LORSQUE (lit.): Lorsqu'il a fait son apparition, tout le monde s'est enfui.
3.COMME (variante intensive de quand + imparfait): Nous arrivâmes comme il
partait.
4. PENDANT QUE (souligne la continuité de l'action de la proposition principale):
Asseyez-vous un instant pendant que je téléphone.
5. EN MÊME TEMPS QUE (marque le parallélisme temporel des actions):
La rue devient plus étroite en même temps qu'elle monte.
6. AUSSI LONGTEMPS QUE } (marquent la coïncidence totale des
7.TANT QUE } deux procès):
Tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir.
8.DEPUIS QUE (oriente les deux procès vers le passé):
Nous sommes sans nouvelles depuis qu'il est parti.
9.TANDIS QUE } (valeur temporelle
10.ALORS QUE } et /ou oppositionnelle):
Tandis que je travaille pour vous, vous vous amusez !
11.MAINTENANT QUE (valeur momentanée):
Maintenant que j'ai réussi, je peux me reposer.
12. CHAQUE FOIS QUE } (caractère discontinu
13.TOUTES LES FOIS QUE } des deux procès):
Toutes les fois que je le rencontrais, il avait un air triste.
14.A MESURE QUE (marque la progression des deux procès):
A mesure qu'il lisait, Colomba se rapprochait de la table. (Mérimée)
84
La structure de postériorité
L'action de la proposition principale a lieu après l'action de la subordonnée. Celle-ci
étant envisagée comme déjà réalisée et effective dans son accomplissement s'exprime par
l'Indicatif. La structure de postériorité se réalise par deux procédés:
1) Elément de relation neutre (1.quand, 2.lorsque) + combinaison de formes verbales
spécifiques du décalage temporel: temps simple dans le VR / temps composé dans le Vr:
Quand elle a terminé l'arrangement, elle lève les yeux sur le voyageur pour voir s'il
est satisfait. (ap. T. Cristea)
2) Elément de relation spécifique qui exprime la postériorité: après que, dès que,
aussitôt que, sitôt que, une fois que, à peine ... que:
3. APRÈS QUE: Après que vous aurez parlé, il parlera.
Rem: L'usage conversationnel (et même écrit) actuel emploie le subjonctif après la
conjonction après que. Cet emploi est contradictoire avec la position de postériorité, mais il s'explique
par analogie avec avant que, qui exige le subjonctif:
Autrefois - longtemps même après qu'elle m'ait quitté - j'ai pensé ... (Sartre)
4. SITÔT QUE, 5.AUSSITÔT QUE, 6.DÈS QUE, 7.A PEINE... QUE sont des
variantes sémantiques de après que, précisant que l'intervalle qui sépare les deux actions est
très réduit:
Dès qu'on entend la cloche, le vieux Dick sort de son refuge. (Duhamel)
Dès que la servante timide m'eut ouvert, je lui glissai une pièce d'or dans la main.
(A. France)
Sitôt que les hommes sont en société, ils perdent le sentiment de leur faiblesse.
(Montesquieu)
En ce qui concerne les temps employés dans la subordonnée, qui concourent à
marquer l'antériorité du procès (et donc la postériorité du procès principal), on enregistre
habituellement les combinaisons suivantes:
Proposition subordonnée (Vr) Proposition principale (VR)
Passé composé Présent
Après qu'il a travaillé, il se repose.
Passé antérieur Passé simple
Dès qu'il eut pénétré dans la cour, il vit que les volets étaient fermés.
Passé simple Passé simple
Aussitôt qu'elle entra, il se leva.
Futur antérieur Futur
Dès que vous aurez terminé, vous vous reposerez.
La structure d'antériorité
L'action de la proposition principale a lieu avant l'action de la subordonnée. Ce rapport
temporel, tout comme celui de postériorité, s'exprime par deux procédés:
1) Elément de relation neutre (quand, lorsque) + décalage de formes
verbales: temps composé dans le VR / temps simple dans le Vr:
Quand il revint elle était déjà partie.
2) Elément de relation spécifique : avant que, jusqu'à ce que, en attendant que.
L'action de la subordonnée, étant envisagée comme non encore réalisée, est mise en
perspective étant donc exprimée par le Subjonctif.
1. AVANT QUE: Partons avant que la nuit (ne) soit tombée.
Rem: Avant que peut se construire, à un niveau de langue recherché, avec un ne explétif "que
l'on peut considérer comme la trace d'une véritable négation à un autre niveau de l'énonciation: Finis
tes devoirs avant que ton père (ne) revienne (= au moment où tu les finiras ton père ne sera pas encore
revenu)." (Riegel et al., 1994 : 511)
2. JUSQU 'À CE QUE (l'action du Vr représente la limite finale de l'action du VR):
85
J'insisterai jusqu'à ce qu'elle prenne une décision.
3. EN ATTENDANT QUE (insiste sur l'idée de durée): Ils jouèrent aux cartes en
attendant que la bourrasque se calmât. Rem: A avant que, en attendant que + subjonctif
correspondent avant le moment où, en attendant le moment où + indicatif :
Il en était ainsi bien avant le moment où j'ai fait la connaissance d'Ernest Himer. (Duhamel)
Jusqu'à ce que est lui aussi fortement concurrencé par jusqu'au moment où:
Cela a duré jusqu'au moment où il est revenu (au lieu de jusqu'à ce qu'il soit revenu).
La cause réelle se réalise à l'aide des relateurs: parce que, puisque, étant donné que,
du moment que, vu que, attendu que, en considération de ce que, comme, c'est (parce) que,
maintenant que, surtout que, d'autant que, d'autant plus que, d'autant moins que, selon /
suivant que.
Le mode employé dans la subordonnée est l'Indicatif.
1. PARCE QUE sert à exprimer la cause neutre.
Généralement parce que est postposé et introduit l'information nouvelle dans la
phrase (il appartient donc au propos), alors que la principale représente le fait connu:
Il n'est pas venu parce qu'il est malade.
D'ailleurs parce que est la seule conjonction causale à pouvoir introduire la réponse à
un pourquoi: - Pourquoi as-tu fait cela ? - Parce qu'il le fallait.
Rem: Parce que peut apparaître seul, comme réponse à un pourquoi ? pour marquer le
refus de donner ses raisons: - Père, pourquoi mangez-vous du vilain pain ? - Parce que, ma
fille. (Hugo)
2. PUISQUE, 3.ÉTANT DONNÉ QUE, 4.DU MOMENT QUE, 5.VU QUE,
6. ATTENDU QUE, 7.EN CONSIDÉRATION DE CE QUE expriment la cause justifiante
et impliquent la notoriété du procès invoqué comme cause d'un autre procès.
Comme le remarque Le Goffic (1993 : 414), puisque se distingue nettement de parce
que, en ce qu'il marque une relation logique de consécution, une causalité déduite; il justifie
une énonciation et non pas un état de faits:
Puisque vous insistez, sachez que ma décision sera rendue publique.
Puisqu'il pleut, prends donc ton parapluie !
La figure ABCD est bien un carré, puisqu'elle a deux côtés égaux et un angle droit.
(= il est nécessaire, évident que ...)
Les locutions attendu que, vu que, étant donné que, en considération de ce que
appartiennent au langage administratif ou juridique:
Il faut renoncer à cette dépense, vu que les crédits sont épuisés.
Étant donné qu'il désapprouvait cette décision, il a donné sa démission.
Elles peuvent apparaître aussi dans la langue littéraire:
Cependant, reprit-il, je n'accepterai pas votre offre, vu que je ne sais pas monter à
cheval. (Vigny)
86
8. COMME exprime toujours la cause notoire, ayant une valeur d'insistance. La
subordonnée précède obligatoirement la principale:
Comme elle arrive demain, il faut préparer une chambre. (Robert)
9. C'EST (PARCE) QUE se combine avec une proposition introduite par SI pour
exprimer la cause explicative: S'il réussit c'est qu'il travaille beaucoup.
10. MAINTENANT QUE est une locution temporelle qui peut s'employer avec une
valeur causale. Elle exprime la relation causale entre deux événements qui se succèdent:
Maintenant qu'elle avait payé, elle lui dirait tout. (Robert)
11. À MESURE QUE et 12.AU FUR ET A MESUE QUE ajoutent à l'idée de temps
celle de cause progressive: On s'aime à mesure qu'on se connaît mieux. (Robert)
13.SURTOUT QUE, 14.D'AUTANT QUE, 15.D'AUTANT PLUS QUE,
16. D'AUTANT MOINS QUE expriment la cause adjonctive, une cause qui vient s'ajouter à
une cause précédente:
Il a des inquiétudes sur sa santé surtout que l'hiver s'annonce rude. (DFC)
La chaleur était suffocante, d'autant plus qu'on ne sentait pas l'espace et le vent de
la mer. (Daudet)
17. SELON QUE et 18.SUIVANT QUE expriment la cause alternative, qui varie en
fonction d'un autre procès:
La pluie, la neige, la gelée, le soleil devinrent ses ennemis ou ses complices, selon qu'ils
nuisaient ou qu'ils aidaient à sa fortune. (Mauriac)
C'est curieux comme le point de vue diffère suivant qu'on est le fruit du crime ou de
la légimité. (Gide)
19.QUE s'emploie pour éviter la répétition d'une conjonction:
Faites cela parce que le devoir le commande et que l'honneur l'exige. (Grevisse)
Cette conjonction apparaît dès l'ancienne langue, surtout après une principale
interrogative:
Holà, es-tu aveugle, que tu ne me vois point ? (Molière)
La cause irréelle se réalise avec les relateurs: soit que...soit que (et var.), ce n'est
pas que, non que, pas que, point que, faute que (suivis du Subjonctif), sous prétexte que
(suivi de l'Indicatif).
1. SOIT QUE...SOIT QUE, SOIT QUE...OU QUE, QUE...QUE introduisent la cause
alternative: si l'on admet une cause, on exclut l'autre. On l'appelle aussi “cause indifférente”
(Deloffre, 1979 : 92): Soit qu'il ait été imprudent, soit qu'on l'ait mal informé, il est tombé
dans le piège.
La même nuance pouvait être rendue, dans l'ancienne langue, par le subjonctif seul:
Vente, grêle, gèle, j'ai mon pain cuit. (Villon)
2. CE N'EST PAS QUE, NON QUE, PAS QUE, NON PAS QUE, POINT QUE
expriment la cause négative (ou écartée).
Ces conjonctions relèvent d'une orientation argumentative ou même polémique,
opposant la réalité des faits à une perspective attendue:
Il est resté dans son coin, non qu'il soit boudeur de nature, mais parce qu'il ne
connaissait personne. (ap. Riegel)
La cause est écartée comme une simple supposition à laquelle on oppose la cause
réelle (non que...mais): Les voyages, d'ailleurs, n'ont qu'un temps; non qu'on se lasse de
courir les routes, mais parce qu'on les sent plus longues que la vie. (Gide)
Deloffre (p.91) distingue entre non que et non parce que:
Non que + Subjonctif nie l'existence même d'un fait envisagé comme cause possible:
Il s'arrêta; non pas qu'il fût à bout d'arguments. (Fromentin)
87
Non parce que + Indicatif admet la réalité d'un fait, mais exclut qu'il agisse en tant que
cause:
Il fut arrêté, non parce qu'il avait volé, mais parce que ses papiers n'étaient pas en
règle.
3. SOUS PRÉTEXTE QUE sert à exprimer la cause fictive:
Donner une situation pareille à un bon à rien, sous prétexte qu'il sait l'anglais.
(Adamov)
LA PROPOSITION CONSÉCUTIVE
Conséquence actuelle
Conséquence actuelle
neutre
. La subordonnée exprimant la conséquence actuelle neutre est introduite par les
relateurs:
DE MANIÈRE / FAÇON QUE, DE / EN SORTE QUE, SI BIEN QUE suivis de
l'Indicatif:
Le train avait du retard de sorte que j'ai manqué le rendez-vous.
La façade de la pension donne sur un jardinet, en sorte que la maison tombe à angle
droit sur la rue Neuve-Sainte-Geneviève. (Balzac)
Conséquence actuelle marquée [+ qualité]
La conséquence marquée par une idée de qualité se réalise par l'intermédiaire des
relateurs:
DE TELLE MANIÈRE QUE, DE TELLE FAÇON QUE, DE TELLE SORTE
QUE
TEL (TELLE, TELS, TELLES) QUE + Indicatif:
Il a crié de telle manière qu'il m'a réveillé.
Les relations entre eux sont telles qu'ils ne pourront jamais se mettre d'accord
Conséquence marquée [+ intensité]
La conséquence marquée par une idée d'intensité se réalise par deux types de relateurs:
a) AU POINT QUE, À TEL POINT QUE
La nuit était d'une pureté de cristal à tel point qu'on entendait le petit train des halles.
(Simenon)
Elle le regardait de ses prunelles fixes, sans broncher, au point qu'il se demanda si
elle entendait ses paroles. (Simenon)
b) des formants discontinus:
SI...QUE, TANT...QUE, TELLEMENT...QUE
- si...que s'applique à des adjectifs ou des adverbes:
88
Cet exercice est si difficile qu'on ne peut pas le faire.
- tant...que s'applique à des substantifs et des verbes:
Il a tant de livres qu'il ne sait plus où les mettre.
Il a tant insisté que j'ai fini par céder. (= tellement)
- tellement...que s'applique indifféremment soit à des adjectifs ou des adverbes, soit à
des noms et des verbes:
La douleur devint tellement violente que je ne pus plus la supporter. (= si)
Il s'est donné tellement de mal qu'il a fini par réussir. (= tant)
Conséquence virtuelle
La conséquence virtuelle est seulement envisagée, se présentant comme une limite à
atteindre.
Les relateurs employés sont: pour que et les formants discontinus trop...pour que,
assez... pour que, suffisamment...pour que, suivis du Subjonctif.
POUR QUE est une locution qui exprime aussi la finalité. Dans le cas de la
conséquence, toute idée d'intentionnalité est exclue:
Que t'a-t-il dit pour que tu sois ainsi bouleversé ?
Il suffisait qu'elle pensât d'une façon pour qu'il se portât à une décision inverse.
(Aragon)
TROP...POUR QUE, ASSEZ...POUR QUE, SUFFISAMMENT... POUR QUE
Il m'a fait trop de bien pour que j'en dise du mal.
Le souvenir des souffrances endurées restait trop vif pour qu'elle ne ressentît pas
quelque soulagement d'être délivrée de ces épreuves. (R. M. du Gard)
EMPLOI DU MODE DANS LES CONSÉCUTIVES ACTUELLES ET
VIRTUELLES
Le choix du mode dans la subordonnée consécutive est fonction des facteurs suivants:
le relateur employé; l'idée exprimée; le statut de la proposition principale.
L'Indicatif s'emploie:
- avec les locutions de la conséquence actuelle neutre, considérée comme acquise: de
manière que, de façon que, de (en) sorte que, si bien que:
Il est parti tôt de sorte qu'il est arrivé tôt.
- avec les locutions de la conséquence marquée: [+qualité]: de telle manière que, de
telle façon que, de telle sorte que, tel que et [+intensité]: au point que, à tel point que,
si...que, tant...que, tellement...que, après une principale affirmative. L'indicatif marque alors
l'assertion d'un résultat:
Il faisait si (tellement) chaud qu'on s'est baigné.
Il s'est mis dans une telle colère qu'on ne pouvait plus lui parler.
Le Subjonctif s'emploie:
- avec les locutions de la conséquence marquée: au point que, si...que, tant...que,
tellement...que, après une principale négative ou interrogative, car le processus qui y est
exprimé est automatiquement rejeté:
Cet exercice n'est pas si difficile qu'on ne puisse pas le faire.
La situation n'est pas telle qu'il faille s'inquiéter.
Il n'est pas habile au point qu'il soit sans rival. Est-il si habile qu'il soit sans rival ?
- avec les locutions de la conséquence virtuelle: pour que, assez ... pour que,
suffisamment … pour que, trop ... pour que:
Le convalescent était assez vigoureux pour qu'on lui permette une promenade.
89
LA SUBORDONNÉE FINALE
La subordonnée finale exprime un processus visé, non atteint. Il s'agit soit d'un but
positif (à atteindre), soit d'un but négatif (à éviter). Les locutions conjonctives qui servent à
construire les propositions finales entraînent l'emploi du mode subjonctif dans la mesure où
elles explicitent l'idée d'intention.
Le but positif
Les locutions conjonctives servant à construire une subordonnée finale qui exprime le
but positif sont: pour que, afin que, de (telle) manière que, de (telle) façon que, de (telle)
sorte que, en sorte que, que, suivies du Subjonctif.
POUR QUE: Vous devez vous arranger pour que tout soit prêt dans deux jours.
(...) je faisais de mon possible pour qu'aucun bruit ne vînt rappeler ma présence.
(Benoit)
AFIN QUE (lg. littéraire): Plus Emma s'apercevait de son amour, plus elle le refoulait,
afin qu'il ne parût pas, et pour le diminuer. (Flaubert)
DE (TELLE) MANIÈRE QUE, DE (TELLE) FAÇON QUE, DE (TELLE)
SORTE QUE, EN SORTE QUE Faites en sorte que tout soit prêt à l'heure.; Chaque copie
d'examen sera corrigée par deux profeseurs de sorte qu'il n'y ait pas de notes injustement
attribuées; Il avait soin quand j'approchais de parler bas de façon que je n'entende point ce
qu'il disait. (A. France) QUE: La simple conjonction que s'emploie après un verbe
principal à l'impératif ou après une proposition principale à la forme interrogative: Où
habite-t-il que j'aille le voir ? Descends, animal, que je te parle ! (Stendhal)
Le but négatif
Le but négatif s'exprime par les relateurs: DE PEUR QUE, DE CRAINTE QUE,
PAR CRAINTE QUE, DANS LA CRAINTE QUE, suivis du subjonctif:
Hâtez-vous de crainte qu'il ne soit trop tard. ; Elle ne discutait jamais avec sa mère
et la taquinait peu de crainte que cela ne tournât à la dispute. (Ph. Hériat) Rem: Un ne
explétif est de mise après ces locutions. Une véritable négation rétablit le but positif: Je lui ai
envoyé un mot de peur qu'il (n')ait oublié mon invitation. (but négatif) (= pour qu'il
ne l'oublie pas)
Je lui ai envoyé un mot de peur qu'il ne se soit pas souvenu de mon invitation. (but
positif (= pour qu'il s'en souvienne)
LA SUBORDONNÉE HYPOTHÉTIQUE
Le système hypothétique introduit par SI (si “conditionnel”)
La réalisation du fait exprimé par la proposition principale dépend d'un autre fait
conçu comme éventuel. La proposition subordonnée traduit un acte de l'esprit par lequel ou
bien l'on recrée le passé autrement qu'il n'a eu lieu, ou bien on révoque une actualité présente,
ou bien on construit l'avenir en imagination. (Wagner et Pinchon : 636)
La conjonction si symbolise l'hypothèse d'une manière indifférenciée, s'y rattachant
diverses valeurs (virtualité, éventualité et potentiel, virtualité annulée). Les emplois
hypothétiques de si s'opposent à ses emplois temporels itératifs et implicatifs:
S'il venait, il nous ferait plaisir. (hypothèse)
S'il venait, on lui faisait fête. (= quand il venait, toutes les fois qu'il venait...) (emploi
temporel itératif)
Si l'on boit beaucoup au cours d'un repas, alors le taux d'alcoolémie augmente. (fait
vérifié ou vérifiable) (implication)
90
Dans l'implication, l'existence de l'assertion de base P1 ne fait pas de doute (il suffit
que P1 s'actualise pour que P2 s'actualise). C'est pourquoi, dans l'implication P1, apparaît
d'habitude un présent de l'indicatif et dans P2 un présent ou un futur, c'est-à-dire des temps
qui permettent l'actualisation.
Dans l'hypothèse l'assertion de base P1 est mise en doute. C'est pourquoi, dans
l'hypothèse P1, est présent l'imparfait ou le plus-que-parfait de l'indicatif et, dans P2, un
conditionnel (futur hypothétique).
Dans les emplois temporels itératifs, sont présentes d'habitude les mêmes formes
verbales en P1 et en P2, fait qui souligne la concomitance des actions.
La conjonction si est toujours suivie de l'Indicatif.
Voilà les principales combinaisons des formes verbales en P1 et en P2, ainsi que les
valeurs sémantiques exprimées:
Valeur Temps de la subordonnée Temps dela principale
1. Si + présent présent
a) éventualité:
Si tu as soif, il y a de la bière dans le frigidaire.
b) valeur temporelle itérative:
S'il pleut, je reste à la maison. (=quand il pleut)
91
Si vous étiez venus, nous aurions fait une promenade en
bateau.
Rem: La langue littéraire archaïsante emploie souvent le plus-que-parfait du
subjonctif (appelé aussi conditionnel passé 2-e forme) dans la principale, dans la subordonnée
ou dans les deux à la fois: S'il avait pu, il fût venu.
S'il eût pu, il serait venu.
S'il eût pu, il fût venu.
S'il eût cessé de voir M. de Rênal, en huit jours il l'eût oublié.
(Stendhal)
7. Si + plus-que-parfait conditionnel présent
supposition irréelle du passé + supposition irréelle du présent
Si je l'avais trouvé, je ne serais pas ici, à le chercher.
Rem: Ce qu'on appelle dans la grammaire scolaire traditionnelle "la règle du si
conditionnel" se ramène au fait que les formes verbales en -r- (futur, futur antérieur,
conditionnel présent et passé) sont incompatibles avec le si conditionnel.
Système hypothétique à deux propositions subordonnées
a) Les deux propositions introduites par si sont juxtaposées. Ce type de construction a
pour effet de conserver à chacune des hypothèses son indépendance:
Si le bailli n'avait pas sur le champ averti le commandant, si on n'avait pas couru
après la troupe joyeuse, c'en était fait. (Voltaire)
b) Si l'on veut indiquer que la seconde hypothèse dépend en quelque manière de la
première, on substitue à si la conjonction de reprise que. Les deux hypothèses sont alors
coordonnées par et, dans la construction: si ... et que + subjonctif:
Si Pierre téléphone et qu'il fasse allusion à mon voyage, dis-lui que tu n'es pas au
courant.
Autres conjonctions introduisant un système hypothétique
Les diverses conjonctions et locutions introduisant la subordonnée hypothétique
explicitent plus nettement la condition, l'éventualité, la supposition et d'autres valeurs et
nuances. Les plus employées sont:
a) conjonctions + Subjonctif
1. À (LA) CONDITION QUE (condition pure et simple)
Il est très aimable à condition qu'on fasse ses quatre volontés.
2. POUR PEU QUE (condition suffisante): Il le fera pour peu que vous lui en parliez.
3. POURVU QUE (condition exclusive positive):
J'accepte qu'elle sorte le soir avec des copains pourvu que je sache où ils vont.
4.A MOINS QUE (+ ne explétif) (condition exclusive négative)
Je viendrai demain chez toi à moins qu'il ne pleuve.
5. SOIT QUE ... SOIT QUE, SOIT QUE ... OU QUE (condition alternative,
envisage deux éventualités mutuellement exclusives): Soit qu'il parle ou qu'il écrive…
Soit qu'elle ne comprît pas ou qu'elle ne voulût pas comprendre. (Th. Gautier)
b) autres conjonctions
6. AU CAS OÙ, POUR LE CAS OÙ, DANS L'HYPOTHÈSE OÙ + conditionnel
(supposition, comme probabilité aléatoire):
Je te donne cet argent pour le cas où tu aurais à t'en servir.
Au cas où il y aurait du verglas, je retarderais mon départ en voiture.
7.QUE + conditionnel
Cette conjonction s'emploie dans une construction de "subordination inverse" (Le
Goffic : 400), le fait sémantique essentiel étant celui qui est contenu dans la subordonnée:
Vous me le diriez cent fois que je ne le croirais jamais.
92
Il aurait bu que je n'en serais pas surpris.
Le tour inversif
Ce tour est très fréquent en français parlé, avec le conditionnel, sans conjonction:
L'emporterais-tu, il faudrait te montrer modeste.
Avec les verbes avoir, être, devoir, vouloir, le verbe est au subjonctif imparfait ou
plus- que-parfait (langue écrite):
Eût-il raison, il devrait garder la mesure. Fût-il riche, il ne donnerait rien.
Le voulût-il, il ne pourrait vous aider.
a) Réel
Les conjonctions et les locutions conjonctives qui introduisent la concession réelle sont:
quoique, bien que, encore que, malgré que + Subjonctif
QUOIQUE (employé surtout dans la langue parlée)
Quoique le film fût bon, la soirée ne lui parut pas
agréable. BIEN QUE (langue écrite)
Bien que la diligence fût immobile, personne ne descendait. (Maupassant)
ENCORE QUE
Quand je me retirai, ma décision était prise d'emmener l'enfant (...) encore que je ne
me fusse pas demandé ce que je ferais d'elle. (Gide)
MALGRÉ QUE (l'emploi de cette locution est proscrit par les puristes)
Il avait chaud malgré qu'il eût rouvert tout grand la porte-fenêtre à cause de la
fumée. (P. Vialar)
Rem: Ces conjonctions peuvent figurer dans des structures qui présentent la réduction
de verbe être: Quoique riche, il s'ennuyait.
b) Irréel
Les locutions employées pour exprimer la concession irréelle: même si, quand (bien)
même, alors même que ajoutent à la concession la nuance d'une supposition.
MÊME SI + indicatif
Même s'ils ne s'étaient pas connus jusque-là, ils deviendraient de grands amis. (J.
Romains)
QUAND BIEN MÊME, ALORS MÊME QUE + conditionnel
Alors même que vous insisteriez, je ne vous communiquerais pas ce document.
Quand bien même il avouerait, le doute continuerait de planer.
a) Réel
Ce type de concession se réalise au moyen de formants discontinus.
TOUT ... QUE + indicatif
93
Cette locution est incidente à un attribut constitué d'un adjectif ou d'un nom sans
déterminant. Tout est invariable avec un nom masculin pluriel, mais varie avec un nom
féminin et avec les adjectifs féminins à initiale consonantique:
Tout roi qu'il est, il est un pauvre homme comme les autres. (Montherlant)
Tout petit qu'il sera (un pays), il fera beaucoup de fautes parce qu'il sera composé
d'hommes. (Voltaire)
La Grèce, toute polie et toute sage qu'elle était... (Bossuet)
Toute femme qu'elle est... Toutes raisonnables qu'elles sont ...
b) Irréel
Les formants discontinus quelque ... que, si... que, pour ... que + subjonctif ajoutent
une idée de quantité (intensité). Ils sont incidents à un adjectif ou à un adverbe. La
proposition concessive est une phrase attributive (en particulier une phrase à verbe être).
QUELQUE ... QUE
Quelque étrange que fût cette musique, elle m'était cependant agréable.
SI ... QUE
Si intelligent qu'il soit, il doit encore travailler.
Rem: Le tour inversif (postposition du pronom sujet) remplace souvent la construction
si...que: Si intelligent soit-il, il risque de ne pas réussir.
POUR ... QUE (langue écrite et soutenue)
Ce tourment, pour impérieux qu'il fût, ne me privait pas de sommeil. (Duhamel)
D'autres formants ajoutent une idée d'identité. Ils sont obligatoirement suivis du
Subjontif.
QUELQUE(S) ... QUE est incident à un nom:
Quelques efforts que vous fassiez, vous ne rejoindrez pas vos amis.
QUEL QUE, avec variation de genre et nombre, suivi d'un verbe (être, pouvoir être),
se substituant à l'attribut: Quelle que soit votre opinion...
(...) la réponse qu'il recevait, quelle qu'elle fût (...) (Camus)
QUI QUE se rapporte à un nom [+personne]: Qui que vous soyez, entrez.
QUOI QUE se rapporte à un nom [-personne]: Je lui pardonne, quoi qu'il fasse.
OÙ QUE se rapporte à un circonstant spatial: Où que j'aille, je rencontre des amis.
94
4. Tipurile de fraza: fraza interogativa; fraza imperativa; fraza negativa;
fraza impersonala.
La notion de « type de phrase » est liée à celle d’« acte de langage ». En effet, lorsqu’on
utilise le langage, on ne fait que dire quelque chose, on fait aussi quelque chose, on pose un
acte : on affirme quelque chose, on pose une question, on donne un ordre ou on exprime des
sentiments. Les quatre principaux actes de langage sont donc l’assertion, l’interrogation,
l’injonction et l’exclamation. Chaque acte de langage suppose une intention de la personne
qui parle et implique une réaction de la part de l’interlocuteur.
1. La phrase déclarative
La phrase déclarative ou assertive est utilisée pour asserter quelque chose, de manière
affirmative ou négative, sans exprimer les sentiments du locuteur en ce qui concerne le
contenu de l’énoncé.
Exemples :
a. Quand la phrase commence par certains adverbes de modalités comme : ainsi, à peine,
aussi, aussi bien, au moins, du moins, en vain, peut-être, sans doute, tout au moins, tout au
plus :
Ex: Ce livre est mal vendu. Peut-être (Sans doute) le titre était-il mal choisi.
NB. Quand la phrase commence par ainsi, à peine, etc., le sujet nominal placé avant le verbe
estsouvent repris par un pronom personnel placé après le verbe .
95
Tel est mon souhait.
L'inversion ne se fait pas si l'attribut est repris par un pronom personnel : Habile, Pierre l'est
aussi.
2. La phrase interrogative
Types de l'interrogation
L'interrogation totale qui porte sur l’ensemble du contenu de la phrase et appelle une réponse
globale par oui ou par non :
Partirez-vous demain ?
Tu viens ?
Tu as été malade?
Fait-elle du sport ?
- complexe le sujet est un nom, le nom peut rester en début de phrase, mais il doit être repris
par un pronom placé après le verbe :
L'interrogation partielle porte sur une partie de la phrase, sur un de ses constituants : sujet,
verbe, complément d’objet ou complément circonstancielle. Elle peut demander l’inversion
(simple et complexe) avec les mots interrogatifs (sauf quand on emploie les structures avec
est- ce que ou s’il est possible de placer le mot interrogatif à la fin de la phrase).
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3. La phrase impérative ou injonctive
La phrase impérative ou injonctive exprime sert à ordonner quelque chose à quelqu’un. Cet
ordre peut en fait être un conseil, une recommandation, un souhait, une prière ou une
invitation. Dans tous les cas, on incite la personne à qui l’on s’adresse à agir.
Ex : Écoutez bien !
Ex : Ne bougez pas.
L’impératif est le mode le plus pauvre des quatre modes personnels : il est limité en trois
personnes grammaticales (pas de P1, P3, P6) et il constitue une phrase limitée au seul groupe
verbal sans groupe sujet exprimé. On a affaire à un sujet implicite correspondant à un pronom
personnel désignant tu, nous, vous.
Les verbes du 1er groupe forment la 2e personne de l'impératif présent en "e" (mange, saute,
chante). Les verbes des 2e et 3 e groupe forment la 2e personne en "s" (finis, cours, bois). Les
exceptions suivantes provoquent parfois des erreurs : « cueillir, accueillir, recueillir, souffrir,
tressaillir, recouvrir, couvrir, découvrir, ouvrir, entrouvrir, assaillir, offrir » forment leur
finale en "e" et non en "s".
Que je chante !
Le subjonctif s’emploie aux P1, P3, P6 c.-à-d. aux personnes qui manquent à l’impératif. Il
s’emploie dans une structure de phrase complète. Ces phrases au subjonctif se terminent
généralement par un point d'exclamation.
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Phrase nominale : Défense d'entrer./ Entrée interdite./ Garçon, un café !/ Prière de
s'adresser au concierge./ Silence !
Remarques :
1. Par la phrase impérative (ou injonctive), on demande ou on interdit un acte à autrui. Elle
est marquée d'habitude par une intonation descendante
3. Certains verbes sont défectifs à l’impératif (pouvoir, devoir). La phrase impérative peut
utiliser l'infinitif sans sujet, dans des inscriptions ou des textes s'adressant à des lecteurs non
précisés: Ne pas dépasser la dose indiquée (sur les emballages de médicaments)./ Ne pas se
pencher au-dehors (dans les trains)./ Mettre vingt grammes de beurre dans la poêle (recette de
cuisine).
4. La phrase exclamative
La phrase exclamative est, quant à la nature du message, une phrase déclarative, mais dans
laquelle le locuteur exprime ses sentiments (joie, surprise, indignation, regret, etc.).
Quelle chaleur!
À l'oral l'intonation qui exprime l'exclamation est souvent descendante. Dans la langue écrite,
la phrase exclamative se termine par un point d'exclamation.
Quel temps!
Quelle chaleur!
Remarques
1- Le pronom interrogatif peut avoir une valeur exclamative. Le pronom interrogatif qui, dans
un énoncé exclamatif, peut être associé à l’interrogation rhétorique.
99
De même, le pronom quoi a acquis une valeur exclamative. Il fonctionne comme interjection
pour exprimer l’étonnement, l’indignation, etc.
Quoi ! tu m’abandonnes !
2- L'exclamation, se caractérisant par son affectivité, a très souvent recours aux phrases non
verbales et aux mises en relief :
Quelle idiote !
Magnifique !
Magnifique, ce paysage !
5. La phrase négative
La négation est dite totale lorsqu' elle porte sur la proposition entière ; elle n'implique ni
limitation ni restriction : Je ne crois pas cet homme.
Elle est dite partielle lorsqu’elle porte sur une partie seulement de la proposition: Je ne le crois
plus./ Je ne crois que vous.
Souvent la négation porte sur un seul constituant de la phrase. Ainsi elle peut porter sur:
Le verbe
Le nom ou l'adjectif
Pour nier purement la chose énoncée, on répond par l'adverbe "non" qui forme une proposition
elliptique. (Viendras-tu avec nous? - Non.)
10
On emploie également la particule "ne" pour exprimer la négation. Mais cette particule est
rarement employée seule, elle se trouve généralement accompagnée d'un mot comme: pas,
point, aucun, Jamais, nul, rien, etc. selon la nuance de la pensée:
4- non plus remplace aussi de la proposition affirmative: Tu fumes, moi aussi./ Tu ne fumes
pas. Moi non plus.
5- Devant un mot (autre que le verbe) pour l'opposer à un autre de même fonction que le
premier:
Parmi les moyens expressifs de négation, "ne ... pas" et "ne ... point" prennent une place
prépondérante et sont d'un emploi plus fréquent:
La différence entre "pas" et "point" a été longtemps discutée. Quelques grammairiens voient
que point nie plus fortement que pas. D'après les uns. "point" suivi de la particule "de" forme
une négation absolue, tandis que "pas" laisse une certaine liberté de restreindre.
10
Il n'a point d'imagination (on ne peut rien ajouter)
De plus, ils soulignent une autre différence. D'après eux, "pas" marque que le fait est accidentel,
momentané tandis que "point" marque le fait durable.
C. Ne employé seul (sans «pas» ni «point»): La particule "ne" est employée seule dans les
nombreux cas suivants:
2- dans une principale suivie d'une complétive dont le verbe est à l'infinitif (que restrictif): Il
ne fait que réclamer.
3- dans des archaïsmes et certaines expressions : A Dieu ne plaise. N'importe./ Qu'à cela ne
tienne.
5- avec la présence d'un autre terme de négation: rien, Jamais, nul, nullement, guère, aucun,
personne : Je ne réclame rien.
6- Avec "ni" qui joint deux éléments d'une proposition négative: Il ne sait lire ni écrire.
4- Avec "même" : Resteras-tu quelques jours chez eux? Pas même un jour.
E- Adverbes de négation:
10
Les étudiants sont-ils encore dans l'amphithéâtre?
- Non, ils ne sont pas encore affichés. (= mais ils le seront plus
Je ne vais jamais voir les films en version française; je choisis toujours les films en version
originale.
2- Jamais peut se combiner avec plus et encore: Trois milles kilomètres en deux jours, je ne
ferai plus jamais ça!/ Un tableau n'avait encore jamais atteint un tel prix.
Jamais la réponse négative à une question avec l'adverbe interrogatif quand (CCT):
10
Je n'aime pas les chats ni les chiens
Personne: pronom singulier toujours employé avec ne. C'est la négation de quelqu'un (sujet,
COD ou COI); ou la réponse négative à une question avec le pronom qui (sujet, COD ou
COI).
As- tu téléphoné à quelqu'un cet après-midi? Non, je n'ai téléphoné à personne cet après-
midi. À qui as- tu téléphoné cet après-midi? Je n'ai téléphoné à personne cet après-midi.
Rien : pronom singulier toujours employé avec ne. C'est la négation de quelque chose (sujet,
COD ou COI); ou la réponse négative à une question avec les pronoms qu'est-ce qui, que ou
quoi (sujet, COD ou COI).
Je ne pense à rien.
Aucun, aucune (=pas un seul, pas une seule): C'est un adjectif ou un pronom toujours
employé avec ne :
Adjectif : Aucun train ne peut circuler à cause de la neige./ Le voleur n'a eu aucune peine à
ouvrir la porte./ Aucun client n’est entré dans le magasin
Pronom : Avez-vous des nouvelles de Jacques? Non, aucune./ Y a -t-il des romans de
Balzac dans cette bibliothèque? Non, il n'y en a aucun.
Nul, Nulle (=aucun, aucune en langue soutenue): Nul(le) comme un adjectif singulier est
toujours employé avec ne :
10
Nul comme pronom singulier dans les proverbes ou à la langue administrative: Nul n'est censé
ignorer la loi.
Nulle part:
C'est la négation de quelque part, autre part : toujours employé avec ne.
Ne…. Que - la structure ne…que exprime la restriction : elle correspond à la forme seulement
+ phrase affirmative.
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5. Semantica: sens, denotatie, conotatie; relatiile semantice in semantica
lexicala: polisemia si omonimia, sinonimia, antonimia; campurile lexico-
semantice;.
Dans cet énoncé, les mots de couleur rouge sont les mots ayants un sens grammatical
(grammèmes), alors que les mots de couleur noire sont les lexèmes. Les mots à caractère
10
lexical
10
(noms communs, adjectifs, verbes) servent à classifier les différents aspects du monde. Aussi,
la sémantique lexicale mène un travail de description de la signification et de la classification
des mots de la langue.
Les mots à sens lexical forment une classe ouverte. C’est à dire que le lexique est apte
à intégrer de nouvelles données par dérivation, par emprunt ou encore par création. Et les
mots à sens grammatical (grammèmes/mots outils) forment une classe fermée car ils
correspondent aux fondements d’une langue, ses règles. Il est difficilement modifiable
Sens-Référents (dénotation)
Une expression dénote des référents (classe), via un concept (sens).On peut concevoir
soit la relation entre dénotations, soit la relation entre sens et signifiant.
Exemples :
En effet, toute rose est une fleur, par contre tout animal n’est pas un chat.
Exemple 1 : Chat petit animal familier au poil doux Rose fleur du rosier. Dans leur
définition, le sens de « fleur » est contenu dans le sens de « rose ». Ce sont des types (classes)
particuliers qui apparaissent dans la définition. On distingue, la compréhension d’un concept
(qui est l’ensemble de propriétés, des caractères ou des traits) de l’extension d’un concept
(qui est l’ensemble d’objets dont on peut dire qu’ils tombent sous le concept en disant vrai)
L’homonymie - il s’agit de deux sens distincts qui par hasard tombent sur la même
expression ; s’ils ont la même étymologie, alors c’est de la polysémie.
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- Il est presque exclu qu’il y ait des synonymes exacts : « Cannibale » qui signifie
toute personne qui mange des êtres de sa propre espèce, cependant « anthropophage » entre
humains n’est pas synonyme exact du premier.
La plupart des synonymes sont approximatifs avec une distinction entre synonymes
dénotationnels et quasi-synonymes. Ce qui est appelé la nuance de sens.
Les synonymes dénotationnels - il s’agit des synonymes présents dans des phrases
au sens équivalent :
Avec l’énoncé : « J’ai trente ans » L’analyse sémantique, hors contexte, montre qu’il
s’agit d’une assertion dans laquelle à un certain actant (Je) est attribuée (avoir) une certaine
propriété (ans), laquelle est quantifiée (trente), le tout dans un acte d’énonciation qui dit que
cette assertion est rapportée au sujet parlant lui-même (Je) dans une modalisation élocutive-
affirmative. De plus, le mot « ans » dans le dictionnaire désigne une certaine segmentation du
temps qui renvoie à l’âge de la vie.
b. Proposition 2 : une personne qui vient d’être licenciée répondant à la question d’un
ami : « C’est peut-être parce que tu as passé l’âge ? ». « J’ai trente ans » signifie ici "Je suis
encore jeune".
L’enjeu de tout acte de langage et autant dans l’explicite (langue) que dans l’implicite
(discours) qu’il véhicule. Fort est de constater que tout acte de langage a, de façon
constitutive, une double dimension explicite et implicite, indissociable l’une de l’autre. À
partir de ce constat, il est essentiel de situer la différence entre :
b. Une sémantique du discours qui ne s’y trouve pas et qui relève d’un contexte
d’énonciation.
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Le contexte n’est pas seulement ce qui constitue l’environnement linguistique
immédiat de l’énoncé considéré (ce qui le précède et ce qui le suit), il renvoie également à la
situation d’énonciation de l’interlocuteur, le lecteur ou même l’analyste qui s’interroge sur
l’identité de celui qui parle (un sportif, un travailleur) et sur la finalité de l’échange qui
détermine l’enjeu de signification de l’échange langagier.
L’activité langagière des êtres sociaux ne mobilise pas seulement une mémoire
linguistique, elle mobilise également une mémoire situationnelle et discursive (raisonnement
logique). De cette observation, on peut tirer un certain nombre de conséquences quant à la
façon de concevoir ce que serait la conceptualisation cognitivo-langagière et la définition du
signe linguistique.
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6. Elemente de pragmalingvistica:
• actele de limbaj; enunturi-tip de realizare a diferitelor tipuri de acte;
• tipuri de discurs/text: descriptiv, narativ, argumentativ – caracteristici
generale; moduri de structurare in perspectiva aplicatiilor didactice;
• discursul raportat.
La pragmatique
D’une manière générale, la pragmatique peut être définie comme l’étude du langage
en acte, ce qui implique en effet différentes études. Le dictionnaire de linguistique donne la
définition suivante: « Sous le nom de pragmatique, on regroupe des orientations très diverses.
A l’origine, elle concerne les caractéristiques de l’utilisation du langage ( motivation
psychologiques, des locuteurs, réactions des interlocuteurs, type socialisés de discours, objet
du discours etc.), par opposition a l’aspect syntaxique et sémantique (v. psycholinguistiques,
sociolinguistique) ensuite avec l’étude des actes de langage et des performatifs par J.L
AUSTIN, la pragmatiques s’est étendue aux modalités d’assertion à l’énonciation… pour
englober les conditions de vérité et l’analyse conversationnelle »
La compétence pragmatique
Les verdictifs qui consistent à évaluer ou juger : estimer, classer, évaluer, décrire ,
condamner Les exercitifs qui consistent à décider l’action à suivre : nommer, commander
,accorder ,léguer, pardonner ,supplier (les exercitifs sont des actes d’exécution des verdictifs
et non les verdictifs eux mêmes)
Les promissifs qui impliquent l’engagement dans une action : décider, jurer, avoir l’intention,
promettre
Les expositifs qui consistent, comme l’indique le terme d’exposer : argumenter, témoigner, se
référer affirmer, mentionner
L'énonciateur d'un message écrit ou oral peut avoir des visées très différentes : il peut
chercher à raconter, à décrire, à expliquer ou à argumenter. On peut ainsi distinguer certaines
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formes de discours dominantes : les discours narratif, descriptif, explicatif et argumentatif.
Ces différentes formes de discours sont souvent associées dans un même texte.
1. le discours narratif :
=> Le discours narratif rapporte un ou des événements et les situe dans le temps.
=> Le discours narratif est marqué par les temps du récit, et notamment le passé simple,
mais on peut aussi raconter au présent (de narration) et au passé composé.
=> La narration est souvent caractérisée par des repères chronologiques : dates et autres
indices temporels (alors, ce jour-là, ensuite, plus tard...).
2. le discours descriptif :
=> Le discours descriptif vise à nommer, caractériser, qualifier un objet quel qu'il soit
: être, chose, paysage, société...
=> Ce discours est caractérisé par certains temps, comme l'imparfait descriptif dans
un récit au passé (mais on peut aussi décrire au présent).
=> La description fait appel à des champs lexicaux, des adjectifs, des verbes d'état
(être, sembler...) qui permettent de caractériser les objets. Elle peut être introduite par des
verbes de perception (voir, entendre...) qui témoignent d'une focalisation particulière.
3. le discours explicatif :
=> Le discours explicatif cherche à analyser et à faire comprendre une idée, un
processus (phénomène naturel, expérience scientifique...).
=> L’énonciateur s'adresse à un destinataire qui ne possède pas toutes les
connaissances sur le sujet traité; il est faiblement impliqué, d'où l'absence des indices
personnels de l'énonciation .
=> L'explication comporte souvent :
□ une question (explicite ou non), suivie d'une réponse qui donne l'explication;
□ des définitions mises en valeur par des présentatifs (c'est, il s'agit de...) ou par la
typographie (italique, gras, souligné) ;
□ des connecteurs logiques introduisant l'explication (en effet, voici pourquoi...) ;
□ des termes spécialisés qui peuvent être précisés, reformulés, répétés pour compléter
les connaissances du destinataire;
□ des comparaisons ou des schémas permettant de visualiser l'explication.
4. le discours argumentatif :
=> Le discours argumentatif cherche à démontrer, convaincre, persuader ou délibérer
(= faire un choix), en valorisant une ou plusieurs opinions (ou thèses).
=> Le discours argumentatif est caractérisé par :
□ l'énoncé de jugements formulés de manière plus ou moins personnelle, parfois
confrontés dans le cadre d'une délibération, notamment dans un essai ou un dialogue;
□ la présentation d'arguments et d'exemples;
□ un raisonnement articulé par des connecteurs logiques
□ différents procédés rhétoriques destinés à persuader.
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□ Dans une lettre, on peut raconter des événements (discours narratif), expliquer
certains faits (discours explicatif) et chercher à convaincre le destinataire (discours
argumentatif).
□ Dans un dialogue, les protagonistes peuvent délibérer (discours argumentatif),
raconter une histoire (discours narratif) ou donner des explications (discours explicatif).
□ Dans un apologue (fable, exemplum, conte philosophique...), l'auteur argumente
indirectement : à travers une structure narrative intégrant des descriptions, il cherche à
soutenir, à réfuter, à confronter différentes thèses.
□ Dans un essai, genre à caractère argumentatif, les exemples peuvent relever du
discours narratif, descriptif ou explicatif.
Le style/discours indirect rapporte sous la forme d’une subordonnée les paroles ou les
pensées de quelqu’un. Ces subordonnées ont comme verbe régent un verbe du type déclaratif
(dire, affirmer, répondre, etc.) et sont introduites le plus souvent par que, si .
Les marques en sont:
a) la présence des conjonctions de subordination;
b) le respect de la concordance des temps;
Le style /discours indirect libre mêle les deux autres styles : il supprime la
propositions principale ou l’incise, tout en conservant les temps et les personnes du discours
indirect. Il préserve aussi les tours exclamatif et interrogatif.
Les marques en sont :
a) l’absence des conjonctions de subordination;
b) l’absence des verbes de type dire;
c) la présence de “coupes” dans la concordance des temps.
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Discours direct Discours indirect
Interrogation totale
- est-ce que….? - si
- inversion du sujet
Interrogation partielle
- qu’est-ce qui ?
ex : Qu’est-ce qui se ex : - Elle veut savoir ce qui
passe dehors ? se passe dehors.
- ce qui - Elle a voulu savoir ce qui se
passait dehors.
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B. Literatura franceză:
Rousseau connaît la gloire avec son premier ouvrage, Discours sur les sciences et les arts,
écrit en 1749 et couronné en 1750 par l’Académie de Dijon. Il s’y élève contre la civilisation
et devient le champion de la vie simple, de la pauvreté et de la vertu. Il se propose de
reformer sa vie, de gagner son existence en copiant de la musique.
Il expose plus clairement sa pensée dans le Discours sur l’inégalité parmi les hommes :
l’homme est bien par nature, mais il est corrompu par la société.
Rousseau se singularise dans l’histoire des lettres françaises par ce que l’exégèse a nommé le
destin de l’homme-œuvre, victime de sa propre biographie, qu’il essaie de plier aux exigences
de son idéologie. Le conflit de Rousseau avec la société le rendra un étranger et il se plaira à
se voir et à se présenter comme tel. Il le sera partout où son destin de « picaro » portera ses
pas. Il le sera encore par ses idées qui augmenteront la distance réelle ou imaginaire qui le
sépare tour à tour des gens de lettres et des philosophes de son temps, devenus, à ses yeux,
tous ses ennemis, ses persécuteurs. La rupture de Rousseau avec la société représente en
même temps la rupture du créateur avec la pensée des Lumières et l’ouverture vers le
Romantisme.
Julie ou La Nouvelle Héloïse, Lettres de deux amants habitants d’une petite ville au pied des
Alpes, recueillies et publiées par J.J. Rousseau, a source dans l’amour de l’auteur pour
madame d’Houdetot. L’illusion d’un dernier amour, la déception, l’aliénation, font partie des
éléments autobiographiques qu’il y mettra. La Nouvelle Héloïse est une œuvre complexe qui
apparaît comme une somme des idées, des sentiments et des rêves de Rousseau. Car
Rousseau, l’étranger se retire dans la fiction, en édifiant un monde à sa guise, qui le
recompose de l’amertume de la réalité, un univers qui lui offre une revanche sur la vie.
Ecrite sous forme de roman épistolaire, l’œuvre profitera des ressources du genre, permettant
à l’auteur de multiplier les voix et les points de vue sur les questions qu’il y débat. Tour à
tour le je sera assumé par Julie, Saint-Preux, Claire, M. Edouard, M. de Wolmar, le ton
traversant lui aussi un champ assez divers : confession, dissertation, réquisitoire.
Il y a dans La Nouvelle Héloïse deux parties distinctes : jusqu’au mariage de Julie c’est le
roman de la passion contrariée des amants, après le mariage c’est le roman de la vertu
conjugale. Au point de vue de la composition, Rousseau crée une symétrie entre les deux
parties par la reprise de certaines scènes, ce qui éclaircit l’évolution sentimentale des
protagonistes.
En ce qui concerne l’ordre temporel du roman, on peut affirmer qu’en grandes lignes le temps
du discours coïncide avec le temps du récit : le destinateur s’adresse à son destinataire en lui
racontant des faits, en lui présentant des états d’âme, en lui décrivant des paysages qu’il vient
de vivre ou de voir. C’est cette superposition des deux temporalités qui permet à l’auteur de
tresser les fils des événements. Mais l’évocation des moments ponctuels s’accompagne
souvent d’un retour en arrière, à des moments révolus, que le mémoire actualise et fait
revivre. Tout moment présent est le temps du malheur, par rapport auquel le passe devient le
bonheur perdu. Le ton élégiaque transforme, dans cette perspective, même le temps de
l’absence en moments de félicite, car il était animé par l’espoir, tandis que le présent en est
exempt. Pour Julie, le temps passé se colore de péché, ce qui lui donne le sentiment de
culpabilité. Dans cette perspective temporelle moralisée, ce qui pour le cœur a été le bonheur,
devient pour la conscience un bonheur coupable.
11
Rousseau maîtrise parfaitement, d’une manière très moderne, la temporalité de son roman, en
la soutenant avec le devenir de ses héros : leur parcours linéaire est fait d’une succession de
moments passés relatés par des narrateurs différents, de sorte qu’à la fin le lecteur découvre
qu’ils ont changé, tout en restant fidèles à eux-mêmes.
La nouveauté de La Nouvelle Héloïse ne consiste pas uniquement dans la thématique
abordée, mais aussi et surtout dans le style lyrique crée par Rousseau. Il laisse ses héros
exprimer directement leurs passions, il cultive l’effusion sentimentale. De plus, il y a tout un
langage des gestes qui accompagne la parole et trahit les états d’âme que la pudeur voudrait
cacher. Mais surtout l’associer à l’homme. La nature n’est plus un simple décor, elle est un
véritable personnage lyrique, présent dans la vie des héros, fusionnant avec leurs états d’âme,
les provoquant même.
Chez le Rousseau le temps, l’espace et le sentiment forment un triangle inséparable, ou
chaque élément conditionne les autres, comme dans le célèbre fragment de la promenade sur
le lac : ici, le mouvement régulier des vagues suggère au héros la répétition temporelle et
ressuscite le passé, provoquant un moment de crise sentimentale. Le même mouvement, par
sa douceur, induit le calme dans son âme.
La nouvelle Héloïse représente la première confirmation esthétique de la valeur du roman
sentimental. Son succès à l’époque est immense. Par cette œuvre Rousseau rompt
définitivement avec l’esprit des Lumières, donnant à la littérature une orientation vers
l’exploration de l’âme humaine et ouvrant la perspective du futur roman romantique.
Emile- le problème de l’éducation devait fatalement s’imposer à Rousseau : c’est seulement
en agissant sur les jeunes générations qu’on peut espérer faire revivre l’homme naturel dans
l’ordre social. Il écrivit Emile avec amour, en pensant à l’enfant qu’il aurait voulu être. On
objecta à l’auteur que son postulat initial (sur l’absence de mauvais instincts chez l’enfant)
était faux, - que le sens, l’intelligence et la moralité se développaient simultanément, - que les
truquages perpétuels grâce auxquels le percepteur d’Emile dirige l’éducation de cet enfant de
la nature en lui laissant l’illusion de sa liberté, étaient le comble de l’artifice. Il rappelait que
l’objet essentiel de l’éducation est de former des hommes et non des mandarins.
Contrat social-fragment d’un livre inachevé, les Institutions politiques. – construction
purement théorique, menée en dehors du temps et du l’espace.
Ce petit livre devenait le Coran des révolutionnaires ; il inspirait la déclaration des droits de
l’homme et du citoyen; il servait à légitimer les violences des jacobins. Aujourd’hui encore,
sa critique de la propriété est à la base des doctrines sociales et communistes modernes
Il formule la théorie de l’étatisme absolu : le souverain y est souverain maître des biens, de la
personne, de la conscience même des particuliers. On a soutenu que Rousseau, si
passionnément attache aux droits de l’individu, s’était ici contredit lui-même ; c’est faute
d’avoir pris garde que l’étatisme était pour lui un moyen, le seul qui lui paraissait possible
pour dissoudre les forces qui opprimaient l’individu et pour maintenir au profit de l’individu
l’égalité ainsi rétablie.
Les Confessions- écrit autobiographique
Par cette œuvre, Rousseau prétend se montrer à ses adversaires réels ou imaginaires tel qu’il
est, sans aucune correction, en pleine sincérité. Par la confession de ses erreurs et péchés,
l’auteur veut se justifier et s’absoudre lui-même contre tout calomniateur. Les confessions ont
un double destinataire : dieu et les hommes. On constate la présence diffuse du lecteur, le
témoin possible se réduisant le plus souvent au on indéfini.
Rousseau nous présente vraiment sa transformation : il est devenu un homme moral par une
rude confrontation avec les imperfections, les impuretés, les vices de son être, tout aussi
puissants que ses vertus.
En parlant du style de Rousseau, on découvre 2 « tonalités » particulièrement significatives :
le ton élégiaque, qui exprime le sentiment du bonheur perdu, favorisant le passé au détriment
11
du présent et faisant du moment de l’écriture le temps de la disgrâce, et la narration de type
picaresque, pour laquelle le passe est « le temps faible », c’est-à-dire temps des faiblesses, de
l’erreur, des humiliations.
Passé et présent sont doublement valorisés par Rousseau : le passé est tour à tour objet de
nostalgie et objet d’ironie, le présent est regardé tantôt comme état de dégradation morale,
tantôt comme état de supériorité intellectuelle.
Victor Hugo vient au roman de très bonne heure. Après le roman historique « Notre Dame de
Paris », il publie « Claude Gueux » une ébauche des « Misérables ». La parution des «
Misérables » est reçue par réserves de la part de Flaubert, des Goncourt ou de Zola.
« Les Misérables » sont le roman de toute une vie, l’épopée d’une conscience humaine qui
passait du mal au bien ; l’odyssée de l’homme rejeté par la société, cet homme qui réussit à se
redresser et qui monte vers l’épreuve suprême. Il édifie un roman énorme, en huit volumes
trop chargé et inégal, mais puissant et riche, fruit de l’imagination épique et d’une
documentation sérieuse.
- le roman est dominé par une thèse humanitaire: l’injustice, l’indifférence, le système
répressif, poussent les « infortunés » à devenir des « infâmes » ; pour les sauver, il faut de la
patience et de l’amour, il faut de l’instruction, de la justice sociale et de la charité chrétienne.
- ce que V’H. se propose par ce roman est de composer « une montagne », « le poème
de la conscience humaine », « une épopée supérieure et définitive ».
La période envisagée était 1815-1832. Le conflit était moins social que moral et
philosophique. On n’envisageait pas la lutte des pauvres et leur libération, mais l’ascension
vers un idéal spirituel= l’épopée d’une conscience
Michel Raymond dit que « V.H. ne s’intéresse pas à la réalité sociale de Jean Valjean, mais à
son salut. »
- c’est la réalité qui envahit le roman et les événements historiques y occupent une large
place
Les personnages
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- bâtis par contraste, ils mêlent les lumières et les ténèbres et réalisent l’équilibre sur
lequel repose le roman : l’évêque et le policier, Cosette et Thénardier ;
- Jean Valjean lui-même « illustre le mythe d’un Satan Christ » ( Raymon M.)
On décèle 5 parties dont 4 portent le nom d’un personnage : Fantine, Cosette, Marius, Jean
Valjean, le 4e L’Idylle rue Plumet et l’épopée rue Saint-Denis a un sens unificateur
Chaque partie débute par une longue introduction ensuite c’est le récit et l’analyse des
personnages. Les débats de conscience de Jean Valjean, l’évolution de Marius, l’évolution
sentimentale de Cosette constituaient une sorte de contrepoint à l’action extérieure. «
L’histoire contée se déroulait sur deux plans : le monde et l’âme. » (Raymond M.) Hugo
démultipliait l’action romanesque au niveau de diversité apparente comme à celui de la
profondeur cachée.
Les trois premières parties de l’ouvrage « racontent les cheminements des principaux
personnages vers cette barricade de la rue de la Chanvrerie.. ». Dès la 4e partie Hugo réunit
tous les fils de l’intrigue ; le rythme haletant du récit, après les lenteurs d’une triple
préparation, emporte d’un seul coup tous les personnages.
Un vrai mythe de l’auteur élève celui-ci à l’omniscience. Hugo c’est la Providence qui voit
tout, qui connait tout et qui dirige les moindres gestes de ses héros.
Projette Les Etudes sociales, dont Les Etudes de mœurs sont la plus basse assise. La seconde
assise sont Les Etudes philosophiques. La dernière sont Les Etudes analytiques.
Les scènes de la vie privée sont essentiellement axées sur la question du mariage: le choix du
conjoint, les unions disproportionnées ou mal assorties, les dégoûts et les haines qui ne
résultent, les embûches du contrat, la manière de conduire son ménage, l’équilibre à
maintenir entre la vie privée et la vie sociale, les douleurs de l’abandon, l’incompatibilité
d’humeur, les drames et les comédies de l’adultère, séparation et réconciliation.
Balzac a plongé dans les secrets et les drames de la vie privée le regard à la fois du médecin,
de l’homme de loi et du prêtre.
Balzac a conçu la province comme le lieu de l’immobilisme, mais aussi comme le creuset
d’où sortent les « sommités » parisiennes, et le lieu où viennent échouer les vaincus sans
grandeur.
Le Paris de La Comédie humaine est conçu comme le lieu fantastique où tout peut arriver et
dont les drames ne sauraient être compris en dehors des barrières, l’enfer dantesque des luttes
pour l’or et le plaisir. Paris est une société corrompue parce qu’elle est éminemment civilisée.
La Comédie humaine comporte 85 œuvres, sur les 115 prévues. Y évoluent plus de 4000
personnages, toute la société française de la Restauration et de la Monarchie de Juillet. Le
romancier est le secrétaire de la société de son temps.
Chaque être est replacé dans son décor, sa maison, avec ses traits, ses gestes, sa voix, la
langue qu’il parle, le vêtement qu’il porte.
Cette peinture – milieux, caractères, situations – résulte d’une observation énorme. Balzac a
dit: « On n’invente jamais rien. » Mais sur tous les éléments fournis par le réel, vu ou narré,
le romancier opère un immense travail. Il crée des types, des caractères.
La Comédie humaine n’est pas une reproduction de la société existante, elle en est une
création. Balzac a créé un monde, son monde. Il reprend certains de ses personnages. Ceux-ci
sont connus aux lecteurs grâce à des « flashes » successifs, exactement comme dans la vie
réelle, où des récits, des confidences, des révélations, des articles nécrologiques composent
tardivement le curriculum vitae de gens dont nous avons cru être proches.
Chaque roman est ouvert à un double compréhension, Balzac étant convaincu que la vérité ne
se trouve que dans l’équilibre maintenu entre des opinions opposées. D’ailleurs, son système
philosophique concilie matérialisme et spiritualisme. Balzac croit à l’existence d’une
substance primordiale, sorte de fluide magnétique, électrique, qu’il nomme « Pensée » ou «
Volonté ». Pour lui, l’homme possède, en naissant, une somme d’énergie, un « capital de
forces humaines » donné, qu’il pourra dépenser en pensée ou en passion, en efforts physiques
ou en orgies, en roulades ou en entrechats. Il a été inspiré par Swedenborg et le philosophe
mystique Louis-Claude de Saint-Martin.
12
La structure de l’œuvre balzacienne est tripartite:
1) Etudes philosophiques révèlent « l’homme extérieur » (les effets);
2) Etudes de mœurs révèlent les « individus types »;
3) Etudes analytiques révèlent les principes qui règlent l’activité de l’individu en société.
Balzac compare l’Animalité et l’Humanité. Les espèces sociales sont des espèces
zoologiques.
L’idée qu’il n’y a pas plus d’égalité dans la société que dans la nature, se fonde sur une
indispensable hiérarchie sociale. Balzac préconise un pouvoir fort, condamne
l’individualisme moderne, exalte le catholicisme et le légitimisme.
On a longtemps dit de Balzac qu’il écrit mal, qu’il écrit de façon linéaire.
Le Rouge et le Noir est roman d’amour, mais aussi roman de mœurs qui peint les libéraux de
province, le grand séminaire et le faubourg Saint-Germain. Une chronique du XIXe siècle.
Lucien Leuwen. A cause de son extraordinaire documentation, de son réalisme, apparaît comme
« le plus balzacien » des romans de Stendhal.
En son temps, Stendhal n’espérait pas être compris que de très peu de gens. Il a un goût
de l’exactitude et d’une vérité qui soit universelle, fortifiés par la fréquentation des
philosophes du XVIIIe siècle et des idéologues dont il partage le désir de rendre
12
parfaitement claire la mécanique morale. A tout cela s’ajoute une tête romanesque.
Stendhal a dit: « Je n’ai jamais songé à l’art de faire un roman. » Le premier en date des
grands romanciers réalistes. Stendhal a dit: « Le roman est un miroir qu’on promène le
long d’un chemin. »
Ce romancier qui veut dire exclusivement le réel a passé pour abstrait; ce romancier qui
a voulu laisser parler seulement les faits, et se faire aussi discrètement que possible, est
le plus subjectif qui soit. Ce n’est pas le monde extérieur qui l’intéresse, mais la
conscience de l’individu et le développement de ses passions. Il veut garder de l’action
uniquement son « résumé moral ».
L’originalité de Stendhal
- roman de la condition humaine, le roman stendhalien part à la recherche de l’homme
supérieur
- Stendhal étudie la psychologie amoureuse, mais ne perd pas de vue la volonté et
l’énergie
- Il explore la sensation. Les mystères de l’âme sensible le préoccupent dans le plus
haut degré.
- De l’observation du soi, il arrive à l’observation des autres
- Ses romans brossent un vaste tableau de la société française et italienne
- Le Rouge et le Noir dévoile la Restauration à travers la perspective intérieure de
Julien Sorel
- l’accommodation du personnage suppose une leçon d’hypocrisie et de faux-semblant
- à la différence de Balzac, Stendhal s’intéresse à l’analyse du cœur humain
Stendhal raconte. Il refuse le style « brillanté » et les grands mots. Le style de Stendhal
refuse d’en être un, et ne reflète que le bonheur d’écrire; il produit sur le lecteur
moderne une étonnante impression de liberté et de légèreté, l’impression aussi qu’on
n’a pas affaire à un auteur, mais à un homme.
12
FLAUBERT (1821 – 1880)
Madame Bovary, le premier grand roman de Flaubert. C’est l’histoire d’une petite bourgeoise
normande qui n’a pas dépassé Rouen, et à qui ses lectures romanesques et romantiques ont
rendu insupportable une vie sociale et sentimentale étriquée, et qui se suicide. Le ridicule est
partout dans ce monde de province, dont le romancier reproduit les propos stupides dans un
style indirect qui conserve les termes, l’accent et le rythme de la parole directe. Ridicule aussi
l’héroïne, pour qui le bonheur et les grands sentiments sont fonction du décor, des accessoires
et des chiffons. Mme Bovary devait être pendant un siècle la patronne des provinciales
romanesques et inassouvies, et enrichir le dictionnaire et la psychologie du mot « bovarysme
». Madame Bovary est un roman qui représente le miroir et l’image de la vie d’un être
sensible et émotif qui a subordonné toute sa vie à son imagination, à la recherche de l’amour
et des plaisirs. Le protagoniste, Emma Bovary, veut être une autre personne, elle se croit une
autre, elle désire la vie qu’elle a vue dans les romans.
Elle rêve de grandes passions et enfin elle devient l’esclave de ses passions. C’est ce que
nous appelons le bovarysme et les bovarystes sont ceux qui veulent toujours se modeler sur
l’autre qu’ils veulent devenir. Le bovarysme est devenu un nom commun et il signifie une
fuite de la réalité, c’est avec cette définition que peut se définir le portrait d’Emma Bovary. Et
ce qui est important c’est que le bovarysme mène jusqu’à la mort. Notre héroïne sera endettée
à la fin de roman et elle va se suicider avec de l’arsenic. Les quatre aspects centraux de
personnage d’Emma sont : Emma la rêvasseuse, Emma la belle, Emma la maîtresse et Emma
la lectrice.
Au début notre bovaryste, Emma, la rêvasseuse, rêve des pays lointains, des châteaux
imposants, et elle accepte se marier convainque qu’elle aura la vie des contes de fées. Charles
Bovary lui semblait comme un homme idéal, comme homme de ses rêves. Emma est avide
d’amour mais elle ne trouve pas dans son mariage les sentiments qui peuvent satisfaire son
avidité. Mais, elle continue à dessiner, à jouer du piano, à lire des romans romantiques. Ce
sont ses manières de se révolter contre la banalité de sa vie et contre la médiocrité de son
mari. Ensuite, quand nous parlons de son apparence, il faut dire que Flaubert donne beaucoup
d’importance à la beauté d’Emma. Il y a beaucoup de descriptions de ses vêtements, ses
cheveux et son corps. Ce qui est évident c’est qu’Emma est toujours observée par les yeux
d’un homme. Quand nous parlons d’Emma comme d’une maîtresse, il faut dire qu’elle
devient une femme adultère parce que c’est son manière d’échapper de la monotonie et
d’ennui. Et quand nous disons ennui nous pensons à l’ennui existentiel. Elle est très déçue par
son mariage et elle doit faire quelque chose pour changer sa réalité, pour satisfaire ses
passions.
Elle devient la maîtresse parce qu’elle a une âme sentimentale et romantique, elle cherche
félicité et passion qu’elle a vu dans les livres. Elle est toujours en recherche d’amour et il est
important de souligner qu’elle aime moins l’amour pour le plaisir qu’il peut lui procurer
qu’une image de l’amour qu’elle a vue dans les livres. Le quatrième aspect de personnage
d’Emma que nous allons montrer c’est, donc, la lectrice. Ça nous montre que la littérature
joue très grand rôle dans la vie d’Emma. Les romans ont influencé sa vie et dirigeait ses
pensées et ses idées. Elle a vu un autre monde, un monde très émouvant, splendide, plein de
plaisirs et elle ne pouvait pas accepter la réalité.
12
Flaubert inaugure la littérature désenchantée qui caractérise le penchant du siècle. Destruction
du héros volontaire, énergique, lutteur, selon Stendhal et Balzac. Les personnages de Flaubert
ne sont plus que le reflet de ce qu’ils ont lu ou vu, des « spectateurs » d’un monde réduit pour
eux à n’être qu’une « représentation ». La passivité et la nullité intellectuelle du personnage
déterminent la forme même du roman: elles expliquent la priorité donnée à la description sur
le récit, au tableau sur la scène, aux impressions sur l’analyse.
Madame Bovary n’est pas unique personnage dans la littérature mondiale qui s’est lutté pour
ses passions et rêves, elle est comme Don Quichotte et Anna Karénine. Le personnage
d’Emma Bovary est devenu le symbole de langueur impuissant, de la volonté mélancolique,
des vœux éteints, des ambitions irréalisées, de la monotonie. Pour Emma vivre c’est aimer.
Selon moi, Emma n’est pas un personnage négatif mais tragique. Il n’y a rien de négatif dans
ses efforts de toucher ses rêves et d’être telle qu’elle désire. Nous l’avons vue parfaite par un
superbe style de l’auteur et avec ses descriptions, ses analyses psychologiques fines et
précises. Enfin, ne sommes tous parfois un peu Emma Bovary?
Son œuvre assure à l’homme une place privilégiée, dans le monde, à mettre en valeur
ses vraies qualités qui dépassent toute raison d’ordre social, politique etc. et font de lui un
être authentique. Gide veut éliminer tout ce qui renvoie au social et à la convention, c’est-à-
dire tout ce qui empêche l’homme de s’affirmer tel qu’il est, en pleine liberté. La nouveauté
de l’humanisme gidien réside dans la manière de comprendre l’homme comme essence,
dans ses manifestations les plus authentiques. Etre nouveau c’est être soi-même, se
libérer des contraintes, ne pas se soucier du présent. L’écrivain transpose dans tous ses
écrits sa propre morale, son code privilégié de conduite. La morale de Gide se constitue sur
deux coordonnées: un penchant vers l’égotisme et la sincérité (impliquant la
disponibilité). Son culte du soi est synonyme du narcissisme. Gide se trouve devant la
difficulté de s’affirmer avec naturel dans une société faite de conventions mais il n’en fait pas
un drame et ne se laisse pas abattre par ce qu’il transforme en devoir humain. L’égotisme
12
n’est pas une forme d’égoïsme forcené,
12
mais un besoin de sympathie et d’amitié, une forme de communication, une manière de se lier
à autrui, de se connaître et de connaître ainsi l’homme avec ses problèmes vitaux.
La morale de la sincérité est pour l’écrivain un devoir, le devoir de tout dire
ouvertement. C’est l’unique rapport que Gide accepte avec le monde, objets et êtres y
compris, c’est sa manière d’être d’accord avec soi-même par l’intermédiaire du monde.
Accepter la sincérité est tout d’abord reconnaître à chaque chose et à chaque être
l’indépendance, dépasser l’esclavage et la subordination que seuls les artifices de la
morale peuvent imposer. Etre d’accord avec soi-même, ne pas avoir peur d’être soi-
même ne veut pas dire être obéissant. Par la sincérité on affirme sa liberté, son choix de
rester insoumis et insatisfait. La morale de la sincérité est chez Gide la loi du progrès et de
la civilisation: l’homme sincère devient authentique et pur, ce qui le rend capable de
progrès, d’élargissement. Etre sincère, tout dire de sa personne, implique aussi une façon
particulière de réagir devant les sollicitations du monde. Si l’on dépasse les limites de la
morale bourgeoise on est libre et ouvert
à tous, on est prêt à tout accepter et à tout faire.
La curiosité oblige l’être gidien de vivre dans le présent, à le savourer car dans le présent il y
a la révélation de soi par l’intermédiaire des sens. Goûter le bonheur implique, selon Gide,
le savoir d’opposer sentir à comprendre. L’acte gratuit, en tant que forme d’expression de
la disponibilité, s’explique comme la réponse à un besoin précis de la sincérité du corps
ou de l’âme et comme la possibilité d’assouvir sa curiosité de soi, de vérifier le rapport
présumé entre l’imagination et le fait.
Gide est toujours à la recherche de formes nouvelles. Selon lui, le double devoir qui
revient à l’artiste est: fonder son art sur ses propres expériences de vie; observer ses
expériences pour mieux les exprimer.
Selon Gide, l’art ne reproduit pas la nature, il faut regarder la réalité comme
une matière plastique à modeler par une pensée essentiellement artistique, il faut donc parler
des choses et non de l’invisible réalité. Principes de la conception gidienne de l’art: l’art doit
refuser l’autorité de la tradition et affirmer la nouveauté; l’art est le fait d’un individu;
l’individu s’affirme en affirmant la nouveauté; l’œuvre d’art n’est pas close, il est perfectible
et inachevé. Gide ressent le besoin de laisser au lecteur la liberté de déployer son propre
esprit critique. Il a considéré que l’élément essentiel dans l’art ne doit plus être ce qu’on dit,
mais la façon dont on le dit. La curiosité développe elle aussi l’esprit critique. La curiosité de
tout examiner est la source de l’esprit de révolte. L’artiste doit être un révolté contre tout
12
ce qui est superficiel, contre l’apparence tout en affirmant sa conscience critique.
L’écrivain pense à solliciter le
12
lecteur de collaborer comme créateur d’œuvre d’art en instaurant ainsi un nouveau rapport
entre le texte et la lecture. La nouveauté du texte gidien est que la lecture change le statut
de l’écriture. L’œuvre ne devient vivante qu’en réalisant la collaboration entre l’artiste
avec sa part d’inconscient et le lecteur auquel on doit la révélation de nos œuvres.
Les personnages de la réalité gidienne ne sont jamais entraînés dans une intrigue, ils
représentent des lignes de vie qui se croisent par de simples rencontrent dues au déroulement
naturel de l’existence. Ils n’ont jamais de destinées tragiques, leur rôle étant d’éclairer la
personnalité gidienne sans en être de simples projections. Par rapport à l’auteur qui les a
créés, ils sont tout à fait indépendants et imposent leur propre point de vue sur l’événement.
Chaque protagoniste est à la fois Gide et une attitude de vie, il est à la fois la projection de
l’écrivain et sa disponibilité même d’être tous ses personnages en même temps. Ce
personnage libre qui n’est plus le porte-parole des idées de l’écrivain, qui n’est plus le
porteur d’un message, décline la position omniprésente de
l’auteur.
Le roman, qui garde toute sa liberté par rapport au romancier, devient libre à tel point
qu’il n’a pas de fin véritable. Chez Gide, les intrusions de l’auteur ont l’effet contraire à
l’omniscience de l’auteur, n’étant qu’une manière dont l’écrivain insiste sur ses ignorances.
13
L’œuvre gidien n’est pas moyen, mais but. Gide s’est rendu maître de la mise en
abyme. C’est la solution esthétique trouvée par Gide pour verser dans l’impur roman qu’on
écrit la théorie du roman pur qu’il est impossible d’écrire. Elle lui permet de donner une
valeur esthétique à son narcissisme. Il transforme ainsi tout objet et tout personnage de son
œuvre en miroir de son moi. Chez Gide la morale et l’esthétique sont inséparables et la mise
en abyme le prouve. La mise en abyme exprime d’ailleurs toute la nouveauté de l’art de
Gide qui ne fait pas confiance à l’expérience de ses pensées mais à celle de sa propre vie
en illustrant en même temps la difficulté d’écrire. La mise en abyme devient chez Gide
une modalité de révélation.
13
en s'ouvrant sur son début car on se rend assez facilement compte que le roman annoncé est
juste celui qu'on vient de lire.
Néanmoins, A la recherche du temps perdu est loin d'être un simple roman
autobiographique car trois principes fondamentaux président à la nouvelle formule
romanesque proposée par M. Proust. Tout d'abord le moi créateur et le moi biographique
ne sont pas identiques: "un livre est le produit d'un autre moi que celui que nous
manifestons dans nos habitudes, dans la société, dans nos vices". Cette idée déjà ébauchée par
Baudelaire et défendue par Rimbaud est l'indice du caractére „faussement autobiographique
de son oeuvre. Marcel, le narrateur et Marcel Proust, l'homme, sont des entités situées dans
des plans différents. Le deuxième principe est celui de la non-linéarité de la narration et,
par cela même, le roman proustien s'oppose par sa structure à celle du roman balzacien. Il a
porté, comme le dit Irina Mavrodin "le coup de grâce à la composition linéaire réglée par le
temps chronologique et, par là même, au personnage traditionel, au «type», au «caractère»,
solidement construit confonrmément aux lois du déterminisme le plus rigoureux".
Si le roman balzacien débutait par une perspective panoramique sur le milieu pour
aboutir au personnage et finalement à l'action en tant qu'illustration de son caractère, le roman
de Marcel Proust réfute complètement ce point de vue déterministe en faveur du relativisme,
phénoménologique où le temps chrnologique est remplacé par le temps subjectif et le
déterminisme par le hasard associatif de la mémoire involontaire.
Ainsi, ce qu'en résultera sera une architecture romanesque formée de retours répétés
vers le passé du narrateur provoqués par certains moments privilégiés autour desquels
s'organise la récupération du passé par le souvenir.
Cependant, on pourrait affirmer que le cycle proustien garde encore certains traits qui
le rapprochent du roman balzacien car on peut le lire aussi comme une sorte de "comédie"
sociale. En plus, nous sommes en présence d'un roman-quête, dont le personnage
narrateur essaie de déchiffrer le monde en traversant quatre séries de signes, selon l'un
de ses exégètes, Gilles Deleuze: les signes de la vie mondaine, de l'amour, des qualités
sensibles, artistiques. Ces séries de signes offrent au narrateur-lecteur une perspective de
plus en plus large qui finalement lui permettra d'écrire quant il aura abouti à la
compréhension de leur fonctionnement.
Enfin, le troisième principe construetif qui préside à la structuration de la naration
déjà fait allusion est la mémoire involontaire. On a interpreté gèneralement la mémoire
involontaire comme une ouverture vers les zones profondes du psychisme à la différence de la
mémoire volontaire qui restitue un passé encore vivant au niveau de la conscience - voir à ce
propos Anatole France - Le livre de mon ami, M. Pagnol - Souvenirs d'enfance.
Même en tant que moyen de connaissance, le phénomène avait été observé par des
écrivains plus anciens que Proust ce qu'il n'a pas ignoré. Il en a parlé même, à propos de
Chateaubriand, de Nerval et de Baudelaire. Quant à Chateaubriand il a même cité un passage
révélateur des Mémoires d'Outre-Tombe. Proust n'a pas été donc le premier écrivain à avoir
fait de la mémoire involontaire et affective un instrument littéraire. Le fait nouveau a été,
chez lui, la fonctionnalité qu'il a accordée à cet instrument.
Chaque fois, le narrateur a le sentiment qu'il retrouve une sensation déjà ressentie,
longtemps auparavant, et aussi que cette sensaton charrie, un message fondamental caché
qu'il
13
veut comprendre. Chaque manifestation de la mémoire involontaire est, ainsi, comme une
impulsion à découvrir ce qui semble se cacher, impulsion qui détermine le narrateur à "créer"
l'histoire de son passé. Le roman est organisé autour de ces expériences, si bien que la
mémoire involontaire joue le rôle d'un principe constructif.
Voilà, en guise d'exemple, l'histoire de la madeleine qui ouvrira à l'auteur une
première percée vers le passé enseveli de Combray : un jour, en rentrant à la maison, comme
le narrateur avait froid, sa mère lui propose de prendre, contre son habitude, une tasse de
thé. Il refuse d'abord, puis, il se ravise en l'acceptant. On peut remarquer combien l'écrivain
insiste ici sur le rôle du hasard dans cette histoire tout à fait exceptionnelle: "contre mon
habitude", "le refusai d'abord, et, je ne sais pourquoi, me ravisai". Avec le thè on lui fait
prendre aussi une petite madeleine gâteau commun dont l'aspect est très minutieusement
décrit par l'auteur quoique justement la sensation visuelle n'ait aucun rôle à jouer dans le
déclanchement de la mémoire affective; c'est un gâteau "court et dodu" qui semble avoir été
moule "dans la valve raimuée d`une coquille de Saint-Jacques".
Ensuite, c'est le moment de rupture, celle qui provoque le goût des miettes du gâteau
amolli dans du thé. Avant de goûter au thé et au gâteau Marcel se sent "accablé" par son
existence terne et sans perspectives. Mais juste au moment où son palais lui communique la
sensation particulière de goût il se sent "envahi" par "un plaisir délicieux" et inexplicable qui
efface d'un coup en lui tous les désagréments de la vie "de la même façon qu'opère l'amour".
Il se sent ainsi empli "d'une essence précieuse" ou plutôt devenir cette essence; c'est parce
que le personnage quitte le présent, ses soucis quotidiens et la surface des choses pour avoir
accès à un temps et à un monde essentiels. Il a l'intuition de se trouver dans la posture d'un
néophite sur le point d'avoir accès au grand mystère qui se dérobe pourtant perpétuellement.
Pour le moment il ne peut pourtant pas répondre à la question majeure: d'où pourrait lui
venir cette puissante joie ? Même si elle était liée au goût du thé et du gâteau ce sentiment
devait être, croit le narrateur, de nature différente. Pour s'en convaincre il boît une seconde
et même une troisième gorgée pour se rendre compte que l'effet commence à diminuer. La
conclusion qui s'impose: la vérité qu'il cherche n'est pas dans l'objet mais en lui-même.
Cette observation laisse entrevoir toute une attitude épistémologique: ia vérité ne réside pas
dans l'objet à connaître mais dans le sujet connaissant lui-même.
En continuant à s'interroger, le personnage narrateur trouve que cette vérité
recherchée doit être de la nature d'une image, d'un souvenir confus qui tente, par le biais de
cette sensation, de parvenir jusqu'au niveau de sa conscience.
Et "tout d'un coup", comme il convient à une révélation, le souvenir devient clair: le
goût du gâteau ressenti d'une façon si particulière à présent est celui de la petite madeleine
que tante Léonie, jadis, dans l'enfance, lui offrait quand il allait lui dire bonjour le dimanche
matin à Combray. À partir de ce moment, l'écrivain aura donné le coup d'envoi à la
récupération de tout un passé ensveli qu'on aurait pu croire définitivement mort. Ce
moment ressemble à un mythe personnel des origines.
Mais chaque fois qu'une sensation aura épuisé sa force de ressuscitatioru une autre la
remplacera pour reconstruire autour d'elle tout un univers. Ces reprises répétées relèvent du
fait que la vérité ultime ne s'est pas encore révélée. Car, ce que Marcel découvre c'est le
pouvoir d'écrire et le plaisir d'exercer ce pouvoir. Après avoir récupéré l'univers des
signes, après leur traversée - comme dans une sorte de variante moderne du mythe du
labirynthe - le
13
personnage annonce sa décision et sa disponibilité d'écrire car il aura découvert le point
central de son être lui permettant d'organiser leur signification ou plutôt leur pouvoir de
signifier. Et le roman nous renvoie à son début car ce dont le narrateur écrira est juste ce
qu'on vient de lire.
Il faut souligner la nature commune, banale, de l'objet de la sensation: la
madeleine n'est pas un gâteau d'exception mais tout à fait ordinaire. Ce qui le rend très
efficace dans ce processus de récupération du passé (préambule de l'écriture) c'est son rapport
particulier à un certain moment du passé et surtout tel qu'on vient de le voir, le hasard; le
hasard qui remplace le déterminisme.
En plus, cette nature ordinaire de la madeleine relève d'une certaine conception
moderne du signe artistique qui remonte au célèbre vers de V. Hugo: "J'ai mis le bonnet
rouge au vieux dictionnaire". Cela veut dire que ni le monde ni la langue ne sont plus
considérés comme des univers hiérarchisés, formés d'objets (éléments) plus ou moins
privilégiés, situés dans le cadre d'une pyramide des valeurs, ayant pour sommet des
valeurs absolues.
13
est cependant une victoire. Finalement, cette attitude partie d’une existence absurde affirme
non pas une victoire définitive, mais un état de satisfaction, d’accomplissement : „Il faut
imaginer Sisyphe heureux !”
La Peste est considéré l’un des plus importants romans de la Résistance française
pendant l’occupation nazie. Le roman est d’abord la chronique d’une épidémie de peste,
éclatée à Oran, retracée par un médecin, mais il est aussi le récit d’un psychologue et d’un
moraliste qui analysent les réactions individuelles ou collectives. Peu à peu, les uns et les
autres font, dans le malheur, l’apprentissage de la solidarité.
On présente, d’une manière réaliste, les premiers signes de l'épidémie, son évolution
et, parallèlement, la naissance de la solidarité humaine devant le mal menaçant la
communauté. Les personnages principaux du roman sont: le docteur Rieux, Tarrou et le
journaliste Rambert. Les premiers deux sont fraternellement unis par le même désir de
soulager la douleur de leurs semblables; ils sont deux intellectuels révoltés contre toutes les
formes de la mort. Le journaliste Rambert, dont la fiancée l’attend à Paris, a été surpris par la
peste, dans la ville d’Oran, pendant un reportage. Il veut s’échapper de la ville maudite (il
avait la perspective d’un bonheur individuel), mais le moment même où il a la possibilité de
s’en échapper il change d’avis et décide d’y rester afin d’aider ses semblables dans la lutte
contre la peste. Son explication a été qu’il pouvait „avoir de la honte à être heureux tout
seul”. C’est le moment où il devient évident que le mot clef de la pensée de Camus n’est
plus le mot „solitaire”, mais
„solidaire”.
La conclusion qui en résulte est que, malgré l'absurde, malgré l'absence de tout
argument ("rien ne vaut qu'on se détourne de ce qu'on aime"), on se sent solidaire avec
l`humanité malheureuse. On a voulu voir dans l'épidémie de peste qui a frappé la
communauté d'Oran, le fascisme qui venait d'être écrasé en Europe après avoir produit de
nombreux dégâts et victimes (le roman paraît en 1947). La Peste se présente comme une
lecture univoque appauvrissante car (tout comme la pièce d'E. Ionesco, Les Rhinocéros) le
symbole de la peste est beaucoup plus riche: il renvoie à n'importe quel phénomène qui
pourrait mettre en danger l'humanité.
Malgré l'attitude anti-métaphysique et anti-théologique de Camus on peut
conclure que toute action humaine profondément assumée repose, pour lui, sur l’amour
envers ses semblables et sur la solidarité.
Robinson Crusoé, comme Ulysse dans l’antiquité, a, depuis le XVIII e siècle, nourri
l’imagination des jeunes occidentaux, en leur fournissant un modèle éducatif, intellectuel et
moral. Mais l’œuvre de Daniel Defoe, publiée en 1719, avant d’être longtemps confinée dans
le domaine de la "littérature enfantine" (comme Jules Verne), a aussi rencontré un grand
succès chez les "adultes", car elle illustre une conception de l’homme et un système de
valeurs qui s’épanouissent en Europe et en Amérique au XVIIIe et surtout au XIXe siècle. Or,
à un moment où ce système de valeurs s’est trouvé vivement contesté, dans les années
soixante du XXe siècle, l’histoire de Robinson Crusoé va connaître une réactualisation
critique, sous la plume de Michel Tournier. Le titre de son roman est déjà en lui-même
significatif du déplacement de perspective : Vendredi ou les limbes du Pacifique, même si
13
Robinson reste le
13
personnage le plus important, le jeune indigène qu’il a sauvé de la mort joue un rôle
déterminant dans son évolution, et c’est lui qui lui permet d’accéder à une autre conception
de la vie.
Nous allons nous attacher plus particulièrement au dénouement du roman de Michel
Tournier, où la rupture avec Defoe se manifeste le plus radicalement, et qui éclaire
l’ensemble de l’œuvre. Après vingt huit ans passés dans son Île, Robinson, au lieu de rentrer
en Europe et de réintégrer la société "civilisée", va choisir de rester à Spéranza jusqu’à la fin
de ses jours, en demandant aux navigateurs du Whitebird de ne pas dévoiler l’existence de
son île. Nous allons analyser les éléments qui ont pu motiver ce choix paradoxal, et nous
demander quelles idées l’auteur a voulu exprimer en prenant ainsi le contre-pied de D. Defoe.
Pour mieux faire ressortir les différences, nous allons décrire sommairement l’état
d’esprit du premier Robinson. Grâce à son goût du travail, son "esprit d’entreprise" et sa
raison méthodique, il a colonisé et mis en valeur la nature inhospitalière. Ayant recueilli
Vendredi, puis le père de celui-ci, ainsi qu’un Espagnol, il se considère avec satisfaction
comme le souverain d’un royaume qui reproduit en miniature l’Angleterre et sa monarchie
tempérée. Pourtant, la perspective du retour lui fait abandonner toutes ces "richesses" sans
aucune hésitation : aucun attachement sensuel ne le rattache à la nature exotique, aucun
attachement sentimental pour cette terre qu’il a façonnée ne l’anime. Son départ lui apparaît
comme une "délivrance", son séjour sur l’Île n’a été qu’un long "exil". S’il emporte quelques
"souvenirs" assez dérisoires - son bonnet de peau de chèvre, son parasol et un perroquet - il
montre qu’il n’a rien perdu de son sens pratique et qu’il se réinsère sans aucune difficulté
dans le système mercantile dont il est issu : "Je n’oubliai pas non plus de prendre cet argent
dont j’ai parlé, qui avait été si longtemps négligé qu’il était noirci et pouvait à peine passer
pour tel avant d’avoir été frotté". En fait, on a l’impression que Robinson n’a pas changé, que
son séjour forcé dans la solitude lui a simplement permis de manifester toutes les virtualités
qu’il portait en lui. Certes, il a modéré sa fougue juvénile, il se montre plus respectueux de la
"Providence divine", mais il poursuit toujours les mêmes buts. Sa véritable vocation est
commerciale et financière, et s’il repart sans regret, c’est qu’il ignore totalement
l’enracinement dans la terre, que bien des pionniers d’origine paysanne retrouvent dans leur
nouveau pays. L’autarcie économique qu’il avait conquise par son travail n’était pour lui
qu’un pis aller. Fondamentalement, Robinson abandonne son "royaume" sans aucune
hésitation, parce qu’il se trouve à l’écart des grands courants commerciaux de l’époque.
Au contraire, le Robinson de Michel Tournier évolue constamment. S’il rejoint, vers
le milieu du roman, le Robinson primitif dans son exaltation du travail organisé et de la
rigueur morale, il a dû auparavant surmonter plusieurs tentations de "régression". Mais
surtout il connaît ensuite une métamorphose radicale, sous l’influence de Vendredi, qui
débouche sur une décision finale diamétralement opposée.
Nous analyserons les principales causes de cette décision en nous référant aux points
de vue suivants : le temps ; les valeurs de la civilisation occidentale ; le rapport à autrui ;
l’espace.
Le temps
La décision de Robinson s’explique d’abord très simplement par son refus du
vieillissement qu’entraînerait pour lui sa réinsertion dans le temps officiel, il avait abandonné
13
depuis longtemps son calendrier, et c’est avec stupeur qu’il apprend le nombre d’années
écoulées depuis son naufrage : "II n’osa pas demander au second de lui confirmer cette date
qui persistait à appartenir pour lui à un avenir lointain". Le temps s’est pour ainsi dire arrêté
pour lui le jour où il a renoncé à organiser sa vie selon les normes de sa civilisation. Déjà,
dans sa période "conquérante", il s’était accordé quelques récréations en marge de la durée
officielle : "Désormais, il recourut souvent à l’arrêt de la clepsydre pour se livrer à des
expériences qui dégageraient peut-être un jour le Robinson nouveau de la chrysalide où il
dormait encore". Vendredi lui a redonné l’esprit d’enfance, lui a permis d’arrêter le temps en
vivant dans un éternel présent, au lieu de regretter le passé ou de se projeter constamment
dans l’avenir, si bien qu’il se sent plus jeune "que le jeune homme pieux et avare qui s’était
embarqué sur la Virginie". Au contraire, le regard des hommes lui rappelle qu’il a presque
cinquante ans : en rentrant en Europe, il serait obligé de jouer le rôle de l’homme
d’expérience, et serait repris par l’engrenage, "dans le tourbillon du temps, dégradant et
mortel…". Plus question alors pour lui de "chanter et voler", dans l’insouciance du
lendemain, sous peine de passer pour fou.
Les valeurs de la civilisation occidentale
Robinson a coupé les ponts avec toutes les valeurs qui servent de références à ses
compatriotes. Il ressent de plus en plus nettement son « étrangeté », non seulement par
rapport aux matelots qui ne sont à ses yeux que des "brutes déchaînées", mais aussi au
commandant et à son second.
Il a dépouillé de lui tout instinct de propriété : avant sa métamorphose, il aurait
souffert de voir "son île" pillée et saccagée, alors que désormais il observe cela avec un
certain détachement. Quand ils s’emparent de ses pièces d’or avec une avidité exubérante, il
ne lui vient même pas à l’esprit que cet or est « à lui ! » (l’or, par sa valeur symbolique, étant,
comme le langage, un des fondements de notre vie sociale ; il est significatif que Robinson,
au moment où sa solitude lui pesait le plus, faisait l’éloge de la monnaie).
D’autre part, il se sent indifférent à l’esprit de conquête et d’aventure qui anime le
commandant : il écoute "d’une oreille distraite" celui-ci lui parler de la guerre contre les
insurgés américains, pour laquelle il ne manifeste aucune curiosité. L’enthousiasme du
second pour les profits du commerce triangulaire, ou pour les dernières améliorations
techniques dans la navigation, ne le font pas davantage sortir de son sentiment d’être
"ailleurs", même s’il reconnaît, au fond de lui-même, les traces de ces états d’esprit : "Et
Robinson savait qu’il avait été semblable à eux, mû par les mêmes ressorts, la cupidité,
l’orgueil, la violence, qu’il était encore des leurs par toute une part de lui-même. Mais en
même temps, il les voyait avec le détachement intéressé d’un entomologiste."
Fondamentalement, ce qui achève de le détacher de ces hommes, c’est la conscience qu’il a
de "l’irrémédiable relativité des fins qu’il les voyait tous poursuivre fiévreusement." Ces fins
les projettent toujours vers l’avenir, vers les plaisirs qu’ils envisagent et qui, une fois
assouvis, les relancent sans cesse dans une quête effrénée.
Le rapport à autrui
À un niveau encore plus profond, c’est toute la structure psychique qui constitue notre
rapport à autrui qui s’est métamorphosée chez Robinson. Avant cette métamorphose, il
ressentait cruellement l’absence de communication avec d’autres êtres, ce qui avait failli le
pousser au suicide. Il est vrai que le regard d’autrui, comme le langage, nous rassure, dans la
13
mesure où il forme un écran entre nous-mêmes et les choses, et donne à la nature extérieure
une certaine stabilité. Mais en contrepartie, le regard d’autrui nous emprisonne, nous oblige à
jouer le jeu, "C’était cela, autrui : un possible qui s’acharne à passer pour réel." La règle
essentielle de la sociabilité consiste à accepter au moins une partie des valeurs de l’autre, à
renvoyer l’image que celui-ci attend de nous pour confirmer le sentiment de sa propre
existence. Or Robinson sent bien qu’il a oublié cette exigence que son éducation lui avait
inculquée. S’il retournait parmi les hommes, il serait semblable à "l’étranger" d’Albert
Camus, infailliblement condamné à la première occasion.
Autrui, c’est aussi ce qui structure la sexualité dite "normale". Or, c’est bien à une
irrémédiable perversion que Robinson est parvenu, (cf. la postface de Gilles Deleuze à
l’édition Folio). Il ne s’agit pas, comme on pourrait le croire, de relations homosexuelles avec
Vendredi, ni de ses rapports fécondants avec la terre de Spéranza, qui reproduisent, de façon
symbolique, le modèle phallique : s’il en était resté là, sa réinsertion dans la société aurait été
relativement facile. Mais Robinson a accédé à une forme de sexualité "élémentaire" où autrui
n’intervient plus, où la part de féminité que la société refoule s’affirme dans un rapport direct
avec "l’Astre Majeur" : "Le coup de volupté brutale qui transperce les reins de l’amant s’est
transformé pour moi en une jubilation douce qui m’enveloppe et me transporte des pieds à la
tête, aussi longtemps que le soleil-dieu me baigne de ses rayons".
L’espace
Nous voyons qu’en fait, ce qui empêche Robinson de rentrer en Europe, c’est que son
séjour à Spéranza, grâce à la médiation de Vendredi, lui a permis d’établir de nouveaux
rapports avec l’univers extérieur, de se situer différemment dans l’espace. Si l’on s’en tient à
une image traditionnelle, l’espace signifie l’alliance de la mer et de la terre tropicales, et le
roman de Michel Tournier serait une nouvelle expression du "rêve exotique", illustré par
Baudelaire ou Gauguin, et que la publicité des agences de voyage vulgarise aujourd’hui.
Robinson semble avoir la prescience de cette nostalgie qui de toute façon l’empêcherait de
revivre comme avant.
Mais plus encore que la terre et la mer, c’est avec l’air et le soleil qu’il entretient des
rapports radicalement nouveaux, qui lui ont permis de dépouiller l’essentiel du "vieil
homme", et de renaître dans une nouvelle humanité.
Symboliquement, cette renaissance est exprimée par Andoar, le bouc tué par
Vendredi, après un défi apparemment gratuit. Avec patience, Vendredi transforme sa
dépouille en cerf- volant qui évolue majestueusement dans l’air, et en instrument à cordes qui
vibre au souffle du vent. Quand Vendredi disait : "je vais faire voler et chanter Andoar", il
s’agissait en fait de permettre au corps de Robinson d’entrer en résonance avec l’espace :
alors il peut devenir "l’épouse du ciel", s’ouvrir à la fécondation de "l’Astre Majeur". S’étant
dépouillé du judéo- christianisme de sa jeunesse, il devient l’officiant d’un culte païen
renouvelé. Dans la dernière page du roman, Robinson retrouvé adore le lever de soleil sur
Spéranza : "le rayonnement qui l’enveloppait le lavait des souillures mortelles de la journée
précédente et de la nuit … la lumière fauve le revêtait d’une armure de jeunesse inaltérable".
Le roman de Michel Tournier s’inscrit donc dans le courant de remise en
question des valeurs de la civilisation occidentale, et notamment de son modèle de
croissance économique, qui se développa dans les années soixante et qui contribua à
l’évolution des mentalités et des mœurs.
14
Par exemple, l’ouvrage du philosophe Herbert Marcuse Eros et Civilisation, et sa
critique du "principe de rendement" semblent rejoindre sur bien des points la pensée de
Tournier.
Le dénouement de son roman indique clairement un certain nombre de ruptures avec le
passé :
rupture avec le puritanisme chrétien et la canalisation des instincts vers le travail et la
procréation (cf. p. 228 : "Le vendredi, c’est le jour de Vénus. J’ajoute que pour les
chrétiens c’est le jour de la mort du Christ… Je ne peux m’empêcher de pressentir
dans cette rencontre… une portée qui me dépasse et qui effraie ce qui demeure en moi
du dévot puritain que je fus").
rupture avec le travail considéré comme valeur absolue avec la croissance fondée sur
l’organisation de plus en plus rationnelle du temps et de l’espace, et l’accumulation du
capital.
rupture avec un système de domination de maître à esclave et, par extension, avec
toute forme de colonialisme, qu’évoquent les relations entre Robinson et Vendredi à
leur commencement.
14
2. Discursul liric: Lamartine, Baudelaire, Rimbaud, Apollinaire, Prévert.
14
de l’homme face au temps : il est soumis au mouvement du temps. L’opposition des temps
verbaux (passé / présent) : le passé évoque le souvenir, l’expérience vécue. L'imparfait insiste
sur la durée des actions et le passé simple sur le caractère bref et inattendu des moments
vécus. Dans ce poème, le présent sert à l’observation générale et à la réflexion. Il y a
correspondance entre les temps : le présent fait naître le souvenir. Les interro-négatives
soulignent la douleur du poète.
Cette réflexion insiste sur l’impossibilité de l’homme à fixer le temps. Cette dernière
est signalée par les invocations au temps : il est capricieux, il est celui qui donne et qui
reprend, il a un caractère inlassable, éternel. Le rythme est vif : notamment dans les deux
premières strophes, il y a absence de points et très peu de coupes. Les enjambements
rallongent les vers. La fragilité de l’homme est mise en valeur et donne une tonalité
élégiatique et lyrique au poème. Lamartine réfléchit dans ce texte sur sa condition d’homme,
sur sa faiblesse face à la fuite du temps. Il s’agit d’un appel adressé à la nature qui est seule
capable d’aider l’homme dans sa lutte contre le temps.
Le pouvoir de la nature
Le titre du poème évoque un lieu aimé qui a été le refuge du poète et de sa compagne :
seule la nature peut conserver une trace intacte du bonheur.
La nature est très présente dans l’ensemble du poème. Nous la retrouvons sous la forme de
l’élément liquide avec l’image du lac mais également à travers l’évocation du "vent" ou du
"Zéphyr" qui représente l’air ou des "roches profondes" qui représente la terre. Les "rochers",
"grottes", "rocs" permettent quant à elle une image minérale de la nature, là où les "sapins",
"coteaux", "forêts" et le "roseau" dressent une image végétale. Cette communication imagée
du poète avec les éléments de la nature n’est en fait qu’une manière d’utiliser la fonction
expressive du langage, puisque le poète n’a en réalité pour but que d’exprimer ses sentiments.
La nature en général et le lac en particulier sont le cadre du bonheur passé et la métaphore du
navigateur renforce le sentiment d’impuissance : l’homme est un marin qui navigue sur
l’océan des âges et voudrait jeter l’ancre pour arrêter le
temps. Le poète apostrophe ("ô" vocatif -> invocation) tous les éléments de la nature pour
qu’ils témoignent du passé, des sentiments du poète -> le réseau lexical de la nature.
L’apostrophe "Ô Lac !", caractérisée par l’usage de la majuscule donne au lac une
dimension personnelle, renforcée par le nom "flanc" et par le verbe "mugir" des vers.
Le vers "Ils ont aimé" est la concentration de tout ce qui a été dit dans le poème. Ce vers est
la chute et l’apogée du poème : le poète constate le pouvoir des sentiments. Le passé composé
signale la conséquence sur le présent : le fait d’avoir aimé l’emporte sur toutes les
constatations négatives et amères ; le poète termine sur une note
optimiste. Correspondance entre le paysage et les sentiments du poète.
Le Lac est une réflexion sur le temps en rapport avec un amour qui semble à jamais
fini. Lamartine constate avec amertume que le passé heureux est perdu à jamais, que le temps
en a effacé la trace et qu'il ne peut être restitué. La nature qui a été le témoin vivant de la
présence du poète a pu garder la trace de ce moment et le restituer au poète. C'est le paysage
qui conserve le souvenir, et non l'écriture et qui peut dire "ils ont aimé". Le titre du poème
s’explique : comme le lac retient les eaux fluides et fugitives, le poème retient le temps et fixe
pour l’éternité un moment de bonheur inoubliable. Lamartine montre ici que l’art est un
moyen de lutter contre le temps qui passe et force est de constater qu’il réussit son projet
puisque, aujourd’hui encore, nous lisons son poème et partageons avec lui son souvenir.
14
CHARLES BAUDELAIRE (1821-1867)
Le poète a apporté au XIX-e siècle „un frisson nouveau” qui s’appelle „l’esthétique
du Mal”. Mais l’esthétique de Baudelaire n’est pas originelle dans tous ses aspects. Le poète
a cristallisé certains aspects de la nouvelle génération d’artistes; il a trouvé une partie de ses
idées chez les romantiques anglais, chez le poète E. A. Poe, chez le peintre Delacroix, chez le
philosophe Swidenborg – connu et utilisé par Nerval et Hugo. De plus, à une époque où le
génie de Wagner était encore méconnu, il l’a découvert et l’a salué.
Baudelaire est le premier qui ait construit sa création sur l’idée de l’intelligence de la
poésie, sur un effort lucide, et qui ait essayé de dépersonnaliser la poésie. La participation
de l’artiste n’est plus d’ordre sentimental, mais d’ordre intellectuel. Baudelaire a essayé de
réaliser une réunion entre philosophie et poésie. L’artiste inspiré qui chante sa muse, son
inspiration, et étale sa subjectivité a pour réplique un poète penseur, créateur de son verve
poétique, comparé à un acteur capable de dédoublement, d’une dualité, d’une distance lucide
vis-à-vis de son œuvre. À une poétique basée sur l’inspiration, sur la sensibilité de l’âme,
Baudelaire oppose une poétique rigoureuse de la fantaisie dirigée. L’artiste n’est plus le
narrateur romantique mais le grand contemplateur qui entre en communication avec le
surréel grâce au rêve et à certains moments d’extase. La réalité matérielle devient une
réalité poétique; le poète met face à face le naturel et l’abstrait, liés au grotesque, à la
fantaisie, au surnaturel. En symbiose avec le rêve, l’imagination devient la faculté centrale,
supérieure à l’observation, la grande puissance de la création spirituelle.
14
et les rapports respectifs entre les arts. Il existe un plan métaphorique, de correspondances
verticales où s’établissent des rapports entre le sensible, le charnel, entre la terre et le ciel,
entre la nature extérieure et le visible et les choses invisibles, entre le microcosme et le
macrocosme.
Les Fleurs du Mal représente le fruit de quinze années de travail et de méditations (le
recueil sera poursuivi en 1857 pour «offense à la morale religieuse» et «outrage à la morale
publique et aux bonnes mœurs», et Baudelaire condamné à une forte amende de 300 francs,
réduite finalement à 50 francs). Le titre adopté par Baudelaire brise le stéréotype et fait de la
fleur le produit d’une germination maléfique, rattaché à la noirceur du péché et du vice. En
affirmant que la beauté est issue du mal, le poète place son propos sous le signe d’une double
opposition: la première – par rapport à la tradition poétique (la fleur – symbole de nature
positive), la deuxième se trouvant au sein même du recueil, entre les valeurs du Bien et du
Mal, conflit d’où découle la beauté du mal, signature même de la poésie baudelairienne.
Le titre Les Fleurs du Mal offre une multitude de connotations possibles et il est construit sur
une antithèse. Le premier terme - Les Fleurs, suggère la pureté, le Beau, les zones claires de
la pensée, une certaine idée d’élaboration, pendant que le deuxième terme - du Mal, suggère
le péché, les régions ténébreuses de la mémoire, la passion, l’ennui d’être au monde, les
bouleversements de l’âme. Le mot Fleurs, dans le titre, connote aussi la poésie, c’est-à-dire
un art et une science appliquée à l'élaboration d’un ouvrage finement ciselé. Mais la poésie
est extraite du mal, elle résulte des formes accidentelles et structurelles de la négativité:
souffrance, ennuie, angoisse, conscience coupable, l’esthétique du laid s’alliant à des
concepts tels: l’insolite, l’anormal, le grotesque.
L’une des œuvres les plus structurés de toute la littérature universelle, selon Hugo Friedrich,
le volume Les Fleurs du Mal, vraie plaque tournante dans l’évolution de la poésie moderne,
est divisé en six parties: Spleen et idéal, Tableaux parisiens, Le vin, Les Fleurs du Mal,
Révolte et La Mort. Il faut mentionner qu’il y a un nombre restreint de thèmes et de motifs
qui s’entrelacent à travers le volume, qui ressemblerait, selon Hugo Friedrich, à „un
organisme concentré” qui peut être traduit comme une „fécondité de l’intensité”.
La première strophe présente le cadre large du pays où le soleil est „mouillé” et le ciel
est „brouillé”; l’image de ce pays lui a été probablement suggérée de ses voyages dans des
pays lointains ou des toiles des peintres hollandais. Le poète trouve des analogies entre ce
paysage particulier et la femme aimée: „Au pays qui te ressemble! / Les soleils mouillés / De
ces ciels brouillés / Pour mon esprit ont les charmes / Si mystérieux / De tes traîtres yeux, /
Brillant à travers leurs larmes.”.
Le refrain est trois fois répété comme dans une formule magique; il représente la
quintessence du poème et renferme l’idée d’ordre, de beauté et de luxe: „ Là tout n’est
qu’ordre et beauté / Luxe, calme et volupté”. Baudelaire a toujours considéré l’art supérieur à
la nature. Chez lui, les mots „artifice” et „artificiel” signifient créé par la main de l’homme.
Telle est la signification du mot „ordre”, un univers où tout est créé par l’homme et pour
l’homme. D’ailleurs, tous les termes du refrain „ordre”, „beauté”, „volupté” se complètent et
se modifient, résumant les aspirations essentielles de Baudelaire, sa soif de beau, d’idéal,
d’équilibre. Il est assoiffé de beau, mais il préfère le beau de l’art, créé par la main de
l’homme, au beau naturel, informe et chaotique.
On retrouve chacun des termes du refrain dans les détails de la deuxième strophe, qui
présente un cadre intime d’intérieur où tout est mis sous le signe du luxe, du raffinement, du
somptueux. La chambre a des plafonds richement décorés avec des miroirs profonds et avec
des meubles anciens qui suggèrent l’écoulement du temps. Dans cette strophe le poète a créé
à la fois des sensations picturales et olfactives: „Des meubles luisant, / Polis par les ans, /
Décoreraient notre chambre / Les plus rares fleurs / Mêlant leurs odeurs / Aux vagues
senteurs de l’ambre”. Le don de faire voir le décor s’ajoute à celui de faire sentir l’odeur de
l’ambre et des fleurs rares, exotiques. L’emploi du conditionnel „décoreraient” crée une
impression plus forte encore de rêve, de nostalgie. Cette deuxième strophe finit par une
correspondance entre le paysage et l’âme du poète: „ Tout y parlerait / À l’âme en secret / Sa
douce langue natale”. Ce dernier vers exprime la nostalgie de la patrie idéale où l’âme du
poète a vécu dans une antérieure.
La troisième strophe présente l’image d’une ville portuaire qui respire l’air de la mer
ou de l’océan, symbole de l’évasion, de la liberté et de la nostalgie. Cette strophe débute par
un verbe à l’impératif: „ Vois!”, ce qui peut nous indiquer le fait que le paysage présenté, vu
de l’intérieur, est extérieur; on peut s’imaginer le poète à la fenêtre d’une chambre richement
décorée, auprès de sa bien-aimée. Les éléments du décor semblent obéir au désir du poète de
tout consacrer à la femme aimée. C’est pour ça que les vaisseaux dorment sur les canaux,
mêmes si leur seul désir n’est que celui de s’en évader, de partir, de voyager vers le bout du
monde: „C’est pour assouvir / Ton moindre désir / Qu’ils viennent du bout du monde”.
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Les nuances chaudes des couleurs à l’aide desquelles Baudelaire peinte le paysage de
cette dernière strophe évoquent les tons subtils des peintres impressionnistes: „Les soleils
couchants / Revêtent les champs / ... / D'hyacinthe et d’or, / Le monde s’endort / Dans une
chaude lumière”. C’est un paysage de rêve, un paysage où le poète pourrait enfin trouver son
vrai climat.
Chez Baudelaire, le voyage peut être aussi une simple errance – Bohémiens, un rêve
exotique ou un rêve érotique – La Géante, La Chevelure, ou un dépaysement demandé par la
curiosité, par la recherche permanente d’un autre univers. Mais, le plus souvent c’est un
voyage dans un espace au-delà de la vie quotidienne, l’âme du poète étant projeté dans la
magie ou dans la mémoire ancestrale. Cette obsession de l’idée d’évasion assume la
cohérence de chaque partie du recueil et l'harmonie de l’ensemble, et aussi la liaison entre les
deux contraires: l’aspiration vers le spleen et l’aspiration vers la spiritualité.
Un autre thème abordé dans le recueil Les Fleurs du Mal est celui du spleen. En
France, le spleen représente un état mélancolique sans cause définie. Le terme a été
popularisé par Baudelaire; chez lui, le spleen devient une des composantes essentielles de
l'angoisse d'exister. La condition tragique de l’artiste se rattache directement à ce thème.
Dans la section intitulée Spleen et Idéal, le spleen prend une place centrale et constitue le mal
auquel est confronté le poète qui tente de lui opposer le contrepoison de l'Idéal, représenté par
exemple par l'amour idéalisé ou la quête de la Beauté. Dans le poème intitulé Spleen
Baudelaire décrit cet état spécifique qui définit, à son avis, la condition humaine.
Les Tableaux Parisiens propose pour thème la nature, mais le type de paysage
proposé par Baudelaire est celui de la ville. Présenté comme un tableau en métal, marbre et
eau, Paris devient symbole de tout le passé humain. Par l’intérêt attaché au paysage, par le
sens de l’humain et par la peinture de la ville, Baudelaire annonce les principes du
symbolisme et du surréalisme.
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Dans une première étape, l’orientation poétique de Rimbaud a été celle du Parnasse,
suite à l’influence de son professeur de rhétorique. Grâce à Georges Izambard, Rimbaud
découvre les célébrités parnassiennes et devient admirateur des poètes parnassiens et
romantiques. Très vite, il change son orientation poétique, conteste totalement l’expérience
lyrique de ses précourseurs, des romantiques surtout, et renouvelle entièrement l’acte de la
création poétique.
C’est dans la Lettre du Voyant que Rimbaud affirme son rejet de la „poésie
subjective” et exprime sa nouvelle conception de la poésie et du moi créateur. Le premier
problème qu’il s’y pose est celui du moi poétique qui, tandis que pour les romantiques
s’identifie souvent au moi personnel et biographique du poète, pour Rimbaud est un autre:
„...JE est un autre... Je dis qu'il faut être voyant, se faire voyant.”. À la différence des
romantiques, il croit que la partie de l’esprit qui réalise la création, „le moi créateur” n’a rien
à faire avec l’expérience quotidienne et qu’il s’agit d’un autre moi, profond, impersonnel.
D’autre part, le poète doit être ou „se faire voyant” par „un long, immense et raisonné
dérèglement de tous les sens”. Ce
„dérèglement” torture la chaire et les forces de l’artiste et pour parvenir à la poésie, le poète
doit avoir confiance dans ses forces et dans sa foi.
L’affirmation „...JE est un autre...” peut aussi être comprise tout en l’approchant d’une
autre de la même Lettre, car le poète voyant „arrive à l’inconnu!”. Cet „autre” n’est donc
que l’inconnu, ou, autrement dit, l’inconnu est un autre de nous-mêmes, du moi
poétique et pour parvenir à la poésie, il faut descendre dans les profondeurs du sous-
conscient. La force poétique est déclanchée par une auto-mutilation, par la torture du moi
habituel. C’est ainsi que „le voyant” devient „le grand malade, le grand criminel, le grand
maudit” et „le Suprême Savant!”, „car il arrive à l’inconnu”. Le processus par lequel il arrive
à l’inconnu c’est le langage. L’important pour le poète est de „trouver une langue”, du reste
„toute parole étant idée, le temps d’un langage universel viendra!”, car cette langue résumera
tout „parfums, couleurs, sons” de la pensée.
„...JE est un autre...” est la proposition qui définit la structure de la poésie
rimbaldienne. Mais dans cette proposition il n’y a pas seulement une signification; elle
reçoit des acceptions différentes en fonction du niveau sémantique auquel elle s’inscrit.
Les premières poésies de Rimbaud ne sont pas autre chose que l’expression d’une
recherche de l’extase charnel. Les Poésies sont visiblement travaillées par les „rousseurs
amères de l’amour”; leur intérêt premier tient justement à ce que l’amour s’y enveloppe
d’amertume, s’y colore de réprobation. Tout s’y passe comme si l’érotisme y subissait une
condamnation, y entraînait le dégoût. Cette „mauvaise foi” se manifeste dans le goût de la
fabulation de Rimbaud, spécialement dans l’hyperbolisation des êtres, des objets, tout en leur
conférant une auréole de légende, le plus souvent grotesque, monstrueuse.
Une Saison en Enfer est peut-être comme Paul Verlaine l’a pretendu une
„prodigieuse autobiographie spirituelle” de Rimbaud. L’écriture chaotique est sans cesse
traversée par une multiplicité de voix intérieures. Le locuteur y crie sa souffrance, son
expérience intime. Le poète a compris qu’il ne pouvait pas voler „le feu” pour lui seul – il
faut mentionner que chez Rimbaud, le poète est un voleur de feu, un Prométhée, et il est
chargé par l’humanité de rapporter de „là-bas” (de l’inconnu) „de nouvelles formes de
langage”
–, la poésie. Une „ardente” patience est indispensable pour que la défaite ne soit pas définitive.
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Régulièrement aphasique ou traversé par des cris de haine contre l’Église (sa poésie se
radicalise encore, devient de plus en plus sarcastique : Les Pauvres à l’église), contre la
société du XIX-e siècle qui enferme l’individu, Rimbaud fait part au lecteur de ses échecs:
échec amoureux – et on peut penser à sa relation avec Verlaine, mais aussi au fait que
pour lui
„l’amour est à réinventer”, échec de sa démarche de „Voyant” – c’est un être qui seul a voulu
se damner pour retrouver le vrai sens de la poésie. Les poèmes écrits par la suite, presque
toutes ces Illuminations s’achèvent par l’irruption de la „réalité rugueuse à étreindre”.
Il faut mentionner aussi qu’avant de se forger un nouveau langage poétique, Rimbaud
traverse une étape créatrice, celle du recueil Poésies où il se révolte contre la tradition
romantique. Il le fait généralement en s’en prenant aux plus connus thèmes, motifs,
stéréotypies propres à ce courant. Cette attitude est tantôt agressive à l’excès, tantôt très
subtile, comme dans le sonnet Le dormeur du val - inspiré par la guerre franco-prussienne,
qui est construit sur deux plans: un plan apparant et en quelque chose trompeur et un plan
plus profond, qui engage le dialogue contestataire avec l’écriture romanesque.
On peut considérer Illuminations comme la dernière œuvre de Rimbaud
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autobiographie sui generis, où l'auteur-narrateur se traite lui-même comme un personnage
déprécié et haï. On y retrouve le thème de l'enfance, si constant dans l'œuvre de Rimbaud : le
sujet lyrique ne cesse
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d'y être présenté comme un "enfant" dont les poèmes épousent partiellement la vision des
choses mais c'est pour mieux s'en désolidariser "par une sorte de mimesis du vieillissement
qui confère au sujet une maturité, une expérience (de la mer, de la vie) que Rimbaud ne
possède que par l'esprit et l'imagination".
Prologue d'Une saison en enfer (avril-août 1873) le lecteur qui ouvre Une saison en
enfer rencontre d'abord cette pièce sans titre.( Le texte est le début d'une oeuvre d'une
trentaine de pages, en prose, intitulée Une saison en enfer. Le livre est annoncé comme
"quelques hideux feuillets de mon carnet de damné".) Découpée en brefs alinéas, saturée
d'allégories et de métaphores, d'effets phonétiques et rythmiques, elle évoque la poésie aussi
bien que la prose. Malgré ce style singulier, le texte possède à la fois les caractéristiques
traditionnelles d'un prologue théâtral. Comme dans un préambule d'autobiographie, on peut
trouver ici une dédicace (à Satan), l'annonce d'un genre ("ces quelques hideux feuillets de
mon carnet de damné"), l'annonce d'une problématique, c'est-à-dire ici d'une réflexion ayant
pour enjeu le choix entre deux options de vie contradictoires :
− "j'ai songé à rechercher la clef du festin ancien, où je reprendrais peut-être appétit. /
La charité est cette clef" (c'est la voie du réarmement moral, une forme de conversion)
− "Cette inspiration prouve que j'ai rêvé !" / "Tu resteras hyène etc..." (c'est la
persévérance dans la négation violente des valeurs établies).
Stratégies d'approche du texte rimbaldien : Un lecteur qui ouvre pour la première fois
Une saison en enfer et découvre ce prologue sera probablement frappé par son allure insolite.
Le langage est très imagé, elliptique, l'auteur sautant d'une image à une autre sans
développer . Le langage est allusif.
Type de texte : Le texte se présente comme une narration au passé, principalement
conduite dans le système des temps dit "du discours" (présent - passé composé - futur). Sa
progression est balisée par une série d'indicateurs temporels : "jadis", "un soir", "le
printemps", "tout dernièrement". Cependant, à y regarder de plus près, on est frappé par
l'hétérogénéité de ces quatre moments du récit. Le premier mot ("jadis") évoque la
temporalité des contes : c'est un passé lointain et indéfini, un souvenir incertain ("si je me
souviens bien") et que l'on est tenté pour cette raison de situer dans l'enfance du narrateur,
évoqué au travers d'une représentation conventionnelle du bonheur (métaphore du "festin", le
banquet de la vie). L'indication suivante ("un soir") n'est pas réaliste : elle fonctionne plutôt
comme un symbole affectif, le soir opposé au matin, la tristesse d'un crépuscule opposée au
temps heureux du commencement, hypothèse confirmée par le sens de la phrase : "j'ai assis
la Beauté sur mes genoux. − Et je l'ai trouvée amère". Dans cette première partie, le texte
semble donc nous parler d'un passé mythique raconté dans le style des contes. Au contraire,
les indications suivantes encouragent le lecteur à une interprétation biographique faisant
référence de façon moins imprécise au passé récent de l'auteur. C'est déjà vrai pour la
mention "Et le printemps m'a apporté l'affreux rire de l'idiot", qui semble désigner le dernier
printemps précédant l'écriture du livre. Peut-on donner à cette indication une interprétation
biographique précise?
Le texte est donc d'abord un texte narratif, mais la suite de notre étude nous permettra
de relativiser considérablement cette caractérisation.
La fin du texte introduit un interlocuteur inattendu : Satan. Le prologue d'un récit
autobiographique est d'habitude détaché de l'action proprement dite et s'adresse au lecteur
15
(parfois aussi à Dieu, comme dans les Confessions de Rousseau). Ici, c'est à Satan que le
narrateur s'adresse, et c'est à lui qu'il semble dédier le livre : "je vous détache ces quelques
hideux feuillets de mon carnet de damné". L'action semble donc engagée, puisque le
narrateur se présente déjà aux prises avec le maître des enfers. La relation de domination est
indiquée par le jeu du tutoiement et du vouvoiement : "tu resteras hyène / je vous en conjure".
Le dialogue est rendu pittoresque par un rendu théâtral de la psychologie des personnages :
brutalité du maître ("tu resteras hyène ... gagne la mort..."), obséquiosité du subordonné
("cher Satan"). Voilà qui contribue encore à la dramatisation précédemment mentionnée.
Nous avons donc affaire ici à un récit doublé d'un discours, d'une forme souple
d'argumentation. On peut donc dire que ce texte est à la croisée du récit, du discours et du
dialogue théâtral (ce qui explique par parenthèse que la Saison ait été à plusieurs reprises
présentée sur scène sous une forme intermédiaire entre le récital poétique et le spectacle
théâtral).
Genre littéraire : ce début d'ouvrage annonce une forme de récit autobiographique, au
cours duquel l'auteur va tenter d'éclairer par un retour sur le passé des événements récents de
sa vie. Le terme utilisé par Rimbaud à la fin du texte, "carnet de damné", va aussi dans ce
sens (même si la Saison, n'a rien d'un véritable journal intime , Nous pouvons dire que nous
avons affaire ici à une forme originale d'autobiographie poétique.
Dans sa lettre du 15 mai 1871 à Paul Demeny, Rimbaud expose son programme
poétique : "Je dis qu'il faut être voyant, se faire voyant. Le poète se fait voyant par un
long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens". Ainsi, "il arrive à l'inconnu, et
quand, affolé, il finirait par perdre l'intelligence de ses visions, il les a vues". Le Bateau
ivre apparaît comme la transposition allégorique de ce programme. L'écriture du poème est
elle-même conçue comme une illustration du "dérèglement de tous les sens". Rimbaud
s'appuie sur un canevas réaliste relativement simple, une série de tableaux de mer inspirés par
ses lectures : reflets du soleil dans la mer, accidents atmosphériques, coucher du soleil, la nuit
et l'aube sur l'océan. Le Bateau ivre entraîne le lecteur dans un ballet aux changements de
décor étourdissants. Sous l'effet de l'irréalisme brutal des images, le spectacle tourne au
fantastique. La mer devient symbole de l'Inconnu. Le naufrage est décrit comme la plongée
voluptueuse dans un monde édénique, où le poète peut enfin habiter "dans la plénitude du
grand songe".Toutes les ressources du langage poétique sont mises à contribution pour
entraîner le lecteur dans cette fête des sens et lui donner l'impression du nouveau : jeux de
sonorités, rythmes berceurs, couleurs crues, associations de mots inattendues, mots rares ou
inventés, effets synesthésiques, métaphores insolites.
Le poème se présente comme un récit à la première personne. La particularité de
ce poème vient de ce que la première personne ne peut pas renvoyer à l'auteur, sujet réel de
l'énonciation, mais désigne un sujet fictif qui est le bateau du titre. Le lecteur est donc
encouragé à considérer le bateau comme une représentation métaphorique du poète
Un naufrage décrit comme une libération Le début du Bateau Ivre est tout simplement
le récit d’un naufrage. On peut comprendre que la haute mer représente pour le bateau ce qui
lui était jusqu’ici interdit, l’aventure, le goût du risque. le bateau se sentait esclave du fleuve
trop calme, de son équipage, de sa cargaison. Maintenant il est libre.
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L’ivresse de la liberté . La rencontre violente avec la mer est saluée comme une fête
sauvage. Les strophes 3 à 5 portent jusqu’à l’ivresse cette joie d’être libre. C’est l’ivresse de
la liberté, ivresse au sens de joie intense, euphorie. Des métaphores personnifiant le bateau
évoquent des sentiments humains joyeux .
Les risques de la liberté : Le passage exprime donc la fascination du poète pour
l’aventure, fût-ce au prix du naufrage et de la mort. Car c’est bien de Rimbaud qu’il s’agit à
travers le « bateau ivre »
Une allégorie de la révolte adolescente. Le naufrage joue pour le bateau un rôle de
purification (« me lava ») et de bénédiction (« la tempête a béni mes éveils maritimes »). La
dérive du bateau apparaît comme une aventure spirituelle. L’expression « la tempête a béni
mes éveils maritimes » suggère une connotation religieuse. Elle évoque une nouvelle
naissance (« éveil »), un nouveau baptême (« béni »).
Le bateau comme métaphore du poète : L’itinéraire paradoxal du bateau, ce naufrage
qui sauve, est donc bien une allégorie de l’aventure poétique. En refusant le destin des
hommes, le travail patient, la vie tranquille, pour se consacrer à la poésie, l’adolescent
Rimbaud se perd : il rompt avec sa famille, il rompt avec la société pour choisir une vie de
bohème. Mais en même temps, il se sauve : il accède à une vie supérieure, où par la poésie il
espère trouver un bonheur plus pur, plus rare, plus intense.
Ceux qui tentent de caractériser le style de Rimbaud utilisent souvent des termes
voisins : brièveté, vivacité, intensité. Paul Valéry décèle dans le style des Illuminations un
art de déjouer l'attente du lecteur par des associations de mots (substitutions insolites,
juxtapositions elliptiques) qui produisent sur celui-ci "des effets de choc ou explosifs" et
possèdent un "remarquable pouvoir excitant".
Suzanne Bernard reconnaît dans les Illuminations le modèle du "poème en prose
intense et rapide" et Michel Murat identifie ainsi ce qui fait « l’allure la plus
caractéristique du recueil : un style éruptif, elliptique, intensément scandé ».
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donne libre cours à l’imagination formelle et crée une poésie visuelle. Les Calligrammes,
dans leur ensemble, forment un recueil complexe, qui renferme plusieurs cycles composés.
La partie inédite du recueil consiste dans les poèmes disposés graphiquement sous forme
d'images. Ils sont l'aboutissement des tentatives d'exploiter les techniques d'impression
rattachées à la mise en page qu'avait entrevues Mallarmé dans Un coup de dés jamais
n'abolira le hasard.
Certains calligrammes reposent sur la simple mise en page. Le poète choisit un seul
fragment de texte qu'il dispose de manière à figurer tel ou tel objet ou même un acte quel-
conque. On peut mentionner à cet égard le poème Fumées, qui insère une phrase reproduisant
la forme d'une pipe:
„Et je fu / me /du ta bac /zoNE”
Mais après cette notation qui se veut banale, le poète s'adresse à soi-même dans la
partie finale et celle-ci renferme des images imbues de poéticité: „Tu t'étends comme un dieu
fatigué par l'amour/ Tu fascines les flammes/ Elles rament à tes pieds/ Tes feuilles de papier”
Le poète réalise aussi des calligrammes totalement figuratifs. C'est le cas du poème II
pleut qui est écrit sous forme de lignes presque verticales reproduisant la chute des gouttes de
pluie. On a l’impression de regarder un dessin représentant des fils de pluie. La lecture en est
difficile, mais bien récompensée. La première „chute” dit: „il pleut des voix de femmes
comme si elles étaient mortes même dans le souvenir”.
L'invention y est totale: le poète rompt avec la tradition de la mise en page routinière;
il choque brutalement par la vue d'une page où effectivement les lettres représentent des
gouttelettes d'eau; on a même l'impression d'y sentir le frais parfum de la pluie. En même
temps, le texte se concentre dans des énoncés courts et très denses au point de vue
sémantique. Il a l'air d'une maxime, qui, en l'occurrence est enrichie par une image inédite,
douée d'une force de suggestion extraordinaire.
Mais les calligrammes qui valorisent complètement l'iconicité sont ceux qui
reproduisent le contour des objets. C’est le cas de Coeur, couronne et miroir. Apollinaire
choisit des images qui sont pleinement symboliques: le coeur comme métonymie de la vie, la
couronne comme métonymie de la royauté et le miroir qui reproduit „graphiquement” le nom
du poète, l'ensemble se rattache au fond à la personne de celui qui écrit.
Quant au sens de la lecture: dans les calligrammes qui renferment des courbures on lit
de droite à gauche, dans le sens des aiguilles d'une montre, donc dans le sens inverse de la
lecture linéaire courante.
Le poème La Colombe poignardée et le jet d'eau est plus complexe et il évoque les
amours et les amitiés du poète. Les vers jaillissent d'un centre comme les jets d'eau, ce qui,
par rapport à d'autres images, introduit une forte dose de dynamisme.
Les formes peuvent être plus sophistiquées encore, c'est le cas de La Cravate et la
montre. Avec les calligrammes écrits à la main, le poète ajoute un nouvel élément
d'authenticité, cette fois-ci, celle de sa propre calligraphie, qui apparaît comme une sorte
d'autographe, à plus forte raison que le texte s'adresse directement à quelqu'un.
D'autres poètes se sont essayés, dans ce genre de poésie, depuis l'Antiquité jusqu'à nos
jours. Seulement, dans le cas d'Apollinaire il s'agit de tout un programme artistique, ses
Calligrammes sont le corollaire de la technique cubiste employée dans ses poèmes -
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superposition de plusieurs plans et même de plusieurs modes d'expression artistique. Aux
techniques cubistes qui régissent les images d'Apollinaire s'ajoute un rythme d'ensemble,
Apollinaire construisant ainsi une musique cubiste.
La création d'Apollinaire marque un tournant dans l'histoire de la poésie française.
Après Baudelaire et le symbolisme, elle s'institue comme la troisième modernité. Elle vaut
par ses qualités intrinsèques, mais aussi par l'influence sur la poésie qui a suit. Par son
caractère contestataire, Apollinaire annonce le mouvement „dada"; par la force de l'image,
par la découverte des zones inédites de sensibilité spontanée, par le discours qui se veut libre
et qui prône la liberté, il anticipe et fonde le surréalisme. D'ailleurs c'est lui qui a forgé le
mot dans le sous-titre de son ouvrage Les Mamelles de Tirésias. Drame surréaliste en deux
actes et un prologue.
Le mouvement surréaliste est apparu au vingtième siècle. Il est caractérisé par son
humour noir et la forte présence de négation à tout ce qu’on impose, mais la négation, ou le
refus s’accompagne d’un désir de renouvellement. Ainsi naît de nouvelles valeurs comme
l’amour et la beauté, afin d’amener chacun dans sa quête de la "vraie vie". L’esprit qui règne
à l’époque est la révolte, la liberté et l’expression des impulsions. Les surréalistes ont libéré
la poésie de ses anciennes contraintes formelles et ont mis en avant-plan les images et les
métaphores qui rapprochent des réalités que la conscience ne songe pas à unir. C’est ainsi que
naît la poésie du quotidien.
Jacques Prévert ne veut rien savoir de tout ce qui s’appelle PRISON, il n’aime guère
les prêtres et serviteurs d’Église, car cela représente, à ses yeux, le pouvoir autoritaire,
le passéisme le plus absolu et le conformisme le plus borné. La violence de
l’anticléricalisme prévertien sera souvent rejetée avec dégoût et escamotée au profit de
son intérêt pour les enfants, les fleurs ou les petits oiseaux. Sa mère commence, dès son
jeune âge, à lui lire des contes de fées, elle l’initie au monde la fiction et du rêve. Il
accompagne souvent son père chez les pauvres et il se met à les aimer, à comprendre leurs
joies et leurs peines, à découvrir les trésors de générosité, de délicatesse et de poésie qui se
cachent au fond du cœur des plus démunis de la société. Il constate que le monde n’est pas
toujours bon ; mais heureusement il y a le rêve, la lecture et le cinéma...
Les thèmes abordés par Jacques Prévert dans ses poèmes sont très divers et
apparaissent comme le reflet de ses expériences. On retrouve ainsi l’enfance, qui
rappelle le vécu de l’auteur. En outre, Jacques Prévert est un auteur engagé qui évoque sans
détour ses prises de position. Il condamne la guerre dans des poèmes comme « Barbara » et
prend également la défense des populations délaissées, vivant dans la misère. La poésie de
Jacques
15
Prévert rayonne donc par sa diversité langagière, mais aussi par la portée à la fois personnelle
et universelle de son écriture.
Poète à l’époque du surréalisme, Prévert est un important représentant de la poésie du
quotidien, tout comme Vian ou Cadou. Les textes de Jacques Prévert ont d'abord été publiés
isolément dans diverses revues depuis les années trente. C’est en 1946 qu’on a pour la
première fois réuni et publié ses textes sous le titre de « Paroles ». La publication du recueil a
assuré un grand succès au poète, Prévert devenant par la suite très populaire, grâce à son
langage familier, à son humour et à ses hymnes à la liberté. De son oeuvre on peut encore
citer: « Histoires » (1946), « Contes pour enfants pas sages », « Le Petit Lion », « Vignettes
pour les vignerons »,
« Charmes de Londres », « Bim, le petit âne », « La pluie et le beau temps ».
Tout comme d’autres poètes du quotidien, Prévert souhaite atteindre une simplicité
dans le langage. L’artiste transfigure le quotidien par le regard personnel qu’il porte
sur la réalité. Prévert a refusé d’écrire une poésie qui ne soit pas lisible pour tous. Il a
fait reculer les limites du langage poétique, créant des oeuvres accessibles à tous. Cependant,
l’écriture de Prévert n’est pas simpliste. Par exemple, dans le poème Page d’écriture, Prévert
utilise des métaphores afin de faire comprendre ce que devrait être la signification de «vivre»:
„Mais tous les autres enfants écoutent la musique/ et les murs de la classe s’écroulent
tranquillement./ Et les vitres redeviennent sable,/ l’encre redevient eau,/ les pupitres
redeviennent arbres, /la craie redevient falaise,/ le porte-plume redevient oiseau”. C’est par
une métaphore qu’on évoque ici la vie. Les murs de la classe qui s’écroulent représentent les
limites du quotidien, toutes les habitudes auxquelles l’homme est liés: comme, par exemple,
le travail. Redécouvrir la vie c’est pour Prévert retrouver ce contact avec la nature. La poésie
du quotidien chez Prévert, c’est démontrer des choses simples, que tout le monde connait,
mais qui sont oubliées et auxquelles on ne pense pas.
L’œuvre principale de Prévert est le volume de poésies intitulé Paroles. Le succès du
recueil s’explique par l’atmosphère de la libération qui rend le public plus sensible aux
thèmes anarchistes de Prévert, à sa défense de la liberté. Le style oral, familier et simple est
une autre raison du succès populaire de Paroles. Le vocabulaire simple et concret est
d’ailleurs une caractéristique permanente du recueil. Le poète imite le parler du peuple,
emploie un lexique restreint, des expressions toutes faites ou proverbiales. Il écrit en vers
libres et remplace souvent les rimes par des assonances.
Les aspects dominants de l'art de Jacques Prévert que souligne d'ailleurs le titre
Paroles sont la spontanéité et l'oralité nourries des influences surréalistes faites d'expressivité
nouvelle et de provocation. On retrouve les traces du surréalisme dans des procédés tels:
les inventaires, les énumérations hétéroclites d'objets et d'individus, les additions de
substantifs ou d'adjectifs, les procédés de l'image, de la métaphore et de la
personnification (animal, objet, humain).
Les thèmes du recueil sont nombreux, ils se croisent souvent et sont mis en valeur par
des procédés poétiques efficaces. Il parle de choses injustes, de gens qui souffrent et qui
meurent et en dénonce les responsables. La dénonciation de la violence, de la guerre, de la
politique bourgeoise, de la religion représentent les thèmes dominants du volume. Le thème
de la vie quotidienne et des lieux de Paris est également récurrent dans le recueil. Il traite des
choses qui touchent les gens, qui leur ressemblent, qui sont près d’eux: il s’intéresse à la vie
des humbles, au bonheur tranquille des amoureux, aux scènes de la rue. Un autre thème qu’il
évoque c’est le travail, notamment dans la Chanson des sardiniers ou la Chanson des cireurs
de souliers, qui était, jusqu’à l’époque, considéré comme un thème antipoétique.
De tous les recueils de poésie de Prévert, Histoires est sans doute l'album le plus près
des gens. Ceci est dû, non seulement au fait qu'il raconte des histoires simples du quotidien,
mais également parce que ce sont celles de Monsieur Tout Le Monde et qu'il est facile de s'y
reconnaître. Prévert sait toucher le grand public parce que sa sensibilité s’indentifie à celle
15
des
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gens simples. Il a écrit aussi pour les pauvres, en communiquant leurs pensées Chanson des
cireurs de souliers.
Dans La pluie et le beau temps, Prévert se révolte envers les autorités. Le poème
Entendez-vous gens du Viêt-Name en est bien illustratif. Dans des poèmes tels Étranges
étrangés, Confidences d'un condamné, le poète exprime les réalités cruelles de la vie.
Prévert n’utilise pas un langage poétique mais se sert du parler populaire auquel il
attribue une valeur poétique. Il l’accommode à sa manière et lui communique un renouveau
de jeunesse et de vigueur en changeant le sens des mots en les disposant selon sa fantaisie. Il
transforme ainsi le langage en poésie. L’intérêt pour la poésie de Prévert ne réside pas tant
dans son contenu mais dans l’originalité de son expression. Afin de conserver une allure
naturelle à la langue populaire devenue alors poétique, le poète accumule les répétitions qui
donnent à l’expression la démarche hésitante et désordonnée de l’improvisation. L’absence
de ponctuation accentue à cette impression. Par l’absence de ponctuation, le lecteur est appelé
à réagir de façon personnelle: accélérer, ralentir ou faire des pauses selon son désir.
L’expression de Prévert est anticonformiste. Il se manifeste sous forme
d’opposition et de refus et s’exprime de façons variées. De plus, le poète fait des
changements de direction ayant souvent pour origine des associations déclenchées par
une image, un mot ou un son. Leur caractère imprévu donne l’impression que Prévert
saute d’une idée à l’autre. Dans le monde poétique de Jacques Prévert, réalité, rêve et
irréalité coexistent harmonieusement. Cette évolution fait que tout est possible; dans
certains poèmes, les personnages se trouvent engagés dans des aventures où animaux,
plantes, objets parlent, se métamorphosent, participent à la vie.
Chez Prévert, l’humour prend des formes différentes allant du charmant au noir. Quel
que soit son aspect, il demeure spontané; plus souvent, le poète recourt à l’humour noir,
forme qui lui permet de dire une chose sur le ton qui convient le moins. Il peut obtenir des
effets humoristiques abondants et naturels. L’humour offre également au poète l’occasion de
masquer ses sentiments lorsqu’il n’a pas envie de les laisser voir.
16
3. Discursul dramatic: Racine, Molière, Sartre, Becket, Ionesco.
JEAN RACINE (1639 – 1699)
Racine suit la règle des trois unités. L’action commence le matin pour s’achever le
soir, respectant l’unité de temps (la durée de l’intrigue ne doit pas excéder vingt-quatre
heures). L’unité de lieu (l’action se déroule dans un seul lieu) contribue à enfermer les
personnages dans le cercle de leurs passions. L’unité d’action (une seule intrigue), extrême
dans Bérénice, est aussi respectée dans des tragédies, comme Bajazet, dont les péripéties
servent le déroulement de l’action principale. Par ailleurs, l’obligatoire vraisemblance ne
coïncide pas nécessairement avec le vrai ; Racine se conforme aux habitudes culturelles de
son public, admettant des touches de merveilleux païen (comme le « monstre » qui, dans
Phèdre, attaque Hippolyte) ou de merveilleux chrétien issu des récits bibliques. Les
bienséances exigent de ne pas heurter le goût ou les idées des spectateurs, d’éviter une
violence susceptible de les fasciner. Les brutalités – assassinats de Pyrrhus dans Andromaque,
de Britannicus, de Roxane, dans Bajazet – sont racontées et non montrées. La proscription
d’un langage cru épure un style subtil qui recourt à la litote, à l’euphémisme. Loin d’en être
prisonnier, Racine exploite les contraintes de la tragédie classique pour obtenir un maximum
d’intensité. Le dénouement doit restaurer la morale compromise par le déchainement des
passions, mais Racine achève plutôt ses tragédies par la déploration, la compassion et les
larmes.
La galanterie, courant esthétique majeur alors que Racine écrit Andromaque, dépeint
avec un raffinement subtil les méandres des sentiments amoureux. Si Racine en reprend le
vocabulaire et les images (« feux », « fers », « flammes »), il les réactive, leur restitue un sens
propre : mourir d'aimer devient une réalité et cesse d'être une métaphore.
Passion irrépressible, l’amour domine le théâtre racinien. Mû(e) par une idée fixe, prêt(e) à
toutes les violences pour s’assurer la possession de l’être aimé, l’amoureux ou l’amoureuse
(qui aime sans être aimé) s’enferme dans une aliénation croissante. L’amour passionnel est
montré jusque dans ses manifestations physiques ; ainsi, Phèdre rougit, pâlit, tremble à la vue
d’Hippolyte. Racine dépeint aussi les douceurs de sentiments tendres, purs, d’amants (dont
16
l’amour est réciproque) qui se heurtent à la fureur d’un(e) amoureux(se). C’est Junie et
16
Britannicus affrontant Néron, Atalide et Bajazet opposés à Roxane, Aricie et Hippolyte à
Phèdre. Deuxième grande passion du théâtre racinien, l’amour du pouvoir ravage certains de
ses héros tels que Néron, Agamemnon, Athalie. Chaque tragédie s’ouvre sur une crise
passionnelle qui sera exacerbée par des obstacles - obstacles extérieurs : refus de l’être aimé,
interdits familiaux, raison d’État, ou intérieurs, comme un fort sentiment de culpabilité – et la
crise s’amplifie graduellement jusqu’à une issue le plus souvent fatale.
Tout en se livrant à une analyse lucide des sentiments ou des signes de la passion, le
héros qui souffre d’un amour pathologique ou d’un appétit incoercible de pouvoir est
incapable d’obéir à la raison. Il se débat vainement contre ses pulsions et le spectateur assiste
à une marche inexorable vers la catastrophe. Car tout est joué d’avance, l’homme, soumis à
une fatalité déterminée par les dieux, n’est pas libre. Le dénouement d’une tragédie doit
rétablir des rapports familiaux ou sociaux déréglés par le jeu des passions, mais, chez Racine,
l’ordre politique n’est jamais vraiment restauré et le spectateur, ému et fasciné par l’épreuve
des passions est, la crise achevée, invité à la compassion par les larmes que Thésée se
propose de verser sur Hippolyte, ou un dernier « Hélas ! » de Bérénice.
Le style de Racine a été toujours admiré pour sa simplicité, point de sublime; point de
mots à effet, de vers à détacher, à retenir. Il ne fait pas de pensée ou de „maximes” comme
Corneille. Le « Qui te l’a dit ? d’Hermione, le Seigneur, vous changez de visage de Monime,
le Sortez de Roxane, voilà le sublime de Racine. Les mots de situations, mots très simples,
locutions de la conversation courante que ne sont terribles ou pathétiques que par les causes
qu’on leur connait et les effets qu’on en pressent, il utilise le mot noble quand il faut, le mot
trivial quand il est nécessaire, le mot exact toujours (sauf dans les passages ou il prête a ses
personnages le langage conventionnel de la galanterie et des cours). Les mots n’ont pas
seulement pour Racine une valeur pittoresque, ils ont aussi une valeur musicale. La
simplicité, la propriété, la poésie, l’harmonie, - voilà les grandes qualités du style
racinien
16
l’attention du spectateur vers leur contraire, vers ce qu’ils devraient être réellement dans la
vie quotidienne ; le portrait négatif est destiné à mettre en valeur le portrait positif, selon les
vœux de Molière, psychologue intelligent et profond, et selon l’idéal éthique et social de
l’époque, synthétisé dans la célèbre formule « l’honnête homme ».
Comme le personnage est l’élément fondamental dans la structure des comédies de
Molière, c’est autour de lui que se réalise l’unité d’action, plus exactement autour du
personnage central, Tartuffe, Harpagon, Monsieur Jourdain, Arnolphe, Argan, ou bien autour
d’un couple, le plus souvent couple maître-valet.
L’unité d’action, avec l’appui de la symétrie, confirme le parfait équilibre de toute
construction de Molière, donc l’empreinte esthétique de l’époque. Molière n’hésite pas à faire
côtoyer comique et tragique dans certaines de ses pièces. L’audace de Molière d’avoir choisi
un personnage dont l’essence est l’idée de liberté a dû choquer ses contemporains. C’est
pourquoi la postérité considère cette pièce comme meilleure expression de l’esprit moderne
de son auteur.
Une personnalité particulièrement forte, comme celle de Don Juan, l’auteur accentue
le caractère cérébral de la pièce qui s’impose justement par l’extrême densité des idées
abordées : l’inconstance, l’hypocrisie, la foi et la liberté, la quête de la vérité, la hantise de la
mort. Don Juan est un personnage riche en nuances, d’un caractère fort complexe. A la
différence de la plupart des personnages qui incarnent un seul trait : Orgon-naïf, Tartuffe-
hypocrite, les médecins- malhonnêtes, et qui apparaissent comme le produit d’un but ou
d’une circonstance, Don Juan et Alceste sont les produits d’un ensemble des circonstances
sociales et morales, reflétant par le comportement l’ambiance de la société française de ce
milieu du XVIIe siècle.
Quant au Misanthrope, c’est la pièce la plus personnelle de Molière, puisqu’il n’est
redevable à aucune source livresque. Comme le vrai sujet de la pièce est la morale, l’unique
source décelable à cet égard serait l’ensemble des traités et opuscules de morale de La Mothe
Le Vayer. Construction parfaitement classique, par l’essence du sujet abordé, la pureté des
rapports entre les gens, Le Misanthrope annonce son entier respect vis-à-vis de la
vraisemblance et des bienséances. Par l’action proprement dite, qui est très mince, puisqu’elle
peut être réduite à une conversation déroulée dans un salon, donc limité dans le temps et dans
l’espace, il y a respect des unités.
La liberté de l’auteur et par la même son modernisme, se manifeste justement par la
coexistence du ridicule et du tragique. Tout en étant préoccupé par la dimension du comique
à travers les situations et le langage, l’auteur accorde le plus grand poids à la dimension
tragique, reflétée par Alceste, personnage central autour duquel se concentre l’unité d’action.
Selon Aristote, le comique cesse là où commence la souffrance. Or Alceste lucide et
exigeant comme Don Juan, demande trop mais obtient bien peu et conscient que le monde se
dresse devant lui comme un obstacle, rêve d’un monde parfait.
A la différence de Don Juan, Alceste est fort sensible, ce qui l’achemine vers la
souffrance perpétuelle, causée notamment par un amour non partage. Si dans l’ensemble de
ses comédies, Molière traite le problème des rapports hommes-femmes, lorsqu’il s’agit des
différences d’âges, à travers le thème du cocuage, l’équivalent a cet égard devient dans Le
Misanthrope , ou il n’y a aucune différence entre les deux partenaires sauf celle des
sentiments, l’inconstance et la fidélité. C’est là que se manifeste le ridicule d’Alceste,
illustration cependant du tragique, dans la distance qui existe entre la raison de son
amertume, la coquetterie d’une
16
femme et la décision qu’il prend, l’isolement. C’est la disproportion de l’opposition, une
femme/ le monde qui confère a Alceste une dimension ridicule aussi.
Molière, auteur génial de comédies, se propose constamment de faire triompher le
rire. Même dans des pièces aussi graves que Don Juan ou Le Misanthrope, le rire est présent.
La réplique irrésistible de Sganarelle devant la mort de son maître, « Mes gages ! », confirme
l’intention de l’auteur de laisser au spectateur comme image dernier, l’image de
l’humour.
L’art de Molière résulte notamment de la conciliation du rire et de la vérité, car
c’est là son but ultime, transmettre par le comique de caractère, de situation et de
langage des vérités sur l’homme.
Le théâtre français du XXe siècle frappe par son aspect hétéroclite, tradition et
expériences diverses se partagent la scène. Dans le cadre de toute cette diversité, trois
directions plus importantes s'imposent à l'observation: le théâtre de tradition, le théâtre
existentialiste et le théâtre de l'absurde.
Célèbre fondateur et représentant de l'existentialisme athée français, promoteur d'une
pensée et d'une action souvent contradictoires et contestables, Sartre a été l'une des
personnalités proéminentes de la culture européenne au XX e siècle. Philosophe, romancier,
dramaturge, critique littéraire, journaliste et militant politique, il a influencé profondément la
spiritualité contemporaine et a marqué aussi un moment d'exception dans l'histoire de la
littérature française. De son œuvre dramatique, on peut citer : Les Mouches; Huis -clos; Morts
sans sépulture; La Putain respectueuse; Les Mains sales; Le Diable et le Bon Dieu; Kean.
Le théâtre de Jean-Paul Sartre est un théâtre d’idées par excellences, mettant en scène
des personnages qui incarnent les principes fondamentaux de sa philosophie. Le thème
central y est celui de la liberté (on l’appelle d’ailleurs un « théâtre de la liberté »), mais
comme il n’y a de liberté qu’en situation, ce théâtre est surtout un « théâtre de situation »,
comme l’appelle l’auteur lui-même.
Constitué, en partie, comme une réaction à l'idéalisme rationaliste de souche
cartésienne ou néo-kantienne, l'existentialisme athée de Sartre est une théorie de l'Être. L'Être
est par excellence l'indéfinissable; étant le concept le plus général, il n'a pas de genre
prochain ni de différence. De plus, toute définition doit obligatoirement employer la copule
est. Il est l’être-en-soi la seule énonciation possible qu'il tolère c'est qu'il est. Ainsi, l'Être
n'est pas voué à l'intellection. Il n'est accessible qu'à une compréhension intuitive de la
conscience.
Sartre développe une phénoménologie de la conscience, qui est une liberté qui institue
le sens dans le monde. Elle n'est pas identique à elle-même; de par sa nature engagée dans un
devenir perpétuel, elle existe. La conscience à l’ avenir devant soi et se projette en avant; en
tant que projet elle est l’être-pour-soi (ou le pour-soi). Elle existe tout d'abord et ensuite, du
fait de sa liberté, se donne une série de déterminations (par des choix successifs) en acquérant
son essence. La proposition „l’existence précède l'essence” (inversion évidente de la
philosophie platonicienne) est le postulat suprême de la pensée de Sartre. C'est pourquoi
„l'homme est l'avenir de l'homme”, il „est ce qu'il se fait" parce qu'il est „condamné à être
libre". Poussée continuellement devant un nouveau choix, la conscience n'éprouve sa liberté
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qu'à travers cette tonalité affective qu'est l'angoisse.
Avec sa première pièce de théâtre, Les Mouches (1943), Sartre procède à une
réinterprétation existentialiste du mythe grec des Atrides. Le véritable thème du drame c'est
l'histoire d'une conversion à la liberté. Après un exil de quinze ans, le jeune Oreste, fils
d'Agamemnon et de Clytemnestre, revient dans sa ville natale qu'il ne connaît point. Égisthe
et Clytemnestre, assassins de son père, règnent tranquillement sur un peuple auquel ils ont
infligé le remords perpétuel de leur crime. Le trajet que parcourt Oreste mène d'une liberté
inconsistante, caractérisée par une disponibilité vide et insensible à rengagement, vers une
liberté-en-situation avec son corollaire, la responsabilité totale à l'égard de l'option assumée.
Si, au début, Oreste se sent étranger il arrive finalement, par suite d'une révélation fon-
damentale, à l'évidence de sa liberté-pour-quelque-chose qui anéantit toute immixtion
éventuelle du pouvoir divin. En s'identifiant à cette nouvelle liberté, Oreste transgresse l'ordre
moral fondé sur le sens conventionnel du Bien et du Mal et invente une issue plus qu'il ne la
choisit (car le choix se définit et reste toujours dans le cadre d'un état antérieur). Il commet
donc le double meurtre et assume consciemment son acte justicier en tant qu'acte bon; par
contre, le peuple d'Argos exècre ce crime perpétré au nom de la morale commune tout
comme Electre s'en repent pétrifiée d'horreur. La parabole qui achève la pièce suggère la
dimension prométhéenne de l'acte accompli par Oreste; par la punition des coupables la ville
a été délivrée des remords (symbolisés par les mouches), mais le sauveur doit s'exiler pour
toujours afin d'éviter le retour à la situation initiale. Sa tragédie consiste dans cette solitude de
la conscience qui le sépare à jamais de ses semblables. Dans Les Mouches c'est l'aspect
irréductible du pour- soi qui est mis en évidence ; le héros partira seul, incompris, avec son
acte bon et injustifiable.
Huis-clos (1944) aborde, sous un certain jour, le thème : la relation réciproque des
consciences. L’auteur pos le problème du rapport avec les autres. Structure essentielle de la
subjectivité (c'est-à-dire du pour-soi), l'être-pour-autrui devient une source intarissable de
conflits dès que l'homme tente de contourner sa plus intime possibilité existentielle - la liberté
responsable.
À la place du reflet rassurant qui le dispenserait de vivre constamment dans l'angoisse du
choix, il s'expose souvent à ne plus recevoir en retour qu'un regard tortionnaire jugeant
impitoyablement de ses actes.
La mauvaise conscience des trois personnages - Garcin, Estelle, Inès - réunis après la mort (et
ne subsistant que par la convention dramatique) dans une chambre infernale aux apparences
plutôt familières, s'avérera vulnérable à la présence maligne d'autrui-inquisiteur. Aucune
issue n'est octroyée à ces êtres pris dans un engrenage diabolique qui les rend à la fois
victimes et bourreaux ; leur vie s'est irrévocablement fermée derrière eux et, faute de pouvoir
accéder à un nouvel acte qui en modifierait le sens, chacun sera livré au jugement éternel des
autres.
La conclusion accablante de la pièce : „L'enfer c'est les autres" ne vise pas à être une
sentence universelle, car, sur la terre, une individualité vivante a toujours la possibilité de
rectifier la signification de son existence à condition d'assumer librement la responsabilité de
ses actes passés et futurs.
Avec la pièce Morts sans sépulture (1946) le théâtre sartrien insère la conscience
dans l'histoire réelle. Sartre revient au thème du condamné à mort qui avait fait l’objet de la
nouvelle Le Mur. Le conflit n'a plus lieu dans l'atmosphère pure et raréfiée des entités
abstraites; l'impact de la réalité immédiate (un épisode de la Résistance), accompagné d'un
nouveau thème, celui de la torture corporelle, introduit une tension dramatique particulière.
Dans ce drame, la conscience d'une condition commune qui engendre la solidarité surmonte
16
la doctrine plutôt
„individualiste” de l'existentialisme sartrien. Morts sans sépulture annonce déjà la réorientation
16
idéologique de l'auteur qui marquera de façon décisive sa pensée ultérieure.
Avec Les Mains sales, un tournant radical se produit dans la pensée philosophique et
littéraire de Sartre, car il dépasse le subjectivisme qui caractérisait ses réflexions sur l’homme
et le monde, vers une conception plus réaliste et concrète dans tous les sens. Dans cette pièce
l’auteur utilise la technique cinématographique du flash-back, ou du retour en arrière. Cette
technique permet à l’auteur de mieux marquer les antinomies tragiques du personnage et de
révéler la signification profonde de la pièce, qui témoigne d’une tentative pour briser les murs
de la conscience malheureuse afin d’accéder aux sources de l’existence authentique.
Le théatre de l’absurde
Les pièces de Beckett sont des parodies de la condition humaine. L’auteur a une
vision tragique de l’existence, le monde lui apparait rigide, lugubre, vide et sans signification.
Ses personnages sont tous des misérables, vagabonds ou infirmes qui, au fond de leur misère
atroce, observent leur sort avec une impitoyable lucidité et posent sans cesse des questions
sur leur identité, sur leur existence présente, sur leur vie future, repoussant fermement les
illusions mensongères.Dans le théâtre de Beckett l’intrigue manque. Le développement
linéaire est remplacé par un développement circulaire.
Les années 50 sont marquées d’une activité de théâtre très intensive dans le monde
entier. Un des mouvements les plus importants était l’absurdisme, qui cherchait à faire
ressortir l’absurdité, souvent équivalente à l’indifférence, de la vie. Les dramaturges
absurdistes les plus influents vivaient et travaillaient en France, surtout à Paris, et ils
écrivaient en français, même si la plupart entre eux étaient d’origine étrangère. Cependant, le
théâtre de l’absurde n’était pas typiquement français, mais un mouvement international qui
avait choisi Paris, la ville de théâtre, comme point central (Pettersson & Lagerlöf Smids,
2004, p. 230).
Albert Camus était parmi les premiers à parler de « l’absurdité » dans son essai Le
Mythe de Sisyphe de 1942. Sa discussion donna le nom au mouvement absurdiste. Dans son
essai il veut dire que l’humanité est absurde à cause de la distance entre l’espoir de l’homme
et le monde irrationnel dans lequel il naît (Brockett & Hildy, 1999, p. 505). Il écrit:
Un monde qu’on peut expliquer même avec de mauvaises raisons est un monde familier.
Mais au contraire, dans un univers soudain privé d’illusions et de lumières, l’homme se sent
un étranger. Cet exil est sans recours puisqu’il est privé des souvenirs d’une partie perdue ou
de l’espoir d’une terre promise. Ce divorce entre l’homme et sa vie, l’acteur et son décor,
c’est proprement le sentiment de l’absurdité. (Camus, 1942, p. 18)
Cependant, Albert Camus et Jean-Paul Sartre décrivaient l’absurdité humaine de
manière claire et logique, en exprimant ce phénomène à travers des conventions classiques.
Les écrivains absurdistes, de l’autre côté, abandonnèrent ces modèles rationnels et discursifs.
Ils voulaient plutôt unir la pensée de l’absurdité humaine avec la manière dont elle était
décrite (Esslin, 2001, p. 24).
16
Le sens donné par Camus, qui est le même en parlant du théâtre de l’absurde, est aussi
exprimé par Eugène Ionesco (1957, cité dans Esslin) dans son étude sur Kafka : « Absurd is
that which is devoid of purpose… Cut off from his religious, metaphysical, and
transcendental roots, man is lost; all his actions become senseless, absurd, useless. » (Ibid, p.
23) Les absurdistes les plus importants étaient Samuel Beckett, Eugène Ionesco, Arthur
Adamov et Jean Genet. Beckett fut le premier à atteindre une renommée internationale grâce
à son oeuvre En attendant Godot. Beckett est à bien des égards l’écrivain le plus typique des
années 50, une décennie marquée par l’angoisse et la peur après la Seconde Guerre Mondiale.
Beckett n’était pas très concerné par l’homme en tant qu’être social et politique, mais
par ses conditions métaphysiques, c’est-à-dire l’être en tant qu’être. Beckett exprimait, mieux
que n’importe quel écrivain, les doutes sur la capacité humaine de comprendre et gérer le
monde changé par les terreurs de la guerre (Brockett & Hildy, 1999, p. 505-506).
Martin Esslin affirme (2001, p. 22-23) que le théâtre de l’absurde peut être considéré
comme la représentation de notre époque la plus véritable. Le trait caractéristique de cette
représentation est que les vérités et les suppositions des époques précédentes furent rejetées,
qu’elles furent testées pour ensuite être considérées comme des illusions infantiles.
Présentation de l’oeuvre: En attendant Godot
En attendant Godot, écrit entre octobre 1948 et janvier 1949 (Birkett, 1987, p. 5) fut
publiée en 1952 (Beckett, 1952, p. 125). La première mise en scène fut réalisée en janvier
1953 par Roger Blin au Théâtre de Babylone à Paris (Birkett, 1987, p. 10).
À cette époque, les pièces absurdes ne furent ni comprises, ni définies car elles
faisaient partie d’une forme de théâtre en train de développer de nouvelles conventions. Les
pièces écrites selon ces nouvelles conventions furent considérées insolentes aussi bien que
comme des impostures. Quand une bonne pièce de théâtre devait avoir une histoire bien
construite, un thème clair, un dialogue juste et être une bonne représentation de notre époque,
les pièces absurdes ne répondaient à aucun de ces critères (Esslin, 2001, p. 21-22).
Cependant, contre toute attente, En attendant Godot fut un des plus grands succès du
théâtre d’après-guerre, avec cent mises en scène au Théâtre de Babylone. Elle fut traduite à
vingt langues et jouée dans le monde entier. Pendant les cinq ans qui suivirent la première
mise en scène, la pièce eut un million de spectateurs à Paris, un nombre immense pour une
pièce rompant complètement avec toute convention théâtrale classique (Ibid, p. 39).
Le dramaturge français Armand Salacrou (1899-1989) écrit après les premières mises en
scène (cité dans Ekbom) : Nous avons attendu cette pièce, une pièce de son époque avec un
nouveau ton et une langue simple et naturelle. En attendant Godot n’est pas un coup de
chance temporaire. Un écrivain a apparu, et il a pris notre main pour nous diriger vers son
monde. (Ekbom, 1991, p. 167. Notre traduction.)
La pièce est constituée de deux actes presque symétriques. Les personnages
principaux sont deux vagabonds, Vladimir et Estragon, qui se retrouvent sur une route de
campagne pour rencontrer Godot, un homme qu’ils ne connaissent pas, et dont ils ne savent
rien. Le lieu est aussi insignifiant que Godot. Route à la campagne, avec arbre. Soir. (p. 9), et
dans le deuxième acte : Lendemain. Même heure. Même endroit. (p. 73), sont les seules
indications du lieu où on se trouve. Vladimir et Estragon passent leur temps à parler de
choses et d’autres et en espérant
17
que le fameux Godot viendra. Au milieu du premier acte, un deuxième couple entre en scène,
Pozzo et Lucky. Pozzo est un homme peu agréable traitant Lucky comme son esclave, et les
inquiétudes et les malentendus s’intensifient. Cependant, Vladimir et Estragon restent dans le
même lieu pour attendre, ne sachant rien de ce que Godot va leur apporter (sauf un peu
d’espoir, sans doute.) À la fin du premier acte, un garçon vient pour les informer que Godot
ne viendra pas ce soir, mais sûrement le jour suivant.
Le deuxième acte se déroule de la même manière : le lendemain, les deux vagabonds
se retrouvent sur la même route de campagne. Pozzo et Lucky réaparaissent, mais Pozzo est
devenu aveugle, et Lucky est devenu muet. Et Godot ne viendra pas ce soir non plus, déclare
le garçon qui revient vers la fin.
Le théâtre français du XXe siècle frappe par son aspect hétéroclite, tradition et
expériences diverses se partageant la scène. Dans le cadre de toute cette diversité, trois
directions plus importantes s'imposent, à savoir : le théâtre de tradition, le théâtre
existentialiste et le théâtre de l'absurde.
Le théâtre d'Eugène Ionesco fonde une nouvelle conception du spectacle dramatique
en contestant certains points essentiels du code unanimement admis du genre; c'est un anti-
théâtre dans le sens où il nie la cohérence traditionnelle établie au niveau du langage et définit
le personnage comme paradoxe, qui, incarné dans la présence d'un acteur unique n'arrive
pourtant pas à s'imposer comme identité distincte et singulière. Ce ne sont plus les sentiments
qu’on met en scène, ni des problèmes de conscience, mais le tête-à-tête d’hommes anonymes
ou communs avec une matière implacablement hostile. La faim, le désir, la peur, l’attente
apparaissent à l’état pur et comme dans leurs simplicité sauvage. Cette absence de
psychologie est une des raisons pour laquelle on a nommé ce théâtre un „théâtre de
l’absurde”. Ce théâtre n’oppose pas une nouvelle représentation de l’homme du siècle
précédent à une autre, plus ancienne, il abolit purement et simplement toute image de
l’homme.
Ionesco est hanté par l’obsession de la redite et du recommencement et son
imagination est habitée par deux images effrayantes: celle du vide et celle de
l’encombrement. Ces hantises s’expriment dans La Cantatrice chauve, La leçon, Les
Chaises, Rhinocéros, Le Roi se meurt, La Soif et la faim.
La première pièce d’Ionesco, La Cantatrice chauve a été jouée en 1950 et à défaut
d'attirer immédiatement le public, retient l'attention de plusieurs critiques et amateurs de
littérature. En 1950, il prend la nationalité française et continue d'écrire des pièces, comme La
Leçon (représentée en 1951) et Jacques ou la Soumission qui font de lui un des dramaturges
les plus importants du théâtre de l'absurde. Dans sa première pièce, l'action dramatique se
situe au seul niveau verbal; c'est la destruction progressive d'un langage réduit aux clichés et
aux truismes, désarticulé de façon vertigineuse en sons, entraînant dans cette folie ses
manieurs, devenus des fantoches. C'est là plus qu'une parodie du théâtre, c'est le drame de
l'homme contemporain, celui de la rupture entre les mots et les choses, entre la parole et l'être
- une des formes que prend dans l'art moderne la conscience de l'absurde.
17
Dans Les Chaises, Ionesco reprend et pousse à ses dernières conséquences la négation
du modèle de la communication oratoire entamée déjà dans Une lettre perdue de Caragiale:
un discours électoral illogique et à peu près incongru - dont la transmission est déréglée aussi
par un puissant bruitage - y est donné sans convaincre personne et il reste même
essentiellement inutile puisque le candidat sera imposé par une autorité supérieure. Ionesco
réduit sys- tématiquement au néant chaque composante de l'acte communicatif: les deux
vieillards qui voudraient transmettre le message de leur vie à l'humanité se suicident après
l'avoir confié à un orateur sourd-muet. Mais dans la salle à laquelle il s'adresse il n'y a que des
chaises vides, absence du destinataire. Et d'ailleurs ce fameux message semble ne pas exister;
le dialogue précédent des deux vieillards suggère plutôt que leur vie ratée ne laisse rien
derrière.
Dans Le Roi se meurt, se manifeste l’affrontement du burlesque et l’angoisse
intimement liés: burlesque du roi de comédie, ridicule dans l’affirmation de sa puissance
dérisoire; angoisse devant la mort.
Le roi, nommé Bérenger I, évoque l’ombre des souverains, mais il ne s’enferme pas
dans l’exaltation d’un tragique ou d’un grotesque étranger. La pièce ne cherche pas à délivrer
quelque message, mais révéler la transparence d’une peur – celle de l’anéantissement. La
mort est ici partout et dans le langage lui-même, innommée, esquivée, parlée par la reine, qui
doit aider le roi à accepter sa destruction, évoquée, affirmée et finalement reconnue. Le roi
d’Ionesco est à la fois trivial, naturel et sordide dans sa grandeur, comme le monde qu’il
domine.
Roi charismatique, il essaie une dernière fois à retrouver son pouvoir magique sur les
choses et les hommes, il donne des ordres fous („j’ordonne que les arbres poussent du
plancher”), tente de noyer sa mort dans la déclamation de cette nouvelle communiquée à tous.
Le roi est dérisoire et grotesque dans son affection de puissance. Le roi, qui est avant tout un
homme comme tous les autres, atteint par le venin de la mort, n’est plus qu’une marionnette.
Le héros ionescien arrive à incarner les angoisses et l'aventure de l'homme moderne
aux prises avec les limites inéluctables de l'Histoire et de sa condition, qui se fait fort de
préserver en lui et autour de lui ce qui lui appartient en propre en tant qu'homme, contre
l'invasion des objets et les tyrannies de tout ordre. C'est là un théâtre symbolique, peuplé
d'images concrètes de l'absurde, bien plus saisissantes que la parole de ses personnages: un
cadavre qui pousse, des chaises vides que personne n'occupe, des champignons, des œufs qui
remplissent la scène. Ce sont là des métaphores -objets uniques qui portent par leur présence
matérielle même, et d'autant plus difficiles à doter d'une signification une et rigoureusement
circonscrite.
Les „rhinocéros” incarnent, de l'aveu même de l'auteur, l'esprit fasciste, grégaire et
agressif, mais aussi toute dictature qui ravit à l'homme la liberté de se manifester en tant
qu'individu, le privant des attributs de son humanité, du droit de se chercher lui-même dans
une quête jamais achevée. Riches, d'une ambiguïté fertile, ces images définissent son univers
dramatique comme oeuvre ouverte, où le sens ne s'épuise et ne peut jamais s'épuiser par la
totalité des lectures scéniques
Macbett appartient à la vague d'intertextualité shakespearienne qui traverse
aujourd’hui le théâtre; elle illustre paradoxalement la vitalité de l'archétype. L'absurde
ionescien acquiert une dimension nouvelle, plus redevable à l'histoire contemporaine. C’est
17
l’histoire d'un héros
17
faible, corrompu par le pouvoir, auquel il accède au prix du crime, laisse entrevoir un
mécanisme cyclique qui tourne de mal en pis, car celui qui prend la place de Macbett à la fin
est bien pire que lui. Il ne s'agit pas seulement de répétition mais aussi de prolifération du
mal. À travers l'agitation fébrile des humains, on entrevoit la prolifération du crime de guerre,
surtout dans le grand monologue de Macbett, repris d'ailleurs par Banco, mais aussi dans les
images mêmes du massacre. C'est un avertissement à l'adresse du XX e siècle agressif et
imprudent.
En automne 1957, paraît Rhinocéros, nouvelle dans laquelle Ionesco manifeste son
effroi devant l'éclatement contagieux du patriotisme chauvin et du racisme qui saisissait la
France à l'occasion de la « Bataille d'Alger » (hiver 1956/1957). Comme la pièce touche en
France des sujets trop délicats, c'est à Düsseldorf qu'elle est représentée pour la première fois
en 1959, et le public allemand y voit pour sa part une critique du nazisme.
Grâce à Eugène Ionesco, le théâtre est confronté à tous ses possibles mais aussi à ses
limites qui tournent paradoxalement chez lui en autant de stratégies dramatiques fertiles.
Crise et renaissance du langage, et même de l'être humain par le personnage dramatique, la
symbolique ouverte des signes de spectacle, tout s'y conjugue pour poser des questions
essentielles sur la destinée de l'homme moderne. Au-delà du ridicule des situations les plus
banales, le théâtre de Ionesco représente de façon palpable la solitude de l'homme et
l'insignifiance de son existence.
17
C. Didactica generala si metodica predarii limbii franceze:
17
Référence pour les Langues. Dans cette perspective, les formulations attitudinales sont
incluses avec des accents cognitifs. Les attitudes de communication sont associées aux
compétences de communication.
L’utilisation systématique des formulations CECRLL dans l’écriture des compétences a
conduit à un programme unique pour les langues modernes, quelle que soit la langue d'étude
choisie (sachant que les niveaux ne sont pas définis en fonction de la spécificité d'une langue,
mais par l'acquisition de la communication sur une certaine typologie).
Cette option dans la conception des programmes met à nouveau l'accent sur les compétences
de communication et non sur des contenus linguistiques spécifiques, ces derniers étant
considérés comme la base pour le développement des compétences.
Ensuite, nous remarquons que l'accent est mis sur la composante de communication, sous
toutes ses formes. Les compétences générales visent :
1. La réception des messages oraux simples ;
2. L'expression orale dans les situations de communication habituelles ;
3. La réception des messages écrits simples ;
4. La rédaction des messages simples dans des situations de communication habituelles.
17
1. Receptarea de mesaje orale simple
2. Exprimarea orală în situaţii de comunicare uzuală
3. Receptarea de mesaje scrise simple
4. Redactarea de mesaje simple în situaţii de comunicare uzuală
17
după un scenariu magazin / la profesor pentru a la întrebări /
dat supermarket etc. afla adresa cuiva / invitații/ oferte
- Lectura cu voce - Simulări tipul de locuință - Formularea de
tare cu intonație conversaționale - Dialoguri pentru întrebări și
corectă a unui scurt client-vânzător prezentarea familiei răspunsuri pentru a
dialog - Jocuri aritmetice / a prietenilor (ex. afla / oferi detalii de
- Verbalizarea unei simple Descrierea identificare
pantomime - Simulări cu ceasuri membrilor familiei, - Solicitarea de
vârsta, profesia, sprijin pentru a afla
pasiuni) un cuvânt / pronunția
- Dialoguri pe corectă a unui
marginea unei cuvânt/ pentru a
imagini (ex. continua un schimb
Discutarea unei verbal
fotografii de familie
/ dintr-o excursie)
2.3. Prezentarea 2.3. Descrierea 2.3. Descrierea unor 2.3. Realizarea unor
unui obiect / unei simplă a unei obiecte, a locuinţei expuneri scurte,
persoane / unui persoane/ unui exersate, a unui
personaj prin personaj subiect familiar
identificare
- Indicarea și - Indicarea câtorva - Realizarea unui - Prezentarea în
numirea unei trăsături ale unui desen / colaj al câteva cuvinte a unui
persoane / unui prieten, ale colegului camerei (personale poster / unei
obiect de bancă / visate) şi apoi activități de proiect
- Oferirea de - Realizarea unui descrierea orală - Raportarea unei
răspunsuri la colaj / desen al unui - Prezentarea casei activități pe baza
întrebări de tipul: personaj de desen / apartamentului unui plan / pregătirii
Cine este? Ce este? animat şi - Prezentarea unui prealabile
- Jocuri cu obiecte verbalizarea obiect realizat din - Realizarea unei
din universul portretului respectiv materiale liste pe baza căreia
apropiat - Prezentarea reciclabile / în se va face o scurtă
- Prezentarea unui galeriei personajelor cadrul unui proiect expunere
coleg preferate (de la altă disciplină
exemplu, prezentarea etc.
unei expoziții cu afișe
realizate prin colaj /
desen
2.4. Manifestarea 2.4. Manifestarea 2.4. Manifestarea 2.4. Participarea la
disponibilității deschiderii pentru a interesului pentru schimbul verbal fără
pentru a explora noi participa la scurte exprimarea teama de eșec
modele articulatorii/ interacțiuni sociale personală într-o
de intonație și limbă străină
accent
- Interpretarea de - Practicarea - Utilizarea limbii - Căutarea unei
cântece / replici în formulelor străine pentru a se variante simple de
scenete conversaționale, a exprima în contexte exprimare
- Pregătirea unei convențiilor de de comunicare - Solicitarea
petreceri / serbări comunicare uzuală ajutorului
17
- Alegerea unui - Joc de rol pe - Prezentarea interlocutorului, la
prenume tipic de teme la alegerea produselor unor nevoie
utilizat la ora de elevilor activități de proiect - Utilizarea non-
limba străină - Pantomimă și (afișe / postere / verbalului pentru a
ghicirea personajului pliante / broșuri transmite o
/ acțiunii etc.) informație / emoție /
- Realizarea de idee
vlog, montaj video,
a unui clip și
postarea pe youtube
18
întrebări de tipul: spectacol – loc şi informațiilor din text: proiecte pe teme de
”Despre ce este dată de Animalul meu interes: O zi din viața
vorba în text?” desfăşurare preferat, Actorul meu lui ...; Un monument
- Exerciţii de tip - Identificarea preferat celebru.....etc.
adevărat / fals, cu locului şi a orei - Căutarea de - Selectarea unui film
alegere multiplă de desfăşurare a informații care pot fi sau a unei emisiuni
- Alegerea unei unui eveniment asociate unor imagini dintr-un program TV,
imagini potrivite sportiv pe un sau căutarea de pe bază de criterii (ex.
dintr-un set pentru a bilet de intrare imagini care pot fi ora de difuzare, genul
ilustra semnificaţia - Identificarea asociate unor filmului, vârstă,
textului artiștilor informații preferințe etc.)
participanți la un - Oferirea de - Identificarea
eveniment răspunsuri scurte la principalelor puncte
muzical pe baza întrebări pe marginea de atracție turistică
unui afiș textului dintr-o regiune pe
bază de pliante, hărți
turistice, broșuri etc.
- Completarea de
text lacunar cu
datele obținute din
lectură
3.3. Descifrarea unor 3.3. Identificarea 3.3. Identificarea 3.3. Extragerea de
mesaje simple datelor cuprinse informațiilor din informații din reclame
familiare primite de într-un formular mesaje scrise simple de mici dimensiuni
la prieteni, colegi, simplu (nume,
profesor, în situații prenume, data
uzuale nașterii, adresa)
- Completare de texte - Identificarea - Efectuarea unei - Evidențierea
lacunare datelor dintr-o activități în funcție de unor componente
- Oferirea de carte de mesajul primit ale reclamei
răspunsuri la identitate / - Participarea la un - Asocierea dintre text
întrebări referitoare formular de joc în funcție de și imagine
la informaţiile dintr- înregistrare la instrucțiunile - Căutarea de reclame
un text / sms / mesaj hotel specifice pentru anumite
electronic cu privire - Jocuri de tipul - Realizarea unui joc produse / servicii, de
la situaţii uzuale „Vânătoarea de de pantomimă în exemplu:
- Trimiterea de spioni” funcție de mesajul colecționarea de
bilețele colegilor în - Identificarea primit pe un bilet reclame pentru
scopul efectuării unui coleg după telefoane de ultimă
unei instrucțiuni descrierea generație sau pentru
sumară a celui vacanțe de vară
căutat
3.4. Manifestarea 3.4. Manifestarea 3.4. Manifestarea 3.4. Manifestarea
curiozității pentru deschiderii interesului pentru disponibilității pentru
decodarea unor pentru receptarea lectura de orientare informare prin lectură
mesaje scrise simple de mesaje scrise
simple în limba
străină
- Căutarea de - Descoperirea - Jocuri de orientare - Realizarea unui afiș
felicitări pe site-uri mesajelor din pe hartă, plan, în de tipul STIAȚI CĂ pe
specializate pentru a reclame, spațiul clasei, în
18
le potrivi cu profilul aplicații, jocuri funcție de baza unei activități de
unui coleg / cu un pe calculator instrucțiuni; documentare
anume eveniment - Selectarea de - Realizarea de - Documentarea în
- Realizarea unui mesaje colecții (ex. Itinerarii vederea realizării
album ilustrat cu publicitare pe de vacanță folosind unor proiecte cu
sărbători din diferite domenii de hărți, pagini web, caracter cultural /
culturi (specifice interes (de planuri de oraș / proiecte
unui anumit sezon), exemplu, jocuri muzeu, pliante; transdisciplinare/
pe baza mesajelor pe calculator / prospecte de produse proiecte la alte
descoperite pe site- telefoane / mașini din spațiul de cultură discipline
uri de felicitări / modă etc. respectiv; instrucțiuni - Concurs de
- Lectură globală de - Realizarea unei de jocuri în limba informații insolite pe
benzi desenate colecții de străină etc.) tematici propuse de
reclame preferate clasă
/ pe tematica
unui proiect
18
- A felicita (persoană, - A prezenta - A cere / a
- A mulțumi personaj) activităţi exprima o
- A exprima generale / părere
gusturi și obişnuite - A relata
preferințe - A iniţia şi a simplu la timpul
- A exprima menţine un prezent şi trecut
posesia schimb verbal - A redacta un
- A localiza / a - A urma text simplu la
situa în timp și indicaţii de timpul trecut
spațiu orientare - A exprima o
-A da - A compara acțiune la
instrucțiuni - A solicita şi a timpul viitor
oferi informaţii - A exprima
despre durata
evenimente,
experienţe
prezente şi
trecute
18
ţări curente, copii /
importante. activități pentru adolescenți,
timpul liber, filme.
convorbiri
telefonice.
• Elemente de
cultură și
civilizație:
denumiri
geografice,
regiuni.
2. Teme de 1. Poster – 1. Jocuri: le jeu 1. Prezentare – 1. Pliant
proiect locuinţa / clasa du bonhomme. instituții din conținând
recomandate / şcoala. 2. localitatea natală responsabilitățile
2. Album cu Confecționarea (imagini și proprietarilor de
activități unei cărți: descriere). animale.
curente Personajele 2. Broșură cu 2. Pliant cu
(imagini, mele preferate. rețete tradiționale măsuri privind
desene, 3. Alcătuirea de din zona natală. economisirea
felicitări etc.). colaje ilustrând 3. Pliant cu energiei electrice,
3. Dicţionar moda. imagini și scurte în scopul
al prenumelor 4. Joc de rol – descrieri ale unor protejării
specifice din buletin meteo. meserii. mediului
România şi 4. Chestionar / înconjurător.
Franța / țări Anchetă – Care 3. Pagină de
francofone. sunt pasiunile ziar: știri
4. Poster cu tinerilor? sportive din
obiectele școală.
preferate. 4. Proiect - Les
5. Foto / loisirs. Les jours
Album de fériés.
familie. 5. Articol pe
blog: atracții
turistice dintr-un
oraș apropiat din
regiunea natală.
3. Gramatică - A saluta - A solicita și a - A relata la - A exprima
funcţională utilizarea oferi informații prezent, trecut cantități
(acte de formulelor (referitoare la utilizarea articolul
vorbire / tipice (de numere, la indicativului partitiv
funcții ale exemplu: preţuri, la prezent / a numeralul
limbii, Salut, ... / exprimarea orei, perfectului adverbul de
inclusiv Bonjour, ... Ça a vremii) compus (Je me cantitate
convenții va ?; Au revoir utilizarea lève à 7h00 …. / (beaucoup de,
socio- / À bientôt) formelor tipice Hier soir, j’ai été trop de, peu de)
culturale) și distincţia tu / «il est» pentru a au cinéma et ….) - A exprima
elemente de vous (de indica ora / «il folosirea acordul şi
construcție a exemplu: fait chaud» etc. elementelor de dezacordul
comunicării Comment vas- utilizarea legătură în frază: utilizarea
tu ? / formulelor de avant, après, il y elementelor de
18
politețe : S’il te a + unitate legătură în frază:
Comment plaît, ….. / Je temporală (Il y a avec, pour,
allez-vous ?) voudrais … une semaine, mes contre, parce que
- A (se) utilizarea parents et moi, (de exemplu: Je
prezenta (pe adjectivului nous avons suis d’accord
cineva) numeral: Ça visité…) avec toi, parce
utilizarea coûte dix euros. - A exprima que ...)
pronumelui - A face o intenții / planuri utilizarea
personal descriere simplă de viitor intonației, a
subiect (persoană, exprimarea ritmului și a
utilizarea personaj) viitorului prin accentuării
verbelor: être, utilizarea indicativul adecvate
avoir, substantivelor și prezent însoțit de - A accepta / a
s’appeler (de a adjectivelor indicatori refuza o ofertă
exemplu: Je calificative / temporali, propoziția
m’appelle... demonstrative: demain, dans + afirmativă /
J’ai 10 ans / Ce sportif est unitate temporală negativă
Je suis élève / ..... (Demain, nous utilizarea
Je suis - A exprima finissons notre elementelor de
roumain... gusturi și projet…/ Dans legătură în frază:
etc.) preferințe trois jours, mes parce que (de
utilizarea utilizarea parents et moi, exemplu: Oui, je
adjectivelor de formelor tipice nous visitons…), veux bien ... /
naţionalitate « j’aime / je utilizarea Non, je suis
(de exemplu: n’aime pas...» prepozițiilor de désolé, je ne peux
Je suis utilizarea și à (venir de / pas parce que ...)
français / adjectivelor aller à ) utilizarea
française...) calificative / - A descrie intonației, a
utilizarea posesive: Mon obiecte, ritmului și a
verbelor de actrice monumente, accentuării
grupa I (de préférée…. activități adecvate
exemplu: - A exprima utilizarea - A face o
J’aime... ) posesia substantivelor și promisiune
- A identifica utilizarea a gradelor de utilizarea
un obiect formelor tipice: comparație viitorului simplu
folosirea adjectivul pentru si a viitorului
structurilor posesiv / adjectivele apropiat
tipice (les apartenența curente (Le pronumele
présentatifs): exprimată prin Louvre est le complemente (je
c’est / ce sont ”de + nom musée le plus te promets)
distincţia propre” (C’est grand du - A cere / a
masculin / mon livre monde.) exprima o părere
feminin, d’histoire…. Le utilizarea propoziția
singular / téléphone de adjectivelor și a interogativă
plural la nivel Paul est sur le pronumelor indicativul
de substantive bureau.) nehotărâte prezent: Je crois
prin articolul - A localiza / a uzuale (Chaque que....../ Je pense
hotărât / situa în timp și lundi, nous que ....
nehotărât spațiu faisons de la utilizarea
- A localiza utilizarea de danse.) intonației, a
elementar adverbe de timp ritmului și a
18
localizarea și de loc : utilizarea accentuării
obiectelor din maintenant, ce articolului adecvate
clasă cu matin, demain, contractat - A relata simplu
ajutorul ici, là -A la timpul prezent
prepoziţiilor: utilizarea prezenta şi trecut
sur, dans, indicativului activităţi utilizarea
devant, prezent generale / prezentului / a
derrière etc. utilizarea obişnuite perfectului
(De exemplu: structurilor utilizarea compus (de
sur le interogative : indicativului exemplu: Hier, je
pupitre... , Où ... / Quand prezent (al suis allé au
dans le sac... , ... / Combien... ? verbelor cinéma et j’ai vu
devant la Quelle heure … pronominale) – une comédie.)
classe... etc.) ? (Tous les jours je utilizarea
utilizarea il y - A da me réveille à pronumelor
a + substantiv instrucțiuni 7h00…) relative simple
- A descrie utilizarea folosirea (Ex : Voilà une
simplu ceva / formelor tipice: elementelor de ville que
pe cineva (1-2 imperativul legătură în j’aimerais voir.
calități) (Ouvre la porte, frază: avant, C’est un endroit
folosirea s’il te plaît!) / après, vers qui attire
adjectivelor indicativul - A iniţia şi a beaucoup de
(distincţie prezent (Tu menţine un touristes…)
masculin / tournes à schimb nuanţare prin
feminin, droite….) verbal utilizarea
singular / localizarea a saluta / a-şi elementelor de
plural) (de prin adverbe: lua rămas bun, a legătură : mais,
exemplu: Il est Ma classe est mulţumi parce que, alors
/ Elle est + là. utilizarea (ex : Je suis fort
adjectiv intonației, a en maths alors je
calificativ: ritmului și a ferai des études
grand(e), accentuării scientifiques.
petit(e), adecvate Mais j’aime bien
intelligent(e), utilizarea l’histoire…)
sympa etc.) condiționalului - A redacta un
utilizarea prezent (ca text simplu la
verbelor de expresie a timpul trecut
grupa I și a politeții) perfectul
verbelor aller, utilizarea compus alcătuit
faire (de pronumelui cu auxiliarul être
exemplu: Il / demonstrativ cu negația
elle aime faire valoare neutră ne….jamais /
du sport... Il / (ce, ça) – Tu ne….plus / ne…
elle fait du aimes ça ? rien /
tennis... etc.) - A urma ne….personne
- A felicita indicaţii de folosirea
utilizarea orientare pronumelui
formulelor construcțiile complement
tipice (de verbale cu indirect
exemplu: Bon prepozițiile de și
à (venir de / aller
18
à)
anniversaire / utilizarea folosirea
Joyeux intonației, a pronumelui
anniversaire! ritmului și a relativ simplu:
Bravo ! Bon accentuării qui, que
travail !) adecvate - A exprima o
- A mulțumi folosirea acțiune la timpul
utilizarea structurilor viitor
formulelor interogative utilizarea
tipice (de - A compara viitorului (de
exemplu: utilizarea exemplu: Quand
Merci... structurilor je serai grand,
Volontiers. / comparative je…; je passerai
De rien.) (adjectivul) les vacances à …
- A solicita şi a je ferai…, j’irai…
oferi etc.)
informaţii - A exprima
despre durata
evenimente, folosirea
experienţe prepozițiilor :
prezente şi pendant, depuis
trecute negația
utilizarea ne….plus / ne…
accentuării și a rien /
intonației ne….personne
adecvate
(afirmativă,
interogativă,
exclamativă)
utilizarea
adjectivului
nehotărât (tout,
chaque) şi a
pronumelui
nehotărât
(quelque chose /
rien, quelqu’un /
personne)
utilizarea
indicativului
prezent (verbele
pronominale,
forme uzuale,
verbelor de
grupa a III-a) și
a perfectului
compus (verbele
conjugate cu
auxiliarul avoir)
utilizarea
adverbelor de
18
cantitate: peu,
beaucoup, trop,
assez
Elemente de construcție a Cls. a V-a Cls. a VI-a Cls. a VII-a Cls. a VIII-a
comunicării
I. - l’épellation - vocalele - [∂] - e mut Legături
Fonetică, (pronunțarea orale - h-ul mut și fonetice
ortografie pe litere) - vocalele elidarea / interzise
şi ortoepie - elidarea nazale legătura Ritm,
[ã], [õ], fonetică accentuare şi
[ɛ]̃ - accentuare intonație
- legăturile și intonația
fonetice (afirmativă,
obligatorii interogativă,
dintre exclamativă)
cuvinte (les
enfants / ils
ont – [z])
II. Substantivul - intuirea - acordul – - formarea - formarea
Morfologie distincției regulile de femininului : femininului :
masculin / bază, –er / –ère, – –ien, –on / –
feminin, formarea (t)eur / – ienne, –onne;
singular / femininului / (t)euse, –teur –et, –at / –
plural formarea / –trice, –f / - ette, –atte- -
- exprimarea pluralului ve
apartenenței: - formarea
de + nom pluralului : –
propre eau / –eaux
(un cadeau –
des
cadeaux); –
al / -aux (un
animal / des
animaux)
Articolul - hotărât - nehotărât – - partitiv -partitiv:
- nehotărât reducerea la - hotărât: cazuri de
de / d’ după forme reducere la
negație (pas contractate particula de /
de / pas d’) d’
Adjectivul - posesiv - posesiv - formarea - formarea
(mon, ton, (notre, femininului femininului
son / ma, ta, votre, leur / adjectivelor adjectivelor
sa / mes, tes, nos, vos, calificative, calificative : –
ses) leurs) cazuri (t)eur / –
- calificative - particulare: – (t)euse ; –f / -
uzuale, de demonstrativ er / –ère ; –x ve
culoare – - calificativ – / –se - grade de
intuirea regulile de - gradele de comparație,
distincției bază de comparație, forme
masculin / formare a forme neregulate
19
feminin, femininului regulate (bon,
19
condiționalul mauvais / à / venir de
Pour pouvoir bien évaluer, il faut aussi motiver l’élève. Au travail, car c’est à ce
moment-là qu’il fera de son mieux pour travailler. On sait bien que la classe de langue peut
être un peu démotivante pour l’élève, car la situation où sont placés les élèves est souvent
irréelle. Motiver les élèves pour apprendre une langue étrangère, c’est les stimuler par un
comportement dynamique.
Il y a :
19
- une motivation intérieure (le plaisir d’étudier, la satisfaction psychologique et intellectuelle)
19
- une motivation extérieure (l’utilité pratique d’apprendre une autre langue)
- une motivation didactique (intérêt procuré aux élèves par un cours)
- une motivation intégrative (issue de l’intérêt général pour le pays dont on apprend la langue)
- une motivation instrumentale (besoins pratiques : voyager, affaires,
examens…) Motivation :
- besoin, attente, demande, désir, intérêt
- on est plus motivé quand on connaît l’objectif de ce que l’on fait (la pédagogie par
objectifs) L’évaluation estime la façon dont les objectifs fixés ont été atteints, ce n’est pas
mesurer. La mesure est une description quantitative des comportements. Mais l’évaluation est
à la fois une description qualitative et quantitative des comportements, avec des jugements de
valeur. Tout enseignant est un évaluateur. Il doit être objectif. C’est un problème délicat, car
on veut chiffrer (notes, points, qualificatifs) le non-quantifiable. C’est pourquoi un objectif
général est composé de plusieurs objectifs spécifiques, pour qu’il soit atteint. Mais il reste
trop général, pas directement évaluable. C’est pourquoi il faut opérationnaliser ces objectifs.
1. Exemple pour une unité d’apprentissage : Objectif général :
A la fin de cette unité d’apprentissage, l’élève sera capable de participer
Objectif général : à un débat en classe.
- Être capable de participer à un débat – trop général
- Savoir participer ? Savoir prendre la parole ? Savoir reformuler les arguments entendus ?
Savoir défendre son point de vue ?
2. Objectifs spécifiques :
- savoirs de type linguistique (lexicaux et grammaticaux) nécessaires à la réalisation des
savoirs de type communicatif (maîtrise des actes de parole)
Alors, un objectif spécifique pour notre exemple pourrait être : être capable d’utiliser les
moyens linguistiques et communicatifs spécifiques de l’argumentation orale.
3. Un exemple d’objectif opérationnel : après x débats en classe, devant une série de cinq
opinions différentes sur un même sujet, l’élève sera capable, en cinq minutes, d’exprimer
oralement son approbation pour au moins deux de ces opinions, en justifiant sa position. Et
on arrive ainsi à évaluer une des composantes de l’objectif général.
Formes de l’évaluation : en fonction des modalités employées, du moment choisi, des aspects
évalués.
- évaluation formative, pendant chaque séquence d’apprentissage, elle est continue, vise les
aptitudes et les savoir-faire, pas la quantité des connaissances.
- évaluation sommative, bilan, après un ensemble de tâches d’apprentissage.
Le test :
- Contrôle périodique dans le but de vérifier le niveau des connaissances des apprenants, le
degré de fonctionnalité de la performance atteinte à un moment donné du processus
d’apprentissage.
- Il constate dans quelle mesure l’apprenant est capable de communiquer en langue étrangère,
en fonction de l’étape où il se trouve.
- Il peut être centré sur un ou plusieurs aspects en fonction du but poursuivi et choisira une
technique ou une autre
- Peut servir à établir les meilleures procédures et stratégies d’enseignement, en accord avec
le problème envisagé
Types de tests :
19
- d’aptitude
- de performance
- de progrès
- de contrôle
- projectif
- de rendement
- d’efficience
Les tests se servent souvent de questionnaires et de grilles.
Ils peuvent porter sur l’acquisition générale de la langue étrangère ou sur un aspect particulier :
prononciation, lexique, grammaire, expression orale, écrite etc.
* A voir : le CECRL, le Passeport de langues, le Portfolio européen des langues
Fonctions principales de l’évaluation. Pourquoi ? Quoi ? Quand ? Qui ? Comment ?
Caractéristiques. Fonctions annexes
L’évaluation formative est un appui, une aide pour l’enseignant. Ce n’est pas une
sanction, mais un outil. Le rôle de l’enseignant est d’amener l’élève d’un état initial à un état
final à travers un cursus de formation. Je dois toujours voir, pas une évaluation continue des
objectifs, où il en est. L’objectif est atteint quand mes critères et ceux de l’élève seront
remplis. Evaluation initiale : Formative : Ie étape : état initial réel
Evaluation continue : Formative : IIe étape : Enseignement et apprentissage
Evaluation finale : Formative : IIIe étape : Etat (semi)final
Fonctions principales de l’évaluation :
1. Diagnostic
2. Pronostic
3. Inventaire
Pronostic :
- sert à orienter, prédire (comme dans les courses hippiques), en fonction des pré-requis.
On utilisera des tests de niveau. Ou des tests d’aptitudes psychologiques ou psycho –
techniques.
- sert à prédire le niveau de compétences qui pourra être atteint par l’élève.
- oriente l’élève dans une classe et l’informe de sa situation.
- c’est une sorte de bilan des compétences de l’élève avant le cursus à venir
- ça sert de se demander sur la motivation de l’élève.
- épreuves standardisées, normatives (élaborées souvent au niveau de
l’école). Le diagnostic :
- sert, aide à réguler après l’évaluation pronostique.
- attention : chaque élève apprend en son rythme, avec ses propres démarches intellectuelles.
- une vérification qui permet de repérer les failles, de revenir en arrière, approfondir, changer
de tactique, régule les démarches.
- tests fréquents, tests de progrès
- évaluation critériée (on ne compare jamais l’élève aux autres, mais on voit si l’élève a
besoin d’un enseignement correctif)
L’inventaire :
- sert de certifier, orienter, guider
- bilan
- teste les connaissances de fin de cursus
- certifie qu’un certain niveau est atteint
19
- on évalue seulement les objectifs spécifiques dont la maîtrise est indispensable à
l’apprentissage ultérieur
- le bac, le DELF, le DALF, le TEF, le TCF
Savoir et savoir-faire
L’élève doit commencer par apprendre quelque chose ! Au début, l’objectif de l’enseignant
sera de faire acquérir à l’élève débutant un minimum de savoirs (connaissances) sur une
langue ensiegn1e. L’élève, à son rythme, va organiser, manipuler, trier, assimiler,
s’approprier ces connaissances.
Quels sont les mécanismes qui entrent en jeu lors de l’apprentissage ?
1. BLOOM et sa taxonomie, 1948 : trois domaines d’objectifs : le cognitif, l’affectif, le
psychomoteur.
Objectifs du domaine cognitif qui reposent sur des principes :
- didactique : le respect des objectifs poursuivis dans le processus d’apprentissage
- psychologique : le respect des théories d’apprentissage
- logique : les catégories suivies sont articulées logiquement
- objectif : les comportements décrits ne sont pas liés à des valeurs
On distingue entre connaissances et habiletés ou capacités intellectuelles.
2. Viviane et Gilbert LANDSHEERE
L’évaluation est intégrée à l’apprentissage même
:
- ils classent les objectifs de Bloom afin de permettre d’évaluer les acquis :
o la maîtrise - évaluer à court terme (QCM) ; connaissance,
compréhension
o le transfert - moyen et long terme ; analyse, synthèse
o l’expression – long terme ; créativité
Compétence :
- ensemble intériorisé d’apprentissages non observables directement
- le savoir
19
- comment voit-on qu’il sait ?
19
Capacité :
- ressource à acquérir et à développer par l’apprentissage
- ce que l’on veut faire acquérir
Par leur performance, leur production, il résultera des comportements observables.
La performance est un produit de l’élève qui indique que la compétence et la capacité sont
acquises ou non = indicateur d’acquisition de l’objectif opérationnel.
Les critères de pertinence des tests
- la représentativité – l’enseignant va choisir, entre tous les objectifs spécifiques ceux qu’il va
opérationnaliser et évaluer
- la validité – le test doit mesurer exactement ; il doit y avoir concordance entre l’objectif visé
et le contenu du test
- la fidélité, la grille de correction, le barème de notation : la fidélité de la notation, objectivité
Pièges de la fidélité de la notation :
- favoritisme
- fatigue, conditions de correction
- effet de
contraste effet
d’ordre
- contamination
- stéréotypie
- halo
- choc
- débordement
- l’écart-type
- évaluation extérieur
19
Quel type d’outil pour quel objectif ?
Il ne peut y avoir de correspondance exacte. Par exemple, évaluer une compétence complexe,
c’est prendre en compte non seulement les savoirs et savoir-faire, mais aussi tout ce qui
relève de la sensibilité, de l’imagination, de l’opinion personnelle et de l’affectivité de
l’élève. Dès que l’on quitte l’évaluation des connaissances élémentaires, la mesure se
transforme en appréciation.
Ce scriu la început?
Cum continui?
19
• Încep cele 5 activități (ATENȚIE! Nu fac plan de lecție, ci pur și simplu notez cele 5
activități)
• ACTIVITE 1…
• Ce notez la fiecare activitate?
1. Competența generală
2. Competențele specifice (extrase din programa școlară)
3. Un scurt text despre ce face profesorul/ elevul
4. Cerința activității
20
• Quel est le sujet principal ?
• Quelle catégorie d’âge est impliquée ?
• Quels sont les domaines identifiés dans l’enregistrement ?
20
EVALUATION: orale, écrite
1. Offrir une réaction non verbale adéquate à une formule de salut / à une question / à une
instruction
On procède à une première écoute globale. Discussion générale sur les dialogues. Après la
deuxième écoute, l’enseignant distribue une fiche et les apprenants répondent aux questions
de l’exercice 1. L’enseignant va utiliser la méthode de l’explosion stellaire (sur la TNI) en
annonçant en préalable les apprenants d’écouter activement les dialogues.
Consigne: Écoute et lis. Puis associe dans ton cahier les dialogues et les photos.
Qui parle ? C’est une fille ? C’est un garçon ? C’est une madame ? C’est un monsieur ?
Mime les actions !
L’enseignant distribue des fiches avec la transcription des dialogues : on fait le deuxième
exercice de la fiche d’apprenant.
20
Consigne: Ecoutez attentivement les dialogues et classes les classes les répliques dans les
tableau suivantes:
1. Salut ou congé ?
Pour saluer Pour prendre congé
Salut A demain !
Les apprenants vont compléter les tableaux et l’enseignant va les aider si besoin s’il est
nécessaire.
Consignes:
1. Observe les téléphones 1, 2 et 3. Choisis la / les bonne(s) réponse(s).
20
2. Relis et réponds.
a. Comment s’appelle l’ami de Paul ? Et l’amie de Nathan ?
b. Comment s’appellent les amis de Sarah ?
Les productions écrites des apprenants seront comparées et ensuite on écrit au tableau-noir les
réponses formulées collectivement.
20
MODEL DE REZOLVARE 3 – titularizare/ def
Le texte-support déclencheur proposé a été enregistré pour pouvoir acquérir toutes les
compétences. Les 5 activités suivantes visent le développement : de la compréhension orale
et écrite, de la production orale et écrite et de la compétence d’interaction. Ce sont les
compétences générales. Chaque activité à son tour, va développer chez l’apprenant des
compétences spécifiques.
Niveau des élèves : B 1 de C.E.C.R.L
Type de leçon : mixte
Durée : 50 minutes
Déroulement de la séquence :
20
La description est faite du point de vue d’un narrateur ou d’un personnage?
Consigne: Lisez attentivement le texte et donnez les antonymes pour les mots suivantes:
apercevoir, froissements, banlieues, sèches.
Autres ex:
1. Donnez les antonymes pour les mots suivantes:….
2. Cherchez dans le texte le mots appartenant au champ sémantique de la nature.
20
1.Communiquer à l’oral dans une situation simulant la réalité - jeu de rôle
Consigne : Tu n’as pas parlé avec ton ami depuis longtemps et maintenant, au téléphone tu
veux lui décrire les dernières places visitées pendant ses vacances.
Autres : Vous êtes au musée du Louvre en excursion! Il y a une file d'attente infernale à
20
TEXTUL ARGUMENTATIV – SUBICTUL DE LITERATURĂ PENTRU
DEFINITIVAT
Structure d’un texte argumentatif
Le texte argumentatif défend un point de vue, a pour but de convaincre le lecteur, correspond
à la réponse sur un sujet donné, se compose de trois parties :
1. l’introduction
2. le développement
a. thèse : 3 arguments
b. antithèse : 2 arguments
3. la conclusion
Il est organisé sous la forme d’un plan dialectique
o Le plan dialectique permet d’exposer des arguments soutenant la thèse et des arguments
présentant l’antithèse (arguments pour et contre).
§ La thèse : est l’opinion défendue par la personne qui écrit (composée d’arguments)
§ L’antithèse : représente ce que l’auteur du texte concède à la partie adverse (composée de
contre-arguments). L’auteur admet qu’on pourrait avoir une autre opinion sur la question.
L’antithèse ne doit pas être plus convaincante que la thèse.
§ Les arguments : l’explication qui prouve l’avis de l’auteur, abstrait
1. Introduction
• Sert à présenter le sujet et à annoncer comment il sera traité
• Sert à accrocher l’attention du lecteur, à lui donner envie de lire la suite
• L’introduction se compose impérativement d’une :
o 1ère partie : introduction du sujet par des idées générales sur le thème de la réflexion, révèle
l’importance du problème à traiter
o 2ème partie: reformulation de la question posée en l’expliquant (sans faire du copier-
coller), puis la reprendre sous forme d’une ou plusieurs question(s)
o 3ème partie : plan (la structure du développement, l’ordre) dans les grandes lignes
• Dans l’introduction, on ne donne jamais son avis
• Dans l’introduction, on ne donne jamais les réponses aux questions
2. Développement
• Dans le développement, on va donner son avis sur la question
20
• Pour chaque paragraphe, une seule idée
• Pour chaque paragraphe, quatre étapes :
1. Idée générale
a. Formuler l’idée principale en l’affirmant clairement
b. Introduire cette idée (ou la développer) par un mot de liaison.
2. Argument
a. Fournir des preuves de ce que l’on vient d’affirmer à l’aide d’arguments. Commenter et
expliquer son idée avec des preuves expliquées
3. Exemple
a. Illustrer les arguments en donnant un exemple pour fixer votre point de vue.
L’exemple présente un fait concret qui illustre et prouve la validité de l’argument. L’exemple
peut être tiré de l’actualité, de l’histoire, de vos expériences personnelles : lecture, films,
voyages.
4. Réaffirmer votre idée encore une fois en fin de paragraphe (mots de liaison : donc, aussi,
ainsi)
• Chaque argument et chaque exemple sont introduits par des connecteurs logiques : aussi, de
même, de plus, par ailleurs, enfin, mais, cependant, toutefois, en revanche, au contraire,
pourtant
• Les arguments sont présentés du plus faible au plus convaincant
• Terminer avec un argument très convaincant
• Chaque argument est accompagné d’un exemple
3. Conclusion
• Elle répond à la question posée dans l’introduction
• Elle ne comporte aucun argument supplémentaire !!!
• Elle se compose de deux parties :
o 1ère partie : résumer les idées principales du développement (sans les copier mot à mot)
dans l’ordre du texte. Ce résumé doit permettre au lecteur de comprendre votre avis sur la
question
o 2ème partie : élargir le sujet par une question ouverte ou une phrase qui prolonge le débat
• Mots de liaison pour la conclusion: ainsi, donc, en conclusion,
4. Remarques
• L’introduction et la conclusion ne peuvent être rédigées qu’après l’élaboration d’un plan.
• Le plan représente le ‘squelette’ du texte argumentatif, est indispensable pour organiser les
idées.
20
• Ne pas être hors sujet. Se concentrer uniquement sur la réponse à la question posée.
• Utiliser des connecteurs logiques
• Adopter une structure cohérente et logique (le but est de convaincre le lecteur)
• Diversifier son vocabulaire : éviter les verbes passe-partout comme faire, avoir, mettre,…
• Ne pas utiliser de je, utiliser nous
• Veiller à l’orthographe et à la syntaxe (éviter les phrases trop longues)
• Soigner le style : aspects formels importants + écrire lisiblement et soigneusement !!!
• Marquer des espaces entre les différents paragraphes afin d’aérer le texte
• Le travail doit former un tout et ne pas être juste une superposition de couches
• Ne pas oublier la relecture, l’amélioration du style, orthographe, vocabulaire à la fin
Les activités humaines sont les principales sources de dégradation de la biodiversité. Pour
survivre et pour avoir une condition de vie meilleure, l'homme a un besoin accru d'agrandir
ses terres et d'utiliser les ressources biologiques. En d'autres mots, l'homme détruit
l'environnement inconsciemment. On peut vraiment dire que la biodiversité est en danger.
Mais pourquoi ? Quelles sont les principales causes ?
En premier lieu, le changement climatique provient du fait que les activités humaines
( principalement la combustion des énergies fossiles pour satisfaire nos besoins énergétiques
toujours plus importants )ont libéré des quantités colossales de gaz à effet de serre dans
l'atmosphère, et ce depuis le début de la révolution industrielle en 1750.
En deuxième lieu, La surexploitation des écosystèmes : la surpêche, la chasse excessive
d'animaux sauvages, l'abattage excessif de bois de chauffage et l'épuisement des terrains
agricoles. Mais il arrivera un moment où l'écosystème ne sera plus en mesure de rétablir son
équilibre naturel et certaines espèces deviendront de plus en plus rares ou disparaîtront.
En dernier lieu, les effets négatifs de la pollution sur le fonctionnement des écosystèmes et
la vie des espèces qui les composent, varient selon le milieu quelle contamine: les rivières et
la raréfaction de certains poissons, les sols et la disparition des insectes utiles à leur formation
et à leur stabilité, l
Alors, l'homme doit être conscient que ses actes peuvent nuire à son environnement ce qui
implique qu'il est très important de prendre des mesures dès maintenant pour préserver
l'environnement et l'écosystème.
21
Certaines espèces animales et végétales disparaissent de plus en plus vite si bien que la
situation est devenue grave.
D’abord, des espèces se sont éteintes à cause de la chasse. Ainsi au 17ème siècle, une espèce
de mammifères s’éteignait-t-elle tous les cinq ans.
Ensuite, au 20ème siècle, la population mondiale a tellement augmenté que, pour trouver de
nouvelles terres, pour construire des villes, des routes, les hommes se sont avancés dans les
espaces sauvages .Ils ont abattu d’immenses forêts. De nombreux animaux ont disparu car
leur territoire était détruit ou abîmé.
Aussi, la pollution et l’installation des lignes électriques, ont également tué bien des espèces
de poissons et d’oiseaux.
Enfin une nouvelle chasse intensive, destinée au commerce, a supprimé certaines espèces
comme le rhinocéros, dont on utilise la corne pour fabriquer des remèdes traditionnels. Donc,
L’homme sait aujourd’hui que la vie sur terre est une vaste chaîne dont chaque être vivant est
un maillon. Quand une espèce disparaît, d’autres animaux et d’autres plantes sont menacés.
Progressivement l’homme s’appauvrit.
Sujet : Rédigez un texte argumentatif d'une trentaine de ligne dans lequel vous direz ce
qu'est, selon vous, l'amitié, si vous pensez qu'elle est plus forte que tout, et enfin, si vous
pensez qu'on doive conserver un ami quelles que soit ses opinions politiques, ou ses actes.
1. L’amitié est une relation qui réunit deux personnes ou plus. Elle est basée sur des
sentiments humains échangés. De nos jours, beaucoup de sentiments humains ont disparu
pour des raisons morales (mauvaise éducation…) et économiques (société matérialiste…).
Par conséquent, la vraie amitié existe-elle encore ? Et quels sont ses avantages et ses
inconvénients
?
Comme vous le savez, l’homme est un être social. Il est toujours à la recherche d’une
personne aimable pour lui. Il fait des efforts pour trouver l’ami fidèle. Mais, comment
l’amitié se constitue-t-elle entre les gens ? Je pense que la camaraderie est une phase très
importante pour bâtir une vraie amitié car en camaraderie, on peut tester beaucoup de choses :
sincérité, fidélité… Un camarade qui vous incite à faire du mal n'est pas un ami. Il faut bien
le négliger immédiatement. Si vous rencontrez un copain qui vous aide à progresser vers le
bien, il faut le considérer comme un vrai ami.
Personnellement, je trouve que l’amitié a beaucoup d’avantages. Par exemple, on peut
avouer nos secrets, on peut échanger les conseils, on peut avoir l’aide dans des cas urgents…
Concernant les inconvénients, il faut éviter le malentendu dans tous cas.
En guise de conclusion, je peux dire que l’amitié peut exister dans notre vie, mais elle
est comme le cristal, dur à trouver mais facile à briser.
21
2. L'amitié tient une place importante dans la vie car elle permet d'être écouté de se
sentir épaulé, elle rompt avec la vie quotidienne professionnelle. Il y a cependant des âges où
l'amitié prend plus de place qu'à d'autres moments de la vie ; quand on entre à l'école, les
amitiés sont davantage des copines que de vraies amies, elles prennent plus de place à
l'adolescence même si elles sont souvent confondues avec de simples camarades (j'en veux
pour preuve les 500 amis que l'on voit sur les réseaux par exemple ...).
D’abord, à l'adolescence on a souvent besoin d'amies à qui on peut se confier,
partager des fous rires, du shopping, écouter les peines de cœur, se lâcher sur les parents, les
profs, etc..
Quand on rentre dans la vie active, que l'on devient plus mature, souvent les amies
d'adolescence sont perdues de vue, parce que le lycée nous a séparées, les études supérieures
aussi ou bien on se rend compte que nous ne sommes plus sur le même registre, que nous
n'avons plus les mêmes occupations et préoccupations.
Apres, il y a des amitiés solides à l'âge mûr, car basées sur des fondations plus solides
que celles de l'enfance ou l'adolescence . On est plus difficiles, plus exigeants sur la qualité
de cette relation et plus fidèle aussi.
Donc, l'amitié est nécessaire à tout âge car c'est une vie parallèle à la vie de famille,
où quelquefois les 2 mondes sont associés ou bien au contraire complètement dissociés.
Passer des moments avec une amie apporte de l'insouciance, un brin de fantaisie dans le
quotidien un break dans la vie de tous les jours.
3. L’amitié est sans doute l’un des rapports les plus forts qui puissent réunir les
hommes au-delà de tout engagement, de tout intérêt personnel. Dans ce sens, que peut-on dire
des avantages de l’amitié ? Et quels sont ses inconvénients ?
Au début, il est important de rappeler que le recours aux amis, selon l’expression
commune, vaut milles fois mieux le recours à un membre de la famille. Dès lors, l’amitié
facilite l’entraide , l’écoute réciproque et la solidarité, souvent considérées à tort comme des
signes d’infériorité entre les membres d’une famille.
Ensuite, le plus important dans une relation amicale, c’est qu’elle est une thérapie
gratuite contre les tourbillons de la vie, c’est une échappatoire contre les moments de
déception et de détresse. Bref, c’est une âme qui vous écoute, un cœur qui vous comprend
sans aucune obligation ni sociale ni morale, sans jugement, sans arrière-pensées, sans limite
ni intéressement.
En outre, la relation amicale favorise l’interaction avec le groupe d’où l’équilibre
social qui renforce le sentiment de sécurité, l'estime de soi ainsi que la confrontation du
public.
Cependant, les jeunes peuvent subir les mauvaises tendances dont leurs amis sont
victimes telles l’addiction , l’athéisme ou l’intégrisme .
Aussi, dans le cas des adultes, la fréquentation excessive des amis entraîne une
négligence visa à vis de de leurs obligations au sein de la famille, ce qui a un impact négatif
sur l’éducation des enfants et la vie conjugale.
21
En guise de conclusion, il s’avère nécessaire de profiter pleinement des avantages
innombrables de l’amitié sans tomber dans le piège de l’excessivité et sans omettre
d’encadrer les relations amicales des enfants et des jeunes.
La pièce de théâtre écrite par Alfred de Musset « On ne badine pas avec l’amour » est-
elle encore d’actualité? Cette œuvre raconte une histoire sentimentale compliquée entre deux
jeunes adultes qui ont une vision différente de l’amour. Ce couple se détruit sans le vouloir à
cause de leur orgueil ajouté à leur jalousie et les manigances de ces deux personnes vont
coûter la vie à une tierce personne..
Beaucoup de choses sont perçues d’une manière différente. Notre société a changée et
évoluée donc malgré nos sentiments qui sont inchangés, nous n’avons pas la même
perception des choses. Un drame romantique comme un mariage refusé n’a plus autant
d’importance à présent. C’est un peu comme le cinéma et les films d’horreur, il y a toujours
les mêmes bases mais ce qui nous faisait peur autrefois ne nous le fais plus maintenant. C’est
un des changements majeur de l’amour actuel à celui d’autrefois.
L’amour est une chose intemporelle c’est pourquoi nous pouvons aussi nous référer à
d’anciennes œuvres comme On ne badine pas avec l’amour. Comme dit précédemment,
l’amour est un sentiment intemporel et nous avons donc beaucoup de points communs entre
les difficultés d’une relation amoureuse d’aujourd’hui et de jadis. La nature humaine fait que
nous ne voulons pas nous montrer faible face aux autres et ceci en toutes circonstances.
Malgré l’amour que porte une personne pour une autre, elle choisira son égos même si cela
veut dire faire du mal à la personne aimée.
En conclusion, les œuvres et pièces romantiques comme celle de Musset seront, pour
moi, toujours actuelle car bien qu’il y ait des petites différences, l’amour reste ce qu’il est.
21
Texte argumentatif sur Le bonheur
Il n'y a pas de définition absolue du terme bonheur. Le bonheur diffère d'une personne
à l'autre, différentes personnes ont des perceptions et des conceptions différentes du bonheur.
Quoi qu'il en soit, le bonheur est une caractéristique essentielle de la vie humaine. Sans elle,
la vie n'a aucun sens. Il n'est pas du tout possible pour une personne de vivre sa vie sans joie
et sans bonheur.
La clé du bonheur réside dans le fait de faire ce que l'on aime. Beaucoup de gens
finissent par avoir une vie pleine de remords, remplie de regrets ; cela se produit parce qu'ils
se contentent de quelque chose qu'ils n'aiment pas vraiment. Indépendamment de ce que la
société nous impose, nous ne devons nous adonner qu'à ce qui nous rend heureux et joyeux.
On ne peut pas atteindre un bonheur complet et intact. Quelqu'un ne peut pas vivre
dans un état de félicité et de bonheur extrêmes. Nous avons tous notre juste part de misères et
de regrets dans la vie. Mais il y a aussi des moments de joies indéfinies et incommensurables.
Nous devrions tous nous accrocher à ces moments de joie et les chérir de tout cœur pour
avoir une vie heureuse dans le grand schéma des choses.
L’argent fait-il le bonheur ?
L’homme, au cours de sa vie, recherche à atteindre le bonheur et espère l’atteindre à
chaque nouvel objectif qu’il se fixe. Il en a besoin pour continuer à éprouver du plaisir à
vivre. Puisqu’un homme attristé et malheureux pendant une trop longue période perd son
goût à la vie et avec lui tout espoir de la continuer.
Chacun puise son bonheur et sa joie de vivre dans d’autres domaines : les uns le
trouvent dans des activités telles que le sport, le voyage, la lecture, l’écriture et le dessin…
D’autres le trouvent dans l’amour et le besoin de venir en aide à autrui, d’aimer et d’être aimé
et de rendre heureux leur entourage voire leurs semblables. Et certains le trouvent dans le
confort matériel et le pouvoir d’achat.
Par contre, d’autres le trouvent, malheureusement dans la destruction, le mensonge et
le vice. Cela dépend de chaque individu et varie d’une personne à l’autre en fonction de son
caractère et de son mode de vie.
Bref, la plupart des humains du monde contemporain voient le bonheur dans le
matérialisme et l’argent, ce qui est une très grande erreur de leur part.
21
Certes, il y a loin du désir de bonheur au bonheur effectif, et les Grecs craignaient
tout autant que nous les coups du sort, les revers de fortune, les maladies - autant d'obstacles
à la possession du bonheur. Ce dernier, face au destin inflexible ou encore au hasard aveugle,
a donc communément passé pour le bien le plus précieux en même temps que le plus
précaire. De cette idée d'une fragilité du bonheur, largement réfléchie dans la tragédie
grecque, les « Éthiques » d'Aristote gardent la trace. Ce dernier, prenant au sérieux l'idée
selon laquelle nul ne peut être dit heureux avant sa mort, trouve dans cet adage une part de
vérité, car les coups du sort peuvent même finir par « rétrécir » le bonheur de l'homme dont
l'activité est conforme à la vertu parfaite.
Pourtant, cette réflexion sur la fragilité du bonheur n'est pas philosophiquement la
plus importante ni la principale. On trouve bien plutôt, ancrée dans le projet philosophique, la
conviction que le bonheur doit correspondre en vérité à l'état de souveraine perfection de
l'homme, et qu'il peut être atteint solidement par une voie et une voie seulement, qui est
précisément celle de la philosophie. Ainsi, l'accès au bonheur a pour condition ce que l'on
pourrait appeler la « conversion philosophique », qui détermine un changement intérieur par
lequel le soi n'obéit plus à d'autre valeur qu'à celle dont la raison lui montre la prééminence,
et sur laquelle il fixe désormais sa conduite.
C'est pourquoi le bonheur en tant qu'état durable ne peut que rester à jamais interdit à
ceux qui, incapables d'adhérer au mode de vie philosophique, fixent leurs regards sur les
biens matériels, jouets des désirs et des caprices de la passion; et, en revanche, se trouver à
portée de main pour ceux qui, grâce à la philosophie, règlent leur conduite sur les valeurs
authentiques. Comme l'explique Socrate dans le Phédon de Platon : « La seule bonne
monnaie est la pensée.
» De fait, c'est Socrate qui, en montrant le primat de la vertu sur tout le reste, a ainsi lié souci
de la vertu et bonheur. « Il vaut mieux subir l'injustice que la commettre », lui fait encore dire
Platon dans le Gorgias. C'est que, jusque dans l'injustice subie, le bonheur du sage reste
inentamé, puisqu'il repose en particulier sur le principe de la cohérence entre la pensée et les
actes. Pour le sage selon Socrate, rien ne vaut que la rectitude de ses actes, qui peut être
préservée dans la pire des situations. Tel est, dans son épure, ce bonheur philosophique qui se
maintient jusque dans l'adversité, face à tous les coups du sort; dans la même perspective se
situeront les stoïciens, en posant que la vertu suffit au bonheur.
Certes, on pourrait penser que le même Socrate a fait reculer indéfiniment la
possession du bonheur par le raisonnement suivant : le bonheur repose sur la vertu, et la vertu
repose sur le savoir; or le savoir reste à jamais recherché - ce que tend à suggérer tout le
questionnement socratique. Mais il ne conclut pas à l'impossibilité du bonheur, bien plutôt à
la nécessité d'un examen permanent de soi, qui doit pour lui résider au cœur de ce bonheur
philosophique, actif, critique. En dépit de la limitation des capacités humaines, l'absolue
conviction d'avancer dans la voie du bien, grâce à l'appui du raisonnement, et dans l'échange,
qui fonde le dialogue, garantit en effet la stabilité du bonheur. Ce n'est certes, pour Socrate,
qu'un bonheur humain, nécessairement bien inférieur à celui des dieux, mais a contrario « une
vie sans examen ne vaut pas d'être vécue » (Platon, Apologie de Socrate).
Cette tension montre la fécondité de la quête philosophique du bonheur dans
l'Antiquité : l'eudaimonia est conçue comme cette disposition par laquelle une vie humaine
vise, voire atteint, sa perfection. Cela amène les philosophes à établir avant tout la
prééminence du mode de vie philosophique, seul à même de garantir véritablement la
21
stabilité du bonheur.
21
Ainsi, selon les épicuriens, rien ne peut venir troubler l'ataraxie bienheureuse du sage - l'état
le plus plaisant -, quand elle est dûment fondée sur l'élimination rationnelle des craintes et la
juste mesure des plaisirs et des peines. De même, le bonheur du stoïcien, parce qu'il consiste
dans la vie selon la raison et la suppression des passions, ne souffre guère non plus
d'altération.
Bref, être heureux, c'est être sage. Mais peut-on réellement atteindre la sagesse ? Et
le bonheur dont parlent les philosophes n'aurait-il pas été somme toute un idéal inaccessible ?
Platon, c'est un fait, a soutenu l'idée d'une inaccessibilité de l'état (divin) de sophos, l'homme
ne pouvant prétendre qu'à celui de philosophos (Phèdre) et il est de même exact que les
stoïciens ont considéré l'accès à la sagesse véritable comme exceptionnel. Mais, par-delà les
divergences entre écoles à ce propos (pour les épicuriens au contraire, la sagesse est bien au
bout de la conversion philosophique), il serait juste de dire qu'il y a eu pour les philosophes
antiques dans leur ensemble au moins deux niveaux d'accomplissement éthique,
correspondant à la vertu d'une part (l'exigence minimale), à la sagesse d'autre part (la visée
ultime).
La vertu authentique est pour cela accessible à qui accomplit la conversion
philosophique. Significative est la liaison qu'opère Épicure au début de la Lettre à Ménécée
entre recherche philosophique et recherche du bonheur : « Celui qui dit que le temps de
philosopher n'est pas encore venu, ou que ce temps est passé, est pareil à celui qui, en parlant
du bonheur, dit que le temps n'est pas venu ou qu'il n'est plus là. » Le philosophe du Jardin
réconcilie par là vie commune et vie philosophique, tant il est vrai que la vie heureuse ne peut
advenir en dehors de la pratique de la philosophie.
Telle est au total la plus forte leçon des philosophes antiques sur le bonheur : en
conduisant à la maîtrise des désirs et des passions, l'exercice de la philosophie rend
durablement heureux, jusqu'à offrir d'échapper aux atteintes du temps. En effet, dans l'état de
bonheur l'homme atteint une sorte d'immortalité. Le bonheur humain (eudaimonia) tend alors
à se transformer en bonheur divin (makariotès). A la fin de l'Antiquité, Plotin n'écrira-t-il pas
: « Ce que nous voulons, c'est être dieu » ?
21
LES ACTES DE LANGAGE
1. SALUER
- Bonjour Monsieur, Comment allez-vous?
Madame, Comment ça va?
Mademoiselle, Ça va?
Messieurs -Dames/jeune
homme petit/petite
- Bonsoir (dès la fin de l’après-
midi)
- Salut Virginie Ça va?
Jean
- Tiens Salut (surpris de voir l’autre
Bonjour! personne; rencontre par
hasard)
Réponses: - Ça va bien
- Ça va (Et vous?)
- Pas mal (merci) (Et toi?)
- (Très) bien merci (Et vous même?)
Au Allô, c‘est Michel.
téléphone: Bonjour, Olivia
Prendre
congé
- (Allez), au Monsieur,
revoir Madame,
Mademoiselle,
Messieurs - Dames
Jeune homme/petit/petite
- (Allez), au (Nom)
220
revoir
- Salut (Prénom)
On peut
ajouter:
- A tout de (=dans quelques minutes)
suite
- A tout à
l’heure
- A plus tard (=plus tard dans la
journée)
- A bientôt
- A un de ces (=dans quelques jours
jours probablement)
- A demain (=lundi, mardi ….)
- A la
prochaine
Selon A quelqu’un qui travaille:
l’heure:
- (Allez), bonne journée. - Bon courage
bon(ne)après-midi - Bonne continuation
Bonsoir
bonne nuit
bon week-end
- Faites de
beaux rêves.
Réponses:
- C’est ça
- Entendu
2. PRÉSENTER QUELQU’UN
Avant les présentations
- Vous connaissez Monsieur....? Madame...?
- Tu connais mon copain Pascal?
- Vous vous connaissez?
Les présentations: - Je vous Monsieur ….
présente Madame….
Mademoiselle
…..
ma soeur
Christine
221
mon mari
- J’ai
l’honneur de
vous
présenter
(Prénom)
(Nom)
(Prénom) Nom
- Voici ma soeur
Christine
- C’est mon mari
- Ça, c’est
Permettez-moi de vous présenter ma femme
RÉPONSES: - Enchanté de faire votre
(e) connaissance
- Ravi (e) de vous
rencontrer
de vous
connaître
- Bonjour
- Salut
3. SE PRÉSENTER
(- Bonjour) Je me présente: Je suis ...
(prénom, nom)
(- Bonsoir) Je m’appelle
Mon nom est... (prénom, nom)
- Je me
permets de
me présenter
4. S’EXCUSER
Je vous présente mes
excuses.
Je m’excuse.
Je suis
impardonnable.
Je ne l’ai pas fait
exprès.
J’ai fait cela sans
mauvaise intention.
222
Je ne voulais pas (…
vexer, blesser,
ennuyer)
J’ai cru bien faire.
Je regrette.
Je suis (sincèrement)
désolé.
Je ne ferai plus.
Je ne recommencerai
pas.
Quand on
dérange
quelqu’un (on le
bouscule, on lui
marche sur les
pieds, on veut
passer devant lui)
- Excusez-moi
- Je m’excuse (Je ne l’ai
pas fait
exprès)
- Pardon
- Je vous prie de
m’excuser
RÉPONSES: - Il n’y a pas de
mal
-Ya
- C’est pas grave Je vous en
prie.
- Ce n’est pas
- Ce n’est rien
4. QUAND ON REGRETTE D’AVOIR FAIT QUELQUE CHOSE
(Pour une (- Excusez-moi) Je suis désolé
erreur, un
oubli)
Je suis vraiment désolé
Je suis navré
RÉPONSES: - Ne vous en faites
pas.
223
- Ne t’en fais pas.
- Je ne t’en veux pas.
- C’est pas vraiment
de ta faute.
- Ce n’est pas bien
grave.
5. ENGAGER, CONTINUER, TERMINER UNE CONVERSATION
engager une - Je vous dérange?
conversation
- Est-ce que je vous
dérange?
- Je peux vous déranger?
- Je ne vous dérange pas?
- Excusez-moi de vous
déranger.
- Dis-donc, (Michel, tu
sais que …)
- Dites, Madame Legrand
(vous n’auriez-pas vu …?)
- (Alors) Qu’est-ce que
vous pensez de …?
- Vous avez vu ce …?
- Au fait, il est venu,
finalement?
prendre la parole: - Je veux dire ceci: …
- Je voulais que …
- Je voudrais demander …
- J’aurais voulu
- J’aurais une question à
poser.
- Moi, je pense que …
- Ecoutez …/Ecoute …
- A mon avis …
- Oui, mais …
- Exactement ….
- Justement ….
- D’accord, mais …
garder la parole - (Attends) Laisse-moi terminer!
finir!
224
- Je peux
- Tu permets que je
termine?
- Tu me permets de
terminer?
terminer une - Bon, alors, excusez-moi, je dois m’en
conversation mais aller
(signaler qu’on va
partir)
- Bon, eh bien, il faut que je
m’en aille
il faut que je
parte
il faut que je
rentre
je suis obligé
de m’en aller
je suis obligé
de partir
je suis obligé
de rentrer
- On se revoit lundi?
- Il faut qu’on se
revoie, hein?
- On se téléphone?
(voir aussi “Prendre
congé”
6. FÉLICITER/SOUHAITER QUELQUE CHOSE À QUELQU’UN
- Félicitations!
- Toutes mes félicitations! Tous
mes compliments!
- Je vous félicite.
- Bravo!
- Je suis content(e) pour toi.
- Chapeau! (exprime aussi
l’admiration)
227
8. INVITER PROPOSER
- Je vous invite à dîner (au - Si on allait au cinéma?
restaurant)
- Je vous invite (au restaurant) - On pourrait aller au cinéma.
- Je vous invite à dîner à la - Si tu veux on pourrait aller au
maison cinéma.
- Si tu veux on peut aller au
cinéma.
- Si tu veux on va au cinéma.
- Vous voulez venir dîner chez - Qu’est-ce que tu dirais d’aller
nous? au cinéma?
- Il faut que vous veniez dîner à - Ça te dirait d’aller au cinéma?
la maison.
- Allez, on va dîner au restaurant. - Tu aimerais aller au cinéma?
Je vous invite.
- Laissez-moi vous inviter. - Tu aurais envie d’aller ….?
- Vous êtes mon invité. - Tu voudrais/tu veux qu’on aille
…
- Si tu es libre, je t’invite. - On va au cinéma?
- Tu es libre ce soir?
- Qu’est-ce que tu fais ce soir?
- Tiens. Je t’offre l’apéritif/un
verre.
REFUSER UNE INVITATION
- C’est (très) gentil, mais …
- Je suis vraiment désolé(e), je ne suis pas libre.
mais…
je ne peux pas.
j’ai du travail.
- Je regrette, mais je ne peux pas.
- Désolé(e), mais ce n’est pas
possible.
- Merci, mais ça ne me dit rien.
- Non, je n’ai pas envie
- Non, je ne veux pas.
- Bof! Ça (ne) me dit rien.
ACCEPTER UNE INVITATION
- (Oh, oui) avec plaisir!
- Oh, oui, alors!
228
- C’est sympa/ce serait sympa!
- Chouette!
- Chic!
- C’est une bonne idée!
- D’accord.
- Oui, je veux bien.
- Pourquoi pas?
- Volontiers.
- Bien oui, si tu veux.
- Bien oui, peut-être.
- Bien oui, …
9. DEMANDER LA PERMISSION
- Je vous demande la permission
de m’en aller.
- Est-ce que je peux m’en aller
(s’il vous plaît)?
- Puis-je m’en aller (s’il vous
plaît)?
- Pourrais-je m’en aller (s’il vous
plaît)?
- Est-ce que je pourrais m’en
aller (s’il vous plaît)?
- J’aimerais partir avant 6 heures.
- Je voudrais partir avant 6
heures.
- Vous permettez que je fume?
- Ça t’embête pas (si je fume)?
- Ça ne te dérange pas (que je
parte avant la fin)?
- Puis-je me permettre (d’utiliser
votre stylo)?
DONNER LA PERMISSION
- Je vous permets de partir.
- Je vous autorise à partir. Je vous
donne la permission de partir.
- Vous pouvez partir.
- Partez!
- (Si vous voulez) vous pouvez
partir.
229
- Vous avez ma permission.
- Vous avez mon autorisation.
- Si vous souhaitez partir, partez.
- Si vous souhaitez partir, vous
pouvez partir.
- Si vous souhaitez partir, faites
comme vous voulez.
- Si vous souhaitez partir, je ne vous
retiens pas.
- Oui, …
- (Mais) …
- D’accord.
- Bien sûr!
- Certainement!
REFUSER LA PERMISSION
- Je suis désolé(e), mais ce n’est pas
possible.
- Je suis vraiment désolé(e), mais ce
n’est pas possible.
- Non, je regrette. (Tu ne sortiras pas
ce soir).
- Mais non.
- Mais non, pas question.
- (Oui/non/si) ça m’embête.
- (Oui/non/si) ça me dérange.
- Il n’est pas question.
10. DÉFENDRE/INTERDIRE
a) Dire à une autre personne de ne pas
faire quelque chose:
- Je vous défends d’ouvrir cette lettre.
- N’ouvrez pas cette lettre. C’est un
ordre.
- N’ouvre pas cette lettre. C’est
personnel.
- Vous n’ouvrirez pas cette lettre.
- Tu ne dois pas (lui parler sur ce ton).
- Je ne veux pas (que tu sortes ce soir).
- Vous n’avez pas le droit (de me parler
comme ça)
230
b) Quand on parle à un enfant :
- On ne parle pas (la bouche pleine) ….
- Il ne faut pas (mettre les coudes sur la
table).
- (Il n’est) pas question (que tu regardes
la télé ce soir).
- Je te défends (d’ouvrir ce placard).
- (Ne parle pas la bouche pleine), ça ne
se fait pas!
c) Les avis au public:
- Il est (formellement) interdit (d’ouvrir
les portes avant l’arrêt du train).
- Défense d’entrer/de fumer.
- Accès interdit.
- Prière de ne pas fumer.
- Vous êtes priés de ne pas (quitter la
salle avant la fin du concert)
11. EXPRIMER L’ACCORD LE DÉSACCORD
Accord total: Désaccord total:
- Exactement. - (Non …) C’est faux.
- (C’est) exact. - (Non …) Ce n’est pas
vrai.
- Effectivement. - (Non …) Je ne suis pas
d’accord.
- Bien sûr. - (Non …) Absolument
pas!
- Bien entendu. - (Non …) Pas du tout.
- Je suis d’accord. - (Non …) En aucun cas.
- C’est incontestable/vrai/exact. - Vous vous moquez de
moi!
- Je suis heureux de vous l’entendre dire. - Tu plaisantes!
- Sans aucun doute. - Tu rigoles!
- Vous avez (tout à fait) raison. - Tu te fiches de moi?
- Je suis tout à fait de votre avis. - Ça (ne) va pas, non?
- Absolument. - Je ne suis absolument
pas de votre avis.
- Ça, c’est vrai. - Sûr que non.
- Et comment! - Tu te (fiches, fous) du
monde/de moi.
231
- C’est sûr/certain! - Tu parles?
- Je te l’avais dit! - Ça, alors!
Accord faible:
- (Oui…) - Sûrement.
- C’est (bien)
possible.
- Peut-être (bien).
- Si vous voulez.
- Sans doute.
- En principe.
- Admettons.
- Je veux bien.
- On peut dire ça.
- Ça se peut.
- Si tu le dis.
- Pourquoi pas!
- Oui, mais …
12. EXPRIMER UNE OPINION
- Je pense que …
- …., je pense.
- Je crois que …
- …., je crois.
- J’estime que …
- Je trouve que …
- Je suppose que …
- J’ai peur qu’il (ne) soit trop
tard.
- J’ai l’impression que…
- Il me semble que …
- A ce qu’il me semble …
- A mon avis, …
- A mon sens, …
- Selon moi, …
- D’après moi, …
- Pour moi, …
- Mon idée, c’est que, …
- …, c’est du moins mon
opinion.
232
- Ça ne m’étonnerait pas qu’il
soit malade.
13. DEMANDER DES INFORMATIONS PRATIQUES
Dans la rue à un(e) inconnu(e)
- Pardon Monsieur pourrez-vous me dire …..?
- Excusez-moi Madame pourriez-vous ...?
Mademoiselle est-ce que vous pourriez me
dire… ?
à quelle heure …?
comment… ?
quand ….?
je cherche …
où est …?
A quelqu’un dont le rôle est
donner des informations:
(une réceptionniste, un vendeur
…)
- Où est (le rayon prêt-à-porter)
s’il vous plaît?
- Quand est-ce que (la séance
commence)?
- Comment je dois faire (pour
envoyer un mandat-lettre)?
- (Est-ce qu’) on peut (téléphoner
à l’étranger de cette cabine)
A quelqu’un qu’on connaît:
- Dis donc, tu peux me dire (ce
que ça veut dire)?
- Dis, tu ne sais pas (quand il
faut terminer ce dossier)?
DONNER DES INFORMATIONS PRATIQUES
L’heure
- Vous avez l’heure, s’il vous
plaît?
- Oui, il est tout juste 8 heures.
- Oui, il est midi et demi.
- Oui, il est sept heures pile.
- Moi, j’ai deux heures et quart.
- On arrive à quelle heure?
233
- Vers sept heures (je crois).
- A neuf heures environ.
Le prix de quelque chose:
A un vendeur/une vendeuse: - Ça coûte combien?
- Je voudrais savoir le prix de
cette bague, s’il vous plaît.
Dans une libraire: - C’est combien le bouquin que
tu as là?
- Bien, c’est marqué trente
francs. Il est soldé.
Deux amies, au cours d’une - Dis-donc, il est joli, ton sac.
conversation: Ça a dû te coûter cher.
- Oh oui, alors. Je l’ai payé
1000 francs.
Les directions:
- Où est la gare, s’il vous plaît?
- Il y a un bureau de poste par
ici!
- (Oui) vous allez puis
tout droit
vous continuer tout
droit
vous suivez cette rue.
Vous prenez la première à gauche ensuite
rue
la deuxième à droite
rue
vous continuez tout droit au Parc Rousseau
jusqu’
au carrefour
Rousseau
à la place Rousseau
et la gare c’est tout droit
le bureau c’est sur votre droite
gauche
Vous tombez dessus
Le pays d’où l’on vient:
234
a) - C’est loin?
- Oh oui, ça fait à peu près X
heures de vol de
Paris/Bruxelles/Genève/Madrid
b) - C’est
grand?
- C’est beaucoup plus grand que la France
pas aussi petit que la Belgique
5 fois plus la Suisse
l’Espagne
- Et la
population?
- Il y a X millions d’habitants, à
peu près.
c) - Il fait froid/chaud?
- Oh oui!
- Oh non!
- Oh, pas tellement.
- Ça dépend de la région Au nord il fait …
Au sud
A l’est
A l’ouest
Au centre
Dans les
montagnes
Sur la côte
d) - C’est où exactement Winnipeg?
Nairobi?
Bucarest?
- Vous voyez X (nom de ville, au nord (-est) de X.
de pays très connu)? Eh bien ça
se trouve à X kilomètres
au sud (-ouest)
à l’est
à l’ouest
15. RÉSUMER
- Pour résumer, je dirai que …
- Je résume en quelques mots …
- Ce qu’il faut en retenir, c’est que …
235
- Retenez que …
- Pour tout dire …
- En gros …
- En bref …
- Grosso modo …
- En somme …
- Enfin, bref…
16. RACONTER UNE SUITE D’ÉVÉNEMENTS (ON EXPRIME
SURTOUT LES RELATIONS TEMPORELLES)
- D’abord …
- Au début …
- Quand (il est arrivé) …
- Et puis …
- Alors …
- Ensuite …
- Après …
- Au bout d’un moment …
- Au même moment …
- En même temps …
- Pendant que …
- Enfin …
- Finalement …
- En fin de compte …
- À la fin de …
17. CONSEILLER DÉCONSEILLER
- Je vous conseille de lui en - Je vous déconseille (vivement)
parler de lui en parler.
- Ne lui en parlez (surtout) pas!
- Si je peux me permettre (de - Si je peux me permettre un
vous donner) un conseil conseil, vous devriez ne pas lui
en parler.
- (Si vous voulez un conseil) - Je ne vous conseille pas (du
tout) de lui en parler
- Si j’ai un conseil à te/vous - Je ne vous recommande pas de
donner. lui en parler
- Tu devrais/vous devriez lui en - Vous n’avez pas d’intérêt à lui
parler en parler
- Il vaut/vaudrait mieux lui en - Tu aurais/vous auriez (bien)
parler/que vous lui en parliez tort de lui en parler
236
- Tu ferais/vous feriez (bien, - (Surtout), évitez de lui en
mieux) de lui en parler parler
- Allez-y tout de suite - N’y allez pas
- Ne répondez pas (à cette
lettre)
- Si j’étais toi, je l’achèterais - Je vous déconseille d’y aller
- Si j’étais à ta place, je - Ça serait bête (de lui dire ça)
l’achèterais
- (Moi) à ta place, je l’achèterais - C’est pas le moment (de lui
dire ça)
- Vous n’avez qu’à le jeter, ce - Ce n’est pas la peine (de lui
billet dire ça)
- Il n’y a qu’à le jeter, ce billet. Il
n’est plus valable.
- Si tu veux un conseil (n’accepte
pas cette invitation)
18. DEMANDER À QUELQU’UN DE FAIRE QUELQUE CHOSE
Demander quelque chose (à table):
- Pardon, vous pouvez me passer le sel, s’il vas plaît?
- Passez-moi le sel, s’il vous plaît?
- Vous me passez le sel, s’il vous plaît?
- Tu me passes le sel, s’il te plaît?
- Voudriez-vous me passer le sel, s’il vous plaît?
- Pourriez-vous me passer le sel, s’il vous plaît?
Demander un petit service:
- Vous voulez bien ouvrir la fenêtre, s’il vous plaît?
- Pardon, vous pourriez ouvrir la fenêtre, s’il vous plaît?
Demander un service:
- Pardon, Monsieur, est-ce que vous pourriez (m’aider à mettre cette
valise dans le porte-bagages?)
- Excusez-moi, Madame, est-ce que vous auriez la gentillesse de
(surveiller ces valises deux ou trois minutes. Je dois aller
téléphoner).
Demander un service qui va peut-être déranger l’autre personne: Je
m’excuse de vous déranger, mais est-ce que vous pourriez
(m’expliquer ce que je dois faire pour établir mon dossier de sécurité
sociale?)
- Cela me gêne beaucoup de vous demander ceci, mais est-ce que
vous auriez la gentilesse de/vous pourriez (me prêter votre voiture à
237
midi? La mienne est en panne et il faut absolument que je …)
- Pardon, Monsieur/Madame, je me trouve dans une situation
embarrassante.
- Auriez-vous la gentillesse de J’ai perdu mon portefeuille et
téléphoner de ma part au consulat mon passeport.
du Canada?
- Pourriez-vous téléphoner de ma
part au consulat du Canada?
Demander à quelqu’un de faire quelque chose dans une situation de
conflit:
- Monsieur, vous ne pourriez pas baisser le son de votre télévision,
s’il vous plaît?
- Monsieur, il est interdit de fumer ici.
- Madame, vous voulez emmener votre chien ailleurs? Vous voyez
bien qu’il dérange tout le monde?
En cas d’urgence (dans une situation dangereuse)
- Au secours!
- Aidez-moi!
(Si quelqu’un a volé votre sac dans une gare): Au voleur! Arrêtez-le!
19. DONNER DES INDICATIONS/DES INSTRUCTIONS/DES
ORDRES
Donner des indications, des instructions:
a)
- Suivez cette rue, puis tournez à gauche…
- Mettez une pièce de deux francs, puis appuyez sur le bouton ….
- Prenez cent grammes de beurre et faites-le fondre dans une
casserole …
- Vous prenez la deuxième rue à droite, puis vous continuez….
- Vous branchez l’appareil, puis vous sélectionnez la vitesse.
- Tu branches l’appareil, comme ça, puis tu appuies sur le bouton, là,
…
c)
- Il faut d’abord mettre le savon et sélectionner la température de
l’eau …
- Il faut bouillir l’eau avant de mettre les pâtes …
d)
- Je vous explique comment vous faites pour déboucher votre évier
… Vous allez acheter de la soude caustique et une ventouse. Vous
mettez la soude caustique dans l’évier, puis vous versez de l’eau
238
bouillante …
- Tu iras directement à l’école et tu remettras ce mot tout de suite à
ton professeur. Compris?
242
Interroger quelqu’un sur son état
physique (si on soupçonne que « Ça
ne va pas »)
- Qu’est-ce que tu as?
- Qu’est-ce qui ne va pas?
- Qu’est-ce qu’il y a?
- Où est-ce que tu as mal?
- Tu as très mal? (J’appelle un
médecin?)
243
ASPECTE PRIVIND CERCETAREA PENTRU
LUCARREA DE GRADUL I
244
la langue et des cultures.
On peut observer que les apprenants ont un regain d’intérêt en ce qui concerne
l’apprentissage de la langue française dans l’enseignement roumain. La cause principale est
justement que les méthodes utilisées par les enseignants sont dépassées et les apprenants
n’aiment pas ces méthodes.
Les méthodes traditionnelles ont été remplacées par des méthodes communicatives et
actionnelles. La langue évolue en continu et pour cette raison les méthodes évoluent en même
temps. Pour bien voir la différence entre ces genres des méthodes, l’expérimentation s’est
déroulée pendant plusieurs heures à deux classes différentes pour chaque niveau du CECRL :
une classe de contrôle et une classe expérimentale.
245
Un questionnaire (pour les groupes expérimentaux), composé de quatorze questions
dont une d’expression libre, a été élaboré à partir d’une étude de la fiche pédagogique et du
clip vidéo du prochain cours sur le programme. Vous trouverez tous les documents
pertinents, la fiche pédagogique, les textes des chansons ainsi que le questionnaire complet
dans le chapitre suivant.
Les questions, réparties entre les trois propositions mentionnées ci-dessus, visaient à
comprendre l’avis des étudiants sur la chanson, en tant que facteur motivant, outil
d’apprentissage et vecteur de la langue et de la culture en contexte. Il y a des questions sur
une échelle de type Likert en cinq points où la personne interrogée exprime son degré
d’accord ou de désaccord avec une affirmation, permettant de quantifier les attitudes. Voir
l’exemple de la question 7 ci-dessous.
Question 7. En général la chanson n’est pas utile dans l’apprentissage des langues.
1 2 3 4 5 Commentaire
1 2 Commentaire :
Oui* Non
246
*Si tu as répondu « Oui », indique les lieux où tu as entendu la langue française (cochez la
réponse approprié)
Des films
Internet
Télévision
Des amis
Dans la famille
Autres (indiquez) :
Notre objectif principal est d’établir comment nous pouvons introduire des nouvelles
stratégies dans l’enseignement de FLE, pour grandir les compétences et les performances
linguistiques et communicatives des apprenants. Il faut souligner que les méthodes
traditionnelles ne sont pas encore tout à fait efficaces car nous vivons dans le siècle de
l’internet et pour cette raison l’internet sera un moyen d’enseignement. En se servant des
TICES, nous voulions insérer dans les classes de FLE des documents authentiques : des
chansons, des vidéos, etc.
247
Dans notre recherche nous avons exploré, d’un côté, le caractère informatif et le
caractère formatif de l’enseignement du FLE dans nos jours, et d’autre côté, nous avons
essayé de mettre en relief l’applicabilité pratique des tous les informations théoriques
véhiculés, par exemple comment utiliser les numéros dans des situations concrètes de
communication.
248
2. La stratégie de la recherche
Dans notre recherche nous avons utilisé un system méthodologique qui a compris des
méthodes extensives (l’enquête basée sur les questionnaires écrits, la méthode des tests) mais
aussi des méthodes intensives (l’expérience pédagogique, l’observation directe, la méthode de
la fiche pédagogique de l’élève - faite par le professeur).
L’enquête basée sur les questionnaires écrits est, elle-aussi, une méthode de
recherche appliquée pendant notre expérimentation. Elle a été importante pour la réalisation
du mécanisme de feed-forward, en identifiant les opinions et les préférences des apprenants
en ce qui concerne l’organisation et le déroulement de la leçon de FLE. Grâce aux
questionnaires nous avons découvert l’importance de la chanson dans la classe de FLE et
aussi les points forts et les points faibles de son utilisation.1
249
1
Les questionnaires donnés aux apprenants seront exposés et interprétés dans les sous-chapitres suivants.
250
La méthode de la fiche pédagogique (élaborée par l’enseignant) contribue à la
connaissance individuelle de chaque apprenant et les exercices proposés relèvent le style
d’apprentissage de chacun d’entre eux. On peut très bien obtenir le feed-back grâce à la
fiche.2
La méthode des tests a été utilisé pour mesurer objectivement les compétences
acquises par les apprenants, et a été vraiment utile pour relever les différences enregistrées
entre les performances obtenues par les apprenants du groupe de contrôle et les apprenants du
groupe expérimentale. Pour les deux groupes les tests ont été les mêmes et les résultats ont
été signifiantes.3
Comme nous l’avons dit antérieurement, pour notre recherche, nous avons formé deux
groupes : un groupe de contrôle (une classe de 25 apprenants en première année de FLE et
une classe de 26 apprenants en quatrième année de FLE) et un groupe expérimental (une
classe de 27 apprenants en première année de FLE et une classe de 27 élèves en quatrième
année de FLE). La recherche a été déroulée à l’école générale numéro 7 de Mediaş. Ces
étudiants sont âgés de 11 à 15 ans. Les niveaux d’acquisition visés pour Français ІІ, dans leur
cas, sont soit A1 soit A2 du CECRL.
2
Les fiches donnés aux apprenants seront exposés dans les sous-chapitres suivants
251
3
Les testes donnés aux apprenants seront exposés et interprétés dans les sous-chapitres suivants
252
exprimer/ justifier son opinion ;
utiliser les notions acquises dans des situations concrètes de communication ;
découvrir les parties du corps, les gestes et les mouvements dans une chanson ;
évaluer et comparer des informations et des arguments empruntés à des
sources diverses ;
le vocabulaire lié à la musique (les instruments, la voix); des expressions
pour exprimer son opinion (je suis d’accord etc.) ;
rythme et mélodie, l’emphase du pronom disjoint, la liaison vous, vous êtes;
l’intonation montante qu’est-ce que.
Întrebarea 1
20
15
10
Nr.
0
dezacord dezacordnedecis de acordacord total
total
Răspunsuri
Les réponses données par les apprenants montrent le fait que la chanson a été
appréciée et aussi que l’atmosphère créée dans la classe a été vraiment propice pour
l’apprentissage. Ce résultat montre aussi le fait que tout le monde se détend si on écoute de la
musique quand nous travaillons n’importe qui. Pour les apprenants c’était quelque chose de
nouveau à écouter de la musique pendant une classe de française.
253
Întrebarea 2: Prin ce mijloace ţi-ar plăcea să înveţi limba franceză? Încercuieşte ceea ce
preferi.
Pour cette question nous avons choisi de donner seulement deux variantes de réponse
pour voir lequel est le moyen le plus agréable pour eux : la chanson ou les textes littéraires. Il
est évident le désintérêt des apprenants en ce qui concerne la lecture et en même temps le
grand intérêt pour les chansons.
Întrebarea 3
25
20
15
10
5
Nr.
Da Nu
Răspunsuri
A l’exception d’un apprenant, tous les autres (26) ont dit qu’ils ont appris des
nouveaux mots grâce à la chanson proposée. Les apprenants ont appris (sauf les numéros)
des mots
254
comme : singe, chaise, tête, applaudir, frapper, apprendre, etc. Il faut souligner qu’ils n’ont
pas une correction morphologique, mais phonétique.
Întrebarea 4: Acest cântec m-a ajutat să-mi îmbunătăţesc pronunţia (de exemplu, disting mai
bine sunetul „z” de sunetul „s”)
Întrebarea 4
20
15
10
Nr.
0
dezacord dezacord nedecis de acordacord total
total
Răspunsuri
Comme nous l’avons déjà dit, la chanson aide tout d’abord à la prononciation. Peut-
être le fait que nous avons insisté sur les exercices de prononciation explique les réponses des
apprenants. Bien entendu, il y en a aussi des apprenants qui ont dit que la chanson n’a pas eu
aucun apport à l’amélioration de leur prononciation.
Întrebarea 5
20
15
10
Nr.
0
dezacord dezacord nedecis de acordacord total
total
Răspunsuri
255
La chanson choisie est, avant tout, une comptine, donc, les verses et la musique ont
été vraiment appréciées par les apprenants. D’autre part, le rythme de cette chanson a été un
peu accéléré et le fait qu’il y en a des actions en chaque strophe a fait les apprenants de se
mouvementer et même de danser.
Întrebarea 6
20
15
10
Nr.
0
dezaco
Comme nous l’avons dit, beaucoup des apprenants ont apprécié le rythme tout
d’abord mais aussi la musique. Donc, la leçon a été vraiment animée grâce à la chanson. En
plus, pour moi-même l’atmosphère a été vraiment propice pour le bon déroulement de la
leçon, en comparaison avec la classe de contrôle où l’atmosphère a été ennuyante et fatigante.
Intrebarea 7
20
15
10
Nr.
0
dezacord dezacord nedecis de acordacord total
total
1
Răspunsuri
Le diagramme parle lui-même des préférences des apprenants. Aucun élève n’a pas
dit que la chanson n’aide pas à l’apprentissage d’une langue étrangère. Tous ont apprécié
l’importance du document authentique (en notre cas, la chanson) et la compréhension d’un
parleur natif de la langue. Les apprenants n’ont pas été habitués avec les chansons françaises
et, même si étais la première fois, ils ont compris l’utilité de la chanson.
Întrebarea 8
Nr.
Răspunsuri
Nous avons vu que les apprenants ont bien apprécié la chanson et tous ont dit que la
chanson est important dans l’apprentissage d’une langue étrangère. On peut voir que la
plupart d’entre eux (sauf 3) ont dit que les autres matériaux didactiques utilisés (les cartes
avec les numéros, la planches avec les parties du corps) ont eu leur apport dans la
compréhension des acquisitions nouvelles.
Întrebarea 9 : Ai fii interesat să asculţi şi alte cântece franţuzeşti în afara orelor de Limba
Franceză?
16
Întrebarea 9
Nr.
La musique est
un plaisir universel, et
Răspunsuri
c’est clair que tout le
monde aime écouter de la musique. On peut observer ici que les apprenants seront intéressés
d’écouter des chansons françaises au dehors des classes de FLE, mais, peut-être, le fait que
nous avons choisi une comptine, a fait les apprenants de ne pas souhaiter de découvrir des
autres chansons françaises. Quelques apprenants ont écrit dans la rubrique Commentaire
qu’ils voulaient découvrir des chanteurs ou des bandes contemporaines.
Lecţie de cultură şi
2 civilizaţie
4 Lecţie de gramatică
La passion des apprenants pour donner des notes est bien évidente. Tous aiment
évaluer n’importe quoi. Pour cette raison nous avons choisi de poser une question où les
apprenants peuvent apprécier par notes les cinq types des leçons standards. Tous les
apprenants ont apprécié avec la note maximale (5) la leçon où sont exploités des chansons et
avec la note minimale (1) les leçons de grammaire. Est évident le désintérêt pour les leçons
de grammaire, mais est curieux l’intérêt pour les leçons de culture et civilisation. C’est vrai
que les apprenants
16
aiment découvrir toutes sortes de ressemblances entre eux et les autres et aussi les clichés sur
un peuple et nous pouvons enseigner ces notions grâce aux chansons.
Nr. Întrebarea 11
Răspunsuri
Malheureusement, les apprenants ne sont pas exposés à la langue française dans leur
environnement. A l’exception de 3 apprenants qui ont dit qu’ils visionnent des émissions
télévisées sur la chaîne française TV5, les autres ont répondu négativement. Tous les
apprenants sont exposés partout à la langue anglaise : TV, internet, mass-média, etc.
Întrebarea 12 : Cât de mult te-a ajutat cântecul în învăţarea numerelor/ părţilor corpului?
Întrebarea 12
Nr.
Răspunsuri
La comptine choisie a aidé beaucoup les apprenants à apprendre les numéros et pas
seulement, parce qu’ils ont appris aussi quelques parties du corps (la tête, les mains, les
doigts). A une seule exception, les autres ont dit qu’ils ont appris tous ces notions grâce à la
chanson et que les verses ont été simples et comiques et pour cette raison les notions ont été
acquises sans un effort très grand.
16
Întrebarea 13 : Cât de mult te-a ajutat cântecul în dezvoltarea competenţelor de exprimare/
înţelegere orală?
Întrebarea 13
Nr.
La Răspunsuri plupart
des apprenants
ne sont pas habitués à parler ou à prendre part à une conversation. La cause principale est la
peur de ne pas dire une stupidité quand ils parlent. Mais, grâce à la chanson, les apprenants
ont été capables de parler sans peur, de s’exprimer librement. D’autre côté, la compréhension
orale a été plus grand grâce à la chanson. Par rapport avec le groupe de contrôle, les
apprenants du groupe expérimental n’ont pas eu des problèmes pour s’exprimer librement ;
ils ont été capables de reproduire les numéros sans aucun effort.
Întrebarea 14 : Te rog, scrie care este părerea ta personală despre utilizarea cântecului în
învăţarea Limbii Franceze ca limbă străină.
À cette question ont répondu seulement 8 apprenants et leurs réponses ont été très
diverses, ayant en même temps en commun le fait que tous ont apprécié beaucoup cette leçon
grâce à la chanson. Voilà ensuite quelques réponses/ témoignages :
17
« Oui, la langue entendue en cette chanson est différente de ce que j’ai entendu
jusqu’au maintenant. Si j’écoute quelques fois une chanson je le retienne,
involontairement. Maintenant je sais compter ! »
« La chanson est importante dans l’apprentissage parce que ainsi nous pouvons
découvrir la culture. La langue française semble un peu plus accessible. »
« J’aime la musique, j’aime chanter, j’aime écouter de la musique et bien sûr j’aime
la française. Et si on mélange toutes les choses que je les aime, le résultat est
évidement bon. »
« La chanson nous aide à prononcer meilleur les mots parce que nous les entendons
et bien sûr si nous les répétons plusieurs fois ils restent dans notre mémoire.
« C’est bien amusant de chanter en français. Les enfants qui ont chanté sont de très
bons chanteurs. »
« La chanson n’est pas nécessairement utile dans l’apprentissage de la langue
française. Le plus important est d’avoir ambition. »
17
PROIECT DIDACTIC
DATA:
CLASA: a V-a B
Tipul lecţiei: mixtă (de îmbogățire a cunoștințelor anterioare, de transmitere de noi cunoștințe)
Manual: Limba franceză, manual pentru clasa a V-a, Ed. Litera, Elena Raisa Vlad, Mariana Vișan
Durata: 45 de minute
17
ACTIVITÉS DIDACTIQUES
Contenus
Phase 1 Mise en train L’enseignant salue les apprenants et L’élève de service donne le Travail collectif, -
enregistre les absents. On crée en classe nom des absents. Les conversation frontale
une atmosphère propice au travail. apprenants se préparent pour la
classe de français.
Phase 2 Mise en route L’enseignant monte le début du clip Les apprenants répondent aux Travail collectif, Ordinateur
sans le son (jusqu’à ce que les questions et ils écoutent les conversation frontale
Rappel personnages s’enfuient de l’école). explications de l’enseignant. La vidéo (le
Réponses collectives début)
Où sont les enfants ? À la maison, dans Ils sont à l’école.
la rue, à l’école ?
17
Ils sont contents, tristes, ils ont peur, ils Oui, ils sont tristes, ils ont peur
sont amoureux ? et ils sont amoureux
Phase 3 Découverte et L’enseignant distribue la fiche Les apprenants notent leur nom Travail collectif La fiche
apprentissage apprenant et il montre la suite du clip sur la fiche et ils suivent la apprenant
sans le son. vidéo.
Utilise la fiche outil pour faire décrire Les apprenants décrivent leurs
les dessins. dessins : Le garçon a les
cheveux bruns. Il porte un
pantalon noir et un pull bleu.
La fille a les cheveux blonds.
Elle porte une robe rouge.
17
L’enseignant demande aux enfants de Travail en équipe
regarder les dessins de l’activité 2 puis On fait la mise en
il divise la classe en deux groupes. commun/correction et on dit
oralement les verbes et les
Groupe A : Fais l’activité 2.a. Que font noms de transports.
le garçon et la fille ? Colorie leurs
actions. Les actions sont : courir,
chanter, tomber, aimer, voler,
Groupe B : Fais l’activité 2.b. Entoure prendre la main
les bonnes réponses : « Les amoureux
voyagent en… » Les moyens du transport sont :
ballon, dragon, bateau, tapis
volant
17
Les apprenants votent.
Travail individuel
La chanson est jolie ? , pas
?
Vote avec tes pouces.
Si les votes sont majoritairement
positifs, il fait à nouveau écouter la
chanson.
Phase 4 Evaluation et mise Atelier bricolage / activité 3 de la Les apprenants suivent les Travail individuel Pour fabriquer la
en commun des fiche apprenant : étapes de la création de leur marotte en papier,
marotte, en respectant les les apprenants ont
réponses L’enseignant accompagne les indications données par leur besoin : du
apprenants dans la réalisation de leur enseignant : scotch, des
marotte. Garçon ou fille, au choix. Les étapes ciseaux, des
En utilisant deux marottes réalisées par • Découpe ton pailles et de
les enfants, l’enseignant raconte personnage. l’image des
l’histoire des deux personnages du clip • Retourne ton amoureux
en utilisant des phrases très simples et découpage.
des onomatopées. Il forme ensuite des • Colle une paille au dos
binômes d’apprenants et les invitent à du personnage.
jouer l’histoire en imitant ce qu’ils • Voilà ! Ta marotte est
viennent de voir et d’entendre. On terminée !
s’aide de phrases clés ou
d’onomatopées : Oh la la !, Les apprenants jouent les mini- Travail en binôme
badaboum ! (pour la chute), spectacles des binômes qui le
Youpi ! (pour l’enthousiasme), Smac !
17
(pour le baiser) Hop, hop ! (pour les souhaitent devant le reste de la
petits sauts). classe.
BIBLIOGRAPHIE/ SITOGRAPHIE:
• Cadre européen commun de référence pour les langues. Apprendre, enseigner, évaluer, Conseil de l’Europe, Division des
Politiques Linguistique Strasbourg, Didier, Paris, 2001.
• Programa școlară pentru Limba modernă 2, aprobată prin Anexa nr. 2 la ordinul ministrului educației naționale nr. 3393/
28.02.2017, clasa a V-a.
• http://enseigner.tv5monde.com
https://www.youtube.com/watch?v=kKDlRsyDHFU
17
PROIECT DIDACTIC
DATA:
CLASA: a VI-a A
Tipul lecţiei: mixtă (de îmbogățire a cunoștințelor anterioare, de transmitere de noi cunoștințe)
Manual: Limba modernă 2 Franceză. Clasa a VI-a, Editura ART KLETT, Lauréda Kharbache, Ana Carrión, Mariana Popa,
Ludovic Gaucher;
Durata: 45 de minute
17
ACTIVITÉS DIDACTIQUES
Contenus
Phase 1 Mise en train L’enseignant salue les apprenants et L’élève de service donne le Travail collectif, -
enregistre les absents. On crée en classe nom des absents. Les conversation frontale
une atmosphère propice au travail. apprenants se préparent pour la
classe de français.
Phase 2 Mise en route Pour cette étape l’enseignant fait la Les apprenants répondent aux Des petits groupes La fiche
compréhension orale et le repérage questions et ils écoutent les apprenant
Rappel visuel pour identifier les personnages explications de l’enseignant.
de la chanson: Il divise la classe en Ordinateur
petits groupes et il distribue la fiche
La vidéo (le
apprenant.
De gauche à droite : le grand début)
On fait l’activité 1a : associez les frère, la maman, le papa, la
dessins aux personnes de la famille. petite sœur.
18
Faites l’activité 1b : regardez le clip et Les personnages sont: Le grand
entourez les deux personnages de la frère et la petite sœur.
chanson.
Phase 3 Découverte et Dans cette phase, les apprenants vont Travail collectif La fiche
apprentissage décrire les vêtements des personnages apprenant
(activité 2a).
On fait l’activité 2a : regardez le clip et Les apprenants dessinent les Travail en équipe
dessinez les vêtements des deux vêtements et chaque apprenant
personnages. compare son dessin avec celui
de son/sa voisin(e)
18
Qu’est-ce que le grand frère porte ? roses et un chapeau rose. Elle
Qu’est-ce que la petite sœur porte ? porte un tutu rose et des
chaussures roses.
L’enseignant invite les apprenants à
utiliser les structures présentes dans
l’aide pour décrire les personnages.
Travail en binôme
Pour l’activité 2b, l’enseignant forme
des binômes et il fait écouter la chanson
en entier avec le son. Les apprenants lisent les items
et répondent aux questions.
Il inviter les apprenants à lire les items
de l’activité et il vérifie la bonne
compréhension du vocabulaire en
sollicitant au maximum les Les activités qu’ils aiment faire
connaissances des apprenants. ensemble sont : chanter,
voyager, marcher, faire du Travail individuel
À deux. Faites l’activité 2b : regardez manège, voler, danser.
le clip et soulignez les activités qu’ils
aiment faire ensemble.
18
Il invite les apprenants à répondre le
plus spontanément possible. Chaque Les apprenants comparent
apprenant compare sa réponse avec leurs dessins et leurs réponses. Des crayons de
celle de son/sa voisin(e). Les émotions du clip sont : couleurs
content(e), effrayé(e),
L’enseignant demande les apprenants : amusé(e).
Et vous, comment vous sentez-vous
aujourd’hui ?
BIBLIOGRAPHIE/ SITOGRAPHIE:
• Cadre européen commun de référence pour les langues. Apprendre, enseigner, évaluer, Conseil de l’Europe, Division des
Politiques Linguistique Strasbourg, Didier, Paris, 2001.
• Programa școlară pentru Limba modernă 2, aprobată prin Anexa nr. 2 la ordinul ministrului educației naționale nr. 3393/
28.02.2017, clasa a VI-a
• La vidéo Olivia Ruiz & Renan Luce – Frère et sœur, disponible sur YouTube
: https://www.youtube.com/watch?v=wOh32O3_tEc
18
PROIECT DIDACTIC
CLASA: a VII-a A
Competenţe specifice vizate: 1.1. Identificarea unor detalii din mesaje simple articulate clar şi rar în contexte cunoscute /
previzibile
1.3. Manifestarea interesului pentru descoperirea unor aspecte culturale specifice
Tipul lecţiei: mixtă (de îmbogățire a cunoștințelor anterioare, de transmitere de noi cunoștințe)
Manual: Limba modernă 2 Franceză. Clasa a VII-a, Editura ART KLETT, Mariana Popa, Ludovic Gaucher;
Durata: 45 de minute
18
ACTIVITÉS DIDACTIQUES
Contenus
Phase 1 Mise en train L’enseignant salue les apprenants et L’élève de service donne le Travail collectif, -
enregistre les absents. On crée en classe nom des absents. Les conversation frontale
une atmosphère propice au travail. apprenants se préparent pour la
classe de français.
Phase 2 Mise en route Pour cette étape, l’enseignant couvre les Les apprenants répondent aux Travail individuel Des marqueurs
murs de la salle de classe de feuilles de questions et ils écoutent les
Rappel papier blanc de manière à ménager un explications de l’enseignant. Des feutres
large espace d’écriture, de dessin et Des crayons de
d’affichage à la hauteur des apprenants. couleurs.
Levez-vous et choisissez un endroit Les apprenants choisissent un
pour écrire ou dessiner ce que vous endroit et ils écrivent ou
voulez/aimer. dessinent ce qu’ils aiment.
18
nouveau l’attention du groupe. Il invite prénom. Je m’appelle … /
et aide les apprenants, tour à tour, à C’est un chien, c’est mon
nommer ce qu’ils ont dessiné ou à dire chien. Il s’appelle…, Une fille
ce qu’ils ont écrit. (au moins 10 en rouge. Moi… J’aime le
apprenants) rouge…
Phase 3 Découverte et Dans cette phase, l’enseignant distribue Les apprenants miment les Travail individuel La fiche
apprentissage la fiche apprenant. Il invite les actions de l’activité 1 et ils apprenant
apprenants à observer et mimer les doivent entourer toutes les
actions de l’activité 1. silhouettes sauf celle qui dort.
Après la mise en commun, on fait un Les apprenants rangent les Travail en équipe Jeu d’étiquette
jeu d’étiquettes en équipe et étiquettes pour former le
l’enseignant diffuse la chanson sans refrain de la chanson.
montrer le clip.
18
Après que les apprenants découpent les Les apprenants vont coller les
formes, l’enseignant les invite à les formes et ils parlent de ce
coller où ils le souhaitent sur les murs qu’ils ont écrit, en réalisant une
de la classe pour réaliser en commun fresque murale.
une fresque.
BIBLIOGRAPHIE/ SITOGRAPHIE:
• Cadre européen commun de référence pour les langues. Apprendre, enseigner, évaluer, Conseil de l’Europe, Division des
Politiques Linguistique Strasbourg, Didier, Paris, 2001.
• Programa școlară pentru Limba modernă 2, aprobată prin Anexa nr. 2 la ordinul ministrului educației naționale nr. 3393/
28.02.2017, clasa a VII-a.
• La vidéo Kids United – On écrit sur les murs, disponible sur YouTube :
https://www.youtube.com/watch?v=VV5oVYVGfNc
18
PROIECT DIDACTIC
CLASA: a VIII-a A
Manual: Limba modernă 2 Franceză. Clasa a VIII-a, Editura ART KLETT, Mariana Popa, Katia Brandel, Antony Severe, Virginie
Karniewicz
Durata: 45 de minute
18
ACTIVITÉS DIDACTIQUES
Contenus
Phase 1 Mise en train L’enseignant salue les apprenants et L’élève de service donne le Travail collectif, -
enregistre les absents. On crée en classe nom des absents. Les conversation frontale
une atmosphère propice au travail. apprenants se préparent pour la
classe de français.
Phase 2 Mise en route L’enseignant propose un court rappel Les apprenants répondent aux Travail collectif Le manuel de
pour les eléments de construction de la questions et ils écoutent les français
Rappel communication enseignées dans l’unité explications de l’enseignant.
1 En route!: les lieux et les destinations,
les activités de loisirs, les objets utiles
en vacances, les degrés de comparaison,
l’expression des souhaits (je voudrais,
j’aimerais, j’ai envie de), les
prépositions de lieu, les périodes de
temps (au mois de…, en…, de… à),
19
raconter au passé (le passé composé
avec avoir/ être)
Phase 3 Découverte et Dans cette phase, l’enseignant distribue Les apprenants écoutent et Travail individuel Le test du manuel
apprentissage le test de l’unité 1 et lis les consignes. ressoudent les tâches de (pag. 22)
Ensuite, il explique les étapes pour chaque de phrase.
trouver la bonne solution de chaque
phrase.
Phase 4 Evaluation et mise L’enseignant donne les réponses Les apprenants vérifient les Travail en binômes Le test du manuel
en commun des attendues/ les corrigés et, en binôme, réponses données et ils notent (pag. 22)
les apprenants comparent leurs réponses chaque test.
réponses
et donnent une note.
BIBLIOGRAPHIE/ SITOGRAPHIE:
• Cadre européen commun de référence pour les langues. Apprendre, enseigner, évaluer, Conseil de l’Europe, Division des
Politiques Linguistique Strasbourg, Didier, Paris, 2001.
• Programa școlară pentru Limba modernă 2, aprobată prin Anexa nr. 2 la ordinul ministrului educației naționale nr. 3393/
28.02.2017, clasa a VII-a.
19
:
1. B 2. C 3. B
4. C 5. C 6. C
7. B 8. B 9. B
19. B 20. C
19
Unitatea de învăţământ: Şcoala Gimnazială Nr. 7, Mediaș Avizat,
Anul şcolar: 2022 – 2023 Director, Prof. Gheorghe Popovici
Disciplina: Limba franceză
Clasa: a V-a, L2
Manual: Limba modernă 2. Limba franceză, Ed. Litera, Céline Himber, Corina Brillant, Sophie Erlich, Raisa Elena Vlad
Nr. de ore pe săptămână: 2 ore
Profesor: DAN MOLDOVAN Avizat,
Şef catedră, Prof. Dan Moldovan
În conformitate cu Programa școlară pentru Limba modernă 2, aprobată prin Anexa nr. 2 la ordinul ministrului educației naționale nr.
3393/ 28.02.2017
Număr Observații /
Competențe
Unitatea de învățare Conținuturi de ore Săptămâna* Modulul
specifice
alocate
1.1., 1.4, Tema: Școala, obiectele școlarului S1 – S3 MODULUL
Mise en route 2.4, 3.4 - a diferenția limba franceză printre celelalte 5 – 23.09.2022 I
limbi străine 6h
- a recunoaște termeni uzuali din limba franceză
- a identifica asemănări între limba franceză și
limba maternă
Unitatea 1 1.1., 1.3., Tema: Copilul despre sine: nume 8h S4 – S7 MODULUL
Faisons connaissance! 2.1., 2.2., - a saluta: utilizarea formulelor tipice 26.09 – I
2.4., 3.1., - a se prezenta 21.10.2022 26 IX
3.3., 4.3. Ziua
o utilizarea pronumelui personal subiect
Europeană a
o verbele s’appeler și être Limbilor
- a identifica un obiect (ZEL)
1
Număr Observații /
Competențe
Unitatea de învățare Conținuturi de ore Săptămâna* Modulul
specifice
alocate
o utilizarea formulelor tipice c’est/ ce sont
o substantiv – intuirea distincției
masculin/ feminin
o articolul nehotărât
Elemente de cultură și civilizație: nume și
prenume tipice
Unitatea 2 1.1., 1.3., Tema 16h S8 – S15 MODULUL
Fans de musique 2.1., 2.3., Copilul despre sine: vârsta 31.10 – II
3.2., 3.3., - a se prezenta 22.12.2022
4.2., 4.3. o numeralul cardinal (0 – 30)
o verbul avoir la indicatif prezent
o verbele de grupa I
o forma negativă (ne ...pas)
- a identifica un obiect
o articolul hotărât
o substantivul – intuirea distincției
masculin/ feminin
o prezentativele c’est/ ce sont
- a descrie simplu ceva/ pe cineva
o folosirea negației și a interogației
Unitatea 3 1.1., 2.1., Tema 12h S16 – S21 MODULUL
Nous sommes tous frères! 2.3., 3.2., Copilul despre sine: naționalitate, însușiri 09.01. – III
3.3., 4.2., fizice 17.02.2023
4.3. - a prezenta pe cineva
o utilizarea prepoziției de pentru a
exprima apartenența
2
Număr Observații /
Competențe
Unitatea de învățare Conținuturi de ore Săptămâna* Modulul
specifice
alocate
o adjectivul posesiv (singular)
- a descrie simplu ceva/ pe cineva
o adjectifvul calificativ – forme uzuale și
culori – intuirea distincției masculin/
feminin, singular/ plural
Familia: membrii familiei
Unitatea 4 1.1., 2.2., Tema 10h S22 – S25 MODULUL
Rendez-vous au collège 2.3., 3.2., Școala: obiectele școlarului 27.02 – IV
3.3., 4.2., - a identifica un obiect 30.03.2023
4.3. o substantivul – intuirea distincției
masculin/ feminin, singular/ plural
o prezentativele c’est/ ce sont
- a descrie simplu ceva/ pe cineva
o adjectifvul calificativ – forme uzuale și
culori – intuirea distincției masculin/
feminin, singular/ plural
o folosirea negației și a interogației
Zilele săptămânii, lunile anului,
anotimpurile, exprimarea datei
Săptămâna „Şcoala altfel: Să ştii mai multe, să fii mai bun” 2h S26 MODULUL
Activităţi educative extracurriculare şi extraşcolare. 31.03 – IV
(desfăşurarea activităţiilor va fi comunicată ulterior) 06.04.2023
Unitatea 5 1.1., 1.2., Tema 16h S27 – S36 MODULUL
Chez nous - Allons en voyage! 2.2., 2.3., Locuința: încăperile, camera, mobila - a 19.04. – V
3.2., 3.3., localiza elementar 15.06.2023
o expresia il y a
3
Număr Observații /
Competențe
Unitatea de învățare Conținuturi de ore Săptămâna* Modulul
specifice
alocate
4.1., 4.3. o folosirea prepozițiilor de loc
- a descrie simplu ceva/ pe cineva
o adjectifvul calificativ – forme uzuale și
1.1., 2.2., culori – intuirea distincției masculin/
3.2., 3.4., feminin, singular/ plural
4.3. o verbele de grupa I
o folosirea expresiei Voilà
- a felicita
o utilizarea formulelor tipice
- a mulțumi
o utilizarea formulelor tipice
Anotimpurile
Elemente de cultură și civilizație: orașe și
țări importante
- a descrie simplu ceva/ pe cineva
o verbele neregulate aller, faire
o folosirea condiționalului prezent la
persoana I singular – je voudrais/
aimerais
o interogația cu ajutorul adverbului
interogativ où
Săptămâna „Şcoala verde” 2h S28 MODULUL
Activităţi ecologice extracurriculare şi extraşcolare . 24 – V
(desfăşurarea activităţiilor va fi comunicată ulterior) 28.04.2023
4
PROIECTAREA UNITĂŢILOR DE ÎNVĂŢARE
2.4. Manifestarea disponibilității pentru - identificarea şi repetarea formulelor Forme de organizare: -ex. 4/p. 21.
a explora noi modele articulatorii/de tipice de salut; frontală, individuală,
a se prezenta şi
intonație și accent. - recitarea, după modelul audiat, a unor perechi.
a-şi spune
scurte poezii. - ex. 5 /p. 21.
vârsta.
3. Receptarea de mesaje scrise simple - participarea la dialoguri simple în activităţile 1 şi 2 de la
contexte de necesitate imediată ; rubrica
3.1. Recunoaşterea semnificaţiei unor - activități de exprimare orală: a se Je m’exprime /p. 21.
fraze uzuale tipice pentru viaţa prezenta și a-și spune vârsta.
cotidiană.
orală, scrisă,
1. Receptarea de mesaje orale simple Resurse materiale: conversaţia de
- manual; verificare,valorificarea
JE DÉCOUVRE 1.3. Identificarea unor aspecte culturale - varianta digitală a exerciţiilor din manual.
LES MOTS simple. manualului;
- audierea unui cântec simplu; - calculator /mijloace - ex. 1 /p. 22.
alfabetul; 2. Exprimarea orală în situaţii de - exerciții articulatorii: alfabetul; audio-video.
comunicare uzuală - exerciţii de discriminare auditivă; - ex. 2/p. 22.
- exerciții de articulare corectă a
2.1. Reproducerea unor formule /unor fonemelor specifice, a modelelor - ex. 3,4,5,6 /p. 22.
mesaje simple si scurte, respectând intonatorii specifice;
pronunția și intonația specifice. - identificarea corespondenței fonem- Timp:
grafem; 100’
2.2. Participarea la dialoguri simple în - exerciţii de pronunţare pe litere a unor
a-şi spune contexte de necesitate imediată. prenume, după model.
numele - activități de interacțiune orală referitoare la - activităţile 1 şi 2 din
/prenumele pe 2.4. Manifestarea disponibilității pentru pronunțarea pe litere a unui prenume, prin rubrica Je joue.
litere. a explora noi modele articulatorii/de răspunsuri la întrebări de tipul „Cum te
intonație și accent. cheamă?”, „Cum se scrie?”.
- ordonarea cuvintelor în ordine alfabetică; Forme de organizare: Mon premier
3. Receptarea de mesaje scrise simple - realizarea unui mini-dicţionar ilustrat. frontală, individuală, vocabulaire illustré (ex.
perechi. 1 şi 2/p. 23).
3.1. Recunoaşterea semnificaţiei unor
fraze uzuale tipice pentru viaţa
cotidiană.
1. Receptarea de mesaje orale simple
1.3. Identificarea unor aspecte culturale
simple. - repetarea, după modelul audiat, Resurse materiale:
2. Exprimarea orală în situaţii a numeralului de la 10 la 30; - manual;
de comunicare uzuală - utilizarea numeralului de la 10 la 30 prin - varianta digitală a
2.1. Reproducerea unor formule /unor exerciții de discriminare auditivă, de manualului;
mesaje simple si scurte, respectând ordonare și de efectuare de calcule - calculator /mijloace - ex. 1,2,3,4,5 /p. 24
JE M’ENTRAÎNE pronunția și intonația specifice. simple; audio-video. Tema pentru acasă: ex.
EN GRAMMAIRE 2.2. Participarea la dialoguri simple - exerciţii de completare a unor 3/p. 24.
în contexte de necesitate imediată. informaţii, după model.
3. Receptarea de mesaje Timp:
a număra de la scrise simple 50’
10 la 30. 3.1. Recunoaşterea semnificaţiei unor - participarea la un joc didactic constând în Je joue /p. 24.
fraze uzuale tipice pentru viaţa identificarea unui număr, printr-o suită de Forme de organizare:
cotidiană. întrebări-răspunsuri. frontală, individuală,
4. Redactarea de mesaje simple în perechi.
situaţii de comunicare uzuală
4.3. Participarea la proiecte de grup în
care se elaborează, cu sprijin, mesaje
scurte.
JE M’ENTRAÎNE 1. Receptarea de mesaje orale simple - ascultarea activă a unor fraze care Resurse materiale: -ex. 1, 2,3 /p. 25.
EN GRAMMAIRE 1.3. Identificarea unor aspecte culturale conţin prezentul verbului „avoir”; - manual;
a se prezenta şi simple. - utilizarea verbului „avoir” la indicativ - varianta digitală a
a-şi spune vârsta 2. Exprimarea orală în situaţii prezent, singular, prin exerciții de completare manualului;
(utilizarea de comunicare uzuală și cu alegere multiplă. - calculator /mijloace
verbului avoir la audio-video.
singular); 2.1. Reproducerea unor formule /unor
utilizarea mesaje simple si scurte, respectând
pronumelui pronunția și intonația specifice. - ascultarea activă a unor fraze care - ex. 1,2 /p. 25.
personal subiect 2.2. Participarea la dialoguri simple conţin pronumele tonice; (Pronoms toniques)
si a pronumelui în contexte de necesitate imediată. - exerciţiu de asociere vizând folosirea Timp:
2.3. Prezentarea unui obiect /unei corectă a pronumelor tonice la singular. 50’
tonic la singular; persoane/unui personaj prin
elemente de identificare. - exerciții de articulare corectă a fonemelor - ex. 1,2,3 /p. 25. (Sons
fonetică și și a modelelor intonatorii specifice: sunetele et lettres)
ortografie 3. Receptarea de mesaje scrise simple [u] şi [y];
(sunetele [u] şi 3.1. Recunoaşterea semnificaţiei unor - exerciţii de discriminare auditivă.
[y]). fraze uzuale tipice pentru viaţa Forme de organizare:
cotidiană. frontală, individuală,
3.2. Identificarea semnificaţiei perechi.
globale a unui text simplu pe teme
familiare.
2. Exprimarea orală în situaţii de - lectura cu voce tare a unui text, cu - ex. 1 şi 2 /p. 26.
comunicare uzuală intonație corectă; Resurse materiale:
JE LIS ET - exerciții cu alegere multiplă pentru - manual;
JE COMPRENDS 2.3. Prezentarea unui obiect /unei verificarea înţelegerii globale a textului ; - varianta digitală a
persoane/unui personaj prin - înţelegerea detaliată a unor informaţii manualului;
identificare. punctuale din textul citit prin exerciţii - calculator /mijloace
formule de salut; cu audio-video.
3. Receptarea de mesaje scrise simple alegere multiplă, de selectare a enunțurilor
nume și prenume pertinente și oferirea de răspunsuri strucurate Timp:
tipice; 3.2. Identificarea semnificaţiei globale la întrebări. 50’
a unui text simplu pe teme familiare. - activităţile 1 şi 2 din
- înţelegerea detaliată a unor informaţii Forme de organizare : rubrica Je m’exprime
date personale. 3.3. Descifrarea unor mesaje simple punctuale din textul citit prin exerciţii frontală, individuală. /p. 26.
familiare primite de la prieteni, colegi, de
profesor, în situații uzuale. completare a unor adrese de corespondenţă; Tema pentru acasă :
4. Redactarea de mesaje simple în - redactarea unor scurte enunțuri Mon portfolio du
situaţii de comunicare uzuală referitoare la informații personale, după un français (page 1) /p.
4.2. Redactarea unui mesaj simplu către șablon dat. 26.
un coleg /prieten.
1. Receptarea de mesaje orale simple - ascultarea activă a unor fraze care Resurse materiale: -ex. 1, 2,3 /p. 34.
JE M’ENTRAÎNE conţin prezentul verbului „être”; - manual;
EN GRAMMAIRE 1.3. Identificarea unor aspecte culturale - utilizarea verbului „être” la indicativ - varianta digitală a
a prezenta pe simple. prezent prin exerciții cu alegere duală și manualului;
cineva (utilizarea completare de enunțuri lacunare. - calculator /mijloace
verbului être şi a 2. Exprimarea orală în situaţii audio-video.
pronumelui de comunicare uzuală - participarea la dialoguri simple în contexte - Je m’exprime/p. 34.
2.1. Reproducerea unor formule /unor de necesitate imediată ;
personal mesaje simple si scurte, respectând - activități de interacţiune orală: a adresa/a
subiect); pronunția și intonația specifice. răspunde la întrebări privind naţionalitatea şi
2.2. Participarea la dialoguri simple ţara de origine. Timp:
a identifica o în contexte de necesitate imediată. 50’
persoană 2.3. Prezentarea unui obiect /unei - identificarea unei persoane utilizând - ex. 1,2,3 /p. 35
(utilizarea persoane/unui personaj prin structura „cʼest” și discriminând între (C’est….Il est).
structurilor Qui identificare. „cʼest” și „il/elle est”.
est-ce? – C’est - participarea la un joc didactic constând în - ex. 4 /p. 35.
…); 3. Receptarea de mesaje scrise simple completarea unor fișe personale, după model, Forme de organizare:
utilizând structurile c’est ... /il est .... . frontală, individuală,
structurile c’est 3.1. Recunoaşterea semnificaţiei unor perechi.
.../il est . fraze uzuale tipice pentru viaţa
cotidiană.
2. Exprimarea orală în situaţii de - lectura cu voce tare a unui text, cu Resurse materiale: - ex. 1, 2 şi 3 /p. 36.
comunicare uzuală intonație corectă; - manual;
JE LIS ET 2.3. Prezentarea unui obiect /unei - exerciții cu alegere duală pentru - varianta digitală a
JE COMPRENDS persoane/unui personaj prin verificarea înţelegerii globale a textului ; manualului;
identificare. - înţelegerea detaliată a unor informaţii - calculator /mijloace
activităţi 3. Receptarea de mesaje scrise simple punctuale din textul citit prin oferirea de audio-video.
preferate, 3.2. Identificarea semnificaţiei globale răspunsuri strucurate la întrebări.
pasiuni; a unui text simplu pe teme familiare. Timp: - Je m’exprime /p. 36.
3.3. Descifrarea unor mesaje simple - redactarea unor scurte enunțuri referitoare 50’
naţionalitatea. familiare primite de la prieteni, colegi, la informații personale privind vârsta, Tema pentru acasă :
profesor, în situații uzuale. naţionalitatea, prietenii, activităţile preferate, Forme de organizare : Mon portfolio du
4. Redactarea de mesaje simple în după un șablon dat. frontală, individuală. français (page 2) /p.
situaţii de comunicare uzuală 36.
4.2. Redactarea unui mesaj simplu
către un coleg /prieten.
1. Receptarea de mesaje orale simple - vizionarea unui scurt material video, urmată
1.1. Oferirea unei reacţii de verificarea înţelegerii unor informaţii
JE M’INFORME nonverbale adecvate, la salut /o punctuale din materialul vizionat prin Resurse materiale: -ex. 1 /p.37.
întrebare exerciţii de oferire de răspunsuri strucurate la - manual;
/instrucţiune simplă rostită clar şi rar. întrebări. - varianta digitală a
2. Exprimarea orală în situaţii - înțelegerea informațiilor din scurte mesaje manualului;
de comunicare uzuală scrise și reutilizarea lor pentru a selecta - calculator /mijloace
2.1. Reproducerea unor formule /unor informațiile pertinente prin exerciții de tip audio-video. -ex. 2/p. 37.
Elemente de mesaje simple si scurte, respectând adevărat/fals.
cultură și pronunția și intonația specifice. - căutarea personală de informaţii din sfera
civilizație : 2.2. Participarea la dialoguri simple tematică a unităţii şi discutarea lor în grupul-
în contexte de necesitate imediată. clasă; J’explore Internet/p. 37.
- pasiunile 2.3. Prezentarea unui obiect /unei - activitate de tip întrebare personală –
tinerilor persoane/unui personaj prin răspuns pe baza informaţiilor identificate şi Timp:
francezi. identificare. prezentate anterior. 50’
3. Receptarea de mesaje scrise
simple - efectuarea unor comenzi simple la
3.1. Recunoaşterea semnificaţiei unor calculator (deschidere, închidere, copiere,
PROJET fraze uzuale tipice pentru viaţa lipire, imprimare etc.);
Prezentare proiect cotidiană. - realizarea unui poster privind activităţile Projet de classe /p. 37.
3.2. Identificarea semnificaţiei globale preferate ale grupului, după un şablon dat;
a unui text simplu pe teme familiare. - prezentarea produsului final.
4. Redactarea de mesaje simple în
situaţii de comunicare uzuală Forme de organizare :
4.3. Participarea la proiecte de grup în frontală, în echipă.
care se elaborează, cu sprijin, mesaje
scurte.
3. Receptarea de mesaje scrise simple Verificarea înţelegerii unor scurte mesaje
scrise, a însuşirii vocabularului tematic şi a Resurse materiale:
3.1. Recunoaşterea semnificaţiei unor structurilor lingvistice prin : - manual.
JE VÉRIFIE MES fraze uzuale tipice pentru viaţa - exerciții de oferire de răspunsuri
SAVOIR-FAIRE cotidiană. strucurate la întrebări pe baza informaţiilor Timp:
3.2. Identificarea semnificaţiei globale furnizate de textul suport; 50’ Je vérifie mes savoir-
a unui text simplu pe teme familiare. - exerciţii de selectare a informaţiei corecte faire/p. 38.
în vederea completării unui dialog;
4. Redactarea de mesaje simple în - exerciţii de completare a unor enunţuri Forme de organizare :
situaţii de comunicare uzuală lacunare; individuală.
- exerciţii cu alegere duală.
4.2. Redactarea unui mesaj simplu către
un coleg /prieten.
Unitatea 3 : Dans la salle de classe
Nr. de ore alocate : 8 ore
1. Receptarea de mesaje orale simple - ascultarea activă a unor fraze care Resurse materiale: - ex. 1, 2, 3 /p. 46.
JE M’ENTRAÎNE 1.3. Identificarea unor aspecte culturale conţin articolul nehotărât; - manual;
EN GRAMMAIRE simple. - exerciţii de discriminare auditivă - varianta digitală a
a identifica un între articolele „un” şi „une”; manualului;
obiect -distincţia 2. Exprimarea orală în situaţii - exerciţii cu alegere duală vizând - calculator /mijloace
masculin/feminin de comunicare uzuală distincţia masculin-feminin. audio-video.
, singular/plural
în utilizarea 2.1. Reproducerea unor formule /unor - completarea unor structuri prin selectarea - ex. 4, 5/p. 46.
articolului mesaje simple si scurte, respectând formei corespunzătoare a articolului
nehotărât).. pronunția și intonația specifice. nehotărât (distincţia masculin-feminin şi
2.2. Participarea la dialoguri simple singular – plural). Timp:
în contexte de necesitate imediată. - identificarea unor obiecte utilizând formele 50’ - ex. 2,3,4 /p. 47.
2.3. Prezentarea unui obiect /unei de singular-plural ale substantivului și
persoane/unui personaj prin articolului prin exerciții de asociere și de
identificare. transformare a unor structuri (singular- Forme de organizare:
plural). frontală, individuală,
3. Receptarea de mesaje scrise simple perechi.
3.1. Recunoaşterea semnificaţiei unor - participarea la un joc didactic constând în - Je joue /p. 47.
fraze uzuale tipice pentru viaţa completarea unor structuri, după model,
cotidiană. utilizând articolul nehotărât (singular şi
plural).
3.2. Identificarea semnificaţiei globale
a unui text simplu pe teme familiare.
2. Exprimarea orală în situaţii - lectura cu voce tare a unui text, cu Resurse materiale: - ex. 1, 2 şi 3 /p. 48.
de comunicare uzuală intonație corectă; - manual;
JE LIS ET 2.1. Reproducerea unor formule /unor - exerciții cu alegere multiplă pentru - varianta digitală a
JE COMPRENDS mesaje simple si scurte, respectând verificarea înţelegerii globale a textului ; manualului;
pronunția și intonația specifice. - înţelegerea detaliată a unor informaţii - calculator /mijloace
Şcoala; 3. Receptarea de mesaje scrise simple punctuale din textul citit prin oferirea de audio-video.
3.2. Identificarea semnificaţiei globale răspunsuri strucurate la întrebări.
Disciplinele a unui text simplu pe teme familiare. Timp: - Je m’exprime /p. 48.
şcolare; 3.3. Descifrarea unor mesaje simple - redactarea unui mail pe teme familiare- 50’
familiare primite de la prieteni, colegi, școală, materia preferată, zilele săptămânii -, Tema pentru acasă :
Zilele profesor, în situații uzuale. după un șablon dat. Forme de organizare : Mon portfolio du
săptămânii. 4. Redactarea de mesaje simple în frontală, individuală. français (page 3) /p.
situaţii de comunicare uzuală 48.
4.2. Redactarea unui mesaj simplu
către un coleg /prieten.
1. Receptarea de mesaje orale simple - vizionarea unui scurt material video, urmată
1.1. Oferirea unei reacţii de verificarea înţelegerii unor informaţii
JE M’INFORME nonverbale adecvate, la salut /o punctuale din materialul vizionat prin Resurse materiale: -ex. 1 /p.49.
întrebare exerciţii de oferire de răspuns strucurat la - manual;
/instrucţiune simplă rostită clar şi rar întrebare. - varianta digitală a
1.3. Identificarea unor aspecte culturale - înțelegerea informațiilor din scurte mesaje manualului;
simple scrise și reutilizarea lor pentru a selecta - calculator /mijloace
informațiile pertinente în exerciții cu alegere audio-video. -eEx. 2/p. 49.
Elemente de 2. Exprimarea orală în situaţii duală.
cultură și de comunicare uzuală - căutarea personală de informaţii din sfera
civilizație : 2.1. Reproducerea unor formule /unor tematică a unităţii şi discutarea lor în grupul-
mesaje simple si scurte, respectând clasă; J’explore Internet/p. 49.
- Şcoala în Franţa. pronunția și intonația specifice. - activitate de tip întrebare personală –
2.3. Prezentarea unui obiect /unei răspuns pe baza informaţiilor identificate Timp:
PROJET persoane/unui personaj prin şi prezentate anterior. 50’
Prezentare proiect. identificare. - efectuarea unor comenzi simple la
calculator (deschidere, închidere, copiere,
3. Receptarea de mesaje scrise simple lipire, imprimare etc.);
3.2. Identificarea semnificaţiei globale - realizarea paginii de deschidere a blogului Projet de groupe /p. 49.
a unui text simplu pe teme familiare. clasei, cu scurte enunţuri de prezentare,
conform modelului sugerat
4. Redactarea de mesaje simple - prezentarea produsului final. Forme de organizare :
în situaţii de comunicare uzuală frontală, în echipă.
4.3. Participarea la proiecte de grup în
care se elaborează, cu sprijin, mesaje
scurte.
3. Receptarea de mesaje scrise simple Verificarea înţelegerii unor scurte mesaje
3.2. Identificarea semnificaţiei globale scrise, a însuşirii vocabularului tematic şi a Resurse materiale:
a unui text simplu pe teme familiare. structurilor lingvistice prin : - manual
JE VÉRIFIE MES - exerciții de oferire de răspunsuri
SAVOIR-FAIRE 3.3. Descifrarea unor mesaje simple strucurate la întrebări pe baza informaţiilor Timp:
familiare primite de la prieteni, colegi, furnizate de textul suport; 50’ Je vérifie mes savoir-
profesor, în situații uzuale. - exerciţii de selectare a informaţiei corecte faire/p. 50.
în vederea completării unor enunţuri;
- exerciţii de completare a unor enunţuri Forme de organizare :
4. Redactarea de mesaje simple în lacunare; individuală.
situaţii de comunicare uzuală - exerciţii de transformare.
4.2. Redactarea unui mesaj simplu
către un coleg /prieten.
Unitatea 4 : Mon sac à dos
Nr. de ore alocate : 6 ore
1. Receptarea de mesaje orale simple - ascultarea activă şi repetarea unor fraze care
JE M’ENTRAÎNE 1.3. Identificarea unor aspecte culturale conţin verbul „aller” la prezent; Resurse materiale: - ex. 1,2,3 /p. 82
EN GRAMMAIRE simple. - descrierea unei activități simple - manual; (Le verbe aller au
a descrie simplu folosind verbul „aller” la indicativ - varianta digitală a présent).
o activitate : 2. Exprimarea orală în situaţii prezent, prin manualului;
verbul aller la de comunicare uzuală exerciții cu alegere duală și completare de - calculator /mijloace
indicativ enunţuri lacunare. audio-video.
prezent ; 2.1. Reproducerea unor formule /unor - activitate de exprimare orală vizând - activitatea 1 /Je
mesaje simple și scurte, respectând utilizarea corectă a verbului „aller”, în m’exprime/p. 82.
elemente de pronunția și intonația specifice. enunţuri simple. Timp:
fonetică și - activitate de interacţiune orală vizând 50’ - activitatea 2 /Je
ortografie 2.2. Participarea la dialoguri simple utilizarea corectă a averbului „aller” în Forme de organizare: m’exprime /p. 82.
(sunetele [e] și în contexte de necesitate imediată. contextele sugerate, , prin jocuri de întrebare- frontală, individuală, în
[Ɛ]). răspuns. perechi.
4. Redactarea de mesaje simple în - exerciții de articulare corectă a fonemelor
situaţii de comunicare uzuală și a modelelor intonatorii specifice: sunetele - ex. 1,2,3 (Sons et
[e] și [Ɛ]; lettres) /p. 56.
4.2. Redactarea unui mesaj simplu către - exerciţii de discriminare auditivă .
un coleg /prieten.
1. Receptarea de mesaje orale simple - ascultarea activă a unor fraze care conţin Resurse materiale: - ex. 1, 5, /p. 83.
JE M’ENTRAÎNE verbe la forma negativă. - manual;
EN GRAMMAIRE 1.3. Identificarea unor aspecte culturale - varianta digitală a
simple. manualului;
- calculator /mijloace
a descrie simplu 2. Exprimarea orală în situaţii - lectura cu voce tare a unor mini-dialoguri, audio-video. - ex. 2,3,4,6 /p. 83.
o activitate : de comunicare uzuală cu intonație corectă, după înregistrarea
forma negativă a model;
verbelor. 2.1. Reproducerea unor formule /unor - exerciții de transformare de la
mesaje simple și scurte, respectând aspectul afirmativ la cel negativ, de
pronunția și intonația specifice. oferire de răspunsuri negative la Timp:
întrebări şi de 50’
2.2. Participarea la dialoguri simple transformare după model.
în contexte de necesitate imediată. - activitate de exprimare în scris constând în
enumerarea unor acţiuni ce nu se fac în ziua Forme de organizare:
4. Redactarea de mesaje simple în respectivă, vizând utilizarea corectă a frontală, individuală, în Activităţile Je
situaţii de comunicare uzuală formei negative a verbelor; perechi. m’exprime /p. 83.
- activitate de exprimare orală constând in
4.2. Redactarea unui mesaj simplu către formularea unor enunţuri la forma negativă,
un coleg /prieten. utilizând structura „il n’y a pas de...”.
1. Receptarea de mesaje orale simple - lectura cu voce tare a unui text, cu Resurse materiale: - ex. 1, 2,3 /p. 84.
intonație corectă; - manual;
JE LIS ET - exerciții cu alegere duală de tip adevărat /fals - varianta digitală a
JE COMPRENDS 1.3. Identificarea unor aspecte culturale şi de oferire de răspunsuri strucuratela manualului;
simple. întrebări pentru verificarea înţelegerii textului - calculator /mijloace
citit. audio-video.
Descrierea 3. Receptarea de mesaje scrise simple - completarea unui text lacunar, pe baza - activităţile 1 şi 2/Je
locuinţei. informaţiilor furnizate de textul-suport; Timp: m’exprime /p. 84.
3.2. Identificarea semnificaţiei - activitate de exprimare în scris constând în 50’
globale a unui text simplu pe teme redactarea unui mail adresat unui prieten, Tema pentru acasă :
JE M’INFORME familiare. în vederea descrierii locuinței personale. Forme de organizare : Mon portfolio du
frontală, individuală, în français (page 6) /p. 84.
- înțelegerea informațiilor din scurte mesaje perechi. - ex. 1/p. 85.
Elemente de 3.3. Descifrarea unor mesaje simple scrise și reutilizarea lor pentru a a selecta
cultură și familiare primite de la prieteni, colegi, informațiile pertinente.
civilizație : profesor, în situații uzuale. - vizionarea unui scurt material video, urmată
de verificarea înţelegerii unor informaţii
- La fête des voisins punctuale din materialul vizionat. -ex. 2 /p.85.
4. Redactarea de mesaje simple - căutarea personală de informaţii din sfera
PROJET în situaţii de comunicare uzuală tematică a unităţii şi discutarea lor în grupul-
Prezentare proiect clasă; J’explore Internet/p. 85.
- activitate întrebare personală – răspuns pe
4.2. Redactarea unui mesaj simplu baza informaţiilor identificate şi prezentate
către un coleg /prieten. anterior;
- efectuarea unor comenzi simple la calculator (în limita timpului
(deschidere, închidere, copiere, lipire, disponibil /poate fi
4.3. Participarea la proiecte de grup imprimare etc.); definitivat acasă)
în care se elaborează, cu sprijin, - prezentarea locuinței preferate, prin Projet individuel /p. 85.
mesaje scurte.
desenarea acesteia și redactarea unui scurt
text descriptiv;
- prezentarea produsului final.
3. Receptarea de mesaje scrise simple Verificarea înţelegerii unor scurte mesaje
3.2. Identificarea semnificaţiei globale scrise, a însuşirii vocabularului tematic şi a Resurse materiale:
a unui text simplu pe teme familiare. structurilor gramaticale prin : - manual.
JE VÉRIFIE MES 3.3. Descifrarea unor mesaje simple - exerciții cu alegere multiplă pe baza
SAVOIR-FAIRE familiare primite de la prieteni, colegi, informaţiilor furnizate de textul suport; Timp:
profesor, în situații uzuale. - exerciţii de completare a unor enunţuri 50’ Je vérifie mes savoir-
4. Redactarea de mesaje simple în lacunare; faire/p. 86.
situaţii de comunicare uzuală - exerciţii cu alegere duală;
4.2. Redactarea unui mesaj simplu - exerciţii de transformare. Forme de organizare :
către un coleg /prieten. Individuală.
Unitatea 7 : Ma chambre
Nr. de ore alocate : 7 ore
elemente de 2.1. Reproducerea unor formule /unor - activitate de exprimare în scris: - redactarea Timp: Je m’exprime /p.95.
fonetică şi mesaje simple și scurte, respectând unui liste de întrebări către un prieten, pe tema 50’
ortografie: pronunția și intonația specifice. locuinţei.
(sunetele [∫] și 2.2. Participarea la dialoguri simple în
contexte de necesitate imediată. - exerciții de articulare corectă a fonemelor și Forme de organizare: - ex. 1,2,3,4 /p. 95
[Ʒ]).
a modelelor intonatorii specifice: sunetele [ ∫ ] frontală, individuală, în (Sons et lettres) ;
3. Receptarea de mesaje scrise simple și [ Ʒ]); perechi.
- jocuri /exerciţii de dicţie /exerciţii cu
3.2. Identificarea semnificaţiei globale frământări de limbă;
a unui text simplu pe teme familiare.
JE LIS ET 3. Receptarea de mesaje scrise simple - lectura cu voce tare a unui text, cu intonație Resurse materiale: - ex. 1, 2 /p. 96.
JE COMPRENDS 3.2. Identificarea semnificaţiei globale corectă; - manual;
a unui text simplu pe teme familiare. - lectură globală de benzi desenate; - varianta digitală a
localizarea în 3.3. Descifrarea unor mesaje simple - exerciții cu alegere duală pentru verificarea manualului;
spaţiu familiare primite de la prieteni, colegi, înţelegerii textului citit. - calculator /mijloace
profesor, în situații uzuale. audio-video.
3.4. manifestarea curiozităţii pentru Timp:
decodarea unor mesaje scrise simple. - activitate de exprimare în scris vizând 50’ - Je m’exprime /p. 96
redactarea unui scurt text în vederea descrierii
4. Redactarea de mesaje simple în unei camere, pe baza unui suport iconic. Forme de organizare : Tema pentru acasă :
situaţii de comunicare uzuală frontală, individuală, în Mon portfolio du
perechi français (page 7) /p. 96
4.2. Redactarea unui mesaj simplu către
un coleg /prieten.
- vizionarea unui scurt material video, urmată Resurse materiale: - ex. 1,2/p. 97.
JE M’INFORME 1. Receptarea de mesaje orale simple de verificarea înţelegerii unor informaţii - manual;
punctuale din materialul vizionat; - varianta digitală a
1.2. Recunoașterea unor repere spațiale. - înțelegerea informațiilor din scurte mesaje manualului;
scrise, prin exerciţii cu alegere duală de tip - calculator /mijloace
1.3. Identificarea unor aspecte adevărat /fals; audio-video.
culturale simple. Timp:
- căutarea personală de informaţii din sfera 50’
Elemente de 3. Receptarea de mesaje scrise simple tematică a unităţii şi discutarea lor în grupul-
cultură și clasă Forme de organizare : J’explore Internet/p. 97.
civilizație : - activitate întrebare personală – răspuns pe frontală, individuală, în
Les vide-greniers. 3.2. Identificarea semnificaţiei globale baza informaţiilor identificate şi prezentate pereche, în echipă.
a unui text simplu pe teme familiare. anterior
4. Redactarea de mesaje simple în - realizarea unui sondaj referitor la camera Projet de groupe /p. 97.
PROJET situaţii de comunicare uzuală personală și redactarea unui scurt text de
Prezentare proiect. prezentare a rezultatelor, după model;
4.3. Participarea la proiecte de grup în - efectuarea unor comenzi simple la calculator
care se elaborează, cu sprijin, mesaje (deschidere, închidere, copiere, lipire,
scurte. imprimare etc.);
- prezentarea produsului final.
Prin intermediul testului iniţial aplicat clasei a VI-a B au fost avute în vedere următoarele
competenţe specifice:
2.3 Emiterea unor opinii personale despre ceea ce îi place /ceea ce nu îi place în legătură cu o
persoană/un eveniment/ un obiect
2.4 Realizarea de scurte prezentări pe teme familiare
4.1 Redactarea de texte funcţionale simple
4.3 Descrierea unei persoane/unui obiect/unui loc, pe baza unui plan dat
Note
Nr. elevi Sub 5 Intre 5-7 Peste 7
24 6 5 13
100
90
80
70
60
Procent
50
40
30
20
10
0
pest
su
intre
Note
În raport de competenţele vizate s-a constatat existenţa unei ponderi reduse a răspunsurilor
corecte în cazul competenţei 4.1.
Ponderile cele mai mari ale răspunsurilor corecte s-au obţinut la competenţele ce aveau în
vedere răspunsurile de tip „adevărat/ fals” şi a celor de tip „alege varianta corectă”
Profesor Moldovan
Greşelile tipice:
Profesor Moldovan
ANALIZA REZULTATELOR TESTELOR INIŢIALE
LIMBA FRANCEZĂ
Prin intermediul testului iniţial aplicat clasei a-VII-a B au fost avute în vedere următoarele
competenţe specifice:
2.3 Emiterea unor opinii personale despre ceea ce îi place /ceea ce nu îi place în legătură cu
o persoană/un eveniment/ un obiect
2.4 Realizarea de scurte prezentări pe teme familiare
4.1 Redactarea de texte funcţionale simple
4.3 Descrierea unei persoane/unui obiect/unui loc, pe baza unui plan dat
Note
Nr. elevi Sub 5 Intre 5-7 Peste 7
11 3 4 4
100
90
80
70
60
Procent
50
40
30
20
10
0
pest
su
intre
Note
În raport de competenţele vizate s-a constatat existenţa unei ponderi reduse a răspunsurilor
corecte în cazul competenţei 4.1.
Ponderile cele mai mari ale răspunsurilor corecte s-au obţinut la competenţele ce aveau în
vedere răspunsurile de tip „adevărat/ fals” şi a celor de tip „alege varianta corectă”
Profesor Moldovan
Greşelile tipice:
Profesor Moldovan
ANALIZA REZULTATELOR TESTELOR INIŢIALE
LIMBA FRANCEZĂ
Prin intermediul testului iniţial aplicat clasei a-VII-a C au fost avute în vedere următoarele
competenţe specifice:
2.3 Emiterea unor opinii personale despre ceea ce îi place /ceea ce nu îi place în legătură cu o
persoană/un eveniment/ un obiect
2.4 Realizarea de scurte prezentări pe teme familiare
4.1 Redactarea de texte funcţionale simple
4.3 Descrierea unei persoane/unui obiect/unui loc, pe baza unui plan dat
Note
Nr. elevi Sub 5 Intre 5-7 Peste 7
27 2 10 15
100
90
80
70
60
Procent
50
40
30
20
10
0
pest
su
intre
Note
În raport de competenţele vizate s-a constatat existenţa unei ponderi reduse a răspunsurilor
corecte în cazul competenţei 4.1.
Ponderile cele mai mari ale răspunsurilor corecte s-au obţinut la competenţele ce aveau în
vedere răspunsurile de tip „adevărat/ fals” şi a celor de tip „alege varianta corectă”
Profesor Moldovan
Greşelile tipice:
Profesor Moldovan
ANALIZA REZULTATELOR TESTELOR INIŢIALE
LIMBA FRANCEZĂ
Prin intermediul testului iniţial aplicat clasei a-VIII-a A au fost avute în vedere următoarele
competenţe specifice:
2.3 Emiterea unor opinii personale despre ceea ce îi place /ceea ce nu îi place în legătură cu o
persoană/un eveniment/ un obiect
2.4 Realizarea de scurte prezentări pe teme familiare
3.2 Deducerea din context a înţelesului unor elemente lexicale necunoscute
4.1 Redactarea de texte funcţionale simple
4.3 Descrierea unei persoane/unui obiect/unui loc, pe baza unui plan dat
Note
Nr. elevi Sub 5 Intre 5-7 Peste 7
16 11 5 -
100
90
80
70
60
Procent
50
40
30
20
10
0
pest
su
intre
Note
În raport de competenţele vizate s-a constatat existenţa unei ponderi reduse a răspunsurilor
corecte în cazul competenţei 4.1.
Ponderile cele mai mari ale răspunsurilor corecte s-au obţinut la competenţele ce aveau în
vedere răspunsurile de tip „adevărat/ fals” şi a celor de tip „completează spaţiile libere”
Profesor Moldovan
Greşelile tipice:
Profesor Moldovan
ANALIZA REZULTATELOR TESTELOR INIŢIALE
LIMBA FRANCEZĂ
Prin intermediul testului iniţial aplicat clasei a-VIII-a B au fost avute în vedere următoarele
competenţe specifice:
2.3 Emiterea unor opinii personale despre ceea ce îi place /ceea ce nu îi place în legătură cu
o persoană/un eveniment/ un obiect
2.4 Realizarea de scurte prezentări pe teme familiare
3.2 Deducerea din context a înţelesului unor elemente lexicale necunoscute
4.1 Redactarea de texte funcţionale simple
4.3 Descrierea unei persoane/unui obiect/unui loc, pe baza unui plan dat
Note
Nr. elevi Sub 5 Intre 5-7 Peste 7
17 10 6 1
100
90
80
70
60
Procent
50
40
30
20
10
0
sub 5 intre 5-7 peste 7
Note
În raport de competenţele vizate s-a constatat existenţa unei ponderi reduse a răspunsurilor
corecte în cazul competenţei 4.1.
Ponderile cele mai mari ale răspunsurilor corecte s-au obţinut la competenţele ce aveau în
vedere răspunsurile de tip „adevărat/ fals” şi a celor de tip „completează spaţiile libere”
Profesor Moldovan
Greşelile tipice:
Profesor Moldovan
Bilanţ privind evaluarea iniţială
Clasa a VII-a
Greşeli frecvente:
- Nu citesc cerinţa/ textul de analizat;
- Formulează răspunsuri anoste/ fără conţinut, creează enunţuri fără logică;
- Nu cunosc structura textelor funcţionale;
- Confundă timpurile verbale;