Sunteți pe pagina 1din 36

BIBLIOGRAPHIE

1. Gheorghe I. BRATIANU, Marea Neagra. De la origini pana in 1453, editie Victor


Spinei, editura Polirom, 1999.
2. Fernand BRAUDEL, Mediterana si lumea mediteraneana, vol. I.
3. La Mer Noire. Plaque tournante du trafic international à la fin du Moyen Age, dans
Revue des études est-européennes, pp. 36-69.
4. Serban PAPACOSTEA, La Mer Noire. Carrefour des grandes routes
intercontinentales: 1204-1453, Institutul Cultural Roman, Bucuresti, 2006, 380 p.
5. Coord. Ovidiu CRISTEA, Marea Neagra. Puteri maritime-puteri terestre: secolele
XIII-XVIII, 2006.
6. Coord. gen. maior Mihail E. Ionescu, Marea Neagra. De la “lacul bizantin” la
provocarile secolului XXI, editura Militara, Bucuresti, 2006.
7. Stefan ANDREESCU, Din istoria Marii Negre (genovezi, romani si tatari in spatiul
pontic in secolele XIV-XVI), editura Univers Enciclopedic, Bucuresti, 2001.
8. Charles KING, Marea Neagra, o istorie, in romaneste de Dorian si Cristina
Cheveresanu, ed., Timisoara, 2005, 404 p.

1
HISTOIRE DE LA MER NOIRE COURS I
1. Chestiunea Stramtorilor: Gheorghe Bratianu afirma la 12 ianuarie 1942 ça cine
are cheia Stramtorilor are cheia Marii Negre.
2. Chestiunes Crimeei: cine stapaneste Crimeea, stapaneste Marea Neagra
Intre 1853-1856, are loc razboiul Crimeei, la sfarsitul caruia coalitia europeana
infrange Rusia, blocand astfel expansiunea rusilor spre sud timp de cateva decenii.
In 1873, rusii ocupa Crimeea.
Exista doi factori care au contribuit la transformarea Marii Negre in « placa turnanta a
traficului international xla sfarsitului Evului Mediu » :
 1204: Cruciada a IV-a= cucerirea Constantinopolului de catre latinii, care
fondeaza Imperiul latin de la Constantinopol; acesta va dura pana in anul 1261;
expeditia de cucerire a Constantinopolului s-a bizuit pe Venetia (coasta estica),
puterea rivala a acesteia fiind Genova (coasta vestica). Mihail al VIII-lea
Paleologul s-a aliat cu genovezii si a recucerit Constantinopolul; imparatul incehie
cu genovezii Tratatul de la Nimfeo (Asia Mica), prin care Mihail al VIII-lea
concede genovezilor accesul liber in Marea Neagra (orientarea
vesticilor/comertului in estul Europei: acesta este unul dintre factorii care a dus la
statutul de « placa turnanta » a Marii Negre).
 1241-1242: Marea Invazie Mongola a afectat estul Europei; s-a stabilit « pax
mongolica », ceea ce insemna ça drumurile de uscat erau sigure. Imperiul s-a
divizat in trei: in China, Hanatul Kâpceak (capitala era Sarai, pe Volga),
Hanatul Persiei.
In anul 1294, cand era intemnitat in Genova, Marco Polo scria ça nu a aminitit despre
Marea Neagra in carte lui, pentru ca a preferat sa scrie despre locuri mai putin cunoscute in
acea epoca; de aici reiese ca Marea Neagra era foarte cunoscuta in acele vremuri.
In anul 1791, Caffa (aflata in Crimeea), care fusese in trecut cel mai important port,
care fusese locul principal al schimburilor intre Europe si Asia, nu mai poate primi la acea
data decat nave mici.
Reorientarea genovezilor catre rutele orientale a asigurat Tarilor Romane venituri
exceptionale datorita vamilor de tranzit; transportul produselor se facea pe doua drumuri
comerciale: Rivalitatea genovezo-venetiana
- Drumul Brailei;
-Celalalt drum pleca de la Cetatea Alba, mergea spre Lvov, Cracovia, acest drum
ducand catre centrul Europei.

2
COURS II

LA RUSSIE-PUISSANCE RIVERAINE DE LA MER NOIRE

Le XVIIIème siècle est marqué par le désir de briser l’hégémonie ottomane et le désir de
domination de la Russie. La conquête ottomane de la Mer Noire est terminée en 1484 au
moment où Cetatea Albã et Chilia sont conquises. La Mer Noire est devenue un lac ottoman.
Le fermeture complète de la Mer Noire a lieu après le siège de Vienne. La défense de Vienne
avait été assurée par la Ligue Sainte (l’Autriche, la Pologne, la Venise, la Malte) à laquelle a
adhéré la Russie n 1686. En 1695-1696, le tsar Pierre le Grand a conduit les premières
campagnes dans la direction de la Mer Noire; en 1696, il conquit la Cité d’Azov, mais ses
efforts d’ouvrir une fenêtre vers la Mer Noire ont échoué, car les bateaux de guerre russes
n’ont pas réussi à pénétrer le détroit de Kerč défendu par les Ottomans.
En 1699, est conclu le traité de Karlowitz et en 1700 est conclu un traité séparé avec
la Russie: les Ottomans ont reconnu la possession de la Cité d’Azov et de la Cité de
Tangarog.
La Russie a avancé vers l’Ouest au moment où il y a eu la révolté des cosaques
d’Ukraine (l’Ukraine faisait partie de la Pologne à l’époque) en 1648. En 1654, un Conseil
cosaque a reconnu l’autorité du tsar et ainsi l’Ukraine Orientale (avec la ville de Kiev) a été
annexée par le tsar. La Pologne a reconnu cette annexion à l’occasion d’un armistice russo-
polonais conclu en 1667 à Andrussov; la Russie a gagné ainsi une base pour lancer des
attaques contre les côtés septentrionales de la Mer Noire (vers les Ottomans).
Les élites russes étaient dominées par l’idée d’un empire panorthodoxe (« La troisième
Rome »): les territoires qui devaient être « libérés » étaient les Pays-Roumains, les pays
balkaniques et la zone de la Mer Noire. Entre 1700-1721, a lieu la guerre nordique entre la
Russie et la Suède: Pierre le Grand a évité une guerre avec les Ottomans pendant cette période
et les Ottomans, affaiblis, voulaient aussi la paix. Le sultan demandait au tsar de détruire la
Cité de Kamenka et la flotte d’Azov, tandis que les Russes demandaient des droits de
navigation (commerciaux) sur la Mer Noire ou, au moins, le droits des marchands russes
d’arriver à Constantinople sur des navires ottomans.
Après la bataille de Poltava , le rapport de forces ont changé; les relations entre la
Russie et l’Empire Ottoman se sont détériorées. En 1703, le sultan écrit au tsar, en lui disant
que la Mer Noire est un espace gardé par les Ottomans et personne ne peut y pénétrer. En
1710, le Pierre le Grand envoie un ultimatum aux Ottomans en ce qui concerne les droits de
navigation.

3
Le 20 novembre 1710, les Ottomans ont déclaré la guerre aux Russes; ces derniers se sont
alliés avec Dimitrie Cantemir; les Ottomans sont victorieux à Stãnileşti; les Ottomans ont
récupéré la Cité d’Azov et d’autres du nord de la Mer Noire. Grâce à la bataille de Poltava les
Russes ont gagné l’accès à la Mer Baltique et ils ont vaincu les Suédois.
La Roumanie a essayé d’obtenir la coopération de l’Empire habsbourg. Le 6 août
1726, est conclue une alliance dirigée contre l’Empire Ottoman; la clause qui obligeait à une
aide réciproque contre la Porte ottomane, sans tenir compte de qui était l’agresseur, sera la
source des guerres entre les membres de l’alliance et de l’Empire Ottoman. Les deux Etats
alliés ont dévasté le khanat de Crimée en 1736; en 1737, a lieu le Congrès de paix de
Nemirov, où les Russes et les Habsbourg ont eu des prétentions trop grandes qui ont été
rejetées par les Ottomans: « l’indépendance » des Principautés Roumaines (qui devaient
passer sous le protectorat russe), la Crimée, la libre navigation sur la Mer Noire et sur la
Méditerranée. A l’occasion de la paix de Belgrade de 1739, les Russes ont rétrocédé la
forteresse de Hotin à la Moldavie; l’accès est toujours interdit à la Mer Noire pour les
marchands russes qui devaient utiliser des navires ottomans.
Entre 1768-1774, les Principautés Roumaines sont occupées pour la première fois par
les Russes. Entre 1773-1774, a pénétré à travers la Dobroudja le littoral de la Mer Noire; dans
la Méditerranée orientale (territoire ottoman), était une flotte russe, qui avait occupé une
position-clé; le 21 juillet 1774, on a négocié le traité de Kutchuk-Kainargi (la Russie était
victorieuse); l’article 11 du traité stipulait le droit au libre commerce pour les Russes sur la
Mer Noire et la Mer Blanche (la Mer Marmara); ainsi, on ouvrait aux Russes le Bosphore; par
les articles 18-21, les Russes obtenaient au Nord de la Mer Noire les forteresses de Kerč et de
Yeni Kale (Cetatea Nouã) La Russie gagnait aussi le château de Kilburnu/Kinburn avec les
terres désertes d’un espace entre le Bug et le Dniestr: une première poussée vers les
Principautés Roumaines. L’Article 13 du traité accordait l’indépendance à toutes les nations
tatares de Crimée, Budjak, Kuban; on offrait un statut d’autonomie pour la Géorgie et la
Mingrélie.
Pour appliquer les traités de Kutchuk-Kainargi, il a été nécessaire de conclure une
convention explicative pour mettre en place les clauses de celui-ci. Le 10 mars 1779, on a
conclu la convention d’Aynali Kavak, où on précisait l’indépendance du Khanat de Crimée;
par l’article 3, on donnait un terme pour retirer les troupes russes de Crimée.
En 1777, on a élaboré un projet d’annexion de la Crimée pour des raisons de sécurité de la
Russie. En 1780, Catherine la Grande et Joseph II ont fait un voyage triomphal vers les côtés

4
de la Mer Noire. On a conçu le grand projet de la reconquise de reconquête de Constantinople
pour accaparer la couronne impériale de Byzance.
Le 20 septembre 1782, Catherine II écrivait à Joseph II qu’après une première étape
qui consistait dans la création de la Dacie indépendante (la Moldavie et la Valachie) ayant en
tête un prince orthodoxe, une entente autrichienne-russe pourrait éliminer le grand ennemi,
l’Empire Ottoman, du monde chrétien, on va créer l’ancienne monarchie grecque dont
l’héritier devait être le neveu de la tsarine, le Grand Duc Constantin.
On a proclamé l’annexion du Khanat de Crimée, on ouvrait « la porte de la Mer
Noire »; la Russie dominait la presqu’île de Crimée grâce à laquelle on pouvait contrôler
toutes les communications vers la Mer Noire. Après la paix de Belgrade de 1739, la France a
essayé de gagner pour son commerce oriental une ouverture vers la Mer Noire et elle a
installé un consulat à Crimée, mais l’annexion de la Crimée par la Russie lésait les intérêts de
la France; celle-ci a aidé l’Empire Ottoman contre les Russes, elle a contribué à la
reconstruction des fortifications turques. La France était préparée pour une guerre (à côté des
Ottomans et des Suédois) contre la Russie.
En 1788, Gustave III de Suède soutient l’ultimatum ottoman.
La Prusse et l’Angleterre se sont alliées contre la Russie; elles ont conclu un traité
d’alliance avec les Ottomans. La question de la Mer Noire devient un chapitre de la « question
orientale ». Une nouvelle guerre commence en 1789 entre les Empires Ottoman, russe et
autrichien; pendant cette guerre, les Principautés Roumaines ont été occupées; les cités-ports
ottomans ont résisté aux attaques. Le 22 septembre 1789, a lieu la victoire de Mãrtineşti, où
les Ottomans sont vaincus.
Pendant la guerre de 1789-1792, la flotte ottomane a essayé d’arriver sur les côtes de
la Crimée.
Le 31 juillet 1791, a lieu la bataille navale de Kaliakra: l’amiral F.F. Ušakov dirigeait la flotte
russe: les navires russes ont vaincu.
A la paix de Iaşi de 1792, la Russie a annexé le territoire entre le Bug et le Dniestr, la Cité
d’Očakov, le port de Hadji Bey.
Après la paix de Iaşi, l’intérêt de la Russie tourne vers la Pologne, qui sera partagée entre la
Russie, la Prusse et l’Autriche.

5
COURS III
La Russie annexe la Crimée en 1783. Les grandes puissances deviennent intéressées
par la Mer Noire. Antoine de Saint Joseph (homme d’affaire) est chargé par le gouvernement
français et par l’ambassadeur russe de faire une expédition en Marseille- Russie. (marchandise
russe). Antoine de Saint Joseph avait travaillé avant avec les grandes maisons de commerce
de Marseille, le chef de la communauté française en Russie. Il fait un voyage de preuve à
Marseille jusqu’à Herson (le littoral de la Mer Noire); il a ancoré dans plusieurs places, il y a
eu beaucoup d’opportunités commerciales, il a tenté d’y commencer des affaires et il est
devenu l’un des préfets du gouvernement français pour acheter un départ à Herson, quelques
navires et un équipages. Louis 16 a donné la possibilité d’utiliser pour cela le blason royal.
En 1784, de Marseille à Narsau, il a utilisé des drapeaux russes pour pouvoir naviguer;
il est revenu à Marseille avec des graines et canepa. La guerre entre les Russes et les
Ottomans commence (pour que la France puisse aller en avant); les Turcs envoient un
ultimatum à l’Empire russe pour la Crimée.
1792-1834 La position de la France En 1791, la France renouvelée s’allie avec la
Cour autrichienne; la Cour de Saint-Pétersbourg pensait que le pouvoir français en Orient était
fini. On pensait qu’on pouvait faire de la France un partenaire contre la Russie. Le comte de
Ségur a suggéré la conquête de l’île de Crète et de l’Egypte.
La Cour de Versailles avait d’autres idées concernant l’Empire Ottoman, malgré
l’Autriche. A lieu l’indépendance des Etats-Unis. La France est engagée dans une guerre
navale et terrestre contre la Grande-Bretagne.
Napoléon Bonaparte était général en Egypte; a lieu la conclusion l’alliance russo-
ottomane à laquelle adhère la Grande-Bretagne. L’article 10 de ce document accorde la liberté
à la flotte russe de traverser les détroits pendant la guerre contre la France. La Russie explore
la peur de la Cour de Vienne vers la France; l’Angleterre avait l’intérêt de détruire la marine
française. La Cour Impériale Russe a réussi à conclure des alliances bilatérales avec les deux
puissances:
 Le 14 juillet 1792: avec l’Autriche;
 Le 25 mars 1793 avec l’Angleterre.
La Russie a adhéré à cette coalition anglo-autrichienne dirigée contre la France le 28
septembre 1795. En profitant de l’expédition de Napoléon en Egypte, la Russie envoie un
escadre de sa flotte en Mer Noire jusqu’à Istanbul, commandé par l’amiral Ušakov. Le
prétexte était la fermeture des Détroits pour les Français. La présence russe dans les Détroits
représentait les premiers pas pour la domination de toute la Mer Noire. La Cour de Saint-

6
Pétersbourg conclue un traité avec le Royaume de Naples, elle promet de l’appui à la flotte
turco-russe contre les Français.
Le 30 octobre 1799, est conclue la convention anglo-russe, par laquelle la Mer Noire
était ouverte aux navires de commerce anglaises, qui pouvaient arriver jusqu’au port de
Feodosia (l’ancienne Kaffa) et Eupatoria. Les Russes essaient de consolider sa position dans
la Méditerranée (le tsar Pavel Ier se rapproche de l’Ordre de Malte).
L’escadre de l’amiral Ušakov occupe les îles Ioniennes (au sud de la Grèce); les Russes
essaient aussi d’installer ses troupes en Malte.
La rupture avec l’Angleterre Le refus anglais de quitter l’île de Malte a déterminé la
Russie de changer sa politique extérieure. La Russie essaye de s’allier avec la France
Un autre changement de la politique russe: l’assassinat du tsar Pavel Ier, son successeur
devenant Alexandre Ier (1800-1825); il avait un penchant pour l’Angleterre; c’est le début de
la politique duplicitaire. D’un côté, la Russie abandonne sa politique agressive contre
l’Angleterre. La Russie négocie avec la France avec laquelle l’Empire tsariste conclue un
traité de paix le 10 octobre 1801: ce traité était doublé par une convention secrète, la France
devant reconnaître l’indépendance de la République Ionienne (occupée par la Russie),
promettre respecter l’intégrité du Royaume de Naples et garantir la liberté des Mers et
l’indépendance des États.
Le traité avec la France n’a pas duré; les armées de Napoléon ont occupé les Pays-Bas,
cette occupation constituant une menace dans la direction de la Mer Baltique; on a pris en
considération l’influence grandissante à Istanbul considéré comme….
La Russie a basculé dans la coalition contre la France.
L’ambassadeur français Sebastiani arrive à Istanbul en mai 1806; la ligue Po ( ?):
reprendre la ligue pour appuyer l’Empire Ottoman; cette action montre immédiatement ses
fruits: ainsi, les Turcs dénoncent le traité avec les Russes et les Détroits sont fermés pour la
Russie. Les princes de Moldavie et de Valachie sont destitués (?); la perte de la sortie à la Mer
Noire a déterminé la Russie d’agir. La flotte anglaise repensé des Détroits (?), mais, en
échangé, les armées russes ont occupé de nouveau les Principautés danubiennes.
En 1807, a lieu une rencontre à Tilsit entre Alexandre Ier de Russie et Napoléon Ier,
qui ont parlé en vue de restituer à la Russie ses positions à la Mer Noire. Napoléon a déclaré
qu’il ne pouvait pas céder les Principautés roumaines, parce qu’ainsi les Russie auraient une
influence trop grande sur les Serbes, les Grecs et sur les Monténégrins. Les Détroits et la Mer
Noire avaient une importance de premier ordre. L’échec de l’alliance de Tilsit a été causé par
le refus de Napoléon de céder ces territoires à la Russie. « C’est naturel imposer la géographie

7
d’avoir Constantinople (pour les Russes) ». Napoléon considérait Constantinople « la clé de
Toulon et du commerce méditerranéen, le centre et le siège de domination universelle ».
Alexandre Ier affirmait que « Si Constantinople va appartenir à quelqu’un d’autre, je ne serais
plus maître chez moi ». La situation entre les deux Empires va dégénérer: en 1812, a lieu la
rupture entre l’Empire russe et la France.
Napoléon Ier donnait des instructions à son ambassadeur à la Porte ottomane,
Andréossy pour restaurer l’Empire des sultans dans ses possessions dans la Mer Noire.
Le 28 mai 1812, est conclue la paix de Bucarest par laquelle la Russie devenait
puissance riveraine du Bas-Danube; le traité de Bessarabie a été conclu par le général
Kutuzov.
En 1815, a lieu le Conseil de Vienne. Le prince Metternich a essayé d’introduire dans
les traités finals la clause de l’inviolabilité des frontières de l’Empire Ottoman pour créer un
obstacle à l’expansion russe. Mais la position intransigeante du tsar a empêché l’introduction
de cette clause dans les traités. Au Congrès de Vienne, on a internationalisé le statut du
Danube. Membre de cette alliance, le tsar russe a été obligé d’assister à la guerre de libération
des Grecs. Après la mort d’Alexandre Ier, monte sur le trône de la Russie Nicolas Ier, qui a
mené une politique propre pour résoudre à sa faveur la « Question orientale ». D’abord, il a
menacé la Porte ottomane, il l’a soumise aux pressions, et, ainsi, il a obtenu une influence
croissante en Moldavie et en Valachie.
L’accord russo-anglais de 4 avril 1826 reconnaissait le droit de la Russie
d’intervention dans les problèmes des Principautés roumaines; le 6 juillet 1826, on a associé
la France à cet accord; ainsi, cet accord est devenu une convention internationale.
Le 7 octobre 1828, est conclue la Convention d’Akkerman, qui mettait l’élection des
princes de Valachie et de Moldavie sous le contrôle conjugué des princes signataires
(Conventia de la Akkerman a fost primul document oficial care anula principiul domniilor
fanariote, instituind termene de domnie de şapte ani pentru principii aleşi de Divane şi,
totodată, dădea celor două state dreptul de a fectua , în mod liber, comerţ internaţional (spre
deosebire de tradiţia limitărilor definite de protectoratul otoman, Istanbulul avea unicul drept
de a stabili priorităţi în privinţa comerţului cu grâu).
La répression ottoman du mouvement de libération grecque a déterminé la Russie,
l’Angleterre et la France de conclure un traité par lequel on imposait à la Porte la constitution
d’un Principauté grecque tributaire à la Porte. Le refus des Ottomans d’arrêter les massacres
de Morée a déterminé l’action de la flotte française, anglaise et russe dans la Mer
Méditerranéenne ( ?). Le 10 décembre 1827, la Porte Ottomane a proclamé a Guerre Sainte;

8
on a déclenché une nouvelle guerre contre les Ottomans, qui a duré entre le 2 avril 1828-le 14
septembre 1829; la préface du conflit a été l’occupation des Principautés Roumaines par les
Russes; les Ottomans sont vaincus.
Ardahan, Kars, Toprak-Kale.
Un nouveau conflit entre la Russie et l’Angleterre, car la Russie pouvait annexer les
Principautés Roumaines, la Bulgarie et l’Arménie). Le compte Nesselrode pensait qu’il fallait
garder l’Empire Ottoman. Les Russes voulaient une expansion pas à pas vers les Détroits.
En 1829, est conclue la paix d’Andrinople (par ce traité, la Russie se vit reconnaître la
souveraineté sur la rive orientale de la mer Noire, en particulier sur l'actuelle Géorgie et une
grande partie du territoire actuel de l'Arménie. Sur la rive occidentale de la mer Noire, la
Russie progressait jusqu'au delta du Danube, occupant la Bessarabie , tandis que la Serbie
voyait son autonomie renforcée. De leur côté, les insurgés grecs, qui étaient partiellement
responsables du déclenchement de cette guerre russo-ottomane- par solidarité entre nations
orthodoxes-, n'obtenaient pas encore l'indépendance pour leur pays, mais la voyaient poindre
à l'horizon, ce qui fut entériné en juillet 1832 par le traité de Constantinople), par laquelle le
contrôle des bouches du Danube, la Porte Ottomane devait créer une zone démilitarisée; on a
accepté encore l’occupation des Principautés Roumaines par la Russie.
La Cour de Saint-Pétersbourg a aboli le statut d’autonomie de la Bessarabie, qui
devenait une gubérnie; la Grèce était indépendante et la Serbie était indépendante, mais
tributaire à l’Empire russe. Même si la Russie est arrivée à l’apogée de son étendu territorial
au Nord de la Mer Noire, elle a dû accepter la libre navigation sur la Me Noire sur n’importe
quel drapeau. En 1831, a lieu la crise des relations ottomano-égyptiennes; c’était une occasion
pour la Russie de résoudre la question des Détroits à sa faveur. Le sultan obtient l’aide russe
(il n’avait pas réussi à obtenir l’aide anglaise et française). Le 8 juillet 1833, est conclu un
traité entre les Ottomans et les Russes: ainsi, l’Empire Ottoman entre sous la protection de la
Russie, la fermeture des Détroits de Dardenelles pour les navires de guerre étranger.
Le 13 octobre 1833, l’ambassadeur français à Saint-Pétersbourg a déclaré que ce traité
avait proclamé comme principe de droit international la prédominance exclusive de la Russie
dans l’Empire Ottoman; le sultan devenait le gardien (portarul) des Détroits au service du tsar.
Après une démonstration franco-anglaise dans les Dardanelles, le chancelier
Metternich a imposé à la Russie une position moins rigide et le tsar s’est engagé de conserver
l’Empire Ottoman. En janvier 1834, les Russes ont promis l’évacuation de la Valachie et de la
Moldavie, qui a eu lieu la même année.

9
COURS IV 14-III-2008

Ce cours porte sur l’histoire de la Mer Noire entre 1833-1856.


Pour s’assurer des avantages commerciaux au Levant, l’Angleterre dépendait de ses
relations avec les sultans. L’Angleterre analysait les mouvements de la Russie, parce que les
intérêts britanniques en Orient, aux Indes, en Asie Centrale étaient importants.
Entre 1826-1828, a lieu une guerre entre la Russie et la Perse: suite à cette guerre, le
tsar a gagné le droit de faire naviguer ses navires dans la Mer Caspique. Au cas où les Russes
auraient vaincu définitivement les Ottomans, les Russes pourraient dicter les termes du
commerce dans cette zone, où les affaires britanniques étaient importantes; de plus, les Russes
avaient la possibilité de contrôler tous les portes ottomans, y compris la Trébizonde.
Les Britanniques voulaient trouver une route qui ne traversaient pas le Caucase
contrôlé par les Russes.
En 1830, l’ambassadeur britannique auprès la Porte Ottomane, Robert Gordon, a
chargé un jeune diplomate, James Brant, comme chef de la première mission consulaire
britannique à Trébizonde. Conformément au rapport de Brant, il y a avait très peu de navires
britanniques par rapport aux navires des autres puissances roumaines. Ainsi, en 1831, deux
vaisseaux britanniques ont pénétré le porte de Trébizonde par rapport aux quatorze navires
autrichiennes et dix navires russes.
Les choses se sont changées grâce à la réforme administrative ottomane et à
l’apparition des ligues de transport rapide, qui a réduit le rapport des voyages. En 1835, les
Britanniques ont été le premier pouvoir étranger, qui avait le plus grand nombre de bateaux,
qui jetaient l’ancre à Trébizonde. En 1836, le bateau Essex a été la première navire anglaise,
qui a jeté l’ancre à Trébizonde; plus tard, une autre navire ouvrait une ligne régulière avec
Istanbul.
Quand on a construit le Canal de Suez, l’importance de Trébizonde a baissé.
Les Russes étaient épuisés par les guerres de frontière; le destin de Trébizonde sera
décidé dans le cadre d’une autre compétition: il s’agit d’une confrontation entre les Russes et
les Britanniques; le point culminant de cette confrontation sera la guerre de Crimée.
Entre 1839-1840, a lieu la réouverture de la crise ottomano-égyptienne. En 1841, devait
expirer le traité d’Unkiar Skelessi.
La Russie avait l’occasion d’un rapprochement avec l’Angleterre: la Cour de Saint-
Pétersbourg n’a pas renouvelé le traité d’Unkiar Skelessi, en choisissant de signer un traité le

10
13 juillet 1841 avec l’Autriche, avec l’Angleterre et avec la Prusse. Cet accord de Londres
imposait la fermeture des Détroits pour toutes les navires de guerre de toutes les puissances.
Ainsi, la question des Détroits était discutée et réglementée dans un cadre européen;
d’aurenavant, un accord entre la Russie et l’Etat Ottoman devenait impossible.
En 1840, la Russie a déclenché une guerre pour soumettre toutes les populations
montagnardes de Caucase (les Tchétchènes, les Circazieni), guerre qui durera jusqu’en 1860.
La Russie a occupé le Delta du Danube pour contrôler le secteur maritime; elle a essayé
d’empêcher le commerce en amont dans le but de détourner le commerce de la Mer Noire
vers les ports russes.
Le tsar Nicolas Ier a été contre les révolutions de 1848-1849, il a été l’ennemi des
révolutions dans les Principautés Roumaines.
Entre septembre 1848-1851, a lieu l’occupation russe des Principautés Roumaines: cela
montre l’intérêt majeur du tsar de conserver le Bas Danube.
Le 31 juillet 1848, le chancelier Nesselrode envoie une lettre circulaire aux pouvoirs
étrangers, par laquelle il a averti que la Russie s’oppose à la création d’un nouveau Etat formé
par les Principautés Roumaines.
La Russie avait peur que cet Etat ferait le jeu des puissances européennes et pas le jeu
de la Russie. L’Empire tsariste a réussi à étouffer les révolutions de 1848-1849 de l’Est de
l’Europe.
La guerre de Crimée (1853-1856)
La guerre de Crimée a éclaté le 4 octobre 1853: elle a été déclenchée par la Russie
contre l’Empire Ottoman; la préface du conflit a été l’occupation des Principautés Roumaines
par les Russes. A cause de cette occupation, la Russie a été isolée par les Grands Pouvoirs; par
conséquent, les Russes prévoyaient une confrontation avec la France et avec l’Angleterre.
Cette guerre montre la liaison entre le destin des Principautés Roumaines et l’évolution
géopolitique des Détroits et de la Mer Noire.
Après l’occupation des Principautés Roumaines, l’ambassadeur de l’Angleterre à la
Porte, Stradford of Redcliffe affirmait que le nouveau conflit devait décider si l’Etat Ottoman
deviendra russe où il sera gagné par l’Europe; si l’Empire Ottoman tombait sous la
domination russe, les intérêts britanniques seront exclus de la région.
Le déclenchement de la guerre et les luttes sur le Danube (les Russes contre les
Ottomans) ont déterminé les Français et les Britanniques de considérer que leurs flottes
doivent pénétrer le Bosphore.

11
Le 30 novembre 1953, une escadre russe a détruit une flotte ottomane à Sinope; les
flottes alliées (les Français et les Britanniques) ont pénétré dans la Mer Noire. Le plan du
Cabinet anglais et français était de bloquer le Sébastopol, en tenant la Mer Noire comme gage
jusqu’à la libération des Principautés Roumaines et la conclusion de la paix. Pour les Français
et les Britanniques, l’existence de l’Etat Ottoman maintiendrait l’équilibre des forces en
Europe.
En juin 1854, les Russes, d’un côté, et la France, l’Angleterre et l’Empire Ottoman
pouvait se confronter sur terre dans le secteur de la Dobroudja. Le 4 août 1854, le maréchal
Leroy de Saint-Arnaud décide que le plan de débarquement en Crimée pour annihiler
Sébastopol.
Il y a trois directions possibles pour les Russes:
 La route Caucase-Anatolie: cette route était trop difficile;
 La route les Principautés Roumaines-la Bessarabie: étaient occupées par les
Autrichiens;
 Une route à travers la Mer Noire.
L’empereur Nicolas III a choisi la dernière route.
Le 8 septembre 1855, a lieu la chute de Sébastopol (?); le 18 octobre A855, les Russes
détruisent les fortifications d’Očakov. Les Ruses dont défaits; Kerč et Yeni Kale étaient
occupées par les Alliés. La Russie a accepté les conditions de paix de l’ultimatum. Le 30 mars
1856, a lieu le Congrès de paix de Paris, où est signé le traité de Paris par les représentants de
la France, de la Russie, de l’Autriche, de l’Empire Ottoman, de la Prusse, de l’Angleterre et
de Sardaigne. Conformément à ce traité, on considérait l’Empire Ottoman comme un Etat
européen avec la condition de respecter la liberté religieuse des non-musulmans et de faire des
réformes à l’intérieur de l’Empire Ottoman; la Mer Noire était neutralisée; le Danube et ses
Bouches étaient libres; on a projeté la constitution d’une commission pour le Danube avec la
mission de planifier et d’exécuter des travaux d’amélioration pour la navigation sur le
Danube. L’Autriche, la Bavière, Wũrtemberg, l’Empire Ottoman, la Valachie et la Moldavie
devaient constituer une commission des riverains avec la tâche d’assurer les règles de
navigation.
La Roumanie, vaincue, a été obligée de céder Ismail, Bolgrad et Cahul pour reprendre,
en échange, la Crimée conquise par les Alliés pendant la guerre. Pour la première fois (depuis
1484), une des Principautés Roumaines (la Moldavie) arrivait de nouveau à la Mer Noire. Au
traité de paix, on a annexé aussi un traité concernant les Détroits: la liberté du commerce dans

12
la Mer Noire et les puissances étrangères pouvaient ouvrir des consulats dans les ports de la
Mer Noire. Pour réaliser toutes les clauses du traité, l’Angleterre, la France et l’Autriche ont
signé une convention secrète, qui garantissait l’indépendance et l’intégrité de l’Empire
Ottoman.
Quand la Russie a consolidé ses forces, elle a commencé à faire des pressions sur les
pouvoirs européens en vue d’annuler le Traité de Paris.
En 1870, a lieu la guerre franco-allemand, quand les Français sont défaits. Le 9
septembre 1870, Bismarck annonçait la Roumanie qu’elle pouvait agir pour annuler le Traité
de Paris. Le 31 octobre 1870, Gorceakov a déclaré que la Russie se considérait comme libérée
de toute obligation imposée par le traité de Paris.
Au Traité de Berlin, la Russie a regagné les trois départements du Sud de la
Bessarabie.
La Commission européenne du Danube
La présence des navires anglaises et françaises a fait cesser la piraterie. Pendant l’été
de 1867, le prince Charles a visité le Delta du Bras Kilia pour analyser les possibilités
d’ouvrir un port: le prince voulait ouvrir l’accès à la Mer Noire. Grâce à la guerre de Crimée,
la Roumanie et l’Italie sont nés.
COURS V 21-III-2008

Ce cours couvre la période 1856-1914.


Pendant la quatrième décennie du XIXème siècle, a lieu la pénétration industrielle en
Orient; on a relancé la Route de la Soie. Le pétrole a donné sens à la nouvelle Route; on
importait des épices et de la soie de l’Extrême Orient.
L’intervalle entre 1854-1855 et la Guerre de Crimée- la fin du siècle est une période
« d’équilibre continental flexible ». A l’intérieur de cet intervalle, il y a trois phases:
a) 1856-1871: la phase d’une hégémonie française;
b) 1871-1893: la phase d’une hégémonie allemande.
Vers la fin du XIXème siècle, on a l’agrégation de deux blocs: la Triple Alliance
(l’Allemagne, la Roumanie, l’Autriche-Hongrie) et l’Entente (la Russie, la France
et l’Angleterre).
En 1856, est signé le Traité de Paris (la faillite de la Sainte Alliance de 1815).

13
Les Détroits et le régime de la Mer Noire
Le 30 mars 1856, on a ajouté aux anciennes notions de « mer libre » et « territoriale »
celle de « neutre »; ce dernier principe est appliqué pour la première fois à une mer. Cette mer
est devenue prévoquaut (focar) des Etats de guerre.
Le désarmement naval est imposé à la Russie en Mer Noire.
Le Traité de Paris était vulnérable: on interdisait l’entrée des navires de guerre au
temps de paix. Le régime de neutralité ne s’appliquait pas au temps de guerre; la Russie
pouvait avoir des navires de guerre en Méditerranée et les faire pénétrer la mer Noire. La
Cour de Saint-Pétersbourg a essayé d’annuler les clauses du Traité de Paris, en attendant le
moment juste pour réviser le Traité. Ces prétentions russes ont été appuyées d’une manière
discrète par la Prusse (ses intentions d’unification).
1870-1871: la guerre franco-allemande, où la France est vaincue. L’Allemagne prend
l’initiative sur le continent européen; après les capitulation de la France à Sedan, la Grande-
Bretagne centre son attention sur les colonies.
Le 31 octobre 1870, une télégramme circulaire annonce les signataires du Traité de
Paris de considérer comme nulles ses clauses (Gorceakov). Le chancelier Bismarck propose
une conférence, qui aura lieu à Londres (à la requête du tsar). Les Grandes Puissances s’y
mettent d’accord sur la révision des articles 11, 12, 13 et 1’ du Traité de Paris. L’Autriche-
Hongrie propose l’introduction des forces navales en Mer Noire.
Le sultan avait la liberté de fermer les Détroits si la sécurité de l’Empire était menacée.
Le principe de la fermeture des Dardanelles et du Bosphore reste et la liberté du sultan de les
ouvrir « aux puissances amies » et à leurs vassaux.
Le 13 mars 1861: est signée une convention russo-turque pour annuler le Traité.
1873: l’Alliance des Trois Empereurs (l’Allemagne: Wilhelm, L’Autriche-Hongrie: Franz
Joseph, la Russie: le tsar Alexandre II). Cette alliance signifiait la neutralité entre les trois
membres; elle a été interprétée comme un cheque en blanche pour la Russie en vue de
consolider son pouvoir dans les Balkans.
En 1875, ont lieu des révoltes en Bulgarie et en Bosnie.
Le 8 juillet 1876: la Convention de Reichstadt avec l’Autriche-Hongrie, la Russie-
l’Autriche-Hongrie.
Au cas où es Ottomans étouffaient les révoltes, on intervenaient militairement pour
aider les Ottomans en vue d’accomplir leurs promesses de réformes; si les Ottomans étaient
défaits, les deux puissances décidaient:
 la proclamation ce l’indépendance de la Bulgarie, de l’Albanie;

14
 l’unification de la Grèce;
 la transformation de Constantinople dans une ville libre.
Cette entente confirmée le 15 janvier 1877 assurait à la Russie la liberté de déclarer la
guerre à l’Empire Ottoman. L’Autriche-Hongrie a pris la Bosnie-Herzégovine.
Pendant la guerre ottomano-russe de 1877-1878, les Russes ont montré leur désir d’obtenir les
Détroits et la Mer Noire.
Le 31 janvier 1878, est signé l’Armistice d’Andrinople. Le 13 février 1878, le tsar
Alexandre II laissait aux commandants russes la liberté d’avancer vers Constantinople, ce qui
heurtait les intérêts des Britanniques. Avec l’assentiment de Bismarck, les Britanniques
envoient leur flotte dans les Détroits, en menaçant d’agir si es Russes n’arrêtent pas leurs
demandes.
Lord Dermy annonce que si les Russes occupent Gallipoli, la Grande-Bretagne va leur
déclarer la guerre.
La paix de San Stefano: la Grande Bulgarie, l’indépendance de la Roumanie.
Au temps de paix, le Bosphore et les Dardanelles sont ouvertes aux vaisseaux de commerce
neutre.
La Sublime Porte d’engageait de ne plus menacer les portes russes.
Le Congrès de Berlin de 1878: équilibre entre les Grandes Puissances; la Russie
espère encore d’avoir une frontière commune avec la Bulgarie; les articles 60-63 du Traité de
Berlin annulent la prétention russe de détenir la hégémonie sur la Mer Noire et sur les
Détroits; la Mer Noire est neutre; les Détroits restent fermées, le sultan ayant la possibilité de
les ouvrir en temps de paix aux navires de guerre des puissances alliées.
Vers la fin du XIXème siècle, les Britanniques dont d’accord de bloquer les Détroits
avec le consentement des pouvoirs européens. Au Congrès de Berlin, il y avait de grandes
tensions entre l’Autriche-Hongrie, qui voulaient obtenir le cours inférieur du Danube. En
détenant le sud de la Bessarabie, la Russie devenait un Etat riverain.
Au Congrès de Berlin, on avait décidé:
 la liberté de la navigation sur le Danube;
 la destruction des fortifications en Mer Noire et les Ports de Fer (Turnu Severin);
 la prolongation de l’activité de la Commission Européenne du Danube (un
représentant de chaque pays riverain).

15
Le Congrès de Berlin a empêché l’installation directe de la force du tsar dans les
Balkans et la conquête de Constantinople; on avait empêché la transformation de la Mer Noire
dans « un lac russe »; qui avait la clé des Détroits contrôlait la Mer Noire.
En 1881, on a renouvelé l’Alliance des Trois Empereurs; pas à pas, les rapports entre
ces trois pays se sont détériorés.
En 1882, l’Italie adhère à la Triple Alliance, la Roumanie y adhère en 1883.
En Méditerranée, on a conclu l’Entente italo-britannique-allemande; en réplique, après
la démission de Bismarck de 1890, au moment où Berlin a inauguré une politique agressive
extérieure, on a conclu la commission militaire franco-russe (1892-1893).
En 1885, a lieu l’annexion de la Roumélie par la Bulgarie.
En 1904, est conclue l’Entente franco-britannique. Les accords russo-brittaniques de
1907 concernaient la sphère d’influence en Perse. Entre 1892-1907, on a le début de
l’industrialisation: il y a une vive concurrence entre les puissances économiques et celles
riveraines (une âpre concurrence entre la Russie et la Roumanie pour l’exportation du pétrole
et des céréales).
La compétition entre la Russie, l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie a été l’une des
causes de la Première Guerre Mondiale.
En 1908, l’Autriche-Hongrie annexe la Bosnie-Herzégovine et, la même année, la
Bulgarie proclame son indépendance.
Entre 1912-1913, ont lieu les Guerres Balkaniques. L’empereur a visité
Constantinople deux fois: en 1889 et en 1898, pour se faire monter comme le protecteur des
musulmans et de la Turquie à cause de l’intérêt des banques allemandes et à cause de leur
intérêt pour l’armement.
En général, pendant l’intervalle entre le Congrès de Berlin et la Première Guerre
Mondiale, on n’a pas changé le régime des Détroits.
En 1895, lors du massacre des Arméniens par les Turcs, les puissances européennes
décident d’agrandir le nombre des navires de guerre à Constantinople.
En 1913, la Bulgarie, la Grèce et l’Empire Ottoman entrent sous la sphère d’influence
de la Russie tsariste.
Le leader des Jeunes Turcs préfère la protection des Détroits par les Allemands.
En 1914, le tsar Nicolas II rencontre le roi Carol I à Constanta.
Le Caucase (1840-1860) n’était pas seulement un camp militaire entre la Mer Noire et
la Mer Kaspique. On a découvert des réserves de pétrole à Bakku; les investisseurs français,
britanniques et allemands finançaient l’extraction dans la région.

16
Pendant la guerre de 1878, la frontière méridionale de Caucase est déplacée; les
Ottomans perdent des lieux stratégiques importants essentiels: Ardahan, Kars, Batumi et
Bayaezid.
L’Arménie (une partie) et la Cerkassie.

COURS VI 28-III-2008

Ce cours couvre la période 1914-1922.


Entre 1914-1922, la « Question Orientale » prend fin. En 1923, a lieu la Conférence de
Lausanne, où on va établir la succession de l’Empire Ottoman: on va constater la disparition
de l’Empire Ottoman et on va établir le cadre de l’existence de l’Etat turc moderne.
Les deux questions permanentes de cette régions ont été le statut des Détroits et le
régime de navigation sur la Mer Noire et le Danube.
Entre 1917-1921, une fois la Russie tsariste et l’Empire Ottoman écroulés, surgissent
des facteurs nouveaux de conflit: l’espace caucasien et la frontière sovieto-turque. La Russie
n’a pas cessé à faire des démarches et des pressions en vue de changer le régime des Détroits,
car elle voulait obtenir le droit de libre navigation pour sa flotte de guerre. La diplomatie russe
revient toujours sur ce sujet, en essayant de spéculer toutes les possibilités de négociations et
de renégociation.
Le 9 juillet 1908, Isvolsky, le ministre russe des Affaires Etrangères, déclarait que la
Russie ne voulait aucune acquisition territoriale, elle va renoncer à son influence politique et
économique dans l’Empire Ottoman à condition qu’elle obtienne le libre passage dans la Mer
Noire.
Le 27 avril 1906, pendant les négociations entre la Russie et la Grande-Bretagne, le
ministre britannique des Affaires Etrangères déclarait que la Grande-Bretagne considérait
comme possible la réglementation du statut des Détroits dans le sens désiré par les Russes
(pour convaincre la partie russe d’accepter ce projet); la solution britannique était l’ouverture
de la navigation pour les
Les Russes voulaient une exclusivité pour le passage libre de ses navire de guerre,
tandis que la Grande-Bretagne voulait le libre passage des navires de guerre de tous les pays.
Ces négociations ont échoué.
L’influence croissante de l’Allemagne dans l’Empire Ottoman et les défaites
ottomanes ont illustré les tensions qui existaient dans cette région à la veille de la Première
Guerre Mondiale. Les Grandes Puissances voulaient éviter l’occupation des Détroits; si

17
celles-ci étaient contrôlées, l’Empire Ottoman n’existait plus. Pour les Grandes Puissances, la
seule solution acceptable était de préserver le statu quo.
En 1913, les Cabinets européens sont intervenus pour empêcher l’occupation militaire
de Constantinople pendant les Guerres Balkaniques.
Les Grandes Puissances considéraient qu’il fallait construire un hinterland (un
territoire de protection) dans la partie européenne de Constantinople. La ligne de protection
arrivait jusqu’à Enos Midia. Cette délimitation a été imposée aux pays qui luttaient dans les
Guerres Balkaniques refusé à l’Italie l’occupation des îles de l’entrée dans la Mer Egée.
On a commencé à discuter la succession de l’Empire Ottoman, car les Grandes
Puissances considéraient que cet Etat allait disparaître; les Allemands voulaient participer à
cette succession.
A la veille de la Première Guerre Mondiale, il y a des évolutions divergentes et
antagoniques autour de la Mer Noire; il y avait aussi la présence allemande en Turquie et la
perspective de l’intégration de l’Empire Ottoman dans la Triple Alliance; c’était une
perspective claire de l’isolement de la Russie de ses Alliés. Le gouvernement russe devait
faire face à une menace directe sur ses portes à la Mer Noire; les forces russes qui assuraient
le contrôle du Caucase étaient très faibles; dans la péninsule balkanique, l’Entente (la France,
l’Angleterre et la Russie) se confrontait avec la perspective d’une Grèce neutre et de
l’implication de la Bulgarie du côté de la Triple Alliance.
Le statut international du Danube
Il y avait quatre régimes différents de navigation sur le Danube: en 1883, la
Commission Européenne du Danube a voulu étendre son autorité jusqu’à Braila; la Roumanie
a refusé cela et la juridiction de C.E.D. était jusqu’à Galati.
La première période: entre juillet 1914-octobre 1914 a lieu une crise: en octobre
1914, l’Empire Ottoman entre dans la Guerre; toutes les puissances ont voulu que le statut
international des Détroits reste inchangé (elles voulaient conserver le statu quo).
Les préoccupations de la Turquie concernant la menace de la Russie tsariste ont mené
à la conclusion d’un traité secret avec l’Allemagne le 2 août 1914; l’Empire tsariste a fait des
efforts pour apporter la Roumanie et la Bulgarie à côté de l’Entente; la Bulgarie fera partie de
la Triple Alliance.
En 1914, le tsar Nicola II visite le roi Carol I à Constanta, où il y a un accord entre la
Russie tsariste et la Roumanie: si l’Entente gagne, on garantit à la Roumanie l’appui
d’annexer les territoires roumains détenus par la monarchie austro-hongroise (si la Roumanie
était neutre).

18
Le 27 septembre 1914, les Détroits ont été fermées; le 29 octobre 1914, des navires de
guerre ottomanes ont attaqué des navires russes et l’Empire Ottoman déclare la guerre à
l’Entente.
La deuxième période: le 21 novembre 1914, Nicolas II a formulé sa vision
concernant les clauses d’une future paix: le tsar voyait l’Empire Ottoman éliminé de l’Europe;
la Russie voulait avoir une frontière commune avec la Bulgarie.
En mars 1915, la Thrace méridionale devait être incorporée à l’Etat russe et les
autorités impériales étaient d’accord avec un contrôle international sur la ville de
Constantinople.
Le 4 mars 1915, les requêtes russes sont établies dans un mémorandum distribué à
l’ambassadeur de Saint-Pétersbourg; La Russie demandait d’introduire dans ses frontières la
rive occidentale du Bosphore de la Mer de Marmara, les Dardanelles et la Thrace méridionale
jusqu’à la ligne d’Enos Midia; elle voulait aussi les territoires sur la rive asiatique du
Bosphore et les îles de la Mer de Marmara (Imbros et Tendros).
L’Entente a adopté une position d’expectative par rapport aux démarches russes.
Pendant la séance du Cabinet britannique du 2 novembre 1915, le premier-ministre
britannique est d’accord d’abandonner les garanties britanniques des territoires ottomans en
Asie et en Europe; il est préférable de soutenir les autorités de la Russie que d’abandonner à
l’Allemagne cette importante région géostratégique.
Le 12 mars 1915, l’Angleterre a accepté la note russe du 4 mars 1915; la France l’a
acceptée le 10 mars 1915.
Entre le 19 février 1915-le 18 janvier 1916, est déroulée une opération franco-
britannique dans les Dardanelles.
En octobre 1915, on a créé l’Armée de l’Orient sous la commande du général Sarrai.
En février 1917, éclate la révolution russe.
La troisième période: la question des Détroits et l’équilibre des pouvoirs en Mer
Noire sont entrés dans une phase nouvelle. Pour déterminer le gouvernement russe de
continuer la guerre, les Alliés ont réconfirmé les accords sur les requêtes de la Russie du 4
mars 1915; dans le Cabinet russe, l’un des partisans de l’accord était Milyukov; qui a
démissionné en mai 1917. Le 19 mai 1917, on a précisé la position officielle du gouvernement
russe, qui était favorable à une paix sans dédommagements, sans annexions.
On conclut la paix de Brest-Litovsk du 3 mars 1917 par laquelle on reconnaît
l’indépendance de l’Ukraine (sous le contrôle de l’Allemagne), on renonçait aux prétentions
sur les Détroits, on céddait à la Russie Batumi, Ardagan et Kars. Par la paix de Buftea de mai

19
1918, l’Etat roumain perdait la Dobroudja et le contrôle des Bouches du Danube, qui
passaient sous le contrôle des Pouvoirs Centraux; le port de Constanta restait à l’usage libre
de la Roumanie.
En 1918: une région (dans la Mer Noire) trouvée sous le contrôle des Puissances
Centrales (une Mer Noire allemande).
En septembre 1918, la Bulgarie capitule, en octobre c’est l’Empire Ottoman qui
capitule. Le 11 novembre 1918, on conclut l’Armistice. On signe le Traité de Sèvres avec
l’Empire Ottoman: le statut des Détroits est modifié: l’internationalisation des Détroits sous la
garantie d’une Commission Internationale, les Détroits étaient démilitarisées, il y avait aussi
la libre navigation pour toutes les navires. Cette Commission était formée de deux
représentants de chaque Grande Puissance vainquante et d’un représentant de chaque Etat
riverain (la Grèce, la Roumanie, l’Empire Ottoman, la Bulgarie- sans la Russie) et deux places
étaient réservées à la Russie et aux Etats-Unis sous la réserve d’entrer dans la Société des
Nations; la Grèce recevait des territoires ottomans, le hinterland était réduit autour de
Constantinople.
Le traité avec la Bulgarie est signé à Neuilly-sur-Seine: la Bulgarie cédait à la Grèce
des territoires de la Thrace occidentale, le pays cédait à la Yougoslavie des morceaux de la
Macédoine, la Quadrilatère revenait aux Roumains, on reconnaissait la frontière établie avec
la Russie par la paix de Bucarest de 1913.
Les Alliés ont reconnu l’indépendance des Etats caucasiens.
La quatrième période: la situation politique et militaire est instable dans la région: en
Turquie, a lieu la révolution kémaliste. La Turquie et la Russie (qui avait aussi passé par une
période révolutionnaire) concluent des traités: le Traité de Moscou du 16 mars 1921 et le
Traité de Kars du 13 octobre 1921; il y a aussi un accord turco-ukrainien de 1922; ainsi, on a
réglementé les relation russo-turques dans le Caucase; Atatürk sera le vainqueur dans la
guerre contre la Grèce, qui avait attaqué la Turquie, en voulant reprendre Constantinople.
Les Bolcheviques ont gagné la guerre civile et ont conquis les territoires caucasiens et
l’Ukraine. La victoire d’Atatürk et la victoire bolchevique ont changé le régime des Détroits.
Le régime de navigation sur le Danube
Les bouches du Danube sont sous le contrôle roumain et russe. En décembre 1916, la
Commission Européenne a quitté Sulina et s’est retirée à Odessa jusqu’en janvier 1918. Parce
qu’ils voulaient transformer le Danube dans une voie de communication allemande, les
Allemands ont confisqué les navires roumaines. Par la paix de Bucuresti-Buftea, on a établi
deux régimes de navigation sur le Danube:

20
 De Sulina à Braila: le Danube maritime;
 De Braila à Ulm (Allemagne).
On a conservé la Commission Européenne du Danube, mais on a fait un changement
des membres (seulement les pays riverains ?).
Après la capitulation, les Alliés ont décidé que sur le cours du fleuve l’autorité allait
être exercée par une Commission interalliée du Danube pour protéger les intérêts militaires
des Alliés jusqu’à la Conférence de paix de Paris.

COURS VII 11-IV-2008

LA CONFERENCE DE LAUSANNE
(1923)

Entre 1917-1920, sont disparues deux grandes puissances: l’Empire Ottoman et


l’Empire tsariste.
La base de la paix de Brest-Litovsk du 3 mars 1918 entre la Russie soviétique et la
Triple Alliance était la devise de Lénine: céder de l’espace pour gagner du temps. A la suite
de cette paix, l’Etat bolchevique a perdu 800.000 km2; l’Armée Rouge a dû abandonner
l’Ukraine, qui a été, pour quelques mois, un Etat indépendant, et les Pays Baltes; les
Bolcheviques ont cédé à l’Empire Ottoman les régions de Kars, Batumi et Ardaquan). La
Russie a cessé d’être une puissance riveraine de la Mer Noire. La flotte russe a été déplacée
de Sébastopol à Novorossisk.
A l’automne de 1918, les Puissances Centrales ont été vaincues; la situation sur le
littoral pontique n’a pas changé.
Entre 1919-1922, les forces de l’Entente ont été obligées à quitter la Russie
méridionale (1919); la reconquête du Caucase est finie au début de l’année 1921.
La Russie soviétique n’a pas réussi à devenir riveraine au Danube à cause de l’union de la
Bessarabie à la Roumanie du 27 mars/ 9 avril 1918).
Pendant la même automne, l’Entente est victorieuse: la Bulgarie sort de la guerre le 29
septembre 1918 (l’Armistice de Salonique) et l’Empire Ottoman sort de la guerre par
l’Armistice de Mudros (le 30 octobre 1918).
Pendant la première partie de l’année 1920, ont lieu des réunions diplomatiques à
Londres (le 24 février-le 3 mars 1918) et à San Remo (le 19-28 avril 1918): on y précise les
principaux chapitres de la paix avec l’Empire Ottoman. A la Conférence de San Remo, on a

21
décidé la liberté de la navigation pour toutes les navires de guerre, de commerce de tous les
pays, la destruction des fortifications qui protégeaient les Détroits, la constitution d’une
Commission (la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, le Japon= deux voix= deux voix pour
chaque pays; la Roumanie et la Grèce= un vote; l’Empire Ottoman et la Bulgarie ne faisaient
pas partie de cette Commission). Les Etats-Unis avaient une place réservée dans cette
Commission s’ils ratifiaient la Traité de Versailles et s’ils entraient dans la Société des
Nations.
D’après Démettre Ghika, le grand bénéficiaire de cette Conférence a été la Grèce: le
premier-ministre de la Grèce, Eleftherios Xenizelos, a obtenu pour son pays une liberté totale
dans sa campagne dans l’Asie Mineure. La Grèce a occupé Smyrne (Izmir): les Grecs
voulaient restaurer l’Empire byzantin (la megali idea).
A cause des décisions de San Remo, ont éclaté des troubles à Istanbul.
En juin 1919, Moustafa Kemal Atatürk a rédigé un document, « Amasya Circular »,
où on annonçait que l’indépendance du pays était en danger; Atatürk a été condamné à mort et
en juillet 1919, il se retire de l’Armée.
Le Parlement ottoman a été dissout par les forces britanniques au moment où celui-ci
avait rédigé « le Pacte National ». Moustafa Kemal Atatürk profite de cette situation pour
former la Grande Assemblée Nationale dont il était le président. Entre temps, le Grand Vizir a
signé le Traité de Sèvres. Les Alliés ont voulu leur imposé une variante modifiée du Traité de
Sèvres, mais les Turcs ont refusé. Ce Traité avait 139 articles et il prévoyait la dissolution de
l’Empire Ottoman. On préservait la souveraineté ottomane sur Constantinople; la Grèce
recevait la Thrace Orientale et Smyrne; l’Italie obtenait la région Sud-Est de l’Anatolie et une
série d’îles; la Turquie renonçait à ses droits sur l’Egypte, sur le Soudan, sur le Chypre, sur le
Maroc et sur la Libye (ces territoires passaient sous le protectorat de la Grande-Bretagne, de
la France et de l’Italie). L’Irak, la Palestine, la Syrie et le Liban passaient sous le protectorat
d’un Etat mandataire; l’Irak et la Palestine passaient sous le mandat britannique et la Syrie et
le Liban passaient sous le mandat français.
Le régime d’Ankara s’était rapproché du régime soviétique; à l’époque, la Russie
soviétique n’était reconnue par aucun Etat: le 26 avril 1920, Moustafa Kemal Ataturk a
sollicité l’aide politique et militaire de la Russie soviétique; le 29 avril 1920, une délégation
turque (dirigée par Bekir Samirbey) s’est rendue à Moscou pour négocier un traité d’amitié et
d’alliance signé le 16 mars 1921: par cet accord, on a accordé à la Turquie une importante
aide militaire.

22
La Grèce voulait annexer la partie occidentale de l’Asie Mineure; mais elle a été
vaincue par les Turcs (les Grecs ont été battus dans la bataille d’Afon Karanhisai); le 11
octobre 1922, on signait l’Armisitce de Mudanya, qui consacrait la victoire de la Turquie sur
la Grèce.
Une nouvelle Conférence internationale a été mise en place, car le Traité de Sèvres
était devenu inopérant: la Conférence de Lausanne (le 20 novembre 1922-le 24 juillet 1924),
où on devait traiter les problèmes de la Turquie et de l’Europe de Sud-Est; 12 pays ont y
participé; le chef de la délégation roumaine était I.Gh. Duca, qui a insisté pour la liberté des
Détroits, la démilitarisation de la Mer Noire; les délégations roumaine et yougoslave ont
réussi à se rapprocher de la Grande-Bretagne dont le premier délégué était lord Curzon, qui
était le président d’une Commission…..
Les débats concernant les Détroits ont commencé en décembre 1922, quand y est
arrivée la délégation soviétique dont le chef était Cicerin.
Le 4 décembre 1922, Ismet Inönü, le chef de la délégation turque, a refus » de prendre
la parole; les Soviétiques préconisaient la fermeture des Détroits, avec la clé à la Turquie; à
l’abri de la souveraineté turque, les Soviétiques voulaient maintenir son hégémonie.
La délégation roumaine voulait la reconnaissance de la souveraineté de la Turquie sur les
Détroits, mais cette souveraineté ne devait pas toucher à sa souveraineté à la Mer Noire: elle
avait une sortie à la Mer grâce aux Détroits; les Détroits devaient être libres soit pour les
navires commerciales, soit pour la flotte de guerre.
A la séance du 8 décembre 1922, la position turque a complètement changé, car elle a
accepté le point de vue des Alliés.
Le 23 avril 1923, les travaux de la Conférence de Lausanne; le 19 juillet 1923, Cicerin
envoyait une télégramme, par laquelle il annonçait que la Russie soviétique s’était décidée de
signer le traité; Constantin Dimandy disait que l’U.R.S.S. voulait signer le traité pour qu’elle
soit reconnue comme Etat. On reconnaissait l’indépendance de l’Etat turc; on mettait un terme
au régime de capitulation, il fallait faire un échangé de population entre la Grèce et la
Turquie, on avait décidé le libre passage dans les Détroits:
 Pour la navigation commerciale: la liberté absolue pendant les périodes de paix si
la Turquie était neutre pendant une guerre;
 Pour les flottes de guerre on prévoyait la liberté absolue pendant les périodes de
paix (le nombre de s navires d’une flotte d’une puissance non-riveraine ne devait
pas être plus grand que le nombre maximum de la plus grande puissance
riveraine);

23
 Si la Turquie était neutre pendant une guerre, les flottes pouvaient y passer, mais
elles ne pouvaient pas faire des actes d’hostilité dans les Détroits;
 Si la Turquie était belligérante, les navires des pays neutres avaient la liberté
absolue de passage.

La Commission des Détroits s’était constituée, la Roumanie en faisant partie.


La présence des navires de guerre sur le Danube était une question importante pour la
Roumanie: on pouvait y voyager avec l’autorisation des autorités roumaines.
A la Conférence de Lausanne, il y a un rapprochement entre la Roumanie et la
Turquie. On a annulé le Traité de Sèvres; l’Empire Ottoman n’existait plus; on avait aussi
établi la liberté quasi-absolue de la Mer Noire.
Gheorghe I. Bratianu écrivait que par la Convention de Lausanne la Mer Noire n’a
plus été soit un lac turc, soit un lac russe; la Russie et la Turquie n’avaient plus la force
d’imposer leur hégémonie dans la Mer Noire.
COURS VIII 18-IV-2008 LA CONFERENCE DE MONTREUX

Pendant les années 1930, le cours des événements s’est dirigé vers la guerre et vers la
révision. L’Allemagne rétablit le service militaire obligatoire le 16 mars 1936. L’Allemagne
occupe la Rhénanie; en 1935, l’Italie occupe l’Abyssinie, entre 1935-1939, a lieu la guerre
civile entre les Républicains (la gauche) et les militaires (la droite). L’occupation de la zone
démilitarisée de la Rhénanie engendre une crise dans les relations internationales; ces actions
vont mener à la Deuxième Guerre Mondiale.
La première requête de la part de la Turquie pour la Conférence de Lausanne a été
faite le 24 mars; le premier-ministre britannique, MacDonald, a repoussé cette requête de la
Turquie, car le traité de Lausanne était l’expression d’une entente entre les parties
contractantes.
En novembre 1933, l’Union Soviétique a assuré qu’elle va appuyer les requête
d’Ankara pour la révision du régime des Détroits.
Le 9 février 1934, l’Entente Balkanique (la Roumanie, la Grèce, la Yougoslavie et la Turquie;
la Roumanie et la Grèce faisaient partie aussi de la Petite Entente) est fondée à Athènes. En
1934, les relations diplomatiques entre la Russie soviétique et la Roumanie sont reprises.
Le gouvernement turc a proposé la constitution d’un « Pacte de la Mer Noire », auquel
devrait participer l’Union Soviétique, la Roumanie, la Turquie, la Bulgarie (les pays
riverains); en réalité, derrière ce projet turc se trouvaient les intérêts de Moscou.

24
En 1935, le service militaire obligatoire est réintroduit en Allemagne; au Conseil de la
Ligue des Nation, le ministre turc des Affaires Etrangères, Rüstü Aras, a soulevé de nouveau
le problème de la remilitarisation des Détroits. En octobre 1935, la Turquie a maintenu cette
sollicitation.
La remilitarisation de la Rhénanie a été le moment propice pour Ankara en vue
d’intensifier ses efforts pour modifier les décisions de Lausanne; le 10 avril 1936, le
gouvernement turc envoie une note circulaire aux signataires du traité de Lausanne: on y
demandait l’organisation d’une Conférence pour la révision du statut des Détroits.
A la Conférence de Lausanne de 1923 on avait de grands espoirs pour le désarmement. Au
contraire, pendant les années 1930, il y a une course pour la remilitarisation.
Par la réponse du gouvernement soviétique (rédigée par Litvinov) à la note turque, qui
a été remise a l’ambassadeur turc à Moscou, Zekal Apaydin, l’Union Soviétique rappelait son
effort d’instaurer la souveraineté turque dans la Mer Noire.
Par la note du gouvernement roumain du 28 avril 1936 signée par Nicolae Titulescu, la
Roumanie exprimait son accord avec l’organisation de cette Conférence, car la Turquie ne
met pas en discussion les clauses territoriales des traités concernant la Roumanie (entre la
Roumanie et la Turquie, il y avait les traités de Londres, qui interdisaient l’agression; par le
Pacte Balkanique, les deux pays avaient établi des relations d’amitié active).
Le 20 juin 1936, commencent les travaux de la Conférence, travaux qui ont duré
jusqu’au 20 juillet 1936. La délégation roumaine était formée par Nicolae Titulescu,
Vespasian V. Pella et Constantin Contescu.
Le 22 juin 1936, a lieu la séance d’ouverture: le président choisi a été William Bruce
(le représentant de l’Australie) et le vice-président choisi a été N. Politis (le représentant de la
Grèce). On y a lu la lettre de Galeazzo Ciano, par laquelle l’Italie annonçait qu’elle ne
participait pas à cette Conférence si on ne renonçait pas aux sanctions lui imposées.
On a discuté sur deux points différents:
1) Le projet turc a été discuté entre le 23-25 juin 1936: la Turquie demandait la
reinstitution du contrôle du gouvernement d’Ankara sur les Détroits;
2) Le projet de la Grande-Bretagne: ce pays demandait la protection de ses
lignes de communication impériales; le projet prévoyait aussi le principe de
l’égalité en droits de tous les pays riverains ou non-riverains concernant l’accès
à la Mer Noire.
La délégation soviétique a eu plusieurs propositions:

25
 L’interdiction dans la Mer Noire des navires militaires des Etats
belligérants: cette proposition était acceptable;
 Au cas où un Etat riverain (sauf la Turquie) était belligérant, il fallait
interdire l’accès dans la Mer Noire de toutes les autres navires en état
de guerre: cette proposition était inacceptable.
Le projet britannique a été discuté le 6 juillet 1936: le régime concernant les navires de
guerre était plus libéral; il y avait plusieurs situations:
 Si la Turquie était neutre, Londres proposait la fermeture des
Détroits, la liberté totale de pénétrer…; un régime des navires
beaucoup plus libéral, le passage à travers les Détroits n’était
pas bloqué.
 L’Union Soviétique s’est opposée aux propositions
britanniques……
Les Britanniques voulaient désavouer le traité d’assistance mutuelle franco-soviétique
au cas de guerre (1935). On voulait ménager l’Allemagne….Conformément à cet accord,
l’Angleterre permettait à l’Allemagne d’avoir une flotte de guerre. Pendant la Conférence de
Montreux, Berlin a conclu avec l’Autriche un accord: l’Allemagne s’engage de ne se pas
mêler dans les Affaires Intérieures de l’Autriche (sans annoncer l’Angleterre).
On y a reconnu à l’Etat turc le droit de remilitariser les zones démilitarisées par le Traité de
Lausanne.
Le protocole de Montreux prévoyait:
 l’idée de sécurité de la Turquie et des Etats non-riverains de la Mer Noire, si la
Turquie était neutre;
 pendant la guerre, il y avait des restrictions massives, ce qui menait au blocage des
Détroits; l’exception: les navires d’une puissance belligérante pouvaient pénétrer les
Détroits si le pays aidait le victime de la guerre;
 si la Turquie était belligérante: la Turquie pouvait décider qui peut pénétrer les
Détroits.
On a dissout la Commission Internationale des Détroits, ses attributions revenant au
gouvernement turc.
La Roumanie a soutenu la Turquie: Nicolae Titulescu affirmait que « les Détroits sont les
plamanii de l’Europe; la signature de la Convention par la Roumanie était l’expression de
notre confiance dans la loyauté de la Turquie ». L’attitude de Titulescu pouvait être expliquée

26
par le fait qu’une éventuelle opposition de la Roumanie à la Turquie aurait affecté l’Entente
Balkanique.
Dans la vison soviétique, la Mer Noire et les Détroits sont le nerf vital, qui « unie les
différentes parties de notre pays ».
A long terme, les décisions de Montreux mettaient en danger les intérêts de la Roumanie:
elle voulait éviter la situation de la Première Guerre Mondiale, quand les Alliés Occidentaux
n’ont pas pu lui envoyer du matériel de guerre (la seule route possible était ocolitoare).
A l’abri de la souveraineté turque, l’Union Soviétique détenait la grande influence en Mer
Noire.
La Conférence de Montreux a été un événement révisionniste, qui a préparé l’éclatement
de la Deuxième Guerre Mondiale.

COURS IX 25-IV-2008
LA MER NOIRE PENDANT LA DEUXIME GUERRE MONDIALE
I. 1939-1942 (la première partie)

Le Traité Ribbentrop-Molotov est conclu le 23 août 1939; dans son annexe secrète,
Moscou affirmait ses intérêts concernant le territoire entre les rivières de Prut et de Dniestr (la
Bessarabie) et l’Allemagne nazie exprimait son désintérêt apparent à l’égard de ce territoire,
car Hitler voulait soumettre le Nord-Ouest de l’Europe; pendant cette période, il avait besoin
de la neutralité de Staline.
Le 1er septembre 1939, commence la Deuxième Guerre Mondiale par l’agression de
l’Allemagne et de l’Union Soviétique envers la Pologne : insécurité en Mer Noire. Les deux
grandes puissances voulaient avoir les Détroits.
Malgré les essais des franco-britanniques d’attirer la Turquie envers les Allemands et
les Soviétiques, ce pays reste neutre pendant la Première Guerre Mondiale; et elle (la Turquie)
détenait le contrôle sur le trafic sur les Détroits. Tant que le danger anglo-américain reste loin,
les Bulgares et les Allemands sont contents de la neutralité de la Turquie.
En 1940, la Roumanie perd 1/3 de son territoire; le Reich garantit les nouvelles
frontières de la Roumanie, ce qui a mécontenté les Soviétiques, qui voulaient obtenir toute la
Bucovine; ceux-ci n’ont pris que le Nord de la Bucovine. Ainsi, a lieu un refroidissement des
relations germano-soviétiques à cause du manque de confiance réciproque. En mettant la main
sur la Bessarabie, l’Union Soviétique devient une puissance danubienne, ce qui gênait les
intérêts de l’Allemagne.
L’Allemagne prenait des matières première de la Roumanie de la Turquie.

27
La deuxième moitié de l'année 1940, l’Allemagne commence à menacer les portions
de l’Union Soviétique dans le bassin de la Mer Noire.
En 1939, l’Allemagne devient membre de la Commission Européenne du Danube
(CED) est formée de : la Grande-Bretagne, la France, la Roumanie; cet organisme est
souverain aux bouches supérieures du Danube; il y avait aussi la Commission Internationale
du Danube (CID). Allemagne, encouragée par les gagnes sur l'est commence la démarche
pour dissoudre CID.
Le 5 septembre 1940, a lieu la Conférence de Vienne, où les représentants de
l’Allemagne, de l’Italie, de la Bulgarie, de la Hongrie, Roumanie, de la Yougoslavie et de la
Slovaquie on a décidé de dissoudre CID. Même si elle était devenue une puissance
danubienne, l’U.R.S.S. n’a pas y été invitée. Les Soviétiques étaient extrêmement intéressés
par le Bassin Pontique et par les Détroits.
En 1940 a lieu la Conférence de Bucarest. Allemagne et l'Union Soviétiques négocient
sans aucun résultat.
Viaceslaw Molotov paye une visite à Berlin entre 12 et 13 novembre 1940, et parle
avec Ribbentrop et avec Hitler du contrôle de la navigation sur le Danube. Le Moscou avait
un intérêt vif sur le basin pontique et sur les détroits. Les instructions pour Molotov étaient de
présenter pendant les discutions la nécessité d'une nouvelle décision sur les sphères d'intérêt
de l'Union Soviétique et de l'Allemagne, changements différents par rapport au pacte
Ribbentrop Molotov de 23 août 1939. La Bulgarie devrait devenir l’alliée de l’Union
Soviétique, tout comme la Roumanie devait l’être pour l’Allemagne.
Le problème de la Mer Noire et des détroits était pour l'Union Soviétique essentielle.
Le 13 novembre 1940 Staline envoie une télégramme à l'Allemagne : le sujet était les
frontières de l'URSS. Le but était de mettre Bulgarie sous influence soviétique. L’entrée des
troupes allemandes en Roumanie indignait la Russie soviétique. Allemagne hésite de répondre
à la demande russe pour la Bulgarie. Il fallait consulter aussi l'Italie pour la question.
Quand Molotov en 12-13 novembre mentionne la requête russe d'installer des troupes
en Dardanelles, Hitler répond avec seulement en offrant quelques facilités dans la zone. La
Russie renonce alors, et décide d'agir seule.
L'URSS devient une préoccupation pour l'Allemagne qui commence la voir comme
une menace. Stratégiquement, la Bulgarie était une clef de voûte de la zone. L'URSS désirait
créer une ceinture de sécurité à l'ouest; elle avait conquiert les Pays Baltiques et voulait faire
le même vers la Bulgarie.

28
Chaque puissance voulait installer son influence dans la zone. Leurs intérêts dans la
zone de la Mer Noire étaient irréconciliables.
Quand Hitler se rend compte que Staline n’était pas un allié sincère (la première
fissure des relations germano-soviétiques : la demande de toute la Bucovine par les
Soviétiques, ce qui n’était pas prévue dans l’annexe secrète du Pacte Ribbentrop-Molotov), il
se décide d’annihiler l’Union Soviétique. Staline croyait encore que Hitler pouvait être
trompé. La situation en Yougoslavie et dans la Grèce retard de deux mois une campagne
éclatante que l'Allemagne voulait entreprendre contre l'URSS.
La Roumanie signe le Pacte Tripartite (l’Allemagne, l’Italie, le Japon) le 25 novembre
1940 en entrant dans l'Axe (Rome - Berlin - Tokyo).
Le ministre allemand Schulenburg a rapporté, après des discutions avec Molotov, que la
Russie était intéressée de s'attacher à l'Axe (fasciste !), mais seulement à l'accomplissement de
quelques conditions établis par la Russie. Celles-ci prévoient l'acceptation de l'Allemagne :
1. a. d'un pacte d'assistance mutuelle entre la Bulgarie et l’Union Soviétique, par lequel
la Bulgarie devait être placée à l’intérieur de la zone de sécurité de l’Union Soviétique à la
Mer Noire
b. les Soviétiques voulaient installer des bases militaires dans les Détroits;
2. de la reconnaissance que de la région du Sud de Batoumi et Baku (la Mer Caspienne) est le
centre de l’aspiration de l’URSS.
Le gouvernement allemand n’a pas répondu à ces demandes.
Le 17 janvier 1941, Molotov déclarait que « Le gouvernement soviétique considérait
la Bulgarie et les Dardanelles comme sa zone de sécurité ».
La région du Danube maritime et le Bassin d'ouest de la Mer Noire et les Détroits
représentaient des raisons de conflit pour l’Union Soviétique et pour l’Allemagne, qui voulait
des matières premières. A ce moment-là, l’Union Soviétique dominait la moitié de la longueur
totale de la Mer Noire : Nikolaïev, Odessa, Novorossisk, Sébastopol.
De son coté, l'Allemagne s'est imposé aux bouches du Danube et rattache la Roumanie
à l'Axe pour avoir accès à la Mer Noire, et essaye de gagner la bienveillance de la Bulgarie.
Le 11 janvier 1941, le Ministre envoyé à Moscou par Ion Antonescu, Grégoire
Gafencu, déclarait que l'Union Soviétique prévoie un conflit avec l'Allemagne et qu'il devait
se préparer pour le conflit.
Le 1er mars 1941, la Bulgarie a adhéré à l’Axe et elle a permis aux forces allemandes
d’entrer sur son territoire, ce qui a provoqué le mécontentement de la Russie soviétique (elle
voit ses intentions menacées, parce que la Roumanie était aussi sous influence Allemande).

29
Dans le deuxième Guerre Mondiale, le plan Barbarossa : en pratique, l'opération
Barbarossa s'étendra de juin 1941 à janvier/février 1942. Il fallait partir de l'est de la
Roumanie et atteindre Kiev. Comme dans la Première Guerre Mondiale, la composante
navale a eu un rôle secondaire; on misait sur le terrestre. La conception stratégique des
généraux allemands visait le basin Nord pontique, avec une guerre terrestre, au lieu de miser
sur guerre navale. Ils voulaient détruire les principales bases russes d'Odessa, Sébastopol et
Novorossisk, mais ce plan a été incapable d'influencer décisivement les opérations.
L'échec allemand de la bataille de Moscou étant le dernier épisode de la première
phase du conflit sur le front russe; scopul iniţial al operaţiunii a fost cucerirea Rusiei
Europene şi a Ucrainei până la Arhanghelskîn nord şi Astrahan în sud. Se presupune că eşecul
Operaţiunii Barbarossa a dus, în cele din urmă, la înfrângerea Germaniei naziste, fiind un
punct de cotitură pentru soarta celui de-al treilea Reich al lui Adolf Hitler.
Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, la composante navale en Mer Noire a eu un
rôle secondaire (comme pendant la Grande Guerre); on a eu une guerre terrestre.
Blitzmarina vs Angleterre. Allemagne ne pouvait pas attaquer en Mer Noire puisque la
Turquie était neutre. A l'avis des analystes militaires, la négligence de la composante navale à
été le point faible de l'attaque allemand : le chef du Vermacht a perdu l'argument principal de
l'entrée de la Turquie en guerre. Les circonstances l'auraient pu faire entrer en guerre.
Le 22 juin 1941, a lieu l’attaque allemande sur le front géant Mer Baltique-Mer Noire.
En Mer Noire le succès devait être assuré aux cotes Nord, le but était le Caucase. Un coup par
la Force Armée Sud et les divisons 16 et 17, par le général Gerd von Rundstedt.
Le groupe armée Roumain "Antonescu" , la 3e et la 4e division, et l'armée 1
Allemande attaque sur la direction :
- Botosani - Vinniza
- Gura Bohotin - Chisinau - Tighina - Cetatea Alba
Le 5 juillet 1941, la ville de Cernauti est libérée, le 16 juillet, c’est le tour de Chisinau
et le 26 juillet, c’est le tour de Cetatea Alba.
On a le retour de la Bucovine sous l’administration de la Roumanie, avec controle
allemand de Chilia jusqu'au Nestre.
Au milieu de l'été - août 1941 les opérations militaires ont eu des rôles secondaires. La
principale mission des forces navales était l'approvisionnement des troupes terrestres par le
sud. Jusqu’au mai 1942, les forces navales de l’Axe se sont réduites à la force maritime de la
Roumanie, qui était inférieure à celle soviétique. Roumanie avait, parmi d'autres, un seul
sous-marine : Delfinul, qui a eu des incursions décisives.

30
Le 8 août 1941, la IVème armée roumaine commandée par le général Ciuperca a l’ordre
d’avancer vers Odessa; ils d’arrêtent au Dniestr. Hitler demande à Antonescu d’avancer au-
delà du Dniestr. Il y a eu un procès d'Antonescu pour lui demander pourquoi dépasser Dniestr.
Le 20 août 1941, ont lieu des opérations navales au Bassin Pontique, où Hitler voulait
gagner la suprématie. Le commandement "Amiral Marea Neagra" a siégé à Bucarest et
ensuite à Eforie. Le 28 juillet les troupes militaires roumaines sont les seules à avancer. On
entre en Crimée le 20 septembre 1941; cette perte des Russes affaiblit le front du Sud.
Le 16 octobre 1941 Allemagne peut utiliser Oceakov, Nikolaev et Chersau sur coté
nord, pour approvisionner le front en Ukraine.
En été '41 Hitler a voulu gagner la suprématie dans le basin pontique, vers la péninsule
de Crimée. Le principal but était la conquête de Moscou.
Le 21 aout 1941 Hitler mettait un terme aux prétentions du général Halder de
reprendre l'offensive vers Moscou : " Le principal but avant l'hiver est la conquête de Crimée
et de la région Donetsk (zone minière) et rompre l'approvisionnement de la Russie.
La maîtrise de la Crimée et les Détroits aussi, signifiait le contrôle sur la Mer Noire.
Le contrôle Allemand sur la Crimée aurait pu sortir la Turquie de la neutralité.
Le théâtre des opérations de la Crimée s'étendait sur 25 000 km 2, avec une diagonale
de 180 km du nord au sud, et diamètre de 250 km de l'ouest à l'est.
La principale base militaire en Crimée était Sébastopol. Ses forteresses étaient d'acier
et de béton et 5 divisions d'infanterie le protégeaient.
La guerre de Sébastopol a été prolongée jusqu'au 1 juillet 1942. On a résisté 7 mois.
La perte de Crimée par les Russes affaiblit le front du Sud et depuis ce moment l'entier
basin pouvait être dominé par les Allemands qui se proposaient la conquête des zones
pétrolifères.
L'approvisionnement de l'armée se faisait
- de Constanta vers Sébastopol. Le convoi était protégé par des sous-marins.
- par Kerc sur Rhone
La conquête de 23 juillet 1942. Hitler voulait atteindre Stalingrad et le périmètre
pétrolifère de Caucase : Maïkop, Groznyï. Le désir de Hitler était aussi l'entrée de la Turquie
en guerre.

COURS X 16-V-2008

31
Pendant l’été 1942, l’avancée de l’armée allemande a été prolongée dans la Mer
d’Azov grâce à la IIIème armée roumaine, qui a forcé le passage de Don; l’occupation des
ports Ejsk, Temriuc et Anapa a permis le contact avec les forces allemandes de Crimée à
travers de Détroit de Kerč. On a encerclé la Mer d’Azov.
Le 9 septembre 1942, les forces roumano-allemandes ont pénétré Novorosiisk (le
troisième centre militaire russe après Odessa et Sébastopol). Pendant l’hiver 1942-1943, après
la défaite de Stalingrad, a lieu le retrait des forces de l’Axe du Front de l’Est; l’Allemagne ne
voulait pas céder le Bassin pontique, elle voulait maintenir le contrôle sur la Péninsule de
Crimée.
La bataille pour la Mer Noire s’est consommée sur deux plans: sur le plan militaire et
sur le plan diplomatique. Les deux pouvoirs (l’Allemagne et l’Union Soviétique) voulaient
attirer la Turquie de leur côté.
Le 1er janvier 1942, l’Union Soviétique adhère à la coalition des Nations Unies. Le 18
novembre 1942, Winston Churchill affirmait que les forces militaires des Nations Unies
auraient dû bloquer les Détroits et assurer ainsi le flanc mériodionnale du front sovieto-
allemand en vue de forcer la Turquie d’opter pour les Alliés. Churchill préconisait des
garanties anglo-russo-américaines pour assurer l’intégrité territoriale de la Turquie, qui aurait
été d’accord avec le reçoit d’une mission anglo-américaine à Ankara. Staline saluait cette
initiative du premier-ministre britannique, car il pensait qu’on va créer la possibilité pour
bombarder les régions pétrolifères roumaines, en utilisant les bases aériennes turques. Le
gouvernement d’Ankara ne savait pas très bien que faire: en octobre 1939, il avait signé un
traité de non-agression avec la Grande-Bretagne, le 23 mars 1941, le gouvernement d’Ankara
avait signé un traité de paix avec l’U.R.S.S. et il avait signé le 18 juin 1941 un traité d’amitié
avec l’Allemagne. La défaite de Stalingrad a eu des conséquences importantes sur l’évolution
des relations diplomatiques interalliées.
A la Conférence de Casablanca (le 14-24 janvier 1943), les Britanniques et les
Américains (e l’absence de Staline) ont établi qu’il était nécessaire de faire des pressions sur
la Turquie e passer de leur côté: ces pays avaient besoin des bases aériennes turques pour
bombarder les régions pétrolifères roumaines.
Pendant la rencontre d’Adana (le 30 janvier 1943), Winston Churchill déclarait devant
le premier-ministre turc que la place adéquate de la Turquie était à côté des Alliés, à côté des
vainqueurs; cette rencontre continuait l’initiative de la Grande-Bretagne d’amener la Turquie
au côté des Alliés.

32
Entre le 12-25 mai 1943 a lieu la Conférence de Washington, qui était consacrée à la
préparation et à la sortie de l’Italie de la guerre.
Ces démarches et les retards pour la réouverture du second front en Europe ont
mécontenté Staline, qui ne voulait pas partager sa suprématie sur la Mer Noire (pour lui, la
Mer Noire devait être « un lac russe » et pas « un lac allié »). Les victoires de l’Armée rouge
(fin 1942-début 1943) ont déterminé la retraite des troupes germano-roumaines: on a quitté le
Caucase, le Kouban et la Crimée. La XVIIème Armée allemande a été isolée en Crimée (il y
avait aussi des unités de l’Armée roumaine).
La bataille pour gagner le Bassin pontique était très importante. La sortie de l’Italie de
la guerre (après le débarquement des Alliés en Sicile) et l’offensive soviétique vers
Novorosiisk a déterminé les chefs de Wermacht de prendre des mesures pour l’évacuation des
troupes allemandes et roumaines. Le Haut Commandement Soviétique était gêné par la
présence dans le front sud des unités allemandes et roumaines, qui empêchaient son avancée
vers la Mer Noire. Pour les Allemands, il fallait maintenir la Crimée, grâce à laquelle on
empêchait l’avancée des troupes soviétiques vers l’Ouest.
Pour les Soviétiques, Sébastopol était une base navale d’où leur flotte pouvait
contrôler le Bassin pontique et une base aérienne pour le bombardement.
L’amiral Dönitz, le successeur de Hitler, considérait que celui qui dominait Sébastopol
peut influencer d’une manière radicale la Mer Noire.
La bataille pour la Crimée était la bataille pour la domination de la Mer Noire. Le 29
octobre 1943, Hitler déclarait que la péninsule de Crimée allait être défendue par n’importe
quels moyens. Une résistance farouche des troupes roumaines et allemandes pouvait
déterminer la Turquie de rester neutre. Si à la Conférence de Moscou (1943), Staline affirmait
qu’il fallait attirer la Turquie dans le conflit tout de suite (pour les Alliés, cette question n’était
pas une priorité), à la Conférence de Téhéran, la délégation soviétique affirmait qu’ils
pouvaient de dispenser de la participation d’Ankara à la guerre.
Pendant les discutions de Caire (1944), on a confirmé la position prudente et réservée
d’Ankara malgré les pressions britanniques et américaines.
En dépit des résistances d’Antonescu, Hitler s’entêtait à résister, en ne voulant pas
quitter la Crimée à cause du motif politique (la neutralité de la Turquie) et à cause du motif
stratégique (la domination de la Mer Noire): si les troupes allemandes et roumaines se
retiraient, la Turquie passait à côté des Alliés.
Le 4 avril 1944, Bucarest est bombardée; Hitler a renoncé à la résistance en Crimée, le
contrôle allemand restant sur Sébastopol. Le 12 avril 1944, a lieu l’évacuation de la péninsule

33
de Crimée avec les navires commerciales allemandes et roumaines. Le 9-10 mai 1944,
Sébastopol est évacué. La reconquête de Crimée et de Sébastopol par l’Armée rouge a rétabli
la suprématie russe sur la Mer Noire. Le commandement germano-roumain a essayé de
bombarder les navires soviétiques dans le port d’Odessa.
Le 20 août 1944, commence l’offensive soviétique sur la ligne Chisinau-Iasi;
commencent les pressions sur Bucarest. Le 23 août 1944, a lieu le coup d’Etat en Roumanie,
qui devient « l’alliée » des Soviétiques. Le 9 septembre 1944, la Bulgarie accepte l’armistice
avec l’Union Soviétique. Le 12 septembre 1944, les forces navales roumaines sont intégrées
dans les forces navales soviétiques. La Mer Noire devient un « lac russe » encore une fois. Le
12 octobre 1944, est établie la division des sphères d’influence en Europe: l’Union Soviétique
visait la Mer Noire et la Grande-Bretagne visait la Mer Méditerranée.
A la Conférence de Yalta (1945) est établi l’accord de pourcentage: ainsi, la
Roumanie, la Bulgarie et la Hongrie passaient sous l’influence de Kremlin; on a « légiféré »
les droits de l’Union Soviétique sur le littoral roumain et bulgare à la Mer Noire.
Staline était encore mécontent, car il déclarait qu’il n’était pas raisonnable que la
Turquie contrôle les Détroits; ainsi, en mars 1945, l’U.R.S.S. a dénoncé le traité d’amitié avec
la Turquie et en 1946, elle a renforcé la flotte de la Mer Noire pour être prête d’attaquer la
Turquie.
A la Conférence de Potsdam (1945), Molotov a exprimé son désaccord concernant la
Convention de Montreux et il a proposé un nouveau régime à l’égard des Détroits (entre
l’U.R.S.S. et a Turquie). Le 7 août 1946, l’Union Soviétique a dénoncé la Convention de
Montreux; le gouvernement américain a déclaré qu’il refusait toute proposition russe
concernant la défense des Détroits et il a envoyé des navires dans la zone pour protéger
Ankara et pour arrêter l’expansion russe dans les Balkans.

COURS XI 23-IX-2008

LA MER NOIRE PENDANT LA GUERRE FROIDE

Pendant la première période de la Guerre Froide, la politique extérieure soviétique


s’était basée sur l’idée géopolitique étroitement combinée avec l’idéologie; ainsi, Viaceslav
Molotov affirmait que l’expansion du communisme après la Deuxième Guerre Mondiale a fait
sortir l’U.R.S.S. de son isolement traditionnel; l’apparition des Etats communistes a écarté la

34
possibilité dangereuse pour créer un nouvel « cordon sanitaire » par les Alliés. La vision de
Staline concernant les projets de sécurité européenne était l’ancienne conception de sécurité
géographique: Staline préférait le système de balance des pouvoirs et sur le partage des
sphères d’influence en Europe; les clauses du traité de Paris de 1947 conclu avec la Roumanie
et avec la Bulgarie stipulait des changements dans le bassin de la Mer Noire: des changements
visant la frontière roumano-soviétique et celle roumano-bulgare. Ces modifications ont eu des
conséquences importantes concernant l’étendu du littoral maritime roumain et sur la politique
navale roumaine; la Bessarabie et la Bucovine du Nord devenaient des territoires soviétiques:
la frontière roumano-soviétique était celle décidée le 1er janvier 1941. Les Soviétiques disaient
que la frontière roumano-soviétique établie conformément à l’accord du 27 juin 1944: mais il
n’y avait aucun accord n’a jamais existé (c’était une formule qui voulait cacher le rapt
territorial).
Le même traité: on reconnaissait que le Quadrilatère restait dans les frontières de l’Etat
bulgare conformément au traité signé à Craiova en septembre 1947.
La dernière modification territoriale du bassin de la Mer Noire a eu lieu en 1948,
modification faite sur la base d’un procès verbal conclu entre les ministères des Affaires
Etrangères: la partie roumaine (représentée par Eduard Mezincescu) cédait aux Soviétiques
l’Ile des Serpents, qui appartenait à la Roumanie depuis 1878. Après cela, les forces armées
soviétiques ont installé des services d’écoute électroniques pour surveiller la Mer Noire; l’Ile
des Serpents n’a jamais fait l’objet d’un traité international et cette cession est nulle du point
de vue du droit international.
La Roumanie a ratifié la Convention concernant les droits de la Mer au Montego Bay
en décembre 1982.
Le 7 août 1946, un jour avant que la Convention de Montreux expire , Kremlin a
adressé à la Turquie une note où on disait que la Turquie n’a pas réussi d’empêcher
l’utilisation des Détroits contre les Etats riverains. Les Soviétiques demandaient la révision de
la Convention de Montreux et un ajout qui stipulait que la Turquie et l’Union Soviétique vont
réaliser la défense des Détroits; la raison de cette demande était le fait que l’Union Soviétique
voulait empêcher les autres Etats de commettre des actes d’hostilité contre les Etats riverains.
Le 19 août 1946, Washington affirmait que la Turquie devait être elle seule
« responsable pour la défense des Détroits ». L’Union Soviétique voulait prolonger sa
domination jusqu’à Constantinople, jusqu’au Bosphore; elle voulait aussi une révision de la
frontière caucasienne, en revendiquant Kars et Ardahan.

35
Truman a envoyé un groupement de forces navales, qui est arrivé à Istanbul en avril
1946: c’était le premier pas de l’engagement des Etats-Unis vis-à-vis de la nécessité de
sécurité en Europe.
L’ambassadeur américain à Moscou, George Kennan, expliquait que la Russie a
essayé d’obtenir l’accès aux « mers chaudes », en prenant le contrôle des Détroits. La
stratégie des Etats-Unis était d’endiguer l’Union Soviétique et les Etats de l’Europe de l’Est.
Après la mort de Staline, on a abandonné la revendication de Kars et Ardahan.
La crise turque et la guerre civile de Grèce (1946-1949) ont constitué le premier
engagement des Américains en Europe. Washington a agi en vue d’annihiler les Soviétiques.
En adoptant la doctrine Truman (le discours prononcé par Henry Truman le 12 mars 1947 est
connu sous le nom du discours Truman), les Etats-Unis ont déclaré leur appui pour la Grèce et
pour la Turquie. Les forces communistes ont éliminées.
L’OTAN a été créé le 4 avril 1949 (sans la Grèce et sans la Turquie).
Tito est entré en conflit avec Staline: la situation des frontières yougoslaves avec la
Hongrie, la Bulgarie et avec la Roumanie était très compliquée. Tito était contre l’expansion
soviétique. Le général Koka Popovič, le chef de l’Etat majeur yougoslave, va à Washington
pour conclure un accord par lequel on fournissait à la Yougoslavie une aide militaire. On a lui
accordé un crédit de 5 millions de livres sterlines pour conserver son indépendance. Ce pays
va signer un traité de coopération avec la Turquie et avec la Grèce, qui deviendra une alliance:
elle est conclue le 9 août 1954 à Bled: le Pacte Balkanique.
Après l’adhésion de la Turquie et de la Grèce à l’OTAN: la responsabilité de la
défense des Détroits est revenue au Commandement des forces navales des Alliés. En
échange, les pays communistes ont conclu le Pacte de Varsovie.
La Mer Noire était une mer fermée, dominée par l’Union Soviétique et par les Alliés,
mais sans être un lac soviétique.

36

S-ar putea să vă placă și